[Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Kriegsherr
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[Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Finalement, les aventures de Tristan de Rochecourt commencèrent exactement comme pour un bon nombre des habitants de sa pauvre région de Montfort : par un exode volontaire. Dans son comté, en effet, il n’y avait plus rien pour lui, mais, au dehors, la vie l’attendaient, pleine de promesses de gloire et d’exploits guerriers au service de la Dame, du Roy et du bien. Le chevalier partit donc un beau matin, pour ne plus revenir jamais, pensait-il. Les adieux avaient étés faits, il était maintenant libre de chevaucher dans la direction qui lui semblerait bonne. En l’occurrence, le jeune homme choisit le Nord-Ouest, longeant les contreforts des Montagnes Grise, et descendant sur une route parallèle au fleuve Grismerie, vers Gisoreux. Il n’avait pris avec lui que l’essentiel, le strict minimum, ses armes, quelques vêtements, et une armure de mailles. Son cheval, qui n’était pas un de ses fiers destriers des plaines bretonniennes, mais un petit cheval de montagne, n’était même pas sellé, ni même bridé, mais il portait néanmoins une sacoche de voyage, qui lui permettait de servir de bête de somme, utilité pour le moins très réduite au vu des possessions actuelles de Tristan.
Heureusement pour lui, le chevalier était tout de même fils de seigneur, et sa famille ne l’avait pas laissé partir sans argent, il allait donc pouvoir, s’il le souhaitait, s’arrêter en chemin dans un petit village de sa région, pour essayer de voir ce que les paysans du coin avaient à lui proposer à la vente. Tant qu’il était dans les terres de son père, il pouvait aussi raisonnablement espérer pouvoir réquisitionner les choses dont il avait besoin chez les habitants, en faisant jouer son rang. Ceux-ci n’apprécieraient sûrement pas la manœuvre, mais n’auraient pas le choix de refuser. Ils étaient par contre très pauvres… Sinon, il pouvait continuer sa route jusqu’à un village d’une taille un peu plus importante, hors de ses terres, où il pourrait peut-être trouver quelques services de base. Pour des achats de produits plus complexes, par contre, il devrait attendre d’être arrivé à Gisoreux pour espérer pouvoir trouver son bonheur.
Pour l’instant, Tristan marchait à pied sur une petite route de montagne, qui descendait et rejoignait la route principale qui reliait Parravon à Gisoreux, un peu au dessus du fleuve Grismerie. Aucun danger ne semblait le menacer…

Voilà pour le post d’ouverture, je te laisse pas mal de libertés : tu peux décrire les adieux à ta convenance (évidemment, sans que cela n’influe sur ton équipement), tu as aussi 3 autres choix, en ce qui concerne les achats [il te suffit juste de dire que tu t’arrêtes et de décrire ce que tu recherches, et comment tu t’y prend ; je définirai les réactions des paysans, l’éventuel marchandage et leurs possessions dans mon prochain post ;) ] :
-T’arrêter dans un hameau paysan du fief de ton père (3 ou 4 maisons), et essayer de marchander/réquisitionner du fait de ton rang.
-T’arrêter dans un petit village (une petite cinquantaine d’habitants) un peu hors des terres de ton père, et essayer de marchander/réquisitionner par la force.
-Continuer ta route sans t’arrêter dans les 2 petits lieux d’habitation traversés.
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Tristan de Rochecourt
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Message par Tristan de Rochecourt »

Il était encore très tôt ce matin lorsque Tristan ouvrit les yeux brusquement. On frappait fermement à la porte de sa chambre. Tandis qu’il repoussait les draps, les coups répétés de son visiteur avaient laissé place à un murmure :

- Messire Tristan, il est temps ! Disait une voix rauque et étouffée par l’épaisseur de la porte.

C’était Berthold le vieil intendant ! Il avait été au service de la famille depuis toujours. Aussi loin que Tristan pouvait se souvenir, Berthold avait toujours fait partie du décor de cette demeure. Maintenant debout, il s’avança jusqu’à ouvrir la porte qui laissa apparaître un homme d’un noble âge d’aspect chétif. Il tenait à la main une petite lanterne qu’il leva sur le visage de Tristan.

- Le soleil va se lever d’ici deux heures environ ! Dit le vieil homme. Comme vous me l’avez demandé, je viens m’assurer que Messire se réveille au moment indiqué. Il me semble que le temps est bon pour voyager. Vous devriez préparer vos affaires pendant que je m’occupe du déjeuné. J’ai fait chauffer de l’eau pour vous ! Je me suis dit que Messire voudrait profiter une dernière fois de certaines commodités avant son départ.

- Bonjour Berthold ! Répondit Tristan en repoussant légèrement de la main cette lanterne qui l’éblouissait.Comme vous le voyez je suis éveillé ! Il ne me faudra plus beaucoup de temps avant d’être prêt à partir. Je n’emporte que peu d’affaires dont la plupart sont déjà prêtes ! Je vous retrouve en bas.

Le vieux Berthold s’inclina légèrement vers l’avant comme il le faisait toujours quand il allait prendre congé. Il tourna les tallons et s’en alla de par le couloir qui menait à l’escalier.

