[RP libre] Die Kreatur muss sterben !

La population rurale de l'Ostermark est composée de gens capables et autonomes qui se battent souvent aux côtés des Kislévites contre les pillards Nordiques. Wolfram Hertwig dirige sa province depuis Bechafen, situé dans le Nord.

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Aristelle de Lancustre
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Message par Aristelle de Lancustre »


(Première partie ici : viewtopic.php?f=103&t=7432)
Les grandes villes dans l'empire étaient sans conteste des merveilles, dépeignant à la perfection l’ambiguïté entre ordre et chaos chez ce peuple. L'harmonie baroque de Bechafen incarnait l'exemple parfait de la grande cité commerciale, autant crasseuse qu'elle est grandissime, la cité avait tout pour fasciner et corrompre.
Une jeune fille bretonnienne n'aurait jamais pu être préparée à affronter une telle métropole. La circulation, sur la terre et sur les eaux, dépassait l'entendement d'une étrangère native d'un pays essentiellement rural. Les bâtiments s'amoncelaient, s'agglutinaient et se coagulaient avec une canopée dont la noirceur renforçait l'illusion de densité invivable. Et pourtant, entre ces bâtisses penchées qui paraissaient se faire un devoir de vous oppresser et de vous concasser, des tunnels étroits dessinaient le chemin à emprunter pour les piétons qui s'y bousculaient généralement en vaquant chacun à des occupations forcément plus importantes que celles des autres. Le bois noir de la grande forêt qui donnait sa teinte aux murs, toits et ruelles donnait presque l'illusion qu'on était toujours plongé dans une sorte de nuit artificielle quand on se déplaçait dans Bechafen.

Aristelle, cela dit, ne se plaignait pas. Ses yeux grands ouverts cherchaient difficilement à capter le moindre détail de toutes ces choses fabuleuses ou décrépites qui se déroulaient à toute heure dans la cité. Là un mendiant passait en toussant, ici un dignitaire kislévite en robe multicolore, par ici il lui semblait qu'un rat gigantesque venait de se précipiter dans un égout et par là un groupe de jeunes dockers musculeux ne portant que de légères chemises...

Aristelle n'était pas une campagnarde, mais peu de choses en bretonnie ou dans les territoires qu'elle avait traversé jusque là n'était comprable à Bechafen. Couronne était une cité plus lisse, propre et aérée, ainsi que bien plus petite et moins densément peuplée. Ici, il y avait un foisonnement de tout, du laid et du beau. Sans que personne ne semble se poser la question "est-ce joli ?" le résultat avait de la beauté, et même si elle était plus subtile que devant les grands châteaux de Couronne, cette beauté là faisait plus vraie, et Aristelle la respirait à plein poumons, en même temps qu'elle respirait la pollution, la crasse, et l'odeur de merde. Ça faisait partie intégrante du tableau.

Tallonnée par un Lancelot Laroussière plus qu'inconfortable, Aristelle vaquait dans les rues, le menton relevé et les yeux dirigés vers les cimes. Tout en contemplant le moindre détail de la cité, elle recherchait activement une enseigne qui lui indiquerait la présence d'une taverne ou d'un quelconque débit de boisson. À force de persévérance, elle le trouva, et se retourna, rayonnante vers Lancelot pour clamer fièrement :

"Nous y voilà enfin ! Comment crois-tu que sois la bière ici ?

- C'est bien la dernière chose que j'ai envie de savoir.

- Tant pis pour toi, j'en prendrais deux pintes alors !

- Êtes vous bien consciente que votre argent doit servir en théorie à vous acheter du matériel pour la traque de l'affreuse créature. je croyais que vous l'aviez convenu avec ce braconnier...

- Chasseur.

- Peu importe. Il est parfaitement inadapté de dépenser vôtre temps et vos ressources dans de l'alcool et des festivités ! Dois-je vous rappeler...

- Que je suis condamnée à mort... oui. Et conséquemment, qui ici ne sait pas si elle sera encore en vie dans trois jours ?"

Lancelot Laroussière se tut, plus surpris qu'autre chose. Cette répartie le prenait pour le coup tout à fait au dépourvu.

"Vous pourriez avoir des préoccupations... plus... plus nobles tout de même...

- Je n'ai jamais goûté de kvas, je me demande s'ils en ont dans cette taverne !

- Est-ce que vous m'écoutez ?"

Elle ne l'écoutait pas. Avec un empressement enfantin, elle poussa les portes de la taverne et pénétra à l'intérieur à grands pas, la tête bien haute, attirant l'attention par des tintements de mailles. Elle avait rangé son cheval et sa lance avant d'aller se promener en ville, mais elle ne s'était pas séparée de son haubert.

Inévitablement, des regards se tournèrent vers elle, et bien qu'elle en prit très vite conscience, elle fit mine de les ignorer. Elle se dirigea directement vers le tenancier des lieux et lui commanda en termes grandiloquent "une pinte de la spécialité locale en matière de bière".

Le regard de l'homme derrière le comptoir ne laissait aucun doute sur le fond de sa pensée. En quelques gestes et quelques paroles, Aristelle avait fait comprendre à tout le monde qu'elle était une étrangère. Cela dit, il ne fit pas d'histoire pour la servir lorsqu'elle eut payé, et elle eut pour quelques sous une pinte de bière tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Personne ne se souciait de ce que pouvait bien être "la spécialité locale" dans une cité marchande comme Bechafen.

Lancelot regardait les environs avec une crainte mêlée de mépris. Sans s'en rendre compte, il essayait de se cacher derrière la jeune noble. Finalement, comme Aristelle se pourléchait les babines avant de plonger son nez dans sa pinte, il l'interpella et murmura :

"Mademoiselle, cet endroit est crasseux et mal famé. Si vous tenez tant que ça à boire votre bière, faites le vite et partons d'ici.

- Je n'ai pas l'intention de partir avant d'avoir profité de tout ce que Bechafen a à m'offrir !" clama Aristelle bien plus haut que ce que l'huissier aurait souhaité. "Bientôt je vais partir me frotter à une créature assez grosse pour rosser un ours à coups de griffes. Je n'ai pas de raisons de me priver d'alcool.

- Une noble damoiselle ne devrait pas boire d'alcool... surtout pas de la bière ! C'est un alcool de rustres et d'impériaux, ces deux termes étant des synonymes de truand.

- Peut-être bien. Mais ce sont de braves truands.

- Mademoiselle, j'aurais espéré ne jamais entendre de tels mots dans un tel ordre sortir de votre bouche !

- Et moi j'espérerais que tu cesses de me coller aux basques. Vois-tu, la Dame du Lac n'a exaucé les vœux d'aucun de nous deux.

- Parce que vous pensez que ça me fait plaisir de vous suivre dans ce genre de cloaque puants ! Regardez un peu autour de vous ! Inspirez cet air et osez me dire qu'il n'a pas un parfum délétère de vice et de décrépitude ! Osez regarder les clients et me dire que ce ne sont pas des rustres et des malfrats alcooliques !"

À ces mots, il embrassa la salle du regard. Il était vrai que la taverne choisie par Aristelle n'était pas fréquentée que par de braves paysans et des hommes de bonne mœurs, mais semblait plutôt un repère de mercenaires, des hommes bien bâtis, qui transpiraient la poudre et le sang séché. Le doigt accusateur de Lancelot pointa vers un buveur seul à une table. Un habitué qui venait de se poser là et s'était fait servir aussitôt. Il avait peut-être même crédit au bar. Sa mine anguleuse semblait avoir été taillée à même la roche la plus brut, son nez tabassé trahissait un métier de violence, et le tout était surmonté d'une chevelure dont la noirceur malsaine faisait écho à la quasi pénombre de la ville et la moiteur ténébreuse de la taverne elle même. Il avait l'air imprégné de sueurs froides devenues si permanentes qu'elles n'en signifiaient plus rien sur lui. Le bas du visage était camouflé dans une écharpe, lui donnant tout de l'allure du bandit de grand chemin. Il y avait fort à croire, à la carrure et à l'équipement de l'énergumène, qu'il ne travaillait pas dans une usine de textile. Il sentait la poudre comme quelqu'un qui ne fait pas dans la dentelle.

Lancelot continua sur sa lancée en montrant l'inconnu du doigt.

"Rien qu'à son allure, celui là est l'incarnation de tout ce qui ne va pas dans cette auberge. Vous ne croyez pas quand même qu'une damoiselle telle que vous peut côtoyer de tels individus ?"

Aristelle prit une gorgée de bière tout en suivant d'un regard amorphe ce que le doigt de l'homme de loi lui pointait.

"Chiche.

- Hein ?

- J'y vais !" fit-elle avec un sourire mesquin. "Tu m'as donné très envie de faire connaissance avec des locaux. Ça peut être très intéressant. Et puis, le chasseur n'avait-il pas dit qu'on devrait recruter un allié pour assurer ta protection ? Si comme tu le penses c'est une bonne brute, il doit être possible de le convaincre de nous aider. Et puis surtout, c'est plus drôle de boire à plusieurs de ce que j'ai entendu dire.

- Mais..."

Aristelle l'ignora royalement et se dirigea d'un pas décidé vers la table que Lancelot lui avait désigné. D'un geste ample, elle posa sa pinte et se tira un tabouret sur lequel elle s'assit avec un mouvement à la grâce toute féminine.

"Bonjour monsieur, je me présente : je suis Aristelle de Lancustre, condamnée à mort, une longue histoire. Vous permettez que je partage votre table ?"

Elle était déjà assise, les mains jointes et le menton posé dessus, un sourire satisfait aux lèvres.

"J'ai souvent entendu dire que c'était bien mieux de boire à plusieurs. Alors nous y voilà ! Et sinon, comment dois-je vous appeler ?"
Modifié en dernier par Aristelle de Lancustre le 11 juin 2022, 14:28, modifié 1 fois.
Aristelle de Lancustre, Noble
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Arthur Dismas
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Arthur Dismas »

Une nouvelle lune se lève à l’horizon tandis que la patrouille de jour laisse volontiers sa place à la patrouille de nuit. Bechafen s’endort dans la brume épaisse émanant du fleuve passant en son sein, masquant les passants et bloquant la vue à une dizaine de mètres. Un temps parfait pour se livrer à toute sorte de vols ou bien de cambriolages rapides. La brume offrant un couvert idéal pour échapper aux gardes qui savent quand poursuivre un criminel à travers la brume risque fort de finir par une embuscade dans la brume ou bien un bain forcé (souvent mortel) dans les eaux glaciales et sombres du fleuve.

