[Attodraec] Le gland ne tombe jamais loin du chêne

Athel Loren est la plus ancienne des forêts du Vieux Monde. Ses arbres les plus vieux sont les jeunes pousses ayant germé à partir des graines semées par les serviteurs des Anciens en personne. C’est un lieu mystique qui s’étend sur une surface immense, mais nul ne sait si ce sont les Anciens ou l’influence du Chaos qui a éveillé ses arbres et leur a donné une âme. Toujours est-il qu’à l’aube des temps, ils ont commencé à raisonner d’une façon surnaturelle, et ont appris des sentiments tels que la haine et la colère. La forêt a peu à peu pris conscience d’elle-même et des autres races qui grouillaient comme des insectes à la surface du monde. Et les intentions de ces dernières ont éveillé sa rancœur…

Des menhirs gravés de runes elfiques marquent les limites de ce domaine végétal. Au-delà s’élèvent des arbres gigantesques dont les branches frissonnent et se tordent lentement, comme pour échapper à la barrière magique que forment ces pierres gardiennes. Les racines rampent et griffent les pierres couvertes de mousse, au milieu d’une brume persistante qui recouvre les clairières et les cavités du sol. Un tel labyrinthe de troncs et de branches suffit à rebuter l’esprit le plus décidé, car il abrite des yeux épieurs, des mouvements furtifs à peine entr’aperçus et des bruits inquiétants. La tranquillité surnaturelle des clairières tapissées de feuilles mortes et la brise silencieuse soufflant sur les sentiers ne voilent aucunement le sentiment d’être observé et mesuré à chaque pas que l’on y fait.

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[MJ] Le Roi maudit
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[Attodraec] Le gland ne tombe jamais loin du chêne

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Silencieux comme des autours entre les branches des grands arbres. Ainsi se déplaçaient les guerriers Asrais. En bande, frôlant les ancestraux feuillus, dérangeant au passage quelques bêtes du bois. Et quel bois. Le bois du trompeur, Fyr Darric.

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Mais déjà les frontières devenaient floues avec son voisin, le terne-gîte. Les souillures des hommes-bêtes avaient meurtri l'Ouest de leur vénérable forêt. Et ils ne le pardonneraient pas. Car si les danseurs de guerre riaient, chantaient, se chamaillaient comme une bande de grands enfants, ils restaient les plus efficaces meurtriers de toute la gent sylvestre.
Les escales furent brèves. Espacées. On s'arrêtait le temps de se restaurer, de se soulager, de se reposer un peu. Et on ressassait le rêve brumeux. Les Humains s'étaient ils encore décidé à affronter le bois ? Ils n'étaient pas suicidaire à ce point. Morghur ? Peut être. Les Hommes-bêtes se multipliaient comme la vermine qu'ils étaient. Et la Reine était bien loin. Eux, ils étaient les éclaireurs.

Plus ils allaient vers le Ponant, plus ses cicatrices lui piquaient. Mais à Anmyr, les esprits de la forêt succombaient à la souillure des puissances de la ruine. Des arbres tordus, rongés par les vers et piqués de champignons apparaissaient à des intervalles de plus en plus réguliers. Les oiseaux étaient bien plus rares. Ni cerf, ni aurochs, ni loup ni lynx. Les bêtes fuyaient ces bois morts, où s'acharnaient quelques elfes. Ceux qui espéraient encore sauver leurs halles, leurs forêts. Leur monde.
Jet d'inté : 8, réussite
Ses oreilles se dressèrent. Un bruit. Au-dessus de leur position.

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Les AddaivochI étaient venus les saluer. À leur manière.

