[Taille Tallgott] Initiation

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par [MJ] Le Faussaire »

Rappel des voix et couleurs : Gäbel , Lufti , Tsara , Elzie, Jorma, Kat, Alyssen

- " Bordel, on l’avait presque ! Sa putain de tête devrait être défoncée à coup de marteau !
- En formation défensive, on reste à couvert de leurs putains d’archer, on les tient au maximum à distance, faut que nos blessés puissent souffler un coup.
- Ça va le faire ou pas ? On leur montre qu’on a de belles paires de burnes ! "


- T-t-s'rai-mort-sans-moi-mais-p'rr-quoi-pas !"

Au fur et à mesure qu'il parlait, le visage du Lufti semblait y répondre sans un mot. Il y eut d'abord l'euphorie, puis la surprise, et enfin le mépris. Cependant, c'était assez dur de le juger du regard, tant tout ce qu'il faisait semblait trop vif. Sa respiration, sa voix, ses mots étaient si rapides et si saccadés à l’œil nu que l'on aurait dit qu'il vibrait, qu'il tremblait ou que ses contours disparaissaient de temps à autre. D'en haut, un rire sec et éphémère s'échappa des branchages, comme si le rire provenait d'un saule qui aurait surpris cette bribe de conversation.

Mais quoi qu'il en soit, les têtes cornues avaient déjà refait surface de tout coté. Bien que la région soit terriblement éloignée de l'océan, cette demi-douzaine de têtes braillardes ressemblaient en tout point à une deuxième vague d'hostilités. Par chance, il n'y avait aucun tireur ou tirailleur à portée, à moins que ceux-ci ne soient encore dissimulés dans le paysage, tendant un piège retors à ceux qui voudraient se disperser. Tous les nouveaux venus étaient parés de lames irrégulières, de haches, de rondaches rouillées ou encore de grossiers boucliers formés d'amas de planches craquelées.

- "Elzie, avec moi !

- Six, loh, dri, loh !

- Hm !

- Allez, tch..."

Ainsi la pause n'avait duré qu'un instant. Des six créatures, presque toutes s'élancèrent en même temps. Deux javelots fusèrent en même temps qu'un claquement soudain, et l'un des homme-chèvres fut stoppé net dans son élan. Il se mit alors à baragouiner, à baver tout en balayant les environs avec ses épées. Trois autres arrivèrent juste contre la haie de branches taillées, coinçant et tailladant à tout-va le pisteur esseulé. En réaction, Jorma bondit au-devant de Taille, suivi du bâtisseur, afin d'équilibrer la mêlée.

Équilibrer était un bien grand mot, vu la pluie de chocs et d'éclats qui s'abattait de toute part. A chaque impact, l'outil de Taille semblait céder quelques éclats, quelques dents de graveline qui s'enfonçaient dans les chairs molles de son opposant. Le tumulte se reforme, les voix s'emmêlent, Lufti plie un genou. L'instant d'après, le ventre d'un bélier rompt, les tripes perforées, les côtes fendues comme du vieux chêne.

Une lame émoussée lacère la cuisse du bâtisseur, tandis qu'une autre se coince contre la première, déstabilisant l'assaillant. Le temps qu'il se replace, il est foudroyé par lance, marteau et hache, s'effondrant durement aux pieds de son dernier allié.

Mais ensuite, quelque chose d'étrange se produit.
Quelque chose de taille, dans le dos de Taille.

Du coin de l’œil, c'est une ombre velue qui gronde et qui fulmine, une bête furieuse qui fend l'air, remue les feuilles et encastre quelque chose durant sa course. Un cri d'agonie est vite étouffé par des bruits sourds, des choses qui craquent tels des noix sèches, d'autres comme des fruits trop mûrs. L'ardeur du dernier cornu, déjà bien essoufflée, s'estompe en un clin d’œil. Il remonte la pente à une vitesse folle, disparaissant avec le dernier homme-bête.

Les grondements ne s'estompent pas pour autant. Ils forment même des mots, des paroles inintelligibles pour le bâtisseur, à mi-chemin entre le guttural et le râle de nez.

- "On les a eu ?

- Faut déguerpir ! Gäbel, Lufti !

- M'oc-cupe-de-lui-haaaah-'vous-r'j-oin-d'rai !"

A peine les mots sont-ils lancés que Lufti a déjà sauté vers la silhouette qui tonne. Les archères descendaient à la hâte jusqu'au sol, tandis que Tsara et Elzie commençaient à s'éloigner avec plus ou moins de vivacité. Jorma, ruisselant de sueur et tacheté de viscères, poussa le bâtisseur à l'opposé de la butte en murmurant :

- " Faut contourner, ramasse ce qu'tu peux et viens !"
Test de CHA+FOR/2 : 5, réussi ! Ils t'écoutent !
Alissen recharge et vise le premier qui vient ;
Elzie fonce vers Gäbel et aide Tsara ;


Fin du tour 4 - Ungor 1 & 2 mort, Gor mort, Bête à 36/75, Gabel à 0/75, Tsara à 18/60, Alissen à 47/65 ;

Groupe 2 : 3x double épée + 3x épée & bouclier ;

Tour 5 -
Alissen décoche, sur Gor 2, à -2 : 5, touché ! 22 pv perdus par Gor 2
Lufti recule, atrappe un javelot et le lance sur Gor 2 : 8, de justesse. 16 dégats dans le torse + la poudre fait effet !
Jorma suit le mouvement et lance un javelot : raté.
Gäbel attrape Tsara par réflexe ;
Kat tire à la volée : 18, aucune touche, plusieurs flèches perdues, et les Gors ne sont pas effrayés ;
Tsara termine d'incanter : 5, réussi. Effet secret ;
Gor 2 panique, immobile.
Gor 3 fonce quand même, seul, puis est rejoint par Gor 4 - Rien x2
Gor 5 s'arrête en regardant Gor 2, laissant Gor 6 dévaler la pente, surexcité : 3, Lufti est enfin touché. 31 pv perdus.
Taille attaque : parée, le marteau se craquèle encore.
Alissen recharge et tire à la hâte (malus de -4) : Rien.
Elzie aide Gäbel et Tsara ;

Fin du tour 5 -
Gor 2 a perdu 38 pv, la Bête a perdu 39 pv, Alissen est blessée, Tsara aussi, Lufti a perdu 31 pv;

Tour 6 -
Lufti reprend sa lance à deux mains : 3, touché. 37 pv infligés à Gor 6;
Jorma enchaîne avec sa hache : 3, décidément ! La cage thoracique de Gor 6 est fracturée ;
Gäbel se relève, et grogne quelque chose : résultat secret
Kat tire une nouvelle volée : 15, toujours aucun effet.
Tsara se relève, et court vers la "haie".
Gor 2 est assommé.
Gor 3 sur Jorma : 1ère attaque parée, la deuxième épée tape contre la première ; 13 pv infligés à Taille
Gor 4 sur Lufti : Esquivée sans aucun souci.
Gor 5 panique.
Taille attaque Gor 3 : le marteau se craquèle de plus en plus, et des éclats se plantent dans la chair.
Alissen recharge et vise Gor 2.
Elzie arme sa fronde mais trébuche en s'avançant.

Fin du tour 6 - Gor 2 a perdu 38 pv, la Bête a perdu 39 pv, Gor 6 s'effondre, mort
Alissen est blessée, Tsara aussi, Lufti a perdu 31 pv, Taille perd 13 pv ;

L'ardeur des deux camps commence à faiblir...

Tour 7 -
Lufti s'attaque à Gor 3 tant qu'il est déstabilisé : Imparable. 36 pv infligés.
Jorma enchaîne à nouveau : 4, réussi. 26 pv infligés à Gor 3. Gor 3 s'effondre en hurlant.
??? charge : Gor 2 est renversé, fendu comme du bois sec, et piétiné.
Kat tire sur Gor 5 : Toujours rien.
Tsara décroche un javelot mais n'arrive pas à le lancer.
Gor 1, 2, 3, 6 sont morts.
Gor 4 panique et fuit.
Gor 5 fuit.
Taille reprend sa respiration.
Alissen ne tire pas et descend de l'arbre.
Elzie se relève.

Tour 8 et +
Lufti fonce vers ???
Kat et Alissen retrouvent le sol, et s'éloignent avec Jorma
Tsara et Elzie tentent de récupérer quelques flèches/javelot(s) avant de suivre le mouvement.

