[Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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[Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

« Il n’existe aucun criminel qui ait jamais été tué par la loi. Les criminels sont tués par d’autres hommes. »

– George Shaw.



Pluie battante. Vent glacial. Nuages si noirs qu’on a l’impression qu’il fait nuit, alors que les cloches de l’église de Sigmar ont bien marqué 9 heures ; La météo, parfois, sait être de circonstance. Réfugiés sous le perron de l’édifice, Albrech, Galfric et Hilda tentent tant bien que mal de rester au sec. Le premier du trio garde au bec une pipe qu’il bourre de mauvais tabac du Moot, et la petite flammèche de son petit briquet à silex illumine un peu la pierre sous laquelle ils sont abrités.
Il tire une longue latte, et grogne dans sa barbe :

« Je supporte pas les enterrements. »

Cela faisait trois jours qu’ils étaient arrivés dans le bled paumé d’Eschkalm. Ils avaient traqué une prime bien minable posée sur la tête d’un voleur de chevaux. Arrivés trop tard, un concurrent avait finalement mis le lasso sur lui avant eux. C’était malheureusement le jeu dans ce métier. Ils avaient néanmoins pu assister à l’application de la peine pour laquelle le ruffian avait été condamné par contumace.
On l’avait posé les fesses sur un âne, et coulé une corde autour de son cou. Une tape dans l’encolure de l’animal, qui partit à toute vitesse dans un bruit infernal, et voilà que le jeune voleur fut suspendu dans le vide. Il n’y avait pas beaucoup de monde à son oraison funèbre. L’échevin avait payé cinq pistoles l’oblat de Morr, qui se chargea de le coller entre quatre planches et de préparer la pierre tombale. Et maintenant, sous la pluie, une poignée d’hommes-corbeaux, tous sombres avec leurs haillons noirs, remontaient la « grande-rue » boueuse de ce village tranquille d’une centaine d’âmes tout au plus. Personne pour le pleurer. Personne pour se signer à son passage. Tout le monde préférait rester chez soi, ou travailler dans les champs sous la tempête, plutôt que de venir se lamenter pour un frère humain décédé.

« Il avait quel âge, à votre avis ? »

Albrech leva son regard vers Hilda, qui était assise par terre, sur la pierre froide de l’église. Le vieux Wissenlander grogna, tout en tendant sa pipe à Galfric pour lui proposer de fumer à son tour.

« Il avait même pas de poil sur les joues. P’têt vingt piges.
– Triste de mourir à vingt piges, quand même.
– Qu’est-ce ça change, de canner à soixante ou à dix ans ?
Les gens cannent, c’est tout. La vie elle est comme ça, alors commence pas à t’faire du bile pour des détails pareils. »


On chargeait les quatre planches à l’arrière d’une vieille charrette tractée par un mulet. Les porteurs du corps se dépêchent de grimper sur le banc du cocher. L’oblat de Morr resta une minute tout droit, sous les trombes d’eau, sa tête encapuchonnée baissée. Puis, avec langueur, il se décida enfin à grimper aux côtés du cercueil.
Le cocher claqua les rênes, et les essieux de la charrette roulèrent avec peine loin d’Eschkalm.

« Quand ça se s’ra calmé, on pourra reprendre la route.
On a rien d’autre à faire ici. »



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Il y a quatre années, l'Enfer s’était déchaîné sur l’Ostland. Des milliers et des milliers de guerriers, vomis des repaires du mal, débarqués sur les côtes par la force d’esclaves tirant des drakkars Norses, ou galopant à travers les Marches du Nord à dos de chevaux Kurgans, ou bien même surgis de la pénombre des forêts en frappant des tambours en peaux humaines lorsque les Bêtes bramaient. L’Ostland devint un champ de bataille.

Quatre ans étaient passés. Et Galfric n’eut pas à être un comptable impérial, un décimateur venu avec ses papiers dresser l’état et la variation des revenus des communautés villageoises, pour se rendre compte de la pauvreté crasse qui l’entourait. L’Ostland n’était ni très peuplée, ni très prospère. La route sous ses pieds était boueuse. Les champs qui auraient dû être remplis de laboureurs préparant les semis pour les blés d’hiver étaient vides. Les arbres le long de la chaussée étaient arrachés ou bien solitaires – ce qui changeait du paysage de la Forêt des Ombres où les grandes forêts étaient omniprésentes au point d'être angoissantes.
L’automne était là, et il était aussi pluvieux que froid. Le jour semblait se coucher de plus en plus tôt. Et lors des bivouacs improvisés du petit trio, ils devaient se coller mutuellement au coin du feu pour ne pas trop grelotter de froid, lorsque Grand-Père Morr les appelait à ses rêves et à son sommeil.

Sur les routes du Wissenland, il était impossible de marcher sans croiser de nombreuses personnes au cours de la journée : Des diligences de voyageurs, des vaguemestres au galop pour porter leurs missives, des caravanes de marchands avec leurs tripotées de gardes ; Il y avait toujours quelqu’un à voir et avec qui discuter rapidement. Aujourd’hui, Galfric découvrait l’Ostland de ses parents dont les souvenirs étaient bien vagues, et s’il y avait un sentiment qui en découlait, c’était le vide. On pouvait marcher toute une journée sans voir personne. Peut-être, très épisodiquement, un gamin pieds nus dans la terre humide, qui rentrait trois misérables moutons jusqu’à l’étable de sa famille, des imbéciles trop bornés pour partir ailleurs. Les Ostlanders sont des gens bornés. Beaucoup étaient morts d’avoir obstinément refusé d’abandonner la terre de leurs ancêtres.
Il y avait véritablement de quoi se sentir abandonné, oppressé au milieu de ce vide. Avec l’automne, même la faune semblait les fuir. Les oiseaux commençaient à partir vers le sud. Les lapins et les marmottes se faisaient bien moins voir. Peut-être qu’il neigerait, c’était difficile à savoir : Aucun des trois comparses n’était originaire de la région.

On leur avait bien donné quelques indications, à Bosenfels. La forteresse était l’une des rares villes de l’Ostland à avoir bel et bien résisté aux hordes d’Archaon. Depuis, le reste de l’Ostland se reconstruisait petit à petit, difficilement, le comte de la province ayant lui-même préféré rejoindre Salkalten plutôt que de continuer à régner dans une Wolfenburg qui était encore en train de se remettre. Quatre ans, c’est assez de temps pour enterrer les gens qu’on aime, relever des palissades et combler des brèches dans des parapets – ce n’est pas suffisant pour renouveler du bétail, et laisser grandir une nouvelle génération d’enfants qui pourront labourer la terre. Des villages entiers avaient disparu du jour au lendemain.
Il y avait pourtant bien des hommes qui étaient remontés dans l’Ostland. Des soldats de tout l’Empire. De la soldatesque de Bretonnie, de Tilée ou d’Estalie, des bandes armées venus anéantir la Fange à coup d’arbalètes, de lances et de pistolets. Mais un soldat, c’est pas la même chose qu’un laboureur…

..Et puis, après des journées de marche, ils découvrirent une grande colline entourée d’une simple palissade de bois, et ils purent tous les trois souffler, car ils savaient qu’ils avaient atteint Löwitz.

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Position de Löwitz par rapport à l’Ostland

Quand on a grandi dans une ville comme Nuln, sans doute l’une des plus peuplées du continent tout entier, découvrir Löwitz pouvait être un choc. Le hameau était moins peuplé qu’un quartier de la cité de la comtesse Emmanuelle. Et pourtant, Löwitz était un point d’ancrage de la Marche Septentrionale. Il fut un temps, bien lointain, où cet endroit était une région militarisée, de crainte de voir les cavaliers Ungols ravager le pays avec leurs archers-à-cheval. Mais on avait indiqué à Galfric qu’il y avait beaucoup de boulot à se faire, et qu’ici était un lieu où, au moins, on pouvait croiser d’autres êtres humains.
Sous la colline, on pouvait découvrit quelques granges bien misérables. Un ruisseau coulait tout proche – assez pour abreuver les bêtes et les habitants du coin, mais le débit était trop misérable pour qu’on puisse y installer un moulin, ce qui laissait deviner que les gens d’ici n’avaient pas de farine.
En fait, depuis que Galfric était entré dans l’Ostland, il n’avait plus senti la croûte d’un pain. À Nuln, il pouvait sentir les croissants chauds qui sortaient des boulangeries. Ici, il ne pouvait plus se nourrir que de gruau ou de grosses galettes de seigle bien sèches. De quoi user le moral d’un homme.

Ils marchaient le petit chemin en hauteur qui menait vers Löwitz. Et là, tous les trois s’arrêtèrent juste à l’entrée de la palissade, devant une vision qui avait à force cessée de les choquer :
Un cercueil ouvert. Un homme mort, la bouche ouverte, en train de lentement se décomposer, était montré à la vue de tous dans son coffret. Les Ostlanders avaient pris cette habitude, à cause du trop grand nombre de morts qui étaient trouvés sur les routes ou en forêt. Pendant quelques jours, on les laissait à l’entrée des villes, au cas où quelqu’un puisse reconnaître là quelqu’un de sa famille et payer l’épitaphe et les porteurs pour les funérailles. Il était en fait assez rare que quelqu’un se manifeste. Albrecht et Hilda firent tous deux le signe de Morr devant le macchabée : Ils placèrent la paume de leurs mains devant leur front, et la baissèrent vers leur bouche en fermant les yeux au passage. Une simple marque de respect, pour apaiser l'âme torturée de ce pauvre homme.