"Halte-là ! Présentez vous ! Ces bois ne sont pas sûrs. Les Hardes du Cyanathiar s'y agitent."
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Attodraec
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Re: [Attodraec] Le gland ne tombe jamais loin du chêne

Message par Attodraec »

Cela faisait maintenant plusieurs jours que nous nous dirigions vers l'Ouest, en direction des terres de ces humains monteurs de chevaux. J'ai toujours été curieux à propos des hommes. Leur capacité à s'adapter n'a d'égale que leur grande ignorance sur un grand nombre de sujets. Mais je dois bien admettre que, même si leurs montures ne vaudront jamais nos magnifiques coursiers, et que leurs "chevaliers" fond pâle figure en comparaison de nos troupes monté, il reste certainement les meilleurs cavaliers de leur espèce.


Nous avançons rapidement, avec peu de pauses et en utilisant des passages et des sentier que même la plupart de nos congénère ne connaisse pas. Nous profitons malgré tout de ces quelques arrêts pour échanger à propos du rêve et de notre objectif. Beaucoup de spéculation, mais un fait reste sûr au sein du conseil du clan, l'homme apparaissant dans notre vision est la clé de ce mystère. Les anciens en profitèrent également, pour enseigner aux jeunes les plus aptes, dont je fais partie, quelques chorégraphies guerrières.
J'eus donc l'honneur d'être initié à la terrible danse des ombres de Loec, composé de quatre mouvements aussi magnifique et mortel les uns que les autres. Bien que je sois encore loin de la véritable maîtrise, je suis plus que capable de l'utiliser au combat. C'est d'ailleurs lors d'un exercice particulièrement éprouvant, alors que nous avions traversé la frontière entre Anmyr et Fyr Darric que notre chef de clan s'est approché de nous, les jeunes pousses de la parentèle.


Thaeluc le Poète, même si le qualifier de légende serait à peine exagéré, est tout de même hautement reconnu par les plus grands seigneurs de la forêt comme un elfe doté d'un grand sens du devoir. Les histoires abondent, comme sa traque de l'Hamadryade corrompue Elechdra, ou encore sa représentation éblouissante aux Halls des pics de Findol. Il a même participé à la funeste affaire du coffret des rêves, où l'on décrit encore la couleur de ses deux épées jumelles, rougies par un sang démoniaque. Mais il parle peu, laissant son instinct le guider et ne cherchant pas les honneurs et la gloire. En effet, il semble doué d'une prescience que seul les véritable élu de Loec peuvent se targuer de posséder. Il semble toujours avoir une longueur d'avance et sait interpréter les signes, qu'ils soient bénéfiques comme annonciateurs de désastre.
Je n'avais parlé à personne du petit garçon que j'avais sauvé, au prix du sacrifice de ma mère. Mais lors de mes explications, je savais qu'il se doutait que je ne lui disse pas tout. Son regard profond et indéchiffrable ne m'a pas rassuré ce jour-là, mais curieusement, il avait décidé de ne pas insister.


- J'ai besoin de deux volontaires pour partir en éclaireur.


Une belle opportunité de s'échapper un peu de la routine quotidienne. Je regardais Kaeko, mon ami de toujours, et il me rendit ce regard. Nous n'avions pas besoin de mot pour nous comprendre, nous sommes comme des frère, si ce n'est par le sang, les épreuves communes nous avaient énormément rapproché. Nous nous élançâmes d'une seule voix, avant qu'un autre ai l'opportunité de le faire, la main sur le cœur et la tête légèrement baissée.


- Nous sommes volontaires Seigneur.


- Faites attention, nous sommes sur des terres corrompues et il y a bien pire que des hommes-bêtes en maraude dans ces clairières. Revenez me voir directement lors de votre retour.


Ainsi avait-il parlé, ainsi sera-t-il fait. Ses ordres n'étaient jamais discutés.


Nous marchions depuis une bonne heure, traversant une forêt de bois mort, les branches flétries et adoptant des rictus déformé. Les AddaivochI, les elfes originaires de ce territoire, continuaient malgré tout de se battre pour cette terre, bien que les autres clans pensent évidemment que ça ne soit en vain. Pour notre part, et bien que nous pensions que seule une aide divine pouvait sauver ce lieu, nous avions décidé de les aider à lutter contre les homme-bêtes en maraude. Je m'étais souvent demandé comment nos compatriotes avaient considéré notre disparition soudaine et inattendue. L'avait t'il mal pris ? Après tout, peu importe, ça n'aurait pas dû les étonner. Nous servons l'un des dieux les plus mystérieux de notre panthéon et nous suivons ses indications quand il en donne, peu importe les conséquences.


