[Le Coësre] Dénouement

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Effectivement, frère Wolfgang ne s’attendait vraiment pas à ça. Bouche bée pendant une seconde, papillonnant des cils, son cerveau avait été comme figé en même temps que toute son ossature devant un tel spectacle. Hélas pour Reinhard, se mettre soudainement à pleurer en pleine rue n’eut pas l’effet d’arrêter le prêtre, qui était toujours poussé par l’héroïsme de devoir porter assistance à une personne (Si tant est qu’un Halfelin était une personne) en danger.

Marteau en main, et malgré un pas chancelant et incertain par ses blessures, le prêtre traversa la voirie en sifflant bruyamment pour attirer l’attention des trois brutes. Wolfgang claqua des doigts, et les désigna en les pointant, tout en se mettant à hurler avec sa voix claire et portant loin :

« Cessez immédiatement et dispersez-vous, au nom de la loi de l’Empereur ! Cessez ou craignez la punition des autorités et de Sigmar mêlés ! »

L’une des brutes, visiblement le meneur, se désintéressa momentanément du pauvre Halfelin, soulageant bien ses peines — le jeune homme rit fort, bien narquois, avant d’y trouver à redire :

« L’Empereur est mort, padré ! Et peut-être le maire avec lui dans la même journée !
Les curés ont pas su protéger Nuln, pas plus que notre puterelle de comtesse ! On va nettoyer cette ville nous-mêmes, comme on aurait dû faire il y a bien longtemps ! »


Il souriait, d’un grand sourire qui affichait ses belles dents jaunes. Combien de gens comme lui se traînaient en ville depuis l’élection de Maximale Leistung ? Fut un temps, ces énergumènes étaient archi-minoritaires, mais Reinhard les avait renforcés, sorti leurs chefs de prison, il les avait postés dans les facs, les tavernes, les places publiques — une cité entière vivait dans la peur grâce à lui.

« Attaquer un Halfelin désarmé à trois dans une ruelle, c’est nettoyer cette ville ?! Si vous tenez à Nuln autant que vous le dites, vous vous disperserez et rentrerez chez vous !
– Le noble, le mutant, le métèque ! Tous doivent payer ! Le sang doit laver le pus !
– Les Halfelins sont Impériaux depuis plus longtemps que les Nordlander ! Ils sont nos voisins, protégés par le ban Impérial !
Touchez encore à ce pauvre hère, et vous payerez pour vos fautes ! »


Il y eut encore un long aller-retour de cris, de menaces et de quolibets entre les deux protagonistes, jusqu’à ce que l’une des brutes ne se mette à tirer sur le costume de son camarade en chuchotant à son oreille — Wolfgang n’avait certainement pas convaincu ces jeunes gens de mettre fin à leurs chasses aux Halfelins, mais ils lâchaient le morceau, soit qu’ils prenaient les menaces au sérieux, soit qu’ils n’aimaient pas perdre du temps et attirer les voisins à crier comme ça dans la rue en restant dans une seule position. Alors, ils prirent la décision de partir, tout en lançant des bras d’honneur vers le prêtre, avant de disparaître.
Wolfgang s’approcha du semi-homme qu’il venait de sauver, lui offrit quelques mots, l’aida à se relever — et alors celui-ci, encore hagard, sanguinolent et sous le choc, quitta le quartier dans une autre direction.

Les choses se terminaient donc plutôt bien. Le curé retourna voir Reinhard, en adoptant soudain un ton beaucoup moins agréable et détendu que tout à l’heure — Wolfgang se mit à parler lentement, dans une voix teintée d’inquiétude, comme s’il s’adressait à un demeuré qu’on ne voulait pas mettre en colère.

« Tout va bien ? Besoin de quelque chose ?
On n’est plus très loin… »


Les deux purent donc continuer leur route, dans le ventre de Nuln.




Quelle idée Reinhard avait eut de venir ici ? La vulnérabilité n’était plus la seule chose qu’il ressentait. Le vide, la frayeur de ne plus se reposer sur son énième sens. La culpabilité de voir sa belle ville rongée de l’intérieur. Tout l’assaillait. Mais il y avait pire, pire encore. L’instinct lui hurlait de partir. Il n’aurait jamais dû remonter de ses égouts. Le pire restait à venir.

Wolfgang avait dit qu’il savait où trouver des invalides, sans trop préciser ce qu’il avait en tête. Ce n’était pas vers un joli temple, une aumônerie bien tenue, ou une solide chapelle financée par des dons qu’il se dirigeait — tous ces endroits là, qui pansaient bien les plaies de Nuln, ils fermaient les uns après les autres, quand leurs prêtres n’étaient pas corrompus et tentés de rejoindre le père-Pestilent. Autrefois, à Nuln, on ne manquait pas de bonnes gens, et de bonnes œuvres pour aider les malades et les indigents. On pouvait dire ce qu’on voulait sur cette ville où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres usés jusqu’à la moelle, au moins, la philanthropie permettait à quelques personnes de s’accrocher à un sort — même si un asile ou une maison de travail n’était pas un sort bien enviable, c’était mieux que l’horreur de la rue, l’horreur de la grippe qui rend insomniaque, l’horreur des sacrifices humains dans d’impies cérémonies. Mais le Grand Coësre avait rongé tout ça avec son costume de Maximale Leistung.

Wolfgang amenait Reinhard vers un squat géant. Il reconnaissait l’immeuble : c’était l’ancienne Guilde des Bretonniens, un joli hôtel un peu coquet qui apparaissait aux yeux de tous au milieu d’un bidonville pauvre — fut un temps, c’était un bâtiment de secours pour les immigrés de travail venus de Bretonnie, surtout des serfs qui avaient fui la brutalité de leurs seigneurs en toute illégalité et traversé la frontière pour venir vers cet eldorado qu’était Nuln. Une association gérait les locaux, des notables venus de Bretonnie, beaucoup d’inspiration Shalléenne, ils avaient mis en place des chambres, un petit jardin, et une soupe populaire pour que leurs compatriotes récemment arrivés puissent être en sécurité, avec un lit et un plat chaud le temps qu’ils se trouvent un logement et un travail : ils avaient facilement les deux, tant l’industrie de Nuln était gourmande en bras, et peu discriminatoire quand il s’agissait de savoir d’où ils venaient.
Mais l’année dernière, Leistung n’avait pas renouvelé l’agrément d’utilité publique de l’association, et puis sa présidente avait été arrêtée et internée dans le Donjon de Fer pour suspicions d’obédience millénariste. De toute façon, la plupart des grands marchands Bretonniens qui remplissaient le trésor de la société avec leurs dons, ils s’étaient exilés de la cosmopolite Nuln il y a bien longtemps — les plus malins au moins, ceux qui savaient qu’ils risquaient à tout moment le contrôle fiscal ou le lynchage dans la rue au moindre faux pas.
Alors maintenant, la Guilde des Bretonniens abandonnée avait été saccagée, on avait volé tout ce qui pouvait être volé, jusqu’aux dorures raclées au couteau à beurre ; et puis cassé tout ce qui ne pouvait pas être volé, forcé les portes, balancé des paillasses, et maintenant, des dizaines et des dizaines de familles vivaient sous le même toit, à côté de camés accros au lotus noir et de logeuses qui faisaient travailler des filles dans des pièces réservées. Un microcosme social de ribauds, qui avaient amené ici l’eau courante par un aqueduc de tôle, car l’être humain sait organiser son monde.

Frère Wolfgang sembla être comme chez lui. Personne ne l’arrêta alors qu’il s’approchait de la porte, et personne ne siffla ou ne fui, craignant une descente de police — la police venait-elle seulement en ce genre de lieux ? Reinhard vit avec inquiétude cinq lépreux aux visages semi-camouflés par des capuches, assis sur un banc juste à côté — c’étaient là ses coreligionnaires, en train de tenir un piquet pour prêcher la bonne parole à qui voudrait s’approcher et l’entendre. Ils n’en avaient pas l’apparence, mais ils étaient un plus grand danger que les truands maigrelets et émaciés qui trifouillaient leurs couteaux dans leurs poches et s’approchaient bien peu discrètement pour proposer leur dope contre des pistoles.

