Minsk ne savait pas si son mensonge avait fonctionné. Quoiqu'il en soit, le maître de la maison répondit avec froideur et fermeté. Il était évident qu'il ne comptait pas se laisser embarquer dans cette histoire, quand bien même l'aurait-il crut. Le mercenaire se rendit alors compte de toute la cruauté du monde noble de Marienburg, qui sous des apparences enjôleuses cachait un univers d'égoïsme et d'individualisme. Tout était clair; Quelque soit les problèmes de chacun, il devait se débrouiller seul pour les résoudre. La pitié était un concept totalement étranger à Aldebrand et à ses congénères.Test de Charisme :
Malus de -1
Résultat caché.
"Malheureusement, je ne connais pas l'objet dont vous parlez. Mais je vois que vous êtes très occupé et je me rend compte que cela serait bien rude de ma part de vous demander ce service. Je ne veux pas alourdir plus votre charge."
Faisant une pause dans son discours, il but une longue gorgée de thé, comme pour appuyer ses dires. Il était le maître de la maison et il voulait le faire savoir. Toute réponse de la part de Minsk fut étouffée par l'attitude hautaine du noble (même si cela ne l'empêchait pas de revenir à la charge plus tard). Il reposa délicatement sa tasse sur la sous-coupe de porcelaine blanche puis continua :
"Bien, si vous voulez m'excuser. J'ai encore beaucoup de choses à faire pour la réception de ce soir. Camilia va vous raccompagner au portail."
Immédiatement, la servante jaillit de derrière la porte, si rapidement que Minsk se demanda si elle ne les espionnait pas depuis le début. Elle se dirigea posément vers Minsk tandis qu'Aldebrand se levait.
"Je vous enverrez un messager pour vous prévenir de la venue de ma future épouse."
Les choses se corsaient pour Minsk. Manifestement son interlocuteur voulait mettre fin à cette discussion. Cela n'était pas encore catastrophique mais il se rendait bien compte que c'était sa dernière chance de récupérer l'objet en toute légalité...