[Evenement] Le Grand Khaz

[Adémar]

La soirée s’annonçait agréable et petit à petit l’ambiance des lieux titillait les instincts de joueurs de tous ceux ayant eut le malheur d’entrer dans ce lieu de toutes les magouilles, espoirs brisés et chance qui n’en était que pour des yeux non avertis.

Adémar se fichait de cela et du haut de sa monture avisa un des 5 participants.
L’une d’entre elle attira son attention et elle la lui retourna enfin plutôt que la vision d’un fort charnu cheval éveilla la chose la plus terrible d’une ogresse. Son appétit.
Sentant immédiatement le danger le jeune impérial sortit en vitesse une poignée de pièces et les grandit devant elle. En ce lieux magique même l’appétit d’une ogresse pouvait être remplacé par celui de l’or, quoique quand elle lui sourit. Adémar compris à sa dentition que l’expression être une croqueuse de diamant était littéral dans son cas.

Je mise 15 pistoles d’argent sur dame Madeleine-Frida Kilo-Chaudron

[[MJ] Le Faussaire]

Une étrange femme borgne, un écuyer à cheval dans un salon de thé, un nain cajolant un bouc dans les cuisines, un norse penseur, et un estalien bien habillé. Tout cela aurait put être individuellement ou collégialement le début d'une excellente blague impériale, mais par malheur comme par hasard, nous n'étions pas dans l'Empire, alors personne ne rigola. Il y eut bien des remarques, des questions, des interrogations indiscrètes - surtout à propos du cheval, de la teneur de son cavalier, et des regards du nain envers les autres -, mais pas de quoi provoquer une guerre ou un bain de sang. Non, malgré les élucubrations de certains et les incompréhensions des autres, il n'y avait qu'une chose qui captivait durablement la foule : Allait-il y avoir un sixième courageux ?

Devant le refus de chacun - et même du cheval, si téméraire fut-il à gambader dans une marée humaine pleine de patchouli et de pas-très-jolis -, ce fut finalement le bouquetin que l'on arrima à la dernière chaise. La bête sentait à plein nez, comme seule une bête de son espèce le pouvait - pour le plus grand plaisir ou déplaisir de chacun. Pire encore que tout cela, personne n'avait encore triché durant ces jeux dangereux. La venue de montures et d'étonnants monteurs avait titillé certains loustics, mais après moult observations, nul ne trouva de raison d'accuser son voisin de tricherie ou trahison.

Ainsi, chacun s'arma de mouchoirs, d'huiles essentielles, de jambon fumé, et de tout ce qu'il pouvait trouver de juste pour se préparer au pire. Frida fut la première à prendre une arme, et celle qu'elle choisit fut pour ainsi la seule qu'elle pouvait empoigner sans briser, tant les mains de l'ogresse étaient grasses et sa réputation digne de son nom. Elle écrasa le chien, engloutit le jambon, lorgna le bouquetin, fit craquer la poignée, avant d'enclencher le barillet.

Clic.

Sans sourciller, et sans dire un mot, elle avait désigné le prochain candidat. L'on fit signe au nain d'armer l'outil, d'enclencher la mise à feu, et d'enfoncer la gachette entre les doigts du biquet, mais rien n'en fut, tant la bête était têtue et ses pattes fendues. Elle bondit alors, assomant une donzelle, balançant sous-fifre et dentelle, avant de finalement piétiner la table et l'un des pistolets. La détonation survint brutalement, fendant l'air et le temps, foudroyant sur place un malheureux passant. Frida s'en prit alors au bouc, et voyant avec dédain et prestance qu'il était indemne et bien-portant, elle l'envoya valser d'une seule main, du levant au couchant.

On retira l'arme broyée, banda les yeux des cinq cinglés, et le jeu fut relancé.

Ce fut au tour de Frida - honneur aux dames et aux gros bras - puis à Sid, et enfin Axellius. Laissant couler son impatience, le petit mordicus agrippa une pétoire et lança :

- 'Roh les cons, ils ont oublié de -!"