Ainsi, Wolfgang pénétra dans le hall de l’immeuble : il était plein à craquer. Le prêtre alla vers une pièce, peut-être une ancienne librairie, devant laquelle quelques personnes attendaient en faisant la queue. Plusieurs proposèrent de laisser passer le clerc devant eux — Reinhard comprit qu’il s’agissait d’un barbier, qui allait pouvoir recoudre le prêtre. Avant qu’ils ne se séparent, Wolfgang expliqua :

« Beaucoup d’invalides de guerre vivent ici. Votre ami a dû venir se réfugier ici après la mise sous cloche de Nuln. C’est votre meilleure chance pour le retrouver.
Si vous ne le trouvez pas, revenez me voir après, je serai encore ici, et j’essayerai un autre lieu. »


Il tapota l’épaule de Reinhard, qui put alors s’éloigner, un peu hagard, en ne sachant pas trop qui chercher. Il se déplaça au hasard, dans les couloirs, les anciennes chambres communes, la buanderie, les douches, en rencontrant partout les mêmes sortes de visages aux regards torves. Des gens mauvais le dévisageaient. Des gens paumés l’observaient avec inquiétude. Un duo d’enfants sales et souillons le dépassèrent en riant : ils jouaient à chat et se poursuivaient au milieu du dédale de détritus qu’était l’hôtel. Reinhard monta les escaliers, en zigzagant entre les opiomanes avachis : un frisson parcouru son épine, tandis qu’il devina que l’un d’entre eux n’était pas en train de dormir, mais avant en fait les yeux grands ouverts — personne n’avait encore remarqué qu’il était mort.

Au premier étage, il vit les chambres occupées. Il entendait les cris, les gémissements, de la musique. Il entendait les mouches et les cafards, surtout — il y en avait partout. Partout des insectes. Des punaises dans les lits, des moustiques au fond des seaux d’eau, des rats entre les murs, des araignées au plafond. Des pucerons, des mycoses, des staphylocoques — l’humain était une proie ici. Il pouvait être tellement fier de lui : Nurgle avait gagné ici. Toutes ces âmes finiraient dans le chaudron de Papy, dans cet état-là, pour l’éternité. Aussi longtemps que dans le cosmos, une étoile brillerait, voilà que ces gens-là seraient perpétuellement coincés dans un squat puant.

Mais le pire restait à venir.

Reinhard ne faisait pas trop attention aux femmes — il ne les remarquait pas parmi les hommes, même quand elles portaient des collants troués, ou des corsets qui dévoilaient leurs bras couverts de bleus, de boutons et de traces de piqûres. Elles participaient simplement au décor, tout aussi paumées et mal foutues que les autres. Il n’était pas venu ici pour elles, pas comme un ouvrier qui se hasarderait dans un tel cloaque pour perdre sa maigre solde à tant risquer ici. Il cherchait un visage familier, un de ses anciens copains clochards, et il n’avait quasiment pas d’amis clochards femmes.

Comment aurait-il pu faire attention.

« F… Fromm ? »

Le pire restait à venir.

« Fromm ?! Monsieur Fromm ! Monsieur Fromm ! »

Une femme se mettait à crier ça fort, avec panique, des tremolos dans la voix. Reinhard ne réagit pas. Qui était Fromm ?
Le nom flottait bizarrement dans son esprit. Un souvenir inaccessible. Une minuscule réminiscence. Un rien du tout de sa vie.


Mémé Gâteuse. Bernhard Steiner. L’Halbinsel. Vitale Candiano. Max. Irmfried. Heidemarie. Les costumes de répurgateurs. Sœur Emma. Furug’ath. Les jardins. Valitch. L’enfer. Frida. Les égouts. La secte. Trahison. Maladie. Les abattoirs. La mafia. Le pacte avec la diablesse. La grippe qui se répand. Épidémius. Le Grand Coësre. Le Stir. Des Stryganis. Une vampire. Un château. Une ville. Une noblesse à conquérir. Le pouvoir politique. Le pouvoir de la magie. L’au-delà. Un monde entier à ses pieds. Tout le monde qui meurt devant lui. Tant de gens s’étaient mis sur son chemin, avec toutes leurs armes et leurs compétences… Personne n’avait jamais été à sa taille. Tant d’intrigues, tant de meurtres. Pourquoi se serait-il rappelé d’aussi peu ? Un parmi tant d’autres…

Et pourtant, il avait l’impression qu’on lui parlait. Qu’il devait se rappeler. On essayait de défoncer la porte d’un souvenir qu’il avait barricadé dans son esprit.

« Bernhard Fromm ! S’il vous plaît ! Monsieur Fromm s’il vous plaît ! »

Reinhard s’arrêta, et se retourna, tandis qu’une silhouette jouait des coudes au milieu du passage de paumés et de camés. Une femme avec des yeux d’une fille de vingt ans, et un corps d’une de cinquante : maigre à donner à son visage des airs de crâne, pâle, couverte d’ecchymoses et de maquillage, chancelante à cause de ses talons un peu trop haut qui soutenaient des cuisses osseuses. Reinhard ne la reconnaissait pas. Ni sa voix, ni sa silhouette, ni rien du tout.
Mais il la connaissait.

« Monsieur Fromm ! C’est moi, c’est… C’est Agnès ! »

Qui était Agnès, bordel ?
Ça grattait son esprit. Ça assaillait son ventre. Ça poignardait son cœur. Il avait donc encore des organes… Comment tenait-il encore debout, sans magie ? Reinhard souffrait. La peste de Neiglish brûlait ses veines. Il était un monstre, une infection ambulante, et jamais il ne l’avait autant ressenti qu’à un tel moment.

Et Agnès s’arrêta devant lui. Ses lèvres tremblaient, elle gonflait ses joues comme un hamster, ses yeux avaient des pupilles dilatées, et ils étaient larmoyants. Elle levait ses mains, elles tremblaient. Et en regardant Reinhard tout droit, elle se mit à essayer de sortir des mots, qui étranglèrent son interlocuteur plus fort que n’avait su le faire la langue mutée d’un chamane homme-bête au fin fond de la forêt de Narn.

« M-m-mons-monsieur Fromm, j…
Il faut…
Il faut, pitié, il faut…
Il faut me dire où est mon fils ! »

Elle leva ses mains, et attrapa la chape de Reinhard. Et tout le monde les regardait maintenant. Et avec ses grands yeux, Agnès se mit à rager, de colère, mais d’une colère incontrôlée qui virait aux larmes.

« Je veux voir mon fils ! Vous m’entendez ?! JE VEUX VOIR MON FILS ! »

Karl.
Elle voulait voir Karl.

« Je… J’en ai besoin ! Je veux le voir ! Je vous rembourserai mais rendez-le-moi ! Rendez-le-moi ! Je vous en supplie il me faut mon bébé ! Je veux mon bébé ! »

Elle essayait de secouer Reinhard. Elle ferma son poing, donna un coup dans son ventre qui n’eut aucun effet, sinon lui faire mal à elle-même. Et alors, elle s’effondra à genoux, tout en continuant de solidement s’agripper aux fringues du magus planté là sur place.

« Mon bébé ! Je veux mon bébé ! Pitié ! Pitié, pitié, je veux mon bébé ! »

Ses cris devenaient étranglés et incompréhensibles, alors que de la morve jaune dégoulinait de son nez.

Combien d’enfants la maladie de Reinhard avait tué ? Un de plus ou un de moins. Karl n’avait été que le premier d’une longue série. Le meurtre l’avait éveillé. Il lui avait donné plus d’adrénaline que toutes les drogues de tous les continents qui se vendaient à Nuln. Un nouveau-né qu’il avait pu nommer, avant d’éternellement le condamner à la souffrance — à moins qu’un exorciste n’ait pas manqué un rituel, quand la maison de Mémé Gâteuse était tombée entre les mains de la loi ? Il l’avait oublié. Ça n’avait tellement plus eu de conséquences pour lui.

« R-r-rendez-moi mon bébé ! »

La gerbe montait dans l’œsophage de Reinhard.

