[Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Image
Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Le Naufrageur
Maitre de jeu [MJ]
Messages : 121
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Autres comptes : Rovk Alister

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par [MJ] Le Naufrageur »

Observant du mieux qu’elle peut l’enfant, Isabelle ne parvient pas à détecter de trace de magie en lui. Cependant, elle n’est pas certaine de son idée. Normalement, cela fonctionne assez bien pour déterminer si quelqu'un a récemment usé un sortilège. Hors, ce n’est clairement pas le cas pour Tim. La possibilité qu’il ait le Don n’est pas encore confirmée ou écartée. Il n’y est pas résistant comme ces foutus nains au moins, c’est déjà ça de pris. Sa réaction au pouvoir de la sorcière reste intéressante, cependant. Beaucoup craignent la magie, mais pas lui, ou du moins, pas encore. Les enfants sont souvent plus tolérants que les adultes après tout.

Qu’importent les théories qui doivent fuser dans la tête de la belle Isabelle, elle doit suivre l’adolescent. Ils marchent, en traversant quelques petits bosquets et en coupant des chemins de terre. Le paysage est pittoresque. Les terres près d’Altdorf reçoivent beaucoup plus d’attention qu’ailleurs dans l’Empire, Karl Franz s’en est assuré depuis le début de son règne, même si c’est au détriment du reste. Les forêts ne sont donc pas invasives, ce qui est agréable pour une petite balade nocturne. Après quelques minutes, ils arrivent enfin.
Image
Maushwertz, un village conséquent de ce côté du Reik. Ce n’est pas un simple village de gueux comme on en compte des dizaines de milliers dans les terres de Sigmar, non. C’est en ce lieu que beaucoup de petites familles de bourgeois et d’artisans de talent habitent. La proximité avec celle-ci offre une sécurité et un confort de vie considérable pour ceux qui partent travailler à la capitale dans des postes de l’institution. Cependant, l’élément le plus réconfortant est de savoir qu’un ordre de chevaliers s’y trouve aussi, dans le château-fort. L’Ordre du Glaive d'Ébène. Il parait qu’ils ont été détruits puis réformés suite à un terrible affrontement contre un dragon. Leur présence est une véritable bénédiction, assurant que bien peu de bandits et pillards ne serait assez fou pour tenter de mettre à sac les locaux. La famille Breitenbach a longtemps hésité à s'y installer par le passé, mais vivre dans la ville de l’empereur est bien trop important pour leur statut.

Quel genre d’homme est son frère s’il peut habiter dans une bourgade aussi bien lotie ? Peut-être qu’il est comme Detlef, ce serait logique. Le soleil, au loin, commence à se lever. Les petites fenêtres des maisons sont fermées, et presque personne n’est dehors. Étant guidée par le petit Mangold, elle arrive devant une maison grande et haute. La demeure d’un homme riche. Avant de pouvoir poser la moindre question, ils entendent des bruits de pas lourd qui résonnent contre les pavés. La garde ?
Image

Un homme, grand et large comme un chêne, s'approche. Armé jusqu’aux dents, son armure d’acier est aussi imposante que son énorme marteau. Une épée à la ceinture ainsi qu’un gros pistolet lourd lui servent d’outils pour probablement semer la mort. Sa barbe est belle et bien taillée, et son chapeau plumé montre un certain statut. Sa cape en fourrure animale est de tissus vers l’intérieur, un objet commissionné à un spécialiste. Le Golgoth, dans une voix calme et détendue, vient entamer la papote.

« B’jour. Je crois que vous et votre fils ont mauvaise maison, m’dame. À droite ce sont les Uberdaren et à gauche les Von de Punten. Enfin si -

Soudain, l’homme s’arrête tandis que ses yeux se pose sur Tim.

« Mais, par la barbe de Taal ! Tim ! »

Il avance et saisi sous les aisselles le gamin, le levant bien haut comme s'il ne pesait rien. Il rigole et le pose par terre.

« Haaa, ils t’ont enfin relâché de ce foutu trou hein ? J’leur répétais sans cesse que t’étais normal, à cette bande de lopettes en robe. Mais qui est donc la dame avec toi hein ?»

« C’est Dame Isabelle, elle m’a sauvé de l’asile.»

« Hein ? Sauvé ? Mais bordel il s’est passé quoi ?»

« Il y a eu une émeute et… on est parti.»
« Une émeute ? Oh bon sang, tant mieux, t’as l’air d’aller bien.»

Ses yeux marron se tournent vers l’ancienne magistère.

« Je sais pas qui vous êtes, mais si vous avez sauvé mon petit frère, je peux bien fermer les yeux sur vos… problèmes, je présume. Allez, on entre, c’est pas le bon moment d’être dehors, les couillons du coin sortent, allez, en avant.»

Il ouvre la porte avec une grosse clé, révélant une pièce de vie plus que correcte. Des meubles en bois propre, un plancher ciré, des étagères remplies ainsi qu’un escalier qui monte et qui descend. Un beau tapis bleu sépare l’entrée de la pièce principale. Un cheminée, éteinte, orne le flanc droit. C’est moins luxueux que le manoir en son temps fort, mais au moins c’est impeccablement propre.

« Je vous en prie. Installez vous pendant que j’enlève mon merdier.»

Sa cape et son chapeau sur un porte-manteau. Ses bottes enlevées sont désormais remplacées par des godasses d’intérieur brunes. Désormais tous sont assis à table. Le plus jeune raconte ce qu’il s’est passé en détail, glorifiant la brave madame aux cheveux d’argents. Un petit sourire au coin, le guerrier écoute attentivement l'histoire. Quand le récit se termine, il arrache un saucisson et un morceau de pain avant de les passer à l’enfant.

« Tiens, tu manges ça, puis tu montes te coucher. Tu peux prendre le lit à droite. On verra le reste plus tard d’accord ?»

« D’accord Henry. »

Obéissant à son aîné, il termine sa pitance avant de monter en haut. Il enlève ses chaussures avant de monter.

« Aaaah, putain je n’imagine pas. Nan vraiment, je n’imagine pas. Je vous suis reconnaissant d’avoir sauvé Tim, il mérite mieux que de vivre dans une cellule en or. Tout ça parce qu’il a vu un truc que personne d’autre n’a vu. Pfff, les gens sont fous.

Mais bon, moi je suis payé à buter des types car deux connards préfèrent tenter leur chance avec la loi du sang en engageant des Champions. Au moins ça paye bien héhé, surtout quand on est aussi bon que moi.

Assez parlé de moi. Vous sentez la clope, vous pouvez fumer si vous voulez.

Pas vous mentir, je sais gérer un paquet de trucs. Homme-bêtes, bandits, banquiers, sécurité rapprochée, j’ai même buté une fois un ogre au corps à corps. Mais une magicienne qui se pointe chez moi après s’être échappée d’un asile…

Putain j’aurais jamais cru dire ces mots ensemble dans une même phrase. Normalement, là, je devrais vous pointer mon flingue sur vot’ tempe et vous amener à la milice. Mon devoir civique, comme ils disent.

Bah non, je suis un énorme connard, un sacré casse-couille même, mais s' il y a bien un truc que je suis pas, c’est une balance, compris ? Plutôt me couper les boules que de livrer celle qui a sauvé mon frangin. Et vu comment vous avez fait votre sortie, aucun risque qu’ils viennent vous chercher ici, si ce n’est vous chercher tout court. Vous étiez dans un asile, pas une taule pour criminel.

Ce qui m’amène au point suivant. Pourquoi une sorcière, vous, devait s’échapper de son traitement ? Ca me regarde pas, sauf que vous êtes chez moi, donc, sous ma protection. Donc si, ça me regarde. Je vous offre le gîte et le couvert, mais je veux pas de mauvaise blague.

On s’échappe pas sauf si on a des projets, soit gros, soit très importants.

C’est ça qui m’inquiète, madame Isabelle. Vos projets.

En vous gardant ici, je risque ma carrière, donc je vais mettre les choses à plat d’accord ? J’pense que vous avez pris pleins la gueule, vous transpirez la vengeance. C’est un jeu dangereux, ça. Je les connais bien, les personnes comme vous.

Prêt à tout, tête de mule, et particulièrement rancunier. Ça fait sonner une cloche chez vous ? Chez moi, ouaip.

Je veux pas savoir ce que vous voulez faire, non, ça je m’en branle royalement. Je vous demande que un truc, tout petit, insignifiant. Un nom.

Le nom de la personne que vous allez enculer dès que vous le pouvez. En échange, je vous offre deux choses.

Vous pouvez me demander ce que vous voulez. Aucune restriction.
De plus, même si c’est pas garanti, si ça m’intéresse hein, je peux peut-être vous filer deux-trois trucs bien pratiques, si vous voyez ce que je veux dire. »
Test de MAG (-8 car tu n’as pas la compétence Conscience de la Magie) : 13, échec, tu n’en as aucune idée.
Test caché de ??? de ??? : 18, gros échec.
Test d’INT (+0) d’Isabelle : 6, large réussite. Tu connais le coin, et pas qu’un peu.
Test d’INT d’Henry : 6, bon, il est pas con au moins.
Test caché de ??? de ??? : 10.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

Avatar du membre
Isabelle Breitenbach
Monster Vieux Monde 2022
Monster Vieux Monde 2022
Messages : 100
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 10/ INT 13/ INI 9/ ATT 8*/ PAR 8*/ TIR 9/ MAG 13/ NA 1/ PV 70/70
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
Autres comptes : Helveticus Matix, Necros Ahmôsis (en hibernation), Malbalor (décédé)

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par Isabelle Breitenbach »

La balade ne fut pas désagréable, Tim préférant garder le silence pour le plus grand bonheur de la Dame d'Argent. Le terrain n'étant pas escarpé, les chemins clairement définis par un entretien régulier, Isabelle eut à peine besoin de sa canne pour marcher. Son dos ne se redressait toujours pas jusqu'au bout, mais au moins n'avait-elle plus la tête au-dessous des épaules. C'était ravivant de profiter ainsi de sa nouvelle jeunesse, dans les terres nocturnes de la périphérie d'Altdorf.

Elle avait installé son manoir juste en dehors de la ville pour cette raison : l'Empire prenait particulièrement soin des zones environnant sa capitale. Ainsi, Breitenbach avait pu profiter d'un confort luxueux sans pour autant subir la plèbe et l'agitation de la ville.

Après quelques minutes, ils arrivèrent dans le village évoqué par le gamin. La baronne le reconnu immédiatement grâce à un morceau de son histoire familiale. Maushwertz. C'était une très mauvaise nouvelle.
Ici, l'autorité de l'Empire était absolue, garantie par la présence de l'Ordre du Glaive d'Ébène. À présent fugitive, Isabelle devrait faire attention de ne pas se faire remarquer.

Maudissant intérieurement Tim Mangold de l'avoir ainsi attirée dans la gueule du loup, elle préféra ne pas faire de scène et le suivit au sein dans les ruelles surplombées de jolies bâtisses. Il n'allait pas la diriger vers une demeure périphérique et délabrée, c'était certain, car aucun habitant de l'asile ne provenait de basse naissance. L'ancienne magistère espérait juste qu'il ne la dirigerait pas vers le château.

Ils s'arrêtèrent devant une riche maison. Avant même avoir eu le temps de faire jouer le heurtoir, quelqu'un était sur eux. La garde, ou pire d'après le vacarme de sa démarche, un chevalier. Isabelle serra immédiatement la mâchoire, prête à lâcher une formule qui foudroierait l'homme sur place. Son armure ne lui apporterait aucune protection face à une sorcière jaune.

