[Événement] Le Tournoi des Monstres

[Johannes La Flèche]

Après avoir entendu la réponse de Zod et avoir tiré les conclusions ainsi que les possibles conséquences que cela pourrait engendrer; Johannes jeta brièvement un regard par-dessus son épaule, puis tout autour de lui, juste au cas où deux yeux de sale petit rongeur auraient pût être en train de l'observer. Mais pour l'instant il....semblerait....que ce ne soit pas le cas.
C'est alors que le malandrin se remémora ce que Gastien lui avait "conseillé" de faire avec son tout nouveau matériel avant qu'il ne sorte de l'arène. Disons que le renégat n'avait fait que "prendre note" de ses propos. Et dire que ce nobliau craignait que le hors-la-loi ne se blesse avec ces dagues et ces poisons, il le prenait pour un enfant de cinq ans ou bien! De plus il avait aperçu que le chevalier avait hésité très brièvement avant de le nommer "villageois" avec une petite pointe de circonspection dans sa voix. Etait-ce un signe comme quoi Gastien ne prenait pas vraiment Johannes au sérieux? Qu'il ne lui faisait pas vraiment confiance? Bon, sur ce point là, à la limite c'était compréhensible, il est vrai que le comportement discret, taciturne et énigmatique du malandrin ne faisait rien pour le rapprocher des autres ou ne semblait pas d'emblée inspirer la confiance. Mais ce serait sous-estimer le renégat que de le juger sur sa simple apparence...

Gorgut, Gorgut, Gorgut !...

Quant il entendît ces mots hurlés sans retenue, Johannes se tourna dans la direction où il avait entendu cela.

Mais tient, tient, tient....qu'est-ce qu'on avait là?

Il semblerait que le sieur de Vagne n'avait suivit que son cœur et son sens de l'honneur, et comme conséquence prévisible s'était retrouvé en très mauvaise posture face à un orque noir le dépassant d'une tête et pesant au moins deux fois plus que lui; la créature à la peau verte le tenant désormais par la gorge et lui gueulant copieusement dessus, avant que cette femme rousse le persuade d'arrêter cette victimisation en règle. La rouquine semblait pouvoir contrôler -au moins partiellement- l'orque qui, selon ses dires, lui servait d'unique compagnon, d'unique famille en ces terres inconnues et hostiles à tous, que sans cette brute épaisse elle ne serait plus de ce monde...Pathétique...Mais où voulait-elle donc en venir avec ça?
S'en suivit un sourire quelque peu dérangeant de sa part, mais les paroles qu'elle prononça ensuite attirèrent toute l'attention et l’intérêt du hors-la-loi, et ce malgré le visage fermé qu'il arborait à cet instant même. Le pari proposé était en effet des plus....amusants....disons que dans les deux cas un des deux protagonistes allait se faire humilier par l'autre. Soit l'orque se rabaisserait à faire des excuses mielleuses pour satisfaire l'honneur et l'égo de Gastien, soit le nobliau se prendrait un bon coup de poing dont les marques physiques, si elles pouvaient s'effacer avec le temps, laisseraient à jamais de honteuses traces dans la fière et orgueilleuse mémoire du chevalier. Dans les deux cas le malandrin ne pouvait pas être déçu. Et puis là il y avait deux paris intéressants pour le prix d'un, on pouvait difficilement faire mieux!
Johannes adressa alors discrètement à cette femme un petit sourire au coin des lèvres suivi d'un hochement de tête tout en plissant des yeux: il donnait tacitement son accord pour ce pari. En espérant que ni Zod, ni Gastien ne verraient son geste, sinon sa crédibilité au sein du trio serait fortement remise en cause...tant pis...on va bien voir ce qui se passe...

[Geralt]

La foule était en délire alors que le premier combat avait offert un spectacle des plus impressionnant, se soldant par une victoire éclatante de la majestueuse bête ailée qu'était le griffon. Décidément il semblait que Ranald était avec le loup blanc, car son premier pari venait de porter ces fruits… A moins que cela soit tout simplement dû à son expérience concernant les différents monstres foulant le monde, il était vrai que l'emploi qu'il pratiquait anciennement dans l'Empire et maintenant dans les Terres sombres était un avantage significatif pour décider de ses mises.
Totalement hypnotisé par le combat, les deux jumelles qui lui tenaient compagnie jubilaient sur place, les yeux écarquillés et la bouche en cul de poule, leur conversation se limitait désormais à des gransd " AAAAAAAAAAHHHHHHH" ou "OOOOOOOOOHHHHHHH", tandis que par moment, elles s'enroulaient autour des bras de Geralt pour ensuite lui offrir de doux et langoureux baisers.

Malgré cette charmante compagnie, le loup blanc ne pouvait que grimacer alors que l'arène s'était transformé en un bordel général, les touristes le peuplant hurlant et beuglant à tout va, alors que tous n'attendaient plus que le début du prochain combat. Déjà le service d'ordre des nains du chaos, était obligé d'intervenir ici et là, l'alcool et l'amertume de la défaite, commençant à créer les premières tensions entre les parieurs.

Quittant les jumelles, il se dirigea alors vers le stand des paris pour jouer sa prochaine mise : Un Lammasu contre un Varghulf… Si il ne savait que très peu de chose de la première créature, n'en ayant jamais rencontré en vrai tant leur rareté, cette chose était loin d'être à sous estimer et pourtant, c'était belle et bien sur le vampire qu'il allait miser son argent, son ancienne vie de chasseur de vampire ne lui ayant que trop apprit la sombre puissance dont pouvoir faire preuve ces maudites créatures. D'ailleurs… Où les nains du chaos étaient parvenu à dénicher pareil chose ? Il devrait se renseigner là dessus en temps voulu, n'aimant guère l'idée de voir ces saletés se propager par ici.