Victoire ?
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

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Taille Tallgott
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par Taille Tallgott »

La bave aux lèvres et les tympans en feux. J’étais en train de garantir que les hommes bêtes qui gisaient à terre à mes pieds étaient véritablement crevés, de quelle façon ? En leur fracassant la boite crânienne à l’aide de mon marteau. Ceux-ci ne se redresseraient pas, sûr de sûr !
Lorsqu’une patte amicale me tira en chuchotant.


- « Faut contourner, ramasse ce qu’tu peux et viens ! »


— Contourner ? Contourner quoi ? fuir ?


Je n’avais pas eu le temps de finir mon phrasé que Jorma était déjà parti, me laissant hébété et esseulé. Une seconde fois, l’agitation commençait à redescendre lentement, et mes grosses mains de bâtisseur commençaient à desserrer leurs emprises sur le manche de mon arme. Les derniers mutants en vie avaient apparemment tous filé de l’autre côté du talus et plus rien ne semblait remuer par ici.
Pourtant les exclamations persistaient depuis la cime de la bute, était-ce les cris d’agonie de la bête noire ? J’essuyai du revers de la main les gouttes de sueur qui perlait abondamment sur mon front. Lufti était parti comme une furie en direction des fuyards, et dire qu’il y a quelques minutes il m’empêchait justement de faire la même chose… Voulait-il se garder la victoire pour lui seul ou avait-il un autre plan ?
Il est vrai que la perte d’un chaman mutant ferait du bien à cette partie de la sylve et moins il y avait de souillure dans le coin et plus la vie y était sereine.
À présent, j’étais tiraillé entre l’envie de rejoindre Lufti pour le soutenir ou bien venir en aide aux blessés pour qu’ils puissent se mettre plus rapidement à l’abri. Quoi qu’il en soit, les autres n’avaient pas tenté de retenir Lufti, c’était donc le signe qu’il n’y avait pas de problèmes majeurs. Devais-je choisir la fougue ou bien la modération ? Il fallait dire que l’échauffourée m’avait bien esquinté moi aussi et je sentais le picotement de mes blessures arpenter ma chair. Je n’avais pas encore pris le temps d’inspecter l’état de mon corps et j’avais peut-être besoin de soins et de repos tout autant que les autres finalement.
Je restais quelques secondes là, tiraillée entre la prudence et la témérité, mais l’impétuosité de la jeunesse était bien trop forte et commençait à me faire rager intérieurement. Sans plus de fioriture, j’accrochai mon fidèle marteau à ma ceinture en boudant. Je ramassais donc deux javelots en maugréant de plus belle dans ma barbe.
Voilà, un dans chaques mains, ensuite je me lançais à la poursuite de Jorma qui commençait a prendre de l’avance. À cet instant, je ne savais toujours pas si l’on allait véritablement contourner ou fuir, mais une chose restait sûre, je voulais vraiment savoir où en était Lufti, je devais en avoir le cœur net. Cette saloperie à la toison noire devait périr cependant je devais garder à l’esprit que ma principale mission était de mener à terme mon initiation.


— Par les saintes burnes de Taal. En route !


Prestement, je rattrapais donc le reste du groupe pour venir en aide aux femmes qui étaient blessées aux guibolles.
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

FOR 10 / END 10 /HAB 10 / CHAR 9 / INT 10 / INI 10 /ATT 10 / PAR 9 / TIR 8 / NA 1 / FOI 7 / 04/65 PV

Le bosquet de l'ermite:

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Compétences :

-Sociales: Alphabétisation, Doctrine du culte ( Taal et Rhya ), Méditation.
-Artisanales: Architecture, Travail de la pierre.
-Sylvestres: Camouflage, Orientation.
-Martiales: Coriace, Résistance accrue, Coups puissants, Course à pied.


lien fiche personnage : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_taille_tallgott

« Par la terre, l’arbre et les os. » : Serment courant chez les adeptes de Taal et Rhya.
« Par les Saintes burnes de Taal. » : Serment courant dans la famille Tallgott.


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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par [MJ] Le Faussaire »

Javelots en main, Tallgott s'élance à la suite de Jorma, tandis que le reste de la troupe s'éparpille entre les souches, les branches et les buissons. Très vite, un mugissement terrifiant survient, glaçant le sang de tous ceux qui l'entendent. Malgré ses blessures, le bâtisseur est pratiquement à la tête de la meute, derrière Jorma, talonné de tout coté par les archères. Chaque pas, chaque enjambée manque de les faire tomber, tant le terrain grossier se déroule sous leurs pieds.

Chacun essaye de prendre un rythme, ou de maintenir les autres au sien, mais rien n'y fait : c'est la débâcle, la course folle. Le sol craque de toute part, branches et feuilles comprises. Rien n'est immobile, tout est affolé. La tête de file change sans arrêt, selon les secondes, la pente, la direction. Si un rang il y a, rien ne peut le prouver. Tout le monde se dépasse, s'évite, se contourne sans avoir de direction fixe.

- "Dri, dri, dri !"

On bifurque à droite, derrière un fourré. Un chemin de terre apparaît, mais personne ne s'y intéresse. On croise à travers un cratère, sautant par-dessus un tronc rongé, glissant au détour d'une pente d'ardoise, sans jamais tomber. Les fuyards se croisent, s'évitent, s'esclaffent à chaque faux pas. Certains ont quitté le champ de vision de Taille depuis si longtemps qu'il n'est même pas sûr de la route à prendre. Pas le temps de s'arrêter, pas l'audace de se retourner, il faut foncer. Les cris sont toujours plus nombreux, toujours plus proches. Courir, courir, courir... Mais jusqu'à quand ?

- "Sur ta gauche ! Ha-pf-ha-pf"

Elzie surgit au détour d'une souche, les mains serrées sur ses cuisses, tissus et cuirs en pagaille.

- "Alyssen ? Alyssen !

- Dri ! Dri ! Ba-dri !"

Nouveau détour, la pente s'accentue, la terre se dérobe. Tête qui tremble, gorge qui brûle, oreilles qui sifflent. Courir, courir, courir. Un dard siffle au-dessus de sa tête - Courir, plus vite ! Un grondement haletant sur sa droite - Courir, encore !

- "Lyss ! Là !

- Ja-hhh-ri-!"

Un choc sourd arrache le souffle à cette personne. Un craquement, un rugissement bestial, un hurlement d'horreur.

- "Kat, attends !

- Magnez-vous !"

Les muscles qui tendent, les jambes qui faiblissent. Ralentir ? Jorma ralentit, s'essouffle peu à peu, hache en main.

Soudain, un grondement retentit, encore. Un craquement survient, comme un rocher qui éclate. Ca glapit, ça crie, on râle, mais le bruit s'éloigne. Enfin, un instant de silence. Là, un fourré d'épines noires. Est-ce que la foudre vient de tomber ?

- "Kaaaaat ! Je p-haaa, plus...

- On y est presque. Jorma... Elzie... Tallgott. On y est..."

L'ainée s'écroule contre un sapin, suivie de près par le bûcheron et la bâtisseur. Elzie arrive quelques secondes plus tard, ruisselante de sueur, à moitié débraillée, les cheveux en bataille. Derrière eux, les cris se dispersent, la forêt s'affole, s'éparpille. Quelques silhouettes sont visibles au loin, à plus d'une trentaine de mètres. Trois à terre, deux à genoux, sinon l'inverse. Ça gémit dans tous les sens, mais rien n'approche les quatre coureurs fatigués.

Serait-ce le signe d'un peu de répit ? Espérons qu'il ne sera pas de trop courte durée.
Vu la situation, on démarre avec un test d'HAB ou d'INI, suivi d'un test d'END pour tenir l'allure.
Tous les autres tours, ce sera un test d'HAB+END/2 pour chaque coureur, Taille y compris, afin de représenter la distance entre les poursuivants et les poursuivis.
Chaque degré de réussite réduit cette valeur de 1, et chaque degré d'échec l'augmente
Plus la valeur est grande, plus les poursuivants sont proches.
Je considère qu'à "-15", vous avez automatiquement distancé tout le monde, et à "+30", vous êtes automatiquement rattrapé.