Les paroles amicales du chevalier la détendirent un peu. Ils pouvaient encore le baratiner et s’enfuir. Mais lorsqu'il se saisit de Tim pour le soulever de joie, Breitenbach se figea sur place. Trop tard pour prendre la poudre d’escampette, elle allait devoir loger chez un potentiel futur ravisseur.
Les premières paroles du gamin trahirent une première fois sa protectrice. Le chevalier connaissait déjà son prénom. À partir de là, il pourrait rapidement remonter à la source et se rendre compte qu'elle était bien plus qu'une simple évadée de l'asile.
Serrant les poings, la baronne se promit de le faire payer d'une manière ou d'une autre au gamin.

Sans dire un mot, elle accepta l'invitation du guerrier et pénétra la vaste demeure. L'homme semblait, au premier abord, compréhensif, mais Isabelle ne lui faisait aucunement confiance. S'il apprenait sa vraie identité et envisageait la perspective d'une prime, ses promesses s'envoleraient immédiatement. Tous les mêmes, ces soldats.
Au cas où la situation dégénérerait vraiment, l'ancienne magistère pourrait toujours prendre le jeune Tim en otage : son frère paraissait réellement attaché à ce petit bout de viande. Elle ne le ferait pas de gaieté de cœur, mais ne reculerait devant rien pour éviter une nouvelle période d'isolement.

Le chevalier libéré de sa cape et de ses bottes, la troupe était maintenant installée devant une table. Isabelle se tenait en face du maître de maison, sa canne rapière à portée de main. Véritable vautour aux aguets, elle observait attentivement les alentours. Objets manufacturés, métaux et autres babioles d'apparence inoffensive qu'elle pourrait utiliser à l'avantage du vent doré. La propre armure de son hôte serait probablement sa meilleure arme.

Perdue dans ses analyses, Breitenbach n'écoutait le récit du gamin que d'une oreille. Grossière erreur! Ne tenant pas sa langue, Tim commit sa deuxième trahison, la pire : il avait révélé sa nature de sorcière. Réagissant trop tard, la baronne fit tinter sa canne au sol, furieuse. Un malaise s'installa, mais le mal était déjà fait. D'un geste de la main nerveux, elle le laissa reprendre, résignée, le visage toujours marqué par la colère.
La Dame d'Argent devait l'admettre, ce terrible faux pas était en grande partie sa faute. N'ayant donné aucune instruction au jeune gamin avant d'arriver à destination, ce dernier ne pouvait pas comprendre les conséquences de pareilles révélations. Elle le savait terriblement naïf, voire benêt, mais n'avait rien dit.

Plus tendue que jamais, Isabelle se figura combien elle détestait les gosses.

Une fois que Tim eut fini de déblatérer, Henry (car tel était son nom), l'envoya se coucher. Le jeune garçon ne discuta pas et s'en alla docilement à l'étage. Sans otage à disposition, la vieille sorcière ne se sentait pas démunie pour autant. Son interlocuteur y réfléchirait à deux fois avant de tenter d'en faire sa captive, maintenant qu'il connaissait sa vraie nature.

Invitée à fumer son tabac, Breitenbach ne s'en priva pas. Soufflant sa fumée en hauteur pour ne pas importuner le chevalier, elle l'écouta simplement parler, analysant chacun de ses mots. Depuis son arrivée, Isabelle n'avait pas prononcé la moindre parole, mais avait beaucoup appris.
Déjà, ses doutes sur l'affinité de Tim avec l'aethyr se dissipaient un peu plus. D'après les dires de Henry, il avait été interné pour avoir exprimé d'étranges visions. En associant cela avec les remarques du jeune homme, la balance penchait bien plus vers la présence d'un réel potentiel.

L'ancienne magistère n'en avait pourtant pas encore la certitude. Certains individus avaient juste assez de lien avec les vents pour en sentir la présence à quelques occasions, sans jamais pouvoir en faire plus. Si le jeune homme avait réellement des capacités magiques, alors c'était un terrible gâchis : sa place n'était pas dans un asile, mais au sein des collèges.

Le chevalier tenta de rassurer son invité en exprimant sa gratitude pour le sauvetage de son frangin. Isabelle se détendit un peu, décelant une certaine sincérité chez l'homme qui lui faisait face. Au cours de son compagnonnage, elle avait souvent traité avec des soldats et rencontré de nombreux profils similaires à ceux de Henry. Il lui rappelait Detlef sans la fleur de l'âge, même si le mollusque avait fini par étouffer toute sa jugeote dans l'administration.
Les actes avaient plus d'importance pour ces individus que n'importe quel contrat signé.

C'est lorsque son hôte mentionna la cruauté de sa vie passée, ainsi que ses envies de vengeance, que la baronne prit enfin la parole.


« Vous n'en avez pas idée. » Sa voix, glaciale, sembla se planter dans les murs de la pièce comme une lance. Elle avait malgré tout pris soin de vouvoyer le maître de maison.

« Si vous "connaissez" si bien les personnes comme moi, alors vous devez aussi savoir qu'aucune de vos paroles ne saurait ralentir ma volonté pour mener mes projets à terme. »

Henry voulait un nom, un seul, en échange de son aide. C'était gros, étant donné qu'il était le seul endetté autour de cette table vis-à-vis de l'autre. Mais soit. Peut-être que ce grand gaillard aux manières bourrues pourrait se montrer utile, après tout.

« Ooooh, des noms, j'en ai toute une liste. Balthasar Gelt, pour commencer, y figure très haut. Wilona Frei, la directrice de l'asile, s'est récemment brodée une jolie place. Sans oublier l'ordre des Chevaliers de la Rose... Vous connaissez? Ils ont de sombres secrets. Très sombres. »

Elle souffla un paquet de fumée du coin de la bouche, puis se repositionna sur sa chaise pour briser sa nonchalance. Son ton était à présent plus sérieux.

« Mais ces noms ne sont que des broutilles que je réglerai plus tard. Un seul compte. Celui qui m'a fait sortir de mon long exil, celui qui m'interdit tout repos tant que je n'aurai pas croisé sa route.
Wilfried Breitenbach. Déclaré mort il y a des décennies de cela, j'ai des raisons de penser qu'il n'en est rien. »


La baronne éteignit sa cigarette dans ce qui faisait le plus office de cendrier sur la table. Elle s'appuya ensuite sur le dossier de sa chaise, regagnant un certain dédain.

« Comme vous l'avez si bien dit, ces motivations sont les miennes et resteront sous silence. C'est cela que je veux, sous forme d'informations, d'un prisonnier répondant à ce nom ou même d'une tombe à pointer.
Henry Mangold, vous me proposez vos services, mais que sont-ils? Que puis-je faire de la dette que vous avez envers moi?

Car c'est bien une vieille femme déclarée folle qui a sauvé votre frère d'une vie enfermée, sans que vous ne bougiez le petit doigt. Il est d'ailleurs fort probable que son internement ait eu lieu pour de mauvaises raisons. Tim vous porte grandement dans son estime, mais j'ai bien du mal à comprendre pourquoi. »


La pique était cruelle et ô combien hypocrite de la part de quelqu'un qui avait, de sa propre volonté, livré son fils aux répurgateurs il y a si longtemps. Isabelle s'était toujours rangée derrière ce choix. Elle en avait aussi subi les conséquences. En revanche, ceux qui agissaient par l'inaction, ceux qui ne se rendaient compte de leur perte qu'une fois cette dernière retrouvée, ceux-là inspiraient un profond sentiment de colère dans le cœur de la Dame d'Argent.
Était-ce par empathie pour ce pauvre Tim? Ou parce qu'elle avait si chèrement payé les conséquences de son acte alors que Henry était de nouveau réuni avec son frère sans même avoir tenté quoi que ce soit? Oui, Isabelle jalousait terriblement ce misérable chevalier.


« Et vous-même? Avez-vous un "nom"? »
Modifié en dernier par Isabelle Breitenbach le 06 juil. 2023, 00:46, modifié 1 fois.
Isabelle Breitenbach, Voie du Sorcier des Collèges de Magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 10 | Int 13 | Ini 9 | Att 8* | Par 8* | Tir 9 | Foi 0 | Mag 13 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
États :
► Afficher le texte
Compétences :
► Afficher le texte
Équipement :
► Afficher le texte
Archidoxis :
► Afficher le texte
Liste des "Sursis" :
Warfo Award 2021 du meilleur PJ - Ecriture
Warfo Award 2022 du monster Vieux Monde

Image

Avatar du membre
[MJ] Le Naufrageur
Maitre de jeu [MJ]
Messages : 121
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Autres comptes : Rovk Alister

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par [MJ] Le Naufrageur »

Le guerrier, toujours une force tranquille, écoute attentivement la vieille debout. Il n’est plus assis, car il fouille dans ses tiroirs. Il y trouve beaucoup d’aliments et d’ingrédients, parfait. Il commence à préparer les prémices d’une cuisine. Les légumes sont coupés et lavés, la viande, elle, est déjà prête car salée. De l’eau est mise dans une casserole, désormais sur la grille au-dessus de futur feu. Les ingrédients sont ajoutés et il allume le feu facilement car le bois est sec. Une odeur agréable remplit l’air de la pièce. Le repas étant en cours de préparation, il s'assoit à nouveau, se frottant les mains. En entendant les noms de la liste de sursis, il ne peut s’empêcher de siffler bien aigu.

« La directrice de l’asile, ça ne m’étonne pas. J’ai jamais eu confiance dans ces trucs modernes. Tandis qu’un hospice de la colombe, ça, c’est imparable. Tu sais à quoi t'attends au moins, hein ? Mais le patriarche suprême ? Je vois mal comment vous pourriez lui faire quoi que ce soit. Mais vous le savez, ça. Pour les chevaliers, je ne connais même pas cet ordre.

Wilfried Breitenbach ? Si cet homme est toujours en vie… ‘Fin, si sa mort a été simulée il y a si longtemps, il est impossible de deviner quoi que ce soit, à part une chose. Ceux qui l’ont aidé à disparaître doivent pas êtres des rigolos.

Un peu comme vous actuellement, quand j’y pense. Un avantage d’être Champion Judiciaire, c’est que je connais pas mal la loi, les juges et les procureurs. Je suis pas certain hein, je ne suis pas juriste, mais je crois que je peux vous dire un truc qui va vous faire plaisir. L’asile, comme tous les lieux qui soignent les malades, ils doivent pouvoir garantir une certaine sécurité aux patients. »


Son sourire devient presque carnassier.

« S’ils ont échoué dans leur partie du contrat d’admission, il est facile d’imaginer que n’importe quel juge reconnaîtrait que ce contrat, il est caduc. Il vaut plus rien, que dalle. Donc, tant que vous n'avez commis aucun crime qu’ils peuvent prouver, vous êtes pas une fugitive. Ce sont eux les coupables. Si en plus vous avez des preuves ou des crochets contre eux, ça fait une affaire solide. »

Il tapote la table et renifle un coup.

« Ouais, voilà un exemple de mes services, le secteur judiciaire, je suis pas trop mauvais pour manœuvrer dedans. Après dix ans de carrière, j’ai mes contacts, ouais. Cependant, si l’affaire est sensible, très sensible, même, ils vont tenter d’éviter d’avoir un verdict. Non, ils vont faire appel à un champion de Justice. Un type comme moi. Voilà un autre service, je suis une garantie que la plus grosse faiblesse que vous pouvez avoir légalement bah, ils peuvent pas l’exploiter. Ou du moins, pas sans risquer gros hehe.