Tristan commença par sa toilette, Il apprécia chaque coulée d’eau chaude qu’il versait sur sa nuque. Il se demandait à quoi pouvait réellement ressembler la vie d’un chevalier errant. C’est sur, les chansons et les poèmes relataient une multitude d’actes héroïques de jeunes héros. Mais à quoi pouvait bien ressembler la vie au quotidien ? On lui avait appris que l’errance était synonyme de renoncement. Il fallait s’engager à vivre sans attache et dans le danger jusqu’à que la preuve d’honneur soit faite et qu’elle permette le retour en société. Compte tenu de tout cela, se dit-il, on retrouve quand même des cadavres de jeunes nobles au bord des routes. Il est vrai que l’honneur ne fait pas tout !
Il s’arrêta un instant, cette dernière pensée avait provoqué en lui comme une vague de peur ou de panique. Il la réprima vivement en se redressant et serrant les poings. Il se remémora le parcours de ses frères et le banquet d’adieu, la conversation avec son père… Il y avait quelque part une place pour lui, seulement elle n’était pas devant ses yeux contrairement à celle de ses ainés. C’était à lui seul de la trouver. Pour cela il avait deux alliés : Sa foi en la Dame et son épée ! Il était à présent convaincu que tant qu’il parviendrait à conserver les deux, rien ne pouvait l’empêcher d’accomplir son destin.


Il finit de s’habiller en vitesse, prit son sac et le reste de son équipement sous le bras et descendit à l’étage inférieur pour y prendre son déjeuné comme convenu. Il y manga en compagnie de Berthold. Personne d’autre n’était là. Les adieux ayant été faits hier, Tristan tenait à pouvoir partir en toute simplicité et discrétion. Le vieux et le jeune parlèrent un moment. Ils se rappelèrent des souvenirs du passé où il n’était encore qu’un enfant. La discussion avait un peu débordé sur le temps du repas. Alors que les yeux de Tristan se posaient sur la fenêtre, il se rendit compte que le soleil était sur le point de se lever. Il prit donc congé du vieil intendant et se rendit dare-dare à la petite chapelle où il pria la Dame de bénir son voyage. Saisissant son chapelet et s’agenouillant devant la statue il prononça ses mots à voix basse.

« Oh très Sainte Dame ! Oh toi gardienne du Royaume de Bretonnie. Toi vers qui Gilles le Breton repose ! Je te prie de veiller sur mon chemin ! J’entre aujourd’hui en errance par la promesse sacrée faite sur ma vie et mon honneur. Je te servirais tout au long de mon périple, mon épée est tienne à partir d’aujourd’hui et jusqu’à ma mort ! Par mon sang je jure de défendre le royaume, et le roi, dans l’honneur et la vertu ! Je t’en prie, guide mes pas vers la gloire pour pouvoir toujours mieux te servir toi, mon roi, et ma maison ! Que la paix règne sur nos terres et dans les eaux qui sont les tiennes! »

Il s’en alla en suite par l’écurie où l’attendait son cheval. Il n’avait pas la fière allure d’un destrier mais c’était déjà ça. Il pourrait toujours l’échanger plus tard contre un cheval plus robuste qu’il pourrait monter. Montfort est une région montagneuse en grande partie, les chevaux de qualité y sont rares et très précieux. Il revêtit les derniers éléments de don équipement, sa cotte de maille, son épée. Il ajusta encore son manteau puis fixa son sac de voyage sur le cheval. Une fois prêt, il se mit en route sans plus attendre.

Il emprunta la route qui remontait la Gismerie en direction de Gisoreux. Il avait décidé que la première étape serait une agglomération d’importance. Au final Tristan avais une assez mauvaise connaissance du monde qui l’entourait. Il n’était que rarement sortit du duché de Montfort. Une fois à Gisoreux, il pourrait se faire une meilleure idée des perspectives qui s’offrent à des aventuriers tels que lui. Il pourrait rencontrer du monde et s’informer sur ce qui se passe dans cette région qui lui était en grande partie étrangère. Mais pour le moment il fallait se concentrer sur l’objectif actuel. Il fallait arriver à Gisoreux sans trop de problèmes. La distance qui le séparait de sa destination n’était pas négligeable. Il était certain qu’il ne pourrait la parcourir sans quelques ravitaillements.

Tournant son regard par-dessus son épaule il constata que l’on ne voyait déjà plus Poussenc. Il avait laissé les contours familiers du bourg pour la longue route qui serpentait entre le fleuve et les contreforts des Montagnes Grises. Il longea tranquillement la route durant une partie de la matinée. Le soleil avait inondé la vallée de sa chaleureuse lumière et la marche s’en était trouvée très agréable. A présent il goutait à une agréable balade sur les terres de son père ! Balade agrémentée par les odeurs de la campagne qui s’élèvent lorsque la rosée laisse place à la chaleur de la journée. Au loin devant lui, il aperçut dans la lumière du matin un petit groupe d’habitations. C’était certainement une ferme isolée. Tristan se trouvais à peu près à la limite des terres du Seigneur de Rochecourt.son père. Après ce hameaux là, il devrait être prudent car son titre ne le protégerai plus des convoitises de la roture.

Je vais m’arrêter là ! Pensa-t-il. Je vais me fournir ici en vivres et en eau nécessaires jusqu’à mon arrive à Gisoreux. Le voyage ne devrait pas durer trop longtemps, ces paysans de devraient pas trop se serrer la ceinture pour moi et j’ai de quoi payer !

Son rang lui aurait permis de simplement réclamer ce dont il avait besoin et c’est comme ça que s’y prenait la plus part des nobles sur leurs sujets. Mais Tristan savait que la vie était rude pour les basses classes sociales, surtout dans le fief de Poussenc où la terre est peu fertile et les seules perspectives économiques se situent sous les montagnes dans les mines !

Il arriva à proximité du groupe d’habitation qui comme il l’avait pensé plus tôt, était bel et bien une ferme composée de deux ou trois maisons et des annexes agricoles. Tristan scruta les environs mais ne vit personne dans un premier temps. Il se dirigea donc vers la maison qui semblait la plus importante. Il y attacha son cheval à proximité et jeta à nouveaux un regard autour de lui pour trouver éventuellement quelqu’un occupé à ses affaires. Comme il ne trouve de nouveaux personne, il s’approcha de la grange porte en bois qui fermait la maison et y frappa assez fort cinq fois, puis en s’adressant aux occupants :


- Ouvrez la porte ! Je suis Tristan de Rochecourt, fils du seigneur Léon de Rochecourt Bannerai du Duc Folcard de Montfort ! Je viens à vous en paix ! Au nom de la Sainte Dame, ouvrez la porte !