Attendant calmement dans la file, sa patience fut poussé à bout au moment où, après de longues minutes d'attentes, il se décida à remonter celle ci pour voir ce qui empêchait aux différents parieurs de déposer leurs mises. Quel étrange situation ne se présenta pas sous ses yeux, alors qu'un orque noir était en train d'empoigner un chevalier de Bretonnie, cette déduction étant lié aux armoiries affichés sur son armure alors que deux groupes s'étaient maintenant formés autour de ce cocasse évènement. Désormais à un bon mètre du sol, il semblait que le chevalier était dans une posture des plus fâcheuse, alors que la compagnon du peau verte, jolie rouquine aux yeux de biches mais au sourire sinistre, s'amusa à lancer un pari insensé aux différents protagonistes en pleine confrontation.
Ce genre de fille… il ne fallait pas s'y tromper, son ton mielleux étant en total opposition avec ces réels intentions. Rien que l'idée qu'elle puisse s'être enticher d'un orque prouvait sans l'ombre d'un doute l'intelligence dont elle savait faire preuve pour parvenir à ces fins.

Le loup blanc avait il ne serait ce que quelques raisons d'aider ou d'intervenir ici ? Pas le moins du monde… Mais dans le même temps, la scène se passant devant le stand de pari, il lui faudrait dans tous les cas s'y confronter d'une manière ou d'une autre pour déposer son argent. Il soupira d'exaspération, avant de s'adresser aux différents protagonistes.

"Décidément les touristes... on vous entends beugler encore plus fort que le yéti au moment où le griffon l'a achevé…" Dit il en avançant le plus sereinement du monde, sa lame runique fixé dans le dos et ses pistolets aux ceinturons.

Il se figea sur l'orque puis sur le chevalier, avant de porter un regard de haut en bas sur la jeune femme aux cheveux de feu et à la silhouette parfaite, puis de finalement adresser cette mise en garde aux amis du chevalier en difficulté :

"Quoique vous décidiez de faire, dégagez le chemin pour laisser les paris se dérouler.

Si l'idée de voir jusqu'où l'orque est capable de projeter la tête du Bretonnien pourrait être une vision des plus amusante… Nous ne sommes pas dans l'Empire ici. Un peu trop de grabuge, et les nains du chaos vous tombent dessus : Au mieux ils vous battent à mort et au pire… Vous finissez en temps qu'esclave dans leur maudit gouffre…"

Il arriva alors enfin au stand et misa sur le sinistre vampire comme vainqueur de la prochaine confrontation.

"Oh et une dernière chose… Les excuses d'un orque… Au mieux cela ressemblera à une baffe moins forte que celle que tu aurais dû recevoir en cas d'échec dans ton pari. Si je sais que la chevalerie est constitué de valeurs comme le courage et d'honneur… Je te conseille d'oublier tout ceci dans pareil ville."

Il s'adossa alors contre un mur, juste pour observer la suite pour les prochaines minutes. Si il raterai sans doute le deuxième combat, au final ce n'était que le résulta et non le spectacle qui comptait pour lui.

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Je mise sur notre ami vampire 3 xp

[Piero Orsone]

Et l'un décollait du sol, l'autre beuglait avec une haleine plus froide qu'une boule de gomme Khisekoule les boules de gommes préférées des enfants et des personnes de moins d'un mètre soixante.

Dans cette débauche de sang, de violence, d'alcool et de spectateurs braillant à la vue de leur champion déchiquetant son adversaire, Piero se demanda plusieurs choses :
Pour qui avait-il parié ? Pourquoi était-il toujours attiré par les rousses aux mœurs douteux ou aux oreilles pointues ? Avait-il rencontré un dieu sous quelques délires sartosiens ? Et pourquoi oh grand pourquoi il avait si mal à la tête.
Dans le doute il ouvrit le sachet de poudre miracle de Pablo, déposa un petit tas au creux de sa paume et envoya tout ça au fond de ses narines, laissant sa moustache couverte de poudre comme une forêt-noire couverte de sucre glace. Il poussa un WOUUUUUHOUUUUH en sentant l'énergie se décupler en lui.
Quand le yéti s'effondra au sol il hurla GRIFFFOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON comme le reste des demeurés de son groupe. Puis ce fut le noir. Jusqu'à ce qu'il se retrouve devant les paris en compagnie de la moitié de ces maudites sentinelles. Une rousse flippante, totalement son genre , un orque maltraitant un blondinet de bretonnien, c'était pas Armand alors c'était pas son problème, un ogre, un rôdeur, ses copains. Bordel l'endroit était vraiment mal famé.
L'aventurier paria cinq sous sur la Chauve-souris difforme avant d'adresser un clin d'œil à la demoiselle à la chevelure de feu et aux longues quenottes. Bon maintenant il allait falloir retrouver le reste des Boyz.

[Gastien de Vagne]

Sans le savoir, la situation du chevalier était passée de problématique à ingérable. Alors que l’orque se demandait comment il allait écraser Gastien, la demoiselle rousse qu’il avait perdue plus tôt s’était dévoiler pour sermonner les deux combattants. Alors que le conflit semblait évitable, la mystérieuse demoiselle proposait un jeu au bretonnien. Même sans être un génie, on pouvait sentir le coup fourré venir. Une femme, qui se trouve dans une arène de combat de monstre au milieu de nulle part, avec pour garde une bête assoiffée de sang et de violence et qui propose un marché douteux quand on se trouve en position de faiblesse : Autant dire que cela était louche.