Actuellement, mon score est très positif. Cette année, sur douze combats, dont trois à mort, je n’ai souffert aucune défaite. Ça vous en bouche un coin hein ? Hahahaha, je vous charrie, bien sûr que ça vous troue le cul. Mon prénom est pas très connu, mais peut-être que vous connaissez mon surnom. Ils m’appellent Mangold le Brise-Montagne.»


Le Brise montagne, en voilà un nom que la Dame d’Argent n'a pas entendu, ou plutôt lu, depuis longtemps. Ce Champion, agissant principalement à Altdorf, est un habitué des journaux de la Capitale. Après tout, la rumeur dit qu’il a un goût prononcé pour les affaires à scandale. Un conflit entre un maître de guilde corrompu jusqu’à la moelle et un petit noble qui l’est tout autant ? Comptez-le dedans. Un de ses faits d’armes les plus connus dans la paperasse est le suivant. Alors qu’une guerre éclatait entre les poissons et les crochets, il est venu lui-même chercher leur chef pour leur proposer un duel. Il était l’arbitre, et eux deux ont choisi un champion pour les représenter.

Ce coup improbable a été une réussite, la guerre de gang étant finie le lendemain. Cependant, une rumeur affirme que son surnom lui vient de son habitude pour s'entraîner au marteau de guerre. D’après un journaliste, Mangold part en montagne se conditionner à casser des rochers en seul coup. Drôle de rumeur, mais voyant sa musculature sèche, mais néanmoins fortement imposante, ce n’est pas impossible.

« Je disais, pour moi, que le plus accessible pour l’instant, reste la directrice. Pardonnez mon Bretonnien, mais, Ze Director can get fucked by a horse cock, pour ce que j’en ai foutre. Personne ne traite mal mon petit frère sans conséquence. Bordel, cet établissement était censé être le nec plus ultra de la médecine. Je vous crois pas folle, enfin, si.

Vous êtes complètement malade au vu d’une de vos cibles, mais- Oh je sais pas comment le dire. Vous êtes folles, mais vous êtes pas conne d’accord ? Voilà.»


Il se fige soudain à la dernière interrogation de l’ancienne magistère. Son visage s’assombrit, et ses sourcils se froncent, faisant apparaître des veines sur son visage. Il serre les dents et avale sa salive. Une réelle colère l’entoure, comme une aura de mort.

« Je… Je n’ai qu’un nom, maudit par les Dieux, je prie. Vous avez intérêt à le jurer devant eux aussi de ne jamais le répéter, je suis pas d’humeur.

Elle s’appelle Joanna, Joanna Derschaff. Et elle m’a volé ce que je tenais le plus au monde. Plus cher que mon petit frère, plus cher que ma propre vie. »


Isabelle ne connaît pas ce nom, elle en est certaine. Qu’est-ce qui peut bien provoquer une telle rage transformée en haine chez un maître de guerre comme lui ? Quoi qu’il en soit, il se lève, et pose des assiettes et couverts à table. Il va chercher la casserole, avant de répartir le contenu. Il y ajoute du pain, du saucisson, et une cruche de vin pas si horrible. Un hôte respectable.

« Bien, un mot de la fin ? Ou plutôt, un nom de la fin ? J’ai faim donc, euh… La faim justifie les moyens. »
Test de Cha (+1 car j’aime bien tes propos, et +1 car il t’es amical) : 9, réussite avec une marge.
Test de Henry : ???, résultat caché.
Test d’INT(-2) d’Isabelle : 7, réussite. Tu connais son nom de scène, pour l’appeler ainsi. Ainsi que plusieurs infos à son sujet.
Deuxième service : 18, échec.

Au cas où, le nom de la fin, sera la première cible. :mrgreen:
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

Avatar du membre
Isabelle Breitenbach
Monster Vieux Monde 2022
Monster Vieux Monde 2022
Messages : 100
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 10/ INT 13/ INI 9/ ATT 8*/ PAR 8*/ TIR 9/ MAG 13/ NA 1/ PV 70/70
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
Autres comptes : Helveticus Matix, Necros Ahmôsis (en hibernation), Malbalor (décédé)

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par Isabelle Breitenbach »

Des noms qu'Isabelle avait donnés, Henry n'approuva que celui de la directrice. Pour le cas de Balthasar Gelt, c'était évident, ils n'allaient pas s'attaquer au patriarche suprême des collèges judiciairement. Ils subiraient immédiatement toute la puissance du gouvernement et se feraient écraser. Quel motif avaient-ils? Le sorcier n'avait commis aucun acte réprimandable envers Breitenbach vis-à-vis de la loi.
De plus, l'ancienne magistère n'avait pas l'intention de s'attaquer à lui pour l'instant. Cette dette, cette haine qu'elle vouait envers son ancien protégé faisait partie de son être, mais de manière passive : elle ne ressentait pas encore le besoin d'agir dessus.


« Cette Tête de Plomb m'est plus utile à son poste pour l'instant. Mais, il n'a pas respecté sa part de marché. C'est lui qui m'a convaincu de recevoir un agent de l'asile pour me faire examiner, en échange de quoi il devait se renseigner sur Wilfried. J'ai été internée et il n'est jamais venu me rendre visite. C'est une audience avec lui qu'il me faut, pas un procès. »

La magicienne se ralluma une cigarette en écoutant son hôte. Henry proposait ses services de combattant judiciaire, une pratique ridicule mais bien pratique pour remporter un procès. Elle avait entendu et lu son nom à maintes reprises il y a quelques années, il semblait particulièrement doué dans son domaine. Selon lui, un procès contre Wilona Frei serait gagné d'avance. Ses responsabilités de directrice l'incriminaient terriblement au vu des derniers évènements de l'asile.
Bien que la baronne était tentée de traîner cette pétasse dans un tribunal pour la défaire de ses titres, de ses biens et de sa réputation, cette victoire pouvait être remise à plus tard. Elle ne ferait pas avancer ses projets. D'ailleurs, les deux femmes ne s'étaient jamais rencontrées!


« C'est tentant, mais une simple distraction. La directrice peut attendre, tout comme beaucoup de personnes figurant sur ma liste. Wilfried est mon objectif final et notre prochaine cible doit me rapprocher de lui. »

Elle réfléchit, détaillant mentalement ses options. Un autre nom apparut dans sa tête, un nom fou, dangereux, mais envers qui elle vouait une haine absolue.

« Eva Seyss... »

Oui, d'après Aure Rondet, c'était bien sous cette identité que l'Umbramancienne s'était présentée à elle. Beaucoup de flou recouvrait ce personnage, car Isabelle se rappelait d'elle sous le nom de Lucie. Se faisant passer pour l'apprentie de l'ancienne magistère, elle avait probablement exploité la détresse mentale de Breitenbach avec sa magie pour l'influencer.

« Elle m'a forcé à signer ce maudit contrat pour que je sois internée, sous la contrainte. C'est une agente impériale et je crois qu'elle voulait récolter des informations sur Wilfried, pensant que j'en avais à lui donner. Elle me l'a dit. Il est vivant. Il se planque... Merde, je m'en souviens maintenant.
C'est assurément cette traînée qui pourra me donner le plus d'informations. Mais, comment l'atteindre? Elle est certainement plus difficile à aborder que le patriarche, n'étant pas une figure publique et n'agissant que dans le plus grand secret. M'est avis que, juridiquement, elle n'existe pas. »


Qui lui restait-il? Detlef n'était aussi qu'une broutille incapable qui subirait son châtiment le moment venu. Petra n'aurait rien à lui offrir et la sorcière pensait que s'attaquer à son Altesse Isabella, aux chevaliers de la rose et à tout ce complot étatique ne ferait que l'éloigner de Wilfried.

Soudain, le regard de Breitenbach se perdit dans le vague. Un autre nom venait de se manifester dans son esprit. Un nom auquel elle n'avait presque pas réfléchi depuis son internement. Hannah Merz, sa gouvernante. Alors qu’Isabelle signait son contrat d'internement sous la contrainte, Eva Seyss prononçait une sentence dirigée contre la pauvre jeune femme.
"Hannah Merz, au nom de Sa Majesté Impériale, je vous place en état d’arrestation pour entrave à la justice et sorcellerie."

C'était tout bonnement insensé! Qu'est-ce que cette gamine avait à voir là-dedans?! Hannah semblait alors aussi choquée que sa maîtresse, cette dernière sombrant rapidement sous l'influence du pavot qu'on l'avait forcé à ingérer.
La petite n'avait rien fait, et encore moins de la sorcellerie! Eva Seyss était venue pour Wilfried, alors pourquoi... pour...


« Je... attendez... »

Cette fois, les yeux d'Isabelle s'écarquillèrent. Si son passé lui restait toujours en grande partie inaccessible, la baronne était beaucoup moins influencée par ses délires et ses égarements. Elle pouvait prendre conscience de certaines choses à présent, de choses qu'une personne qui ne différenciait plus les époques ne pouvait pas se rendre compte. Quelque chose ne collait pas, quelque chose d'énorme, de monumental.

Lorsque Wilfried occupait encore les murs du manoir, avant même d'intégrer le collège doré sous la tutelle de sa propre mère, une ancienne gouvernante tenait la demeure en état et se chargeait de son éducation. Elle avait une fille, Hannah Merz, du même âge que Wilfried. Ils se tournaient autour, la baronne ne supportant pas de voir son fils de sang noble se rapprocher ainsi d'un membre de la plèbe.
Mais... mais c'était tout bonnement impossible. La chronologie ne tenait pas. Aujourd'hui, Hannah était toujours une jeune fille, alors que Wilfried avait déjà passé la force de l'âge!

Ce n'était pas Hannah Merz qui jouait avec Wilfried dans sa jeunesse, non... C'était sa mère!


« Par Sigmar! »

Isabelle, l'esprit totalement brouillé par les substances, avait mélangé mère et fille en une seule personne. Ainsi, elle avait colmaté des décennies de vide. Hannah Merz, la fille de la garce qui tournait autour de son fils. C'était... tout bonnement... effarant...
Comment s'appelait la mère? Impossible à dire, son nom restait enfoui dans le coffre de son passé. Mais, Eva Seyss s'était beaucoup intéressée à Hannah, au point de faire office de juge et de la mettre en cellule sans le moindre procès!
Sa gouvernante, voilà une piste capitale pour retrouver la trace de son fils!

Le regard de la baronne se fixa enfin sur son hôte, une détermination folle jaillissant de ses yeux. La révélation était si incroyablement qu'elle en avait le souffle court.


« Hannah! Hannah Merz! C'est elle la cible! Mais, ce n'est pas pour la mettre en cellule que j'aurai besoin de vous. C'est pour l'en libérer! »

Elle en tremblait. Une immense anomalie dans son passé venait d'être clarifiée. Isabelle prit le temps d'expliquer au chevalier les conditions de l'internement de la pauvre gouvernante, mais aussi ses implications. Elle n'était cependant pas prête à dévoiler le lien qui unissait la baronne à Wilfried, taisant toujours son propre nom de famille.

Une fois l'excitation retombée, l'ancienne magistère demanda le "nom" de Henry. Ce dernier répondit l'air sombre. Joanna Derschaff. Inconnue au bataillon. Mais Brise-Montagne semblait souffrir énormément de cette trahison. Il aimait son frère, Isabelle n'en doutait pas. Ainsi, Joanna lui avait arraché quelque chose de plus précieux encore.
Intriguée, la baronne ne put s'empêcher de répondre.


