[L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

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Depuis la Déchirure jusqu'à la création de l'Empire et de la Bretonnie, revivez ces âges passés de légendes.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

À la réponse de son époux, Maria fit étonnamment la moue. Elle semblait très déçue par la réponse de son mari, à en juger par son long regard.

La cour, elle, se contenta de faire des rires très polis, et un peu forcés, comme si la blague n’était pas très drôle mais qu’il fallait quand même mettre Diederick à l’aise. Boris tapa l’accoudoir de son trône et se leva avec la grâce d’un vieux fauve, ou plutôt d’un vieux loup, tandis qu’il se plaça aux côtés de son épouse.

« J’aime manger tôt pour profiter du reste de la nuit, commanda-t-il avec sa grosse voix de baryton. Très chère, je vous laisse en maîtresse de maison auprès de ma cour.
– Bien sûr, mon loup — Rallane, rejouez-nous quelque chose, je veux danser ! »

L’Elfe fit une révérence quand on appela son prénom. Anika-Elise, elle, offrit un baiser sur la joue du Graf — il était rare de voir des aristocrates aussi familiers en public, et c’était un manque de pudeur un peu étonnant à l’œil quand on était habitué aux mœurs du Nord-Empire…

Alors qu’il allait partir, Boris cria à nouveau autre chose :

« Sire Gausser ! Joignez-vous à nous ! »

L’un des hommes de la cour quitta les rangs avec une démarche fort militaire. Il commença ainsi à suivre le Graf, qui s’approcha du grand chevalier à ses côtés pour lui taper sur l’épaule, et ainsi obtenir également sa suite. Ce à quoi s’ajoutèrent deux dames fort différentes — une élégante femme avec un air mondain, parfaitement habillée à la mode sudiste, et une très grande blonde au visage diaphane, qui portant des bottes fourrées et un gros manteau d’ours polaire pour se réchauffer, à la différence absolue de tous les invités qui s’étaient mis sur leur 31 : celle-ci était remarquable, parce qu’elle semblait avoir juste quitté la forêt ou les montagnes ce matin par son costume.

Quittant la grande salle d’apparat, Boris escortait sa suite à travers deux doubles-portes gardées par des Panthères, puis il tournait dans un couloir qui longeait l’est du palais. Là, un majordome aux gants blancs ouvrit les poignées d’une baie vitrée qui menait jusqu’à une salle à manger très élégante : une grande pièce tout de blanc et de noir, avec de nouveau des tableaux aux murs peints, et beaucoup de marbre Bretonni-Tiléen. La décoration était particulièrement florale, avec des potées et des balconnières remplies de muguets et tiarés, suspendues aux plafonds ou posées aux fenêtres. Toute cette aile du palais faisait peu Middenlandais — c’était clairement une annexe récente, pour le plaisir de princes qui voulaient vivre avec leur temps. Probablement que le reste du château faisait plus « brut » et « traditionnel ».

Une grande table ronde d’ébène, et non rectangulaire, était posée au centre de la salle, sur un long tapis vermeil brodé de fils d’or et décoré d’arabesques tissées — ça semblait bizarrement Arabéen, ou au minimum Estalien. Alors que le majordome guidait tout le monde avec sa main ouverte, Boris alla devant une chaise de sa table, fit un signe silencieux à Sire Gausser pour qu’il se mette à sa droite et à Sire Diederick pour qu’il mange à sa gauche. Et alors que tout le monde était guidé par des domestiques, Boris se chargea de faire les présentations.

« Sire Gausser, vous ne le connaissez pas, mais ce monsieur est Diederick von Bildhofen — c’est le petit frère de Léopold von Bildhofen, notre prince de Carroburg. »

Notre avait été accentué bizarrement. Comme si Boris sous-entendait beaucoup que Carroburg lui appartenait…

« Il a quitté l’Empire il y a plus d’une décennie, pour partir dans le lointain Cathay, et il en a ramené une épouse qui est cette dame.
Bonsoir à vous, dame Maria… On m’a dit que vous parliez reikspiel ? Un honneur pour moi de vous rencontrer. Tout le monde ici doit avoir des centaines de questions pour vous alors n’hésitez pas à dire si on commence à vous embêter, je grognerai un coup ! »


La Cathayenne eut un petit rire plaisant. Elle fit une révérence Occidentale, en tirant les pans de sa robe, en guise d’approbation.

« Je vous présente en retour Theodoric Gausser, Nordsmarschall, chef des armées du baron Werner Nikse du Nordland. »
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Le-dit Gausser ne semblait pas immensément ravi d’être là. Il gardait une gueule froide, sourcils froncés, dents serrées. Il s’était quand même fait beau, portant un costume tout noir, avec un pantalon et un chapeau — aucune extravagance, rien d’aristocratique chez lui, ses seuls bijoux étant une alliance à son doigt et un collier de fonction militaire autour du cou. On ne le confondait certes pas avec un bourgeois, avec son doublet de soie sable, mais on voyait qu’il avait moins l’habitude des salons. C’était pourtant un homme très beau, avec sa grosse barbe et ses cheveux en bataille, et sa gueule couturée de cicatrices.

Le nom Gausser n’était pas étranger. C’était une famille de barons du Nordland, qui avaient déjà régné sur la province à une époque.

Il se contenta d’un vif hochement de tête en guise de salutations, sans dire un mot.

« Ainsi que Vieran Thugenheim, Premier Chevalier des Panthères de Middenheim et conseiller privé. »
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Thugenheim, qui avait également une bonne carrure de guerrier, était pour le coup entièrement en armure, comme si la plate de Miragliano et le pelage de félin servaient de toilette frivole. Et armé, avec ça — comme Gausser, en fait. Alors qu’ils étaient dans la maison du Graf, le Nordsmarschall avait toujours à son flanc un sabre, tandis que sire Vieran portait rien de moins qu’une magnifique épée bâtarde dans un fourreau doré et couvert de rubis.

Thugenheim n’était pas non plus un mystère. C’était une famille de vassaux importants du duché de Middenheim. Plus que ça d’ailleurs — cette dynastie régnait depuis plusieurs siècles maintenant sur un morceau riche de la Drakwald. En 1812, durant la Guerre des Poses (Nommée ainsi en référence à la différence de pose entre les statues d’Artur de Middenheim, héros légendaire de la ville et immense guerrier représenté comme un conquérant musculeux, et Karl-Heinz de Carroburg, duc du Middenland d’alors et petit homme pieux et estudiantin), les Middenlander dirigés depuis Carroburg avaient envahi Middenheim en tentant d’annexer de force la cité du Loup Blanc et la ramener dans leur giron — malgré des victoires initiales, l’intervention des Nains et des Elfes avait permis aux Middenheimer de gagner et de repousser l’envahisseur. En rétribution, et pour punir l’invasion, ils avaient annexé de nouvelles terres au Middenland, dont le donjon de Jäger qui fut offert à une lignée cadette du graf d’alors, les-dits Thugenheim.