L’étrange demoiselle proposait ceci. Le chevalier devait voter pour le Lammasu. Si celui-ci perdait, il devrait accepter de se prendre une mandale de l’orque mais si elle gagnait, le peau-verte devrait présenter des excuses à Gastien. L’idée était certes amusante. Un orque qui s’excuse de sa brutalité était un fait complétement inimaginable, connaissant la nature belliqueuse de cette race. Rien qu’après avoir lancer l’enjeu, certain spectateur encourageait le bretonnien à accepter le pari. Après si c’était pour une question d’honneur...

Alors qu’il allait accepter les conditions du marché, un nouvel antagoniste s’était immiscé dans la conversation. Un homme à la chevelure blanche et au nombre cicatrices au visage. À en juger par son équipement et ses blessures de guerre, il devait être un sacré combattant qui en avait vu des vertes et des pas mûres. Il annonçait qu’un tel grabuge pouvait attirer la milice locale et leur provoquer des ennuis. De plus, il disait au chevalier que ses principes ne l’attireraient que des problèmes ici. Après que l’étranger avait déposer sa mise et c’était retirer de la scène, Gastien fût frappé par un éclair de lucidité. Par la Dame, qu’était-il en train de faire ?!

Il était venu ici pour en apprendre plus sur des monstres, pas pour se divertir d’une manière aussi barbare. À force d’ignorer ses valeurs, il se retrouvait à la même place que les créatures dans l’arène. Bien que cela le faisait mal de l’admettre, le mercenaire avait raison. Il serait bien trop honteux de suivre ce pari malgré les enjeux. Avec difficulté, il tentait d’articuler sa réponse à la rouquine :

Je vois bien que ce petit jeu vous amuserait tous mais je me dois de refuser.

Suite à ces mots, l’excitation du public se muait en déception général. L’orque lâchait brutalement sa cible, ne voyant plus l’intérêt de la confrontation. Gastien se relevait pour fixer le public et annonçait à tous :

Je m’en excuse mais il y a déjà assez de souffre-douleur dans ce tournoi pour vous petits jeux d’argent. Contrairement à vous, la raison principale de ma présence n’est point de m'enrichir. Je suis un chevalier, pas un scélérat en quête de violence gratuite.

Il se tournait ensuite vers la jeune femme, assez déçue de choix du bretonnien, pour lui dire :

“La prochaine fois que vous proposiez un tel pari, assurez-vous que la récompense en veille la chandelle. Je ne suis pas aussi bête que vous le croyez. Pourquoi je devrais risquer de me faire ouvertement blesser alors qu’en cas de victoire, je n’aurais que des piètres excuses ? Si les orques connaissaient au moins ce terme. De plus, je ne pense pas que votre ‘gardien’ accepte ces conditions. Des excuses sous la contrainte n’ont aucune valeur à mes yeux. Trouver vous un autre sujet pour vos petits jeux.”

Et sans attendre une réponse, Gastien s’extirpait de la foule pour rejoindre son groupe. Sur le chemin, il tombait sur le vétéran à la chevelure blanche. Comparer aux autres bandits du coin, il était différent. Rien que dans son regard, on pouvait voir un farouche guerrier qui avait vu et vécu de nombreux combats. Il se rapprochait de lui et lui disait :

Je tiens à vous remercier. Même si cela était anodin, votre remarque m'a permis de me rendre compte du ridicule de la situation et de pouvoir prendre la décision la plus sage. À force de me balader en ces lieux, j’en ai perdu mon sens du devoir. Je voulais aussi savoir si vous ne voudriez pas discuter un peu avec moi. Vous avez l’air d’avoir pas mal d’expérience au combat et entant que chevalier errant, tous conseils et bons à prendre.
Ah oui, où sont mes manières ? Je me présente. Gastien de Vagne. Chevalier errant de Bastogne et protecteur du peuple. Pourrais-je savoir quel est votre nom ? J’ai mes compagnons qui m’attende, si vous voulez, nous pourrions les...

Alors qu’il lui fessait la proposition, le mercenaire regardait deux personnes se rapprochez de lui. De sublimes jeunes femmes qui lui fessaient des signes au loin. Voyant cela, le chevalier suggérait donc autre chose :

Oh je vois que vous êtes très bien accompagné. Il serait dommage de décevoir ces dames. Nous pouvons bien attendre le prochain combat avant de discuter. Elle serait assez mal à l’aise avec mes camarades. Je vous laisse retrouver vos amantes.

Alors que le chevalier s’éloignait, il rajoutait :

D’ailleurs, sachez qu’un véritable chevalier respecte toujours ces trois principes : honneur, loyauté et courtoisie. Et ceux, n’importe où et n’importe quand.

Arriver au niveau du groupe, il constatait que l’ogre et son suivant des égouts sortaient d’un stand de pari alors que le renégat était adossé à un mur et fixait le chevalier. En les voyant, Gastien s’exclamait :

Reprenons places camarades ! Le prochain combat va bientôt commencer et j’ai hâte de voir le déroulement de celui-ci.

[Faust Valdorf]

La bonne nouvelle, c’est que le griffon l’avait effectivement emporté ! Sans doute que l’argent empoché ne suffirait pas à leur payer de quoi sortir de la ville, mais Faust restait fort satisfait de cette petite victoire. Le combat avait été très excitant à regarder, et si les autres se déroulaient comme il l’avait prévu, alors nul doute que le groupe n’aurait pas besoin d’attendre très longtemps avant de pouvoir s’échapper de ce maudit rocher. La mauvaise nouvelle par contre… c’est que le griffon l’avait effectivement emporté. À la seconde où le yéti s’écroula au sol, le compagnon comprit que son mal de crâne n’était pas près de s’envoler.