« Un enfant? » Le mot la surprit elle-même. Elle s'était toujours dit que ce qui lui importait le plus au monde, c'était sa carrière, sa réputation. Que c'était cette perte qui l'avait le plus affecté. Alors, par la Ruine, pourquoi ce mot était-il sorti d'entre ses lèvres?

Mangold apporta enfin la pitance. Isabelle se demanda si elle avait jamais eu aussi faim. Et soif, aussi! Elle dévora sans retenue ce qu'il avait à lui offrir, et plus encore. La terre aurait eu le goût du caviar, aussi n'eut-elle même pas le temps de juger le contenu de son assiette. Le vin, lui, disparaissait de son verre presque aussi vite que Henry le remplissait. L'ancienne magistère sentit rapidement sa tête tourner un peu, mais ne ralentit pas la cadence.
Après des semaines, voire des mois d'isolation, nourrie d'une pâte informe et sans goût, elle ne pouvait pas faire preuve de retenue.

Si Breitenbach aimait le vin, ce n'était pas son péché favori.


« Un peu de Brandy peut-être? J'avoue être incapable d'y résister. » Ajouta-t-elle avec un petit rire peu harmonieux.

Sans être ivre morte, la baronne avait atteint un stade d'ivresse inexploré depuis qu'elle avait quitté son manoir. C'était incomparable avec les cuites monumentales, mélangée à la drogue, qu'elle s'infligeait alors quotidiennement. Présentement, Isabelle ressentait une euphorie agréable, le personnage d'Henry Mangold lui paraissant très sympathique


► Afficher le texte
Isabelle Breitenbach, Voie du Sorcier des Collèges de Magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 10 | Int 13 | Ini 9 | Att 8* | Par 8* | Tir 9 | Foi 0 | Mag 13 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
États :
► Afficher le texte
Compétences :
► Afficher le texte
Équipement :
► Afficher le texte
Archidoxis :
► Afficher le texte
Liste des "Sursis" :
Warfo Award 2021 du meilleur PJ - Ecriture
Warfo Award 2022 du monster Vieux Monde

Image

Avatar du membre
[MJ] Le Naufrageur
Maitre de jeu [MJ]
Messages : 121
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Autres comptes : Rovk Alister

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par [MJ] Le Naufrageur »

Une ambiance confortable, avec alcool, nourriture et surtout tranquillité, c’est rare dans ce monde. Henry ne semble pas pompette, il doit probablement être habitué à la boisson, c’est un guerrier après tout. Son appétit n’est cependant que second comparé à celui de son invitée, il est plutôt heureux de voir que sa cuisine lui plaît. Son expression, elle, est plus confuse qu’avant. Il a du mal à suivre la magicienne dans ses délires du passé. Mais il l’écoute avec attention.

Cependant, parmi toutes les paroles, toutes les idées, une lui fait serrer les dents. La mention de son nom, et de la raison de la rancœur qu’il porte dessus, elle le voit. Elle voit un cœur brisé, un parent privé d’une chose aussi sacrée envers les hommes que les Dieux. Elle voit quelqu’un qui s’est fait enlever son sang, sans avoir pu choisir, sans avoir pu agir. Elle voit une âme condamnée à un destin des plus cruels, des plus tristes, des plus déchirants. Les mains du Champion commencent à trembler comme des feuilles, tandis qu’il baisse la tête vers ses chaussures. Une ombre cache alors son visage mature, et un moment de silence s’installe. Soudain, une goutte tombe sur la table, mais le toit est fermé. Puis une deuxième, encore une autre viennent mouiller la table.

Henry Mangold, Champion Judiciaire, Homme d’Armes parmi les Hommes d’Armes, pleure. Ses larmes coulent sur son visage et viennent imbiber sa barbe. Il renifle à de multiples reprises, avant de frotter ses yeux désormais légèrement rouges.

« Elle me l’a enlevé. Elle me l’a enlevé…

Oh misère, j’ai envie de mourir, c’est trop pour moi.

C’était tout ce que je voulais dans c’monde de crevures, c’était d’avoir un enfant, un petit moi. J’avais tout préparé, une bonne maison, les meilleurs médecins et une visite d’un haut prêtre ! Il n’allait manquer de rien, j’m’étais juré de ça putain.

Je l’aimais, je lui ai jamais fait de mal, plutôt m’arracher le cœur, mais elle… Elle a perdu sa foi en moi. Elle disait qu’elle pouvait pas avoir un enfant avec un homme qui risque de mourir. C’était trop dur pour elle, elle a abandonné ! Je… Je…. »


Ses mots sont déformés comme si chacun d’eux lui brûlait la gorge. Le flot d’eau à repris tandis qu’il cache son visage, l’enterrant sous ses grosses mains. Il pousse des gémissements de honte. L’entendre fait retentir le cœur de la Dame d’Argent, qui pourtant était gelé depuis longtemps. Il secoue sa tête, et reprend sa plainte brisante.

« Chaque jour je me regarde, et je vois un échec. Un homme riche, puissant, respecté, et pourtant, je suis même pas foutu de fonder une famille ! J’ai prié tous les Dieux pour qu’elle revienne, j’ai offert toutes les offrandes, j’ai hurlé…

J’en deviens fou, à chaque fois que je vois une femme qui lui ressemble, je veux me pendre. À quoi bon vaincre les horreurs de ce monde, faire régner la justice si on peut même pas vivre comme on l’entend ! J’aurais dû faire comme mon oncle, et devenir instructeur à l’armée. J’me maudis, et ça risque pas de changer. »


Il enfonce sa tête des ses bras croisés, comme pour masquer sa faiblesse, tandis qu’il souffre de spasme rythmé par ses respirations de Shalléenes. Après un long moment de gêne, le genre qui arrache le cœur et donne des boules au ventre, il se calme enfin, lui qui semblait inconsolable. Il n’ose même pas regarder la sorcière dans les yeux, par pudeur autant que par humiliation. Le Brise Montage à ouvert une source d’émotions ce soir.

« Je… pardonnez-moi. Après six mois, ça me torture toujours.

Bon, euh, on disait quoi ? Ah oui, votre Hannah là. Si c’est un crime grave, il y a probablement un gros procès. Cependant, si c’est pas officiel, va falloir que je pose des questions. Ça risque de me prendre la prochaine nuit, ouais.

Il faut juste que je sache, c’était quoi son crime ?

Et aussi, une dernière chose. Une fois que vous auriez retrouvé Herr Wilfried, vous ferez quoi avec lui ? Je suis curieux tien.

Je… vous pouvez rester ici avec Tim en attendant. Faites ce que vous voulez tant que vous cramez rien. Y’a une boniche qui passe l’après-midi, à quatorze heures. Moi je.. je vais me coucher. Votre chambre, celle de Joanna, est celle qui est au fond du couloir à l’étage. Bonne nuit, Isabelle. »


Il remonte, ses pas sont encore plus lourds qu’avant alors que ses bottes d’aciers ne sont plus à ses pieds. Désormais hors de vue, il laisse l’ancienne vieillarde seule. Elle va donc avoir une matinée de sommeil, mais aussi le reste de la journée. Elle trouve sa chambre. Un lit douillet simple et une armoire vide. Une petite fenêtre montre le château, et un tapis réchauffe un peu le sol en bois. Elle se couche, et pour la première fois depuis des années, elle dort bien. Dans son sommeil profond, elle entend une voix qu’elle connaît. Celle d’avant, celle pleine de haine et de rage. Puis une autre voix, celle de la Dame pure, celle d’Argent.

« Cette idiote a tout gâché. Ce gosse, une distraction inutile. Ses salopards de l’asile sont encore en vie, ils méritent mille châtiments ! »

« Pourquoi ? »

« Car ils nous ont traités comme de la merde, pire que des chiens ! Ils ne sont rien, rien tu m’entends ! Quand je les trouverais, je vais les -

« Tu ne vas rien faire, vieille folle ! Tu n’étais même pas capable de vivre correctement sans aide, tu n’étais même pas capable de lancer un sort s’il pouvait sauver ta vie ! Des décennies ont été perdues à cause de toi ! Tu ne mérites pas cette place, tu ne l’as jamais méritée ! »

« Oh tu crois pouvoir te débarrasser de moi hein ? Je reviendrais, tu le sais hein ? Quand tu boufferas de la merde par ta sale gueule, tu me supplieras de vous sauver !»

«Jamais ! »

Une lumière éclatante vient aveugler son esprit, faisant hurler celle de Fer comme si elle fondait face à de l’acide.

« Je te bannis de ce lieu saint, plus jamais je ne veux te voir. Elle te rejette, et moi aussi. Et si tu oses pointer le bout de ton nez crochu de sorcière à nouveau, je te tuerai ! »

La femme de Fer s’effondre alors, et rampe sur ses genoux loin dans les ombres, ses yeux terrifiés comme jamais auparavant. Les ombres reviennent, et son rêve prend fin. Le soleil est haut quand Breitenbach se réveille. Elle se sent bien, mieux que hier même. Elle croise la femme de ménage, au vu de son accent, de ses cheveux noirs et de sa peau bronzée, elle doit venir de l’Averland. Libre de faire ce qu’elle veut, l’ancienne magistère à toute la journée devant elle…

Test de CHA(+0) d’Isabelle : 6, réussite
Test d’Empathie (-5 car tu n’as pas la compétence) d’Isabelle : 3, réussite ! Et beh, impressionnant.
Là, tu as fait salement mouche.

Test Opposé de la Dame d’Argent (+3) contre la Dame de Fer (-2)
6 vs 13, victoire écrasante de l’Argent.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

Avatar du membre
Isabelle Breitenbach
Monster Vieux Monde 2022
Monster Vieux Monde 2022
Messages : 100
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 10/ INT 13/ INI 9/ ATT 8*/ PAR 8*/ TIR 9/ MAG 13/ NA 1/ PV 70/70
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
Autres comptes : Helveticus Matix, Necros Ahmôsis (en hibernation), Malbalor (décédé)

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par Isabelle Breitenbach »

S'inhibant toujours plus d'alcool et de nourriture, les deux protagonistes discutaient avec amitié. Isabelle se surprit même à rire, non pas de son exclamation grinçante et sarcastique habituelle, mais d'un rire franc, sincère. C'était… agréable et, il fallait l'admettre, la Dame d'Argent passait un bon moment. Dans les quelques souvenirs encore accessibles, elle affiliait une certaine réminiscence avec ses jeunes années, où elle avait traversé le monde et rencontré des gens simples, rustres et bienveillants.

Puis vint la question qui lui brûlait le bout des lèvres et allait mettre fin à toute cette convivialité. Lorsqu'elle avait soufflé ce simple mot, qui l'avait elle-même tant surpris, la baronne n'aurait jamais pu imaginer provoquer pareille émotion chez son hôte. Car elle avait vu juste : c'était bien un enfant que cette Joanna avait arraché au pauvre homme.

Henry fondit tout simplement en larmes, ce monstre de charisme et de virilité détruisant l'image qu'Isabelle s'était faite de lui. Il se lamenta de sa vie, de ses actes, de ses choix. Sa richesse, son grade, son honneur, tout cela ne valait rien en comparaison de ce vide que cette femme avait creusé dans son cœur.
Figée, la sorcière ne savait pas comment réagir. Il y a quelques jours, elle se serait écœurée de pareil étalage de sentiment, de ce manque profond et répugnant de tenue. La Dame de Fer aurait frappé de son poing sur la table, ordonnant au chevalier de se reprendre immédiatement.