Départ :
Elzie à +11
Alyssen à +14
Tsara à +5
Kat à +2
Jorma à -6 (départ canon, il est largement devant)
Taille à 0/+1
--
Lufti à +16
Gäbel à +14
--
Les cornus sont à 27 mètres

Premier tournant :
Jorma et Kat à -4
--
Elzie et Taille sont à +10
Gäbel et Tsara à +14
--
Alyssen et Lufti à +20
--
La Bête à +23
Les cornus à +32

Second tournant :
Kat à -8
--
Jorma et Taille à +0
--
Elzie à +13
--
Gäbel, Lufti, Tsara à +20
Alyssen tombe, percutée par quelque chose
---
Les cornus se regroupent, restent à +30

Troisième tournant :
Kat à -5
Jorma à +0
Taille à +3
--
Elzie toujours à +13
---
Gäbel, Lufti, Tsara passent à +26
Un bruit fracassant éclate.
Certains tombent à genoux.

Les cornus s'affolent, se dispersent... Ou pas ?
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
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Taille Tallgott
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par Taille Tallgott »

Damnés soient ces immondes mutants !
Une fois de plus, la fuite ne m’avait pas beaucoup réjoui, mais alors là, la course folle semblait s’éterniser et mes mollets commençaient à être en feu. Nous avions beau slalomer entre ronces et bosquets, nous n’avions toujours pas trouvé le moyen de nous débarrasser de ces maudites cochonneries à sabots.
Pendant ces dernières minutes, sans vraiment prendre le temps de réfléchir, j’avais sprinté à toute vitesse à travers la sylve en essayant tant bien que mal de garder à l’œil mes semblables. Je filais comme un dingue, à travers bois et boqueteaux. De la même manière qu’un sanglier, en me fichant éperdument des épines, orties et autres joyeusetés qui malmenaient mon corps pendant ma course. Malgré tous nos efforts, il n’y avait rien à faire et le bruit des sabots semblait résonner dans toute la forêt, combien étaient-ils vraiment a nos trousses ?
Aux détours d’une énième embardés, au crochet d’un nouveau bosquet, Kat s’affala dégoulinante de transpirations contre un sapin. Suivie de près par Jorma. Je les rattrapai, un instant plus tard talonné par la jeune Elzie qui nous rejoignit quelques secondes après. La pauvre petite était maintenant ruisselante de sueur, à moitié débraillée au même degré qu’une jouvencelle le jour de ses épousailles. Malheureusement, la gravité de la situation m’empêcha de continuer mon inspection de l’élégance de Rhya. Le souffle court, adossé contre un jeune frêne, je profitais de la pause que nous avait imposé notre ainée pour me reposer un peu moi aussi. Alors que je tendais l’oreille à la recherche de nos assaillants, je pus entendre des exclamations derrière notre position, pas très précise, mais elles me permirent de localiser les trouble-fête.
À présent grâce au tintamarre, je pouvais visualiser au travers de la végétation, quelques ombres au loin. À plus d’une trentaine de mètres, il me semblait qu’au moins trois personnes nous poursuivaient. Les silhouettes ne paraissaient pas bouger elles non plus, était-ce des amis ou des ennemis ?
Tout en essayant de reprendre mon haleine, j’essuyais les gouttes de sueur qui perlaient abondamment sur mon front et ruisselaient pour me picoter les yeux, avant de tenter de parler à nouveau.


— C’est bien les autres que je vois ? Non ?

— Ils ont un problème, ils avancent pas…



Ce que je venais d’annoncer me semblait assez con sur le coup, mais a vrais dire, j’y voyais trop rien au travers des bois, mais bon de la a confondre un être humain et un mutant… Fallait sûrement être plus miro que moi…
Comment faire pour semer les monstres qui nous poursuivaient ? C’est à ce moment-là que je regrettais pour la première fois d’avoir quitté mon village et la belle Heilwig, la promesse d’une vie relativement paisible… Mais ce sentiment ne durât pas longtemps, notre situation demeurait sérieuse.


— Je vais tenter un truc, soufflez quelques secondes et repartez.


Là, je respirais un grand coup et sans regarder derrière moi je retournais en arrière en direction de mes nouveaux alliés restés à la traîne. Je ne pouvais pas les abandonnés à notre première rencontre, selon mes principes Taal ne glorifierait jamais un traitre et Rhya encore moins.
La situation n’était pas encore désespérée, du moins je n’en avais pas l’impression, il fallait que je les aide à fuir plus vite, javelots en main prêts à être lancés au premier suppôt du chaos venu.

Furieux, je fonçais donc en direction des quatre silhouettes afin de soutenir le plus mal en point à poursuivre la course.
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

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Image
Compétences :

-Sociales: Alphabétisation, Doctrine du culte ( Taal et Rhya ), Méditation.
-Artisanales: Architecture, Travail de la pierre.
-Sylvestres: Camouflage, Orientation.
-Martiales: Coriace, Résistance accrue, Coups puissants, Course à pied.


lien fiche personnage : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_taille_tallgott

« Par la terre, l’arbre et les os. » : Serment courant chez les adeptes de Taal et Rhya.
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par [MJ] Le Faussaire »

post réalisé en discussion avec le pj par Mp.
Taille se dirige vers les retardataires
Test d'INT - Gabel : 18, il charge
Test d'INT - Taille : 2, il reconnait Gäbel & co
Tsara hurle pour calmer Gäbel - 4v12, réussi.
Taille approche Alissen et l'aide autant que possible.
Test de FOR pour la relever - 10, tu y arrives après quelques essais, mais tu te rends surtout compte de ta propre fatigue.
Test d'END : 1. Tu rejoins les autres sans souci, et tu ne trébuches pas.

Suite du périple :
Test caché d'Alissen - 9, raté. Elle tombe.
Musique

Ainsi, le bâtisseur s'élance, ruisselant de sueur et de sang, sans s'occuper de l'origine de celui-ci. Malgré la fatigue, les nerfs tiennent bon, poussé à bout par l'agitation, chauffé à blanc par l'adrénaline et les hormones en ébullition. Au bout de quelques pas, le champ de vision s'éclaircit, les silhouettes se dissocient et s'affinent, pour enfin révéler quelques autres compagnons de route : Lufti, appuyé contre un arbre, Tsara en train d'hurler, et Alissen, à genoux, les mains dans la terre...

Après un autre pas, quelque chose d'autre surgit en face du futur initié. La chose est poilue, en pleine course, armée d'une hache immense et... Et elle lui fonce dessus. Taille n'a que quelques instants pour réagir, quelques précieuses secondes où il parvient à reconnaître le dernier pisteur, le grand Gäbel aux cheveux longs, qui est à deux pas de le fendre comme une bûche maigre.

Sans bouclier, sans armure, avec pour seule défense un javelot enduit de pâte jaune, le bâtisseur n'a que peu d'issues. Contre toute attente, nul ne s'arrête, nul ne baisse les armes. Il reste bien trois pas avant les étincelles, avant que le fer ne croise le bois. Deux pas.

- " GÄBEL ! HA VERNA TALLGOT ! GÄBEEEEEL !"

L'immense bûcheron s'arrête net, foudroyé sur place, comme si les jappements l'avaient pétrifié en un éclair. D'un réflexe étrange - sans doute dû à sa pétrification - il lâche son arme, laissant glisser le manche entre ses doigts jusqu'à ce qu'ils butent contre la lame. Le bâtisseur continue sur sa lancée, armes contre les hanches, fonçant droit sur les autres compères eux aussi arrêtés.

Aucun mot ne survient, aucune langue ne se détache parmi les hurlements de la forêt. Les arbres grondent, les bêtes s'esclaffent, mais ici, les êtres humains ne parlent pas. Lufti, précédemment si vif et courageux, semble au plus bas de sa forme, le visage serré et la main droite vissée sur son bras gauche dégoulinant de rouge. Tsara tient le choc, lançant des regards dans toutes les directions, cognant sa branche-outil contre tous les troncs trop proches.

Alissen, quant à elle, est dans un état bien pire que quiconque : les mains couvertes de boue et de végétaux, le visage englué dans sa chevelure, les genoux plantés dans le sol, son dos précédemment couvert par une épaisse chemise est lacéré de toute part, couverte de lignes incisives où la chair se mélange et où la peau et le tissu ont disparus. L'archère peine à se contrôler, et l'arrivée du bâtisseur ne lui extirpe qu'un spasme criard et quelques douleurs bruyantes.

Entre le souffle lourd du premier, la panique de la deuxième et les sanglots de la dernière, Taille semble s'être introduit dans les restes d'une rixe excessivement brutale. À ses pieds, il y a un dernier corps, ruisselant de bave et de viscères, la tête ouverte comme une noix molle. La créature, couverte d'une épaisse toison noire et de cornes endiablées, gît en travers de la pente, les membres pliés et brisés dans un dernier geste manqué.