Et c'en fut ainsi fait du minus, de son rictus, et de toutes les tirades de cet heureux-nimbus, qui ressemblait désormais à Euronymous.

Quelques minutes plus tard, la partie reprit. On lava le carrelage, rinça les gosiers, on s'arma de courage, et les coeurs furent accrochés.

Pour changer des autres fois, et pour changer la donne, ce fut Sid qui pris les devants, tirant sur crâne, bouche fermée et paupières closes, déjà prêt à rentrer au bercail, avec linceul et cercueil. Rien n'en fut. Suivit alors Chel Don, le maigrichon, qui n'avait rien tiré ni rincé pour l'instant hormis son oeil et son nez d'un corset. Rebelote, rien n'en fut, et le silence fut si fort qu'il en roula sous la table, indemne et pâle comme son grand oncle.

Arriva alors Frida. Frida, Frida belle comme un soleil - et presque aussi large - comme le voulait la chanson. Elle prit le même pistolet, fit le même rituel, et répandit dans la salle non pas un rot de colère ou un aria plein de joie mais les morceaux d'un bocal, et les fragments de sa cervelle.

Il fallut bien une heure, et une douzaine d'hommes pour dégager la grotesque, et une autre au moins pour retrouver les armes et réarmer les hommes. Sid tira le premier - à blanc - puis Chel, et il fut fait du fringant héritier.

Après que l'on ait réarmé les survivants, le nain s'impatienta.

"J'en ai un peu marre de vos dégueulasseries, les Umgis ! Je suis venu ici pour tirer un coup, pas récurer des assiettes ou laver des godets ! Tu te sens chanceux, l'marginal ?"

Il prit l'arme à sa droite, jetant celle de gauche, défiant le vicieux à un duel de courage. Face à face, tête contre tête, les deux derniers dingos tireraient en même temps, décidant d'un seul coup. Sid accepta, et fut récompensé, devant tant de richesses, d'un funeste trépas - comme le voulait l'expression, que le nain avait forcé par son action.

Ainsi ensanglanté, riche comme jamais et victorieux pour ce soir, le nain dégaina les quatres autres armes, pointant le tout vers ceux qui approcheraient le magot de leurs doigts.

Zamhuil Smiss-et-Houersson remporte la seconde manche.

*** Le Grand Khazino ou "le Grand-Court" - 3eme manche


Après un tel bain de sang et un tel festival d'entrailles, la foule se détacha progressivement des jeux dangereux et de tout type d'amusement trop "près du corps" à leur goûts. On essaya en vain de lancer un concours de danse, mais alors qu'un étonnant estalien entrait en piste, il fut de sitôt renversé par un furieux bouquetin visiblement émeché. La bête était furieuse, hirsute et braillarde, dévalant chaque escalier, écrasant chaque coussin sur son passage, renversant table, mannequin, tabouret (et tout autre sigisbée peu habile de ses pieds).

Alors, des bretonniens eurent une idée : Pour laver l'honneur de la dame ainsi importunée - et bien peu fortunée -, ils la placèrent sur une échelle à six rangs. Ensuite, vu qu'ils étaient plusieurs et tous aussi galants, ils préférèrent un défi, une course pleine d'audace, en lieu et place d'un autre concours sanglant qui pourrait affoler la jeune femme esseulée.

Les règles du défi furent écrites par un scribe étranger - oui, aucun de ces dignes chevaliers ne savait point rédiger. Evidemment, la foule s'en mêla, suivi de près par l'alcool et la fête. On sortit les chaises, les bouteilles et les lanternes : L'extérieur de la bâtisse serait le terrain approprié.