Le mélange de cette nappe de brouillard épais et des bâtisses bâties avec le bois sombre de la forêt proche offrait un spectacle presque surnaturel aux étrangers de passage. Une forme qui bouge dans une ruelle et l’esprit imagine tout de suite qu’un spectre, un monstre ou pire va jaillir pour vous prendre à la gorge et vous entraîner dans cette moiteur opaque et inquiétante. Pour un habitué des lieux, c’est un environnement particulier qui suit ses propres règles et où on apprend vite à éviter de fourrer son nez partout. Arthur l’avait déjà expérimenté et la leçon avait été retenue au prix d’une droite qui l’avait laissée groggy pendant quelques secondes, le temps que le type louche qu’il avait questionné se tire dans le brouillard quasi-permanent des docks.


Ce soir Arthur rentra à l’auberge avec une mine sombre. Il avait beau écumer les annonces ou les marchands, il ne trouvait pas le moindre contrat intéressant. Son arrivé dans l’établissement attira quelques regards sur lui. En effet à chaque fois, sa grande taille, son air sombre et son attirail provoquaient un léger sentiment d’inquiétude chez les clients occasionnels qui ne connaissait pas Arthur. Ce dernier alla s’asseoir à une table au fond, il aimait bien s’y installer, car il était dos au mur, dans un coin sombre de la pièce et surtout juste à côté d’une fenêtre. Arthur fouilla dans sa bourse pour estimer la qualité de son repas du soir. Malheureusement, la légèreté de son petit sac de cuir lui intima de se contenter d’un souper frugal. Le mercenaire voyait ses finances se réduire de manière inquiétante et l’absence de nouveaux contrats laissait présager une période de vache maigre pour lui.

"De mieux en mieux…"

Il soupira de dépit, réajusta son écharpe et se cala un peu mieux sur sa chaise, immédiatement après c’être mis à table un bol de ragoût et une chope de bière lui furent apporter. Celle qui lui fut servie était une bière brune, mais si brune qu’elle en paraissait noire tant la lumière avait du mal à passer dans cet endroit.

Arthur était un habitué et son ardoise avait été réglée pour encore quelques jours, grâce à un service rendu à l’aubergiste à l’aide de ses deux pistolets, il avait le droit à trois chopes à l’œil ainsi qu’un repas à moitié prix avant de devoir payer plein pot. C’était aussi un moyen pour le gérant de fidéliser un client qui pourrait, par sa stature et son équipement calmer les envies de grabuge de certains. Alors que l’homme avalait machinalement et rapidement son ragoût puis remettait son écharpe en place, un spectacle pour le moins surprenant se joua près de lui.

Deux personnes venaient de pénétrer dans l’auberge et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne voyait pas ça tous les jours. Un individu assez frêle avec le visage d’un type qui souhaiterait être partout sauf ici à ce moment précis, mais qui avait dans son regard une ombre de lassitude quasi-permanente. Ses habits étaient certes salis par la poussière, mais Arthur en était certain, leur porteur n’était pas un gars du coin. La personne qui l’accompagnait était encore plus surprenante.

Le mercenaire avait déjà vu des femmes, qui savaient utiliser des armes, mais il s’agissait souvent d’individus que seul de rares traits féminins ou bien la présence de seins trahissait leur sexe. À part cela, elles avaient une forte musculature, un franc-parler typique des combattants, l’injure facile et une descente impressionnante pour certaines. Là, par contre, il voyait une jeune femme qui ne devait même pas avoir la vingtaine, mais vêtue d’une armure métallique, une longue chevelure blonde se déversait sur ses épaules et son visage était celui d’un ange pour la quasi-totalité des gens dans la taverne. En effet, une telle innocence et un regard si pétillant de vie ne pouvaient pas laisser indifférent dans un endroit aussi puant et sale. Beaucoup de mâchoires se décrochèrent, mais pas celle d’Arthur.

La jeunesse et la vie qui pétillait dans les yeux de l’arrivante firent remonter des souvenirs dans l’esprit du mercenaire et il détourna immédiatement pour le plonger dans le contenu de sa choppe. Un liquide sombre, presque noir. Noir comme les cheveux de sœur, noir comme ses pensées, noir comme la nuit ce soir-là…

Alors qu’Arthur commençait à perdre pied en laissant tous ses souvenirs ressurgir comme une fuite qui s’aggrave et en quelques instants, c’est tout le barrage qui s’effondre. On vient le sortir de ses pensées d’une manière qu’il n’était pas près d’oublier.

"Bonjour monsieur, je me présente : je suis Aristelle de Lancustre, condamnée à mort, une longue histoire. Vous permettez que je partage votre table ?"

Arthur leva un peu les yeux sans faire bouger sa tête. Il vit que la femme en armure s’adressait directement à lui et n’avait pas du tout attendu une réponse de sa part pour prendre ses aises. Avant même de pouvoir formuler un début de réponse, son interlocutrice enchaîna directement.

"J'ai souvent entendu dire que c'était bien mieux de boire à plusieurs. Alors nous y voilà ! Et sinon, comment dois-je vous appeler ?"

Le mercenaire était resté complétement de marbre, son expression faciale ne changea pas d’un iota devant le grand sourire de cette… Gamine ?
Puis Arthur fit mine de reposer sa chope et se redressa sur sa chaise, sa taille qui était jusque-là dissimulée en partie à cause de sa position fut mise à l’évidence de tous. Comme une masse énorme qui s’ébroue Arthur plongea son noir regard dans celui d’azur de cette femme qui décidément l’intriguait de plus en plus. Après une seconde de silence, Dismas répondit :

"Vous voulez me faire croire qu’une personne comme vous et dans un tel accoutrement est condamnée à mort ? Si vous avez une sale histoire à cacher ne vous en fait pas, on a tous quelque chose à cacher ici. Concernant le fait de boire ensemble, j’ai bien l’impression que vous n’avez pas attendu mon accord pour vous attabler. "

"Hé toi là ! " dit il en regardant directement Lancelot

"Assieds-toi donc, tu vas finir par avoir mal aux jambes à rester planté là comme un épouvantail dans un champ. " Du pied, Arthur poussa un tabouret à l’homme de loi.

"Quant au comment vous devrez m’appeler Aristelle, je réponds au nom d’Arthur, mon nom de famille n’est pas important pour les contrats donc contentez vous de ça pour le moment. "

Puis Arthur, pose son dos sur le dossier de sa chaise qui craque un peu, en faisant ce mouvement, il provoque un léger tintement métallique dû à un léger choc entre un de ses pistolets et sa main gauche. Il attendait de voir la réaction de cette Aristelle de Lancustre avant de continuer.
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Volker Bauman
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Volker Bauman »

Les gardes les avaient laissés entrer dans la grande ville de Bechafen, réputé comme étant la capitale de l’Ostermark. Et elle l’était, avec ses maisons qui se chevauchaient l’une sur l’autre sur une troisième donnant un aspect patibulaire à ce qui est la plaque tournante de l’Ostermark. Difficile de ne pas apprécié les travaux d’orfèvres des bois noirs de la région, difficile aussi de ne pas se sentir presque suffocant dans tout ce noir, qu’il soit dû à la nuit tombée ou à la couleur des planches des maisons, et c’est pour cela que j’apprécie les grandes villes à petites doses. On arrive difficilement à respirer, mais même si on trouve de magnifiques panoramas dans la nature, les constructions humaines peuvent se montrer tout aussi fantastiques.
Le lugubre clocher sonne la vingtième heure. Elva m’assure qu’elle amène mon maitre chez un médecin au plus vite tout en me garantissant qu’il aura les meilleurs soins possibles. A la tête blanchie que fais le père Braun je ne doute pas que sa fille va lui faire cracher plus d’or encore, et qu’il va encore plus me détester après ça. La cariole, aux mains d’Elva, pars tranquillement dans une direction alors que je m’en vais dans une autre.

« - Allez chercher notre quatrième. J’ai des préparatifs à faire. »

Avais-je dit à la jeune noble en quête de mort. Oh, de la mort elle en trouvera. Mais pas sous ma surveillance. Pas avec ce monstre dans les environs. Je m’en veux un peu car elle est venue ici pour trouver la mort, et moi je me prépare déjà à faire en sorte qu’elle ne finisse pas entre quatre planches. Cette noble n’est pas grand-chose pour moi. Mais même si en Ostermark on a une vision sur la mort que d’autres ne nous envie pas, elle est aussi jeune que moi. Je veillerais à ce qu’elle ne meurs pas, mais ce n’est pas un serment, ni une promesse. Juste un… petit bonus sur ma chasse.
Mon ricanement semble bien glauque dans cette rue éclairée par les astres, si bien que certains s’écartent de mon chemin. ‘Ma chasse’. Si on m’avais dit que la première vraie chasse que je ferais serait contre une abomination du chaos venue de la lointaine Bretonnie, accompagnée par une noble en disgrâce et en quête de rédemption par la mort… J’me serais dit qu’il avait bu un peu trop de kvas. Et pourtant, c’est bien ce qui est en train de se passer. Mais malgré le comique de cette situation, mon air est grave. Suis-je seulement prêt à faire cette chasse ? Je n’ai jamais réellement chassé de moi-même, j’ai toujours été accompagné de mon maitre lors des chasses aux prédateurs, et il s’agit là d’un gros prédateur, un prédateur aussi intelligent qu’un homme, terrifiant et qui tue pour le plaisir. Que Taal me vienne en aide, j’aurais bien besoin d’une aide divine.