Et ils purent ensuite faire le tour de Löwitz.

Il y avait un temple de Sigmar – c’était l’un des seuls bâtiments en pierre, en vraie pierre, et non en simple terre cuite et chaume. C’était déjà une vision marquante. Une vraie église, avec une nef, et un clocher, c’était le signe qu’on était dans un vrai village, avec un curé, et – soyons fous – quelques chanoines. Pendant trop longtemps, Galfric n’était tombé que sur de menus autels de contrée où un clerc sans sinécure venait simplement allumer des bougies une fois tous les quinze jours.
Il y avait une grande auberge. Devant, quelques vieux se réfugiaient de la petite ondée matinale pour jouer aux cartes. Un magasin d’alimentation générale, avec une jolie jeune fille qui devait avoir un début de vingtaine, en train de porter une cagette remplie de pommes. Galfric avait une grande chance – son oncle lui avait appris à lire. Il nota donc, à certains écriteaux, qu’il y avait ici dans cette humble bourgade un chirurgien-barbier, un relais de poste, et même, comble du grand luxe, un cordonnier.

« Putain, j’espère qu’ils ont des chambres à l’auberge, je commence à en avoir ma claque de dormir dans une tente. »

Et puis, il y avait surtout la Caserne.

C’était un bâtiment avec un seul rez-de-chaussée, bâti en forme de « L », constitué de grosses poutres de bois à la charpente bien solide. Galfric entra le premier en poussant une grosse porte qui grinça. À l’intérieur, il vit tout au fond de gros barreaux métalliques qui délimitaient quatre cellules liées par un sas ferré, toutes vides pour l’instant ; un râtelier sur lequel étaient entreposées épées et arbalètes ; quelques casiers et coffrets en tout genre, et trois portes fermées qui devaient mener à plusieurs pièces.
Juste dans l’entrée, deux beaux bureaux en ébène. Devant l’un d’eux, un bonhomme aux bras croisés, vautré sur une chaise, venait tout juste d’ouvrir l’œil. Il était visiblement en train de faire une bonne sieste bien méritée avant que Galfric ne vienne le réveiller.
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C’était un sale type, un peu ridé, mal vêtu d’un gros vêtement à capuchon rapiécé. Il regarda le trio un tout petit moment. Puis, peut-être parce qu’il les avait reconnus comme des étrangers, le voilà qu’il se mit à grogner quelque chose à toute vitesse et sans ponctuation, avec une sorte d’accent que Galfric ne parvenait pas trop à identifier :

« Si c’est pour porter plainte vous repassez à quatorze heures moi j’en prends pas. »

Il leva ses fesses de sa chaise et attrapa une grosse bûche de bois toute proche de son bureau. Il s’approcha d’un foyer de cheminée derrière lui et la balança, ravivant ainsi un petit feu bien utile vu la fraîcheur des lieux.
Galfric ne put s’empêcher de remarquer l’insigne brillant argenté qu’il avait cousu à son gros manteau : Une grosse tête de taureau était entourée de l’inscription « Ostland Straßenwächter », « Patrouilleur de l’Ostland ».
Ces hommes étaient les agents privés du prince Valmir. Chargés d’appliquer ses lois et de réprimer le brigandage et la criminalité qui étaient, d’après ce que Galfric avait compris, devenus plus qu’habituels dans toute la marche Septentrionale.
En voyant le nombre de feuillets estampillés « RECHERCHÉ – MORT OU VIF » sur le grand tableau au-dessus de la cheminée – au moins une douzaine, on pouvait se demander si le travail était bien accompli dans cette région...
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Galfric Lawmaker
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Voyant ce maussade spectacle, il réajusta son chapeau en rétorquant à la pique d’Albrecht en souriant car il fallait montrer qu’il n’était pas nécessaire de mal le prendre:

"Disons qu’à soixante ans, tu as vécu. À vingt, tu viens seulement de sortir de l’œuf. Tu peux aussi parler toi, tu as bien vécu jusqu’ici. Moi et Hilda on souhaiterai encore vivre un peu plus longtemps."
Il ajouta
"de t’façon, on saura jamais quand on va canner, alors autant aller de l’avant mon vieux."

Le vide de l’Ostland avait…une forme de charme quelque part. Le côté isolé, pays perdu, désert humain y était peut-être pour quelque chose. Galfric entendait même son sifflement faire écho autours de lui. Il chantait la complainte du Solland, une comptine qu’il ne fait pas bon de chanter en général, mais comme il n’y avait qu’eux. Et puis ; il avait appris cet air de la part d’un vieux dans l’ancienne raison du Suddenland. Il aimait bien la sonorité, quelque chose de complaisant mais aussi de mélancolique.
Puis comme le disait ce bourru d’Albrecht :
« y a rien à faire ici ».

Quand on voyage toute la journée, on a le temps de penser. Il pensa alors à la vie qu’il aurait certainement eu si les choses s’étaient déroulées autrement. Un oncle pas condamné, pas cette histoire de kidnapping dans l’Averland, pas rencontré Albrecht, pas se coltiner Hilda, pas partir comme un miséreux au milieu de nul part.
Il aurait beau tenter d’imaginer, jamais il ne pourrait prédire avec exactitudes la réalité alternative.
Peut-être qu’il serait mort ou au fond du trou bouteille à la main ?

Indubitablement, le passé revint, l’enfance, l’adolescence, Nuln et Ohrik et sa vadrouille solitaire…
Ohrik lui manquait, il comptait aller lui rendre visite, toutefois…. « L’appel » fut plus fort. Quelque chose en lui le poussait à se lancer. À se jeter dans le gouffre qu’il pense remplit d’eau.
Un appel du sauveur ?
Non ce sont des conneries bien entendu….
Mais quand même, en y pensant, la raison qui l’amenait à courir derrière les primes, c’était pour trouver un prétexte.
Un prétexte pour rendre service et…gagner sa vie ?

Ce qui le sortait de sa rêverie, c’était bien entendu ses deux camarades.

Entre Albrecht se comportant comme un rustre ours aussi têtu qu’un nain et bien cynique, Hilda était une sorte de fine aiguille qui se faufilait partout sans même que l’on remarque sa présence malgré son beau brin d’fille, chose totalement ordinaire vu son jeune âge.
Albrecht faisait office de muscle taciturne doté d’une bonne paire d’yeux. Il était certes un peu plus âgé que Galfric, mais pas assez vieux pour se plaindre de son dos. Un ancien militaire qui a opté pour le mercenariat. Il aime bien parler du temps où il était à l’armée mais pas de ce qui l’a fait quitter. On jugea qu’il le racontera certainement à un autre moment. Toutefois, Albrecht n’était pas une brute sans cervelle, il s’avait comment il valait mieux organiser des tours de garde, comment faut s’y prendre pour chasser et il était un très bon instructeur pour tout ce qui est côté combat. Albrecht est le genre de personne à dire non d’office, à n’importe quoi, sans vouloir se justifier autrement que par « c’t’une idée d’merde » « nan ça ne marchera jamais ». Puis quand vous revenez le voir, son avis change très rapidement. Il considère l’idée, lui donne même du crédit pour considérer qu’elle n’est pas mauvaise ! Il est assez facile à convaincre quand on le connaît : il suffit d’attendre qu’il se calme ou le lendemain pour le faire changer d’avis. Hilda et Galfric pense qu’il se faisait mener par sa femme s’il en avait une, ce qu’il refusait toutefois d’affirmer ou même d’infirmer. Hilda pense qu’il était même chevalier, mais c’était surement une théorie des plus farfelue car Albrecht est à l’opposé du chevalier blanc en armure étincelante.
Le seul problème est qu’il prend un malin plaisir à toujours inventer de nouvelles insultes, ce qui a souvent le don d’excéder la patiente de Galfric (qui pourtant s’impose à lui-même de rester souriant et patient). Albrecht, toutefois, n’est pas très habile de ses mains. Il peine parfois à jongler un objet entre ses mains, bien qu’il essaye tant bien que mal. Il ne se débrouille pas très bien avec des armes à distance. Il aime bien se faire passer pour un roublard lanceur de couteau, mais la dernière fois qu’il s’est essayé au lancer d’armes, il n’a fait que paumer sa hachette. Bref, il n’est pas très habile et cela le frustre. Il se montrait aussi douillet par moment, se plaignant d’une petite bosse ou d’un bleu, craignant souvent qu’il allait y passer

