[Odia] De l'ombre à la lumière

[Odia]

D’un pas parfaitement cadencé, la géante atteignit les portes principales rapidement qui étaient noires de monde. Odia aperçut rapidement la haute stature du chef de la garde, qui apparemment avait eut la même idée qu’elle. Jouant des épaules pour se frayer un chemin jusqu'au chef de la garde, pour avoir un point de la situation ici présente, elle fut arrêtée dans son élan par un des hommes qui avaient rejoints les combattants. Contrairement à la majorité de cette nouvelle armée, celui-ci ne semblait pas être un paysan, ses vêtements étaient d’une qualité supérieure, et son accent de la campagne bien moins prononcé.

Là, il apprit à Odia l’existence d’un passage secret, se qui tordit une nouvelle fois les entrailles de la géante, à qui il semblait que c’était une information capitale en vue de cette bataille. Elle réfléchissait rapidement, ou tu du moins aussi vite qu’un homme normalement constitué. Ce pourrait être une arme capitale.

« L’condamner ? Je n’pense pas mein ômis. Il pourrait nous permettre de prendre les salopiauds d'en fôce d’fôçon bien surprenante. »

Néanmoins, un doute planait dans son esprit, ses hommes étaient bien moins entrainés et aguerris que ceux d’Engueyran, les envoyés combattre en dehors du château n’était peut être pas le plus intelligent.

« Faut qu’des hommes y soient en tous temps, l’saligot qui nous a échappé pourrait s’y échappé. Allez-y s’vous plait »

Odia reprit son avancée vers le chef de la garde continuant d’être bousculé de tous les cotés. Une fois à hauteur du chef de la garde, sa voix s’éleva.

« Qu’elles sont les informations qu’vous avez récupérées de c’te chien ? dit elle en parlant bien entendu de l’espion. Que F’sons nous de ste pôssôge s’cret ? S’pourrait être un bon moyen d’pouvoir s’chapper au cas ou l’choses tourneraient môl. »

La géante avait abandonné l’idée de combattre hors du château, il leurs conférait un avantage que bien trop grand.

[[MJ] Nyx]

Les paysans s'écartèrent à sa venue, ceux qui harcelaient le chef des gardes se turent. Il tourna la tête vers elle et répondit :

Vous avez raison, je m'en occupe immédiatement.

En haut des remparts un homme cria : Armées en vue ! Ils s'installent prêt du bois aaux castagnes ! Au Nord Ouest !

La position du campement ennemi ne rassura pas la foule les chuchottements stupéfaits s'enchainaient, si Engueyran était là c''est qu'il était passé par le royaume du sire Romaric, soit celui-ci avait donné son accord et les avait trahis soit Engueyran avait pris la baronie, c'était préoccupant, il fallait avertir le Duc...

Les langues allaient bon train autour de la pauvre éleveuse de cochons, gérer une telle entreprise n'était pas une mince affaire.

[Odia]

Les mots armé en vue résonnaient dans la tête d’Odia alors qu’elle regardait partir le chef de la garde vers le fameux passage secret. Son cœur battait une nouvelle fois avec force dans sa poitrine alors que son visage était définitivement blanc … enfin peut être pas définitivement non plus.

Odia entendit alors les rumeurs se propagée à grande vitesse, ne pouvant être qu’impuissante face à celle-ci. Le principal sujet d’inquiétude était la position actuelle du campement, montrant qu’il y avait un souci avec un duc que la géante ne connaissait pas et pour faire simple, elle ne savait même pas ce qu’était concrètement tous ces statu.

Prise par l’air de panique générale, Odia respira un bon coup, pour se calmer, le moment n’était pas venu pour ça, Engueyran était là, il fallait l’accueillir. Les personnes ici, laissant allez bon train la rumeur ne faisaient pas avancer le problème, il fallait prendre les choses en main.

« Oyez, Oyez braves gens, » hurla la géante.

Attendant que le silence ce fasse, elle s'éclaircit la voix le plus possible.

« L’moment n’est point v’nu ô s’pitoiller sur not sort, y faut prendre l’taureau par l’cornes, alors tous à vos poste s’vous plait »

Elle leva sa pioche d’un geste des plus solennelles.

« Engueyran à mort,» hurla t’elle une nouvelle fois, pour motiver les troupes.

HRP
Odia va rejoindre le Chef de la garde ensuite pour faire part des inquiétudes des habitants, du moins ce qu’elle en a comprit.
/HRP

[[MJ] Nyx]

Le chef des gardes revenait quand il vit Odia en appeler à la mort du seigneur Engueyran, peu la suivirent et levèrent le poing ou l'arme.

Le chef des gardes harangua la foule :

Alors quoi ! Vous êtes des pleutres ! A mort le Seigneur Engueyran !

A ce moment là tous reprirent en coeur : A mort A mort

Le maitre queue apporta à Odia un morceau de poulet, et lui tapota l'épaule. Les armées n'affluaient pas vers eux, elles montaient seulement le camps.

Z''en faites pas c'sont de bons bougres, ils défendront leur maitre même s'il est point là et pis faut pas leur en vouloir ils z'ont l'habitude de suivre le Gontrand. Les autres là-bas y vont attaquer à c'te nuit surement.