- Karil, il te reste du vin ? Je vais en avoir besoin, là.

Et encore, si ça n’avait été que les hurlements, sans doute l’umbramancien aurait-il pu laisser couler. Mais dans sa précipitation, le jeune homme avait oublié un détail d’une importance capitale : il se trouvait malheureusement être le meilleur ami d’un gamin de 5 ans.

- Armand, tu n’es pas obligé de… sérieusement...

L’alcool avait définitivement tendance à faire ressurgir le pire du bretonnien. Mains sur le visage, le sorcier s’abaissa légèrement, tentant de se faire aussi petit que possible à côté d’un chevalier un peu trop engagé dans sa victoire. C’est dans ces moments-là qu’il regrettait sincèrement de ne pas encore maîtriser de sorts d’invisibilité… Pourquoi fallait-il toujours qu’il trouve un moyen de les afficher en public comme ça ? Et bons dieux, est-ce que gars dirigeait vraiment un village ?!

Si le mage gris avait décidément très envie de se laisser mourir afin d’échapper à ce moment de honte, Karil, peut-être embêté à l’idée de devoir s’occuper d’un esprit supplémentaire, ramena vite son collègue à la réalité. Peu préoccupé par le comportement du moustachu, le sorcier d’améthyste semblait en revanche particulièrement angoissé par la présence d’un orque non loin d’eux, et de la cohue générale qui régnait dans l’arène. Néanmoins, Faust ne voyait de ce côté-là pas trop de raison de s’inquiéter. Le peau-verte s’éloigna rapidement des gradins pour se diriger vers l’office des paris, où un petit groupe paraissait s’être réunis, et l’arène semblait de toute manière tenir en état grâce à une sorte d’équilibre de la terreur : déclencher une bagarre n’apportait que la promesse de se faire « maîtriser » par les dawi-zharr gérant l’évènement, destin peu enviable, s’il en était. Ce n’est d’ailleurs qu’en se retournait vers l’enfant des rues que Faust remarqua la présence d’un autre nain à leur côté, sans doute ramené par Piero après une de ses expéditions. Comme quoi, pour une fois que ce n’était pas lui le plus petit du groupe...

- Je ne pense pas qu’on soit réellement en danger, mais libre à toi de t’éloigner. Par contre, vu comment c’est partit, j’avoue ne pas être sûr de pouvoir le faire bouger de là.

Et pour cause, voilà que le champion de la dame s’était remis à déblatérer un de ses discours engagés, mais cette fois concernant le second combat. Ou plutôt, et sous les encouragements de sa courtisane, il avait commencé à étaler sa science plus que douteuse en matière de monstres, cherchant visiblement à impressionner la rouquine. Ce qui aurait probablement pu fonctionner, si on outrepassait le fait qu’il lui avait avoué n’avoir voté pour le Lammasu qu’en raison de sa « gueule trop marrante ».

- Voyez très cher, observez la figure de la bête. Il est évident qu’elle entretient un lien de parenté avec notre Griffon bien-aimé ! Ses ailes puissantes, ce corps robuste, l’intelligence si caractéristique des créatures provenant de nos contrées ! Nous sommes ici fasse au même dilemme que durant le précédent affrontement. La civilisation face à la barbarie ! Le Lammasu est un animal noble, malin, charismatique : j’en suis convaincu, un lointain descendant de griffon ayant migré vers l’orient ! Faut l’savoir hein ! Pas vrai Faust ?

Ha, parce qu’en plus il comptait sur lui pour l’épauler dans son baratin...
Heureusement, le magister avait eu à étudier son sujet un peu mieux que son camarade alcoolisé. Le varghulf, ça, il connaissait déjà ; ses professeurs du collège gris n’avaient pas manqué d’aborder le cas de cette abomination nécromantique, preuve s’il en fallait que les vampires ne possédaient plus rien d’humain, et n’étaient que des monstres dégénérés revêtant l’apparence des vivants. Pour ce qui était du Lammasu, il s’était tout simplement renseigné au sein de la bibliothèque de l’ordre, durant la préparation de son compagnonnage vers l’est : de ce monstre au charisme surnaturel émanait en permanence une répugnante aura de Dhar. En somme, Faust avait ici le choix entre un cauchemar nécromantique dont la simple présence lui donnait la nausée, et une abomination de magie noire dont l’aura n’avait pas un meilleur effet sur son estomac. Charmant.

- Pas vraiment, non.

Visage posé sur le poing, il tourna nonchalamment la tête vers les deux concernés, une pointe d’agacement perçant à travers sa voix toujours aussi calme.

- Désolé de te décevoir, mais le Lammassu est une créature de magie noire. Aucun rapport avec un griffon. Ses pouvoirs lui permettent simplement d’hypnotiser ses adversaires, si j’y bien compris. Et pour ce qui est de l’autre monstre, le Varghulf… l'existence des vampires étant chose peu connue dans le vieux monde, le jeune homme décida finalement de prendre en raccourci, bien que ses informations en la matière restaient de toute manière limitées. Disons que c’est une sorte de bête sauvage créer par nécromancie. Je pensais plutôt parier sur cette dernière, de mon côté. Les Lammassu évitent de devoir combattre par eux même, étant donné qu’ils hypnotisent généralement d’autres créatures pour se charger du travail. En un contre un, le Varghulf me semble avoir de bonnes chances de l’emporter.