Hilda, d’un autre côté, était l’exact opposé d’Albrecht. Elle était fine et agile comme une anguille. Elle se déplaçait à pas de velours, ce qui explique surement comment elle évitait les brutes voulant abuser d’elle. Elle avait aussi une certaine résilience à la douleur, certainement due au traitement quotidien que son père alcoolique devait lui infliger. Sa mère était morte durant la guerre dans des circonstances qu’elle préférait ne pas avoir à expliquer. Après avoir rejoint le groupe, elle était à la fois peu confiante de quitter son chez-elle, mais aussi rassurée quelque part de partir ailleurs. Durant les premières semaines, elle avait semblé être un fardeau pour les deux mercenaires. Toutefois, elle s’est rapidement démarquée.
En effet, quand elle rejoignit le groupe sans vraiment avoir le choix (c’était ceci ou la rue visiblement), elle a très vite opéré pour se montrer utile : elle avait montré qu’elle pouvait contribuer au groupe à sa manière. Elle avait de véritables doigts de fée et pouvait vous chaparder quelques pièces sans que vous vous en rendiez compte. Elle cache toujours une arme sur elle-même et s’est même montré habile au lancer de couteau, au grand désarroi d’Albrecht. Elle manque toutefois d’athlétisme, chose sur laquelle elle s’entraine avec les deux autres. Par exemple, elle ne parvient pas à courir trop longtemps, elle se fatigue plutôt vite. Elle a toujours contourné cette faiblesse par son adresse et bien entendu ses qualités féminines, de quoi vous charmer et enjoliver avant de vous faire briser le cœur. Néanmoins, elle devait avoir eu l’habitude d’avoir les hommes se jetant à ses pieds ce qui avait vite fait de la barber. D’autant plus qu’à force d’avoir refusé des avances pour un oui ou pour un non, on lui en voulait. Si bien que ce que Galfric avait prévenu à Wuppertal n’était finalement qu’une session journalière.
Cependant, Hilda est très obtue et têtue. Quand elle souhaite savoir quelque chose, quand sa curiosité la prend, il est très difficile de la dissuader de faire ce qu’elle souhaite faire. Quand elle veut apprendre la vérité, elle fera tout pour la découvrir, quitte à risquer sa peau.
On pourrait croire qu’avec une si belle créature, les deux hommes pouvaient très bien se rincer les yeux chaque soir voire en profiter.
Mais Il n’en fut pas le cas.
Ni Galfric, ni Albrecht n’avait l’air intéressé en Hilda, son caractère trop trempé ne la rendait que difficilement vivable. Et puis ils avaient aussi d’autres priorités. La jeune roublarde use souvent de ses charmes pour obtenir quelque chose. Néanmoins, à force de les utiliser sur les mêmes personnes, ça marche moins. Si bien qu’Albrecht et Galfric savent très bien ce qu’elle souhaite faire lorsqu’elle se montre « ouverte d’esprit ». Il se regarde alors tous les deux et observe le spectacle d’enfumage quotidien avant de rire de leur côté quand ils voient la gifle voler.

Et Galfric était désormais avec ces deux zoziaux et ils firent ensemble la découverte des joies de la vie sur les routes.
-qui a donc voler ma chaussette ?
-qui dort au milieu ce soir ?
- qui fait le tour de garde ?
Que d’amusement et de dispute sur les corvées. Ils décidèrent donc de faire simple : chacun aide tant qu’il peut mais pour dormir, chaque soir, on ne change de personne dormant au milieu, pas question qu’il y en ait qui se sente lésé, surtout avec un froid pareil la nuit.

Ce qui fut difficile au départ devint une habitude à la fin. Une forme d’harmonie s’instilla au sein du groupe : on finit par accepter les différences des autres et on fit avec. On apprend à se supporter et se soutenir, sauf pour les ronflements d’Hilda, l’odeur bien entendu désagréable émanant des pieds d’Albrecht et Galfric qui ne cesse de bouger dans son sommeil.
Mais bon, c’était comme ça la vie sur les routes.
Enfin ça gueulait quand il pleuvait, si bien que dans un accès de folie, Galfric avait finit par creuser un tunnel dans lequel dormir un matin d’intempérie, car il avait passé la nuit à creuser c’te foutu trou.

Arrivée sur le lieu-dit, les choses changeaient.
Ça empestait la misère habituelle.

Avant d’entrer dans les baraquements, Galfric se tourna vers ses deux comparses. Il s’adressa à eux plus silencieusement en usant de son patois Wissenlandais que les deux comprenaient:


"Nous allons être en concurrence avec ses lourdauds de miliciens privés, alors ne vous faites pas de bile, ils voudront nous manger tout cru. Ne faites pas les malins avec eux, la loi est plutôt « valdinguant » dans le coin, n’espérez pas que ça vous protégera de leurs éventuels larcins. N’oubliez pas notre petite rgèle : les bourses se planquent dans les sous-vêtements, les papiers toujours dans la doublure de vos fringues pour les protéger de l’humidité et vos armes, les armes « habituelles » en évidence, et les gros calibres, on les garde dissimuler car c’est souvent un argument de poids surprise très utile. Albrecht, c’est comme sur la péniche. Revenant aux patrouilleurs : Laissez-les vous railler, vous mépriser, vous sous-estimer, car ils deviendront peut-être plus laxistes et commettront des erreurs. Il vaut mieux passer pour des bleus que pour de vrais concurrents qui peuvent les détrôner. On reste courtois et polis même s’ils n’en font pas preuve, nous devons nous montrer plus professionnels et fiables qu’eux. Si on fait preuve de bonne figure, on dégotera peut-être des contrats juteux. "

Il ajouta :

"Qui plus est, je suis persuadé qu’ils mènent la vie dure aux gens par ici, alors évitons de déclencher une bagarre. Surtout que ces types ont l’air d’être la seule chose qui empêche cet endroit de partir en eau de boudin, en particulier lorsqu’ils savent qu’ils recevront une primes supplémentaires en tabassant trois nouveaux venus chercher les embrouilles. On reste intègre, pigé ? D’ailleurs, si on doit commencer à chasser des primes, on va chercher quelque chose qui reste simple sans être trop facile. Ils vont se disputer les plus hautes têtes, ils sont là depuis plus longtemps que nous. Il faut qu’on se fasse au terrain et qu’on sonde un peu plus. On est sur leur terrain, ils en savent mieux que nous. Tête haute mais on reste discret. Et puis une prime pas trop ambitieuse, ça nous permettra de nous échauffer aussi et de bien commencer, compris ? Allez ! Allons voir le Vogt… "


Dès la première interaction avec le patrouilleur, on s’entait bien l’hostilité dissimulée derrière ses manières de baroudeurs. Il n’avait pas l’air de les aimer. Alors que Galfric était entré en rehaussant son chapeau accompagné d’un « howdy » comme disaient les Nordlandais, il enleva son chapeau pour faire preuve de bienséance et de politesse. Néanmoins, face à la remarque provocante du patrouilleur, Albrecht allait se laisser emporter. Heureusement, Galfric le stoppa discrètement de sa main en se plaçant devant lui tout en déballant le doucement « d’appel aux braves » qui était parvenu jusqu’à Jengen. Il interrogea alors les patrouilleurs en souriant de bon cœur comme il le fait si souvent :
"S’cusez moi mon bon m’sieux, nous avons été mandatés par le Vogt du coin en personne, vous sauriez où je pourrais le trouver ? "
Avec ces gens, il fallait faire bref, on les connait pas assez pour faire copain copain. Néanmoins fallait faire bonne figure avec un peu de formalité.
Il était bien entendu question de voir quelques détails avec le Vogt (bailli) du coin. Il fallait connaître les détails de la région et savoir à quel point c'était le foutoir avant de se décider sur une prime, on ne peut pas se permettre de choisir à l'aveugle.
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 01 oct. 2020, 15:21, modifié 1 fois.
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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La chanson d'un étranger au grand coeur
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Tenue Ostland:
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

« Tu veux parler au vogt ?
Bêh oué que j’peux te trouver le vogt. »


Le patrouilleur se gratta l’arrière du crâne. Il marcha derrière son bureau, posa ses mains de chaque côté de sa bouche, et alors, il hurla comme un demeuré de toute sa voix :

« CHEEEEEF !
Y A UN GARS AVEC UN CHAPEAU QUI VEUT VOUS VOIR ! »


S’ensuit un tout petit silence. Puis, de derrière l’une des portes, on put entendre un raffut. Des bottes jetées sur le sol, un choc dans du bois, et le patrouilleur ricana tout seul.

« Héhé. Mandaté par le vogt qu’il dit. »

La porte s’ouvrit, et un grand bonhomme, aussi musclé que gras, vêtu d’un gros pantalon et d’un simple justaucorps moulant pour couvrir son tronc, remonta la caserne en faisant grincer le plancher sous ses larges bottes de cavalerie couvertes de terre.
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« T’es un répurgateur ?
Dis-moi que t’es un répurgateur. »


C’était la seule chose que le vogt demanda en découvrant le grand mantel, et surtout le chapeau à large bord de Galfric.
Mais il fut bien forcé de répondre par la négative.

« Putain fait chier. J’aurais bien aimé un répurgateur : Les agents d’la religion y se ramènent toujours avec un paquet d’acolytes et de bons flingues. Mais c’est vrai qu’y traînent rarement de gonzesses avec eux... »

Il fit un signe de tête envers Hilda, remarquant un peu mieux l’escorte de Galf.
Grognant, il posa ses mains sur ses hanches et fit un signe de tête vers le second patrouilleur, qui était déjà rassis sur sa chaise pour poser ses pieds sur le bureau d’ébène.