En tout cas, Vieran semblait plus commode que Gausser, puisqu’il offrit un petit sourire.

« Bienvenue, sire Diederick, dame Maria.
– Quant à ces deux très belles demoiselles, il s’agit de Petra Liebkosen, de la maison de mon épouse… »
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Agréable à l’œil, joliment maquillée (Et parfumée, aussi, ça se devinait en étant proche d’elle…), elle était celle qui brillait le plus ici, avec sa toilette colorée et fine, ses nombreux bijoux, et cette grande plume d’un oiseau (Probablement un cygne ?) ceinte sur son front. Elle offrit, comme Maria, une jolie révérence, bien plus basse et exercée, en entendant son nom.

« …Et Nadezhda Antonovna Mneva, qui nous fait l’honneur de venir du Palais Bokha-
– Appelez-moi Nadia », interrompit une voix fort commandante à l’accent Gospodar.
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Une Kislévite. Mais au costume très étrange. Plus personne ne s’habillait comme ça, enfin, dans les steppes du pays des Trolls, si, sûrement, mais pas quand on était invité dans le château d’un prince d’Empire. Pourtant, personne n’osait rien dire sur sa tenue. Ni sur ses manières non plus, car l’altière Kislévite, sans même attendre qu’on l’autorise, s’approcha de la table, et s’assit en tailleur sur la première chaise venue, comme une enfant ennuyée d’avoir été forcée de rester debout trop longtemps.

Devant la gêne d’être ainsi pris de cour, Boris fit signe à tout le monde de s’asseoir. Petra posa un poing sur sa hanche, et regarda avec insistance Gausser — le Nordsmarschall, obéissant, s’approcha d’elle, tira la chaise, et l’aida à s’asseoir comme un gentleman de Bretonnie, avant de poser ses fesses entre Boris et la jolie damoiselle. Vieran, lui, prit place juste en face du Graf, et à côté de la Kislévite aux jambes croisées.

« Ma cave a pas mal de références… Mesdames, je vous laisse choisir pour nous. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir de boire ? »

Breugal, le flippant chambellan, était entré discrètement dans la salle à manger avec le reste du staff, pour servir d’œnologue. C’est Petra qui se permit de choisir la première :

« Il nous faut du blanc de Bretonnie, et du rouge de Tilée, parce que c’est ainsi qu’on accorde le mieux…
Qu’a-t-on de bon en sec du Gilleau ?

– Pour un apéritif ? Je recommande un Château-Lyrie 1522, ou alors du Fin-Elbiq 1520.
– Il faut toujours additionner 978 aux années Bretonniennes — c’est là que commence leur calendrier. Il me semble que 2498 était une jolie année ? Et pour le rouge ? Oh, je sais ! Du Frizzante de Ravola, du rouge pétillant, ça c’est original ! Vous avez de jolies choses, Breugal ?
– Nous avons en stock quelques vignobles de Ravola, en effet, mademoiselle.
– Vous êtes un connaisseur, je vous laisse choisir, monsieur. »

Breugal eut un petit sourire satisfait, avant de regarder la Kislévite.

« Gospodar Blanc. »

Il y eut un silence gêné. Breugal, avec un sourire crispé, et un petit ton pédant, corrigea :

« Pardonnez-moi, madame, nous ne préparons pas de cocktails à la table du Graf…
– Vous avez de la vodka ?
– Oui madame, un-
– Vous avez du lait ?
– …O-oui ?
– Vous avez du café ? Bien. Alors, vous prenez de la vodka, du lait, et du café, vous mélangez très fort, et vous me l’amenez. C’est un Gospodar blanc. »

Breugal regarda Boris pour chercher de l’aide, mais le Graf se contenta de hausser les épaules avec un air très désolé dans les yeux.

« Et vous, madame ? »

Le chambellan regarda Maria, qui sembla sursauter sur place. Tout le monde la regardait, et c’est d’un air un peu gêné qu’elle lança un :

« Je… Je ne bois pas d’alcool, monsieur. »

Gausser, en face d’elle, ricana un peu. Et avec un ton un peu acéré, il lança d’un air provocant :

« Ils n’ont pas découvert l’alcool, dans votre pays ? Ou c’est interdit comme chez les turbans ? »

Maria sembla un peu gênée. Mais pas intimidée. Se redressant sur sa chaise, elle regarda le Nordsmarschall tout droit pour rétorquer :

« On fait des dizaines d’alcools différents, au Cathay. Quand vous viendrez à l’ambassade Cathayenne à Altdorf, mes compatriotes seront ravis de vous en faire goûter, si vous avez le courage pour…
Quant à moi, je préfère rester… Alerte, monsieur. »


Gausser rit à nouveau, plus sincèrement.

« Vous maniez bien nos mots, madame ! Mais je comprends tout à fait, si l’alcool vous rend sensible, mieux vaut ne pas tenter le Prince… »

Il avait un petit sourire narquois, celui du pousse-au-diable. Et, au grand désarroi de Diederick, il pouvait voir que cela plaisait énormément à son épouse, qui faisait un petit sourire taquin à l’attention du Nordlander.
Elle se tourna vers Breugal, pour lui demander :

« Qu’avez-vous de fort ?
– Uisce d’Albion, madame, c’est une eau-de-vie de céréale.
– Oh, on en boit beaucoup au Cathay ! Amenez-nous donc ceci ! »

Et ainsi l’apéritif était décidé, pas trop conventionnel malgré tous les efforts de la pauvre Petra. En tout cas, le soudain froid qu’avait lancé Gausser fut vite pris au sourire par tous, en tout cas, c’est comme ça que le Nordsmarschall voulait le prendre, puisqu’il salua Maria d’un franc hochement de tête.

« Certes… Bref… », grommela Boris, alors qu’un malaise frappa un peu la salle à manger en attendant que l’alcool arrive.
Mais bon, finalement, le vieux loup se tourna vers Diederick.
« Mes condoléances pour votre cousin, messire. J’ai appris que vous étiez affecté par son décès. »

Jets d’intelligence : 17, échec, et 4, réussite.
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Diederick von Bildhofen
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par Diederick von Bildhofen »

Diederick avait réagit comme un imbécile. Qu'il blâme la chaleur, la fatigue ou le feu de l'action, rien ne pouvait le débarrasser de cette désagréable sensation d'avoir réagit comme un imbécile. En ayant coupé court aux festivités, il avait froissé sa douce épouse. Et que les ricanements et sourires moqueurs se régalaient à l'idée de la voir danser d'avance ne changeaient rien à la chose. S'il désirait se rattraper, il allait devoir limiter les dégâts. Comment avait il pu être aussi myope pour ne pas se souvenir des agréables moments où son épouse s'amusait à danser. Il se sentait misérable que d'être tombé si bas...