La populace fringante et endiablée plaça alors chaque "chevalier" dans un coin de la maisonnée, semant d'embûches le chemin jusqu'au sommet. A chaque embûche, s'ils échouaient, ils seraient rossés, enroulés tout entier dans un drap ou un filet. Le chemin ainsi formé devint si étroit que deux chevaliers seraient obligés de se marcher dessus pour passer - forçant ainsi le traînard à se faire piétiner. On plaça aussi - grâce à ce fringant écuyer -, des chevaux à différents endroits, prétextant "l'amusement" et ... Quelque chose à base de fer et de plaies.

Tous les coups furent permis entre les chevaliers - dans le respect de l'honneur bien sûr, puisqu'eux seuls étaient concernés. Une fois l'argent accumulé et les paris placés, on se mit à table, et la course put enfin commencer

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3eme partie - Les Petits Chevaliers, en bretonnien s'il vous plait




Cette partie est une adaptation des règles de course hippique et du jeu des "petits chevaux" version Wammer, dont les règles sont expliquées plus haut.

A vous de RP comme vous le voulez, puis de parier sur le gagnant de la prochaine manche :

- Rouge
- Jaune
- Bleu
- Noir

N'oubliez pas de préciser votre mise, et sur qui vous pariez. Personne n'a encore triché pour l'instant.


Vous avez jusqu'au 13/07 à 20h00. Au-delà, les jeux sont fait (sans vous).

[Nola Al'Nysa]

Finalement, il me fallait reconnaître que j’avais passé un bon moment lors du jeu précédent. C’était tellement idiot de voir des types se tirer volontairement dessus que j’en avais rigolé de bon cœur comme une bonne partie de la foule. Même si j’avais encore perdu quelques piécettes et que ma bourse commençait à être assez légère pour que je n’en sente plus le poids rassurant à ma ceinture, cela avait été pour la bonne cause.

Les réjouissances ne semblaient pourtant pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Cependant, les hommes encore désireux d’organiser et de participer à des jeux avaient un peu plus de sens de la survie que leurs camarades et ils préférèrent partir sur une sorte de parcours d’obstacles loufoque dans le but de conquérir une demoiselle, pas si en détresse que cela, qui avait été perché en haut d’une échelle.

Désireuse de me refaire un peu financièrement, j’étudiais avec un peu plus de sérieux et d’attention les candidats avant de porter mon choix sur celui représenté par la couleur noire. Présentait-il réellement plus de qualités que ses adversaires, ou bien était-ce dû à l’apparence de tranquille confiance qu’il dégageait ? Toujours est-il que je misais à nouveau dix pièces d’argent.

Cette fois, si l'occasion se présente de retarder un des concurrents du joueur noir par un croque en jambe bien placé ou une autre entourloupe, je ne rate pas l'occasion d'influencer la course.

[Rovk Alister]

Comment ça j'ai gagné la manche ? Mais enfin, je ne suis pas sensé gagner moi ! Pasmoualscripte je suis pas certains d'être dans le bon événement moi. Soit, pour l'instant, ça fait quatre personnes avec une victoire, et deux perdants. Ca va être drôle, moi qui le dis. La question est, on fait quoi ensuite ?

Une course sanglante ? Ma foi quelle belle idée ! Je ne comprends pas les règles, mais ce n'est pas grave. Ce qui compte, c'est que je m'allège la (les) bourses après tout. Bon, sur qui je parie ? Hmm, la borgne a parié sur le noir et semble déterminée à mettre des coups de bottes aux autres. Soit, je relève ce défi avec panache et honneur ! On m'a dit que c'était normal de mentir ici, j'ai pas d'honneur donc c'est parfait hehe.

Bon, garçon ! Je parie dix pièces sur le Rouge ! C'est sanglant, donc il correspond bien. J'aime son visage plein de haine, de colère, de ra- comment ça il est maquillé ? Vos chevaliers se maquillent ici ? Mais enfin, où est la violence intrinsèque ? L'envie de meurtre omniprésente ? Roh, vous êtes casse-couilles ici hein.

Quoi ? T'as pas entendu ? Je parie sur le rouge dix pièces d'argent. Ouais, les sceattas. Bon, excusez moi, j'ai quelque chose à faire.