Il frappa à nouveaux 5 coups sur la porte et attendit qu’une réponse se fit entendre ou que la porte s’ouvrit. Après une trentaine de secondes, voyant que personne n’avait encore réagit, il recommença la procédure.



[HRP] Voici mon premier post! Si tu as des critiques à faire pour la mise en page ou d'autres questions formelles n'hésite pas! Je prend tout ce qui est constructif![HRP]
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 16 déc. 2012, 17:50, modifié 1 fois.
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De Rochecourt Tristan, Chevalier du Royaume de Bretonnie
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par [MJ] Kriegsherr »

En ce qui concerne la forme, ton post me convient très bien, tant au niveau de la présentation que de l'orthographe et de la grammaire.
+3 PdCs en la Dame du Lac pour la prière.
Dès qu'il eut frappé et se fut annoncé, le chevalier errant entendit des bruits de pas précipités derrière la porte, puis il y eu encore quelques secondes d'attente, pendant lesquelles il crut discerner le son d'une barre de bois que l'on retirait de derrière le panneau et que l'on posait contre le mur. Enfin, la porte s'entrouvrit légèrement, laissant Tristan entrevoir un visage assez laid de paysanne d'un âge indéfinissable, entre la vingtaine et la quarantaine. Un simple coup d'oeil lui suffit bien sûr à s'assurer que le jeune homme disait vrai, et elle ouvrit bientôt entièrement la porte de sa demeure au fils du seigneur, en s'inclinant dans une grotesque imitation des révérences des dames de la cour. Dans le même temps, elle s'écarta de l'ouverture pour permettre au chevalier de rentrer dans la maison s'il le désirait, et l'invita, d'une voix singeant les tons ampoulés de la noblesse, à entrer dans des termes qu'elle voulait respectueux, mais qui étaient en fait plus insultants qu'appropriés :

-Si monseigneur veut bien se donner la peine d'entrer dans ma modeste demeure et de faire comme chez lui...

Cette banale phrase d'invitation aux tons chaleureux et distingués, du moins pour une paysanne bretonnienne, était en réalité ridicule et absurde, car Tristan était chez lui, et il avait tous les droits ou presque sur les terres de son père, et pouvait très bien préférer rester sur le palier, plutôt que d'entrer dans la maison de pierres. Le niveau intellectuel (et de vie) abyssalement bas des agriculteurs moyens bretonniens, surtout dans cette région de montagnes à la terre très pauvre, apportait toutefois une bonne excuse à cette femme, dont l'intention était probablement de faire plaisir au fils de son seigneur, et non de le blesser ou de l'insulter. Le chevalier pouvait donc passer l'éponge sur cette "faute" de protocole légitimement.
Une fois qu’il fût entré dans la bâtisse, où la femme était apparemment seule, sa famille étant sûrement partie travailler aux champs, et qu’il eut formulé sa demande d’achat de vivres et d’eau potable, en quantité suffisante pour un voyage jusqu’à Gisoreux, et même un peu plus loin, afin de n’être pas pris au dépourvu en cas de pépin imprévu sur la route, la femme alla chercher tout ce que le fils de son seigneur lui demandait. Il y avait là surtout du pain noir et des galettes de céréales, ainsi que quelques légumes, comme des courges. Pour l’eau, constatant que Tristan ne possédait pas sur lui de récipient adapté, elle alla chercher une outre qu’elle alla remplir d’eau claire au puits. Elle revint ensuite, et posa le tout sur la table de son salon. La paysanne avait en effet insisté pour que le chevalier s’asseye à la table et ne se dérange pas. Il avait ainsi pu observer la pièce principale de cette maison. D’un style typique du duché de Montfort, l’habitation était plutôt grande, et faite de pierre. Les murs étaient solides, le toit d’ardoise étanche, le tout assez bien isolé thermiquement. Le logement n’était pas insalubre, malgré l’extrême pauvreté de ses habitants, peut-être parce que ce n’était pas les bonnes pierres qui manquait dans cette région de Bretonnie. Le mobilier était assez simple, composé dans cette pièce d’une grande table de bois, de quelques tabourets et d’une chaise. Le fer, même s’il était plus facilement trouvable dans le coin que le bois, restait cher, et était assez peu utilisé. Quelques arcs et des carquois étaient posés contre un mur. Etait-ce pour braconner, ou pour mieux pouvoir se défendre contre les attaques de bandes d’orques fréquentes dans la région ? C’était impossible à savoir.
Quand son hôte revint avec tout ce qu’il avait demandé, et posa les vivres et l’outre sur la table, elle se permit de rajouter :


-Dites moi, monseigneur, j’ai remarqué que votre destrier n’avait pas de selle, ni de harnachement. Je n’ai évidemment rien de tout cela en ma possession, mais, si vous voulez, nous avons de la corde de chanvre, avec laquelle vous pourrez au moins vous fabriquer un licou pour mieux conduire votre bête. Par contre, je ne voudrais pas paraître impolie ou impudente, monseigneur, mais... Tout cela n'est peut-être pas grand-chose pour vous, mais pour nous, ça représente presque un mois de travail et... Enfin... Nous aimerions au moins qu'on en tienne compte au moment des impôts,... Mais c'est vrai que si vous quittez le pays, il serait préférable que...