- "Faut y aller ! Faut les faire fuir !

- Et avec quoi ?! Avec quoi ?!"

Jetant quelques regards envers le cadavre désarticulé, Taille se dirige ensuite vers Alissen, l'aidant autant que possible sans aggraver son état. D'abord avec les bras, puis en forçant avec les genoux, le bâtisseur redresse tant bien que mal l'archère qui, malgré tous ses efforts, s'affale sur lui dès qu'il faut se remettre en mouvement. Au travers de la douleur qu'elle tente d'étouffer, aucun mot intelligible ne se faufile entre les dents qui grincent ou au-delà des larmes qui suintent.

Comme si cela ne suffisait pas, les environs continuaient sans cesse de trembler, de craquer ou de beugler à tue-tête. Ainsi la forêt elle-même semble se joindre à la débâcle, accompagnant la retraite des blessés vers le reste du groupe.

Le périple jusqu'à Elzie et Kat dura peut-être une seconde ou une heure, sans que personne ne dise mot. Une fois regroupé, on se dépêcha - encore -, on échangea ses fardeaux, ceux qui le pouvaient s'entraidaient, ... Et le voyage reprit.

Quelqu'un mentionna un chemin, quelqu'un d'autre un lieu-dit, mais tout devint flou aux oreilles de Taille. Une seule certitude : Alissen gémit, Alissen était encore en vie. Alissen s'appuie sur son épaule à chaque pas, tire sur son cou, ses mains, ses bras, ...

Et puis elle tombe. Elle s'écroule en avant, sans raison, sans juron, mais pas sans bruit. Pour Taille, c'est une nouvelle étape. Pour l'archère, un retour au point de départ.
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

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Taille Tallgott
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par Taille Tallgott »

J’avais bien fait d’écrire cette lettre à Heilwig quelques semaines auparavant, pour ne pas trop la froissée…
En particulier pour ne pas la trouver dans le même état que la jeune femme que j’étais actuellement en train de trimbaler de toutes mes forces dans l’unique but de lui épargner une mort épouvantable. La pauvrette était à genoux recouverte de gadoue, sa bouille engluée dans sa tignasse, ses vêtements de cuir étaient en lambeaux. Son dos était écorché de toute part, déchiqueter par je ne sais quels outils, et les gémissements qui émanaient de ses cordes vocales faisaient froid dans le dos.
Pauvre Heilwig, je l’aurais à peine sorti d’une détresse pour la jetée dans un monde bien plus rude et impitoyable que le village qui nous a vus naitre. J’avais bien fait, cette jouvencelle bénie par Rhya ne méritait pas de finir comme ça, les semaines et les mois allaient passer avant que je ne la retrouve, à ce moment-là… À ce moment-là… Lors de notre face-à-face, j’aviserai.

Au moment même où je venais de rejoindre les autres, je sentis mon fardeau devenir particulièrement encombrant, comme si la jeune femme que je trainais comme je pouvais venait de se relâcher complètement. À cet instant, un frisson me traversa l’échine, et les sueurs chaudes qui s’écoulaient le long de mon corps se glacèrent, de même que mon teint venait de pâlir. Alissen venait tout juste de perdre pied, en fait elle n’accomplissait surtout plus aucun effort et c’est la raison pour laquelle ma charge me stoppa presque net dans ma course.
Je ne pus contrôler un hoquet d’effarement pendant que mes bras fatigués voyaient la pisteuse leur glisser d’entre les pattes. En réalité, mon âme apprendrait surtout l’éventualité que la jeune femme se soit endormie à jamais alors que mon corps la maltraitait pendant son périple vers un refuge hypothétique.
Malgré les bruits environnants qui n’avaient pas cessé et qui ne semblaient se calmer, nous avions l’air d’être à l’abri pour l’instant.
Pendant que j’interpellais le plus silencieusement possible mes compagnons, j’essayai tout de même de relever la pauvre pisteuse afin de sentir si un souffle de vie l’animait encore. Je chuchotais alors à ceux qui avaient réagi.

— Alissen ne remue plus, on fait quoi ? Vous me la chargez sur le dos et je la traine comme ça ? Autrement on la porte à deux ?

À ce moment, je me rendais compte que les années de labeur dans la construction, l’élaboration de centaines de bornes de talus et de palissades protectrices m’avait été bénéfique. Autan pour les habitants des hameaux que pour mon corps qui s’était endurci et supportait même avec grande peine ce que mon esprit lui infligeait par bienveillance. Mais ce corps ne durerait pas éternellement.
La force de Taal et la bonté que Rhya m’avait données à ma naissance ne demeuraient pas illimitées et je finirais par épuiser mes dernières ressources, même avec toute la volonté que je pouvais lui insuffler.

— Autrement je la cache sous un tas de feuilles et on revient la chercher plus tard, vous en pensez quoi ?
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

FOR 10 / END 10 /HAB 10 / CHAR 9 / INT 10 / INI 10 /ATT 10 / PAR 9 / TIR 8 / NA 1 / FOI 7 / 04/65 PV

Le bosquet de l'ermite:

Image
Compétences :

-Sociales: Alphabétisation, Doctrine du culte ( Taal et Rhya ), Méditation.
-Artisanales: Architecture, Travail de la pierre.
-Sylvestres: Camouflage, Orientation.
-Martiales: Coriace, Résistance accrue, Coups puissants, Course à pied.


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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par [MJ] Le Faussaire »

— " Alissen ne remue plus, on fait quoi ? Vous me la chargez sur le dos et je la traine comme ça ? Autrement on la porte à deux ? Autrement je la cache sous un tas de feuilles et on revient la chercher plus tard, vous en pensez quoi ?

- T'as pété une noix ? Tu t'crois drôle, hein ?!

- Plutôt crever qu'laisser quelqu'un en appât derrière. Hrrr..."

Les réprimandes des deux autres hommes forts tombèrent sèchement sur les oreilles du bâtisseur. Les regards qui s'en suivirent ne furent pas plus doux.

Test d'INT : 9, réussi

Malgré tout cela, lorsqu'il commença à traîner l'archère par la force, on vint l'aider sans se faire appeler. D'abord, on leva Alissen à bout de bras, avant de la poser aussi doucement et rapidement que possible sur le dos de Tallgott. Ainsi accrochée à ses bras, le taalite sentit quelque gémissement suivi d'un souffle sur sa nuque. Il n'y avait plus aucun doute : elle était en vie, elle était encore là, quelque part, s'accrochant à tout ce qu'elle pouvait pour subsister.

La suite du chemin fut une épreuve assez complexe pour Taille, puisqu'il ne devait désormais plus se dépêcher coûte que coûte, mais aussi faire attention à ce que la passagère fébrile qu'il portait ne flanche pas définitivement lors d'un énième sursaut ou tressaillement dû au terrain. Et en l'occurrence, le terrain n'était vraiment pas du genre docile : la pente sèche avait laissé place à un parterre de larges gravats et de brindilles, une sorte d'étendue où les arbres et buissons éparpillaient leurs racines entre les rochers plutôt que sous la terre meuble. Le paysage était en effet bien plus sec qu'à l'accoutumée, bien plus dur, plus dentelé, presque acéré par moments. Au détour d'un piton rocheux esseulé, l'allure générale ralentit soudainement, et tous se placèrent en file indienne, tandis que Kat ferma la marche, ses mains brunes accrochées fermement à son arc incurvé.
Test d'HAB de Taille : 14, raté.
Test d'END d'Alissen : résultat secret.
De l'autre côté de la paroi, la raison de toute cette soudaine révérence se révéla devant l'initié : une minuscule butte se dissimulait derrière, trop petite pour abriter quoi que ce soit mais suffisamment grande pour que des piliers de galets y résident. Ces piliers, ou plutôt ces amoncellements de pierres lisses et de bûches aux formes diverses, encerclaient donc ce promontoire naturel, sans pour autant empêcher l'eau d'y ruisseler - ou plutôt, sans dévier l'écoulement qui dégoulinait du sommet.

- On y est... putain, on y est !

- Ch-ch, on est pas encore sauvé. Couchez ceux qui peuvent l'être, et couchez-vous ensuite.

- Voilà ce que tu cherchais Tallgott. C'est ça l'oratoire Sud."