L’horreur de l’infanticide qu’il avait commit se réveillait en lui. Il décompensait, comme si l’homme qui avait enfermé Karl dans sa boîte et invoqué la magie noire n’était pas lui-même. Mais il suffisait qu’il regarde ses mains, ou son visage dans un miroir, pour qu’il soit rattrapé par la réalité.
À moins que Reinhard Faul ne soit prisonnier du Grand Coësre ? Et s’il s’arrachait la peau ? S’il se poignardait le ventre ? Est-ce qu’il arriverait à se libérer ? L’idée semblait tellement plaisante. Réussir à se libérer de ce qu'il était, afin de consigner tous ses péchés dans un alter-ego qu'on pourrait offrir au bûcher, comme durant le solstice d'été.
Jet de charisme de Reinhard (Malus : -2) : 10, échec

Jet de charisme de frère Wolfgang vs Force mentale des skinhead : 9 vs 16, réussite
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par Reinhard Faul »

Au début, quand la femme a commencé à me crier des trucs, j’ai juste pris un air penaud, un peu perdu. Ce qu’elle me dit a du sens, mais je ne parviens pas à m’en rappeler les détails. Son fils ? Je l’ai probablement tué. J’ai fait pleurer beaucoup de maman depuis trois ans. Mais pourquoi une partie de moi me hurle que cette mort-là est importante ? Les sourcils froncés, je garde la bouche stupidement entrouverte pendant que je répète « Agnès » dans ma tête, si jamais ma mémoire pouvait se débloquer avec ce que ce nom agite en moi.

Je sais que les événements datent de l’époque de Mémé Gâteuse, c’est pour ça qu’ils sont tout flous et bizarre – enfin, plus que le reste. Je ne me souviens pas des mois qui ont suivi ma conversion au Chaos, mais mes premiers souvenirs en tant que Magus de Nurgle démarrent chez la vieille dame, où elle me demandait de faire des trucs pour elle. Ce n’était pas une période agréable, mais je ne me rappelle pas pourquoi.

J’essaie de me souvenir des messes noires et des rituels impies. C’est ce qui marque le plus mon esprit, parce que les couleurs sont plus brillantes et les sensations plus complexes, plus profondes, alors autant commencer par là. Le rituel où j’avais créé un lien avec cinq personnes plus Mémé Gâteuse par exemple ? C’était la première fois où je participais à quelque chose de plus impressionnant qu’allumer une flammèche dans ma main ou faire de la lumière. J’avais vu les Jardins… et je me souviens du plaisir obscène que j’ai pris à tuer un nouveau né et voler son âme. C’était mon tout premier meurtre.

Je suis comme frappé par la foudre. Mon expression, jusque-là fatiguée et indifférente, change pour exprimer l’horreur que je ressens. Mes yeux – rouges d’avoir pleuré tout le chemin – s’élargissent et un grognement d’animal blessé sort de ma bouche tandis que l’air est violemment expulsé de mes poumons par le choc de l’émotion. Je n’aurais pas réagi différemment si je m’étais pris une flèche dans le sternum.

J’ai l’impression d’avoir pété mon cerveau en mille. Une partie de moi se dit que c’est cool et pas très grave de tuer des bébés, d’autres protestent que c’est pas bien, et soutiennent leurs arguments avec des souvenirs provenant de la majorité de ma vie où je partageais cette opinion sans réserve. Je veux dire, tuer des bébés ou ne pas tuer des bébés, c’est un truc qui se positionne assez franchement. Pas un truc où on joue avec l’idée de temps en temps. Et ma conscience, le flux même de mes pensées, zigzag de l’un à l’autre jusqu’à ce que plus rien n’ait aucun sens.

Je n’aurais jamais dû fabriquer cette potion et la boire. Je voulais seulement être invisible au démon, pas retrouver des grands bouts de ma vie d’avant au pire moment. La scène doit avoir un côté comique, avec la femme qui me supplie avec désespoir et moi bloqué avec la tête de quelqu’un qui cherche à se débarrasser d’un étron particulièrement tenace.
Mais la voix suppliante appelle une réponse. Pour ma part, je n’en vois aucune qui lui fournirait quelque chose qu’elle peut comprendre. « Je l’ai tué » serait un euphémisme cruel. Je n’ai pas simplement mis fin à la vie de son bébé, j’ai aussi volé son essence la plus sacrée pour la gauchir et la corrompre jusqu’à ce que mon maître puisse s’en servir à sa convenance. Et j’y ai pris un pied terrible, parce que Nurgle m’a infligé le même traitement auparavant afin que toutes mes sensations, tous mes désirs, passent d’abord par le filtre de sa volonté.

Ma vraie réaction authentique et spontanée serait de m’enfuir en hurlant et en me tenant la tête à deux mains. Mais je devrais sans doute pas faire ça. C’est une compétence que j’ai apprise en tant que Magus de Nurgle : parfois je dois faire des choses que j’ai pas envie au lieu de dire le premier truc qui me passe par la tête. Je sais, pour moi aussi c’est incroyablement exotique mais faut faire avec. Bien obligé.
Je réfléchis très fort, avec un recul dont j’ai pas l’habitude. Qu’est-ce que je veux ? Que la femme me laisse tranquille, évidemment, mais je me sens coupable, tellement que j’ai l’impression de mourir sur place. La seule chose qui pourrait sauver le bébé serait que tout ce que m’a raconté l’Interlope soit vrai. Je dois parler au Premier Œil. Mais déjà je dois pas mourir mis en pièce par la foule à cause de mon affreux infanticide. À cet instant, je regrette réellement de ne pas avoir crevé trois ans plus tôt, mais même si je rejoignais le camp de ceux dont Nurgle a fini de se nourrir – les morts – ça ne changerait rien. Par conséquent, il ne me reste qu’à mentir :

« Le bébé était trop malade… il est mort avant que j’aie eu le temps de l’apporter à la dame. Je suis désolé. Je l’ai confié au jardin du temple rue Blanche, dans la Faulstadt. »

Puis je me détourne pour fuir la femme en deuil avant qu’elle perce à jour mon mensonge. Pour être honnête, je ne me souviens plus de ce que je lui avais raconté à l’époque. Lui ai-je dit que j’allais apporter son nouveau né à une gentille dame, une prêtresse, un sorcier ? Je me sens affreux de ne pas m’en souvenir, et encore plus affreux de lui dire que son bébé a eu accès aux rituels appropriés. J’ai choisi le jardin funéraire de la rue Blanche parce que je l’ai toujours trouvé plus beau que les autres, mais ce détail me semble d’une cruauté absolue quand j’y repense, tandis que je tourne le dos et que je repars à la recherche de Hans – j’essaie de sauver ceux qui peuvent encore l’être. Pourtant je me souviens avoir beaucoup traîné dans cet endroit, par pure ferveur religieuse. À la base j’y priais pour faire partir les cauchemars, puis j’ai appris à apprécier les plantes, le calme et les murmures apaisants du Dieu du royaume des morts. Ça me semble complètement con de me rappeler de ça maintenant, mais j’ai des souvenirs de moi en train d’admirer une fleur dont je ne connais pas le nom par une belle matinée de printemps. À l’époque, rejoindre les Jardins de Mórr (les vrais) et y envoyer un bébé m’aurait semblé horrible, maintenant je donnerais tout pour rendre ça possible.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

L’excuse de Reinhard était bien crédible — encore plus quand elle était dite tremblante et avec un regard dégoulinant de honte. Mais comment ces mots auraient pu suffir à calmer une pauvre femme ? Agnès s’agrippa plus fort à la taille de Reinhard, comme si elle tentait d’opposer toute sa force pour l’empêcher de fuir. Elle enfonçait ses ongles dans sa peau, comme si elle souhaitait avoir des serres — elle ne savait pas ce qu’elle risquait, d’ainsi râcler une peau suintant d’infections. Et voilà que ses cris gagnèrent en octaves et en volume, imitant ainsi une banshee.

