Elle fut interrompue dans ses pensées par le bruit de clefs tournant dans la serrure de sa cellule, apparemment son geôlier prenait grand soin à faire le moins de bruit possible... Aussitôt un grand calme l'envahit tandis qu'elle affaiblissait sa respiration le visage toujours tourné vers le mur, peu de temps après un rai de lumière pénétrait dans la pièce, suivit du bruit léger de pas foulant la paille qui tapissait le sol... Lorsqu'ils furent suffisamment proches elle entendit autre chose, un souffle calme et régulier, manifestement féminin. *Parfait*, songea la slaaneshie, *Si c'est une femme même dans mon état actuel je suis en mesure de la neutraliser, ça va être un jeu d'enfant...*
Dans l'ombre un sourire satisfait naquit sur ses lèvres torturées, avant qu'elle ne pousse un léger, très léger gémissement plaintif, comme si dans son sommeil un mauvais rêve étendait ses noires ailes au dessus de ses frêles épaules... Le souffle s'arrêta et sans même se retourner Déistra put sentir son adversaire se figer tous ses sens en alerte, avant de prudemment esquisser un, puis deux pas prudents dans sa direction... La déchue l'encouragea mentalement : *Allez ma petite, juste encore un pas, juste un tout petit... Regardes la donc, si ça se trouve il y a vraiment un problème, que dirait ton maître dans ce cas s'il savait que tu l'as laissée là sans réagir ? Allons, approche donc, quel mal peut-elle donc te faire ?* Tous ses sens étaient concentrés sur son propre souffle afin de le garder faible et régulier, et lorsqu'enfin elle fut certaine qu'elle pourrait l'aggriper sans risque d'échouer, alors seulement elle se retourna avec la vivacité d'une vipère, se dressant pour lui attraper le bras avant de se laisser tomber, l'emmenant avec elle.
Son plan fonctionna à la perfection, surprise la jolie jeune femme penchée au dessus d'elle bascula avec elle sur la litière de paille. Elle la maîtrisa rapidement, lui tordant le bras droit dans le dos suffisamment fort pour éviter toute rébellion de sa part s'asseyant sur ses hanches pour lui ôter toute possibilité de fuite. Dans un réflexe défensif sa victime tenta de se protéger en levant la main au dessus de son visage, c'est alors que la cultiste put voir qu'il lui manquait trois doigts à la main gauche... C'est alors qu'au bord des larmes celle-ci s'adressa à elle :
Indifférente à ses supplications elle jeta rapide coup d'oeil en direction de la porte, restée entrouverte, ce qui lui en apprit plus qu'une séance d'interrogatoire en bonne et due forme : La clef était toujours sur la porte, et de ce qu'elle pouvait en voir d'autres pièces similaires à la sienne portant toutes le même type de verrou s'alignaient, apparemment elle n'était pas la seule à être retenue ici... De l'extérieur lui parvenaient des odeurs fortes, elle distingua là de l'urine, des excréments, ainsi que celle très présente du stupre, sur le sol devant sa cellule du sang avait été fraîchement lessivé... Reportant son attention sur la mignonne petite chose sous elle, elle relâcha un instant son étreinte avant de lui saisir délicatement la main gauche, effleurant des lèvres les moignons avec ce qui pouvait être le plus proche de la tendresse dans son esprit corrompu :Je vous en supplie ne vous sauvez pas ! Le maitre va me tuer s'il se rend compte que j'ai mal exécuté ses ordres !
-"Quand cette demande est formulée par une si jolie petite chose, j'adorerais répondre par l'affirmative, mais vois-tu j'ai une petite conversation à avoir avec ce cher Erik, notamment sur la raison de ma présence ici... Et je te rassures, il ne va pas te tuer, parce que je vais me charger de son cas bien avant qu'il n'en ait l'occasion ! Alors toi tu vas rester bien sagement dans cette cellule jusqu'à ce que je reviennes, et au cas où je vais te donner un joli petit alibi, d'accord ?"
Et sur ces mots elle utilisa des lanières tirées de son "tablier de travail" tâché de sang pour la ligoter sans ménagement, prenant grand soin de lui ôter toute possibilité de libération, finissant son "travail" en lui fourrant délicatement dans la bouche un morceau de tissu propre la baîllonnant... Elle contempla rapidement le fruit de son travail, avant de lui dire doucement en lui caressant la joue :
-"Maintenant ma petite chérie tu ne bouge pas, je reviens de suite..."
Après quoi elle rassembla rapidement ses affaires, le fouet et les menottes, avant de sortir de la cellule, refermer la porte derrière et d'empocher la clef. L'afflux soudain de lumière l'éblouit alors, elle prit donc le temps d'observer son environnement le temps que son vertige passe : Outre sa propre cellule il y avait là trois autres chambrées, toutes porteuses d'un verrou, sur sa gauche un escalier à l'aspect étroit descendait, malheureusement de là où elle était elle ne pouvait voir où il débouchait... Par acquis de conscience elle frappa à la porte de chaque cellule interrogeant ses occupants, avec un peu de chance parmi eux il y aurait une partie de ses adeptes ? Tous ses sens étaient en alerte, son ouïe focalisée sur l'escalier au cas où ce cher Erik déciderait de lui rendre une petite visite...
[Plusieurs actions, je les décomposes en plusieurs parties :
1/Je maîtrise donc la geôlière, avant de la bâillonner. Je ferme ensuite la porte de la cellule, et je garde la clef.
2/Je frappe à la porte de chaque cellule, et je m'enquiert de l'identité de chaque occupant s'il y en a. S'ils me semblent susceptibles de me servir je tente d'ouvrir leur porte avec ma clef, Sinon je mémorises leur identité pour plus tard, à toute fin utile...
3/Dès que j'en ait finie ici je prends l'escalier que j'ai trouvée des allié(e)s ou pas, tout en faisant attention à l'arrivée de qui que ce soit par l'escalier... Si quelqu'un se ramène je ne cherche pas midi à quatorze heure, je le neutralise, de façon non léthale s'il s'agit d'une femme ou de quelqu'un d'inoffensif, dans le cas contraire je lui colle le réduit au silence avec un coup à la trachée, après quoi je l'étrangles avec le fouet... Dans tous les cas mon but est de parvenir jusqu'à Erik sans que l'alerte soit donnée, il s'agira de ma première priorité. /]