Elle sortit de derrière son dos une longueur de corde tressée grossière, mais solide, que le chevalier pourrait effectivement utiliser comme longe. Elle en avait environ quinze mètres. Quant à ses insinuations gênées, Tristan pouvait choisir s'il allait en tenir compte ou non, voire même punir cette insolente membre de la plèbe qui osait lui suggérer de la payer.
Voici exactement à quoi ressemble sa corde :
Image
Je ne m’y connais pas trop en vocabulaire d’équitation, mais en gros, tu ne pourras pas te faire un « harnachement » (au sens du wiki) avec, mais juste une sorte de « laisse » pour cheval, qui te permettra de le mener, en marchant à pied à côté. Note qu’il ne s’agirait qu’une d’une corde « normale » nouée, donc tu pourrais aussi l’utiliser pour autre chose, en défaisant juste le noeud.
Rien ne t'empêche de prendre plus de corde que juste le nécessaire pour faire la longe, dans la limite des 15 mètres qu'elle possède, évidemment.

PS : Si tu veux payer, les prix normaux sont indiqués dans le wiki, dans les "règles concernant l'équipement", dans les "objets usuels". Voici le lien : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ent_commun
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Tristan de Rochecourt
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Re: [Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par Tristan de Rochecourt »

- Je vous remercie pour la corde et les autres biens. Je ne la prendrais pas en entier, veuillez me la tendre que je puisse y prélever ce dont j’ai besoin.

La gueuse s’exécutât aussi tôt, elle semblait un peu gênée par cette situation en tout cas tout autant que Tristan sauf que lui ne le montrait pas. Il avait appris qu’il fallait en toutes circonstances marquer la différence sociale. Alors qu’il avait passé ces dix-neuf années dans le giron de sa famille à jouer les nobliôts, aujourd’hui il comprenait qu’un monde séparait cette femme de lui. Au final il ne connaissait que peu la réalité du monde et cette rencontre était pour lui sa première expérience initiatique. Aujourd’hui il expérimentait l’hospitalité, mais demain… Le monde est vaste et dangereux, une fois passé cette ferme, le titre de Tristan ne lui serait que peu ou pas utile du tout et la vie prendrait à ce moment une tournure toute différente de ce qu'il avait connu jusqu'à aujourd'hui.
Il saisit la corde et en déroula une portion qui à vue de nez devait faire plus ou moins cinq mètres. Relevant la tête sur son hôtesse il constata qu’elle le fixait d’un air un peu ahurit. Tristan la fixa à son tour droit dans les yeux et lui dit :


Humm… Un couteau je vous prie !

Comme ramenée à la raison, la gueuse se précipita en cuisine d’où elle ramena une vieille lame de piètre qualité mais quand même assez tranchante. Elle la tendit à Tristan qui s’en saisit pour couper la corde. Une fois la section prélevée, il restitua le reste avant de l’enrouler. Il empaqueta les autres affaires dans son sac et remercia la paysanne de l’avoir aidé.

- Je vous remercie pour votre aide ! Je ne l’oublierai pas ! Puisse la Sainte Dame veiller sur vôtre maison.

Il portât la main à sa bourse et en sortit 3 pistoles.

- Voici pour vos frais, faites en bon usage !

Il se détournât et sortit de la maison pour aller jusqu’à son cheval. Il y fixa la corde qu’il venait d’acquérir ainsi que son bagage. Il n’avait que trop trainé! Il était presque la mi journée et il fallait maintenant faire un maximum de route avant la nuit. Tristan avait estimé selon ses connaissance en géographie qu’il lui fallait entre quatre et cinq jours pour arriver jusqu’à Gisoreux. C’est la première fois qu’il entreprenait un tel voyage seul.
Une fois prêt pour le départ il prit encore une dernière fois le temps de regarder le paysage derrière lui. Ses yeux parcoururent les différents sommets des montagnes de sa terre natale, on pouvait y voir au loin le donjon fortifié qui protégeait la mine. Il ressenti comme une montée de mélancolie. Quittant sa vie confortable pour marcher dans l’inconnu, il avait choisit une vie en exil honorable plutôt qu’une vie de château sans gloire. Cette gloire était encore à bâtir, et cela n’était pas gagné d’avance.


Il saisit la corde qui menait son cheval et se mit en marche en direction du nord-est. Il avançait d’un bon pas avec dans l’idée de trouver un endroit acceptable pour boucler l’étape du jour. Comme il avait bien déjeuné ce matin en compagnie de Berthold, il décidât vers midi qu’il marcherait jusqu’au soir en ne s’autorisant, si nécessaire, que de toutes petites haltes.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 16 déc. 2012, 17:51, modifié 1 fois.
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De Rochecourt Tristan, Chevalier du Royaume de Bretonnie
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Message par [MJ] Kriegsherr »