« MON FILS ! VOUS… VOUS MENTEZ ! MON FRITZ ! FRITZ ! »

Il y eut finalement quelqu’un d’excédé dans le squat. Pas le gars le plus épais ou le plus gueulard de l’hôtel, il n’avait pas une tête de truand aux dents cassées et à la peau marquée de tatouage — plutôt un type tout fin, petit, crâne semi-chauve. Probablement juste un journalier comme un autre, qui aurait été adorable si seulement il n’était pas à se traîner un staphylocoque, une faim d’un jour et deux nuits sans sommeil. S’approchant à grands pas de la fille à genoux, le voilà qui la pointa du doigt et qu’il hurla si fort qu’il postillonnait :

« T’EN AS PAS MARRE DE FAIRE CHIER TOUT LE MONDE AVEC TES PROBLÈMES ?!
LÂCHE-LE ET VA TAPINER AILLEURS, MES GOSSES ILS VEULENT DORMIR ! »


Le courage venait avec le nombre. Une petite dame avec des creux sous les yeux et des globules injectés de sang décida de s’en mêler et avec une voix ferme, mais moins hurlante, en rajouta une couche :

« Si tu tenais à ton fils tu le chercherais pas chez quelqu’un d’autre ! »

Aucune compassion, aucun amour de l’autre. Nuln avait-elle toujours été autant cynique ? Tant de souvenirs assaillait Reinhard, ça lui donnait envie de s’arracher le cerveau. Toute sa vie, il avait vu tellement de haine et d’injustice dans sa ville — mais alors qu’il avait tant souffert durant son existence, tout ce qui venait dans sa tête, c’étaient des anecdotes à la marge de choses belles et bonnes : Une vieille dame de la petite noblesse qui avait passé la journée à broder des robes pour distribuer aux pauvres. Un prêtre de Mórr qui cessait sa lente marche lugubre dans la rue pour taper avec jeu dans le ballon d’un enfant qui l’avait fait rouler par mégarde près de lui. Des gens qui applaudissaient dans toute une foule alors qu’un feu d’artifice explosait de toutes les couleurs dans le ciel. Martha qui lui massait la main après qu’il se fut fait une entorse durant ses dix heures quotidiennes de travail à l’usine.

Pourquoi tout ça venait maintenant dans sa tête ?! Était-ce un délire de mourant ? Un assaut d’un Dieu profitant que Furug’ath soit aveugle pour le récupérer ? Ou peut-être que son cerveau malsain utilisait à bon escient une accalmie pour essayer de se reconstruire. Tout son corps malade et tenu uniquement par la magie et l’impiété essayait, et c’était une tâche impossible, de se reconstruire et de se purger.

Alors que plusieurs personnes se mettaient à hurler sur la pauvre Agnès qui tombait sur ses fesses, à pleurer en hurlant tout en arrachant ses cheveux, le Nurglite put ainsi reculer, comme groggy et abasourdi, essayant à nouveau de naviguer dans ce dédale de souffrances et de pauvreté.

Une porte était ouverte, menant vers une cellule occupée. Et voilà qu’il reconnut un de ses camarades d’infortune : C’était le vieux Lud, et donc il y avait probablement au moins une partie du reste de la bande avec lui. Il parut très étonné de voir Reinhard, car il fit les gros yeux en levant les mains.

« Ah ! T’es là !
Putain on t’a perdu quand ça a commencé à tirer partout sur la place ! Personne sait si monsieur le maire est vivant ou mort ! »


Lud n’était pas du genre à en avoir quoi que ce soit à foutre de politique, mais il avait dit ça sur un ton d’horreur — probablement que le maire violemment tué le jour même où on apprenait la mort de l’Empereur terrifierait n’importe quel bon sujet du pays. Ça avait des relents d’apocalypse, ça, et la famine et la peste.
Sur ce, le clochard se mit à froncer des sourcils en regardant son camarade des pieds à la tête.

« C’est… Heu… ça va ?
On dirait que t’es… Blessé ? »


Il avait un regard bizarre. Le Nurglite décida de baisser les yeux pour se regarder.

Son corps marchait encore parce qu’il était pétri de magie, usée et abusée constamment chaque minute de sa vie depuis des années maintenant. Et soudain, c’était comme si plus rien ne tenait ensemble l’assemblage. Reinhard n’était pas juste déguisé en lépreux : il en avait maintenant tous les symptômes.

Ses doigts étaient noirs, et un morceau bizarre s’en décollait. Le magicien leva sa main, et sans faire exprès, juste avec un mouvement trop vif, il fit sauter un de ses ongles, qui arracha la peau et le muscle derrière. Ainsi, il put voir avec une netteté digne d’un squelette dans une fac de médecine, l’os de sa phalange en train de bouger, avec les nerfs accrochés.
Jet de charisme de Reinhard (Malus : -2, difficile de calmer une mère à bout) : 4, réussite de justesse, la Reinhard machine
Réaction de la foule : 10, victoire de Reinhard.


Jet d’endurance : 20, échec critique.
Quelque chose de… Bizarre, et franchement inquiétant, est en train de t’arriver.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par Reinhard Faul »

Oh putain c’est vrai, l’Empereur est mort, j’avais oublié. Je peux pas accepter l’idée que maladie soit allée si loin et si fort. Karl Franz lui-même serait juste un type qui crève de la grippe, comme ça. Il a été dans mes cauchemars, et je ne l’ai pas remarqué. Comment est-ce possible ? Je fronce les sourcils en regardant dans le vide, la voix inquiète de Lud m’arrache à mes pensées.
Je mets du temps à comprendre ce qui ne va pas. Il se passe toujours trop de trucs en même temps, et moi j’ai un petit cerveau qui fonctionne la plupart du temps à la moitié de ses capacités. Le vétéran passe son regard de mon visage fatigué à ma main avec une expression horrifiée. Qu’est-ce que j’ai fait encore ? En vrai j’aime pas beaucoup Lud, déjà vu ce qu’il m’a dit tout à l’heure à propos du Grand Coësre, et surtout parce que ça a toujours été un sale con un peu fourbe. Je baisse les yeux. Je m’attends à une vacherie sur mes vêtements ou ma crasse, mais je vois que mes mains sont comme… en fait j’ai pas de mot, je les avais jamais vu comme ça. Même pas tellement en train de pourrir, elles sont noires aux extrémités et la peau est morte. Comme de la vieille viande qui a été mise à sécher mais qui a pris l’humidité en cours de route. Ou de la viande des grisons. Ouais, c’est ça, ça a exactement la couleur de la viande des grisons. Je plie les doigts, un de mes ongles tombe, avec le gras de ma phalange accrochée dessus. On voit même les poils dessus et tout tandis que le petit morceau de moi-même repose tristement sur le sol à mes pieds.

Sans trop m’émouvoir, je me penche pour ramasser la chose, crache dessus – mais j’ai pas beaucoup de salive et mon molard est plein de sang séché – puis essaie de le recoller sur mon doigt sec et mort. Ça tient pas. Je hausse les épaules et j’empoche mon morceau de moi-même. Je le remettrais plus tard quand je pourrais le coller avec la boue des égouts.

Je lève les yeux vers Lud. Il est tout vert et tout choqué. Je me rappelle pourquoi ce que je viens de faire provoque cette réaction. Oh merde. Oh merde. Je dois dire quelque chose, n’importe quoi. Un mec qui vient de regarder ses propres tendons n’est pas silencieux, d’habitude. Je patauge un peu pour me rappeler la réaction approprier. Hurler ? Ouais mais le mec m’a déjà vu hausser les épaules d’un air bonhomme, ça pourra pas sembler être une réaction spontanée. Là ça fait plusieurs secondes que je regarde ma main d’un air songeur. J’ai l’air bizarre. Vite. Comment ça peut être si dur de discuter avec une ancienne connaissance ? J’ai plein de souvenirs de Lud, et je me laisse porter par eux. Finalement, je trouve une réponse assez facilement. Je réponds avec un sourire penaud :

« La prêtresse a dit que c’était une maladie vénérienne d’inverti. Je sais pas ce que ça veut dire, mais elle m’a donné tout un tube de pommade rien que pour moi. Ça va guérir. »

J’accompagne mes paroles d’un geste du poignet excessivement féminin que j’ai copié chez Heidemarie. Je vois Lud passer de tout vert à tout rouge. Il sait parfaitement ce que vénérienne veut dire. Et si je voulais faire passer son esprit d’un sujet à l’autre avec brutalité, je pouvais pas choisir de meilleur sujet. Faut que tu saches que parfois, les adultes se sentent très seuls, perdus dans la vie, et qu’ils font des choses qu’ils regrettent. Et Dieu sait pourquoi, pour une partie de la population masculine de Nuln, une option de chose à faire et à regretter était de coucher avec moi. J’en étais le premier désolé, mais j’ai jamais rien pu y changer. Comme avec Lud. Il m’a jamais pardonné ce qu’il a fait dans un grand moment de solitude éthylique. C’est une anecdote vieille de plusieurs années, chiante au possible dans un milieu d’alcoolo où tout le monde couche avec tout le monde. Une fable si ordinaire et inintéressante que je ne l’aurais jamais mentionné spontanément, mais une partie de moi frémit de plaisir devant cette petite mesquinerie qui ne me coûte rien.