« Quelle heure il est ?
– J’crois qu’ça a sonné dix heures tout à l’heure. Donc entre dix et onze heures.
– Merde, c’est trop tôt pour le gin… Mais un petit kvas ça va me rincer le gosier ! »

Et gaiement, il fit le tour du deuxième bureau sur lequel Galfric pouvait noter tout un tas de bordel : Un anneau sigillaire doré, un tampon portant le sceau de l’Ostland, deux imposantes paires de menottes métalliques, et un gribouillis au fusain encadré autour d’un écrin : on aurait dit le dessin d’un enfant, montrant un monsieur tout bleu en train de tuer un monstre tout rouge avec une épée qui ressemblait plutôt à une croix.
Le vogt posa trois verres ternes sur le bureau, face à lui, et un quatrième près de sa chaise.

« J’vous en prie. Prenez des tabourets là-derrière et posez vos fesses. J’suppose que vous êtes venus jusqu’ici dans ma charmante caserne pour que je vous fasse un topo.
Par contre va falloir que vous me donniez vos noms parce que j’ai pas du tout entendu parler de votre arrivée, même si on m’avait promis du renfort. »


Il fit sauter une bouteille dans sa main, dont il retira le bouchon de liège dans un « plop » qui émit un écho. Et il remplit tour à tour tous les verres avant de s’avachir dans son siège.

« Kocelj von Lwowek, j’m’appelle. Ça sonne pas reikspiel et c’est normal, papy était Gospodar. Et j’ai l’honneur d’être vogt du canton de Löwitz. Presque soixante-dix kilomètres carrés de tourbe où on fait pousser du seigle et du houblon – du moins, quand y restent des gens pour le faire pousser.
Vous êtes au dernier arrêt avant la fin du pays de Sigmar, messieurs et madame. Vous marchez à bonne vitesse trois jours vers l’est, et ça y est, vous êtes dans le Kislev. Avant la frontière elle était bien marquée avec le voisin Kislévite, y avait des forteresses et des bastions. Maintenant tous les fortins ils ont été pétés par les salopards de la horde à Archaon.
Ou bien ils sont squattés par cette bande de connards... »

Et il leva son doigt pour désigner le tableau sur lequel des dizaines de feuillets « MORT OU VIF » étaient accrochés – certains, ceux avec la plus grande récompense, affichaient des croquis de sales têtes d’hommes moustachus ou barbus, tandis que d’autres se contentaient d’une simple description sommaire de l’individu.

« Prost. »

Il leva son verre de kvas pour trinquer, avant de le descendre cul sec et de se resservir.

« Ça va faire deux ans que tous les trois mois je demande à Son Altesse Valmir de m’envoyer du renfort pour maintenir l’ordre à Löwitz. Tout ce qu’il peut faire, c’est m’accorder des autorisations de paiement et encourager des chasseurs de prime à se ramener le cul jusqu’ici. Je peux pas en vouloir à Son Altesse – déjà parce que le critiquer ça peut me coûter ma place, mais aussi et surtout parce que j’ai conscience que Valmir a déjà tellement de merdes à gérer tout autour de la province que Löwitz est le cadet de ses soucis.
L’Ostland souffre, messieurs et madame. Notre pays est dans une merde noire. On s’en sort pas. »

Il se tourna vers le patrouilleur qui était déjà en train d’essayer de reprendre sa sieste.

« Tu penseras à aller chercher du bois avant qu’le magasin y ferme ! Du bois c’est le seul truc dont on manque pas dans l’Ostland, vous voyez. Y en a partout…
Y a quatre ans, ça a valdingué sévère à Middenheim. C’est comme si le monde entier était autour de cette ville. Et après que Valten – Sigmar le protège – ait bien pété la grande gueule vérolée à Archaon, tout le monde était bien content de rentrer chez lui en se disant que la guerre était finie.
Mais l’Ostland a bouffé toute la retraite. Les fils de chiennes de Norses se sont perdus dans les forêts, et malheureusement, ceux qui sont restés pour les pourchasser et les buter un par un, c’était bien souvent le résidu de chiottes des armées héroïques. Imaginez – les chevaliers Bretonniens sans peur et sans reproches, après avoir récolté tous les lauriers de Middenheim, y sont retournés dans leur pays, alors les Bretonniens qui sont restés c’était pas les plus malins ou les plus preux de la bande. Du Tiléen et de l’Estalien, il en est parti jusqu’au nord pour que la Tsarina Katarin reprenne son pays – mais y avait des traînards, de l’affreux qui rechignait pas à obtenir une morte-paye pour occuper de vieux bastions…
L’Ostland est devenu une terre de soldats pouilleux. C’est dur de prendre une arme à un soldat pour lui demander de trouver un travail honnête. Transformez les épées en socs, qu’ils disent les prêtres de Sigmar…
Je vous resserre ? »


Il descendit déjà son deuxième verre de kvas, ce qui le fit toussoter un peu.

« Mais j’piaille, j’piaille…
Commencez donc par me parler un peu de vous autres, plutôt, tiens. J’espère que vous êtes pas venus ici en pensant trouver un bled à aller terroriser. Vous êtes armés, mais si vous êtes là pour causer des ennuis j’vous jure que j’hésiterai pas à vous en coller une dans vos gueules à chacun de vous. Vous comprenez ? Question de politesse, c’est tout... »
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Galfric Lawmaker
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Les dires de Galfric semblaient se faire infirmer, les types de Valmir n’ont pas l’air d’être de si mauvais bougres, mais ils n’ont pas encore croiser les autres chasseurs.
Le Vogt était comme Galfric les aimes bien : désespéré, cherchant un messie pour résoudre toute cette pagaille. Il appréciait bien la personnalité du Vogt : un gars franc mais qui reste droit malgré le désordre. Le genre de personne avec qui Galfric aime bien traîné et boire un verre avec.
Mais bon, on était pas venu ici pour cela.


"Malhreusement, non je ne suis pas répurgateur mon brave monsieur, mais je suis quand même venu avec les "bons flingues". Disons que nous sommes plutôt la "mesure disponible"."

Bien entendu, sa petite compagnie ne sera pas celle qui va sauver l’ostland, mais peut-être pouvait-il au moins apporter sa pierre à l’édifice. Dans ce genre d’endroit, mieux vaut garder ses ambitions basses mais réalistes.

Il accepta volontiers le verre de Kvas qu’il but au même rythme que le Vogt, il était question de bien se faire voir. Il écouta patiemment le discours de sieur Lwowek. Puis commença les présentations. Comme à son habitude, il parlait de bon coeur avec honnêteté, sincérité et la politesse locale.
"Je me nomme Galfric Lawmaker, chasseur de primes. Le bourru sentimental c’est Albrecht tandis que la demoiselle que vous avez à peine aperçue, c’est Hilda. On a fait le chemin depuis le sud de l’Averland.
Sachez que notre but, et je dois le préciser, n’est pas de devenir les rois du banditisme dans le coin. C’est l’inverse. L’empire a subi un tel coup dur qu’il faut le reconstruire au plus vite. Et ça commence par la reconquête de l’Ostland. On ne peut pas se permettre de rester diviser, et la reconquête de l’Empire passera par celle de l’Ostland. Voyez-vous mon bon m’sieur, je suis en fait d’ici. Et rien ne me déchire plus que de voir ma terre natale souillée par les gredins et les opportunistes. J’prétend pas résoudre tous les problèmes, mais peut-être qu’on peut enlever quelques bâtons dans les roues, toute aide est la bienvenue, pas vrai ? Et vous me pardonnerez l’expression, mais je vois pas vraiment ce qu’il y a à gagner à racketter le peu de richesse qui reste. Si on était là pour semer encore plus de zizanie on serait pas venu jusqu’ici pour vous dire bonjour.
Mais faut bien commencer quelque part, pas vrai ? J’aimerai toutefois connaître plusieurs détails concernant la situation dans le quoi, et ce de cette façon :
- Y a-t-il des bandes plutôt dangereuses ? des groupes organisés qui posent plus problèmes ?
- Y a quoi comme autre chasseur de primes dans le coin ? Vous avez pu sonder quoi ? Par cette question j’entends : est-ce que ce sont des paysans voulant faire autre chose que de labourer ou a-t-on droit à des mercenaires ? Jusqu’ici, les primes qui furent rendus : on vous a rendu les cibles vivantes ou mortes la plupart du temps ?
- À quoi devrait-on être particulièrement attentif dans l’coin? Une zone à éviter, une faune locale particulièrement hostile ?
- Un truc en particulier dont vous auriez besoin que ce soit fait ?
- Qui gèrent exactement la ville ?
- Des problèmes avec les autres chasseurs ?
- « un boulot correctement fait » selon vous c’est quoi ?
- Un truc à nous conseiller quand on voyage dehors ?
- Je pourrai aussi avoir une présentation du coin rapidement ?
- On allait commencer par quelques primes, pourrait-je savoir lesquelles sont les plus urgentes ?
- où est-ce qu’on peut se réapprovisionner ? (vous n’avez pas, d’ailleurs, des soucis avec le ravitaillement d’ailleurs ?)
- si je puis me permettre de demander, l'aide dont vous disposé est seulement financière ?
Je sais que demander de tels détails peut paraître bête, mais nous devons assimiler les lieux et voir où sont les priorités. Vous comprenez, c'est nécessaire pour qu'on tente de bien faire l'boulot.
"

Il laissa ses collègues se présenter et faire un étalage de leurs compétences :
Albrecht les muscles, l’organisation et l’argument de poids.
Hilda la farfouilleuse et celle qui se fait vite oublier.
Et Galfric le touche à tout.
Du moins ils l’avaient présenté de manière plus professionnelle.