Alors que nous prenions une pause, assis sur une souche, que j'entendis un craquement au-dessus de ma tête. Nous eûmes à peine le temps de nous lever que les AddaivochI apparurent devant nous, arc en main. Même si leur méfiance est compréhensible de par leur habitat, je la considère comme inapproprié. Mais je ne devrais pas être étonné, car hélas, de nombreux conflits opposent différents clans et certains n'utilisent pas forcément des moyens très honorables pour les régler. Mon camarade restant de marbre face à leur question, je pris sur moi de répondre, la main sur le cœur.


- Je suis Attodraec, du clan Cadaith Um Galrith, et voici Kaeko. Nous ne cherchons pas le conflit, laisser nous prévenir notre chef de clan, Thaeluc le Poète. Il voudra certainement s'entretenir avec votre commandant.


Je ne racontais pas les raisons de notre retour sur cette terre maudite. Ce n'était pas à moi de le faire. Thaeluc sera bien plus à même de s'en occuper.
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[MJ] Le Roi maudit
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Re: [Attodraec] Le gland ne tombe jamais loin du chêne

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Jet de charisme : 14, échec
Les sentinelles semblèrent indifférentes à la présentation de nos deux jeunes aventuriers. La plus en vue fronça les sourcils et lança, d'une voix forte :

"Notre commandant est mort il y a deux nuits, Attodraec et Kaeko, du clan Cadaith Um Galrith, tué par les Minotaures. Il n'y a rien de bon en ces terres. Mais soit, si vous devez continuez, bonne chance à vous."
Ils s'éloignèrent à nouveau dans le sous-bois, mais la jeune elfe se retourna cependant, pour ajouter.
"Faites cependant attention, en plus du Cyanathiar, des humains se sont rapprochés des confins occidentaux. Ils sont laids, patauds et cruels, mais ils sont nombreux."
Jets de discrétion d'Attodraec : 5, réussite
De Kaeko : 8, réussite

La suite de leur périple ne fut guère palpitante. Des bosquets mourants, les supplications des esprits de la nature face à la corruption rampante du bois. Des poches de vie qui leur permettaient de reprendre des forces avant de traverser à nouveaux bourbiers suintants et cimes creusées.
Un soir cependant, c'est bien dans un immense frêne, que la magie putride ne semblait pas encore affecter, qu'ils se réfugièrent. Les hardes hommes-bêtes passèrent juste en dessous. Ils étaient répugnants, bruyants. D'énormes créatures contrefaites, braillardes. Elles souillaient leur chemin avec un plaisir non dissimulé. Rien que leur vue était un affront à la Nature et à Athel Loren.
Mais à deux, que pouvaient-ils faire ?

C'était d'ailleurs un spectacle réjouissant quand ils croisèrent plusieurs brasiers dans lesquels les dépouilles de leurs ennemis héréditaires avaient été jetés aux flammes. Les Sylvains n'étaient pas de grands amateurs du feu, mais mieux valait un incendie purificateur que de risquer que les chairs, les fluides et l'essence de ces engeances du chaos ne souillent les clairières et les ruisseaux dans lesquels ils devaient pourrir.

Puis, après ce qui semblait être toute une éternité de voyage, ils y arrivèrent. Les lisières. La frontière plus ou moins opaque entre le monde des hommes et celui des elfes.
Mais aujourd'hui la frontière était balisée par le sang et la chair. Comme le faisaient les Asrais en temps de colère. Ou pour s'amuser. La nuance était difficilement clarifiable aux yeux d'un profane. Mais ce n'était pas leur œuvre. C'était plus brouillon, plus sanglant. Les corps accrochés aux branches. Les pendus.