Enfin tranquille, bon, j'ai entendu une histoire lors de la dernière manche. Il parait qu'il y a des artefacts magiques dans la cave. Allons y. Roh, même les rats sont obèses par ici, quelle indignité. Ha, c'est bon, on y est. Oh oui, c'est parfait, ils entreposent des armes à feu, comme c'est pratique. Je vais me faire un malin plaisir à les garder pour moi, oui. Allez hop ! Dans le sac à sapin. C'est quoi ça ? Un bout de papier ? Un tchècke ? C'est pourquoi ? F-fond de Retraite Marianne ? Mais qu'est-ce que c'est que ça, et c'est à quelle destination ? La Bretonnie ? Mais qu'est-ce que ça fout là ? Ca sent le pâté cette histoire, moi qui me le dit.

Bon, c'est pas tout mais faut que je retourne en haut, je voudrais bien voir à quoi ressemble cette course, moi. La méchanceté entre hommes, ça se récompense, surtout quand il y a des femmes à frapper haha. Hein ? Quoi ? Mauvais jeu ? Pas grave. Bon, de retour à la surface. C'est pas tout ça mais moi je vais probablement retourner en haut. Les courtisanes sont gentilles au moins. Je regarderai ça du balcon, y'a du monde à première vue, tant pis.

Qui sait, avec un peu de chance, je perdrais et serais moins lourd pour le reste du voyage. Enfin, un objectif digne atteint. C'est parti hehe.

[Gormil Thorakfind]

BLAM, BLAM, BLAM…
Pour l’amour de Grungni, ils ne pourraient pas prendre un peu plus de temps avant de s’entre-tuer ? Les informateurs pullulaient dans cet endroit sordide mais au moins la moitié d’entre eux travaillaient pour plusieurs camps. J’avais même dû faire un court détour pour me rafraîchir la barbe et, surtout, étrangler un skaven qui faisait mine d’être serveur. Ou était-ce un tiléen ? Détail inutile, dans tous les cas cela faisait une vermine de moins sur cette terre maudite. Bref, où en étais-je ? Ah oui, l’informateur ! Bon manifestement il n’était pas dans la foule, ni dans le service sinon j’aurai reçu depuis longtemps ma pinte codée. Il ne restait plus guère qu’une option….

BLAM !

Les participants. Enfin les, les, juste le chiard et le respectable ancien. Un magnat de l’arme à poudre de ce que j’avais cru comprendre, et un grand humaniste d’après les dires de la foule, il avait voulu rendre tous les nains égaux (et les humains égaux entre eux mais ça c’est autre chose, chacun ses loisirs un peu excentriques, après tout, la reine Karga elle même n’avait-elle pas une passion peu commune pour l’incrustation de gemmes sur crâne d’orc ?). Et une dernière détonation. Tant pis pour le Sid, il n’est plus bon que pour les corneilles désormais. En attendant, une fois que la foule s’était dispersée, il était grand temps que j’aille rencontrer l’autre dawi en faisant naturellement attention à toujours me ternir à au moins deux coudées de son magot si courageusement gagné.

Il m’a regardé, je l’ai regardé, on s’est regardé. Et trois poignées de mains secrètes plus tard nous étions les meilleurs amis du monde (même si il se tenait toujours entre son or et moi). Un informateur de si bonne qualité, et avec tant de données. Non vraiment il méritait son salaire et même un petit bonus.

-« Garçon ! Deux tonnelets de Bugman blonde pour mon ami. »

Douze couronnes bien dépensées, surtout pour un camarade. Et… Mais qu’est-ce qu’il faisait avec mon or l’animal ? Ce foutu impérial était en train de poser mon or dans des paris ? Et pourquoi sur le jaune d’abord ? Oh le foutriquet, si il ne m’apportait ma bière dans la minute, je m’en allait le rosser tellement fort qu’un cul de gobelin aurait l’air noble à côté !