Quoiqu’il en soit, pendant que le bailli répond, Galfric lui répondit par son sourire chaleureux et un peu niai aussi.
Il regardait à nouveau le panneau, il y avait tellement d’affiche qu’il faudrait les décrocher afin de les feuilleter une à une.
« Y avait du boulot »
Mais bon, il faut bien commencer quelque part, non ?
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 01 oct. 2020, 15:21, modifié 1 fois.
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Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Galfric avait de très nombreuses questions à poser. Au départ, Kocelj écouta sans trop sourciller, mais au bout d’un moment, il parut franchement agacé, se mettant à froncer des sourcils et levant sa main pour lui indiquer de se taire.

« Une chose à la fois, mon garçon. Y a pas vingt minutes je dormais tranquillement, faut que le kvas remonte bien à mon crâne avant de me concentrer. »

Ni Hilda, ni Albrecht n’avaient touché à leur verre. Les deux restaient bien silencieux, en lançant des petits regards inquiets vers Galfric.
Il faut dire que le vogt n’avait vraiment pas l’air dans son assiette. Il passa ses mains sur son visage, et replia ses cheveux blonds bien gras derrière son crâne.

« Tu me dis que tu viens d’ici ? Lawmaker ça fait pas Ostlander. Si tu joues au malin tu me diras que von Lwowek non plus, mais si t’étais là par pur patriotisme tu pourchasserais pas les primes, t’irais te présenter à Salkaten pour qu’ils te filent ça : »

Et, fièrement, il leva son propre insigne argenté montrant un taureau et estampillé « Ostland Straßenwächter ».

« Je vais pas répondre à toutes tes questions – parce que ça me casse les couilles, je suis pas guide touristique et j’ai pas que ça à faire. Si tu veux découvrir le village tu te promènes tranquille, comme tout le monde ; Ou tu demandes à la petite Carlotta qui tient le magasin, elle adore voir des étrangers...

Mais bon, je vais te présenter un peu plus le boulot comme ça tu vas vite être fixé pour savoir si tu restes dans mon bled ou si tu vas dans un endroit plus tolérable.
Qu’on soit bien clairs : T’as rien compris, mon con. La, « reconquête » de l’Empire, elle est finie. L’Ostland c’est le dernier morceau, le furoncle de l’union de Sigmar, c’est pas les peignes-culs du Reikland ou du Wissenland qui en ont quelque chose à faire de mon coin.
Y a plein de connards dans cette région. Pleins. Et pas des enfants de chœur. Pas des voleurs de chevaux – pas seulement.

Tu vois le brave gars à côté de moi ? C’est Seslav. »


Seslav, qui décidément ne pouvait pas fermer l’œil, se contenta d’agiter le bout de ses doigts pour faire un « coucou » sarcastique.

« À part lui j’ai quatre autres députés : Y a Lidiya la Folle, Havel le Doux, Kaspar dit « Poil-de-Carotte », et Jens-Peter « Yeux de Morue ».
À nous six, nous sommes l’entièreté de toutes les forces armées représentant la loi, l’ordre et la fermeté de Son Altesse Valmir von Raukov au sein du Vogtei de Löwitz. C’est tout. Il n’y a personne d’autre que nous.
Je fais pas la fine bouche : Mes cinq gus, c’est des badges en qui j’ai confiance. Ils ont tous été éprouvés au feu, ils ont tous des enfants, ou des p’tits neveux dont ils doivent s'occuper – je supporte pas les orphelins célibataires, c’est toujours des têtes brûlées. Si je devais choisir cinq gars pour traquer des salopards jusqu’aux désolations du chaos, ça serait eux tous.
Mais six… Six bons flingues, t’imagines pas comment c’est minuscule face à ce qu’on doit affronter, Galfric Lawmaker. Y a de sacrés rebuts de la société ici. Certains pires que d’autres.
Le pire... »


Seslav se leva de sa chaise qui grinça. Il se dirigea vers le tableau des primes, dégaina un magnifique couteau à la lame longue, et la planta à travers le visage griffonné sur l’un des feuillets.
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RECHERCHÉ – MORT OU VIF

Artal Sańudo,
se fait appeler « le Diestro de Guaniar »
et commandant du Tercio « Jotas de la Reina Juana »

500 COURONNES D’OR

Recherché pour : Félonie, assassinat, grande briganderie, rapt et viol

Âgé de 34 ans, haut de 5 pieds et 9 pouces, d’aspect bronzé, cheveux noirs longs, yeux bruns, solidement bâti, poids de douze pierres, moustachu ; ressemble à un bateleur immigré ; bien habillé ;

ARMÉ ET DANGEREUX


----------

La somme sur-mentionnée sera payée par le Ostlandskammergericht, à chaque sujet de l’Empereur Karl Franz ou étranger disposant d’un passeport dûment enregistré pour la capture ou la preuve de mort du-dit recherché.
Des récompenses subsidiaires peuvent être fournies en échange d’informations supplémentaires sur le recherché.
Informations disponibles à chaque caserne de patrouilleur ou hôtel de police de l’Ostland.
« Cinq-cent couronnes c’est pas à jour ; Aux dernières nouvelles Son Altesse a remonté le fric pour le buter à six-cent-cinquante.
– Mais c’est un trop gros morceau pour vous. Vous vous y collerez pas. Et moi non plus je m’y collerai pas d’ailleurs.
Artal est un héros de guerre. À Middenheim, il tenait le flanc gauche avec ses Estaliens. Puis il a passé deux ans à tuer tout un tas de saloperies dans la Forêt des Ombres. Il aurait dû finir avec une statue de lui à Wolfenburg. Mais il n’a pas choisi cette vie.
Artal s’est emparé d’un château-fort pile à la frontière avec le Kislev, il l’a libéré de quelques Kurgans qui étaient cloîtrés dedans. Puis, il a occupé les lieux avec des mecs à lui. Valmir von Raukov s’est trouvé en défaut de paiement, il a plus eu ses gages de mercenaire, alors…
...Alors il s’est mis à se rétribuer lui-même. »


Le vogt se servit un troisième verre de kvas, alors ce fut Seslav qui continua les explications.

« Artal a cinquante ou soixante types avec lui. Que des affreux issus de tout le Vieux Monde. Que des vétérans de guerre, que des héros qui ont affronté des Hommes-Bêtes à travers toutes nos routes.
C’est ça qui est merveilleux avec ce pays : Il corrompt tout ce qu’il y a de bon.
Maintenant si vous parveniez à entrer dans un fortin rempli de guerriers, et que vous le tuiez, vous seriez des gens bien riches, messieurs et madame. Mais y paraît qu’ils ont même un canon sur leur rempart !
En attendant, je vous déconseille d’approcher de son territoire, trop à l’est. Ses types adorent attaquer des diligences, et prendre en otage tous ceux qui ont une famille qui peut payer. Si c’est pas le cas… Ils s’embarrassent pas de prisonniers à nourrir. »


Une espèce de gros sourire sadique était né sur la sale trogne à Seslav.

« Artal est le pire des soucis que j’ai à gérer. Mais il y a des dizaines de petits Artals qui voudraient avoir sa même notoriété…
Maintenant, j’ai du mal à vous faire confiance. Je vous connais pas, et j’ai déjà trop eu le coup de chasseurs de primes qui me promettent monts et merveilles avant de me lâcher. Donc en attendant qu’on passe aux ennuis sérieux, on peut négocier un plus petit truc, non ? »


Seslav arracha un des feuillets sur le tableau. Lui n’avait pas de dessin.

« Et pourquoi pas celui-là ? Quinze couronnes d’or, c’est déjà une petite somme, ça en fait cinq pour chacun de vous !
Gastien Grand. Ancien homme d’armes d’un seigneur Bretonnien. Recherché pour viol. Il a attrapé une petite gamine de treize ans dans une ferme à une demi-journée de marche d’ici, avec un couteau sous la gorge. Puis il s’est cassé avec une poule. Y se cache probablement aux pieds de la colline Wingst, c'est au sud d'ici. Décrit comme ayant les cheveux rasés, un sourcil en moins, et une tête de cochon. Mais c’est surtout à son accent que vous le remarquerez…
...Et aussi que la gamine de treize piges a indiqué lui avoir mordu la cuisse quand il a retiré son falzar. C’est arrivé la semaine dernière, il a probablement toujours une cicatrice.