Pour la première fois depuis la fin du premier round, le Bretonnien resta sans rien dire, bouche bée. Sans doute que voir ses élucubrations démenties ne devait pas être des plus agréable, car il lança aussitôt un regard plein de hargne en direction de son compagnon, avant de revenir à un mutisme inhabituel de sa part.

- Tu peux vraiment pas t’empêcher d’avoir le dernier mot, hein !

Par Verena, que la journée allait être longue...

2 XPs sur le Varghulf pour ce tour ci o/.

[Daine]

GRIFFOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!!!!!

Et merde... Il avait perdu. En soi la perte de l'argent ne lui posait aucun problème, avec un nombre aussi impressionnant de visiteurs crédules et/ou ivres le voleur n'aurait aucun mal à se remplir les poches de nouveau, et les piaillements suraiguës de son compagnon bretonnien ne gênait que son audition, l'assassin étant entraîné à garder son calme en toute circonstances, sans oublier son sang-froid naturel, mais le véritable problème de cette défaite était le sarcasme du mage de la mort, qui l’empêchait de profiter du vin. Foutu mauvais joueur ! Il allait devoir se procurer de l'alcool lui même, et ce qui était sûr c'est que ce monstre preneur d'otage n'allait pas en profiter d'un seule goutte ! Enfin pour aujourd'hui du moins, dans ce genre d’événement, demain tout serait oublié.

Autour du jeune homme la foule enrageait, exultait et s'échauffait, produisant un brouhaha plus ou moins joyeux qui commençait à casser les pieds à Daine. Et non, ce n'était sûrement pas parce qu'il avait perdu et que ça l'avait mis de mauvaise humeur. Sûrement pas. Quoi qu'il en soit alors qu'un certain nombre de personnes quittaient les gradins, dont entre autre la rousse avec son orque, un ogre trimbalant un tas de loque informe, et d'autres personnages aussi haut en couleur, le jeune homme jeta un coup d’œil à son groupe, le bretonnien hors de contrôle, le mage de l'ombre parfaitement exaspéré, l'autre mage avec son sourire narquois qui cachait un air soucieux, voire apeuré, et l'homme du sud dans un état pas possible qui commençait déjà à s'éloigner, et prit la décision de les laisser là le temps d'aller parier à nouveau.

Après tout il y en avait au moins deux sur les quatre qui étaient en état de prendre soin d'eux, c'était suffisant. Faisant un grand sourire sans joie à l'équipe pro-griffon, le middenlander leur dit, de la manière la plus alambiqué et narquoise possible, en montrant de la tête le moustachu hors de contrôle qui se faisait harceler par la rousse :

Bon, je vais vous laisser profiter de votre vin de gagnants, et surtout vous laisser vous occuper d'Armand, après tout entre vainqueurs vous devez vous soutenir ! Ah, et faites en sorte qu'il ne se fasse pas piéger par l'autre escort-girl, je m'en vais de ce pas m'éloigner de tous ces idiots histoire d'aller me fournir en alcool de perdant, qui j'en suis sûr en sera d'autant plus appréciable.

Zigzaguant dans la foule pour éviter un maximum de gueulards enragés, le jeune homme regarda avec attention autour de lui, cherchant une cible pour ses larcins. Tiens, c'était une elfe là-bas ? La pauvre était malmenée entre toutes ces brutes, et regardait d'un œil mauvais quelque chose qui avait l'air de se passer près des stands de paris. Une bagarre peut-être ? Avant de s'en approcher Daine devait trouver de l'argent, mais son choix ne se porta pas sur l'elfe, qui avait l'air bien trop alerte (d'autant plus que tenter de draguer une elfe était une perspective intéressante pour le jeune humain, il essaierait une autre fois, quand il aurait trouvé un endroit où se laver), mais plutôt sur un marchand obèse qui passait par là entouré seulement de quelques dames de compagnie. Garde bien légère si il s'en fallait !

Se cachant dans l'ombre du gros, le voleur lui fit les poches prestement, avant de se rapprocher des stands de paris, non s'en s'écarter au maximum de l'attroupement qui s'y était produit devant, incluant l'orque de tout à l'heure. Occupé qu'il était à observer les alentours, le spadassin marcha par mégarde sur une queue de rat géante traînant au sol, ce qui fit pousser un couinement aigu à son propriétaire à quelques pas de là, qui jeta un regard noir à l'assassin de sous sa capuche élimé, avant de disparaître dans la foule. Qu'est ce que c'était que ce truc ?! Brrr, il y avait vraiment de tout ici. Sortant de son étonnement après avoir frissonné, Daine s'approcha de la table des paris, et cria au nain pour se faire entendre :

Ce sera six pièces sur le lammasu !

Le nain hocha la tête en ramassant ses pièces, avec un air bizarre qui semblait moins renfrogné que celui des autres nains du chaos. Un jeune peut-être ? Quoi qu'il en soit le jeune homme profita de l'argent qu'il lui restait pour s'acheter un tonnelet de bière de l'Empire qu'il n'allait bien sûr pas partager avec Karil, et se dirigea à nouveau vers les gradins. Croisant Piero sur sa route, il l'invita à le suivre à grand renfort de gestes, l'estalo-tiléen semblant... perdu, jusqu'à se rasseoir à côté de Faust, qui était en train d'expliquer en quoi le lammasu était tout sauf un animal noble à Armand, qui l'écoutait avec l’intérêt d'un enfant de six ans auquel on raconterait le potentiel politico-économique de la vente de sel à Marienburg.