A une heure aussi tardive, les bonnes gens s’en sont allez manger, dormir, retrouver des bras aimants, ou se sont perdus dans l’alcool. Mais le quartier des artisans ne cesse jamais le travail, jamais. En posant des questions aux artisans de nuit, je finis par arriver devant une modeste forge, dont le fourneau ardent éloigne sans mal la fraicheur de la nuit et rappel les canicules de l’été. Les forgerons, un homme tout en muscle et en suie, et un jeune homme qui lui sers d’apprentis sont à l’œuvre, le premier s’occupant du vrai travail pendant que l’apprenti est aux soufflets. Il a l’air de souffrir de la fatigue, des bras et de la chaleur tandis que le maitre semble totalement dans son élément. Quand le maitre forgeron me voit devant le comptoir, il fais signe à son apprenti de continuer à activer les soufflets et s’approche du comptoir en essuyant ses mains noircies sur un chiffon qui l’est tout autant. De plus près, l’homme est intimidant de force, son visage est comme un roc avec quelques plis au niveau des yeux et entre les sourcils, attestant d’une grande concentration dans son travail. Ses bras sont les récits de cent brûlures et, si j’en crois l’état de la poignée des outils qui se trouvent dans son tablier, je refuserais poliment de lui serrer la pogne.

« - C’est pour ? » Demanda-t-il d’une voix qui faisait penser à un souffle de charbon dans les injonctions et l’odeur.

« - Je viens acheter des flèches à tête à tête d’hirondelle, Herr. Je prépare une chasse. »

Il m’inspecte de haut en bas en plissant les yeux. Quelque chose semble le déranger. « - Une chasse, hein ? J’sais c’que j’fabrique. Et ces têtes-là, elles t’étirent une blessure plus qu’un lourdaud écarte les cuisses d’une catin. Alors dis moi l’chasseur, tu chasses quoi ? »

Il avait raison de se méfier. Tous les forgerons avaient une griffe, une petite marque, qui permettait de déterminer qui avait forgé quoi. S’il vendait une arme qui cause la mort de quelqu’un, et qu’on remonte jusqu’à lui, autant dire qu’il finissait à la table de Morr avec quelques mauvais tours de Ranald. Mais je lui répondis simplement la vérité. « - Quelque chose qui tue un ours pour le plaisir. Et qui fais fuir les bestiaux du bois. Filez-moi ces têtes de flèches. Il m’en faut une vingtaine. »

Le seul indice qui indique qu’il a compris de quoi je parle, ce sont ses pupilles qui se sont élargies. Nos regards plongent l’un dans l’autre, et il finit par m’apporter ma commande. Je ne sais pas cependant si c’était ma posture, mon regard ou quoi que ce soit d’autre, mais il a eu confiance en moi. Naturellement, je lui paie ce qui lui est dût, et en bon marchand il ne fais pas de ristourne. Je risque de ne pas revenir, alors pourquoi avoir de l’or ou de l’argent sur moi ?
Je quitte ensuite le quartier des artisans. J’y reviendrai demain, quand les échoppes seront ouvertes et quand j’aurais enfin pu dormir un peu. Ne sachant pas trop où se trouve Arsitelle, mais n’étant pas encore idiot, je me dirige d’auberge en taverne jusqu’à la trouver elle, Lancelot, et un autre individu à la même table. Je commande de quoi manger et de quoi faire passer le repas pour ensuite me diriger à leur table.

« - Aristelle, Lancelot. Herr. » Dis-je en donnant un salut de tête assez raide et je m’assois de façon à avoir le plus de vue sur la salle et la porte, comme à mon habitude. « - Volker Bauman, apprenti chasseur. » Je lui tends la main, en signe de sympathie.

Pourquoi ne le serais-je pas ? L’homme ressemble à un mercenaire comme on peux se les imaginer. Le regard dur, une attitude franche, directe. Et il a l’air assez bien équipé. « - Je suis l’guide. »
Volker Bauman, Apprenti (voie du Chasseur)
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"La chasse est mon devoir. La traque est mon honneur. Abattre la bonne cible est ma responsabilité."
Compétences :

Vision nocturne
Orientation

Acuité visuelle (+1 perception)
Adresse au tir (+1 TIR)
Camouflage rurale (+1 camouflage en campagne)
Course à pied (+1 pour courir)
Déplacement silencieux forestier (+1 silencieux en forêt)
Escalade forestière (+1 escalade en forêt)
Réflexes éclairs (+1 INI quand surpris)
Équipements :

Arc long
Dague
Objets :
Nécessaire antipoison
Chapelet de Taal
Flute à bec
Outre
Torche traitée
Grappin
6 mètres de corde
2 piolets d'escalade
Croyance :
Taal et Rhya : 20 PdC

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Aristelle de Lancustre
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Aristelle de Lancustre »

Le gaillard était bien plus impressionnant vu de près, et encore plus quand il se levait. En une fraction de seconde, Aristelle fut frappée par la réalisation que cet homme était beaucoup, beaucoup, beaucoup plus grand qu'elle. Elle laissa même une grimace se dessiner sur son faciès. Il était désagréable de se voir rappeler de la sorte la grande différence entre hommes et femmes. Aristelle s'était entrainée et endurcie pour avoir des muscles d'acier et une endurance du tonnerre, mais aucun entrainement ne pourrait la rendre plus grande qu'un homme plus âgé. Baste, au pire, elle pensait tout de même pouvoir battre le type au bras de fer.

Ceci étant dit, elle était obligée d'apprécier la franchise du bougre. Il devait être un professionnel du métier et paraissait avoir déjà deviné qu'Aristelle avait un contrat à lui proposer. Cela étant dit, elle entendait prendre son temps malgré tout.

Lancelot, pour sa part, obtempéra à l'injonction du brigand, à pas tremblants, il vint s'asseoir sur le tabouret, et émit un profond soupir.

"Mademoiselle... je vous le répète mais... quitte à chercher un mercenaire, ce qui est déjà en soit un acte indigne de la noblesse bretonnienne...

- Voyons Lancelot, tu sais mieux que moi que je ne suis pas un chevalier. Il n'y a donc aucun problème à ce que j'engage quelques bras.

- Surement vous n'êtes pas chevalier, encore heureux ! Mais vous portez tout de même un nom qui pourrait être souillé...

- Tu nous casse les oreilles Lancelot."

Aristelle prit une lampée de sa bière et fit rouler ses yeux vers le dénommé Arthur.

"Moi je n'ai rien à cacher, et rien à me reprocher.

- Seule une de ces affirmations est vraie.

- On ne t'a pas sonné !"

Elle reprit une lampée de bière.

"Bref, Arthur, dites moi, qu'est-ce que vous pensez de la bière dans cette auberge ?"

Elle jouait avec ses mèches de cheveux d'une main, tandis que de l'autre elle empoignait fermement sa chope.

"Elle est meilleure que celles que j'ai goûté avant de venir ici. Dans l'empire, où que vous alliez, les choses sont différentes. D'un village à un autre, d'une région à un autre, d'un comté à un autre... il y a plein de choses à découvrir et à expérimenter partout. Certaines bonnes, d'autres infectes. Les bières, les gens, les panoramas... voyager dans l'empire est une chose fascinante, et on pourrait y dédier une vie entière pour s'aventurer dans tous ces territoires si variés."

Nouvelle lampée de bière.

"Mais ça n'est absolument pas ce qui m'a amené ici. Je ne suis pas venue ici pour vivre, je suis... en théorie du moins, venue ici pour mourir, dans le plus grand respect de la loi bretonnienne. C'est marrant non ?"

Un petit rire, puis une nouvelle gorgée d'alcool.

"Vraiment pas mauvaise cette bière. Mais pour en revenir à ce qui me concerne. Vous connaissez bien le bois au griffon ? Puisque vous m'avez l'air de la région, vous connaissez surement. Comme à peu près toutes les forêts de ce pays, c'est un bois dense où se pavanent côte à côte une faune naturelle à peu près normale et une autre faune dégénérée et dégueulasse. Bref, ces temps-ci, parmi les nombreuses bestioles qui y rôdent, savez vous ce qu'il y a de nouveau ?"

Elle laissa un temps de pause pour faire durer le suspense, et siroter sa bière. Elle commençait à lentement sentir les effets de l'alcool envahir son jugement, et son sens de la conversation.

"Une gargantuesque créature, un gros machin très laid pourvu de bois et de griffes aux tailles... énormissimes... capables de tabasser... écorcher un ours brun à soi tout seul, sans prendre une égratignure. On l'a entraperçu, mais la bestiole a dû nous mépriser, ou nous remettre à plus tard sur son menu, parce qu'elle s'est barrée dans les bois, me faisant ainsi rater ma mission.

- Qui consiste à mourir en affrontant ladite bête.

- À tuer la bête par moi même et à ramener sa tête devant mes juges.

- Ou à mourir en essayant.

- Ça t'arrangerais bien, hein ?

- Oui.

- Mince, c'est vrai en fait.

Aristelle laissa échapper un long soupir.

"Bref, c'est une situation compliquée, essentiellement parce que le monstre que je cherche est discret. On ne sait pas où il se terre précisément, juste qu'il tue pour le plaisir. Tôt ou tard il tuera des gens, puis de plus en plus de gens... puis... enfin bref, vous comprenez."

Elle se gratta la tête, puis reprit avec un sourire.

"Heureusement, en chemin, j'ai trouvé un chasseur qui était prêt à m'aider à débusquer la bestiole. Gratuitement en plus. Qu'est-ce que vous dites de ça Arthur ? Ah, pour sûr, il a le sens du devoir ce petit vénérateur de Taal. On est censés partir dans deux jours, donc il me reste peut-être plus que deux jours à vivre.

- Ce qui, je le maintient, ne constitue pas une bonne raison de s'enivrer.

- Peut-être. Peu importe. De toute façon, je crois plutôt que je vais réussir à la tuer cette bestiole. Ouais. Je la sens bien cette quête."

Elle sirota ce qu'il restait de sa bière et laissa le temps à Arthur de faire une remarque s'il le voulait. Elle ferma les yeux pour savourer ce qu'il restait dans sa chope, et finalement reprit la parole.

"En principe, je suis supposée tuer la créature moi même et sans aide extérieure.