– Un petit truand de merde. On connaît son nom parce qu'il y a deux mois il bossait aux champs de houblons dans le coin ; Un sale gars qui arrêtait pas de boire. Y a écrit « armé et dangereux » sur le feuillet, mais vous êtes trois et lui est tout seul. Ça devrait pas être bien compliqué.
Ça vous dit de me ramener cette sous-merde à ma caserne pour que je puisse le pendre et montrer à ce bon village qu’il y a encore une justice en Ostland ? »
Jet de charisme : 19, échec
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Ahhh, le Vogt avait l’air plutôt remonté. Galfric pouvait ressentir un genre de picotement pénible au fond de lui. Qu’était-ce ? De l’agacement ? De la honte ? Il n’avait, depuis longtemps, ressentit cette émotion. L’égo qui se faisait déranger, blessé, par une simple remarque un peu moins polie. Le chasseur de prime fauché avait, pendant fort longtemps, mis de côté son égocentrisme. Il est vrai que les leçons qu’il avait tiré de la vie elle-même lui avait enseigné que l’égo pouvait causer la perte des individus ou de ce qui leur est cher.
Réflexion mise de côté, il se mit de côté et se contenta de gratter le haut de son crâne :


« Désolé herr Vogt, le voyage a été très long et on s’est pointé que maintenant. On a malhreusement pas eut l’temps de faire le tour d’ici. Faut nous comprendre, on est pas du coin ça reste un sacré changement pour nous. Je vais pas vous déranger plus longtemps, bonne journée en passant ! »

Il allait lui demander quelque chose par rapport à un détail assez dérangeant.
Un détail d’argent.
En effet, la prime d’Artal précisait que les couronnes seraient payée « payée par le Ostlandskammergericht, à chaque sujet de l’Empereur Karl Franz ou étranger disposant d’un passeport dûment enregistré pour la capture ou la preuve de mort du-dit recherché. ». Galfric avait fait des études, et il savait où il était ce Kammergericht. Et il était loin.
Qui plus est, si la récompense était de 600 couronnes, elle seraient pas ici, dans ce coin paumé. Il en déduit alors que ce devait être une institution plus stable qui devait donner la prime. Et c’est là que son cerveau se rendit compte de quelque chose que son esprit de pingre pleura : la capitale ; Wolfenburg, est en ruine, donc fallait certainement aller voir du côté d’Erengrad. Donc fallait faire plusieurs kilomètres dans le froid pour espérer avoir son paiement, sans compter les danger de la route et le temps qu’il fallait pour amasser le pognon.
PAIEMENT QUI SERA CERTAINEMENT RENDU EN RECONNAISSANCE DE DETTE.

« ET MERDE » pensa Galfric.

Il vissa son chapeau sur son crâne et sorti saluant le patrouilleur et le Vogt.
Une conversation démarra entre lui et ses compères, c’est Albrecht qui débuta les hostilités.

« Ils ont pas l’air de rigoler par-ci, peut-être que Salkaten ça aurait été mieux ? »
on en a déjà parlé Albrecht, c’est non. Salkaten est plus stable, moins d’opportunité, moins besoin de nous. Et puis faut faire encore plus de marche dans l’froid et la boue, tu as vraiment envie qu’on galère comme on a dû trimer pour arriver ici ?
« J’ai pas envie de redormir dans l’foird à la belle étoile. » dit Hilda non contente de la remarque en raison des mauvaises nuits et épidosdes nocturnes.
« Puis je me suis rendu compte d’un truc. S’ils donnent des primes ici, ils auraient un coffre rempli de couronnes avec un régiment entier pour le protéger. Vous avez vu autours de vous ? S’ils avaient déjà l’pognon, tous les bandits du coin l’aurait déjà pillé. »
« Non il marche avec des reconnaissances de dette, c’est plus pratique. Le problème c’est de savoir ou encaisser ça. »

Les deux acolytes répondirent en cœur, confus :
« des quoi ? et comment tu sais ça ? »
« des reconnaissances de dette ou de paiement. Souvent quand de grosses sommes sont concernées, on ne bouge pas 600 coco pour payer quelqu’un, trop risqué, à la place on lui donne une permission de retirer l’argent auprès d’une banque ou d’une institution officielle. Ici, c’est le Kalmergericht qui devrait payer. Toutefois de ce que je sais, l’institution a été déménagé à Wolfenburg. »

Il marqua une pause à ce moment, ces deux compagnons avaient l’air confus, non c’était plutôt « surpris » dans le sens de la surprise qui ne vous enchante pas.

« Sauf que Wolfenburg…à part trois briques qui tiennent sur un mur, y a pas grand-chose. Y a des chances que l’institution responsable soit plus loin…Très loin… »
« mais c’est pas possible ! Ils se foutent de nous ! Pourquoi on perd notre temps ici alors ? »
« c’est ce que la plupart des chasseurs ayant fait une prime ici ont du se dire et partir rejoindre Artal… »
« ça explique pourquoi ce saligaud est blindé comme un seigneur norse. »
« Exactement Hilda. Toutefois, ce qu’on fait ici est une sorte d’investissement à long terme. Faut garder nos attentes à un niveau plus bas. Faut qu’on montre qu’on est pas des bleu et pas non plus des raclures qui vont se lancer dans l’banditisme dès qu’ils verront la difficulté grimper. Si on parvient à aider à reprendre la région, y a de grande chance que le trou paumé qu’est Lowitz deviennent un joyau : moins de bandits égal plus de stabilité, amène plus de confiance dans la milice et le maintien de l’ordre, rassure les marchands et les gens, donc plus d’approvisionnement et de bouffe et plus de stabilité égal plus de chance que l’état réinstaure des institutions etcetera… Si ça se trouve on peut faire de Lowitz un petit joyau de l’Ostland mais d’abord faut qu’on bosse dur.»
« mais d’où tu sais tout ça toi ? »
« ah ! heh bien, j’ai fait des études à Nuln, j’ai un diplôme d’alchimie que je porte sur moi, je l’ai dans la doublure de ma redingote, dans un étui étanche en plus ! »
« tu as fait des études pour finir chasseur de primes ? Je t’ai perdu mon pauvre ».
« je vous expliquerai une autre fois. »
« je suis tout aussi perdue que toi Albrecht »

Après cette discussion qui fut coupé court par un silence pesant, les trois compères se mirent d’accord sur la marche à suivre.
Ils avaient encore suffisamment de provision pour quelques jours et la journée ne faisait que commencer. Il fallait se mettre de suite en chasse de Gastien avant que quelqu’un ne les devance.
Ils passeront rapidement chez la dame pointé par Kocelj, on lui pose les quelques questions auxquelles le Vogt a refusé de répondre puis on se met en chasse de suite.


« Franchement, quand j’y pense ça valait le coup de faire tout ce chemin. »
« comment ça ? Y’ a même pas quinze minutes tu te plaignais d’être ici. »
« Ah mais je me plains toujours, c’est juste que c’était hilarant cette scène chez le Vogt. Quand il t’a répondu « mon con » et a annoncé qu’il ne répondra pas à tes questions débiles, on pouvait sentir que tu étais irrité et te sentait ridicule, sauf que t’es tellement intègre que ça se remarque à peine ! »
« Très drôle… »
« Non il a raison, c’était marrant ! Du coup on est passé pour des rigolos ! Exactement comme tu l’avais dit, autant les laisser nous mépriser, ton plan a l'air de fonctionner ! »

Les deux rirent alors en cœur, eux qui avaient du mal à s’entendre. Le chasseur de primes fauché ne put que sourire en retour de voir ces deux que tout opposent se rapprocher et se mettre d’accord sur une même chose.
Albrecht ajouta

« Le prend pas mal Galfric, c’est un compliment en vrai. Si on m’avait fait l’coup je serai certainement sorti de mes gonds. Mais toi t’es resté calme comme une brise de printemps. C’est une bonne chose mon vieux, toi tu reste intègre même quand on se fout de ta trogne ! T'es un bon gars, tu as l'air d'avoir bon caractère, c'est un très bonne chose même pour c'métier.»

« D’ailleurs comment on va faire pour reconnaître ce gros tas de Bretonnien ? Des mecs à moustache c’est pas c’qui manque par ici. »
« On aura qu’à baisser son futal pour voir ! C’est un domaine dans lequel t’es passé experte en plus ! »

Satisfait de cette pique il ria avec Albrecht, Hilda avait le visage rougit par l’embarras mais elle finit alors par rire avec eux.
Même dans la misère, faut bien rire comme une andouille, pas vrai ?
Il était désormais temps de se mettre au travail, et ce qu'importe la récompense.
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Löwitz avait l'avantage d’être suffisamment petite pour qu’on en fasse bien vite le tour. Une parodie de « grande avenue » menait du portail de la palissade en bois jusqu’à l’église de Sigmar Heldenhammer, qui constituait une sorte de « rond-point » autour duquel on pouvait trouver divers bâtiments en tout genre. La caserne, située plus proche des murs, surveillait quelques bien pauvres chaumières, presque toutes construites en torchis et en charpente. Kocelj n’avait pas menti : le bois semblait être la seule chose qui ne manquait pas ici.

Passant devant la grande taverne, Galfric put apercevoir trois hommes d’un certain âge le dévisager tandis qu’ils s’échangeaient des cartes autour d’une table et de godets en terre crue. Le groupe de Wissenlander semblait attirer au moins un minimum l’attention.


Galfric avait décidé d’avant tout commencer par le magasin d’alimentation générale. C’était une petite bicoque bien simple, qui possédait l’immense luxe d’avoir un étage. Contrairement à la plupart des boutiques de Nuln, ce magasin n’avait pas de vitres, mais des fenêtres creusées dans le bois colmatées par d’épais volets, certainement à cause du prix exorbitant du verre. Adjoint à la structure, une sorte de petit toit servait de refuge pour un gros mulet qui était en train de boire jusqu’à plus-soif dans un abreuvoir.