Alors que leur petit groupe joint par l'austère Gausser s'enfonçait dans les entrailles du palais, l'impérial se mis à murmurer quelques excuses à son aimée dans sa langue natale.

Je me suis emporté. Je suis désolé d'avoir gâché le moment.... Puis d'un ton un tout petit peu confiant, il poursuivit. Je ferais mieux.

Ces excuses murmurées, il regarda le visage de sa moitié un moment, de ses yeux navrés de l'avoir déçue, son approbation étant l'une des choses auxquelles il tenait, avec son amour. Elle était, avec les enfants, son ancre. Ce qui lui avait permit de dépasser pour de bon cet état de déprime dans lequel l'avait laissé le deuil de son cousin.

Lorsqu'ils laissèrent derrière eux la baie vitrée, bel ouvrage de technique, se révéla au Bildhofen, en premier lieu, l'odeur de la pièce. Muguet et... Quelque chose d'autre. Une fleur blanche. Il lui en avait vu de similaires sur quelques îles durant la traversée entre Cathay et l'Empire. C'était curieux que l'on en trouve jusque là. Il y avait également d'autres plantes à l'intérieur. C'était très vivant comme intérieur. Ce choix semblait atténuer le ton "brut" des murs et plafonds, noirs et blancs, à l'exception des tableaux suspendus sur les murs. Et pour prouver que le caractère traditionnel des lieux était définitivement jeté à la fenêtre, trônait au centre de la pièce une table circulaire, et loin de l'habituel format rectangulaire. Aux orties les distinctions hiérarchiques de la table, personne ne pouvant se mettre au bout pour rappeler implicitement qui commandait. Personne à mettre mal à l'aise en le plaçant dans un coin. C'était... Relaxé ? Informel ? A noter, tout de même, le textile et ses belles arabesques au centre. La qualité de l'artisanat méridional ne pouvait qu'attirer l'oeil. Déjà à la surface de sa conscience des réflexions sur le commerce international surgissaient ici et là... Jusqu'à ce que le Graf à sa droite s'adresse au reste de leur groupe.

Lorsque Boris le présenta, Diederick senti ses cheveux instinctivement se relever. Un petit commentaire comme ça par ici, un autre par là... Était-ce là même volontaire ? Si cela était naturel pour l'ulricain, il comprenait mieux que Léopold soit froissé à chaque fois que Boris soit mentionné. Toujours est il qu'il hocha de la tête pour remercier le comte électeur de son introduction.

Observant le Gausser du coin de l’œil, le Bildhofen remarqua que le bonhomme, était bien sculpté. Il évoquait aisément l'imaginaire martial. À raison, puisqu'il était le Nordsmarschall du Nordland. Une pointure importante pour ce qui touchait aux affaires militaires de la province septentrionale.

''Gausser... Gausser... Ça me dit quelque chose... Ah ! Oui. La dynastie de princes-sorciers du Nordland. Ça date. Tatie parlait de lui aussi je crois ? Menant les troupes de la baronnie contre les norses ?''

Et que le deuxième invité soit le premier des chevaliers panthères, issu de la non moins illustre famille des Thugenheim.... Cette soirée prenait de plus en plus l'aspect du conseil de guerre. Boris avait il choisit en particulier ces hommes là pour qu'ils puissent prendre la pleine mesure de Diederick, ou bien était-ce là tout simplement de bonnes accointances avec lesquelles le Graf souhaitait passer une bonne soirée ? Le reste du repas répondrait à cette interrogation.

Dans tous les cas, les deux armoires à glace présentes en imposaient par leur aspect martial. Il était un exercice d'imagination peu difficile que de les peindre armes à la main, faisant couler le sang sur le champ de bataille. Surtout au vu des impressionnants cure-dents qu'ils avaient à la ceinture. Des armes qu'il imaginait ces messieurs en capacité de manier de manière meurtrière. Rien à voir avec son amuse-gueule cérémoniel qu'il avait à sa taille. Non pas que son propre Jian ne soit pas en capacité de couper des gorges et repeindre de rubis le tapis et les murs, mais ses propres dorures, son fourreau décoré d'arabesques... L'on était davantage sur une arme de salons ou de duels qu'un instrument de guerre faisant pleuvoir la mort sur le champ de bataille.

Quand aux dames les rejoignant, l'une d'elles - Petra Liebkosen - était vêtue d'atours tout à fait appropriés pour la soirée, dotée de textiles à la mode méridionale. Quand à son parfum, cela faisait trop longtemps que Diederick avait été éloigné de l'Empire pour qu'il puisse déterminer l'odeur qu'il avait dans les narines. Quelque chose de fruité peut être ? La seconde, en revanche, était bien quelque chose. D'une part son gabarit évoquait celui de sa propre épouse, et d'autre part son manteau en peau d'ours polaires, sa chevelure de cendre, ses yeux bleus... Tout ceci évoquait l'imaginaire du Kislev. Peut être était-ce là une des coreligionnaires de la sorcière des glaces à laquelle la cité du loup blanc avait recours, lors des hivers où la populace s'égayait sur la glace de la place ? Ou tout simplement une dame de la noblesse de Kislev. Ses atours lui rappelait ce que portaient les tribaux d'Orient. Les auxiliaires des montagnes entre l'Inja et et le Cathay aussi portaient des peaux au-dessus de leurs vêtements et armures, contribuant à leur donner cet aspect bestial et bigarré en campagne... Et protégeant des froids glaciaux.
Ses manières peu orthodoxes et la gêne visible de leur hôte à la corriger renforcèrent son soupçon qu'il ait là sous les yeux l'une de ces sorcières des glaces.

Lorsque le Graf proposa aux gentes dames le choix de la carte, Diederick fut à nouveau prit d'un sentiment de mal à l'aise lorsque Breugal s'exprima à nouveau. Un petit haut le cœur, qu'il se força de combattre en resserrant le poing tenant le haut de sa canne.
Assis, il fit reposer celles ci debout, penchée contre le bord de la table de telle manière à ce qu'elle ne se mette pas à rouler sur le côté.

Lorsque dame Petra manifesta son choix, Diederick espéra que celle ci allait choisir quelque chose de relativement doux. Aussi, lorsqu'elle déclara son choix, il ne put contrôler un rictus. Tout à fait passager, qu'il s’efforça d'effacer aussi vite que possible, mais le mal était fait. Non seulement c'était du bretonnien - encore qu'il y a de bons alcools bretonniens - mais en plus c'était une de ces affreuses concoctions sèches et horribles pour le palais. Que son année soit également celle où il s'était embarqué avec Siegfried pour l'Extrême Orient ne pouvait qu'être un hasard.