- En principe ? Supposée ? Attendez que je clarifie la situation."
Lancelot prit une grande inspiration pour trouver le courage et avança son tabouret. "Monsieur... monsieur... monsieur Arthur. Puisque je sais que la loi et les mentalités dans cette partie du monde sont différentes des nôtres, je ne vais pas vous faire l'offense de vous exposer l'intégralité des subtilités du... droit... bretonnien - même si l'appeler “droit“ n'est pas très juste, mais c'est la traduction la plus éloquente que je trouve...

- Ça pour sûr, le droit bretonnien n'a rien à voir avec des droits.

- Pour dire les choses clairements, la demoiselle Aristelle de lancustre, ici présente, est l'unique enfant d'une famille de la noblesse de Couronne, et à ce titre elle ne peut ni être pendue ni rouée ni mise au pilori pour ses crimes.

- Manquerait plus que ça. Et pour quels crimes je vous prie ?

- Des crimes que, je le sais, vous ne comprendrez peut-être pas, parce qu'ils ne sont pas traités de la même manière en Ostermark, mais en somme et pour résumer clairement, la damoiselle de Lancustre s'est faite passer pour un homme, pire, pour un chevalier, et a infligé des coups et blessures à de véritables et honorables chevaliers errants de bretonnie qui étaient désarmés face à cette fourberie.

- Peuh...

- Voilà ce qu'elle a à se reprocher en somme. Bafoué les lois du Roy, de la religion, et de ses parents, apporté l'opprobre sur sa famille, et ce d'une manière telle que sa seule rédemption peut se faire par une mort honorable telle que dévolue à la noblesse de bretonnie en affrontant seule, tel que le jury en a imposé la condition, un monstre terrible descendant de Khorok-tue-les-hommes, l'abominable homme bête aux bois de cerf..."


Il ferma les yeux, prit une inspiration, et lança à toute vitesse :

- Ceci ou payer un dédommagement et jurer de ne plus jamais porter d'armes et de ne plus sortir de la demeure de son père avant son mariage.

- Peuh...

- Oui, certes. Le problème que l'on se pose actuellement est de savoir de quelle manière nous allons procéder pour remplir un rapport juridiquement acceptable et approuvable par les jurés. Cela implique un acte notarié écrit et signé par un huissier de justice et homme de loi de bretonnie assermenté désigné par la commission générale du très noble juge et porteur des autorisations signées du grand justicier du duché, le tout relu et approuvé par un avocat local attestant de la bonne tenue du document et...

- Oh, la ferme Lancelot." puis à l'adresse d'Arthur, elle résuma : "Ce qu'il essaie de vous dire, c'est que... que je meure ou que je gagne ce combat contre le monstre, il faudra un témoignage attestant de ce qui s 'est passé, et il est le seul à pouvoir le faire. C'est pourquoi je me le coltine.

- Ça n'est pas la seule raison.

- Hors, comme les roturiers de bretonnie ne savent pas combattre ni tenir leur position en cas de danger, le problème qui se pose actuellement est : qui va s'assurer que ce clampin ne crève pas ?

- Clampin ? C'est nouveau ça."

Aristelle l'ignora royalement.

"La bestiole que l'on traque est un prédateur forestier, qui peut nous tomber dessus à tout moment. Je ne pense pas qu'un tel animal connaisse le principe de duel honorable façon chevalier, alors il faudrait que je puisse d'un côté me concentrer sur le fait de la traquer et de l'affronter frontalement, tandis que d'un autre je n'aie pas à m'inquiéter qu'elle déboule au sortir d'un buisson et bouffe la tronche de Lancelot.

- Mademoiselle, vous parlez à un pilier de bar depuis moins de trente minutes et vous avez déjà adopté un langage de charretier impropre à votre rang.

- Oh, où avais-je la tête, je vouslais dire que je ne souhaitais point avoir à souffrir l'idée d'une indicible beste sauvaige décapsulant le crâne de mon compagnon pour boere sans ambages et sans pistié le contenu bouffonnesque de la sienne cervelle si tant est qu'il estoit pourvu d'un tel organe... Est-ce mieux ?

- Je désespère de vous voir un jour faire honneur à votre honorable famille.

- M'en fiche."



Aristelle regarda le fond de sa chope vide, puis son regard se tourna vers le mercenaire et plongea dans ses yeux. La jeune aristocrate voulut pendant un instant vérifier si l'individu lui inspirait autre chose que de la curiosité macabre. Elle l'avait abordé surtout pour son allure de mercenaire armé jusqu'aux dents et au delà, mais à présent elle voulait voir si elle décelait en lui quelque chose d'autre, quelque chose qui lui inspirerait de la confiance. Dans les yeux d'Aristelle elle même, le bleu prenait des allures de gris, glacial et inhumain au milieu d'un visage rayonnant. Son regard était beaucoup plus impitoyable que le reste de sa physionomie.

Elle le jugeait.

Elle se posait d'innombrables questions sur cet homme, mais n'était pas assez curieuse ou assez à l'aise pour toutes les exprimer à voix haute. Pour l'instant, ce qu'elle se demandait c'était si l'ajout de cet acteur ajouterait quelque chose à son aventure, et si avec son aide elle pourrait réellement n'avoir plus aucune préoccupations concernant ses arrières. Si elle ne lui faisait pas confiance, voire si elle le soupçonnait d'être un brigand ou un assassin qui profiterait de la moindre occasion pour les dépouiller elle et Lancelot, alors elle ne pourrait pas charger en avant comme elle le désirait ardemment.

Aristelle brulait d'excitation, mais pas uniquement une excitation saine. Il y avait une part semblable à l'excitation d'une gamine, un pétillement enfantin, un besoin compulsif de se comporter de manière immature et de jouer... l'autre part était différente. Si c'était une clarté, c'était un autre type de lumière. Il était difficile de dire en vérité, si oui ou non, Aristelle était fâchée à l'idée de mourir dans deux jours. Ce qui était certain, ce qui brillait dans ses yeux d'une lumière noire, c'est qu'elle n'était pas fâchée de mettre sa vie en danger et de faire couler le sang d'un monstre. Dans son regard en pouvait presque déjà voir danser les silhouettes difformes des deux combattants. En vérité, elle avait hâte, vraiment hâte, de se battre contre cet énorme monstre. Elle avait surement peur, mais elle voulait plus que tout trouver rapidement cette bestiole et voir ce qui se passerait ensuite.

C'est à peu près vers ce moment là que Volker fit irruption. Il avait fini par trouver la bonne auberge. En même temps, Lancelot et Aristelle ne passant pas inaperçu, suivre leur trace ne devait pas être si pénible.

Aristelle se ressaisit en voyant le chasseur, et s'exclama :

"Ah, voilà le fameux chasseur dont je vous parlais ! Il a décidé de nous aider gratuitement à traquer la bestiole. Mais ceci dit, je ne vous ai pas encore dit la chose clairement : alors vous, vous demanderiez combien pour nous accompagner ? Je suis sûre qu'on peut bien s'amuser à nous trois... quatre... bref. Je vous demanderais pas d'affronter la grosse bébête, juste de surveiller Lancelot et de vous assurer qu'il ne meure pas. Vous êtes partant ?

- Et mon avis à moi ?

- On s'en contrefout.

- Oh, fort bien."

Aristelle, tira un tabouret pour Volker, et pour laisser le temps au mercenaire de prendre sa décision, elle commença à demander à Volker quels préparatifs il faisait.

Inutile de dire que pour elle, il n'y avait aucune raison d'être discret sur leurs projets. Elle en parlait à haute voix, avec même un entrain presque dérangeant. Restait à savoir si le mercenaire accepterait de se lancer dans une mission aussi dangereuse, mais si il refusait, alors elle irait voir à une autre table. Et si il acceptait... et bien il lui faudrait un peu de temps pour lui accorder toute sa confiance, mais elle se persuadait elle même que tout irait bien. Le pire qui pouvait lui arriver était de mourir, alors pourquoi trop s'inquiéter ?
Aristelle de Lancustre, Noble
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Arthur Dismas
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Arthur Dismas »

L’échange entre cette jeune fille et son compagnon bureaucrate est assez mignon à entendre et Arthur se retiens de sourire, il doit rester sérieux, car au-delà de ces désaccords entre ses deux-là, il y a de l’argent à la clé.


Le fait que la femme ponctue presque toutes ses phrases d’une lampée de bière fait prendre note de deux choses à Arthur.


Soit elle tient très bien l’alcool, mais le mercenaire a de gros doutes sur ce point.
Soit elle ne réalise pas qu’à ce rythme son premier acte de mercenaire si jamais il vient à être embauché va être de s’occuper d’une femme plus ronde qu’une queue de pelle.


Glorieuse première mission en perspective. Se dit Arthur avec sarcasme, bien que rien sur son visage ne laisse deviner ses pensées.


Quand elle lui demande ce qu’il pense de la bière l’homme laisse échapper un soupir, attrape sa chope, en boit une gorgée et après quelques secondes, il répond :


« Mouais, j’ai bu bien pire croyez moi Aristelle, enfin pardon, Madame. »


Le fait qu’elle joue avec ses cheveux en même temps qu’elle empoigne sa chope comme un prêtre son livre de prières est un message plutôt contradictoire et Arthur ne sait pas comment il doit s’adresser à Aristelle. Faut-il souligner son caractère de noble comme l’autre poltron à côté d’elle ou bien la traiter comme un individu respectable et proche de lui un gars du peuple ?

Dans le doute, il laisse la question en suspens et se contente de se dire qu’il avisera en temps voulu.


Il apprend au passage que les deux sont des bretonniens en voyage et bien qu’Arthur n’a aucune foutre idées d’où c’est la Bretonnie mis à part que c’est sûrement plus loin que l’autre coté de la forêt du Griffon.
Les paroles des deux est un peu difficiles à comprendre, car leur Reikspiel est empreint de cet accent bretonniens caractéristique, mais Arthur parvient avec quelques efforts à bien prendre la mesure de ce qu’on lui propose.


Cependant plus la "plus ou moins chevalière selon les points de vue" expose son plan et la nature de sa mission plus Arthur se rend compte de la dangerosité et surtout de l’inconscience de son interlocutrice.