Aujourd'hui, elle ne trouvait aucun mot pour stopper cet acte honteux. Au lieu de cela, sa propre histoire fit écho à celle de Mangold. Cependant, elle n'avait pas le même rôle... Des éons plus tôt, elle avait eu un enfant. Yonec, le chef de la Compagnie d'Aventuriers de la Dame de Fer, en était probablement le père, mais impossible d'en être sûr. Le passé restait trop flou.
Elle était alors retournée au Collège Doré, le marmot entre ses bras, et personne n'avait osé l'interroger sur la question. Seule, Breitenbach avait élevé Wilfried. Seule...

Yonec était-il mort au combat? Ou avait-elle fui sa présence et sa vie de couple, lui arrachant la même partie de son cœur, commettant ainsi le même acte que Joanna? La sorcière jaune n'avait assurément jamais pensé aux conséquences pour l'esprit du père de Wilfried, considérant ce dernier comme sa propriété, à elle seule.

Et qu'avait-elle fait de cette "propriété" jalousement gardée? La baronne lui avait refusé tout accès à son amour. Elle avait trop d'adversaires et trop d'ambition pour se permettre la moindre faiblesse exploitable. Car cette petite chose lui faisait peur. Peur de ce qu'il aurait pu faire d'elle. Peur qu'il ne détruise la Dame de Fer.
Un seul souvenir de bienveillance lui était accessible, remonté à la surface lorsqu'elle avait cherché de la matière à exploiter pour sa séance d'hypnose avec Sageciel. Isabelle travaillait alors dans son bureau du manoir. Wilfried était sur ses genoux, toutes les tentatives brutales de la magistère pour calmer ses horribles pleurs s'étant montrés infructueux. Le petit s'était alors endormi, paisiblement, et Breitenbach avait travaillé tard dans la nuit, bien plus que nécessaire, pour ne pas risquer de le réveiller.

Puis vint le compagnonnage de Wilfried. Et enfin, son retour. La baronne le voyait encore, misérable, teinté par l'influence du chaos, suppliant sa mère de lui venir en aide. Elle ne l'avait pas rejeté, non... Elle avait fait tellement pire. Dans ce genre de situation, les membres du Collège préféraient traiter le problème en interne, d'une manière ou d'une autre. Mais, Isabelle, se sentant trahie par son propre fils, humiliée par son acte de désobéissance malgré son enseignement très rigoureux, l'avait livré aux répurgateurs.

Henry se tenait toujours devant elle, la tête enfermée dans ses bras et le corps agité de soubresauts. Breitenbach tendit une main vers lui, doucement, mais se ravisa, refusant de se laisser entraîner dans cet étalage de sentiments. Et puis, comment aurait-il pu comprendre? Elle était la Joanna de quelqu'un, et bien pire encore...

Isabelle se racla la gorge pour signifier son malaise et le chevalier reprit toute sa contenance. Totalement désinhibée, elle le laissa relancer la conversation. Le sujet d'Hannah revint sur la table, faisant ainsi reprendre tout son sérieux à la magicienne.


« Le chef d'accusation d'Eva Seyss était au nom de sa Majesté Impériale et l'accusait d'entrave à la justice et de sorcellerie. Mais c'est insensé! Hannah n'était qu'une gamine et n'a jamais démontré le moindre lien avec l'aethyr... du moins, en ma présence. »

La baronne se rappela des quelques bribes de conversation qu'elle avait entendues entre Hannah et Aure Rondet. Elle ne pouvait en tirer grand-chose.

« Je l'ai juste entendu dire à la collègue de Seyss qu'elle avait des cauchemars et... qu'elle n'avait pas revu quelqu'un depuis des années... Raaaaaah, c'est si flou!
Cette Sœur Rondet en sait beaucoup sur son cas. Ce n'est pas une mauvaise femme et je pense que l'arrestation de ma gouvernante l'a choquée. Elle acceptera probablement de nous en parler. »


Henry lui demanda ensuite ce qu'elle comptait faire de Wilfried une fois qu'elle l'aurait retrouvé. Isabelle ne savait pas quoi répondre et hésita même à lui dire qu'il était son fils. Cependant, elle se ravisa : ce serait une très mauvaise idée que de dévoiler ce secret. Aussi, Breitenbach répondit sincèrement.

« Je... je l'ignore. Vraiment. »

La conversation terminée, le chevalier indiqua la chambre de son invitée et lui souhaita bonne nuit. Isabelle répondit d'un simple hochement de tête, les yeux lourds de fatigue et d'alcool. Elle resta seule un petit moment, contemplant la pièce sans vraiment la voir. Ce bonhomme lui avait donné à réfléchir.

Une fois dans la chambre de Joanna, la magicienne eut juste le temps d'enlever son haubergeon, ses bottes et sa cape de voyage avant de s'écrouler dans le lit et de s'endormir instantanément. Dans son sommeil, elle assista, courroucée, à la dispute entre la Dame de Fer et la Dame d'Argent. Si la première était détestable, la seconde l'agaçait presque autant. De quel droit se permettait-elle de bannir une partie de l'être d'Isabelle et de la menacer de mort? Elle n'appréciait guère ces présences éthérées et se dit qu'elle devrait bientôt avoir une conversation avec ses Dames.
Mais pas cette nuit. Elle souhaitait juste dormir d'un sommeil sans rêve ni cauchemars.

Lorsque la Dame d'Argent s'éveilla, la journée était déjà bien entamée. Elle s'habilla, se maquilla, se coiffa, puis sortit de sa chambre, l'esprit encore un peu somnolent. Lorsque la baronne croisa la femme de ménage, elle ne lui adressa pas le moindre mot et l'ignora.
Elle appela le jeune Tim pour qu'il vienne la rejoindre.


« Tu veux voir quelque chose d'intéressant? Bien, alors je vais avoir besoin de ton aide, petit. Il me faut des ingrédients. Trouve ou fabrique-moi un petit jouet, taille-le dans du bois ou qu'importe, mais applique-toi. Ah et un marteau aussi!

Enfin, il me faut de la ferraille. Casseroles, ustensiles... en fer! »


Henry ne devrait pas trop s'attrister de se voir voler du mobilier. La matière nécessaire ne serait pas en grosse quantité. Pendant que le garnement s'affairait, Breitenbach se concentra pour se rappeler au mieux la composition, la structure et les proportions de son ancien petit golem Tink. Cherchant de quoi écrire, elle lista et gribouilla chaque élément, annotant des évaluations de poids et de masse à côté.
► Afficher le texte

La petite créature à fabriquer n'était pas bien grande, arrivant à peine à moitié de tibias de hauteur. Mais le serviteur pouvait se montrer utile pour exécuter de petites tâches du quotidien. Sa présence manquait à Isabelle, qui appréciait la compagnie de ce minuscule être décérébré. De plus, ces manipulations avaient un autre but.

La femme de ménage pouvant poser problème, la baronne décida de s'installer dans la pièce la plus isolée de la maison. Une cave, un grenier, ou même une cabane dans le jardin. Une fois tout le bazar réuni et prêt à l'utilisation, elle se tourna vers Tim.


« Je veux que tu écoutes et que tu observes très attentivement ce qui va se passer. Ouvre ton esprit et analyse le moindre ressenti, la moindre saveur, la moindre couleur. Et surtout, ne me dérange pas pendant que j'incante. C'est clair?
Bien, c'est parti. »


L'ancienne magistère se remémora une formule qu'elle n'avait pas prononcée depuis décennies. Depuis la venue de la Dame d'Argent, elle était aussi claire que si elle l'avait apprise la veille. La Loi de la Forme, permettant à son utilisateur de totalement remodeler la matière à sa disposition pour construire quelque chose. Il fallait cependant parfaitement visualiser le résultat et c'est pourquoi Isabelle avait pris le temps de bien lister les détails de Tink.

« Gi§'ae, çeyl, tzœn sa'liad'xämon fiö nir'mënya »

"Viens à moi, Ordre, change la musique jaune selon ma volonté" très grossièrement traduit du magikane. Une fois le petit Tink formé, la sorcière jaune prononça une seconde incantation, prenant bien soin de l'espacer suffisamment de la première pour laisser le temps à l'aethyr de se calmer.

« Menli'Gi§ ae'feyos, ae'mäj §ea'çeyl'te'yi'minaø ae'bäj »

"L'homoncule est mon fils, ma parole est sa loi et ses actes sont les miens". Lorsque le golem s'animerait enfin, la sorcière lui donnerait quelques ordres pour s'assurer de son bon fonctionnement. Puis, elle tournerait toute son attention vers Tim, l'interrogeant sur ce qu'il venait de voir et de ressentir, dans les moindres détails. Elle appliquerait les techniques du Collège pour définir si un individu avait la capacité de manipuler les vents.

S'il se montrait prometteur, pourrait-elle lui apprendre le sortilège de flammèche pour tester ses capacités? Ou même le sortilège de malléabilité pour tester son appartenance à Chamon?


► Afficher le texte
Isabelle Breitenbach, Voie du Sorcier des Collèges de Magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 10 | Int 13 | Ini 9 | Att 8* | Par 8* | Tir 9 | Foi 0 | Mag 13 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
États :
► Afficher le texte
Compétences :
► Afficher le texte
Équipement :
► Afficher le texte
Archidoxis :
► Afficher le texte
Liste des "Sursis" :
Warfo Award 2021 du meilleur PJ - Ecriture
Warfo Award 2022 du monster Vieux Monde

Image

Avatar du membre
[MJ] Le Naufrageur
Maitre de jeu [MJ]
Messages : 121
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Autres comptes : Rovk Alister

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par [MJ] Le Naufrageur »

Une idée, il ne suffit que de cette chose impalpable pour provoquer des événements que certains ne peuvent comprendre. Tim est fatigué mais pas trop. Petite boule d’énergie, il s’active sans discuter et va chercher absolument tout ce que la Dame d’Argent lui demande. Des pièces métalliques, il y en a beaucoup dans la maison. Henry semble avoir l’habitude de garder les matériaux défaillants après réparation. De la fonte, du fer surtout, et un peu d’acier. Largement de quoi faire ce qu’elle désire. Il trouve un petit jouet en bois qui traînait dans la chambre. Désormais, ayant enfin ce dont elle avait besoin, elle réfléchit sur la suite de son plan d’action.

Un lieu ! Oui, elle pouvait en trouver facilement un, car il y avait un grenier et une cave. Le Grenier suffira, il y fait bien plus clair de toute façon. Lorsque la Dame d’Argent demande à Tim de se concentrer. Il acquiesce de la tête, un peu surpris. Il s'assoit sur une caisse et regarde attentivement, plissant les yeux. Elle commence alors à incanter. Le vent doré est canalisé puis transformé et infusé grâce aux formules magiques. Il est fluide, et pourtant dur comme l’acier. Il est lourd comme le plomb, et léger comme des fils de cuivre. Toutes ses incantations réussissent sans la moindre difficulté, comme si ce n’était même pas un défi. Ses capacités sont bel et bien revenues. Elle est encore un peu loin de sa grandeur précédente, mais l’écart n’a jamais été aussi petit. De quoi se réjouir, assurément.

Elle donne donc une forme à son petit golem de fer. Puis, elle lui offre la vie. Il s’anime, lentement mais sûrement. Ses petites gambettes se dégourdissent tandis que ses rouages tournent enfin tels des organes humains.

Quand elle tourne son attention vers le jeune homme, son visage est bouche bée. Voir une telle chose doit être incroyable du point de vue d’un non-initié. Ça l'est. Quand elle commence à lui poser des questions, Isabelle se rend compte d’un problème. Son don avec la magie n’est pas aussi grand qu’avant, et sa conscience de celle-ci est encore limitée. Avant, elle n’aurait eu qu'à poser sa main sur lui pour déterminer s’il avait le Don. Cela risque donc d’être plus compliqué que prévu. Mais un jour, elle savait le faire, alors pourquoi ne pas réessayer ? Ça ne peut pas être si mal que ça.