Le choix de la kislévite, en revanche, lui tira l'ombre d'un sourire. La première chose qui lui vint à l'esprit en entendant le nom était une boisson alcoolisée comprennant du lait fermenté. Et la suite lui révéla qu'il n'était pas très loin de la vérité. C'avait été un choc pour lui lorsque Gao Li et lui même s'étaient saoulés à coups de lait fermentés un soir de pleine lune. La première gorgée avait été crachée. Mais il était parvenu à ingérer le reste. Bien qu'il n'ait jamais véritablement prit goût à la boisson. En tout cas, l'ajout de café au gospodar blanc le rendait curieux quand à la véritable qualité gustative de ce jus.

Quand vint le tour de Maria de choisir à boire, Diederick s'attendait à ce qu'elle choisisse quelque chose de léger. Un cidre ou un jus de fruit alcoolisé. Depuis que les enfants avaient été assez grands pour se mettre à marcher debout, ils avaient tous deux essayés de couper leurs rations d'alcools. Pour éviter les accidents. Ou que, par curiosité, l'un d'entre eux se mette ne décède ivre. C'était arrivé à l'un de leurs voisins. L'incident les avait suffisamment effrayés pour qu'ils tiennent la boisson à une distance respectable. La plupart du temps.
Aussi, quand le Nordsmarschall se mis à lui lancer des piques, il ne put s'empêcher de sourire plein les dents. Ça allait être intéressant. Le nordlander venait de taper dans un nid de guêpes. Gao Li allait sans doute finir le repas ivre, avec les autres convives assez téméraires pour se joindre au jeu roulant sous la table. Bien entendu ça allait être son rôle de l'aider à rentrer à l'hôtel particulier et la mettre au lit... Mais ce n'allait pas être la première ni la dernière fois.

La confrontation terminée.... Du moins pour le moment, l'ambiance sembla reprendre à table. Le gène n'était que temporaire, la gaieté reprenant la main à table, tandis que Diederick sirota du bout des lèvres son alcool.

Jusqu'à ce que le vieux loup ne le tire de ses réflexions pour lui adresser la parole. Une ombre passa alors sur son visage. Le froid semblait revenir le long de ses extrémités malgré la chaleur du lieu. Et bien que la luminosité soit toujours aussi forte, il lui semblait que les lieux aient quelque peu perdus en clarté.

Le Graf semblait lui adresser ses condoléances. Même si cela lui était difficile, il se devait de répondre poliment.

D'une voix râpeuse malgré lui, il répondit.

Merci... Siegfried était un véritable frère pour moi.

Malgré la sieste à laquelle il s'était livré, il se sentait mou. Il était complètement tenu par le dossier de sa chaise et son vêtement.

''Onze ans.... Onze années de trop à ne pas avoir remis tes os à Middenheim... Puisses tu me pardonner...''

Il allait se remettre à broyer du noir, rouvrir des plaies qui avaient cicatrisées depuis son mariage.... Quand sous la table, Gao Li passa sa main au-dessus de la sienne pour la resserrer, amenant un peu de chaleur le long de ses doigts glacés. En retour, il joua avec ses doigts, leurs mains se frottant quelques instants. Tournant le visage vers elle, il la remercia du regard.

Elle le connaissait si bien. Un véritable joyau. Aiguisé. Et meurtrier à cheval.

Reprenant des couleurs, Diederick fit de son mieux pour essayer de passer le reste de la soirée non pas avachi et à broyer du noir mais au contraire droit et sociable avec les autres invités, afin de tenir à bout de bras la morosité qui tournait autour de lui comme une hyène.
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Le savoir c'est le pouvoir. Et savoir quand le garder, le cacher, le partager, cela est la véritable épreuve de ceux le détenant.

Diederick Maria Reichenbach Bruno "Ruichen" von Bildhofen, Voie de l'étude de la connaissance
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

« Je comprends tout à fait », fit Boris avec un solennel hochement de tête. « Si vous avez besoin de quelque chose, et que je suis en mesure d’y pourvoir, n’hésitez pas. »

C’était l’avantage avec les décès : Tout le monde prétendait toujours être encore là pour les survivants. Quand bien même il était encore nécessaire de faire la différence entre ce qui était sincère, et ce qui n’était que politesses…
En tout cas, Vieran approuva d’un hochement de tête, tandis que Gausser, visiblement très causeur ce soir, s’immisça dans la conversation :

« C’est une excellente chose que vous ayez ramené ses cendres, sire. Ainsi il pourra reposer pour l’éternité avec ses proches, au lieu d’errer on-ne-sait-où au milieu des ténèbres…
Mórr l’accueillera dans ses jardins. Vita mutatur, non tollitur.


Son bon mot en classique suscita l’approbation générale, à en juger par les mêmes signes de tête de Petra, Vieran, et du Graf.

« Je n’aurais pas mieux dit. Votre frère repose en paix et en sécurité, ne soyez pas triste, sire Diederick. Vous avez bien fait », assura même Petra avec une petite voix douce et un sourire très chaleureux.

Enfin… Quasi générale. Parce que la Kislévite ne put s’empêcher de tirer une pure mine de dégoût — ça se voyait vraiment dans ses traits, avec sa lèvre un peu retroussée.

C’était probablement involontaire, un pur réflexe, parce que ça ne dura rien qu’un instant. Mais un instant que saisit Gausser. Alors, le général posa une main sur son cœur, prit une voix de fausset, et fit le gêné.

« Oh, pardonnez-moi dame Nadia… Ai-je dit quelque chose de mal ? »

Les regards se dirigèrent vers la Kislévite, qui fit la moue et agita la tête de gauche à droite, visiblement pas prête à être ainsi observée de nulle part.

« Non non. Toutes mes condoléances, sire Diederick.
– Je pense que nous sommes tous d’accord ici pour féliciter le sire Diederick. C’est un grand honneur qu’il a rendu à son frère, qu’en pensez-vous ?
– Je ne suis personne pour juger de ça. »

La Kislévite était en train de devenir toute rouge, ce qui tranchait bien avec son air diaphane. Boris, lui, regarda l’un, puis l’autre, visiblement sans comprendre ce qui se passait, comme s’il avait une diligence de retard.

« Dites-moi, dame Maria, par curiosité… Dans le Cathay d’où vous venez, y priez-vous Mórr ? Ne craignez-vous pas pour l’âme de vos proches lorsqu’ils partent ? »

L’orientale observa son mari avec un long regard humide, plein de compassion, avant de regarder Gausser droit dans les yeux, pour lui répondre avec sa franchise habituelle — et la preuve qu’elle n’était vraiment pas une aristocrate.