[Odia]

Le cri de la guerrière résonnait avec force dans la place, et laissant à son grand désarroi de marbre ses occupants qui la regardaient comme si elle était devenue complètement folle. Le silence des plus gênants qui s’en suivit fit rougir grandement la géante qui se faisait maintenant toute petite. Une nouvelle voix vint rompre le silence pesant, c’était celle du chef de la garde qui passait un savon aux gueux qui entouraient Odia. Une nouvelle mise à mort fut lancée à l’encontre d’Engueyran, et cette fois la foule acclama avant de le scander. Ce vieux guerrier était des plus charismatiques, et le regard envieux de la géante était maintenant obnubilé par tant de présence. Son visage rosi d’autant plus.

La vieille fille fut sortie de son état d’absolue extase devant ce male dominant par une cuisse de poulet que l’on secouait sur son doux tarin. Revenant à elle, elle remercia l’homme d’un geste de tête polie avant de croquer à pleine dent dans le met. Pour le moment, il semblait qu’ils ne soient pas encore en danger, l’armée adversaire s’installait seulement laissant un léger moment de répit aux assaillis. Le cuistot apprit à la géante qu’ils attaqueraient que durant la nuit. La géante, qui avait passée une nuit à la dure et voyant que tout semblait se mettre en place décida finalement qu’un peu de repos ne serait pas de refus.

« Pourriez-vous m’conduire ô une chambre s’vous plait, un pio peu d’repos m’f’rait pas d’môl. »

[[MJ] Nyx]

Elle fut conduite aux appartements des domestiques, là une petite chambre bien aménagée mais sans froufrou l'accueillit, les draps étaient propre, le matelas fait de coton, l'odeur qui régnait était celle du linge propre qui vient d'être rentré. Une jatte d'eau était posée sur le sol, sur une petite commode il y avait une vasque vide et un savon.

Dehors les hommes s'activaient, les femmes dirigeaient les enfants vers la demeure principale, une longue farandole d'enfants pas très propres mais heureux qui chantonnaient.

De sa fenêtre étroite elle pouvait voir le chemin de ronde où un garde regardait au loin, à son côté un autre garde était assis, il tenait un grand arc et taillait un bout de bois, ou une flèche, de là où elle se trouvait elle ne voyait pas bien.

Elle s'endormit aussitôt couchée et ne se réveilla qu'au son des craquements sinistres des boulets dans le chaume des écuries.

[Odia]

La géante regardait la pièce d'un blanc étincelant qui venait de lui être attribuée. Elle n’avait jamais dormit dans une pièce aussi somptueuse. Les yeux pleins d’étoiles elle remercia d’une grande étreinte son accompagnateur, qui suffoqua légèrement des suite de l'étreinte quelque peu musclée.

L’odeur enivrait Odia qui se frottait maintenant avec force son visage joufflu qui n’était plus des plus propres depuis quelques jours maintenant. Baragouinant on ne sais quoi à tue tête, elle se recoiffait comme elle le pouvait face à la fenêtre qui donnait sur la ville, apercevant vaguement son doux reflet. Odia la belle était maintenant prête à aller combattre. Sa beauté éternelle brillerait au moins sur le champs de bataille. C’est donc l’esprit serein qu’elle s’allongea dans les draps propres avant de rejoindre le doux pays des rêves …

Un craquement sinistre et puissant prit aux entrailles la géante qui se redressa aussi sec dans son lit, la bataille semblait avoir débutée. Se levant en toute berzingue, elle courra jusqu’à la fenêtre ou elle pu s’apercevoir que le toit de l’écurie était maintenant affaissé, laissant en son centre un unique trou béant. La panique la gagnait peu à peu à cette vision, Engueyran avait donné l’ordre d’attaquer. Ni une ni deux, la géante plongea sur sa pioche, qui ne lui serait clairement d’aucune utilité si elle se prenait un projectile du même type que celui qui avait fais volé en éclat le toit.

Courant à toute vitesse, c'est-à-dire à celle d’un âne qu’on trainerait sans carotte, elle se dirigeait en direction de l’entrée principale, espérant y trouver le maitre des armées.

[[MJ] Nyx]

Il n'y avait personne dans la cours, la nuit épaisse cachait tout, on entendait juste le bruit des boulets qui percutaient le mur d'enceinte ou tombaient dans la cour les plus fragiles habitations qui s'y trouvaient furent pulvérisées. En haut sur le chemin de ronde un homme lui fit signe, on le voyait à peine. Il avait du frotter son briquet pour produire une étincelle. Le silence était de mise et Odia compris pourquoi aucun feu n'était allumé.
L'adversaire avait du mettre en position ses machines puissantes et donnait l'assault dans la nuit pour provoquer la panique, le château lui même n'avait pas encore été touché.

C'est alors que fendant la nuit la première vasque de pois enflammée vint s'écraser sur le mur près des gardes, un poil trop bas, suffisamment haut pour donner un repère aux suivantes. La pois brûlait contre le mur sans s'éteindre. Le vent se leva il venait vers eux et Odia entendit des bribes d'ordres.

Un second projectile s'écrasa dans la cours. Le feu s'étendit partout où le liquide avait éclaboussé. Des paysans sortirent de leurs cachettes pour l'éteindre, le battant avec des linges de laine qui prenaient immédiatement feu eux aussi, les malheureux qui reçurent de la pois enflammée prirent feu eux aussi et moururent sans que nul ne puisse leur venir en aide.

Ecartez-vous de la pois ! C'est le feu immortel ! Ecartez vous lancez de la terre et du sable dessus !

Cria le chef des gardes.