C'est que ces idiots lui avaient presque manqué tient. Ou alors c'était l'alcool qui commençait à faire effet. Peu importe, cette fois il avait parié sur le même monstre que le bretonnien, en espérant que sa chance (car le mot expertise n'était pas du tout approprié) sur les choix de monstre continuerait. C'était quand même une sacrée journée, pensa le jeune homme tout en promenant son regard sur les gradins, et plus particulièrement sur les rares et magnifiques créatures féminines qui étaient venues assister au tournoi, tout en sirotant sa bière.

[Karil Dasmof]

Bon, Armand était torché, Faust semblait dépité et surtout, Daine semblait tirer la gueule, du moins, il lâcha une petite pique d'un air amer en partant.

Il avait peut-être été un peu dur en lui interdisant l'accès à sa bouteille mais il fallait être joueur. Des royaumes se sont joués sur un coup de dés, et l'accès à une bouteille de vin, lorsque l'on fait partie d'une bande de sacrés soiffards, c'est plus précieux que n'importe quel royaume.

Il tendit la bouteille à Faust afin qu'il en profite, tandis que ce dernier essayait de calmer Armand, sans succès visiblement.

Mais même si Daine était parti, et qu'une bouteille entière avait fini dans le gouffre sans fond appartenant à l'outre en armure qui l'accompagnait, il était heureux de voir que le machin vert s'était barré, tout en emportant sa ... collègue, copine, future victuaille ?
Bon, il n'avait plus besoin de partir pour le moment, mais il faudrait bouger après, sa bouteille ne survivrait pas après ce combat.

Mais le temps passait, le match approchait et il ne savait toujours pas pour qui parier, et les explications de Faust ne l'aidaient pas réellement.

Il avait entendu parler des Varghulfs, des saletés de bestioles vampiriques, on disait que c'était la véritable forme d'un buveur de sang lorsque son inhumaine soif parvenait à le submerger. C'était du moins ce que racontait certains de ses professeurs, et pas le genre dont on se moque à cause de son cheveu sur la langue.

Quand à l'autre bestiole au nom imprononçable dont il ignorait même l'existence auparavant, il eut un frisson en entendant cette description.

Il n'y avait pas à dire, aucune de ces saletés ne valait pour lui, la peine de miser ses précieuses économies dessus.

Enfin, il fut surpris de constater un silence (tout relatif, dans le boucan dans lequel il se trouvait), mais Armand, par on ne sait quel miracle, avait enfin réussi à la boucler, à moins qu'il ne soit tombé dans l'inconscience suite à son ingestion d'une quantité d'alcool démesurée.

Mais dans les deux cas, l'effet était là, ils auraient la paix et il put discuter un peu avec son collègue

"Hmmm, je dois t'avouer Faust, que les descriptions de ces deux bestioles me donne plus envie de passer mon tour pour ce combat-ci. En tout cas, je devrais aller chercher du stock après ce combat, tu désires m'accompagner ?
Ce sera l'occasion de discuter calmement puisque c'est quand même relativement rare de voir un étudiant d'un autre collège."

[Snorri Sturillson]

Un coup... Deux coups... Trois coups...

G-aaaaaaa....
Qu'est-ce qu...
Qu'est-ce que c'est que cette histoire... Ils ne peuvent pas attendre le matin avant de déglinguer les casseroles, ici ?! Oh noms de nom... Ou-suis-je ? ... C'est quoi cet... Endroit ? Enfin... C'était quoi ?

La tête entre ses mains, les vêtements imbibés de poussière et d'échardes, Snorri gisait. Oui, il gisait là, étendu au milieu du mobilier brisé, des chopes renversées (et malheureusement vidées de tout contenu intéressant depuis longtemps), etc. En voulant se redresser pour au moins s'asseoir et constater sa situation, il glissa sur lui-même, se repliant dans un tremblement assez peu enchanteur quant à sa stabilité. Sa situation actuelle était... Intéressante, diraient certains. Étrange, diraient d'autres. Catastrophique, là, tout le monde était d'accord. Ce qui avait été dans un passé proche d'une taverne, un club ou un repaire de beuverie plus ou moins standard était désormais une grosse coquille vide, aux fenêtres éventrées et au mobilier plus que vaincu par... Tout ce qui pouvait le vaincre.
La première pensée ordonnée et compréhensible fut "Ou suis-je ?" , puis "Comment suis-je arrivé là", et l'on peut dire que ce fut... Compliqué...


Par les cent-vingt couloirs de surface, c'est comme si je n'avais que des extraits, que des morceaux de mémoire... A croire que si peu de bière mal-brassée aie rongé ma mémoire comme le temps & l'eau sur un livre ancien... Voyons...
Un homme, méridional, avec une mandoline et un très fort accent... Non, c'est bien trop lointain. C'était avant le stade ça.
Hmm... Un aigle géant - non, un griffon - qui s'émeut face à une bête des Monts de l'Est... Oui, ils appelaient ça le "premier combat"... Et toute une histoire de jeu d'argent... Comment diable était-il possible de faire valoir toutes les monnaies du monde au même endroit et au même moment ? ... C'est pas important. Allez, allez, un truc, une image, un son, quelque chose...
Sainte Valaya, mon arme !

Mon arme !

TONNERRE DE TONNERRE, OU EST MON FUSIL ?!

Le local-épave fut retourné de fond en comble, les jurons se mêlant aux gravats envolés, aux planches décalées,...