Ils s'avancèrent, nerveusement, hors du couvert des arbres. Pour mieux comprendre. Les Hommes. Les Hommes s'étaient entretués. Pour quel motif ? Qui le savait. Mais dans ces sinistres charniers de viande froide ou tiède. Une forme vivait. Une forme s'avançait. Juché sur un cheval. Un cavalier guidait sa troupe de rustres, de Mon-Keighs bêtes et laids, puants et hargneux. Un homme sinistre. Mais un homme qui rappelait quelque chose au jeune danseur de guerre. Un acte de charité, ou de faiblesse. Un acte fait il y a un battement d'aile de papillon pour un elfe. Mais il y a toute une vie pour un humain. Le fruit dont il avait planté la graine était là. La guerre dans son sillage.

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Attodraec
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Message par Attodraec »

Perdre un membre de son clan est difficile. Chaque perte est irremplaçable et tout le monde porte le poids de cette absence. Mais perdre son chef doit être plus terrible encore. Il est le guide vers qui on se tourne lorsque des questions demeurent sans réponse. Celui qui donnerait sa vie pour chaque membre de sa parentèle. Je ne sais pas comment je réagirais si, un jour, on m'apprenait la mort de Thaeluc. D'après les histoires que l'on m'a contées, il est la première personne à m'avoir regardée droit dans les yeux à ma naissance, avant même mes parents. Depuis la mort de ma mère et la disparition de mon père, il est celui qui a le plus participé à mon éducation, pas toujours directement, car il avait autre chose à faire que de s'occuper d'un orphelin, d'autant plus que je n'étais pas le seul en la matière, mais j'ai toujours su qu'il était derrière la plupart des leçons de morale des anciens.


À l'annonce de la mort du commandant du groupe en face de nous, je me suis contenté de regarder droit dans les yeux celle qui me parlait. Aucune émotion sur mon visage ne ressortait, toute forme de pitié pouvant être perçu comme une insulte, car nous sommes une race fière, et cela se voyait à leur mine. Pas de larmes, juste un regard chargé de colère, prêt à vengé cet affront.


C'est avant de s'enfoncer dans les sous-bois que la dame parla une dernière fois pour nous avertir que des humains ont été aperçus proche de nos frontières. Je souris à cette annonce et pris un air joyeux, ce qu'elle devait prendre pour une réaction bien étrange. Bien que je n'apprécie pas particulièrement que ceux-ci s'approche de la grande forêt, peut-être avaient-ils les réponses à nos questions.

- Merci et bonne chance à toi, guerrière d'Anmyr, puisse tes flèches trouver leurs cibles.



Un regard échangé avec Kaeko, et nous sûmes que nous ne rentrerons pas tout de suite au camp. Il fallait revenir avec des informations fiables, qui permettraient au clan d'avancer de façon plus sûre. Lors de la suite de notre voyage, une seule péripétie avait arrêté notre progression. Une bande d'homme-bête en maraude, bien trop nombreux pour nous. C'est avec la certitude que nous finirions dans leur panse pendant un combat un peu trop prolongé que nous décidâmes de nous cacher dans l'un des rares arbres encore peu atteint par la corruption de ces terres. Ils passèrent au-dessous de nous sans même se rendre compte de notre présence. Ces sales bêtes, s'ils n'étaient pas aussi nombreux, j'en aurais bien découpé un ou deux.


La bande partie, nous repartîmes toujours plus à l'Ouest. La seule réjouissance de ce long trajet fut les bûchers mis en place pour brûler les cadavres de ces hideuses monstruosités. Il y avait des tas de cadavres et de cendre éparpillés le long de notre chemin, un régal pour les yeux. Mais c'est encore plus loin, que nous vîmes un charnier d'une autre sorte.