La paysanne fit la moue quand elle reçut son paiement, il se lisait clairement sur son visage qu’elle aurait aimé recevoir plus. Toutefois, elle ne pouvait pas exprimer ses sentiments, et se contenta de remercier le jeune chevalier de l’avoir « si généreusement remerciée ». Certes, comme elle savait que Tristan aurait tout aussi bien pu partir en ne payant rien du tout, elle s’estima déjà heureuse d’avoir été partiellement dédommagée, et ne réclama ni ne protesta pas.
Notre héros reprit ensuite sa longue route vers la plus grande cité de Bretonnie. Jusqu'à ce qu'il ait rejoint la route principale menant de Montfort à Guisoreux, il ne rencontra personne sur le chemin, hormis quelques rares serfs qui travaillaient les terres de leur seigneur. Quand il rejoint la grande voie principale, cependant, il rencontra sur sa route bien d’autres gens qui vaquaient à leurs affaires, parfois même des étrangers. Il y avait des marchands, des saltimbanques itinérants, des hommes ressemblant à des aventuriers ou des mercenaires, des messagers sur de rapides coursiers taillés pour la vitesse, et il croisa même d’autres chevaliers errants, comme lui. A peu près toutes les heures, il croisait un ou plusieurs nouveaux voyageurs.
D’après ce que Tristan, savait, ainsi qu’à peu près tout les bretonniens, paysans compris, voyager seul sur les routes de Bretonnie pour y prouver sa valeur en tant que chevalier errant était presque suicidaire, mais c’était aussi le meilleur moyen de s’attirer une plus grande gloire, car rares étaient ceux qui choisissaient cette dangereuse option de la quête solitaire. La plupart des chevaliers errants, c’était connu, rejoignaient soit un groupe d’autres chevaliers errants, -pour poursuivre ensemble leur quête d’exploits et de renommée, jusqu’à être récompensés par l’octroi du titre de chevalier du royaume et d’un fief-, soit une bande d’aventuriers ou d’autres baroudeurs plus expérimentés, mais également plus rustres, et généralement aux valeurs, aux manières et à l’éducation bien différente de celle des jeunes fils de nobles. En l’occurrence, dans le cas de Tristan, ce fut lui qui fut abordé par un négociant qui conduisait une caravane de plusieurs lourds chariots dans la même direction que Tristan, de Montfort vers Guisoreux. L’homme était habillé de manière riche, mais règlementaire pour un marchand, il ne devait donc pas bénéficier de dérogation seigneuriale. Il avait la trentaine et ne semblait pas habitué aux convois, car il avait l’air fatigué et était couvert de poussière. A sa ceinture, une dague et un fouet pendaient. Il empestait la sueur et le parfum bon marché. Il fit signe au conducteur du chariot de tête, sur lequel il était lui aussi assis, de s’arrêter à hauteur de Tristan et lui parla d’une voix lasse, mais sur un ton commerçant tout de même :


-Dis-moi, mon garçon, ne serais-tu pas un de ces vaillants et nobles guerriers que l’on appelle chevaliers errants ? Accepterais-tu de te joindre à notre escorte ? Nous avons subi de nombreuses attaques de brigands entre Parravon et Montfort, nous n’avons pas pu reconstituer toute notre escorte, et il paraît que la région n’est pas sûre, qu’elle regorgerait de peaux-vertes et de voleurs. Si tu te joins à nous, tu auras droit à une tente et un couchage pour dormir, ainsi que trois repas par jour, et peut-être même un paiement, une fois arrivé à destination. Par contre, il ne faudra pas s’approcher de la marchandise. Non pas que je te prenne pour un voleur, mais on est jamais trop prudent. On a déjà vu plusieurs cas d’impostures, ces derniers temps. Qu’est-ce que t’en dis, peut-on compter sur un cœur vaillant et un bras fort de plus pour protéger notre caravane ?

La caravane en elle-même était en effet assez peu protégée, et par des protecteurs qui ressemblaient plus à des voyous et à des hors-la-loi qu’à des gardes loyaux. Ces soldats de fortunes, aventuriers et mercenaires n’étaient pas sûrs. Il y avait en tout une trentaine de gardes, plus deux conducteurs par attelage. Tous étaient armés, de manière plus ou moins hétéroclite, les cochers ayant tous au moins une arme supplémentaire en plus de leur fouet. Les chariots étaient au nombre de trois, tractés chacun par deux chevaux. Ils étaient constitués d’une sorte d’épaisse caisse en bois, entièrement fermée (sauf de petits orifices en haut de la caisse qui ne permettaient pas de voir leur contenu), fixée sur un châssis. Les portes des caisses ouvraient vers l’arrière, elles étaient verrouillées par de solides cadenas d’acier : de vrais coffres-forts géants roulants, pour dissuader les voleurs.

Fallait-il accepter l'offre du marchand ? C'était à voir, en fonction des ambitions que nourrissait le chevalier errant.

HRP : Remarque générale 1 : Avec moi comme MJ, ne te sens jamais obligé d'accpter une proposition sous prétexte que "le MJ a du prévoir que j'accepterai" ou "le MJ doit vouloir que j'accepte". Choisis toujours le plus librement possible.

Remarque 2 : Si tu déclines l'offre qui t'es faite, et que tu veux par contre entrer en contact avec un chevalier errant, je t'autorise à considérer que tu en vois un qui va dans le même sens que toi, un peu plus loin sur la route, et à l'aborder [mais pas à faire sa réaction pour autant ;) ].
De même, si tu veux entrer en contact avec un ou un groupe de mercenaire/aventurier, tu peux considérer que tu en croises un groupe de 4 (4 humains masculins), OU un seul homme isolé, un peu plus loin sur la route, et le/les aborder [mais pas les faire répondre].
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Tristan de Rochecourt
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Message par Tristan de Rochecourt »

Tristan salua poliment le marchand. Tandis que celui-ci lui parlait. Il l’observa lui et sa caravane. Son avis sur les gens de commerce était mitigé. Il trouvait d’une part dangereux que des individus issus de la plèbe aient accès à tant de richesses. De plus, ils n’en produisent pas car ils font leur pain sur l’achat et la revente de biens ! Seul le travail permet un accès vertueux à la richesse quand on se situe au bas de l’échelle. Seulement que serait la Bretonnie sans commerce ? Sans parler de Poussenc dans le duché de Montfort. La région avait une terre si pauvre qu’il fallait chaque année importer du grain des fiefs voisins ou même en Empire. Ces gens de commerce étaient donc essentiels pour une bonne distribution des différentes marchandises dans le royaume mais ce qui dérangeait profondément Tristan c’est qu’ils n’étaient soumis à aucune cause hormis la leur.