Elle veut partir tuer une bestiole qui chasse l’ours pour le plaisir ? Mais pourquoi elle doit faire ça ? Se questionne t'il.


Alors qu’il s’apprête à énoncer cette question, Aristelle devance la réponse et Arthur se dit que les bretonniens sont des malades. Envoyer une gamine tuer un si gros truc ou mourir en essayant. Un peu abasourdit le mercenaire reprend une lampée de bière histoire de s’assurer qu’il n’est pas en train de délirer, mais non le goût est bien celui de la bière normale, pas le goût de la bière quand il sait qu’il a trop bu.


Quand il apprend que ce duo a réussi à convaincre un chasseur de les aider, il se dit qu’il y a vraiment des types assez fous qui ont acceptés de participer et gratuitement en plus. Le fait que le chasseur vénère Taal rassure un peu le mercenaire, ces gars-là sont connus pour ne pas aimer les gros trucs pas très naturels dans les bois.


Aristelle finit sa chope et lui laisse le temps de dire s’il a une remarque.

« Et votre compagnon-là, il a un truc à dire ou vous parlez pour les deux ? » Lance le mercenaire.


Lancelot semble s’étonner que l’on s’adresse à lui de manière si directe et de la part d’un type qui avait plus l’air d’avoir envie de le détrousser que de l’aider.
Malgré tout, il prend la parole.

Très vite, Arthur regrette de lui avoir laissé l’occasion de parler. Déjà, il commence à lui parler de droit à lui ? Un mercenaire pour qui le droit est celui édicté par l’individu payant le plus sur le moment ? La bonne blague. Puis le fait que cette "de Lancustre" soit d’ascendance noble ne le surprit pas outre-mesure, il l’avait déjà compris. Le fait par contre qu’elle ait commis des crimes le surprit et il redouble d’attention à ce moment.


Au moment d’apprendre que le crime de cette gamine est d’avoir fait mordre la poussière à des chevaliers en se montrant meilleure qu’eux. Le mercenaire ne parvient pas à retenir un rire.

Ce n’est pas un rire sinistre ou un rire volontaire. Juste un rire franc et pur. Ce dernier résonne un peu dans la taverne et Arthur est frappé par une chose. Il n’arrivait pas à se souvenir de la dernière fois qu’il avait ri de cette manière, il avait oublié ce que c’était que de rire à une bonne blague. Il ne semble pas être le seul à être surpris.
Plusieurs visages dans l’établissement se sont tournés vers sa table et sa direction. Personne ici n’avait encore entendu le rire d’Arthur. Le mercenaire peut voir les serveuses commencer immédiatement à commérer sur ce fait et elles sont très rejointes par le patron, forcément quand le pilier non-officiel du bar connu pour son attitude morose et taciturne rit, c’est un événement. Ça et l’arrivée des deux bretonniens, l’endroit avait désormais de quoi commérer pour plusieurs semaines.

Le mercenaire se reprend un peu surpris et devant le regard absolument scandalisé de Lancelot Arthur pense qu’il a commis une erreur, mais quand il voit l’expression Aristelle, il se rassure que tout n’est peut-être pas perdu.
Arthur toussote, avale une autre lampée de bière et dit :

« Hum… Hum… Pardon, continue ton histoire petit. »

Le fait que la jeune ait eu à choisir entre une mort soit disant honorable ou bien rester enfermer jusqu’à son mariage étonne le mercenaire qui n’en laisse rien paraitre cette fois.
« Enfermez une femme pour la mariée de force, j’en connais des femmes soldates ou pas, tu leur annonces ça, elles te font comprendre dans la douleur le sens des mots, "monumentale erreur". »
Rien que ce fait attire déjà plus de sympathie à Arthur pour Aristelle que ce bureaucrate insipide. Cependant, l’enthousiasme de la gamine à vouloir tuer cette chose sans plus de préparatifs au préalable tempère un peu ce début de sympathie.

Quand on en vient enfin à la nature du contrat, Arthur est un peu rassurer que de savoir qu’il devra assurer la protection de Lancelot. Au moins il n’a pas à devoir mourir pour protéger cette fille de sa volonté de vouloir affronter la bête.

Le mercenaire examine du regard Lancelot et le constat est plutôt navrant, il n’a pas un combattant à protéger, mais plutôt un con tout court.

Il contient un soupire, mais dans son regard, on peut discerner qu’il s’attend à passer un mauvais moment avec ce type :
« De mieux en mieux… »
Marmonne-t-il en se repoussant sur le dossier de sa chaise.

Pendant ce temps les deux étrangers, on reprit leur dispute et quand l’homme fait remarquer à la femme qu’elle s’exprime de manière vulgaire cette dernière lui lance une tirade dans sa langue natale et Arthur n’en comprend pas un traître mot, mais, au vu de la tête de Lancelot, Aristelle c’est sûrement payer sa tête.

Pendant qu'Arthur pose quelques menues questions à Lancelot du style :
« "Dites moi maitre Lancelot, savez-vous vous battre ? La hache ou l'épée ? Quelle est votre prédilection ?"»

Le mercenaire sent qu’il est dévisagé par cette gamine hors du commun et il fait de son mieux pour rester le plus professionnel possible. Malheureusement, il ne peut s’empêcher de croiser son regard quand le bretonnien lui demande de s’adresser à Aristelle pour répondre à une question sur ses prouesses au combat.

Le regard qui le dévisage est d’un bleu-gris troublant. On peut y voir un mélange d’une étude froide et pragmatique de ce qu’elle a en face d’elle et une excitation enfantine, l’appel de l’aventure, de la gloire et de l’insoumission au vu de son histoire. Ce regard lui inspire quelque chose, mais cela est trop douloureux pour lui et il rompt le contact visuel en premier.

Heureusement, le fameux chasseur dont avait parlé la jeune femme arrive dans la salle. Pour un chasseur, c’est un individu de grande taille, avec une mine engageante et un équipement qui semble potable pour une telle entreprise.

« Au moins, ce n'est pas un malade à moitié nu qui se bat avec un caillou fixé sur un bâton. » Se dit-il.

Arthur continue de regarder le chasseur jusqu’à ce qu’il soit à leur table, après quoi il décale un peu son siège pour laisser un espace ou s’asseoir au nouveau venu.
Finalement, Arthur s’adresse à Aristelle :

« Pour ce contrat de protection, mon tarif sera de 4 pistoles et 6 sous par jour avec gîte et couvert à vos frais. Croyez-moi vous avez de la chance d’avoir trouvé un type ici qui accepte votre proposition, votre mission, c’est presque du suicide alors réfléchissez bien avant de vouloir vous lancez là-dedans. La vie est une chose inestimable Aristelle de Lancustre, j’en sais quelque chose. »

Sa dernière phrase est dite sur un ton grave, dur mais empreint de fatalisme. C’était un conseil doublé d’un constat pour lui-même, une forme de reproche inconsciente ? Il ne sait pas.
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Volker Bauman »

En m'asseyant sur ce tabouret, je lâche un soupir de soulagement. Les quelques heures passées à faire mes préparatifs m'ont dégourdies les jambes, et j'ai pu me rendre compte que le stress de la journée les avaient pratiquement tétanisées, aussi ce tabouret de bois est plus que bienvenue. Rapidement, je constate que Lancelot et Aristelle sont encore en train de s'avouer leurs sentiments, si inamicaux soient-ils, même devant celui qu'ils sont en train d'essayer de recruter. Je souffle un peu du nez en fermant les yeux, espérant que si ce mercenaire refuse, des leçons seront tirées pour Aristelle.

"- Quels préparatifs avez-vous faits, Volker ?" Me demande Aristelle. "- Vous savez, pour le monstre qu'on doit chasser."

De ma place, je peux voir toute la salle. Et je vois certaines oreilles trainées, et des bouches se fermer. L'ambiance a quelque peu changée. Quoi de plus étonnant, parler d'un monstre à chasser à haute voix dans une taverne. Le serveur, un homme dont la jeunesse est passée, apporte mon repas. Une soupe de légume avec quelques morceaux de lards accompagnés de pain et d'une bière brune. Je le remercie en mettant la note sur Aristelle, et j'attends que le serveur parte avant de répondre à la question.

"- J'ai fait un peu de repérage, et j'ai acheté quelques flèches spéciales. Disons que si le monstre essaie de fuir, il nous laissera une belle trainée rouge à suivre." Je ricane en regardant Lancelot. "- Vous en faites pas, j'ai compris qu'Aristelle devait affronter la créature seule mais la chasse sera plus vite terminée si elle ne perds pas la trace de sa proie. A moins que vous ne vouliez rester aux côtés l'un de l'autre pendant peut être des mois, voire des années." Saisissant ma chope, je descends une gorgée en lâchant un léger soupire de satisfaction pendant que je vois Lancelot en plein conflit interne entre se plier à la loi ou la courber pour en finir enfin.

Je commence à entamer mon repas en restant à l'affut de ce qui se passe dans la taverne, et à ce qui se dit dans la conversation. Plusieurs tables étaient pleines, remplies par des hommes bien batis, les bras comme des troncs et les mains caleuses de ceux qui travaillent le bois. Ces tables recevaient un certaint traitement de faveur car les clients étaient proches du feu et ils étaient servis avec rapidité et en quantité un peu plus importante. Le tenancier ne semblait pas stupide, Bechafen était une ville dont le commerce du bois était réputé, et donc les artisans par extension. Bien traiter les artisans, c'est s'assurer une bonne réputation chez ceux qu'il faut. Ces artisans semblaient rustres, mais quand ils engloutissaient assez d'alcool, leurs éclats de rire ressemblait au bruit des arbres quand ils s'écrasent au sol, fort et difficile à ne pas entendre. Imaginez une vingtaine d'arbres qui s'écrasent en même temps, et vous aurez une bonne idée du boucan de la taverne.