Sur son flanc le plus naturellement découvert, l'oratoire était isolé du monde par une étendue rocheuse, anormalement haute pour les environs, qui servait ainsi de mur d'enceinte et de cachette. Entre la source et la paroi, une étendue en pente douce servait à l'écoulement de l'eau, bien que les galets disséminés çà et là furent des indices plus flagrants. Le reste du périmètre était couvert d'une végétation compacte mais farouche, avec de nombreux pins, buissons touffus ou épineux, ou encore des touffes d'herbes grasses et rêches. Gäbel décida d'un point de chute, se plaçant d'un côté de l'oratoire tout en indiquant quelque bruyère et pavé de terre suffisamment meuble pour s'y reposer. Lufti se dirigea vers le lieu indiqué, s'affalant contre un arbre en grognant tandis que l'on déchargeait le bâtisseur de son fardeau pour placer Alissen un peu plus loin, près des buissons. Lorsqu'il fut enfin libéré de tout poids, chacun s'accapara une occupation, et l'on laissa le bâtisseur voguer aux siennes : après tout, il n'était pas là pour observer, mais pour agir, s'instruire et apprendre.
Je te laisse décider de la forme et de la manière de tes recherches ET de la façon dont tu aides le groupe et les blessés. Je considère que l'aide de jeu de [MJ] The Puppet Master est toujours valide. Tu dois cependant écrire et décrire tes actions, afin de les justifier autant que possible.

Etat des lieux (à l'arrivée devant l'oratoire Sud) :

Acuité auditive : 33%
Acuité visuelle : 26%
Astronomie : 0%
Camouflage (2) : 26%
Connaissances végétales : 45%
Déplacement silencieux : 10%
Empathie animale : 0%
Emprise sur les animaux : 22%
Fabrication de drogues : 20%
Identification des plantes : 74%
Immunité aux poisons : 38%
Préparation de poisons : 9%

Statut général de l'initiation : 1 oratoire sur 4. 8-9 jours restants avant la nouvelle lune.



***
Après un certain temps passé à s'occuper des blessés et à inspecter les différents secrets de l'oratoire, la forêt retourna à son état habituel, c'est à dire le calme et la quiétude qui la caractérisait. Soudain, quelqu'un lui attrapa la main :

- " Tu peux venir m'aider ? J'en ai pas pour longtemps."

C'était Tsara, la jeune femme au bâton noueux et crénelé. Maintenant que la tension était redescendue, elle apparaissait tout aussi fatiguée que les autres sinon plus, avec sa chemise tachetée de sang, son visage saillant perlé de sueur translucide et ses cheveux noirs défiant par endroits la gravité - dans tous les sens du terme.
Réponse du joueur : Je veux bien l'aider.

Test secret - Tsara : 16, amplement échoué.
Test secret - Tsara : 15, 17, 2. C'est laborieux.

Tu passes à 14pv.
Tu gagnes 3 pdc de Taal ou de Rhya, au choix.

Test opposé et secret : 9v8, Tsara l'emporte

Elle lui prit ainsi la main, la serrant par à-coups, tout en l'amenant vers les futaies où elle avait placé Alissen. Visiblement, elle avait besoin de son bâton pour rester droite, vu comme elle tressaillait lorsque ce dernier ne trouvait pas d'appui stable. La destination ne mit pas longtemps à se révéler puisqu'elle s'arrêta et s'agenouilla devant un tapis bricolé sur lequel résidait Alissen. Vu qu'elle lui tenait toujours la main, elle l'invita sans un bruit à suivre la démarche. Ensuite, elle s'exprima à voix basse, comme si elle ne voulait pas réveiller l'autre souffrante.

- " Prends sa main, et ne lâche surtout pas la mienne. Surtout, ne me lâche pas. Ne me lâche pas, il faut que je ... que je me concentre..."

Elle se mit alors à psalmodier d'une voix tremblante, serrant la main droite du bâtisseur tandis qu'elle glissait la sienne contre le dos d'Alissen. Elle traça plusieurs cercles imaginaires de cette manière, plaçant sa paume contre la chair meurtrie de l'audacieuse archère sans que rien ne change. Et puis soudain, il y eut un pincement sous la peau du bâtisseur. Le pincement devint une ponction, et bien qu'il ne vit aucune aiguille ou épine, ses bras et son torse se mit à trembler comme s'il avait des fourmis dans les membres.

Et puis Tsara lui lâcha soudainement la main, rejetant son bras jusqu'à son visage, dans un geste de recul on-ne-peut-plus soudain. Ensuite, elle se replaça à ses côtés, toujours à genoux, même si elle avait désormais le buste tourné vers lui.

- "Je... Pardon, je... Tu permets que je ... Enfin ... Putain, j'ai chaud... "

En effet, au fur et à mesure qu'elle murmurait ces mots, elle semblait se liquéfier à vue d'œil, tant son visage et ses mains ruisselaient de sueur et d'eau. Elle essayait tant bien que mal de s'éponger avec ses manches, mais bientôt, ce furent ses cheveux qui se mirent à gondoler, tandis que ses joues creuses viraient au rose-rouge.

- "Tu veux... Tu as soif ? Je... J'ai bu à la source sans me rappeler de..."

Elle lui pointa une gourde en cuir craquelé, posée aux pieds d'Alissen. Elle s'essuya les mains sur ses cuisses, mais elle eut un spasme qui l'approcha encore plus de Taille.

- "Tu... Attends, tu ..."

Elle lui susurra ces mots à l'oreille, d'une voix tremblante et hésitante. Elle passa ses mains longues et fines derrière sa nuque, avant de s'appuyer contre lui dans un dernier spasme. Il y eut alors un instant de flottement, où leurs regards se croisèrent et où la réflexion disparut des esprits de chacun. Il sentit un poids sur sa nuque et sur son torse, puis le vide. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était couché au sol.

Tsara était désormais assise sur lui, à genoux, les mains dégoulinantes de sueur, les cheveux en bataille. Elle respirait fort à présent. Elle avait le souffle lourd, les mains agitées, passant sans cesse dans ses cheveux, sur son visage rosi... Soudain, elle planta ses mains dans le sol, de chaque côté du visage de Taille. Elle était juste au-dessus du bâtisseur à présent, face à face, les yeux dans les yeux. Elle tremblait de toute part. Elle était si proche qu'on aurait pu dire qu'elle rayonnait. Son visage était si attenant du sien que chaque syllabe qu'elle prononçait soufflait sur la barbe du taalite.

- " Tu peux m'aider, hein ? ... Juste un peu plus ... Ce ... S'il te plaît ... "
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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Taille Tallgott
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par Taille Tallgott »

J’avais préféré ne pas répliquer aux remontrances de Jorma et Gäbel, d’une part, parce que l’heure était grave, d’autre part du fait qu’ils avaient sans doute raison. C’était peut-être une idée de merde ouais, mais en attendant aucun d’entre eux n’avait pris la peine de trainer Alissen hors de l’amoncellement de saloperies dans laquelle on se trouvait. Et ça, honnêtement, c’était la honte pour eux.

La poursuite de la débandade avait été exténuante et mon corps de même que ma bienveillance avaient été mis à rude épreuve. Ma respiration se faisait de plus en plus difficilement et je fus plus d’une fois partagé entre l’abandon et la détermination d’accomplir la tâche que je m’étais donné. Mais bon, malgré tout, je me sentais progressivement dégagé de ce guêpier. Les mutants nous avaient lâché la grappe pour l’instant et la marche forcée à travers bois avait payé, chaque nouvelle foulée toujours plus douloureuse nous rapprochait moi et ma passagère vers mon objectif, l’oratoire Sud.

La sylve retrouvait petit à petit sa tranquillité habituelle au fur et à mesure de notre périple et les geais ne s’égosillaient plus en tout sens comme auparavant. Les mousses des sous-bois avaient peu à peu laissé place à une étendue de gravats et de brindilles mortes.
Nous nous engageâmes dès lors dans une sorte d’éboulement où les arbres se faisaient plus trapus leur donnant une silhouette plus robuste que dans le restant de la forêt. Les buissons plongeaient leurs racines où ils en avaient la possibilité entre les écueils, cherchant l’humus dissimulé par le rocher.
Le paysage avait fortement évolué et la pierre y prenait une place importante faisant passer les environs pour une zone desséchée.
L’escarpement nous fit modérer l’allure au détour d’une falaise rocailleuse. Mes jambes étaient en feu, j’étais presque à bout de force et seules ma détermination et la crainte d’échouer me permettaient encore de tenir d’aplomb.