« Nous n’avons pas ce Dieu qui prétend régner sur les morts, non. À notre mort, nous serons séparés, une partie de nous ira au ciel et l’autre retournera dans la terre.
Les funérailles sont importantes pour rendre hommage à ses ancêtres, et il faut régulièrement leur donner des offrandes pour les nourrir et les garder auprès de nous, c’est là ce qui est réellement important. »


Et là, Petra, avec une toute petite voix, qui posait sincèrement une question, comme si elle ne savait vraiment pas, demanda :

« Comment les morts peuvent-ils manger des offrandes ?
– On brûle les offrandes. Pas seulement de la nourriture, parfois on brûle aussi des lettres, du papier-monnaie, de l’alcool, de l’encens… Le feu transforme tout en changeant la matière, et ainsi, elle peut rejoindre leur âme qui reste ici. Mais je ne saurais pas trop expliquer, je ne suis pas sage, ou prêtresse… Peut-être que si Diederick traduit les livres de mes compatriotes, vous pourrez en savoir plus.
– Cela serait très intéressant, merci beaucoup.
– Un peu dangereux comme superstition, quand même… »

C’est Vieran qui avait dit ça, avec un ton inquiet. Le chevalier-panthère plissait des sourcils, et avait l’air visiblement assez mal à l’aise de la discussion.
Gausser, lui, grignotait tranquillement des pistaches qui traînaient dans une coupole en s’étant intelligemment retiré de la discussion qu’il avait lui-même provoqué.

« Dangereux ? Vous trouvez le terme approprié ? Feula Nadia.
– …Le… Le terme était un peu fort, je l’admets… Je voulais dire — pardonnez-moi, dame Maria, mais nous ici dans l’Empire, et dans le Vieux Monde même, nous ne croyons pas ça. À la mort, nous errons, et il faut des rites pour traverser le Portail et quitter ce monde et trouver le repos, éternellement perdus dans le vide du royaume de Mórr. Ainsi, nous sommes en sécurité, et nous pouvons nous effacer et laisser les vivants perdurer en toute quiétude.
– Une vraie religion donc, pas des superstitions, mmmh. » fit Gausser avec un petit sourire satisfait, pour rebondir sur le terme qu’avait lui-même employé le pauvre Thugenheim totalement accidentellement. Cela acheva de faire vriller Nadia.
« Je ne vois pas en quoi c’est moins dangereux et plus sain d’enfermer ses ancêtres dans des boîtes en bois pour les enfoncer six pieds sous terre. Quelle triste vision de la vie après la mort, de nous imaginer avec nos corps enfermés en cellule et nos âmes vidées de leur substance dans un désert de poussière — faites ce que vous voulez avec vos morts, mais n’influencez pas les peuples qui n’ont pas encore à condamner leurs proches à la réclusion à perpétuité. »

Boris Todbringer parut très vexé. Mais avec un ton calme, et plein d’empathie, il tenta de rattraper la connerie de son compagnon.

« Ce n’est pas ainsi, honorable Antonovna. Mórr est froid, mais plein de compassion. Quand il veille sur les corps, il le fait diligemment, il s’assure que nous ayons tous un endroit sans peines, sans souffrances, pour se reposer après toute la dureté de la vie.
– Sans passions, sans joie, sans ses proches non plus. Inutile de m’expliquer ce que je sais déjà, votre altesse, vous faites ce que vous voulez, mais j’espère bien que le jour où mon corps faillira quelqu’un ne fera pas du zèle à me séquestrer dans un tombeau. »

Jet d’observation de Diederick (-2) : 4, réussite

Jet de foutage de merde de Gausser (-2) : 1, réussite critique.
Jet de sang-froid de Nadia (+4) : 17
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Diederick von Bildhofen
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par Diederick von Bildhofen »

Remerciant d'un mouvement de la tête Boris, Diederick trempa à nouveau ses lèvres dans son verre, afin de pouvoir regarder ailleurs que son pair.

En revanche, lorsque le Gausser se permit à nouveau de jeter une poignée de piments dans le potage qu'était la discussion de la soirée, l'impérial se força à relever le nez. Se laissant retomber sur le dossier de sa chaise, il se pinça l'arrête du nez, pour essayer de se rappeler son classique. Car il semblait que monsieur souhaitait faire l'intéressant cultivé à table... Ou bien était-ce lui qui était trop fatigué pour reconnaître un bon mot de la part de ce personnage qui semblait toujours être prêt à croiser le fer.

Marmonnant à l'adresse de son épouse, il essaya de dépoussiérer son vocabulaire et conjugaisons.

La vie est modifiée, pas prise... Je crois.

À l'addition de dame Petra sur le devoir qu'il s'était fait de ramener en terre impériale le restes de son cousin, il ne put que sincèrement répondre à celle ci.

Il méritait mieux que la boue de Suddenbourg. Je lui devais au moins de reposer avec les siens. Dans la terre qui l'avait vu naître. Et qu'il soit rendu à ses parents.... termina-t-il à nouveau reprit par le chagrin, en se remémorant le regard éploré de Hildgarde. Le chagrin qui menaçait de jaillir des yeux de Siegfried père.

Il fallut juste que Gausser saisisse à nouveau l'instant pour foutre la merde durant le repas en venant titiller la kislévite. Déjà il la provoquait, cherchant à lui tirer les vers du nez, créer la controverse, la polémique.
Les compliments que le Nordlander faisait mine de jeter au Bildhofen lui passèrent par-dessus l'épaule, celui ci identifiant à son ton qu'ils servaient d'excuses pour préparer quelques saillie vicieuse, comme ces sales petits chiens bruyants avant qu'ils ne viennent vous mordre aux mollets. Puis il s'en prit à son épouse.