D'autres tables, toutes aussi remplies mais moins vers le feu, étaient remplies de quelques marchands ou fils de jeunes riches avec chacun leurs gardes du corps. Les premiers essayaient de bien se faire voir sans créer d'esclandre, pendant que les autres n'hésitaient pas à rabaisser les marchands en étalant leur nom de famille, sans même parler de ceux qui retenaient une serveuse un peu trop longtemps avec eux, avant que l'aubergiste ne rappel les filles.

Enfin, il y avait les tables qui ressemblaient à la leur. Petit comité, petites discussions. Leur table était la plus appréciée, et il y avait de quoi car les autres tables comptaient de ces nains fous furieux qui cherchaient une mort glorieuse. Plusieurs crêtes se sont tournées vers nous à l'évocation du monstre, mais on dirait que l'exubération d'Aristelle les a dissuadés. Ou alors peut être le fait qu'elle doivent mourir pour se racheter ? Les Nains comprennent ce genre de choses, de ce que j'ai compris.

Je garde le silence aux paroles du mercenaire. Chacun a le droit à son avis, je garde le mien tant qu'on ne me le demande pas. Cependant...

"- Le mercenaire a raison, Aristelle. Son prix est peut-être élevé, mais il a raison. En tout cas, c'est une mission suicide pour vous. Et vous n'aurez que lui à payer. De ce que je vois ici, les autres mercenaires sont déjà en groupe, ce qui veux dire payer plus et payer ce prix pour chaque tête. Et ce mercenaire-là ne vous troue pas la bourse, il s'engage à prendre à sa charge son équipement." Dis-je en mettant le dernier morceau de lards de mon repas dans ma bouche et, pris d'une soudaines révélation, je me tourne vers le mercenaire. "- Au fait, vous vous appelez comment ?"

A peine le mercenaire avait-il répondu que ma vue s'est faite assaillir par un prisme de couleurs vives, qui réfléchissaient très bien la flambée de l'âtre. De jeunes gens aux atours allant du jaune canari au vert le plus clair, en passant par ce qui devrait être du pourpre si la couleur n'était pas si claire, et difficile de manquer celui en tête de file avec son veston orange. Cette table était déjà agitée quand je suis entrée, et depuis que je suis assis, je les aient vus tourner la tête à plusieurs reprises vers la nôtre. Mais au vu de leur démarche assurée, du jaune dans leurs yeux et du rouge sur les joues, je pense que ce n'était pas la table qu'ils regardaient. Je ferme les yeux et souffle fortement du nez en plongeant mon regard dans ma choppe avant de prendre une gorgée supplémentaire.

"- Je sens que la soirée va être dure..."

Le jeune noble en tête de file pose une main sur la table et s'incruste entre Lancelot et Aristelle pendant que ses amis restent derrière lui, à ricaner grassement. Pauvres d'eux, ils n'ont même pas 20 ans et risquent de connaitre la langue ou le poing d'une noble qui a sa place à l'Ostermark.

"- Bonsoir, jeune dame. Navré de... vous interrompre, vraiment, mais on a entendu un peu c'que vous disiez. Comme quoi vous alliez finir sur l'assiette de Morr, tout ça." Il ponctua sa phrase d'un ricanement, que ses amis reprirent. "- Ça s'rait dommage de passer vos derniers instants avec ces pouilleux culs terreux, non ? On s'occupera bien d'vous, jeune dame."

"- Courageux de ta part, quoi que suicidaire." Pensai-je rapidement quand j'ai vu la main de ce petit con se poser sur l'épaule d'Aristelle.
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"La chasse est mon devoir. La traque est mon honneur. Abattre la bonne cible est ma responsabilité."
Compétences :

Vision nocturne
Orientation

Acuité visuelle (+1 perception)
Adresse au tir (+1 TIR)
Camouflage rurale (+1 camouflage en campagne)
Course à pied (+1 pour courir)
Déplacement silencieux forestier (+1 silencieux en forêt)
Escalade forestière (+1 escalade en forêt)
Réflexes éclairs (+1 INI quand surpris)
Équipements :

Arc long
Dague
Objets :
Nécessaire antipoison
Chapelet de Taal
Flute à bec
Outre
Torche traitée
Grappin
6 mètres de corde
2 piolets d'escalade
Croyance :
Taal et Rhya : 20 PdC

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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Aristelle de Lancustre »

Aristelle se sentait progressivement devenir de plus en plus insensible. Ce n'était pas une métaphore, l'alcool dans ses veines lui donnait l'impression de ne plus rien sentir, d'être comme élevée au dessus du monde dans un état de dangereuse euphorie qu'elle combattait par principe comme elle le pouvait. Elle croisa les bras en entendant le mercenaire annoncer son prix. Affectant d'être préoccupée à se poser des questions très sérieuses, alors que la seule question qu'elle se posait c'était si elle avait bien fait de boire autant.

Lancelot ne savait pas se battre bien entendu. Sinon elle ne se serait pas donné la peine de lui chercher un garde du corps. La somme demandée était honnête, mais par rapport à ce qu'elle possédait c'était, et bien, tout ce qu'elle possédait.
Son regard passa sur Volker qui engloutissait son repas sans se poser de questions. Bon. Aristelle en déduisit qu'il faudrait se serrer la ceinture lors des prochains jours, ou alors trouver une autre source de revenus. D'autant que l'entretien de son cheval devait passer avant tout le reste. Aristelle se mit à sourire, sans vraiment savoir si c'était sincère ou un effet de l'alcool.

"Bon, je fais confiance aux conseils de Baumann, et j'accepte le tarif, mais j'ai quelques conditions. D'abord, s'il y a quelconque butin à récupérer dans la tanière de la bestiole, sait-on jamais, j'ai la priorité. De toute façon, si je meurs, vous pourrez vous servir, mais sinon, comme je paye, je décide de ce que devient ce qu'on trouve. Ensuite, heu... ah oui. Condition importante, biensûr, et cela va de soi..."

Elle pointa un doigt vers Lancelot tout en regardant Arthur droit dans les yeux.

"On ne vous paye pas pour nous accompagner, on vous paye pour le protéger. Donc je veux qu'il soit bien protégé. Si il meurt ou si il est blessé, ça sera retenu sur votre salaire. Je pense que ça parait honnête non ?"

Lancelot était resté plutôt mutique, pour une fois. Son aversion pour l'idée même de mercenariat entrait en affrontement direct avec sa volonté de survie, et les deux s'entrechoquaient dans sa cervelle en laissant un vide galactique au sein de ses pensées. Finalement, il hocha doucement la tête, un peu dépité.

"Après tout, je n'ai pas voix au chapitre n'est-ce pas ?"

Aristelle laissa échapper un baillement et se pencha en avant pour s'appuyer sur la table. Son esprit était devenu presque blanc. Maintenant qu'elle avait, du moins le croyait-elle, réglé cette étape du plan, elle ne savait pas quelle devait-être l'étape suivante. À la fois, elle était impatiente d'en arriver au point où la créature serait devant elle, mais en même temps la perspective de toute l'attente et de tous les efforts nécessaires avant de parvenir à cet instant béni suffisait à l'épuiser. Elle était encore en état d'excitation et d'euphorie, mais en même temps sentait son corps fatigué lutter contre un sentiment de puissance donné par l'alcool. Elle avait envie de s'agiter, de danser, de se battre, mais en même temps elle voulait juste dormir, s'effondrer, ou alors manger un morceau. Elle commençait à avoir faim. Et elle savait qu'elle n'aurait peut-être pas assez pour nourrir tout le monde. Il fallait établir une liste des priorités. D'abord il y avait Dahu, puis Volker ( qui s'était déjà servi le sacripan) Arthur, Lancelot... ah, et elle même quelque part entre Arthur et Lancelot. Beaucoup de monde à nourrir. C'était donc ça le fardeau de la noblesse ? Si au moins elle avait une quelconque source de revenu... tout ce qu'elle savait faire elle c'était casser du monstre et taper des gens.

Aussi, Aristelle n'était pas des plus alerte, et pas tout à fait au meilleur de sa forme quand un inconnu vint l'aborder avec une assurance telle qu'elle trahissait un état d'ébriété sans doute bien pire que celui de la bretonnienne. Son premier réflexe fut de froncer les sourcils, incrédule. Elle ne comprenait pas bien le pourquoi du comment. Oh, bien sûr, elle avait tout fait pour attirer l'attention, pensant que la chasse au monstre mutant, dans une région si proche de Mordheim, devait être une banalité. Et puis, elle aimait bien être au centre de l'attention d'une manière générale. Mais là, que ces gens osent lui adresser la parole... et en plus ils voulaient quelque chose, mais elle ne comprenait pas quoi.

Lancelot, qui était juste à côté, comprit très bien lui. L'homme de loi eut un frisson d'horreur, mais même lui n'aurait su dire ce qui le terrifiait le plus, le quatuor de jeunes chenapans qui lui semblaient bien trop menaçant pour lui, ou la perspective de ce que lui feraient subir les parents d'Aristelle s'ils apprenaient qu'il était resté inactif dans ce genre de situation. Finalement, lentement, l'huissier bretonnien se leva, le plus doucement possible pour ne pas paraitre aggressif. On l'avait chargé de la surveillance d'Aristelle de Lancustre, et cela impliquait aussi, on le lui avait spécifié, de préserver sa vertue en vue du jour où elle accepterait de se plier à son jugement et de se marier. Quand bien même cet ordre n'aurait pas été aussi clairement énoncé, il était impossible pour un bretonnien de ne pas ressentir le devoir de protéger de la sorte l'innocence d'une jeune demoiselle, d'autant plus si elle est noble et menacée par des étrangers. Tout l'honneur de la noblesse bretonnienne était en jeu, et ne pouvant compter sur Aristelle pour avoir la sagesse de protéger celui-ci, c'était à ce bourgeois lettré, couard assumé et compulsif, de s'assurer que cet honneur qui n'était pas le sien demeure préservé.

Et puis, il lui fallait éviter qu'Aristelle ne fasse dégénérer la chose plus que nécessaire. Déjà il la voyait froncer les sourcils et préparer une cinglante insulte qu'elle n'eut pas le temps de lancer au visage des importuns.