Je change de sujet. J’espère que Lud souhaite maintenant très fort ne plus jamais parler de ma main. J’ai d’autres choses à faire que de parler de ma quéquette, parce que ce qui est vraiment inquiétant là-dedans c’est que je pars en morceau. J’ai l’habitude de partir en morceaux, mais là je pense que la magie qui me maintient vivant est en train de s’estomper. Si ça continue, je vais mourir. Je dois au moins filer de l’argent à des copains avant que ça arrive, tant que j’ai toute ma tête. Juste ça. Mais je donnerais rien à ce connard de Lud. Je lui demande :

« Tu sais où est Hans ? Ou Martha ? C’est très très important ! »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Reinhard sentait son cœur pulser dans ses oreilles. L’angoisse et la peur l’assaillaient plus que la douleur, car son corps était en train de partir en miette sans qu’il ne ressente la plus petite démangeaison. Il fallut bien qu’il utilise tout ce qu’il avait de sang-froid pour continuer de parler calmement et trouver le plus petit mensonge à prononcer afin de ne pas avoir à reconnaître l’horreur de sa condition.

Impossible à dire si Lud le croyait, ou était trop terrifié pour remettre en doute les paroles de son ancien camarade — vu la façon qu’il eut de quitter l’entrebâillement de la porte pour faire quelques pas dans le couloir, ça penchait plutôt vers la seconde option. Mais enfin, même si sa voix était un peu plus serrée, il répondit comme si de rien n’était.

« Ouais, bref, ok… »

Il fit un signe de tête vers la pièce ouverte.

« Il est là-dedans Hans, pas grâce à toi d’ailleurs. »

Balancer son camarade avec sa planche à roulette le long d’une ruelle avait dû lui entraîner de sacrés soucis, et vu la colère dans le ton de Lud, on devinait que personne dans la bande n’avait trop apprécié ce dernier contact.

« Mais Martha… Pourquoi tu me demandes où est Martha ? Elle est toujours au même endroit, dans son appart’ sur les quais. Elle a toujours de quoi payer son loyer, ‘fin elle est jamais venue nous demander du pognon donc je suppose que ça baigne encore pour elle… »
Jet de charisme VS intelligence de Lud : 2 vs 12, réussite

Jet d’intelligence : 15, pas d’infos supplémentaires débloquées.

Jet d’endurance : 12, réussite, pas de dégradation supplémentaire.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par Reinhard Faul »

Martha n’a pas déménagé depuis la dernière fois que je l’ai vue. Surprenant. Peut-être devrais-je être anxieux ou heureux à l’idée de la revoir, mais je ne ressens rien. J’ai seulement froid, un froid étrange qui m’engourdit de l’intérieur. C’est donc ça, mourir ? Moins intense que ce que je pensais. Je vais moisir sur place en tombant en morceaux et je m’en fiche. Tant mieux. Je me tourne vers là où Hans est censé se trouver. J’ai des choses plus importantes à faire que de me plaindre de mon état physique.

La pièce où il se trouve ressemble aux dizaines de pièces similaires qu’on peut trouver à Nuln : sale, mal éclairée, puante. Les murs sont couverts de graffitis. Certains me concernent, je les reconnais, car on me représente sous la forme d’une silhouette humanoïde inquiétante – une de mes mutations empêche de poser les yeux sur moi sans se sentir inexplicablement angoissé – mais les marques concernant la corruption du Chaos affrontent quelques icônes religieuses pour occuper l’espace. Je reconnais un oiseau grossièrement gravé dans les boiseries du mur. C’est Shallya. Ça me fait bizarre de pouvoir regarder un symbole religieux sans souffrir, et je détourne rapidement les yeux, mal à l’aise. De toute façon j’ai mieux à faire. Je reconnais Hans, malgré l’obscurité des lieux – il a une silhouette très reconnaissable, de fait. Je m’accroupis devant lui avec minutie, car je ne sais pas dans quel état sont mes genoux et combien de temps ils vont pouvoir supporter mon poids avant de lâcher. Je m’en fous. Je m’excuse auprès de Hans :

« Désolé de t’avoir poussé tout à l’heure, il y avait un type dangereux dans la maison à côté et j’avais peur que… enfin voilà. »

Je baisse ma voix au minimum :

« Il faut que tu m’écoutes, j’ai un truc très important à te dire. S’il te plaît. Je t’ai apporté de l’argent mais… c’est des bons au porteur. J’ai fait au plus rapide et… bref. »

Je tiens un petit sac en toile grossière entre mes doigts, je me sens bête comme un gamin qui a rapporté des fleurs à sa mère et qui s’aperçoit qu’elles ont fané pendant le voyage. Hans ne peut pas se promener avec sa dégaine et utiliser de l’argent papier, tout le monde va croire qu’il a volé tout ce que je lui donne, pareil avec Martha. Il aura besoin d’aide, mais j’espère qu’il saura se débrouiller pour ça. Après tout c’est un vétéran de guerre alcoolique et invalide qui survit depuis plusieurs années dans la rue. Si ce type-là n’a pas de ressort, personne n’en a. Je poursuis mes demandes :

« Je crois que… enfin non, je sais, je suis sûr, que quelque chose de très mauvais va se produire bientôt, dans toute la ville. Mordheim ? Le Moussillon ? Ça sera de la merde à côté. Il faut que tu quittes la ville, avec qui tu veux, comme tu veux, c’est pour ça que je te donne du fric. Je peux pas faire mieux, ça a déjà été très difficile de… enfin peu importe. »

Hans me répond pas, il me prend sans doute pour un barjot. J’arriverais jamais à le convaincre du contraire, et il va mourir. Alors que le désespoir m’accable, il me demande d’un ton un peu circonspect :

« Et Lud, tu lui en as donné ? Il t’en a souvent passé, du fric. »

Je fronce les sourcils parce que je comprends pas de quoi il parle, puis les souvenirs me reviennent. C’est vrai que Lud a jamais été radin pour m’aider, même quand c’était difficile. Il m’a jamais fait de grande déclaration d’amitié mais une fois il a payé deux mois de mon loyer, sans rien dire. Marrant que je me rappelle de ça maintenant. Faut vraiment que je m’accroche à l’idée que la plupart de mes souvenirs sont ceux d’un abruti qui décompensait plusieurs fois par an. Je suis un narrateur extrêmement peu fiable. Me sentant idiot, je bafouille :

« Ouais, t’as raison, c’est une bonne idée. File-lui du fric, et quittez la ville. Quittez tous la ville, pour n’importe où. Je te jure que même au milieu des bois tu seras plus en sécurité. Je… je sais pas comment te convaincre, mais ce que je dis est vrai. S’il te plaît. »

Je sais pas quoi rajouter, je me sens con. Quoique je dise ça ressemblera aux paroles d’un fou.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Hans approuva d’un hochement de tête solennel à tout le délire de Reinhard. Et fermement, il affirma :

« D’accord, Reinhard, d’accord…
Je vais y réfléchir. »


Il jurait d’y réfléchir. Et malheureusement pour un Faul rongé par la culpabilité autant que par la lèpre, il serait impossible d’obtenir mieux. Difficile, en effet, de convaincre ainsi quelqu’un de changer de vie avec un tel discours alarmiste. Combien de prédicateurs prédisant la fin des temps existaient en ce moment à Nuln ? Combien avait le même discours, la même tête, le même ton, la même gentillesse que Reinhard ? Il n’avait aucune assurance que son ami chercherait véritablement à fuir une ville barricadée par l’armée. Mais le plus dur, c’est qu’il avait le pouvoir d’arrêter le désastre programmé, si seulement il le souhaitait vraiment…

Il vivait probablement ses tout derniers instants en compagnie de Hans. Et le cul-de-jatte ne pouvait pas le savoir, peut-être uniquement le deviner. Les quelques dernières paroles qu’il choisirait en cet instant n’appartiendraient qu’à lui. Puis vint le moment, inévitable, où il dut se relever pour laisser son camarade d’infortune seul. Repasser devant Lud. Retourner dans le couloir où il entendait les cris de détresse et les hurlements de colère. Trouver une autre sortie, en enjambant des gens dormant au sol et en baissant les yeux devant les badauds. Retourner dans la fange urbaine de Nuln, avec le cœur plus lourd, et les jambes plus tremblantes.