Ah ! Là ! Sur cette table fendue... Bon sang, qui l'a f... Ouah, l'essence ! Ça décape les nasaux, gare ! Mais attend... Comment ça se fait que je sois dans une taverne, si démolie soit-elle ? Je ne me rappelle pas d'un tel voyage... Je me souviens des compères de l'autre "hidalgo" mais... Le marot tout engoncé qui déballe son derrière... Le même qui éclate les esgourdes à tout le monde, puis un Umgi qui part, puis deux, puis...

La dernière image qui parut aux yeux de Snorri fut équivoque. Dans son cerveau apparut un souvenir, bref, mais très simple : Une main, ou plutôt une poigne, large et intégralement couverte de pièces métalliques grossièrement assemblées, lui arrivait droit sur la figure, le pouce à l'opposé, tel un marteau mécanique qui s'abat en pivotant. Un grognement, un impact, et puis plus rien. Le poing s'était abattu droit dans la face, expulsant Snorri hors de tous ses moyens habituels.
Mais... Il n'était pas dans une taverne à cet instant fatidique...
Tout en frottant mollement sa nuque endolorie et son visage toujours chaud, il entendit un son particulier ... Comme une énorme cloche, ou une grande plaque métallique que l'on sonne pour signaler...

Les paris ! Par les Orbes de Grungni, je n'ai pas remis mes paris ! Nom d'une barrique trouée, ce n'est pas une taverne, c'est le sous-sol du Stade ! Des salopards m'ont balancés là sans faire gaffe, pensant que le colosse qui m'avait assommé m'avait occis sur-le-champ ! Vite, bon sang ! Je n'ai pas récupéré mes gains ! Sur la barbe de tous mes ancêtres, personne ne s'accaparera un seul sou de mon argent ! Mon argeeeeeeeeent !

Courant tel un affamé après une paire d'escalopes, tel un avare dévalisé, Snorri dévora les escaliers de pierre, usant de tous ses moyens pour retrouver le poste de spéculation. Et malgré cette période d'inconscience, les sens insoupçonnés de Snorri ne s'étaient pas endormi : l'or a toujours cet attrait étrange sur les gens de l'Ancien peuple, comme s'ils étaient capables de le flairer par moments... Arrivant au pas de course, Snorri dévala les derniers couloirs, pliant et dépliant les genoux des gêneurs ou des ivrognes un peu trop lents, avec quelques coups de crosse bien placés. Le fusil était étrangement bien adapté à cette tâche, étant donné la densité de pièces de bois dur autour des prises et de l'épaulement. Quoi qu'il en soit, l'étal était en train de descendre la grille.


- "Attendez, par les Ancêtres ! Vous n'avez pas fini votre œuvre ! Halte !

- Ah, ça non mon gars, c'est loin d'être fini. Mais si c'est pour le combat des ailés, c'est déjà clos. Va donc t'asseoir avec tout le monde, et admire le spectacle...

- Et mes gains ? Vous avez oublié mes gains ?! J'avais misé sur le ... Griffon ! Oui, j'avais misé sur le griffon, tenez, j'ai même gardé la preuve dans mon carnet ! Là, regardez !"

Après une brève inspection, l'agent-prêteur accepte en grommelant :

- "Hmmm... Bon, d'accord. Tu veux remiser sur quelqu'un, ou pas ? Fais vite, t'as jusqu'à l'ouverture des grilles...

- Ah, euh, attendez.... Euh... Lequel est le plus vicieux ? Le plus...

Vu la tronche des environs, les pires bestioles seront sans doute celle du coin. Autant tenter le coup avec celles-là.

- ... Local ?

- Vicieux ? C'est toutes des saloperies tordues qui sont balancées ici. Et pour ce qui est du local... Les C... Organisateurs ont un chouchou. Le Lamahsu.

- Celui-là, voilà ! Je mise sur celui-là ! La mise standard, tant pis !

- File-moi ce papier, et file. Si tu t'y reprends à venir juste à la fin de mon service..."


Snorri n'entendit jamais la suite. Il jeta quelques pièces sur le comptoir grillagé, posa le papier du premier combat, et s'engouffra ventre-à-terre vers les gradins.

Essoufflé, échaudé, affamé et assoiffé, il s'assit lourdement sur le banc ou se trouvait la fine équipe.
L'écuyer surcoté dormait, les deux gringalets discutaient entre eux, et le moustachu semblait aux prises avec une drôle de chique, au point de s'en dérouler la mâchoire...

- "Eeeeeeh... Pffff... J'ai raté quoi ?"

5 xp sur le lahmassu ! Et l'xp je la sors du total obtenu via le don de 5€ au warforum !
L'endettement approche \o/

[[MJ] Le Djinn]

Les cotes du combat:

Lammasu: 32 xps.
Varghulf: 26 xps.

Encore une fois un résultat assez serré!

Le soleil du début d’après-midi resplendissait sur le stade. La foule, une fois le stress du premier combat passé n’avait pas hésité à revenir dans l’arène pour une nouvelle dose de sang et de mort. Chacun ramenait des denrées à manger sur le pouce qui seraient dégustées durant l’effusion de sang suivante : petits pains, animaux frits en chapelure, fromages fondus et grillés, petits fruits et légumes secs et des bassins de bière.

Puis enfin, sous les tambours et les trompettes, les deux prochaines bêtes entrèrent en scène. Le lammasu se trouvait en fait presque considéré comme un prince. Libéré bien avant l’arrivée dans la fosse, c’était tout juste si un tapis rouge ne lui avait pas été étendu par des nains du Chaos aux petits oignons. Les choses étaient fort différentes pour le varghulf, qui fût amené pieds et poings liés par des chaînes d’acier et d’argent, brisées à distance par de lourdes pinces. Sa fureur à l’instant où sa camisole de métal tomba était à des niveaux rarement égalés.