La porte d’entrée était déjà entrouverte lorsque Galfric la poussa. Il découvrit ainsi une pièce sombre, le peu de luminosité de l’extérieur provenant d’une de ces fenêtres qui était restée ouverte. Aucune bougie, mais comme dans la caserne, un trou dans le toit lié à un pan de bois qu’on refermait à l’aide d’un grand bâton servait de cheminée improvisée, et une bonne demi-douzaine de grosses bûches dans un brasero monté sur une dalle de pierre servaient de foyer pour la chaleur et l’éclairage.
La jeune fille qu’il avait vu en entrant était occupée à sortir des rouleaux de toile qu’elle disposait sur une étagère. En voyant Galfric et ses comparses entrer, elle leva les yeux de son ouvrage pour leur adresser un poli sourire forcé.

« Bonjour, entrez donc. »

Carlotta semblait bien jeune ; elle n’avait pas de sillons sur son visage, en revanche, pas mal de boutons et de cicatrices de petite vérole sur les joues. Des cheveux noirs secs et fourchus qu’elle avait noués en queue derrière sa tête, et pour se protéger du froid, un gros manteau en peau d’ours sur ses épaules, peut-être la chose la plus coûteuse qu’elle portait, puisque les seuls bracelets qu’elle avait aux poignets étaient construits en bois peint.

Son magasin lui-même n’avait pas l’air de vendre grand-chose. Il y avait là quelques légumes d’automne, notamment des bottes de carottes, des navets et des oignons en quantité, disposés autour de l’entrée. Du gros drap filé, probablement importé d’une autre ville, et des bouteilles d’alcool alignées derrière le comptoir. Des sacs de céréales en toile encore dans leur caisse jetés tout au fond, et du reste, pas mal de caillasse et de camelote bien utile dans la vie de tous les jours : des couverts, de la vaisselle en céramique, des rouleaux remplis de plumes pour constituer un matelas et des cordages de toutes les tailles. Comme seul produit cosmétique, des petits coffrets de savons et suifs étaient empilés les uns sur les autres sur un des étalages.

La jeune Carlotta ignora bien vite Galfric pour se concentrer sur son travail. Malgré sa petite taille, elle parvenait à soulever de gros tas de laine au-dessus de sa tête sans trop d’effort, et se débrouillait pour les arranger autant qu’elle pouvait, en retirant à la va-vite les peluches accrochées dans la fabrique à l’aide d’une grosse brosse.
Sans même le regarder, elle entama la conversation.

« Jamais vu vos têtes par le passé, bonnes gens.
Qu’est-ce qui vous amène par Löwitz ? Si c’est pour rejoindre Erengrad ça serait mieux pour vous de passer par l’ouest. »
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

En passant dans l’auberge ça empestait la misère, on voyait les pancartes à l’entrée qui peinaient à rester en place, s’accrochant aux quelques clous les maintenant accrochées comme un rat s’accroche à la vie alors que le ratier le tien dans sa cage.

Il ignora les regards mauvais posés sur lui. Fallait pas faire de scène, vraiment pas besoin de ça maintenant.
En même temps, ils avaient bien l’air de touriste avec leurs vêtements qui n’étaient pas encore teintés de boue.

L’entrée de l’échoppe laissait un peu désirer, mais n’est-ce pas le cas de tout l’Ostland ?
Il emboita le pas, retira son chapeau afin de rester poli, « fallait pas faire d’histoire » malgré le fait que son groupe se soit déjà fait remarqué.
Il y avait des légumes, de maigre vivre. Ils firent bien entendu un inventaire de ce qu’il leur restait niveau bouffe.
Après avoir fait la liste de ce qu’il manquait ils passèrent à la caisse.

Puis Galfric, entama la conversation, conscient qu’la bonne dame avait certainement du boulot, il voulait se faire bref.
L’Ostland n’attend pas, pas vrai ?

"On est venu parce qu’il paraît qu’il y aurait un super cabaret dans l’coin ! Vous sauriez où c’est par hasard ?"

Après avoir ouvert la conversation sur cette blague, il enchaina :

Plus sérieusement, on est là pour aider d’une certaine façon. On est chasseur de primes.
On a pris une ptite prime histoire de s’échauffer un peu, un certain Gastien Grand, un connard de Bretonnien violeur, on voulait savoir si vous ne s’auriez pas où il aurait déjà été vu. On sait dans quel patelain il a dernièrement été vu, mais si j’peux savoir exactement où il est, ça m’aiderait un peu. On m’a dit d’aller vous voir. Sans vouloir vous manquer de respect, vous semblez être le genre de personne à être au courant de pas mal de trucs par ici. Si je peux me permettre j’aurai deux trois autres questions à poser, ça vous dérangerait pas si vous y répondiez ?
"
(Questions si réponse positive : )

J’aimerai savoir qui « contrôle » la ville exactement ? Est-ce que les patrouilleurs parviennent à faire régner un peu d’ordre où il ya des bandes par ici qui ont leur mot à dire ?
Un truc à nous conseiller quand on se balade en dehors de Lowitz ?
Une zone à éviter ? Un truc auquel il faut être particulièrement attentif quand on vient d’arriver ?
Des problèmes avec les autres mercenaires ?
Vous savez, plus on en sait, mieux on fera gaffe et on évitera de créer des ennuis, c’est pas notre but.

Une fois la conversation terminée, il sortit avec ses quelques courses (suffisante pour un allé retour depuis Wingst), et emboîta le pas vers la colline Wingst.
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Carlotta fit des gros yeux en entendant la raison de la présence de Galfric. Elle fronça les sourcils, prit un air mi-colérique, mi-interloqué, avant de se gratter la tempe.

« Un cabaret ? À Löwitz ?
Vous êtes sûrs qu’vous êtes au bon endroit ? »


Hilda et Albrecht se regardèrent mutuellement, interdits. Le chasseur toussota avant de murmurer une précision :

« C’est… C’est une plaisanterie, en fait.
– … Je suis pas sûre de comprendre.
C’est drôle de parler d’un lieu qui existe pas ? »


Hilda ouvrit la bouche et inspira de l’air pour tenter d’expliquer la blague, mais Albrecht l’arrêta d’un simple mouvement de main, avant de hocher la tête de gauche à droite pour lui signifier que c'était peine perdue.
Galfric décida donc de dire la véritable raison de sa présence, tandis que la Carlotta continuait de faire son gros ouvrage. Au bout d’un moment, elle passa son poignet au-dessus de son front, légèrement transpirante.
Le chasseur de primes avait beau utiliser de jolies tournures de politesse, la franche Ostlandaise parut bien en colère, pour une raison inconnue. Elle regarda le Galfric de la tête aux pieds, puis ronchonna de plus belle :

« Non mais oué, je vais carrément faire ça, piailler alors que j’ai du travail à faire !
Proposez pas votre aide à une dame surtout ! »


Albrecht afficha un grand sourire pince-sans-rire. Il s’avança en écartant Galfric du chemin, et lui fit un mouvement de sourcil taquin, l’air de dire : « Ah, l’Ostland ! ». Le gros gaillard attrapa un des rouleaux de tissus et le posa très franchement sur l’étagère.
Carlotta en sourit.

« Ah ! J’aime mieux ça ! Merci mon gaillard.
– Je vous en prie. »

Carlotta s’approcha du comptoir. Elle s’assit directement sur une caisse de kvas, et parut profiter du relais d’Albrecht pour souffler un bon coup.

« J’aime pas les chasseurs de prime. Y a plus que votre genre qui s’ramène à Löwitz – le genre avec des flingues et des lames, je veux dire. C’est insupportable… J’me souviens quand j’étais jeune, avant tout ça, avant les sales chiens de Norses, y avait un cracheur de feu qu’était venu jusqu’ici, pour gagner sa croûte en montrant son art…
Ça devient difficile de se souvenir d’un monde avant les Norses… »


Elle se souleva un peu pour regarder Albrecht en train de bosser. Elle le siffla alors :

« Passe la brosse sur les tissus, mon gars ! Sinon ça fait des peluches !
– Oui-da !
Haha, bordel, Galf’, ça m’rappelle quand j’avais dix piges : je suis justement devenu soldat pour plus avoir à faire ce genre de boulot merdique ! »


Carlotta lança un mauvais regard à Hilda. Elle lui fit un franc signe de tête.

« Connaît pas beaucoup d’femmes qui bossent avec la lame, non plus. Surtout une p’tite jeunette mignonne comme toi.
– C’est que… maître Galfric m’a un peu recueillie par la force des choses. Il a accepté que je l’accompagne alors que je n’avais plus de foyer.
– Oué… Drôle d’endroit pour ramener une cocotte, Galfric. Tu devrais faire très gaffe à elle. Au cas où t’as pas remarqué, quasiment tous les enfoirés qui sont poursuivis par les patrouilleurs, ils ont viol d’écrit sur le feuillet. »

Hilda écarquilla les yeux, et observa Galfric avec une petite lueur de peur dans le regard.