L’heure serait opportune pour rentrer chez lui. Avec inquiétude, Reinhard observa son ongle manquant : il n’était pas plus tombé en morceaux depuis. Combien de temps l’élixir le coupant de l’Immatériel ferait effet ? Suffisamment longtemps pour qu’il puisse retrouver son palais et son trône, certainement. Son absence devait à présent être remarquée. Il pouvait bien mettre fin à sa quête sans espoirs…
…Et pourtant, il décida d’aller la chercher.

Il traça son chemin dans des routes beaucoup trop familières. Il emprunta un trajet qu’il avait déjà emprunté trop de fois. Il passa les coupes-gorges insalubres et les traboules étroites, jusqu’à quitter le pavé pour coller ses semelles à la gadoue des quais. Des milliers de pontons en bois jetés sur le Reik servaient à atteindre canots et galères de toutes tailles amarrés ou à l’amarrage, bien qu’il y eût beaucoup moins de monde que dans ses souvenirs — Maladie avait beaucoup fauché, Nurgle s’était repu.
Et ainsi, il gagna un petit escalier en pierre flanqué de gravures effacées par le temps, et il passa devant des étages d’immeubles délabrés. Il s’arrêta pile à celui flanqué de « 14 ». Il savait pertinemment où aller.

Après leur divorce, Martha était d’abord retournée chez ses parents. Puis, elle avait trouvé un travail — il ne savait même plus quoi exactement. Écrivaine, gratte-papier à la chaîne pour tel ou telle compagnie… Boulot nul, payé au lance-pierre, qui usait le dos et les doigts, moins que manœuvre dans une fonderie, mais quand même épuisant. Ça lui payait les loyers de sa chambre au milieu d’autres chambres. Elle avait quitté son coin cozy du Westen pour se coller à l’eau grouillante du fleuve, avec sa scène nocturne de truands et de vagabonds — elle ne s’était, a priori, jamais remariée. Elle aussi avait eu ses histoires et ses misères, mais elle n’avait jamais fini avec le mauvais don.

Reinhard glissa comme une ombre. Le concierge avait le dos tourné, et c’est donc à pas vifs, mais de renard, qu’il atteignit l’escalier. Il grimpa les marches au petit trot, jusqu’à atteindre le troisième étage. Il était déjà venu ici. Martha n’avait pas cessé de le voir, malgré la rupture de leur alliance — ils avaient eu une histoire qui les avaient liés pour toujours, les divorcés avaient d’étranges relations qui perduraient comme ça…

Troisième porte, à droite. Il y avait toujours son nom à la sonnette, et toujours le même numéro à la porte. Rien n’avait changé. Reinhard ferma son poing, et hésita à toquer.

Puis il se rappela l’heure qu’il était. Et puis, la manière avec laquelle tout le quartier devait être bouclé suite à l’attentat en plein centre-ville. Martha n’avait qu’un mi-temps, mais elle devait avoir du retard pour revenir chez elle. Il n’y avait probablement personne à l’intérieur. Devait-il juste l’attendre dans le couloir ? Il eut l’hésitation de rentrer chez elle par effraction — il ne savait pas pourquoi, mais la culpabilité le retenait. L’infanticide semblait bien peu de chose comparé à violer le domicile de son ancienne âme sœur.

Finalement, il se décida. Une épingle quelconque dans la main, une lime un peu longue dans l’autre, et le voilà qu’il appliqua sa roublardise de semi-casseur pour passer outre la simple serrure de la porte. Une bobinette fort simple l’empêchait de rentrer : il lui fallut trente secondes pour entendre le « clic » et pouvoir pousser la porte pour s’engouffrer à l’intérieur.

Le voilà qui découvrait l’appartement de Martha.

C’était tellement bizarre. Il ne savait pas s’il était en train de halluciner, si ses yeux reconstruisaient n’importe quoi dans son cerveau, mais une espèce d’immense familiarité l’envahissait. Tout était similaire à ce dont il se souvenait, comme si Martha avait mit sa vie en pause au moment où ils s’étaient quittés, et le dernier jour où ils s’étaient revus.

Il y avait toujours les mêmes murs en bois en train de pourrir à cause de l’humidité. Dans l’entrée, les mêmes trois porte-manteaux vissés dans la cloison. La même petite pancarte représentant une bonne femme en train de balayer, avec l’inscription « Trautes Heim, Glück allein » (« Doux chez soi, tout va bien »). La même paire de bottines jetées au sol, avec les chausses qui traînent. La même table basse, avec une trace de tasse de café et les miettes de tabac, comme d’ordinaire. Le canapé troué. Les couvertures à motifs, des carreaux et des petits oiseaux. Les vitres étaient trop fines, mal isolées, mais propres — et un balcon donnait sur une cour dégueulasse pleine de fleurs fanées, de crottes de chiens et de jouets d’enfants abandonnés. La kitchenette avait encore de l’eau — maintenant froide — dans une bouilloire, et des marmites sales étaient empilées les unes sur les autres dans l’évier : heureusement que Nuln connaissait les bonheurs de l’eau courante. Sur une commode, des journaux étaient empilés les uns sur les autres, permettant de retracer les titres de la semaine, et puis, Reinhard était sûr, s’il ouvrait tel tiroir, il trouverait la boîte avec les centaines de têtes d’épingles et de bobines de fil, et le service à vaisselle de grande-maman qu’on lui avait offert pour ses noces. La putain d’armoire de Lyonnesse prenait toujours autant de place, et était encore débordante de fringues — Martha n’était pas très jolie, mais elle avait toujours été très coquette.


Reinhard eut envie de chialer comme il n’avait jamais eu plus envie de chialer dans sa vie.

Et maintenant, il devait préparer comment il allait accueillir son épouse chez elle-même…
Jet de charisme pour convaincre tes potes clodos : Jet caché.

Jet d’endurance (Malus : -2) : 6, pas de dégradation

Jet de navigation urbaine (Malus : -2) : 4, réussite.

Jet de discrétion : 10, réussite

Jet de crochetage : 1, réussite critique

Jet de force mentale : 5, réussite
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par Reinhard Faul »

Hans ne me croit pas, je le sais. Il a l’air embêté par ma détresse et mon ton urgent, mais il ne me croit pas. Je ne sais pas quoi lui dire pour le convaincre. Il m’a vu des dizaines de fois marmonner tout seul, hurler de terreur après des présences invisibles à ses yeux ou me convulser dans mon sommeil en annonçant des trucs bizarres d’une voix solennelle. Il a fait partie des premiers impériaux à savoir que la Tempête du Chaos arrivait, car je lui ai annoncé le moment où Archaon a lu un livre. Ni lui ni moi n’avions compris ce que je disais, évidemment. Il ne sait pas que je suis un sorcier, ni que j’ai un don de voyance, car je lui mens depuis vingt ans. Toute mon existence j’ai fait beaucoup d’effort pour dissimuler ma double-vie, et c’est seulement maintenant que toutes mes cachotteries paranoïaques m’apparaissent comme des efforts futiles. Et même en remontant plus loin ! Dans le fond, est-ce que ça aurait été si horrible que ça que j’intègre un Collège de Magie ? J’eus été enfermé comme un animal, un faucon qu’on garde encapuchonné jusqu’à ce qu’on s’en serve, mais rien n’aurait atteint les tourments que je subis aujourd’hui. Mais comment aurais-je pu le savoir ? J’avais seize ans que j’ai fugué. J’étais encore enfant. C’est comme si on me punissait de la damnation éternelle pour avoir fait dans ma couche quand j’étais bébé, ça n’a aucun sens.
Enfin, ça n’en a aucun si on cherche un coupable, évidemment. Parfois des choses injustes arrivent, et on en souffre, et il n’y a rien à faire. Je répète bêtement « s’il te plaît s’il te plaît » à Hans, mais ça ne change rien. Je finis par me lever et sortir, il détourne la tête d’un air gêné. Il me croit en pleine crise de délire.

Et maintenant je suis chez Martha. Ça m’a pris à peu près une quinzaine de secondes pour commencer à pleurer, abondamment et vigoureusement. J’ai ressenti du scrupule à m’essuyer le visage dans mes manches, au cas où ma femme reviendrai. Il me faut un… un mouchoir. J’ai pas souvent l’usage de ce type d’article, mais j’ouvre directement le tiroir sur la table de chevet à côté du lit de Martha pour en prendre un. Elle les range toujours là, après les avoir soigneusement lavés et séchés les jours de lessive. Que ce détail domestique me revienne aussi facilement me brise le cœur. Je m’assois sur le lit, en sanglotant si fort que j’ai du mal à reprendre mon souffle entre deux hoquets. Je me balance d’avant en arrière en serrant ma poitrine entre mes bras.