[Yan Xishan]

A nouveau les barbares indigènes démontrèrent la justesse de la nécessité de l'éducation aux masses par leur crasse violence dépourvue des subtilités et de l'esthétique propre au véritable Art. Nul doute qu'un jour viendrait où les manières pacifiques de la civilisation leurs seraient instruites.... Par la force. Pour leur bien.

Laissant derrière lui ces funestes réflexions le puîné d'oriental et son compagnon observèrent avec attention les partis en présence... Et le choix n'était guère aisé, le noir étant ivre, le jaune drogué, le bleu semblait être un idiot ayant été trop bercé près du mur et le rouge bavait tandis qu'il usait d'un manche de balais comme d'une sorte de lance ou fouet imaginaire.

Décisions décisions... Peut être Ranald, si propre à se jouer des désirs des mortels, viendrait à favoriser le camp aux couleurs de la trahison et de la tromperie, le cavalier jaune, celui là même au comportement erratique ?

Je mise mon jaune sur le jaune, dit il à ses étranges pairs, vidant sa bourse de toutes ses pièces d'or d'un coup, sans pour autant se faire d'illusions. Sa première victoire n'était que passagère. Elle ne pouvait que l'être....

[[MJ] Le Roi maudit]

Je mise 5 PA sur le bleu, je ferais mon Post en revenant, je suis à 754 bornes de l'ordi.

[Adémar]

Mais puisque je vous répète que je ne cours pas !

L’écuyer devait repousser les badauds avec leurs mains pleines de doigts et de gras de sa personne et sa monture qui menaçait de mordre les boudinés appendices un peu trop pressants. Certes on lui proposa de l’argent pour concourir mais il n’était pas ce genre d’homme. Même si c’était quand même tentant.

Mais Adémar resta droit dans ses bottes et décida de parier à nouveau 15 pièces d’argent pour le cavalier rouge, il avait entendu parler d’une légende comme quoi en y croyant très fort le rouge va plus vite.
C’était une superstition absurde mais bon à coté de ça des types misaient bien plus gros en étant persuadé que si leur halfelin unijambiste cuisinait autour de 12 statuette de Jaispadidédeuxnom enroulé dans du maroilles. Cela marcherait mieux.

[[MJ] Le Faussaire]

Sitôt lancée, sitôt la course avait-elle dégénéré. L'état général d'ébriété et l'avancement de la soirée n'aidant pas, les spectateurs s'étaient à peu près tout interposé pour favoriser leur candidat, ou défavoriser leur ennemi juré. Alors les quatre courageux furent obligé de passer outre de toutes ces panses à bière, de ces têtes fumeuses et autres mauvais perdants peu accomodants. On plongea dans des cerceaux, bouscula des quilles, renversa des bancs et des quadrilles - c'était devenu un de ces cirquesq qu'on se serait cru à Remas, ou à Pigbarter. Hormis les quelques honorables perdants présents dans la foule, tout le monde se pressait à chaque passage pour passer des messages, gêner le passage ou même déranger les passants. Après, telles avaient été convenues les règles : l'honneur, le respect et le "fair-play", oui, mais qu'entre participants.

On escalada tout ce qui pouvait l'être, enfonça tout ceux qui voulaient l'être ... Bref, c'était la pagaille, un beau bordel - non pas comme ceux-là - enfin - si, mais pas entièrement comme ceux-là. Arrivèrent alors le premier rescapé, suivi de, vous l'aurez deviné, son poursuivant. Ils étaient si proches et si véloces malgré les embûches et la douleur visible sur leur visages, que l'on se serait cru dans une geste, dans une chanson.

Arrivé dans le grand-hall - où les quatre avaient placé la donzelle au plus près du lustre et au sommet d'un échafaudage d'échelles et de tabourets reptiliens -, ils étaient désormais au coude à coude. Nul ne sut ce qu'il était advenu de Jaune ou du Bleuet, même s'il fut plus tard admis que les deux avaient perdu un tibia en bas d'un escalier - le genre de blessure qui n'arrivait habituellement qu'à Sartosa, mais après tout, "pourquoi pas".