« J’le connais, Gastien Grand. C’était un soldat d’un chevalier errant d’Bretonnie. Un bon gars, l’chevalier, un peu tarlouze sur les bords, comme tous les sudistes, mais il était mignon, et il chantait comme personne…
…Mais il s’est fait buter. Le crâne écrasé par un Homme-Bête. C’est ça qu’on gagne à être trop serviable. Gastien Grand il s’est retrouvé sans personne pour payer sa solde, alors il a bossé, toute l’année dernière, ici à Löwitz, dans les champs de houblon alentours.
Il supportait pas ça. Disait qu’il aimait pas le travail. Répétait qu’il avait pas quitté ses champs en Bretonnie pour redevenir paysan dans l’Empire. Qu’il préférait la liberté. Il était insupportable, il buvait beaucoup…
Un déchet, tout simplement. Il me faisait un peu penser aux chasseurs de primes qui préfèrent gagner leur pain à tuer des gens au lieu de faire un travail honnête. »


En disant ça, elle foudroyait du regard Albrecht qui s’était plaint d’avoir quitté une vie manuelle. Le soldat ne s’en émut pas, bien au contraire, il se mit à ricaner d’un persiflage insupportable.

« Tu te trompes sur toute la ligne, mon amie !
On préfère pas tuer des gens ; Généralement on est mieux payés quand on les ramène vivant pour que ton maître les butes lui-même ! Hé, c’est ça la justice !

– Charmant. J’pourrais savoir d’où tu viens pour parler comme ça ?
– Wissenland, et fier d'en être !
– Je comprends mieux, tout de suite. »

Albrecht cessa de brosser les tissus pour dévisager Carlotta avec insistance. Peut-être en la défiant de dire un mot de trop sur sa province d’origine.
Mais la tenancière du magasin préféra se tourner vers Galfric.

« Gastien Grand il s’est cassé un beau jour. Cet été. Mais y a pas beaucoup d’autres endroits où survivre par ici. Le Vogtei est parcouru d’une petite demi-douzaine de fermes, mais c’est souvent des têtes de mules qui y vivent. Notre Vogt et ses patrouilleurs, ils sont seuls pour maintenir l’ordre, et y a plus d’ordre. Y a ce rapace d’Estalien qui crèche dans un château à la frontière, et d’autres bandes de brigands venus du Kislev ou de l’Empire qui profitent de l’anarchie du coin pour s’installer. Ils vivent en rapinant les caravanes marchandes qui passent la grande route qui lie Erengrad à Middenheim. Encore beaucoup de trafic par cette route.
La ferme que Gastien a attaquée, je la connais bien. C’était tout un village à une époque, mais il a été presque entièrement abandonné. Y reste plus que deux familles qui sont revenus avec la fin d’Archaon. Deux jeunes époux qui ont ramené leurs vieux et des cousins orphelins pour tenter de tout rebâtir.
Il y a encore trois ans, ils avaient deux vaches – une bande de cavaliers a volé leurs vaches. Ils ont des poules, Gastien a essayé d’en voler une. Mais il a surtout violé leur gamine. C’est horrible comment le destin s’acharne sur eux, mais ils cherchent à vivre loin d'une palissade et de gens qui peuvent les protéger.

Du coup pour répondre à tes questions, Galfric, ça va être fort simple : je te conseille de pas rester ici. Genre, du tout. Enfin, t’es peut-être capable, et le gars derrière toi, il a l’air aussi borné que con, mais au moins il est costaud… Mais la fille avec vous ?
Bon sang, mais il suffit qu’un truand voit son minois et vous pouvez être sûrs que vous allez être suivis comme par une meute de chiens. Déjà si tu portes quelques pièces d’argent sur toi ils vont te tomber dessus. Faut jamais que tu campes la nuit dehors, c’est presque du suicide. Artal et sa meute ils sont bien retors, mais même sans eux, y a au moins quatre ou cinq petits groupes de bandits crève-la-faim qui savent qu’ils sont déjà condamnés à mort. Y ont rien à perdre et beaucoup à gagner.
Y vont vous prendre par surprise, à quatre ou cinq. Tout te prendre. Et si t'es un pauvre paysan qui chiale, ils vont peut-être te laisser partir... Mais s'ils pensent que quelqu'un payera pour toi, ils hésiteront pas à te garder en otage. Et s'ils apprennent que t'es un chasseur, alors là, ils vont clouer tes mains à un arbre et t'écorcher vivant pour décourager tes collègues qui viendront après toi.
Mais hé, je parie que le Vogt t'as pas dit que c'était arrivé à un chasseur l'année dernière ! »


Et elle conclut ce long exposé par un magnifique sourire carnassier.

« Alors, qu’est-ce tu voulais acheter ? »

Charisme de Galfric : 18, joli échec, mauvaise première impression
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Re: [Galfric] « La seule chose pour laquelle les hommes comme nous sont doués... »

Message par Galfric Lawmaker »

Galfric resta tout de même impassible, réalisant que Carlotta avait révélé son incapacité mentale à prendre une blague.
Purée, ils sont aussi imperméable au second degré qu’une paire de marteau. Pire que des nains, plus bornés qu’Ohrik.
Suprise décevante certainement.

Durant tout l’échange, il se fit discret, jugeant qu’il avait déjà foutu en l’air la première impression. Il se décida que jamais plus il n’essayera de faire bonne impression. Les Ostlandais veulent du résultat, pas des paroles ou même de la sympathie.

Quand elle fit la remarque comme quoi ils devaient se casser, Galfric dû soupirer pour ventiler une forme de frustration. Il avait l’impression d’être pris pour un débutant.
Mais ne l’était-il pas finalement au fond ?

Passons.
Il acheta quelques vivres supplémentaires au cas où ils devaient se retrouver sans bouffe. Un jour supplémentaires de rations (ils firent aussi l’inventaire une fois sorti du magasin).
Ils avaient d’ailleurs les yeux un peu écarquillés.


Quand je pense qu’on a campé dehors sans vraiment prendre le compte le fait qu’on pouvait se faire violer dans notre sommeil.
Pour ça qu’on a fait des tours de gardes.
Ouais…
D’ailleurs Hilda, Carlotta n’a pas tort, faudrait que tu…
Que je ?
Que tu caches un peu tes attributs féminins.
Il n’a pas tort, on sait pas ce qui pourrait t’arriver, donc autant que…
Mais il n’en est pas question !
Tu as bien vu où on est jeune fille, non ? Ne te fais pas d’illusion, l’Ostland c’est ..
Oui oui ! L’Ostland est le…

Galfric interrompit immédiatement les deux acolytes. Ils avaient beau parler le dialekt du Wissenland, la mention de l’Ostland à voix haute pouvait être très mal perçu dans une ville dans laquelle ils viennent d’embarquer.
On se met d’accord : on ne campe plus la nuit dehors ?
Entièrement d’accord, je propose aussi qu’on planque nos biens précieux dans nos frocs, c’est le dernier endroit que quelqu’un vérifierait.
D’accord également. Si tout le monde est prêt on se met en route pour la colline et tenter de chopper Gastien. Je le rappelle : à partir de maintenant on ne campe plus en dehors des villes. On s’arrête pas tant qu’on est pas en lieu « sûr » et encore ! Le terme « sûr » est très relatif dans l’Ostland.
De tout façon, y a plus rien à perdre. J’ai l’impression qu’elle se trompe sur certain trucs aussi la nénette. On a dormi plusieurs jours à la belle étoile sans avoir le moindre problème.
Peut-être qu’on se faisait suivre ?

La discussion se termina de manière abrupte sur cette remarque d’Hilda.
Il était temps de se mettre en route…
Le vent qui souffle faisait hérisser certains poils. On réajusta les écharpes et les vêtements pour faire face au vent frais.

Quand il s’apprêtait à partir, il ne put écarter ce que Carlotta raconta.
La pensée, l’image prophétique de finir cloué sur un mur le travailla. Il jeta un regard discret vers Hilda qui devait être en train de mettre les bandages sur son buste afin de le cacher un peu plus.

« Mais pourquoi je fais ça déjà ? »
« Ah oui, ça me revient : parce que personne d’autre ne le fera. »
Le bon samaritain ne demande jamais son dû.

La plupart des mercenaires finissent par rejoindre Artal et ce n’est pas sans raison. Tant que sa troupe peut se réapprovisionner, ils continueront.
Enfin il fallait d’abord commencer pour tâter le terrain. Pas une minute à perdre.

Ils partirent enfin en quête de Gastien.
Galfric était bien conscient que les Ostlandais du coin, le Vogt, les patrouilleurs, Carlotta, les considérait comme des vauriens, des nuls, des incapables qui sauteront sur la première occasion pour gagner un peu plus.

Reste à savoir si l’Ostland aura raison des principes de Galfric…
Peut-être devra-t-il changer.
Faut bien s’adapter à un moment ou mourir.
Galfric Lawmaker, Mercenaire (chasseur de prime)
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Tiens ? On l'entend au loin...
Bien des raisons nous amènent à chasser des têtes: répandre le peu de justice qui existe en ce bas-monde, pouvoir éventrer et casser des dents sans risques de représailles, ou l'argent?
Pour moi, ce n'est certainement pas la dernière.

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