Une portion de ma fatigue s’estompa en même temps que je découvrais le site, une minuscule butte se dissimulait derrière et des piliers de galets s’y dressaient. Ces entassements de pierres lisses et de bûches aux formes diverses encerclaient un promontoire lui donnant presque une apparence cohérente, voilà l’oratoire et une sculpture des plus naturelle y était établie. Une source d’eau paraissait découler de son sommet, bien que très différent de mes préférences sylvestres, le lieu exhalait l’harmonie, il rassasiait mon corps.
Tout semblait aller pour le mieux et ma passagère continuait de remuer de temps à autre sur mon dos. Le stresse des dernières heures commençait à se dissiper, laissant place à la lassitude et à la fatigue. Il est vrai que l’escarmouche avec les hommes bêtes m’avait fait perdre un temps précieux, mais surtout elle m’avait exténué et amoché. Toutefois, je ne regrettais pas la rencontre avec la bande de forestiers qui m’avait aussi permis de rejoindre le Bosquet sacré sans me créer de nouveaux problèmes notoires .


Arrivé dans cette zone à l’abri, Gäbel fit se disperser les autres afin qu’ils se reposent, tandis que l’on me déchargeait de mon fardeau. Toujours dans les vapes, Alissen donnait encore quelques signes de vie, me confortant dans les choix que j’avais dû faire.


— Ça va aller ma grande.


Je jetais un dernier coup d’œil à l’archère mal en point avant de fuir vers les environs.
L’oratoire était isolé du monde par une étendue rocheuse étonnamment haute pour les alentours. Ce qui lui donnait l’apparence d’un mur d’enceinte, la nature l’avait peu à peu couverte de mousse et de tripe de roche dissimulant le lieu aux profanes. L’endroit semblait sûr et à première vue nous pouvions nous relâcher en ce lieu sans trop de danger.
Après avoir pris congé d’Alissen et de ses compagnons, j’observais un instant mes semblables s’éparpiller dans les environs, un besoin soudain d’isolement me prit. Hélas, il fallait laisser l’envie d’ermitage de côté, pour le moment je devrais tenter de méditer avec d’autres personnes dans le voisinage.
Même si le biome ne demeurait pas particulièrement idyllique à mon gout, plusieurs choses m’apaisaient profondément.
Tout d’abord, la présence de l’eau qui restait la chose la plus importante a mes yeux, la chevelure de Rhya… Elle s’écoulait au travers du moindre cours d’eau. Elle donnait la vie, elle purifiait nos corps et nos âmes et surtout elle me manquait cruellement depuis que j’avais quitté le bosquet de l’anachorète ainsi que des semaines plus tôt, mon solide roché de Kastof.
Ensuite, il y avait la roche, une roche pure et sanctifiée par l’ermite et ses prédécesseurs depuis l’aube des temps. D’autant plus que ma condition de bâtisseur et l’affinité que j’avais développée avec la pierre au cours de mon ancienne existence étaient tenaces. Les outils que je portais constamment sur moi malgré leurs poids en étaient la preuve. Depuis mon plus jeune âge, il fallait absolument que je me passionne pour les minéraux qui m’avaient toujours captivé par leurs solidités et pouvaient m’être particulièrement utiles. Mon paternel m’avait ensuite plus tard enseigné ce que les petits barbus lui avaient eux-mêmes appris. D’ailleurs, cela me faisait penser que mon marteau aurait grandement besoin d’une nouvelle tête.

Chassant un moment mes penchants, je me cherchais un galet en hauteur où m’établir. Je dérangeais quelques reptiles qui profitaient de la chaleur que le rocher emmagasinait. De là, je pouvais observer et écouter, les choses les plus essentielles dans la nature, il fallait tout d’abord que j’examine de plus près les environs. Je n’avais pas l’intention de passer des heures à crapahuter dans les broussailles pour dénicher des sacrifices que l’oratoire ne m’offrirait pas. De plus que mon corps ne supporterait pas de piétiner encore pendant des heures. Finalement, l’esprit tumultueux de Taal m’avait lentement déserté laissant place à sa compagne. Sans aucune honte, j’optais alors pour une trêve auditive et visuelle, en m’avouant que j’avais surtout terriblement besoin de répit.

Entre la source et la paroi, une étendue en pente douce servait à l’écoulement de l’eau où divers batraciens s’égayaient. Ce serait mon premier acte, afin de laver mes blessures et de purifier mon corps de toutes les souillures de cette folle journée.
Le reste du périmètre était couvert d’une végétation clairsemée, mais compacte. Surplombé de pins sur lequel des écureuils s’ébattaient, de nombreux buissons, davantage des touffes d’herbes grasses et rêches finissaient d’emplir le bosquet de montagne.
C’était le lieu parfait, pour tenter de récolter quelques plantes, d’autan plus que la bande en avait grandement besoin et si je le pouvais je me devais de participer aux soins de mes semblables. Les fleurs de sureau noir étaient toutes indiquées pour purifier et éliminer les toxines que ces crevures de mutant nous avaient infligées. Le sureau se repère facilement grâce à ses feuilles particulièrement odorantes et ses branches creusées. Aussi, si ma vue n’était pas troublée, il me semblait en apercevoir près du rocher de Lufti, qui paraissait grogner de douleur.
Ensuite, ces grandes plantes dont les fleurs jaunes sont enveloppées par deux folioles positionnées face-à-face, là-bas, on ne peut pas les ratés elles font presque deux mètres de haut. De la gentiane jaune, faut la pilonner pour guérir les balafres, mais, mais surtout… de l’arnica, au bordel oui c’est bien ça que vois ? Beaucoup d’arnica, il faut que j’aille voir ça de plus près, si ses capitules jaune orangé et dégageant une forte odeur typique… Ça, il m’en faut, vu la gueule de mon corps recouvert d’hématome.

Un cri de rapace résonnait contre la paroi montagneuse me tirant de mes rêveries, me faisant lever les yeux au ciel pour contempler la créature volante, ce bon vieux Taal venait de donner le signal.


— Hop ! Debout Tallgott.


Restait à mettre en pratique ce que l’ermite pas net avait commencé à m’enseigner, plaçant de côté les insubordinations de mon corps meurtri je m’élevais alors péniblement de mon perchoir en quête de remontant.










J’avais accomplit ce que j’avais pu, fourbu, je remontais vers le promontoire pour commencer ma méditation.
C’est à ce moment qu’une main suante m’agrippa, me faisant sursauter sur place. Mon teint vira du vert au rouge en découvrant mon interlocutrice. C’était Tsara, elle n’était pas en grande forme, elle avait vraisemblablement dû passer ses dernières heures à s’occuper des blessés.


- " Tu peux venir m'aider ? J'en ai pas pour longtemps."


— Heu… oui, bien sûr, je te suis…


J’accompagnais alors la jeune femme au bâton jusqu’à la couchette où reposait Alissen. La suite ne m’était pas totalement inconnue, tout comme avec l’ermite pour soigner Heilwig, Tsara me prit la patte et commençât a réciter des psaumes que mon esprit de bâtisseur avait encore du mal a cerné. Encore une fois, après quelques tentatives de bafouillemment je m’abstenais de l’ouvrir, sous peine de tout faire rater, me contentant de tenir fermement la main des deux filles et de rester calme et résolu. Le dénouement apparut toutefois beaucoup plus déchirant qu’avec l’ermite, il me parut que ma force vitale avait comme disparu, envolé d’un coup brusque.
Je ne savais pas si ma vigueur venait d’être transmise à la patiente ou si elle s’était évaporée pendant le cérémonial, mais la chose qui était sure c’est que cette fois-ci j’étais à bout. La bonne nouvelle c’est que le rituel avait certainement bien fonctionné, la moins bonne c’était que les choses commençaient à se bousculer aux alentours.
Tsara devenait progressivement nébuleuse, et ses paroles devenaient plus en plus illogiques et confuses… Jusqu’à ce que je tombe dans les vapes.
La journée avait été rude, mais ces derniers instants avec la jeune femme au bâton m’avaient complètement lessivé.





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Quand je me réveillais, une jeune femme était toujours à mes côtés, tout du moins elle était plutôt sur moi. C’était Hécate, ses longs cheveux noirs en batailles sont air troublant, je n’en connaissais que des médisances, mais c’était clair comme de l’eau de roche, l’eau ? Elle a quoi l’eau ? L’amante de Taal se languissait assise d’une manière peu conventionnelle sur moi, mes yeux clignotèrent plusieurs fois en même temps que mon anatomie se mettait en branle, quoi de plus légitime.