Elle pose donc sa main sur son torse, et ouvre alors son esprit en demandant de faire de même au plus jeune des Mangold. Il ferme les yeux et obéit, un peu craintif. Il respire, puis expire, encore et encore. Soudain, quelque chose la perturbe. Elle ne perd pas le contrôle du lien, non. Elle est simplement dépassée, submergée. Un pouvoir immense, colossal, naturellement terrifiant vient écraser son esprit. Cette puissance dépasse son entendement, elle commence à paniquer. Heureusement, dans cette tempête ésotérique, elle trouve un chêne pour s’accrocher et se couvrir. Cet abri improvisé est l’esprit du garçon. Intact, intouché, luisant comme un pur diamant sans aucun angle. Elle se calme à nouveau, mais reste choquée. Cette énergie folle, démesurée, elle vient du petiot.
Image

Elle relâche son emprise sur celui-ci, ou du moins, l’inverse à vrai dire. Quelque chose ne tourne pas rond. De toute son existence, elle n’a jamais vu une telle affinité avec l’Aethyr. Ce qui la perturbe, c’est que sans même être consciente de la magie autour d’elle, elle a réussi à ressentir sa liaison avec l’immatériel. Ce n’est pas possible, ça ne l’a jamais été, et pourtant… Pourtant, c’est le cas. Elle n’a pas halluciné, non. C’est bien réel.

Breitenbach reprend le contrôle de la situation, et une autre idée germe dans son esprit. Une autre idée a germé dans sa caboche un peu déréglée. Si son talent est si grand, si c’est bien la vérité et qu’elle ne s’est pas simplement fourvoyé, alors… Alors il devrait pouvoir lancer un sort simple, si elle lui apprend la formule. Peut-être commencer avec un sort extrêmement basique. Le sortilège d’allumage, qui produit une petite flamme digne d’allumer une cigarette. Une bonne idée. Elle lui explique la formule, encore et encore. Elle lui explique ce qu’il doit faire, doucement.

Après une petite heure d’exercice, il prononce la formule entière. La petite flamme fait la taille de toute sa main. Elle croit qu’il perd le contrôle, mais non. La différence de proportion ne lui cause aucun inconvénient. Il respire fort, impressionné et un peu choqué lui aussi par son premier sortilège. Le feu est intense, mais ne dépasse pas, ne remporte pas sa main, ou ne produit aucune étincelle. Comme s’il était devenu une lanterne vivante, le petit brasero dans sa main tient le coup et éclaire leur visage. Il ferme lentement la main, et le sortilège se dissipe naturellement.

« Oh, je, je. Je comprends pas, pour vous c’était une flamme de bougie, non ? Je ne sais pas ce que je dois faire. C’était bien ou… ou j’ai fait une bêtise ? S’il vous plaît ne me punissez pas… »

Il semble peureux à l’idée d’avoir déçu son enseignante improvisée. Une de ses jambes vient chercher derrière l’autre tandis qu’il agrippe un de ses bras en passant par son dos. Il n’ose pas regarder l’ancienne magistère droit dans les yeux.

« Euh, on fait quoi ? »

Une bonne question.
Test de Fouille de Tim : 5, belle réussite, aucun problème pour les matériaux, il a même trouvé un marteau.
Test de MAG (-2 +2) pour Loi de la Forme : 7, réussite.
Test de MAG (-2) pour Serviteur de Métal : 7, réussite aussi
Test de VOL de Tim : 7, réussite.

Test de ??? d’Isabelle : 19, échec automatique
Test de ??? de Tim : 3, réussite large
13 degrés de différence. Bon, très bien. Je pense que je n’ai pas besoin de cacher le pot plus longtemps.
Test d’INT (+2) d’Isabelle : 6, large réussite. Tu vas comprendre.

Test de MAG de Tim : 3, réussite de ???
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

Avatar du membre
Isabelle Breitenbach
Monster Vieux Monde 2022
Monster Vieux Monde 2022
Messages : 100
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 10/ INT 13/ INI 9/ ATT 8*/ PAR 8*/ TIR 9/ MAG 13/ NA 1/ PV 70/70
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
Autres comptes : Helveticus Matix, Necros Ahmôsis (en hibernation), Malbalor (décédé)

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par Isabelle Breitenbach »

Lorsque Tink s'éveilla enfin, la Dame d'Argent faillit le prendre dans ses bras. Une fois de plus, son caractère lui intima de se tenir en présence de Tim ou de sa propre personne. Isabelle se contenta de tapoter la tête du golem. Se rétractant un peu sous les chocs à la manière d'un ressort, il se tourna ensuite vers elle et attendit, son corps plein de mécanismes en activité lui interdisant de rester totalement immobile.

La baronne lui ordonna de faire un tour de la pièce en courant, puis quelques acrobaties. Tink compensait sa petite taille par une agilité acceptable, absente de la majorité des golems fabriqués par ses anciens confrères. Breitenbach comprenait cette envie de vouloir équiper sa création pour en faire un vrai tank sur pattes, Bismuth en avait été une parfaite démonstration.
Mais, depuis qu'elle avait quitté l'Ordre Jaune, la sorcière s'était tournée vers des productions plus... minuscules. Subtiles. Elle n'avait pas vraiment eu le choix, le déclin de ses capacités et les casseroles de son manoir s'amenuisant rapidement l'ayant forcée à prendre cette voie.

Étrangement, elle se tournait depuis vers un design de jouet. Fouiller un peu ses propres sentiments lui aurait permis de rapidement trouver la cause de ce choix : Tink et d'autres de ses récents serviteurs ressemblaient beaucoup aux petits soldats fabriqués par Wilfried pour son échiquier magique.

Après quelques minutes, la fumée commença à s'accumuler dans la pièce. La petite cheminée du golem crachotant excessivement sous l'effort. Isabelle lui ordonna d'ouvrir la fenêtre pour aérer, puis de venir s'asseoir sur ses genoux. Elle aimait bien la chaleur qu'il lui procurait. À présent, elle devait ausculter le jeune garçon.

Assis en face de la baronne, il raconta son expérience pendant les incantations. L'écoutant attentivement, la baronne finit par soupirer. Rien de nouveau. Le gamin avait définitivement une connexion avec l'aethyr, mais cela ne signifiait pas qu'il pourrait le manipuler.
Elle tapota son œil d'argent, son ongle tintant au contact. Rien, ses capacités de détection avaient disparu et le globe de métal n'avait d'original que sa propre matière. Jadis, il lui permettait de discerner les différents vents, mais aussi d'identifier avec certitude le potentiel magique de quelqu'un.

Breitenbach haussa les épaules et posa sa main sur le torse de Mangold. Ils avaient du temps devant eux, elle pouvait toujours essayer de le décrypter un peu plus, malgré ses handicaps. Elle ferme les yeux.


« Fais le vide dans ton esprit. Confie-le-moi. On va voir ce qu'il renferme. »

Elle pousse légèrement en avant, mais le corps physique du jeune garçon lui résiste. Isabelle continue de pousser, mais manque de le faire tomber de sa chaise. Le problème vient d'elle-même, mais cela l'irrite quand même.

« Tsss, concentre-toi enfin! »

Immédiatement, la Dame d'Argent bascula en avant. Elle tomba en hurlant, battant des bras et des jambes, essayant de discerner le moindre élément de son environnement. Puis, elle sentit sa chute ralentir, ou plutôt une force s'y opposer, de plus en plus grande. Au-dessous d'elle (ou peut-être au-dessus?), une silhouette venait d'apparaître. Une silhouette de pouvoir brut, irradiant cet univers de son incroyable puissance. La baronne se sentit rapidement compressée, écrasée par son influence. Elle étouffait, la lumière couvrant tout, colonisant la moindre parcelle d'espace pour se l'approprier.

Du coin de l’œil, Isabelle repéra un chêne offrant un fragment d'ombre. Elle se glissa jusqu'à lui, reconnaissant l'esprit même de Tim, intact, inviolé. Si l'esprit du petit lui servait actuellement d'abri, alors quelle était cette silhouette iridescente qui dévorait ce lieu?
La Dame d'Argent retira sa main et s'affalait sur sa chaise, épuisée. Elle ne devait pas montrer sa panique, la peur qui l'avait envahie. Non pas pour garder les apparences - Breitenbach ne s'en souciait aucunement à l'heure actuelle - mais parce qu'elle ne voulait pas la transmettre au petiot, ou à la chose qui l'habitait.

Comme si de rien n'était, elle fixa une cigarette sur son accessoire et l'alluma. Ses mains tremblaient. Une bombe se tenait assise juste en face de sa personne, Isabelle avait peur de faire le moindre mouvement brusque. Jamais, dans toute sa carrière, elle n'avait vu pareille manifestation de pouvoir - dont elle se souvienne, du moins. Le fait que cette silhouette soit séparée de l'esprit pur de Tim inquiétait encore plus l'ancienne magistère.
Était-il possédé? Ce n'était pas l’œuvre d'un démon, elle en était sûre.

La baronne avait envie de fuir, de quitter cette maudite maison pour ne jamais revenir. Mais, sa curiosité académique la ravisa. Elle devait savoir si ce pouvoir, Tim pouvait l'exploiter et le contrôler.


« Hmm, on va essayer autre chose. »

Isabelle retourna la feuille où était inscrits les informations de Tink et nota méticuleusement plusieurs symboles en magikane. Le gamin ne savait pas lire, mais c'était pour le mieux. Il ne serait pas déboussolé par ses propres connaissances.
L'un après l'autre, la sorcière traduisit les dessins et leur signification.


« ... "aq§i" représente la couleur rouge. Il s'affilie aussi à la chaleur, à la colère, au feu. Associé à "Feyos", l'âme, il s'apparente à la braise intérieure, à une source de vie ou de motivation... »

Les symboles trouvèrent chacun leur place pour finalement former une incantation très simple.

« - Öle'aq§i o'ae'feyos y'völ - ce qui sign... Non! Ne la prononce pas encore. Cette formule se traduit littéralement par "Que le rouge de mon âme se jette"
En l'interprétant, on obtient : "Que l'étincelle de mon âme se manifeste".

Généralement, les sortilèges se lancent à l'aide d'une formule longue et complexe qu'il faut réciter à la perfection. Ces formules comprennent une "phrase capitale", la plus importante, qui définit l'essence même du sort que tu souhaites incanter. Ici, nous utiliserons la magie primaire, la plus basique qui soit. La "phrase capitale" comprend l'entièreté de la formule.

Ce n'est évidemment pas tout, sinon n'importe quel grouillot avec un peu de mémoire pourrait manifester une pluie de métal d'un claquement de doigt. La formule n'est qu'un appel, un signal pour attirer l'aethyr et lui faire prendre forme. Chaque son est un conglomérat d'information, de par son ordre, et sa prononciation.
Le rythme indique à l'aethyr l'intensité requise, il est représenté par ces petites marques courbées. L'intonation ancre le tout, ce sont ces petits accents, ici. Imagine la chose de cette manière : le rythme, c'est le fil et, l'intonation, c'est l'aiguille.

Pour lancer un sort, il faut harmoniser son corps et son esprit. L'aiguille et le fil ne servent à rien sans tissu : ton esprit, ta pensée. Elle doit entièrement s’imprégner du sens de la formule et en dégager la bonne interprétation.