Après que celle ci termine d'expliquer la manière la plus commune pour les cathayens de traiter leurs morts et les honorer, sa moitié leva faiblement la main et s'apprêtait à se lancer dans une explication plus détaillée des pratiques mortuaires que l'on pouvait retrouver dans celui ci, et en particulier de celles dans la zone frontalière Sud, ces grandes montagnes et vallées encaissées où le front de colonisation cathayen venait se mélanger aux populations à la culture et croyances en provenance d'Inja. Croyances qui auraient pu avoir laissée une empreinte plus ancienne dans le Nord de l'Empire Céleste Universel du Grand Cathay, par le biais du culte de la déesse au filet et trident Lims Kragma, une divinité mineure parmi les centaines que comptait l'empire. Celle ci était dotée d'un clergé, de temples et d'ordres religieux, et ce au plus fort de ce qui avait été l'équivalent cathayen des guerres vampiriques, avant l'émergence du culte de Tsien Tsien. Las, des siècles plus tard, on ne retrouvait de ces cultes que des sectes squelettiques. À l'aube du vingt-sixième siècle, le clergé de cette déesse était souvent sous la forme de sectes d'un maître et un disciple, souvent liés de manière patrilinéaire, pratiquant leur culte dans une forme d'itinérance. Ces errants, ces marginaux, pouvaient être retrouvés dans divers contes, chants, théâtres et romans, où un de ces ''prêtres'' voyageait à la recherche d'esprits égarés dans les campagnes pour les confier aux bons soins de la déesse, restaurer les autels familiaux étant délaissés par l’extinction de lignée ou accorder les derniers rites, un peu comme ces prêtres de Morr itinérant.... Quel était leur nom déjà.... Bref. Le culte de cette divinité de la mort relativement mineure, qui est aussi répandu dans les lieux de culture que Clio, déesse de l'exploration du passé, a pour tenant de son culte l'idée de la réincarnation, preuve claire de l'influence de l'Inja. Ainsi, les âmes des défunts seraient soumises à un jugement par la déesse et selon la vie menée par ces âmes, leur place sur la roue du destin changerait durant leur prochaine vie, en bien comme en mal. Et les âmes les plus pures pouvant se voir offrir la possibilité de rejoindre le divin, devenant elles même des divinités mineures, souvent d'importance locale.

Au lieu de cela il se contenta de hausser du sourcil lorsque Vieran fit remarquer que la pratique mortuaire cathayenne était ''dangereuse''. Elle était bonne celle là.

Le reste de la discussion ne fit qu'empirer, avec le nordlander tout fier d'avoir allumé le feu. Voyant que le culte de Morr était clairement quelque chose venant mettre mal à l'aise la plupart des convives à tables, Diederick essaya de changer le sujet. Mais comment s'y prendre ? Sa première réaction eut été de sortir ses sabots et sauter à pieds joints dans le plat. Après il y avait aussi la manière douce. Réorienter le sujet avec finesse. Même si c'était plus un truc de méridional.

Mais de quoi parler au juste ? On avait autour de la table un public majoritairement martial : Gao Li, Boris, Vieran et Gausser. Mais il fallait également inclure les dames Nadia et Petra. Qu'est ce qui pouvait intéresser ces dames ? Il ne les connaissait pas. Peut être... Quelque chose de nouveau ? Et exotique. L'altérité avait un certain attrait peu importe le sexe et le milieu après tout. Et quoi de mieux que quelque chose qui en plus touchait aux invités à table.

Comme pratiques mortuaires on peut faire difficilement pire qu'en haute mer, peu importe votre origine, décida-t-il finalement de dire. Lesté et jeté par-dessus bord. Bien trop de familles de marins n'ont jamais eut l'occasion de ne mettre en terre qu'un cercueil vide. Les yeux dans le lointain, il se mis à revivre ses souvenirs de la traversée vers l'Empire. Je me souviens qu'au large des îles du dragon... La maladie qui se déchaina sur le navire trésor.... Vous avez entendu parler de ces navires au fait ? demanda-t-il au reste de la table, sortant alors de sa rêverie. Une grande construction, avec ces multiples mats, son haut pont... Ces monstres des mers font passer vos caraques pour des coquilles de noix. Sire Gausser ! En tant que Nordsmarschall, vous avez forcément été informé de ce gigantesque navire ayant relâché à Neues Emskrank n'est ce pas ?

Voilà. A partir de cela, lui, Gao Li et peut être quelques autres invités seraient en mesure de broder sur les voyages maritimes, l'architecture navale et le commerce de de haut cours.
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La tentative de Diederick de changer de sujet était grosse comme une maison et pas du tout discrète. Pourtant, tout le monde sembla bizarrement soulagé de son intervention et reprit d’aussitôt — surtout Gausser, qui se retrouva à nouveau devant la scène. Il prit un petit instant pour réfléchir à ce que venait de lui dire Bildhofen, avant de répondre la bouche pleine de pistaches :

« Oui, les disparitions en haute mer c’est terrible. Il faut espérer que Manann garde bien les corps avant d’éventuellement les rendre à Mórr…
Quant au navire dont vous parlez, effectivement, il a mouillé à Neues Emskrank. Étrange choix de rade, d’ailleurs ! Il y a quatre ports sur la côte du Nordland et ils prennent celui délabré, à croire qu’ils tenaient vraiment à leur discrétion.
Il n’empêche — mon beau-frère, Köhler, m’a envoyé un rapport complet pendant que j’étais là, que nous avons lu ensemble. Huit pieds de tirant d’eau, quatre mâts… On ignore quel était le tonnage, mais ça devait être un monstre impressionnant. De mémoire d'homme, on n’a jamais vu un bateau aussi gros.

– Les rapports exagéraient peut-être un peu ? Demanda Vieran.
– Vous connaissez mal mon beau-frère pour croire ça ! C’est un rationaliste sans aucune fantaisie, s’il écrit ça c’est qu’il s’en est assuré lui-même.
Mais on n’aura pas l’occasion d’aller voir ceci de nos propres yeux. Le bateau s’est déjà cassé pour aller mouiller… À Marienburg. Ils n’ont pas été pressés d’ouvrir leurs cales pour échanger avec nous. »


Boris Todbringer eut un rire un peu sardonique. Regardant Diederick dans les yeux, il prit maintenant une voix un peu plus vexée.

« Les Cathayens qui vous accompagnaient sont passés ici, à Middenheim, alors que vous étiez convalescents dans le Nordland. Une délégation un peu étrange, des hommes et des femmes en costumes exotiques. Ils m’ont offert en cadeau une statuette en pierre verte. Nous leur avons proposé de rester pour profiter de mon hospitalité, et peut-être aurait-on pu faire du commerce et échanger longtemps sur nos deux contrées…
…Sauf qu’ils se sont montrés très brefs, au point d’être irrespectueux. Ils ne sont restés en ville qu’une seule journée pour acheter des fourrures et des provisions en échange de soieries. Plusieurs de leurs hommes, sans se présenter, sont allés partout en ville pour faire des dessins et prendre silencieusement des notes. Puis ils ont continué leur route directement à travers la Drakwald jusqu’à Altdorf, en refusant même de se faire escorter par mes Panthères ou par d’autres forces armées, quand bien même on les a avertis du danger.
C’était vraiment une journée étrange, et pour ne pas dire, insultante. Savez-vous pourquoi ils ont réagi ainsi ? »


Diederick n’en avait aucune foutue idée. Boris avait-il commis un impair ? Ou bien les mandarins de l’Empereur-Dragon n’avaient-ils vraiment rien à faire du nord-Empire ? Pourtant, quand il était sur le bateau, le commandant de l’expédition avait bien dit à Diederick que cela l’intéressait d’échanger avec les peuples vénérant le Dieu-Loup. Mais non, non seulement ils avaient abandonné leur traducteur blessé, mais en plus ils avaient juste tracé à travers le pays comme des bandits.