Jusqu’à ce que son visage vienne rencontrer le mien.


- " Tu peux m'aider, hein ? ... Juste un peu plus ... Ce ... S'il te plaît ... "



Tsara me montrait une nouvelle physionomie, mon rythme cardiaque fut accéléré par un attrait que j’avais jusqu’alors totalement ignoré. Cette longue crinière noire aux quatre vents et ce teint pâlot aux pommettes rosies ne pouvaient m’apporter rien d’autre que l’appétit.
Mes pensées commencèrent à contredire mon anatomie qui hurlait d’envie de sourire à la damoiselle. Cependant, le peu de jugeote qui me restait me disait de prendre garde à la divinité. Je ne connaissais rien d’Hécate, mais la chose dont j’étais sûr c’est que la succube n’était pas la bienvenue au village.


— Oh bordel… Haïcaat ?


Mes pognes calleuses avaient instinctivement agrippé les hanches de la déesse pourtant, je ne savais que faire, céder à la tentation ou repousser la tentatrice, ballotter entre ma vigueur Taalite qui faisait monter en pression mon afflux sanguin dans tous mes membres et la crainte d’avoir affaire à une succube…
Par les saintes burnes de Taal, une fois de plus je ne pouvais pas me résoudre à lui refuser mon aide. Si la première assistance avait été léguée par bonté, cette fois-ci le vice et l’envie viscérale de satisfaire et de soulager la chair n’y étaient pas pour rien.

Si c’était l’eau du bosquet sacrée qui me donnait des visions à quoi bon les combattre ?
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

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Le bosquet de l'ermite:

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Compétences :

-Sociales: Alphabétisation, Doctrine du culte ( Taal et Rhya ), Méditation.
-Artisanales: Architecture, Travail de la pierre.
-Sylvestres: Camouflage, Orientation.
-Martiales: Coriace, Résistance accrue, Coups puissants, Course à pied.


lien fiche personnage : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_taille_tallgott

« Par la terre, l’arbre et les os. » : Serment courant chez les adeptes de Taal et Rhya.
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par [MJ] Le Faussaire »

Choix du joueur : Je ne résiste pas

Test d'END - échec volontaire.
Test de VOL - 2, réussi avec brio.
Le sang du bâtisseur ne fit qu'un tour. Sa décision était prise. Coincé comme il l'était, il n'avait trouvé qu'un seul moyen, une seule solution à ce problème : À peine eut-il plaqué ses mains sur la troublée qu'il sentit la fièvre de ses chairs, le feu jusque dans ses os, la chaleur de son visage, le tumulte de ses cheveux. À peine eut-il plaqué ses mains sur la troublée qu'il sentit la fièvre de ses chairs, le feu jusque dans ses os, la chaleur de son visage, le tumulte de ses cheveux. Sans un mot, ni même un songe, il comprenait. Il la comprenait.

Affamé. Assoiffé. Épuisée, et épuisante. Furieuse, puis frémissante. Elle était tout, et plus encore. Il sentait tout, et plus encore. Il n'y avait eu aucune mesquinerie, aucun mensonge : elle avait vraiment besoin d'aide, et lui aussi en aurait eu besoin. Ainsi happé dans cette cascade de volutes noire, il n'avait plus le moindre esprit de contradiction, plus le moindre doute. Les couleurs se firent plus ternes, et en même temps plus vives. L'air était plus sec, et plus humide à la fois.

Le monde n'était plus qu'une idée lointaine, perdu entre les collines brumeuses et l'horizon ténébreux. Le temps était arrêté, affolé, et la perception du taalite passant tantôt du très lent au très bref, sa perception virevoltant entre l'instant et la minute. l'Il n'était plus que cela, plus que cette vision si tranchante, ses mains crispées, pratiques, erratiques. Un court instant, il crut voir au travers d'un télescope, la vue centrée et concentrée en un disque ou même un point, tel un orfèvre, mais rien de plus. L'instant d'après, il fut agrippé de plus belle, et tout disparut à nouveau.

Il se crut perdu dans les effluves et fumeroles, futur noyé ou étouffé. C'est alors que quelque chose l'arracha à cette pensée enfantine : il ne faisait pas face au torrent, il était le torrent.

- "Ne t'en v... Avec moi ... Aide-moi ..."

Il faisait chaud. L'air était lourd - sa tête aussi, comme un bocal. Et puis le télescope disparut, le brouillard s'envola, la chaleur s'effondra. Tout était clair, limpide, évident.

Il sentait la fatigue, la terre, les racines. Elle sentait la peur, l'eau de pluie, les feuilles.

*** La nuit était venue bien vite, sans avertissement. Avec elle, la fraîcheur et l'humidité étaient apparues, forçant les corps à se blottir et à se presser. Aucune menace n'était apparue depuis l'escarmouche du matin, et apparemment, aucune n'était attendue. Tsara fredonnait calmement à ses côtés, à-demi couchée sur son torse. D'une manière ou d'une autre, elle ne tremblait plus, et elle ne brûlait plus. L'intégralité de son champ de vision était immobile ou apaisé, des étoiles aux buissons, des nuages à l'horizon. D'ailleurs, les étoiles étaient claires ce soir, lisses comme des perles, nimbées de couleurs plus ou moins bleutées.
Choix du joueur : Je vais dormir.
Test d'END : 5, ok
Tu récupères 4 pv durant la nuit. Tu passes donc à 18.
Test de VOL : 4, ok

Alors, une fois la tempête éclipsée, Taille Tallgott s'enquit de rêver, et Morr ne fut pas long à l'envelopper dans ses brumes...
***
Choix du joueur : Le matin, je vais me purifier et méditer à la source d'eau.
Ensuite, je part sur la remise en état de l'oratoire, ainsi que la création d'un parterre de méditation en forme de spirale de la vie , comme pour le premier oratoire.

Test de VOL : 5,6, sans aucun souci.
Test d'HAB : 6, tranquille.

Je te laisse décrire tes travaux librement.
À son réveil, il s'extirpa soudainement de sa torpeur. D'un geste, il fut assis, le dos dressé à la verticale, les jambes encore engourdies par les périples de la veille. Ses rêves étaient partis aussi vite qu'arrivés, et la seule chose qui subsista dans sa mémoire fut un énième rappel de sa vie passée. Une voix neutre, étrange et pourtant bien humaine, qui jadis lui avait prononcé :

- " Crains les hautes places, car ta fin viendra d'en haut ".

Il y eut un certain temps avant qu'il ne se lève, mais une fois que ce fut fait, il put enfin déambuler librement. Tsara était encore assoupie, Alissen n'avait pas bougé de son grossier refuge, et personne n'était venu les déranger. À la lueur matinale, la source semblait jaillir d'une crevasse en hauteur, comme si elle n'était finalement pas aussi docile qu'on l'imaginait. La brume saisonnière était assez basse, semblable à de la laine flottant sur l'eau, révélant les minuscules récifs du ruisseau. Les épines et les brins d'herbe craquaient doucement sous les pas du taalite, si bien que lorsqu'il s'assit entre les galets, il fut surpris par un clapotis. L'eau était plus fraîche que prévue, sans pour autant être glacée - après tout, nous n'étions plus en hiver.

Ses méditations et ses ablutions l'amenèrent à repenser le chemin de la veille, et les diverses confusions que cela avait provoqué - Helwig, Jorma, Elzie, Tsara, Alissen, ... Tsara, Alissen, Helwig ... Tsara, Alissen, Helwig, ... Kat ?

Le soleil s'était levé lorsqu'il remarqua une présence de l'autre côté de la source. Une autre femme, au corps noueux et couvert de tons marrons et bleus, la chevelure constellée de gris. Cette femme, il la reconnut aisément : c'était Kat, l'une des archères du groupe, qui revenait de quelque marche avec son arc au poignet. Elle lui fit quelques signes de mains - des croisements de doigts, des chocs de poignet, des mouvements avec ses paumes -, et puis elle s'avança vers lui en grimaçant.

- "Les cornus sont partis. On a sans doute touché au cœur hier, et leur bande s'est disloquée. Il reste plus qu'à attendre, et voir s'ils vont revenir ou terrifier les autres meutes du coin."