Bien souvent, les sorts requièrent une grande quantité de magie. Lorsque cette dernière s'accumule, elle représente un grand danger et risque de se manifester de manière inattendue. C'est pourquoi les sorciers ont recours au "Ballet". Les gestes de tes bras, de tes mains et de tes doigts peuvent contrôler ce flux, tant qu'ils respectent des tracés appris en amont.
En attendant d'avoir terminé la formule, il est impératif de réguler l'aethyr et de défaire ses "nœuds". Si on gardait la métaphore de la couture, le Ballet consisterait au fait de lisser ton fil pour éviter qu'il ne s'emmêle. »


Tim semblait vaciller sous la charge des informations.

« Ne t'inquiète pas du Ballet. Pour le sort que je vais t'apprendre, tu n'en auras pas besoin. »

Après la théorie, venait la pratique, bien plus longue. L'ancienne magistère continua ses explications tout en faisant exécuter des exercices sécurisés au jeune Mangold. Elle ne lui parlait pas encore des différents types de vents de magie, inutiles pour un sortilège du domaine primaire.
Bien qu'encore secouée par son contact avec Tim, la Dame d'Argent se laissa vite emporter dans son apprentissage. Elle trouvait cela... grisant. L'étalage du savoir satisfaisait n'importe quel noble arrogant, mais sa transmission, elle, enivrait les académiciens.

Après une heure d'exercices méticuleux, Isabelle autorisa son élève à lancer le sort. Elle se tint prête à dissiper toute manifestation indésirable. Tim prononça la formule et, sans grande surprise, la flamme se matérialisa. C'était un exploit, indubitablement, que de lancer son premier sortilège au premier essai. Mais, après ce que la sorcière jaune avait vu dans son esprit, elle s'était attendue à ce genre de performance. Impossible de définir si c'était une bonne chose ou non.

La taille de la flamme glaçait le sang de la baronne. Ce genre de sortilège était fiable, car il gardait une certaine constance. On désirait une flammèche et cette dernière apparaissait, avec toujours la même ampleur. La formule des sorts mineurs régulait strictement l'aethyr, si bien qu'il était impossible de les lancer en une version supérieure. La maîtrise du magicien n'y changeait rien.

Pourtant, la main entière de Mangold était enflammée. Pire encore! Il avait un contrôle total dessus! Rien, dans l'apprentissage de l'ancienne magistère, ne justifiait cela. Elle avait bien affaire à un individu exceptionnellement... terrifiant.
Ne craignant pas la flamme, mais son implication, Isabelle se pencha en avant pour allumer une nouvelle cigarette dessus. Ne répondant pas de suite aux inquiétudes du jeune garçon, elle laissa planer un silence dans le grenier.

Tink s'agitait sur ses genoux. Il ressentait la détresse de sa maîtresse et, depuis qu'elle avait posé sa main sur le torse de Tim, il cliquetait plus intensément qu'à son habitude. Breitenbach soupira.


« Oui Tim, tu as fait une bêtise. Qu'elle vienne de ta bouche ou de ton esprit, impossible à dire. Actuellement, la seule raison pour laquelle le reste de la maison n'est pas partie en flammes, c'est parce que je contiens ton échec. Si je lâchais prise... Pouf le foyer de ton frère, pouf la gouvernante, pouf nous deux... »

Elle illustrait ses paroles en déployant sa main à chaque "pouf".

« Éteins ça. »

Il n'avait qu'à fermer sa main pour cela. Ceci fait, la baronne se rapprocha de lui.

« La magie, ce n'est pas une arme que l'on peut dégainer ou ranger à sa convenance. NOUS sommes l'outil. Si nous faisons mal notre travail, alors la magie se déchaîne et détruit TOUT. Tu comprends?

Maintenant que tu es un peu plus familiarisé avec la nature de l'aethyr, je vais te dire quelque chose. Il sommeille en toi un terrible pouvoir. Chaque mage a un potentiel destructeur, mais tu joues dans une catégorie bien supérieure.

C'est pourquoi, je te l'ordonne. N'utilise jamais ta magie, même ce simple sort de rien du tout, sans mon accord direct. Tu m'as entendu? Jamais. Ton entourage, tous ceux que tu aimes, n'y survivraient pas. »


La baronne prit une grande bouffée de sa cigarette, laissant ses paroles mariner dans l'esprit du jeune homme. Ce mensonge, elle l'avait improvisé sous l'urgence de la situation. La pire chose qui pouvait arriver à Tim en ce moment aurait été une trop grande confiance en ses capacités. La confiance mène à l'imprudence et l'imprudence... à la catastrophe. Avec un tel pouvoir, cette catastrophe prendrait des proportions démesurées.
Isabelle souhaitait lui faire peur, le traumatiser même. Elle s'assurait ainsi qu'il ne ferait pas de manipulations nocturnes sans surveillance.


« C'est probablement la raison pour laquelle tu as fini à l'asile et non pas dans un collège de magie. Que cette décision fut bonne ou mauvaise reste à prouver. »

Elle souleva son golem pour le poser doucement à terre. Sa chaleur devenait insupportable.

« Dis-moi, Tim Mangold. As-tu souvenir d'un événement inexplicable ou extraordinaire qui t'aurait changé? Une perte de mémoire? Qu'est-ce qui incita définitivement tes parents à te faire interner? »

Lorsque le gamin eut terminé son récit, la baronne l'envoya leur préparer de quoi déjeuner. Henry serait bientôt de retour et, en attendant, l'ancienne magistère avait de quoi méditer.
Isabelle Breitenbach, Voie du Sorcier des Collèges de Magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 10 | Int 13 | Ini 9 | Att 8* | Par 8* | Tir 9 | Foi 0 | Mag 13 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
États :
► Afficher le texte
Compétences :
► Afficher le texte
Équipement :
► Afficher le texte
Archidoxis :
► Afficher le texte
Liste des "Sursis" :
Warfo Award 2021 du meilleur PJ - Ecriture
Warfo Award 2022 du monster Vieux Monde

Image

Avatar du membre
[MJ] Le Naufrageur
Maitre de jeu [MJ]
Messages : 121
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Autres comptes : Rovk Alister

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par [MJ] Le Naufrageur »

Un choix unique, un choix important. Décider d’apprendre à quelqu’un la magie sans qu’il ne soit dans un collège alors que c’est possible, est un crime capital. La sorcellerie illégale est souvent punie de mort, si ce n’est presque toujours si le ou la responsable a plus de vingt-cinq ans. Une règle absolue, ou presque. La seule exception connue concerne les Protégés. Les sorciers en voyage ou en mission prennent parfois des apprentis sur le chemin. L’école buissonnière, en somme. Ils ont donc des dizaines de privilèges que les initiés des collèges n’ont pas, de quoi rendre beaucoup de jeunots très jaloux. Cette forme d’apprentissage est particulièrement risquée, car si le maître meurt, rien ne garantit que son élève partira au collège. Si ça arrive, et que l’apprenti s’y rend, c’est la preuve ultime de loyauté. Sinon, une sorcière renégate de plus dans le monde…

Les explications arcaniques de la doyenne, bien que particulièrement avancée pour quelqu’un qui a commencé à apprendre il y a une heure, sont très claires. Elle est satisfaite de son élocution et de sa pédagogie. Ce qui l’impression encore plus, c’est que le garçon assimile déjà les informations et semble les comprendre. Elle le sait, son contrôle n’est pas hasardeux, il est vraiment unique. Non seulement, il a en lui un pouvoir colossal, mais en plus, il a du talent. Un génie, un vrai.

Son rythme est bon, très bon même. Son intonation l’est aussi, comme s’il avait déjà été entraîné auparavant. Dans une vie précédente, peut-être, était-il un puissant magister ? Enfin, c’est une vision idiote, la réincarnation, ça n’existe pas. Les morts le restent, Morr s’en assure. Quoi qu’il en soit, il a maîtrisé avec brio ce premier sort plus vite que l’éclair. La démonstration étant terminée, il écoute attentivement les consignes, les ordres, les injonctions de son enseignante. Il sourit un peu, amèrement. Son regard n’est pas enfantin mais bien adulte, sérieux.

« D’accord. Pas d’Isabelle, pas de magie. Je suis pas idiot vous savez, je sais ce que je suis. Un sorcier. Un hérétique selon certains. Je sais ce qui arrive aux sorciers qui se font capturer. Ils disent qu’ils les emmènent au collège. Henry m’a dit que la plupart sont envoyés au bûcher, pour les plus chanceux.

Je suis pas con non plus. On m’a raconté des histoires, l’avantage d’être si près d’Altdorf je suppose. Jouer avec le feu, c’est risquer de se brûler soi et sa baraque. Le feu c’est pas un jeu, c’est un outil, oui. Merci de me rappeler ça.

Je… je suis terrifié, oui. Car je ne comprends pas entièrement ce que ça implique d'être un sorcier. Je ne comprends pas si je suis chanceux ou maudit. Je ne comprends pas ce qui va m’arriver, maintenant ou plus tard.

Mais il y a un truc que je comprends, qui me terrifie encore plus. Quand vous avez, euh, fait votre truc en me touchant, j’ai aussi ressenti ce qui s’est passé. Je ne saurais même pas l’expliquer correctement je crois, mais je peux essayer. Dans cette espèce de tempête, d’ouragan, je n’étais pas en train de voir la vague me tomber dessus.

J’étais en haut de la vague, je surplombais la tempête. Un peu comme on regarde le Reik s’écouler alors qu’on est sur la bordure, au sec. Je vous voyais, au milieu de l’eau, vous vous noyez et… Je vous ai tendu la main, puis on était tous les deux au-dessus de la vague. Je me sentais bien, oui. Fort, très fort. »


Les yeux de Mangold ne regardent plus l’ancienne magistère. Ils regardent au-delà, au travers d’elle, plus loin, encore plus loin, dans le vide. Il est calme, très calme même. Le genre de calme que l’on expérimente après un enterrement. Une paix mortelle, oui. Mais qu’est-ce qui a perdu la vie aujourd’hui ? Une partie de Tim Mangold, une partie de son innocence, existant grâce à son enfance, est partie, et ne reviendra plus jamais. L'enfance est désormais du passé. En parlant de ça, la Dame d’Argent interroge sur ce sujet précisément. Avant.

« Moi ? Non, je n’ai aucun souvenir d’une chose pareille. Henry et mes parents, eux, me disent que j’ai été béni. Je devais avoir deux ou trois ans. Mes parents, venant d’une région plutôt rurale, adorent prier Taal et Rhya au moins une fois par mois. Depuis ma naissance, ils prient beaucoup plus Rhya. D’après ma mère, j’étais dans ses bras quand ils se rendaient à l’autel à la lisière du bois. Ils venaient de placer les offrandes, du grain, des raisins et autres.

Normalement ils auraient préféré attendre demain car c’était une nuit avec la lune haute. Taal n’aime pas ça. Mais vu que le lendemain, c’était le mois suivant, ils n’avaient pas le choix. On était seuls, à nous cinq. Joanna aussi était avec nous.

On commençait à prier, pour moi et ma bonne santé. Puis ensuite il s’est passé un miracle. L’arbre devant l’autel a commencé à briller comme une lanterne. Des papillons, plein de papillons sont venus se poser autour. Des milliers d’après mon père. Ils brillaient eux aussi. Puis ensuite ils sont repartis, les offrandes avaient disparu.

Cette nuit-là, j’ai été béni par Rhya. Je m’en souviens pas, mais d’après eux je n’ai souffert d’aucun problème lors de ma croissance.