Gausser croisa les bras, et il prit un air plus mauvais encore pour en rajouter une couche.

« Les Cathayens ont un ambassadeur à Altdorf, mais c’est Marienburg qui les fait avoir soif. Ils ont dans cette ville une vraie communauté organisée, un quartier tout à eux, avec des exemptions fiscales et une maison commerciale. Le fait qu’ils viennent ici juste pour débarquer leurs ambassadeurs avant de se casser dare-dare n’est que peu étonnant.
Je suis sûr que les Marienbourgeois ont fait croire aux Cathayens que c’était eux, la capitale du Vieux-Monde. Tout le thé, la porcelaine, et la soie de Cathay leur appartient. On a à peine eu les miettes de ce qu’il y avait sur cet immense bateau, sire Diederick. »


Loin d’avoir rétabli le calme, maintenant c’était Diederick qui subissait les regards de tout le monde. Comme s’ils attendaient une explication, ou une justification, qu’il n’était même pas sûr d’avoir…
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par Diederick von Bildhofen »

Son entreprise de changement de sujet grosse comme une poutre dan l’œil acceptée avec un certain gré de la plupart des invités permis de détendre l'atmosphère autour de la table et de donner la part belle à Gausser.
Celui ci se répandit alors sur les tords imaginaires de l'expédition cathayenne, se fendant à nouveau de commentaires désagréables. Et en plus ce mal élevé parlait la bouche pleine en projetant des pistaches partout sur la table.
Après, Gausser faisait aussi preuve d'ignorance, ce qui n'était pas vraiment un crime. Après tout, comment eut il pu être mis au courant des subtilités maritimes entourant les articles du traité de Tor Elithis ? Ce torchon signé par le Cathay après son humiliante défaite durant la Rectification Céleste – le nom donné à la dernière et embarrassante campagne de l'empire pour ramener dans le giron l'archipel du Nippon, au millénaire précédent – restreignait certaines pratiques et développements de la marine cathayenne, notamment pour la haute mer. La présente expédition navale avait été facilitée par le recours à la charte commerciale de la Societas Mercatoria Septentrionalis, dans un raisonnement alambiqué et tout à fait légal, en concordance avec la législation cathayenne et non-conflictuel avec le droit impérial. De fait, les navires étaient par ces précautions non soumis au traité et libres de naviguer entre leur port de départ et le port d'attache de Neues Emskrank. Tant que le trajet entre le Vieux Monde et l'Extrême Orient se faisait entre par les ports de Nao Suzcu et Neues Emskrank, tout était en règle et la marine asur ne pouvait rien y faire. Officiellement.

Mais à mesure qu'il se ressassait les nuit entières passées à s'arracher les cheveux en compagnie des capitaines officiels de la Societas restés au Cathay et les mandarins pour élaborer les clauses du cadre légal de l'expédition, le rire sardonique de Boris attira son attention. Et à mesure que l'ulricain déballait ce qui s'était passé, son sourcil droit se leva jusqu'à s'arc-bouter. Si c'était vrai, alors c'était bien plus qu'une bourde. C'était une succession de fautes maladroites et déshonorantes. Il allait devoir agir de manière à contrôler les dégâts pour préserver les pots n'ayant pas encore été cassés. Même si le commandant de l'expédition, malgré les agréables souvenirs qu'il avait de lui, se révélait de plus en plus antipathique depuis qu'il avait débarqué à Neues Emskrank.


Tout ceci est très surprenant.... Son excellence l'ambassadeur a pourtant été, même avant notre départ du Cathay, très enthousiaste à l'idée de découvrir l'Empire et le culte d'Ulric. Il y a par ailleurs au Cathay le culte de Tith-Onaka, le dieu de la guerre, dont le culte partage de nombreux aspects esthétiques avec ceux d'Ulric et de Sigmar. Mais bref. Wu Weiye a toujours été très courtois et consciencieux de l'image qu'il pouvait donner de son Altesse Impériale le Dragon Céleste. Le fait que leur traducteur et contact principal - votre serviteur - ait été abandonné dès que l'on ait accosté, qu'ils se montrent aussi... frustes... Il y a quelques raisons pouvant expliquer cela.

Faisant une pause pour regarder du coin de l’œil son Gao Li, des fois que celle ci ait, malgré sa détresse due à son état lorsque dans le Nordland, quelques informations sur la raison inexpliquée de pareil comportement de la part de l'homme ; alors qu'il avait été tout du long de la traversée et même avant, bien sociable.

Il pourrait y avoir quelques raisons quand à l'image que vous peignez de nos amis d'Extrême Orient. Autre que Wu Weiye pourrait avoir pété un boulon. Ce que je n'espère pas puisqu'il a toujours été très intelligent lorsque nous étudions le reikspeil et l'étiquette impériale. Bref. Autre explication, il a du avoir à sa disposition des instructions de ses supérieurs, à ne consulter qu'une fois à terre. Quelles fussent celles ci, je l'ignore. Mais la pratique est assez courante en Cathay. Quand à saboter pareillement les premières relations avec le Middenland... Peut être une faction à la cour impériale s'est arrangée pour que ces instructions entraînent un échec de cette expédition. Ce ne serait pas la première fois.... Ou alors l'homme est le plus grand charlatant depuis Jens-Pieter Riemmans.

Ce n'était pas la première fois dans l'histoire cathayenne que les manœuvres et le factionnalisme de la bureaucratie des mandarins venait se déverser comme un torrent de merde sur des situation diplomatico-politiques subtiles et fragiles. Combien de fois un chef de guerre des steppes avait il fait le choix de s'aligner sur les politiques de Weijin pour se faire assassiner une fois qu'une nouvelle faction avait prit la direction de la politique frontalière ? Trop de fois pour compter la chose.

Levant le sourcil alors qu'un doute lui traversa l'esprit, Diederick demanda de manière candide la question suivante. Vous êtes certain d'avoir traité avec son excellence Wu Weiye ? Des doigts fins, une cicatrice sur la gorge, fit il en en traçant une imaginaire sur son propre corps, une difficulté à rouler les ''r'' et prononcer les ''CH'' en ''sh'' et ''zh'' et un grain de beauté sous la narine droite ? termina-t-il en pointant l'endroit de mémoire.
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Tout le monde écouta attentivement les explications de Diederick. Ou plutôt, tout le monde écouta attentivement les suppositions du noble. Il y eut des hochements de tête, mais aux mines des convives, visiblement, il n’était pas véritablement parvenu à trouver de moyens de satisfaire leur curiosité sur pourquoi les Cathayens avaient été si expéditifs et grossiers envers eux.
Diederick put aussi noter que Vieran sembla bondir sur son siège quand il parlait d’un Dieu de la guerre du Cathay, et voilà que le chevalier-panthère fronçait très fort des sourcils, comme si on avait dit quelque chose de très vexant. Mais il décida de ne pas en parler et garda ses lèvres parfaitement closes.