Rouge et Noir entamèrent l'ascension, bondissant de coussin en écusson. Par pur hasard - et bien que de nombreux spectateurs accusèrent ultérieurement les bols, les pots et les sorciers -, ce fut Rouge qui arriva en premier au sommet.

Quelle ne fut pas sa joie, diraient certains. Quelle ne fut pas sa stupéfaction, lorsqu'il vit, en lieu et place de la jolie donzelle, un fringant estalien tout maquillé - à moins que ce ne soit un effarant tiléen bien ficelé. Cherchant la jouvencelle du regard, son trophée de l'autre, il n'aperçut qu'une chose : les deux battants d'une porte qui volaient en éclats.


- "C'EST FINI CES CONNERIES ?! QUI VOUS A LAISSÉ ENTRER ?! PAR TOUTES LES FICELLES DE KHALSSON, QU'EST CE QUE VOUS FOUTEZ CHEZ MOI ?!"


Pire que les huissiers ou le soleil levant, ce que tous pouvaient désormais voir et entendre était le propriétaire des lieux. La tête encastrée dans un cou tout aussi court que lui, hirsute comme une bête sauvage, rouge au possible, vêtu d'un peignoir tacheté d'or et de noir et d'un chapeau tout aussi décadent, le maître des lieux n'avait visiblement pas l'humeur à la fête. C'était donc lui, Émile-Louis, alias Emilio, alias Sidi Baraka, alias Sire Hortaxe, alias Barakafrikk, le nain au pistolet d'or, l'homme le plus riche du monde - au point de ne pas être un homme, puisque c'était un nain.

- " Monsieur ? Et mon prix ?" fit le Rouge


- "C'EST PAS UN PUTAIN FOYER ICI ! HEEEEECTOOOOOOOOOR !"

Le nain désormais violacé balança sa tête en arrière, ouvrant son peignoir léopard tandis que son chapeau fringant trouvait refuge entre la moquette et le parquet. Devant un tel récital de rage et un tel exhibitionnisme, bon nombre de gens auraient pu pâlir ou pâmer, puisque le nain était à la fois bedonnant et extrêmment bien entretenu. Cependant, le vrai problème n'était pas lié à l'embonpoint du proprio, mais plutôt à ce qu'il dégaina lorsqu'il finit de faire trembler son château. Il était désormais armé d'une machine rutilante, extrêmement bien huilée et rudement construite, aussi ingénieuse que vicieuse, et certainement digne du dernier cri - de tous et de chacun.

Le nain était en effet armé d'une merveille mi-gromril mi-or, avec gâchette et barillet, quatre tubes alignés en carré, avec crosse moulée-gravée de runes et d'injures. Cette chose, à n'en point douter, valait son pesant de cacahuètes, son poids en or et en gigots d'agneau. Une solde-rancune en or massif, tunée comme pas possible, runée comme c'était pas-permis.

Sitôt dégainée, sitôt déchargée. Les quatre coups partirent à la suite, pulvérisant estalien, lustre en cristal, Rouge et deux-trois rascal. Sitôt dégainée, sitôt rechargée - le nain avait l'habitude d'un tel objet.

- "DERNIER AVERTISSEMENT ! TOUT LE MONDE DEHORS !"

Ce fut alors une déferlante vers la sortie, un raz-de-marée de gens et de brigands soudainement sobres et impatients. Une fois dehors, les coups de tonerre se firent entendre, ainsi que d'étranges bruits de "Ka-ching" à chaque fois qu'un des plus lents fuyards s'écroulait.

- "Oh putain... Oh les cons..." fit soudainement le nain, du voix basse et caverneuse.

- "Tu vois ça, old sport, Ils lui ont pété le nez..."