Les humains s'étaient, semble t'il, affronter les uns contre les autres. Des hommes pendus à des branches, des épées, des lances plantées dans des cadavres empilés les uns sur les autres. Une bataille au sein d'un même peuple. Tout en restant cacher dans les sous-bois et alors que nous nous demandions ce qui avait bien pu déclencher ce conflit, nous aperçûmes un homme sur un cheval, menant une bande à pied aussi laids et patauds que ne l'avait déclaré la combattante d'Anmyr. Mais c'était l'homme monté qui détenait toute notre attention, car plus il s'approchait, plus nous distinguions ses traits. C'est au moment où il se pencha sur son cheval pour observer un cadavre que je le reconnu en écarquillant les yeux. C'était lui, l'homme du rêve. L'enfant de jadis avait bien grandi, devenant semble t'il un guerrier. Kaeko dut sentir mon léger trouble, car il me regarda avec insistance.


- Tout va bien ?


Je ne savais pas ce qui me rendait joyeux et triste à la fois, mais le fait de retrouver cet homme, trente ans plus tard, refaisait vivre mes souvenirs comme si c'était hier. Mais l'intervention de mon ami m'avait remis les idées en place.


- Tu vois l'homme sur sa monture ? C'est celui de la vision. Celui que nous cherchons. Va prévenir le clan que nous l'avons trouvé. Je suivrais son groupe et les observerais le temps que vous me rejoignez. Je marquerais mon passage à l'aide de la rune de notre clan sur des pierres ou des arbres, ainsi, vous devriez me retrouver facilement.


Kaeko ne réfléchit pas longtemps. Considérant mon plan, il acquiesça et parti à reculons. Lorsqu'il fut certain de ne plus être entendu, il partit comme le vent.


- Sois prudent, mon frère, souffla-t-il.


Intérieurement, l'appréhension grandissait en moi. Quel genre de personne était-il devenu ? La vision était claire, un conflit allait éclater. Mais avait-il déjà commencé ? Quel était le rôle de ce garçon ? Beaucoup de questions, dont certaines réponses ne seraient données que lors de l'observation du groupe.
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Re: [Attodraec] Le gland ne tombe jamais loin du chêne

Message par [MJ] Le Roi maudit »

Kaeko retourné vers les bois, il ne resta que lui. Lui et la trentaine de bagnards menés par un humain aussi peu avenant sur son cheval. Ce n'était pas un descendant des nobles destriers d'Athel Loren ou d'Ulthuan. C'était un gros canasson aux jambes lourdes, aux sabots comme des assiettes. Et son cavalier n'était pas en reste. Les cheveux longs, sales. Une barbe, une balafre au travers du visage. Que restait-il du poupon innocent qu'il avait sauvé ? Un homme. Car c'était ce que devenaient les enfants des hommes. D'autres hommes. D'autres bouchers.

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Jet de compréhension : 1, réussite critique
Malgré les bruits de déglutitions, les rires, les parlers incessants entre bandes de grognards, le crépitement des flammes qui consumaient les cadavres, son ouïe de chasseur lui permit de saisir ce qui se disait entre son ancien protégé et l'un de ses lieutenants.

"On les a rattrapé messire. Pas d'survivants.
-Bien. Continuons. Il va falloir attendre le château avant la nuit. Les bois ne sont pas sûrs et il y rôde bien pire que nous."

La troupe se mit en branle et ces branleurs marchèrent en direction d'une de ces demeures de pierres en bordure de leur forêt. Les relations étaient tendues entre Asrai et humains, mais ceux des châteaux cherchaient généralement à éviter le conflit avec les enfants de la Loren. Chacun chez soit et les paysans seraient bien gardés.

Bah là, les paysans se gardaient bien d'approcher les truands qui marchaient dans le village. De loin, l'elfe pu constater que les gardes avaient été massacré, accrochés à des pieux avec les récalcitrants. Son protégé avait du s'emparer des lieux. Et les anciens propriétaires avaient gouté du mauvais fer et de la hargne d'une bande de meurtriers.

Il se retrouva bien seul, à surveiller ces humains crasseux, terrifiés ou terrifiants. Où chercher plus d'information quand les herses du château se refermaient. Et qu'il ferait bientôt nuit, loin, déjà bien trop loin du couvert réconfortant d'Athel Loren.
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