- Tu as vu juste commerçant ! Dit Tristan d’un ton ferme tout en cachant une pointe de mépris. Je suis bel et bien un de ces chevaliers errant comme tu dis. Il se trouve que je fais moi aussi route vers Gisoreux et qu’un peu de compagnie ne serait pas chose déplaisante. Je vais vous accompagner sur quelques miles pendant lesquels nous discuterons un peu. Je déciderais ensuite si nous poursuivront notre route ensemble. Cela te convient ?

Tristan voulais en savoir un peu plus sur ce commerçant et cette caravane. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien transporter. Il devait s’assurer que cela n’était pas de la marchandise illicite ou que ces gens ne soit pas mal intentionnés. Ils étaient une trentaine dont pas mal de visages n’inspirait que peu de confiance. Mais pour oser se montrer ainsi en plein jour, les probabilités d’hostilité de la part du marchand et de ses hommes étaient faibles.
D’un autre côté, Tristan ne pouvait pas faire la route seul. Ce convoi représentait pour lui une bonne occasion de servir ses fins. Pendant les heures qui précédaient cette rencontre, il s’était accordé sur le fait qu’il lui fallait changer de cheval. Il ne pouvait garder une bête qui se déroberait dès qu’éclaterait le fracas d’un combat. Cependant le destrier était un animal trop haut en prestige pour lui. Il serait mal-vu qu’on le voit sur une telle monture sans avoir le titre de chevalier qui allait avec. Ce qu’il lui fallait c’était un coursier. Dressé pour garder son calme dans les situations critiques, rapide et endurant. Mais pour cela, il lui fallait un peu plus d’argent. Il y pensait déjà au moment de récompenser la paysanne et c’est pour cela qu’il ne la dédommagea qu’en partie. Après tout, il aurait très bien pu ne pas la dédommager du tout! Elle devait s'estimer heureuse de ce qu'elle avait reçu. En se joignant à cette escorte, il pourrait peut-être gagner quelques devises et inciter de marchand à relever sa bravoure au près de ces amis nobles si l’occasion de s’illustrer devait se présenter.


- Je me nome Tristan de Rochecourt, fils de Léon de Rochecourt seigneur de Poussenc, bannerai du Duc de Montofort. Ajouta-il en tendant la main à son interlocuteur en signe de bonne foi ! Et toi ? Qui es-tu ?
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le commerçant salua de la tête la décision du jeune chevalier, et lui serra la main quand il la tendit, puis il lui répondit d’une voix assuré :

-A la bonne heure, mon brave, tu as fait le bon choix. Quant à moi, je m’appelle Léon Jussieux, mais tout le monde m’appelle « maître vite-expédié »…

A ces mots, toutes les personnes présentes qui avaient entendu cette remarque s’esclaffèrent. Il devait là y avoir un jeu de mot qui ne prenait tout son sens que pour ceux qui connaissait ce « Léon Jussieux ». Ce dernier sembla aussi amusé par le petit effet qu’il avait réussir à produire auprès de ses camarades, et il continua sur sa lancée de blagues grossières, incompréhensibles et indignes d’un noble comme Tristan :

-D’ailleurs, avec moi, y a pas à dire, ça expédie vite et bien, pas vrai les gars ?! Toujours de la bonne qualité, origine garantie, livré à l’heure prévue, avec possibilité de prix de gros, et en plus, c’est satisfait ou remboursé ! Et on n’hésite pas du chemin, pour avoir exactement ce que le client recherche…

A la fin de quasiment chaque phrase du marchand, ses hommes éclataient de rire. Visiblement, ils se connaissaient déjà depuis plus longtemps que seulement le temps d’un trajet, ils avaient sûrement déjà dû travailler ensemble, même si Léon ne semblait pas habitué aux voyages, et que ses hommes ressemblaient tous à des voyous. Il en était souvent ainsi des mercenaires bon marché, cependant, et Tristan contrastait avec l’ensemble de ce groupe par sa tenue irréprochable, bien qu’il aille à pied et eusse du mal à suivre le rythme des chariots et des gardes, tous assis sur les toits des trois véhicules, quand les conducteurs d’attelage et le négociant étaient assis sur la banquette du cocher, prévue pour deux personnes, mais qui pouvait sans peine en accueillir une troisième, comme c’était d’ailleurs le cas pour le chariot de tête .
Pris de pitié à la vue d’un des célèbres chevaliers bretonniens qui marchait à pied, Léon lui proposa, s’il le souhaitait, de prendre place sur la banquette du deuxième ou troisième chariot, à côté des deux conducteurs, en attachant, voire même en attelant s’il était d’accord, son cheval au même chariot. Mais il savait que la fierté des chevaliers était parfois telle qu’ils préféreraient s’épuiser à courir à côté de la caravane que de prendre place à côté de deux cochers. Le choix lui appartenait. Il serait toutefois assurément plus simple, et beaucoup moins fatiguant, de choisir de monter sur le deuxième ou le troisième chariot, d’autant que cela lui permettrait de converser (s’il le désirait) avec les membres de la caravane sans s’essouffler complètement.
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Tristan de Rochecourt
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Re: [Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par Tristan de Rochecourt »

Les blagues du marchand ne faisaient pas rire Tristan. Au contraire, il trouvait ces éclats de rires généraux un peu douteux. Premièrement, les gardes du convoi ne lui inspiraient pas confiance. Ils étaient sales et se tenaient mal ! De tels énergumènes ne pouvaient pas être vraiment des gens de bien, seul l’argent pouvait garantir leur loyauté.

Des mercenaires comme il y en a beaucoup trop en Bretonnie ! Pensa-t-il. Ces gueux se battent pour de l’argent et quand ils n’ont pas d’employeurs, ils s’adonnent au brigandage et terrorisent les honnêtes gens !

Il en était ainsi depuis longtemps. Tristan n’avait que peu de considération pour les mercenaires. Il les considérait comme un réel problème pour la paix du Roi mais du moment qu’aucune lois ou qu’aucun décret n’interdisait ce genre de pratiques, il ne pouvait que s’y opposer sur un plan moral.