"Messieurs... messieurs, je vous prie. Vous êtes suffisamment sages pour vous douter que cela n'est pas possible, et que tout ceci est déplacé. La demoiselle de Lancustre a été placée sous ma responsabilité, et son statut de noble de Couronne lui interdit tout écart. De plus, si vous voulez bien le concevoir, il va sans dire que là où la loi bretonnienne a pu condamner à mort une demoiselle pour avoir porté des habits impropres à son sexe, je vous sauve de bien pire en vous enjoignant à la prudence et à la tenue. Les conséquences pourraient bien vous échapper pour l'heure, mais sachez-le, la justice bretonnienne est très stricte sur qui peut approcher une demoiselle, et à cela j'ajouterai que dans un référentiel tel que celui là, la famille de Lancustre peut faire légalement appel à un type de justice d'autant plus excessif, sans parler de l'opinion public sur vos actions qui pourrait vous porter préjudice à l'avenir. Et puis, que penseraient vos parents et vos percepteurs. Et puis... et puis il faut compter que..."

Les intéressés restèrent muets à l'écouter... pendant un quart de secondes, puis ils commencèrent à s'esclaffer. Un d'entre eux passa derrière Lancelot, et l'interrompit brutalement en le poussant en avant. Le bretonnien, prit par surprise, fut réceptionné par un comparse du jeune nobliaud qui le jeta avec la même violence, et bientôt les quatre de balloter l'homme de loi qui se mettait en boule comme il pouvait pour se protéger des gifles qui passaient, jusqu'à ce qu'il finisse par passer par dessus un tabouret et s'écraser au sol.

Aristelle avait regardé la chose d'un œil bovin, grimaçant alors que les quatre hurluberlu lançaient des insultes à Lancelot.

"Alors comme ça c'est toi qui protège sa vertu ? On a vu des bordels mieux gardés que ça !"

Des ricanements, qui donnaient mal à la tête à Aristelle. Cela dit, elle se leva. Le visage un peu trop détendu. Encore un peu euphorisée.
Le chef de la bande se tourna vers elle et en s'approchant, tendit une main pour la passer derrière ses épaules, tout en disant :

"Allez viens avec nous chérie. On va s'amuser."

Aristelle prit l'air de réfléchir. Des choses contradictoires bouillonnaient dans sa tête. Le plus sage pour elle eut été d'aller se coucher au plus vite, mais elle était encore bouillonnante d'excitation, comme un enfant qui ne veut pas aller au lit à l'heure parce qu'il veut encore jouer une heure ou deux. Oui, elle voulait jouer.

"S'amuser. Oui. J'ai envie de m'amuser. C'est d'accord. On va faire ça."

Elle fit un pas en arrière, leva ses poings au niveau de son visage, et sans coup férir envoya un direct du droit à l'homme qui lui faisait face. Celui-ci, surpris par le geste, parvint tout de même à se reculer assez pour que le poing d'Aristelle ne fasse que délicatement effleurer son nez rouge.

"Pas mal. Tu es pas aussi mauvais que ce que je pensais à ce jeu."

Elle se tourna alors vers Arthur, et le regardant droit dans les yeux, elle déclara :

"Autre règle pour notre contrat que j'ai oublié de préciser. C'est valable pour toi aussi Volker ! Personne d'autre que moi n'a le droit de frapper Lancelot. Sous aucun prétexte vous pouvez le taper, que ce soit dans le ventre, dans la bouche, ou même des gifles, non. Y a que moi qui ait le droit de lui pourrir la tronche."

Puis retournant aux hommes en tenues chamarrées, elle se mit en garde.

"Alors tu me proposais de jouer hein ? Boxe bretonnienne, tu connais ? Alors pour être dans la loi, on doit faire des paris. Je mets cinq pistoles sur la table, toi tu mises combien ? Tu ne vas quand même pas miser moins qu'une demoiselle hein ? Allez, je te mets cinq contre dix que je gagne. Faites vos jeux !"
Aristelle de Lancustre, Noble
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Arthur Dismas
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Arthur Dismas »

Arthur avait déjà eu à composer avec ce type de clients. Un type pas si difficile à gérer, mais qui pouvait entraîner des complications plus graves si cela dégénérait.
En général, une petite intimidation et ces blancs-becs se faisaient dessus ou tentaient maladroitement de répliquer. C’est à ce moment que le mercenaire entrouvrait son pardessus pour laisser voir un de ses deux pistolets. Jusqu’à maintenant, aucun de ses vauriens n’était allé plus loin. L’avantage avec eux, c’est qu’à force de vivre dans le luxe, ils savent parfaitement ce qu’est un pistolet chargé et que s’ils continuent, ils seront du mauvais côté du canon.

Alors qu’Arthur envisage de régler ce problème de manière rapide et efficace, la routine en somme. D’un coup, sa future patronne tente de décocher un direct dans le visage du chef du quatuor. Arthur retient son souffle et voyant que le coup n’a pas atteint son but, il se détend un tout petit peu.

« Par la barbe de Sigmar, mais dans quoi je me suis embarqué ? On dirait que je vais entendre cliqueter les dès de Ranald un peu trop souvent.
Au moins, elle a eu la présence d’esprit de retenir son coup, il va peut-être y réfléchir à deux fois avant de la toucher ce mange-merde »


Arthur voit effectivement la lueur du doute s’immiscer dans l’esprit du nobliau. Eux qui ont tellement l’habitude que la simple évocation de leur nom ou bien le tintement de leurs bourses d’or leurs ouvrent les cuisses de toutes les filles d’une taverne. Le fait qu’une étrangère semble en avoir plus dans le pantalon qu’eux quatre réunit et que loin de se dégonfler, les invite à se battre contre elle. Cela le plonge dans une profonde confusion.

Devant une telle opportunité Arthur se lève rapidement et avec la démarche souple et fluide d’un grand chat, il se campe près de Lancelot, tout en séparant Aristelle de son interlocuteur et domine de toute sa taille le jeune homme. Il n’a pas besoin de bomber le torse ou autre, il est calme, posé, mais le jeunot est obligé de lever la tête pour le regarder dans les yeux.

" Hé toi. Viens pas mettre ton nez dans les affaires entre cette femme et moi. Mon contrat stipule que je dois protéger ce type-là et comme son travail est de la protéger dans le sens de la vertu apparemment au péril de sa vie s’il le faut, alors je dois aussi la protéger. Tu comprends ? Alors je t’aime bien, tu ne m'as pas l’air d’être un idiot, t’as l’air plus malin que les autres et tu sais ce que font les types malins ? Ils évitent de mettre en rogne un gars qui est armé avec un pistolet et qui sait s’en servir. Retourne donc à ta table avec tes amis et on fait comme s’il ne, c’était rien passé ? Et si tu veux mon avis, je me risquerai pas à affronter une femme qui a fait mordre la poussière à plus d’un chevalier dans son pays et qui traque une bête qui tue de l’ours pour le plaisir. "


Au fur et à mesure de son discours Arthur avait lentement porté sa main vers l’ourlet de son vêtement et dévoile la crosse d’une de ses armes à feu de sorte à ce qu’uniquement le quatuor puisse la voir. C’est le genre de petite mise en scène qui facilite l’apaisement des tensions et des pulsions de certains.

Il attend juste une chose pour voir si le type en face de lui se dégonfle et s’en tire avec toutes ses dents ou bien s’il doit employer la manière forte et il espère vraiment ne pas avoir à user de violence sur ce gosse.
Un flottement s’installe dans la pièce sombre, puante et sordide. Les conversations se sont tues pour la plupart.

Le noble reste indécis pendant quelques secondes puis il ricane et lance :


" Tu bluff, pécore ! "

L’instant d’après Arthur se prend un crochet du gauche dans le visage, il recule, chancèle, mais reste debout. Sa vision est trouble, mais il en a vu d’autres.


Ce coup de poings sonne le début de la rixe et immédiatement les compagnons de l’agresseur se jetent sur Volker et Aristelle et les rouent de coups.

Le trio réplique avec véhémence, mais seuls Arthur et Volker touchent au but, Aristelle trop alcoolisée manque sa cible.

Quand il reçoit le poing d’Arthur dans le visage, le noble recule de plusieurs pas. Il n’a visiblement pas l’habitude que ces adversaires répliquent. Il palpe son visage et grimace sous la douleur. Arthur l’a gratifié d’un magnifique œil au beurre noir.

" Pourceaux ! Tu vas crever tocard pour avoir osé abîmé mes nobles traits ! À mort les gars ! "

4 lames sont tirées et le pugilat tourne soudainement au combat à mort. Avant d’avoir pu dégainer ses armes, le mercenaire reçoit une profonde entaille dans le torse, la douleur est intense, il crie de douleur et de colère. Le jeune homme envisage un instant de faire sauter la cervelle de ce type, mais en voyant les 3 autres épées tirées, il comprend qu’il doit fuir. Maintenant !

CRASH !

La fenêtre située derrière la table du trio vole en éclats tandis qu’un mercenaire la brise pour échapper à un funeste destin. L’homme tombe dans la boue durcie et ainsi ne salit pas ses vêtements, les morceaux de verre tranchants s’enfoncent dans ses protections et dans son vêtement, lui évitant d’autres blessures.

D’un mouvement preste, il roule de côté, se relève en se tenant le torse ensanglanté d’où un filet de sang s’échappe.

En titubant malgré l’adrénaline dans son sang, il s’éloigne de la taverne, heureusement sa besace est toujours avec lui, solidement attachée dans son dos.

Très vite Lancelot et Volker soutenant Aristelle émergent de la taverne et Arthur dégaine son pistolet. Il tient en joue les nobles qui ne les poursuivent pas. Leur victoire étant incontestable, ils ne poussent pas plus loin et rentrent en riant et exultant.
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Volker Bauman
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Volker Bauman »

"- Bon, eh bien pour le repas chaud c'est rapé..." Furent les pensées de Volker alors qu'il grimaçait et grincer des dents quand la douleur envahit de nouveau son crâne suite au coup de poing suivis du coup de gourdin qu'il s'était pris sur la tête.

Pendant un instant dans la taverne il avait vu le monde se brouillait mais pas assez pour l'empêcher de prendre Aristelle par le bras et la faire sortir, ainsi que Lancelot, par la fenêtre que le mercenaire venait de défoncer.