On en a parlé, souvent, avec la prêtresse locale, Madeleine Bras-bois. Une Bretonnienne. Elle était d’accord avec mes parents. Si j’avais pas été un garçon, mais une fille, elle m’aurait volontiers pris de mes parents pour que je grandisse en tant qu’initié du Culte.

Un coup de chance, enfin, jusqu’à ce que je commence à voir des choses que les autres voyaient pas des années plus tard. Ils ont décidé que j’étais fou, donc ils m’ont envoyé- Cette partie là vous la connaissez déjà.

Ouais, c’est…. je vois rien d'autre en tout cas.»


Il se gratte la tête et cligne des yeux plusieurs fois avant de les frotter un peu.

« Je vais faire ça, préparer à manger c’est pas trop difficile. Au revoir. »

Il s’excuse avant de prendre congé. Il descend les marches du grenier avant de vaquer à une quelconque occupation. Il est encore trop tôt pour commencer à préparer le repas, mais bientôt il devra se coltiner cette tâche. Il laisse donc seule la femme, dans un grenier, avec moult informations à pondérer. Méditant dessus, elle se concentre.

Beaucoup de questions peuvent et vont harceler son esprit. Tim est-il humain ? Tim possède des pouvoirs incommensurables qui ne demandent qu’une goutte d’eau pour prendre vie. Tim est très intelligent, talentueux, trop même. Tant de dons sont en sa possession, tant de dons…Une petite minute de réflexion passe, puis une autre. Perdue dans ses pensées, Breitenbach ne peut même pas espérer être certaine de l’origine de ce drôle de petit humain. Est-ce qu’il est un véritable béni ? Ses pouvoirs sont-ils naturels ? Est-ce qu’il a reçu une éducation l’aidant à être un meilleur élève ? Parmi des centaines d’interrogation, une seule vient hanter la caboche de la femme aux cheveux d’Argents.

Qu’est-ce qui s’est passé lors de la nuit fatidique où Tim fut soi-disant béni par l’une des plus puissantes divinités du Vieux Monde ? L’événement en lui-même n’est clairement pas anodin. Des hordes de papillons colorés luisants, ça n’ont plus ce n’est pas anodin. Elle pense une dernière fois, puis, avant de passer à autre chose. Elle lève les yeux, et la voit devant ses yeux.

Le jeune femme aux cheveux soyeux, aux yeux bleus-gris. Ses yeux. Ceux de la Dame d’Argent. Elle apparaît devant elle, une aura autour d’elle que même la magus ne comprend pas. Elle flotte très légèrement au-dessus du sol, comme si elle était portée par la matière subtile. Cependant, Chamon ne tourne pas autour d’elle. Elle descend, sans que l’énergie qu’elle irradie ne disparaisse.

« Bonjour, Isabelle.

Tu es resplendissante aujourd’hui.

Je crois que tu es digne. Digne pour que je t’offre une petite faveur.

Tu as droit à une seule question. Qu’importe le sujet, j’y répondrais du mieux que je le peux. Je ne suis pas omnisciente.

Choisis tes mots avec une attention d’aigle. »
Test d’Enseignement ((INT+CHA)/2) d’Isabelle : 5, large réussite.
Test d’INT (+0) de Tim : 1, réussite critique. Bordel, non seulement c’est une bête de guerre, mais en plus il apprend très vite. Il commence déjà a avoir des bases un peu plus sérieuses. C’est vraiment un cheat code vivant :mrgreen:

Deuxième test d’INT(+0) de Tim : 3, réussite large.

Test de ??? d’Isabelle : ??? résultat caché
Test de ??? de Tim : ??? résultat caché.
Test d’INT(+0) d’Isabelle : 18, échec large. Je ne peux pas te donner une information capitale.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

Avatar du membre
Isabelle Breitenbach
Monster Vieux Monde 2022
Monster Vieux Monde 2022
Messages : 100
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 10/ INT 13/ INI 9/ ATT 8*/ PAR 8*/ TIR 9/ MAG 13/ NA 1/ PV 70/70
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
Autres comptes : Helveticus Matix, Necros Ahmôsis (en hibernation), Malbalor (décédé)

Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

Message par Isabelle Breitenbach »

Breitenbach s'était attendue à voir le garçon partir en pleurs, demander pardon pour ses erreurs fictives et promettre de ne jamais recommencer. Mais non, le traumatisme n'avait pas pris et Tim réagit de manière étrangement adulte pour un gamin de son âge.
"Quel curieux personnage..."
Vraiment. Son talent inné pour utiliser la magie, même d'un simple sortilège, n'était pas naturel. On ne parlait pas simplement de talent, mais d'un mystère impénétrable... Pour l'instant.

Au moins, le jeune Mangold avait peur. Très peur. Il n'utiliserait pas son pouvoir impunément et c'était tout ce qu'Isabelle pouvait demander de lui pour l'instant. Se sachant sorcier, il ne parvenait pas à définir si cela était une malédiction ou une chance.


« Les deux. Tout pouvoir a deux facettes et cela n'a jamais aussi vrai que pour l'aethyr. Impeccablement balancé, ce don maudit permet de faire de grandes choses, terribles comme fabuleuses. »

Tim détailla ensuite ce qu'il avait ressenti quand la sorcière avait exploré son esprit. La présence quasi divine n'était pas une force étrangère à ses yeux. Elle était lui. Ce pouvoir semblait être le sien et cette mauvaise nouvelle s'ajoutait à un tableau déjà peu reluisant. Ce n'était pas une puissance extérieure qu'il lui serait possible de bannir de sa tête. Il voulait s'en débarrasser, il n'aurait qu'une seule option.

« C'est un énorme poids qui écrase tes épaules, petit. Si tu ne te sens pas capable de le supporter, autant mettre fin à tes jours dès maintenant. Le monde s'en portera mieux. »

Les paroles était cruelles, mais sincères. Du moins, dans une certaine mesure. Au fond d'elle-même, l'ancienne magistère jalousait un tel pouvoir, convaincue qu'elle serait capable de le contrôler. Sa majesté aethyrique d'antan, elle l'avait obtenue à la sueur de son front, travaillant sans relâche pour gagner sa place au sein du collège. Tim, lui, n'était qu'un chiot avec une épée entre ses mâchoires.
Quel gâchis, quelle injustice...

Tim dévoila un peu plus son passé, expliquant qu'il avait été béni par Rhya. L’événement qu'il décrivit intéressa tout particulièrement la sorcière jaune, qui considérait cette bénédiction comme une explication potentielle à l'anomalie qu'était le jeune Mangold.
En d'autres circonstances, Isabelle aurait balayé pareil récit d'un geste agacé de la main. Tant de parents considéraient leur précieuse progéniture comme un miracle du ciel et allaient inventer des histoires rocambolesques pour l'élever au-dessus des autres. C'était peut-être le cas pour Tim, mais la baronne penchait plutôt sur un récit véridique.

Malheureusement, Breitenbach ne connaissait que très peu de choses sur le culte de Rhya. La fertilité, à ses yeux, représentait une malédiction pour une femme de sa trempe. Elle s'était battue pour se détacher au maximum de cet attribut réducteur, même si elle-même considérait les autres femmes de la sorte. Des créatures fragiles, émotives, souvent incapables, forgées dans un métal cher, mais facilement malléable. Rien à voir avec l'acier trempé qui la caractérisait, elle.


« Hmhmm... »

Trop de mystères, trop de questions, pour une journée encore jeune. Isabelle soupira et éteignit sa cigarette sur le sol, s'assurant bien d'en éteindre la moindre braise. Après tout, tout cela n'était pas son problème, simplement une distraction.

Elle congédia Tim sans plus s’étaler sur le sujet, la préparation de pitance à cette heure-ci étant plus une justification pour l'éloigner d'elle qu'un réel appel de la faim.
En réalité, la baronne avait soif. Non pas d'eau, mais d'un verre d'alcool. Ses petits abus de la veille avaient ravivé en elle son goût excessif pour la boisson. Un peu plus loin en elle, caché, mais bien vorace, le besoin de substance couvait en préparant son grand retour.

Après un long moment de réflexion sur le sujet de Tim, la baronne allait se lever pour aller chercher de quoi assouvir sa dépendance. Elle remarqua soudain qu'elle n'était plus seule. L'Autre se tenait en face de sa chaise, toujours aussi majestueuse.
La sorcière jaune retomba lourdement dans sa chaise, irritée de ne pas encore pouvoir tremper ses lèvres dans du brandy. Furieuse aussi, de cette intrusion sans prévention de son esprit.


« Encore toi. » Dit-elle d'un air glacial.

Ce n'était pas une si mauvaise nouvelle. Isabelle avait justement l'intention de dire quelques mots à cette apparition de son passé. Mais pour l'instant, elle se tut, préférant d'abord voir ce que la Dame d'Argent avait à lui offrir.

Dans sa grande générosité - mais sérieusement, pour qui elle se prenait, cette pimbêche? - le fantôme lui proposa de répondre à une seule de ses questions.
Soit. Breitenbach en avait un grand nombre qui suppliaient de trouver réponse. Elle pourrait régler ses comptes ensuite.


« Oooooh, mais quel altruisme! Je me suis bien comportée et j'ai donc droit à une friandise. »

Son ton sarcastique aurait pu faire fondre le parquet tant il était acide. Sans plus d'enfantillages, Isabelle réfléchit donc à sa question. Dans un premier temps, elle voulut lui demander des informations sur Wilfried, mais considérait cela comme un gaspillage. La Dame d'Argent n'était probablement pas omnisciente, simplement une construction de son esprit délirant.
Mais justement... qu'était-elle exactement?

Depuis qu'elle avait touché Tim, une théorie fumante faisait son chemin dans sa tête. Était-il possible que la Dame d'Argent et l'entité qui sommeillait dans l'esprit du gamin aient une origine commune? Pourrait-elle avidement poser deux questions en une seule? Une seule phrase, plusieurs réponses, le pacte n'indiquant rien allant à l'encontre de cela.
La baronne était habituée à trouver la faille dans un contrat.

Après plusieurs secondes, elle se racla la gorge, puis s'exprima.


« Voici ma question : Toi et l'entité qui réside dans le jeune Mangold, qu'êtes-vous? »

L'ancienne magistère écouta très attentivement la réponse, se préparant à réagir en fonction. Si la Dame d'Argent éludait la question ou n'y répondait pas vraiment, Isabelle entrerait dans une colère noire, elle pouvait déjà le sentir.

Une fois le sujet clos et alors que l'apparition se préparait probablement à disparaître, la baronne la stoppa.


« Parlons. »

Le ton impérieux n'appelait aucun refus.
Avant de s'attaquer au vif du sujet, la sorcière claqua des doigts pour réveiller Tink. Elle lui ordonna d'aller lui chercher la bouteille de brandy, ainsi qu'un verre, lui décrivant bien où Henry les avaient rangés la veille. Les deux Isabelles se regardèrent dans le blanc des yeux en attendant le retour de petit golem, Breitenbach refusant d'entamer la conversation avant d'avoir son petit pêché entre les doigts.



► Afficher le texte
Isabelle Breitenbach, Voie du Sorcier des Collèges de Magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 10 | Int 13 | Ini 9 | Att 8* | Par 8* | Tir 9 | Foi 0 | Mag 13 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isabelle_breitenbach
États :
► Afficher le texte
Compétences :
► Afficher le texte
Équipement :
► Afficher le texte
Archidoxis :
► Afficher le texte
Liste des "Sursis" :
Warfo Award 2021 du meilleur PJ - Ecriture
Warfo Award 2022 du monster Vieux Monde

Image

Répondre

Retourner vers « L'Empire »