Le graf Todbringer approuva en grommelant la dernière question de son invité.

« Je ne suis pas physionomiste, mais oui, l’homme avait ce nom et ce titre. En soi, il a été respectueux, mais cela se voyait qu’il était très pressé de quitter mon palais. Et comme l’a dit le Nordsmarschall, ils n’ont au final ni passé du temps auprès de moi, ni accepté notre escorte, ni proposé d’échanges de denrées… On aurait vraiment dit des touristes pressés.
Si c’était une quelconque urgence qui les commandaient, ce que je comprendrais tout à fait, je compte sur vous pour aller les retrouver et leur dire que mon hospitalité s’étend toujours à eux. Middenheim et le Nordland seraient très curieux d’échanger avec ces braves gens d’une contrée si éloignée. »


Et tout le monde approuva par des acquiescements audibles.

Même si Gausser décida d’en rajouter une couche.

« Oui, cela ferait la fortune du Nordland, nous en serions ravis.
Mais personnellement, sire Diederick, j’ai une autre explication pour nous d’un tel résultat.

Peut-être que les Cathayens vous ont menti et qu’en fait ils ne nous ont juste jamais respecté, et n’ont aucune envie d’échanger avec nous ? »


Il y avait une lueur dans le regard de Gausser. Pas de la méchanceté. Tout au contraire. Le Nordsmarschall avait l’air… Compatissant ?! C’est comme s’il semblait sincèrement désolé pour son interlocuteur.

« Cela arrive plus souvent que vous ne le croyez, une ambassade qui ne conclue rien. En face ils sont toujours polis et courtois avec vous, ils vous invitent à table, parce que c’est la nécessité politique qui le commande… Puis dès que vous quittez la pièce ils se mettent à rire dans votre dos et ils jettent les papiers que vous leur avez tendus à la poubelle.
J’ai déjà vu de mes propres yeux Karl-Franz faire ça avec un joli rapport préparé par l’ambassade de Bretonnie, pour des propositions commerciales. Peut-être que les Cathayens ont fait ça avec vous.

Combien d’années vous avez dit avoir passé là-bas ? Dix ans ? »


Boris fronça des sourcils. Petra écarquilla les yeux d’un air horrifié. La Kislévite sembla n’en avoir rien à faire.

Mais ensuite, tout le monde observa Diederick avec des yeux absolument désolés. Parce qu’en fait, l’explication de Gausser était bizarrement crédible.



Et là-dessus, Breugal rentra à nouveau dans la pièce avec ses valets et beaucoup à boire.
Jet d’intelligence : 4, réussite.
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Re: [L'Ennemi Intérieur] [Diederick] Les Deux Empereurs

Message par Diederick von Bildhofen »

Hochant la tête à la remarque de Boris, il approuva son propos. Il était navrant que même la proposition d'une escorte ait été refusée.

En revanche, lorsque Gausser décida de rappeler à tous à quel point il était doté de gros sabots, le tout sur un ton.... Désolé ? Faisant preuve d'empathie ? Il haussa à nouveau le sourcil de quelques millimètres. Que ce personnage aussi désagréable fasse preuve de... Gentillesse après avoir été aussi antipathique quelques instants auparavant posait question. A quel jeu jouait il ? Était il sincère et dépourvu de tact ou bien était il ici dans une disposition avec des pairs soufflant le chaud et le froid constamment pour le fatiguer et le forcer à exprimer tout haut ce qu'il pourrait penser tout bas ? Mais dans ce cas c'était mal appliqué puisque dans ce genre de disposition les rôles se devaient d'être strictement suivis... N'est ce pas ?
Ou bien Gausser était véritablement dépourvu de tact et avait titillé la kislévite volontairement, laissant s'exprimer ses sentiments véritables sur un sujet et... Cela peignant l'image d'un homme fruste et sincère dans son antipathie ? Ou alors était-ce là quelque intrigue complexe échappant à sa compréhension ?

Son naturel le poussait à considérer la première option. Même si la gentillesse ne se devait pas d'être accordée de manière universelle, il n'était jamais complètement parvenu à percevoir envers qui il se devait de discriminer pour ne pas se faire abuser. Il avait eu de mauvaises surprises par le passé, tout à fait, mais également de nombreuses bonnes rencontres par cela. Un bon karma récompensé, en quelque sorte.

Il finit donc par répondre à Gausser et au reste de la tablée en restant égal à lui même.

Une douzaine à peu près, comme dizaines de vos compatriotes nordlanders. Quand au fait que son éminence Wu Weiye m'ait abusé pendant plusieurs mois de vie commune, et que je n'ai rien remarqué.... Pourquoi pas ? Fit il en haussant les épaules. Mais alors pourquoi faire ? Qu'il m'ait informé que la flotte n'allait mouiller que brièvement à Neues Esmkrank, pour me laisser en plan dès l'arrivée, que les navires aillent mouiller ensuite à Marienbourg... Et de continuer à dérouler le pire scénario où l'on ait abusé de sa confiance dans tous les sens pour renforcer son point. Où est l'intérêt ? Je souhaitais avant tout présenter, ma délicieuse épouse, fit il en regardant avec un tendre sourire Gao Li à sa gauche, nos enfants, à ma famille et terre natale, à nos dieux. Et j'eusse accepté de proposer mes services de traducteurs quand bien même cela eut été sa véritable motivation. Wu Weiye le savait. Tout le monde à bord le savait. Aussi ai-je la sincère conviction que l'ambassadeur est dépourvu de motif, de mobile, quand à abuser de ma confiance. Les hypothèses formulées précédemment me semblent plus plausibles. Même si cela ne m'empêchera pas de demander à celui ci des explications, conclut il sur un ton légèrement incisif.

Puis regardant à nouveau Gausser en particulier, il décida de lancer un hameçon. Parce que pourquoi pas. Peut être que le bonhomme, aussi antipathique soit il, méritait le bénéfice du doute ? Qu'il n'était pas un fier à bras bon uniquement à plomber l'ambiance ?

Je vous remercie en tout cas de votre considération.

Quand à faire des affaires avec le Cathay... La Societas Mercatoria Septentrionalis a à sa disposition un comptoir dans la vice royauté de Nao-Suzu. Je le sais, j'ai rédigé la version des accords en reikspeil. Ceux ci sont toujours valides, même si cela fait plus de dix ans que l'on ait pas vu le pavillon de la compagnie dans le port. Peut être manquent ils de capitaux pour un nouveau convoi ? Je n''était pas exactement dans un état pour m'informer auprès de ses directeurs lors de mon passage
, finit il avec un sourire navré.
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