En effet, en regardant vers les édifices de l'entrée, quelque chose avait changé. Il manquait quelques fleurs, quelques pots en fer, quelques épées égarées dans une fontaines - juste de quoi former une régence ou un petit gouvernement -, mais ce qui choquait surtout, c'était l'immense statue couchée à visage humain. En effet, bien au-delà de la laideur du monument et de son aspect habituellement truculent, la bête en marbre et aux yeux de rubis avait subi une rhinoplastie.

- "HECTOOOOOOR ! ANNULE L'ESCLAVAGISTE ET LE KOMPTABLE, ET APPELLE LES MARCHANDS D'VIANDE ! Y'A DEUX TONNES DE CADAVRES A DEBITER !"

Il enchaina tout de go, à un des passants bretonniens :

- "Rassurez-vous, à cette heure-ci, mes honoraires sont gratuit, la sépulture aussi, et vous serez bien équarri. Je ne vous parle évidemment pas de mes tarifs, de mes actifs, ou des taux d'intérêt variatifs..."

Il enclencha quatre autre coups, avant de finir par :

- " Car voyez-vous, c'est les soldes aujourd'hui. Il est temps de passer à la Khaisse, oui ?"

A cet instant, et de toute part, on entendit une une musique à travers les hurlements de terreur, les cris d'agonie, et les coups de fusil.

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4eme et dernière partie - Barakafrikk, le nain aux pistole(t)s d'or.




Cette partie n'a qu'un seul objectif. Pour gagner, il faut survivre. Par chance, Barakafrikk a un énorme défaut : il adore l'argent, l'or et tout ce qui ressemble à du "frikk". L'argent que vous pariez sert donc à la fois de "mise" et de "sursis potentiel" (pour le RP et pour justifier votre pari dans une telle situation).


A vous de RP comme vous le voulez, puis de parier sur la manière qui vous fera gagner cette ultime manche. Après avoir déposé une certaine somme/mise, vous pourrez alors tenter de :

- vous cacher quelque part, et espérer que Barakafrikk ne vous cherche pas.
- courir vers la sortie, et espérer que Barakafrikk ne vous poursuive pas.
- combattre ou raisonner Barakafrikk.

Je le précise ici : Si tout le monde fait la même chose, tout le monde perd cette manche. Si une des trois possibilités n'est choisie par personne, elle ne peut être la solution "gagnante" de cette manche. Je fais les comptes à la fin de cette manche.

Pour la manche des "petits chevaliers", Rouge est mort avoir d'avoir atteint la demoiselle. Noir gagne donc par forfait (merci la triche).



N'oubliez pas de préciser votre mise, et sur quoi vous "pariez" pour survivre. Seule Nola a triché pour l'instant.


Vous avez jusqu'au 24/07 à 20h00. Au-delà, les jeux sont fait (sans vous).


P.S : Je me rappelais pas que c'était aussi long une partie de petits chevaux.
P.S 2 : J'ai eu la flemme de mettre tous les jets de dés. Déso pas déso.

[Rovk Alister]

Bon, pas le choix, c’est la manche finale qui va tout déterminer. Un nain semi-nudiste, semi-vêtu, cent pour cent friqué. N’ayant pas envie de perdre la vie, Rovk va courageusement jeter tout son argent sur le sol. Tout, table rase, all in one comme ils disent en Bretonnie. Pas une pièce ne restera présente dans sa bourse. Il la jette au loin, sur la pelouse à quelques mètres devant le forcené. Il gueule alors bien fort.

- Tout mon fric est tiens ! Prends celui des autres !

De plus, n’ayant plus rien à perdre, il va s’assurer d’emmerder les autres aussi. Il ferme les portes d’un grand coup derrière lui. Un peu de triche ne fait de mal à personne, n’est-ce pas ? Il court comme l’éclair, en espérant ne pas se prendre une balle perdue. La fuite, aussi courageuse qu'elle peut l'être.

Tu l’as compris, tout le frik sur la pelouse. La fuite. Et Rovk triche comme le sac à merde qu’il est.