Les chariots des convois l’intriguaient. Tristan n’arrêtait pas de se demander ce qu’il pouvait bien contenir. Il se demandait si les blagues du commerçant étaient liées à la cargaison. Ces caisses percées de trous sur le haut pouvaient bien contenir des êtres vivants. Animaux ? Esclaves ? Il lui fallait découvrir ce que transportait le convoi. Il lui fallait s’assurer qu’il n’offrait pas son aide à une personne mal intentionnée et si cela devait s’avérer être le cas, il se devait de prendre les dispositions nécessaires. Mais Tristan se devait d’agir en douceur. Il ne fallait pas éveiller les soupçons de la troupe suis lui car cela pourrait le mettre dans un profond embarras.

En attendant la prochaine halte qui lui donnerait l’occasion de s’entretenir avec Léon, discuter avec les hommes de mains pouvait peut-être avoir quelque chose d’instructif.
Tristan accepta donc l’offre qui lui était faite. Il entreprit de prendre place sur le chariot de queue. En s’approchant, il attacha son cheval à l’arrière du véhicule. Quand il fit le nœud, il prit la peine de se concentrer et d’écouter du mieux qu’il pouvait. Il était à l’affut de n’importe quel son qui pouvait se dégager de l’intérieur du chariot auquel il attachait son cheval. Peut-être qu’il pourrait ainsi déceler un tout petit indice sur les réponses aux questions qu’il se posait.
Une fois le cheval solidement attaché, il prit place sur la banquette aux côté de ceux qui allait être ses compagnons de route au moins pour cette journée.

Une fois qu’il eut grimpé sur la banquette, il s’adressa à leurs occupants sur un ton sympathique mais sans trop de familiarité :


- Bonjour ! Je suis Tristan de Rochecourt. À qui ai-je l’honneur ? Il tendit la main en signe de politesse. Il semblerait que nous allons être des compagnons de route. Et si non faisions un peu connaissance pour passer le temps ? Il paraît que votre route à été difficile jusqu’ici ? Etiez-vous beaucoup plus lors de votre départ ?

L’objectif de Tristan était de briser la glace afin d’engager la conversation. En se montrant amical avec ces gueux, il pourrait peut-être s’attirer leur sympathie et glaner quelques informations sur ce mystérieux chargement. Les éclats de rires suivants les sous-entendus de Léon semblaient indiquer que les hommes de mains étaient au courant de la nature de la marchandise. De plus, cela pouvait aussi indiquer une certaine proximité entre Léon et ses hommes. Proximité qu’il faudrait prendre en compte si elle s’avérait vérifiée.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Tristan avait sûrement raison de se méfier : on n’était jamais trop prudent sur les routes de Bretonnie. Aussi tendit-il l’oreille en attachant son cheval au chariot, espérant en apprendre plus sur les « marchandises » que transportait ce convoi…
Test d’INI : 8. Réussite légère.
Son écoute ne fut pas tout à fait vaine, puisqu’il entendit comme un bruit sourd provenant de l’intérieur du transport. De quelle nature était ce bruit, il n’aurait su le dire, cela pouvait tout aussi bien être une bête qui frappait du pied, qu’une caisse qui était tombée. Cela était étrange, mais le jeune chevalier errant n’eut pas le loisir de pousser plus loin ses investigations sans paraître suspect. Aussi monta-t-il sur la banquette du chariot de queue, et entama-t-il la conversation avec les deux cochers. Celui qui tenait les rennes avait un air vraiment patibulaire : une bonne trentaine, sale, mal rasé, cousu de cicatrices, il ressemblait vraiment à une brute cruelle, et vu sa carrure imposante, il valait mieux ne pas le chercher. L’autre cocher, beaucoup plus jeune, avait à peu près l’âge de Tristan. Il avait un air sournois, arrogant, ambitieux et déplaisant. Les gardes assis sur le toit ne semblaient valoir guère mieux, mais le jeune chevalier ne les voyait pas, car, assis sur la banquette, il leur tournait le dos. De toute façon, ils étaient encore moins importants hiérarchiquement que les cochers, à qui ils semblaient obéir. En réponse à la question du noble, la brute n’émit qu’un grognement. Le jeune homme, lui, répondit d’une voix plutôt aigüe :

-A, ça tu peux le dire que ça a pas été de tout repos ! Au fait, moi, c’est Lucas, et lui, c’est Pitt. Il cause pas des masses, Pitt, même si c’est un dur, un sacré combattant. Au départ, on devait être dans les quarante bonshommes, mais sur la route, on a subi des attaques de brigands et de peaux vertes. On a perdu une bonne quinzaine de gardes, et il n’y avait pas foule de volontaires à Montfort pour les remplacer. Donc voilà, on a plus que 27 gardes en tout, 9 par charrette, plus nous autre les cochers. Mais c’est pas trop grave, encore, parce que…

Le jeune homme n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un sifflement et un « Toc. » sourd retentit, suivi d’un cri d’un des gardes « PEAUX VERTES ! ». Le convoi était en effet attaqué par une petite troupe d’orques et gobelins, qui s’était mise en embuscade, et encerclait les chariots de toutes parts. Une douzaine d’archers gobelins disséminés dans les reliefs en amont de la route, côté montagnes, faisaient pleuvoir un feu continu de traits mal ajustés sur les gardes pour les empêcher de rester sur toits, et les forcer à descendre combattre à pied de l’autre côté, tandis que, par devant, derrière et du côté en aval de la route (côté fleuve), une bonne vingtaine d’orques au moins chargeait. La tactique était simple, mais pour des peaux-vertes, cela devait être un plan très mûrement réfléchi. Il fonctionna plutôt bien, puisque de partout fusèrent les ordres de mettre pied à terre du côté des orques, et de les empêcher d’atteindre les chariots, seuls quelques archers se mirent à couvert pour riposter sur les gobelins. Tristan avait là une première occasion de prouver sa valeur en tant que combattant !