Mais en faisant ça j’ai donc vu le plumard de Martha et tous les signes qu’elle y dort seul. Je suis un ignoble connard, mais je me sens soulagé. L’autre moitié du lit s’est transformé au fil des ans en espace de stockage pour femme célibataire. Des mouchoirs, une gourde d’eau, des peluches poussiéreuses qui me regardent avec de grands yeux morts, un travail de crochet en cours… globalement, toute la décoration s’est moulée sur la personnalité de son unique propriétaire, et j’observe une débauche de petits bibelots, de flacons de produits de beauté gras et poussiéreux, et ce qui m’apparaît comme des milliers de travaux de couture, tricot, et crochet. Je repère même du matériel de cordonnerie sur un bureau. Martha était très fière de l’argent économisée par ses connaissances en matière de travaux d’aiguille, et j’avais l’habitude de toujours la voir en train de ravauder le talon d’une chaussette ou ressemeler une botte. Aucun voisin ou connaissance ne pouvait se permettre d’avoir un nouveau né sans qu’une couverture ou un quelconque vêtement fabriqué par ma femme ne fasse partie de son trousseau. Je me remets à pleurer si fort que je dois couvrir ma bouche avec ma main pour étouffer les petits gémissements de douleur pathétique qui s’échappent de mes sanglots.

Il me reste une solution : me suicider.
Je me lève pour prendre un couteau dans la cuisine – à droite de l’évier, dans un petit pot en bois mignon offert par sa cousine, la lame en bas pour ne pas se couper en le prenant – et je rassemble mes forces pour héroïquement m’égorger tout seul. La bête serait vaincue. Ce qui m’arrête c’est que je laisserais chez ma femme le cadavre d’un des plus puissants Magus de Nurgle. Déjà, ça doit probablement être générateur de malédiction, ensuite ça serait difficile à expliquer aux autorités. Ça foutrait le bordel. J’ai un peu de mal à ranger le couteau parce que une fois qu’on a rassemblé l’énergie de commettre un acte pareil, c’est difficile de renoncer, mais je m’exécute tout de même. Maintenant je dois gérer le reste de ma vie. Je regarde dans le vide, l’œil exorbité, à réfléchir à des trucs qui me dépassent avec les deux morceaux de cervelle qui me restent.

Si je disparaissais à cette seconde, je ne sais pas ce qu’il se passerait ensuite. Maladie existerait toujours, l’Empereur continuerait d’être mort, et les égouts seraient toujours maudit par la présence de la secte. Ce qui me donne du pouvoir, c’est toutes les âmes que j’ai réussi à corrompre avec mes œuvres, et ça, ça restera arrivé, quoi qu’on fasse. Je pense à l’Interlope, au Premier Œil, aux trucs qu’on m’a dit, mais maintenant ça m’apparaît comme les souhaits d’un enfant qui ne veut pas manger ses légumes. Je suis tellement foutu que même mourir ne serait que le début de mes problèmes. Y a pas de mot pour le sentiment d’impuissance que je ressens.

Pendant que je réfléchis, je m’occupe de régler un problème plus simple. Je prends un des journaux où y a le plus d’espace blanc, une plume fatiguée et de l’encre fabriquée dans les matières les plus viles. Possible que ce soit juste de la suie avec un peu d’eau, d’ailleurs. Ça m’agace parce que j’ai appris à écrire avec du matériel de qualité, et c’est la première fois que je dois m’encombrer d’une plume émoussée et de papier grossier. Même ma calligraphie est celle d’un bourgeois, avec plein de boucles qui prennent de la place au lieu des petites pattes de mouche d’une ménagère qui fait ses comptes. Un peu bêtement, je suis content que Martha sache comme j’ai appris mes lettres. Elle n’avait jamais réussi à me convaincre de le faire.

J’écris donc un mot très court où je l’invite à quitter la ville parce que c’est dangereux, et que je lui laisse de l’argent. Je signe avec mes initiales, en m’adressant à « madame Faul ». Elle comprendra. Je pose tout ça sur sa table de chevet, puis je pars. Ça serait stupide de rester afin de la revoir ; je me mettrais à pleurer et elle me prendrait dans mes bras, devenant de ce fait malade, ou elle me poserait des questions et je ne trouverais pas la force de lui mentir. J’ai plein d’excellentes excuses pour m’enfuir et retourner dans mon trou.

Que faire ensuite ? La mission que je m’étais fixée est accomplie, je décide d’aller au Pellagra. Je vais chercher l’Interlope, et si je le trouve pas j’irais dans la bibliothèque magique de mon cul chercher le Premier Oeil.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La lettre rédigée, les bourses et les bons au porteur déposés bien en évidence, Reinhard Faul put rouvrir la porte d’entrée, attendre sur le palier, et passer ses tous derniers instants près de ses souvenirs de Martha. L’homme qu’il était partait une dernière fois, peut-être pour disparaître à jamais, ne laissant que le monstre qui avait tant dirigé dans sa carcasse.

À quoi tout cela avait servi ? Qu’avait-il gagné ? Le savait-il lui-même ? Peu importe. Ce n’est pas vers sa secte qu’il retournait, alors qu’il restait moins de soixante-douze heures avant l’Apocalypse, et que ses lieutenants devaient être paniqués et à bouger dans tous les sens en ayant appris la mort du maire et de Karl-Franz. Reinhard décida de faire cavalier seul, et de retourner dans les ruelles pourries des quais en cherchant un moyen d’aller vers le Pellagra sans repasser par les égouts, en évitant autant que possible ses fidèles.

Il avait la chance de connaître Nuln comme sa poche. Il était dans son élément, couvert sous sa capuche de lépreux, plus discret seul qu’avec un prêtre de Sigmar à ses côtés. Enfermé dans ses pensées, essayant de se retenir de tomber en poussières alors que des morceaux de peau et d’ongles étaient semés sur son passage, il chercha à éviter les regards de mouches à la solde de Frida ou de la remplaçante de Steiner.

C’est deux heures plus tard qu’il put trouver un embarcadère qui faisait la traversée du Reik. Caché parmi d’autres malades et mendiants, il donna une petite pièce à un batelier en aussi mauvais état que sa cargaison, et assis sur une banquette quelconque sur le pont du bac, il put demeurer recroquevillé dans ses pensées, absolument seul, alors que sa Nuln se dévoilait sur la ligne d’horizon.


Il alla retrouver l’entrepôt où se cachait le Pellagra. Il y avait malheureusement beaucoup de ses sbires dans le coin : vigiles sur les toits, dockers en train d’embarquer des cargaisons pour la préparation du Plan qui sèmerait la pandémie à travers tout Nuln, mutants tapis dans l’ombre… Heureusement que Reinhard connaissait bien ce bâtiment requestionné par Steiner, à l’époque où ce brave s’occupait de toutes les contingences matérielles. Il connaissait un passage secondaire, par un escalier de service, qui lui permettrait d’entrer comme un filou sur le vaisseau dont il était pourtant le plus important propriétaire.

À l’intérieur, il vit le Pellagra bien occupé. Des Nurglites aux visages couverts par d’épais tissus (Ils préféraient mourir lentement de maladie que très rapidement d’empoisonnement) chargeaient le pont de caisses et de tonneaux contenant d’ignobles saxitoxines préparées longtemps en avance par Reinhard, la recette depuis distribuée dans des ateliers clandestins sous terre pendant des semaines afin de constituer une réserve stratégique de poisons. Les ouvriers finirent par prendre leur pause, et ce fut la chance pour Reinhard d’embarquer.
Il alla dans la cabine, là où personne n’osait s’aventurer. Il trouva un tas de détritus et d’organes dans un coin. Tremblant de froid, la peau couverte de bleus et de griffures, partant en morceau, le magus put s’immiscer dans la fange réconfortante, et alors il se mit à dormir dans une longue torpeur comateuse. Un sommeil dont il risquait de ne jamais se réveiller.