Fou de rage, il fonça droit vers le lammasu, son corps lourd et puissant faisant trembler le sol alors qu’il courait à quatre pattes vers sa nouvelle proie. Le premier tournant du match se produisit alors : dans une langue incompréhensible, mélange de douceur et de grognements, le lammasu émit des sons semblables à des paroles. Le varguhlf ralentit alors et, comme intrigué et suspicieux, se tourna vers le public. Il grogna quelque peu en direction des tribunes, foudroyant au hasard des spectateurs avec ses yeux de suie. Il ne vit pas arriver la charge du mielleux qui le percuta de plein fouet, l’envoyant valdinguer cinq mètres plus loin.

Sa réaction fût à la hauteur de sa surprise. Le vampire déchu se jeta sur le traître et lui laboura si bien les chairs que le lammasu poussa un cri de douleur déchirant. Il tenta bien de répliquer en collant un coup de sabot dans l’épaule du vampire et en esquivant un coup de croc, mais c’était loin d’être suffisant pour stopper la haine monstrueuse de la bête, surtout que celle-ci semblait se régénérer à une grande vitesse ! Alors le lammasu revint à la charge avec ses mots fielleux et ses caresses vocales… Et cela fonctionna encore ! Le varghulf parut se calmer, fermer à moitié les yeux… Et prendre un coup d’une telle puissance qu’il s’effondra au sol. La mêlée qui s’ensuivit fût indescriptible : les griffes et les crocs s’entrechoquèrent dans un ballet mort. Après quelques échanges il semblait clair que le varghulf avait l’avantage et que le lammasu, bien que s’étant brillamment défendu, serait celui qu’on mangerait le soir même. Pour autant le vampire n’était pas dans une grande forme et sa régénération, bien qu’efficace, peinait à recoudre et fermer toutes les plaies ouvertes par la monture chaotique.

Alors le lammasu joua son dernier atout : s’il parvenait à hypnotiser une dernière fois le varghulf, la victoire lui appartiendrait. Dans le cas contraire, il serait anéanti. Alors, de son ton le plus doux et le plus calme, de sa langue la plus fourchue, il tenta de convaincre le vampire de se détourner et s’envoyer sa haine vers les instigateurs de cette épreuve, les véritables responsables. Et l’animal répondit, pour la troisième et dernière fois : car alors que sa tête se tournait vers les tribunes, que son attention s’évaporait une fois de plus, les mâchoires du monstre du Chaos trouvèrent le chemin de sa gorge et une griffe épaisse comme un pieux trouva son cœur. Il s’effondra au sol, hurlant de douleur et donnant un dernier coup de poing au lammasu, qui manqua d’en défaillir avant de se jeter sur le mort-vivant avec l’énergie du désespoir. Bientôt le vampire s’effondra et ne bougea plus, son corps n’était plus qu’une plaie ouverte qui s’évaporait déjà en cendres.

Les nains du Chaos exultèrent : leur champion avait triomphé contre une créature pourtant bien plus coriace à tous les niveaux. La victoire de l’intelligence sur la force brute ? Au vu de l'état pitoyable du survivant qui menaçait de rejoindre son adversaire dans l'autre-monde à tout instant, on pouvait en douter quelque peu...

MISE A MORT DE JUSTESSE!

VICTOIRE DU LAMMASU!

Vous pouvez à présent voter sur le prochain combat: Incarnation de Ghur vs Kharybdiss!

Le prochain post aura lieu le 9 février 2020 à 23h!

[Zod Le Gourmet]

Zod n'était pas intervenu lors de la rencontre amicale entre son ami et le peau verte, pensant que celui-ci s'en sortirait très bien tout seul. Il s'était néanmoins tenu prêt à charger comme un bourrin, il n'y avait qu'une seule personne au monde qui avait le droit de donner des baffes au Sieur de Vagne, et c'était lui. Mais quand il vit que tout se résolvait sans soucis, il s'était relâché. heureusement, si le service d'ordre avait du intervenir ils auraient tous passé un sale quart d'heure. Il connaissait certains ogres dans ce service, et il valait mieux pas les chercher. Heureusement que tout le monde dirigea ses intentions meurtrières sur le magnifique combat qui eut lieu, et qui prouva la supériorité de la jolie bête, bien qu'il fallait l'admettre, ce fut très serré.

Encore une fois, Zod avait prouvé sa supériorité dans son expertise des monstres, il venait encore de gagner. Une seule personne dans les sentinelles pouvait se targuer d'en savoir plus que lui sur le sujet, et c'était ce petit bout d'homme aux cheveux blancs. Zod n'avait jamais travaillé avec lui, déjà, parce qu'il avait la réputation de perdre ses compagnons d'une façon assez régulière et alarmante, et ensuite car MA aurait trouvé qu'il était une mauvaise fréquentation. Le bon ogre hurlait de joie face à sa victoire, et adressa un grand sourire au chevalier bretonien.

J'te l'avais dit de miser pour mon monstre, ct'e petit vert aurait du t'faire des excuse si t'avais parié.

Zod se leva alors, entraînant Gastien avec lui. Depuis les récents événements, il préférait le garder à l’œil. D'ailleurs, mais où était passé Saucisse ? Ce qu'il était lent à chercher des boissons. Et Johannes il était passé où ? Il avait le don pour s'évanouir dans les ombres, c'était pas un paysan habituel en tout cas, il avait l'air moins maladroit. Il alla récupérer ses gains, puis il paria le maximum sur sa favorite, la bête avec plein de têtes, qui semblait avoir plus faim que lui.

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6 XP sur le Kharibdyss