HRP : Voici un schéma de l’attaque, avec la légende :
-Flèche jaune : sens de déplacement du convoi avant qu’il ne s’arrête (je sais, ça devrait être dans l’autre sens, mais je m’en suis aperçu trop tard, et ça n’a pas très important).
-Etoiles à quatre branches vertes : archers gobelins sur les hauteurs.
-Etoiles vertes : orques qui chargent vers vous.
-Ligne bleue : ligne de défense des gardes/cochers.
-Etoile bleue : Tristan
-Ovale bleu : ton cheval (Note que ce n’est pas un destrier, et qu’il n’est pas harnaché, donc qu’il est totalement inadapté au combat). Ce n’est pas une cible des archers gobelins, mais comme ils tirent mal, il se peut qu’ils l’atteignent quand même au cours du combat [c'est cependant peu probable].

Image

PS : Tu peux bien entendu engager le combat avec les orques dans ta réponse (mais pas tout de suite avec les gobelins). Si tu souhaites plutôt les attaquer (les archers gobelins), c’est possible, mais il faudra d’abord remonter la pente sous leurs tirs pendant un post [c’est-à-dire poster que tu remontes la pente pour les attaquer, et la manière dont tu remontes la pente (en chargeant droit sur eux, ou plus méthodiquement et lentement, en t’abritant derrière les roches)].
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Tristan de Rochecourt
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Re: [Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

Message par Tristan de Rochecourt »

Ce bruit sourd avait retenu l’attention de Tristan. Une fois son cheval attaché à l’arrière du véhicule de queue, tandis qu’il montait sur la banquette, son esprit fusait en conjectures à propos de ce qu’il avait entendu.

Le convoi était à l’arrêt. Dans la mesure où ce sont des objets inanimés qui sont transportés, elle devait se trouver en équilibre. Mais alors pourquoi elle serait tombée seulement maintenant ? Cette hypothèse n’est pas très convaincante… Dans la mesure où ce sont des êtres vivants, je ne dispose pas encore d’assez d’informations pour pouvoir prendre une décision. Il faut que j’en sache plus long sur cette caravane et son escorte.

Il était à présent assis sur la banquette. Il ne pouvait s’empêcher de penser à ce bruit qu’il avait entendu. Il prêtait à peine attention à la réponse du malfrat qui lui servait d’interlocuteur. Arrivé à cours d’hypothèses sérieuses Tristan se perdait déjà en spéculations.

Et si c’était un hérétique qui transportait une étrange cargaison destinée à de sombres dessins ? Ou alors un contrebandier se faisant passer pour un honnête commerçant ? Il se peut aussi que ce soit du matériel destiné à quelque attentat ou activité rebelle ?

Il savait pertinemment que ces conjectures n’avaient que peu de valeur. C’était là les derniers vestiges de l’imagination fertile qui lui restait encore de sa jeunesse. Il ne mit que peu de temps à se ressaisir car le claquement de la première flèche sur le chariot le ramena illico à la réalité.
Les traits s’abattaient sur le convoi. Tristan tourna son regard en direction des contreforts de la montagne, il distingua une multitude de petites têtes vertes qui montaient et descendaient d’entre les rochers, s’accompagnant systématiquement de la projection d’une flèche. Il balaya le périmètre des yeux pour y distinguer d’autres dangers et c’est là qui vit les orques qui s’approchaient sur les trois autres côtés. Il entendait maintenant les cris de Léon et des cochers qui ordonnaient de se préparer au combat. Le temps sembla soudain s’arrêter, cette seule seconde parut pour Tristan une heure entière. C’est la première fois qu’il se retrouvait en situation de combat réelle. Plus d’entrainement cette fois, il fallait se montrer digne de l’épée qu’il portait à la ceinture. Tristan avait une étrange sensation de picotement au bout des membres et derrière la nuque. Sa vie était réellement en danger, et l’ennemi n’était pas de nature à prodiguer quelconque pitié. Il ferma les yeux et se murmura à lui-même à voix basse :


- Oh très sainte Dame ! Regarde-moi bien en cet instant ! Je suis sur le point de marcher la rencontre de tes ennemis ! Puisses-tu guider mon bras et que ma fois envers toi fasse de mon cœur un roc que rien ni personne ne peut défaire. Pour toi aujourd’hui je marche vers la victoire et si elle devait nous échapper, que la grâce m’accorde une mort honorable !

Tristan rouvrit les yeux et bondit de suite à terre sur le côté du fleuve. Il cria avec toute la force et l’autorité dont il était capable :

- Gare aux flancs ! On approche par la route !

Il prit place sur la ligne de défense entrain de se constituer en prenant garde de rester à proximité du chariot de queue. Celui-ci lui servirait de couvert contre les tirs des gobelins et son cheval y était encore amarré. Tirant sa lame du fourreau il adopta une posture défensive se préparant à recevoir la charge de peaux vertes. Brandissant sa lame en signe de défi, il lança en direction de ses ennemis :

- Approchez répugnantes créatures ! Ce sont vos derniers instants ! Profitez en bien !

Il prononça ces mots comme pour donner du courage à son entourage mais en réalité c’est lui seul qu’il voulait convaincre.

[HRP] Je me place à l’extrémité de la ligne défensive du côté du chariot de queue sur le versant qui donne vers le fleuve. J'adopte une posture de défense pour recevoir la charge préparant une esquive en cas de besoin et une riposte qui suivra dès que sera venu mon tour. [/HRP]
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