Jet de navigation urbaine : 8, réussite
Jet de discrétion : Caché
Deux jets d’endurance (-4) : 2 et 10, pas de dégradation
Jet d’infiltration (INT+INI/2) : 12, réussite



Depuis deux ans maintenant, Reinhard contrôlait ses rêves. L’oniromancie était un de ses dons de naissance que Mémé Gâteuse avait affûté, puis que Furug’ath avait abusé, jusqu’à faire de Reinhard un maître dans son usage. Maître de l’inconscient, Reinhard constitua un énorme cauchemar dont il était l’architecte, et dont tout Nuln rêvait chaque nuit. Si des prêtres et des gens de bien grattaient à la surface pour lutter contre, obligeant le pauvre Reinhard à semer plus d’horreurs et de corruptions dans les songes des habitants de sa ville chaque soir, il demeurait que son repos quotidien était l’occasion de continuer ses plans et de détruire psychiquement les consciences de ses futures victimes.

Mais ce devait être un effet secondaire de cette satanée potion secrète que Mémé Gâteuse avait inventé, car pour la première fois depuis deux années, Reinhard Faul était dans un véritable rêve qui lui avait été imposé. Toujours aussi lucide, toujours avec une maîtrise parfaite de son corps — il sut dès qu’il ouvrit les yeux qu’il était dans un songe, certes, mais sans qu’il ait choisi les planches de la scène.

Où diable était-il tombé ?


Il était dans le paille. Ça sentait fort le mouton. On entendait un ruisseau couler. Au-dessus de sa tête, des poutres, un toit, des murs en bois. Un bâtiment vide, une étable pas utilisée. Un coq criait, un chien aboyait, des oiseaux piaillaient, et un rayon de soleil scintillait à travers les interstices de la construction.
Reinhard grinça des dents. Il découvrit son corps : c’était un corps d’homme tout à fait normal. Il n’avait mal nulle part, pas même au dos alors qu’il devait avoir bien roupillé dans une position inconfortable.
Il se leva tout droit, alla aux portes de l’étable, et les ouvrit en grand pour découvrir où il avait atterri.
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Le moulin à eau des Faul. Biberdorf. Il était chez lui.

Et pourtant, il ne se retrouva pas pétrifié sur place, il ne se mit pas à être effondré, ou triste. Pas comme il avait passé sa journée entière, après avoir été tant remué psychiquement. Au contraire : Reinhard se mit à grincer des dents, à être en colère. Quelqu’un jouait avec ses souvenirs, s’amusait à pénétrer dans son esprit, à violer son intimité… Et le pire, c’est que c’était parfaitement grossier. En tant qu’oniromancien, il avait utilisé les rêves pour manipuler autrui, au chef desquels son actuelle apprentie, Sigrid — il n’était donc pas né de la dernière pluie, et savait pertinemment qui essayait ainsi de se foutre de sa gueule.

Elle sentit que ça ne marchait pas. Alors, elle décida de se montrer.

Ils étaient toujours à Biberdorf, toujours dans ce cadre idyllique. Mais dans le noir de l’étable dont Reinhard venait juste de sortir, il y eut une nuée de corbeaux qui volèrent en croassant et en agitant leurs plumes dans tous les sens. Et de leur nuée, jaillit une grande femme, très grande, portant une longue robe pourpre et noire, et un masque de porcelaine sur le visage qu’elle commença à retirer.
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Entre Elspeth von Draken. Thanatomancienne des collèges de magie et émissaire de la grande-comtesse Emmanuelle von Liebwitz. Les mains ouvertes, les bras tombant, s’arrêtant à dix pas de Reinhard, elle ne semblait pas être particulièrement hostile. Mais Reinhard revigoré par son sommeil n’était pas inquiet — il était ici parfaitement en mesure de se défendre, car il savait être maître de son propre esprit.

« Pardonnez-moi pour mon insulte, Mein Herr, je vous pensais moins coriace, d’où le peu de subtilité de mon artifice…
Mais je pensais que si nous souhaitions discuter en lieu neutre, peut-être valait-il mieux un endroit dont vous êtes plus familier. »


Elle avait une voix froide, avec un étrange écho. Et sur son visage diaphane, plus pâle que le lait, on pouvait observer un sourire enjôleur sur ses lèvres couvertes de noir.

« Vous n’avez donc toujours pas fui la ville ? Qu’est-ce qui justifie un tel fanatisme ? Vous êtes malin, vous êtes capable de lire au-delà des mensonges de vos mentors. Vous savez que vous n’avez aucune chance de survivre face à moi. Et plus que cela, vous savez que la tumeur à laquelle vous avez offert votre corps et votre âme ne vous récompensera pas à la hauteur de votre dévotion…
Alors, piégé ? »


Jet de force mentale : 4
Jet d’intelligence vs Jet d’illusion : 11 vs 18, réussite de Reinhard
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Dénouement

Message par Reinhard Faul »

Je me suis réveillé dans un tas de paille à Biberdorf, dans l’étable attenante au moulin. Je venais souvent me cacher ici pour mes activités les plus solitaires – pas nécessairement masturbatoire, je faisais des petits bricolages magiques aussi. Avec la logique des rêves, je ne m’offusque pas de me retrouver dans un endroit que j’ai pas vu depuis trente-cinq ans. Mais je suis tout de même intrigué. J’ai l’habitude d’être conscient de dormir et de manipuler mes propres cauchemars à mes desseins. Là je regarde mes mains. Elles sont roses, avec des poils et des trucs normaux. Y a un truc qui cloche, je ne sais pas exactement quoi. Je pose délicatement le bout de mes doigts sur le mur de l’étable. C’est du mauvais boulot ça. Quand on regarde le bois de trop près il est… bizarre, bâclé. Il manque de détail et il bouge. J’ai l’impression d’être bourré. C’est pas moi qui aie fait ça. Je marmonne ma stupéfaction. C’est pas dit d’une façon très littéraire mais ça résume très bien ma pensée :

« Uh ? C’est quoi ce bordel ? »

Et là je comprends ce qui se passe : un petit trou du cul est en train de fouiner dans ma cervelle. J’aurais pas été plus en colère et indigné si quelqu’un était venu me tripoter l’entrejambe sans me demander mon avis. Je serre les poings, ce qui est complètement con parce qu’on peut pas tellement se bagarrer dans un rêve.

Là-dessus une gonzesse apparaît. Une immense gonzesse. Je dois franchement lever la tête pour la regarder dans les yeux – c’est déplaisant. Elle est habillée comme si elle allait claquer la bise à la Comtesse elle-même après m’avoir rendu visite. Le contraste avec le décor tout simple d’une étable et ma dégaine de Monsieur Tout-le-Monde est dérangeant. Moi si j’ai pas la nécessité de faire le guignol pour le Chaos, je m’habille avec des braies et une tunique. Sigrid aussi. Peut-être que ceux qui ne servent pas Nurgle ont un impératif mystique. J’ai pas reçu le mémo. Je prends une expression narquoise en regardant la dame de haut en bas. J’aimerais y mettre de l’obscénité afin de rajouter l’insulte au mépris, mais j’ai pas l’humeur de jouer à ces jeux-là. En tout cas malgré les corbeaux, le masque en porcelaine et la robe pleine de broderie et de dentelle, je sais qui est face à moi : Elspeth.

Elle me parle. Je la laisse faire sans chercher à l’attaquer parce que… bah on est dans un rêve. Je peux pas lui arracher la tête. Par conséquent je l’écoute.

Grosso modo, elle s’est contentée de me chier dessus. Je fais une grimace un peu perplexe en haussant les épaules l’air de dire qu’est ce qui te prend.

J’admets qu’après avoir vu une gonzesse géante et trop bien habillée s’infiltrer dans mes rêves – mes rêves de puissant Magus de Nurgle, donc, ce qui est pas l’exploit d’un manchot – je m’attendais à des complots murmurés à demi-mot d’un ton suave. Pas une introduction du type et bah d’abord t’es nul et puis personne t’aime. C’est déroutant.

« Euh… oui ? On se met à servir le Chaos parce qu’on s’éclate dans la vie, j’pense que tout le monde est au courant. J’espère que tu as mieux sous le pi… »

Je regrette d’avoir gardé mon apparence humaine. J’aurais dû être coquet et redevenir un monstre à peine humain, parce que j’aurais pu cacher l’expression de surprise horrifié qui m’a défigurée quand j’ai mieux compris le sens de ses propos. Elle veut me parler dans un endroit familier. Elle sait où on est, elle n’a pas pris un fragment de souvenir au hasard dans ma tête. Je lui demande d’un ton venimeux, plein de rage :

« Qu’est-ce que tu as fait ?! »
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Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
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- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
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Compétences :
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- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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