Quand les nobliaux sortirent de la taverne, ils se trouvèrent face à un duo capable de les aligner à distance. Du point de vue des jeunes nobles ce devait être juste assez intimidant pour qu'ils laissent tomber la poursuite pour l'instant et retourne joyeusement à leur beuverie, gonflant leurs égos en écrasant ceux des fuyards. Mais du côté des dits fuyards c'était différends. Aristelle se dépêchait de détacher son canasson pendant que Volker et le mercenaire restaient en joue, mais aucun des deux n'aurait été en mesure de faire mouche l'un pissant le sang si fort que l'odeur du sang emplis les narines de Volker, pendant que des tambours sauvages battaient une cadence folle dans son crâne à lui. Il fallut plusieurs tentatives à Lancelot pour que Volker l'entende dire que la dame avait finie. Il se tourna lentement en rangeant son arc tout aussi lentement.

"- On quittent Bechafen. Maintenant. Direction l'ouest, sur la route." Annonça Volker avant de murmurer : "- Je déteste les grandes villes..."

Le quatuor avait fait quelques pas quand soudain Volker aperçut les jambes du mercenaire faiblirent. Avant qu'il ne s'effondre, le chasseur le rattrapa. En le tenant ainsi, il vit tout le sang que le mercenaire était en train de perdre et s'inquiéta de son état. Il sentit que le mercenaire voulait qu'il le laisse, mais il était trop faible pour se défaire de l'étreinte de Volker.

"- Aristelle ! Il faut le mettre sur ton cheval !" Cria Volker. "- Il perds trop de sang, et à moins d'avoir ton premier mort sur la conscience, laisse le monter !"

Les arguments semblèrent faire leur effet et Aristelle fit monter le mercenaire et l'attacha solidement sur Dahu, non sans un Lancelot qui sembla plus scandalisé par cet acte que par la rixe dans laquelle ils venaient de sortir. Quand ils arrivèrent aux portes, Volker eut un léger frisson. Si les gardes voyaient le sang qui coulait de la blessure du mercenaire, les choses allaient encore plus dérapées. Fort heureusement c'était la nuit, et la nuit tous les liquides se ressemblent. Peut être ont-ils confondus le sang avec du vin ? ou avec de l'eau ? Peu importe, ce qui est important c'est qu'ils sont hors des murs de Bechafen maintenant. Volker se mit à l'avant de la compagnie.

"- Direction la route de l'ouest. Vers Rugenbottle."
Volker Bauman, Apprenti (voie du Chasseur)
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"La chasse est mon devoir. La traque est mon honneur. Abattre la bonne cible est ma responsabilité."
Compétences :

Vision nocturne
Orientation

Acuité visuelle (+1 perception)
Adresse au tir (+1 TIR)
Camouflage rurale (+1 camouflage en campagne)
Course à pied (+1 pour courir)
Déplacement silencieux forestier (+1 silencieux en forêt)
Escalade forestière (+1 escalade en forêt)
Réflexes éclairs (+1 INI quand surpris)
Équipements :

Arc long
Dague
Objets :
Nécessaire antipoison
Chapelet de Taal
Flute à bec
Outre
Torche traitée
Grappin
6 mètres de corde
2 piolets d'escalade
Croyance :
Taal et Rhya : 20 PdC

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Aristelle de Lancustre
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Re: [RP libre] Die Kreatur muss sterben !

Message par Aristelle de Lancustre »

"Tout de même, je n'en reviens toujours pas que ces roturiers puissent avoir des épées."

Lancelot eut un soupir agacé.

"C'étaient des nobles mademoiselle ! Des nobles !

- Morbleu ! Avec cet accoutrement, tu es sûr ?

- Mais évidemment !"

Le groupe avait suivi les instruction de Volker, et les voilà sortis de la ville par la route de l'ouest. Tout s'était passé si vite qu'Aristelle en était encore à essayer de comprendre par quelle sorcellerie son groupe s'en retrouvait là.

"J'ai peine à y croire tout de même. Et s'ils étaient nobles, que faisaient ils dans cette taverne de manants ?

- Et vous, qu'étiez vous allée faire en ces lieux ? Vous êtes bien placée pour poser de telles questions."

Lancelot épongeait des sueurs froides tandis qu'Aristelle menait Dahu par la bride. Sur le dos du cheval, leur malchanceux compagnon Arthur Dismas se maintenait tant bien que mal, couvert de son propre sang. La jeune bretonnienne se sentait réellement coupable, mais en même temps son incompréhension était sincère. Certes, son esprit était un peu embrumé par l'alcool l'instant d'avant, mais il lui avait semblé à elle que c'était une rixe amicale. Au fond, elle avait proposé la baston de façon courtoise, comme un concours de boxe, et il lui semblait que son interlocuteur avait accepté. N'était-ce pas ce que les hommes faisaient dans les tavernes ? Se battre pour jouer, des bastons sans méchanceté du moment que chaque parti avait accepté de se flanquer mutuellement de grands coups sur le nez ?

Aristelle souffla.

"En plus avec cette histoire je n'ai pas récupérée une pistole. Je pensais qu'avec un pari amical...

- Si je puis me permettre mademoiselle, nous avons d'autres questions plus préoccupantes sur le tapis.

- Tu dis vrai pour une fois. Il nous faut espérer que le prochain village nous livrera un soigneur compétent pour arranger notre compagnon. Son état m'inquiète.

- Hum, je pensais à d'autres préoccupations plus inquiétantes."

Aristelle le regarda d'un air franchement surprise.

"C'est à dire ?

- C'est à dire que vous avez bafoué la loi en portant atteinte l'honneur et à l'intégrité physique d'un noble. Encore !

- On les a à peine touché, c'est eux qui ont eu une réaction disproportionnée.

- La loi ne le voit pas comme ça ! Vous vous rendez compte de la situation dans laquelle vous nous avez mises ! Même moi je dois craindre pour ma vie à présent.

- Oui mais toi tu est si timoré que ça ne te changera pas trop des vieilles habitudes.

- C'est cela, moquez vous. En attendant, qu'est-ce que je ferai une fois que vous serez morte ? Je ne pourrais même pas me rendre à Bechafen pour faire mes papiers, il faudra que je fasse tout le trajet jusqu'à une autre ville pour trouver l'encre et le parchemin officiel et de quoi remplir votre acte de décès."

Aristelle le regarda d'un air bovin avant de s'écrier :

"Hé... je ne te permet pas.

- Sans parler du fait..." reprenait Lancelot, visiblement en pleine transe accusatoire "que vous vous êtes encombrée d'un criminel, blessé, qui ne nous sera utile à rien d'autre qu'à attitrer les ennuis jusques à nous. Et qu'en plus vous allez gaspiller vos sous à le payer. Et pour quoi faire ? Pour nous faire faire un détours inutile qui nous retardera dans notre quête ! Qui nous maintiendra encore plus longtemps loin de chez nous ! Qui m'empêchera encore pendant des jours, des semaines ou des mois de rentrer chez moi. On ferait encore bien mieux de..."

Aristelle posa doucement une main sur l'épaule de Lancelot. L'homme de loi, surpris, se tut sur le coup. La jeune demoiselle dardait sur lui deux yeux d'un bleu vide, atrocement froids malgré leur éclat. Et elle commença à parler d'un ton monocorde.

"Lancelot Auguste Gidéon Laroussière. Tu est un roturier, il est donc normal que tu sois lâche, sans honneur et vicieux. En plus tu es un homme de lettre. Non, c'est normal, et il n'y a rien de mal à cela. En fait, même si tu voulais l'empêcher, tu ne pourrais pas. Tu es comme ça, et c'est très bien. Le monde a entre autre besoin de gens comme toi. Par contre, lorsqu'il est question de prendre des décisions, tu n'as pas voix au chapitre. C'est aussi simple que cela. Maintenant, si tu veux tout de même essayer de prendre des décisions sur la marche à suivre à ma place, je ne vais pas hésiter à user de mon privilège au sein de cette compagnie, à savoir te frapper, très fort, jusqu'à ce que tu te retrouve à la place de notre amis le mercenaire et que ce soit toi le boulet incapable de marcher. Est-ce que tu comprends Lancelot ?"


Lancelot ne dit rien. C'était la première fois que la jeune demoiselle lui parlait sur ce ton aussi sérieux et le menaçait aussi directement. Normalement il aurait pu répondre, lui rappeler qu'il était le représentant de la loi, mais il fut planté là, sans voix, incapable de dire quoi que ce soit. Son regard passa rapidement sur les deux compagnons de la demoiselle, et il comprit. Jusque là, il n'y avait eu que lui et Aristelle, et leur rivalité était équilibré. Lui avait l'ascendance parce qu'il représentait la loi, elle avait l'ascendance parce qu'elle venait de la haute noblesse. C'était un équilibre précaire, mais un équilibre. Maintenant les rôles n'étaient plus tout à fait les mêmes. Aristelle n'était plus une condamnée à mort solitaire, sans responsabilités ni principes.



* * *

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Au bout d'un moment, la noirceur se fit sur la route avec une telle intensité que le groupe en fut quitte pour camper. Leur première halte depuis Bechafen.

Il fallait bien sûr bander autant que possible les blessures de Dismas. Aristelle ordonna sèchement à Lancelot de s'en charger, tandis qu'elle veillait à l'entretien de son propre équipement, puis elle repassa pour vérifier son travail.
Le chasseur faisait le guet. Les routes n'étaient pas sûres, surtout la nuit. À droite comme à gauche, des bois sordides étendaient leurs épaisseurs feuillues, d'où pouvaient surgir toutes créatures possibles ou imaginables. Pour ne pas donner d'avantage à leurs poursuivants, ils avaient établi leur campement entre les arbres, non loin de la route, dans le noir quasi complet. Aristelle ne se sentait pas vraiment de fermer les yeux, scrutant malgré elle chaque branche, tendant l'oreille vers chaque souffle qu'émettait Dismas. Elle se demandait s'il était en état de discuter.
Aristelle de Lancustre, Noble
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