Elle se plaça à quelques mètres de lui, à genoux sur un endroit sec. Elle se rinça les mains à la hâte, avant de frotter ses paumes et de masser les callosités qui constellaient celles-ci.

- " T'as bu l'eau d'ici, non ? T'en fais pas, je t'en voudrai pas si c'est le cas. C'est pas dangereux en soi, sauf si t'es comme Gäbel."

Elle lui lança un regard accompagné d'un sourire en coin, et puis se tut.

Le reste de la matinée défila à bonne allure, que ce soit dû à la méditation ou au labeur nécessaire à l'initiation. Sans raison ni logique, le reste de la troupe s'éveilla et se mit en quête de différents besoins, utiles à eux-mêmes ou à la petite communauté. Gäbel amena du bois et des silex, Jorma quelques branches et herbacées, tandis qu'Elzie se dirigea en tout premier lieu vers les blessés, y compris le bâtisseur. Elle attendit néanmoins qu'il soit rassasié et inactif pour l'interpeller.

- "J'imagine que tu as faim comme tous les autres, alors tiens. C'est pas très bon, mais ça te calera un bout de temps. Alissen ne pourra pas marcher avant plusieurs jours, alors on risque de te retarder..."

Elle lui tendit un bol en bois usé, dans lequel se répandait une pâte épaisse, aux tons vert-jaune, et à l'odeur étonnamment discrète. Une fois qu'il l'eut ingurgitée - ce qui n'était pas aisé, puisque la mixture collait au bol et aux dents comme du plâtre sur un muret -, il put se remettre à la tâche.
Choix du joueur : je demande mon chemin aux autres, et particulièrement les directions vers l'oratoire le plus simple. L'oratoire Est je suppose ?
Test de CHA+??/2 : 7, sans problème.

Une fois que les galets furent rassemblés et réorganisés, le bâtisseur se dirigea vers l'un des feux en préparation, et plus particulièrement celui que Jorma alimentait près des blessés.

- " T'en as pour une trotte depuis ici. Mais en soi, t'en as pour des plombes où que tu ailles. La stèle Nord est à au moins quatre jours d'ici, le monticule Ouest deux nuits de marche, et le creux à l'Est... Faut que tu te magnes le train dans tous les cas. Faut que tu longes le courant jusqu'à un saut de roche, et ensuite t'es bon pour contourner la pente jusqu'à trouver du lierre et de la pierre ponce. Si jamais t'as peur de t'paumer, l'un de nous peut te montrer, mais faudra te débrouiller pour le dernier. Si l'vieux nous chope en train de t'aider, t'es bon pour être cocher ou éleveur de cagnes."

Tandis qu'il expliquait cela, Tsara amena une besace pleine d'eau claire, et s'en servit pour rincer les plaies de chacun. Elle fit mine de trébucher lorsqu'elle passa près de Taille, et puis elle lui intima d'une voix nerveuse :

- "Si tu dois y aller, vas-y. Ne me fais pas hésiter."
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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Taille Tallgott
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Re: [Taille Tallgott] Initiation

Message par Taille Tallgott »

L’aube venait de pointer le bout de son nez, des bribes d’images et de pensées de la soirée écoulée commençaient à me revenir quand une voix s’imposât.


— « Crains les hautes places, car ta fin viendra d’en haut ».


C’est alors que cette nuit, ma foi fort stimulante que je venais de passer fut balayée par une conviction des plus déplaisante…

Je ne me souviens plus si c’était le son de sa voix, mais je ne pus m’empêcher de songer à mon paternel, récemment devenu garde champêtre aux ordres directs du Duc, enfin, du nouveau Duc…

— Quelle merde... Saloperie de sangs bleus…

La nuit que m’avait offerte Hécate venait de partir en fumée…

Quand était-il de Wolfric et de son fils Albrecht ? Comment s’étaient déroulées les funérailles du duc et de son unique héritier ? Les actuels nobliaux devaient être de sacré pleutre, certainement des sudistes se vouant à des cultes extérieurs… Ils avaient sans aucun doute fait le ménage et éradiqué les derniers loyalistes du noble défunt.
À vrais dire, je n’en savais absolument rien et la politique ne me donnais rien d’autre que de l’urticaire, j’aurai aimé mettre les miens à l’abri, mais je ne pouvais rien y faire pour le moment. Quoi qu’il en soit, les Tallgott n’étaient pas des idiots et ils s’en sortiraient très bien sans moi.

Le clapotis de l’eau m’exhortait et me fit revenir doucement à la réalité, l’aube était encore naissante, la déesse semblait s’être apaisée, les passereaux se chamaillaient dans les buissons et les chouettes poussaient leurs derniers hululements. Tsara bourdonnait calmement à mes côtés endormis sur mon torse. Sans ambages, je m’extirpais avec délicatesse de mon couchage, prenant soin de ne pas éveiller la jeune femme surmenée. Pour sa part, je pus constater qu’Alissen semblait aller beaucoup mieux, atténuant par la même occasion mes tourments.

À présent, la source m’appelait et c’est les bourses légères que je me levais aujourd’hui. Sur le chemin la rosée recouvrait les herbes folles qui poussait entre les roches, une fois parvenu à la fontaine je me débarrassais des mes habits un a un avant de me purifier. La fraîcheur de l’onde éveillât tous mes sens alors que la température de mon corps chutait, une fois acclimaté, je m’installais en tailleur dans l’eau froide, nu comme un ver pour procéder à mon débarbouillage, mes gestes énergiques pour faire passer la fraicheur se firent de plus en plus lents et paisibles jusqu’à ce que mon corps s’immobilise. C’est à cet instant que les minutes se transformèrent en heures de recueillement, jusqu’à ce moment où ma vigilance fut accaparée par un mouvement dans mon champ de vision.
C’était Kat, la pisteuse à la chevelure grisonnante, elle prit la peine de s’adresser à moi dans un langage gestuel avant de me sortir de mon rituel. Chose que j’avais beaucoup appréciée, le respect du silence…
La médiation était finie pour l’instant, après notre conversation mon corps commençait à s’engourdir et le froid plus que la pudeur me poussa à enfiler rapidement mes braies avant de passer à la suite. Les nouvelles que la pisteuse ramenait de la forêt étaient de bon augure, les mutants s’étaient dispersés.

La remise en ordre de l’oratoire n’avait pas été de tout repos, mais en quelques minutes tout fut remis en place. L’astre solaire m’indiquait qu’il me restait un peu de temps pour améliorer l’oratoire à ma façon. Je débalais alors mon nécessaire de tailleur de pierre, et je me mis à la recherche de minéral qui se prêtaient a mes idées. En les assemblant pour former au sol une spirale minérale, un lieu où s’installer pour méditer.
L’affaire fut très vite réglée et avant de délaisser le bosquet je m’assaillais en tailleur sur le réceptacle que je venais de bâtir, en me disant que j’aurais de quoi méditer à ma prochaine visite.

Alors que je rejoignais les autres pour demander mon itinéraire avant de quitter l’oratoire, je trouvais Jorma qui alimentait un feu de camp à côté des blessés. D’après lui le bosquet le plus proche était le monticule Ouest, à deux nuits de marche, comme je l’imaginais. Allons pour l’Ouest.
Tandis que Jorma m’expliqua mon chemin, Tsara amena une besace pleine d’eau claire, et s’en servit pour rincer les plaies de chacun. Elle fit mine de trébucher lorsqu’elle passa près de moi.


- "Si tu dois y aller, vas-y. Ne me fais pas hésiter."

La jeune femme au bâton noueux semblait un peu plus sure d’elle dans ses paroles et son intonation, quoique toujours un brin timide ce qui en rajoutait à son minois de nymphe.


— Sûr de sûr que j’vais y aller, l’ermite pas net m’attend et je suis a la bourre.


— Jorma était justement en train de m’indiquer la direction… En sous-entendant que l’un de vous pouvait me guider. Et ça tombe bien pour la bonne raison que ça ne me dérange pas que tu m’escortes. Sauf si les blessés ont encore besoin de tes talents.



Je n’avais pas envie que le groupe égare sa soigneuse et les blessées avaient besoin d’elle. Je dois aussi avouer que je n’avais pas vraiment envie d’être accompagné et encore moins par une femme. À choisir, j’aurais emporté Lufti, mais ce dernier semblait mal en point et je n’avais pas envie de perdre dix plombes à chercher un acolyte. Mais Rhya avait été clémente ces derniers temps, d’abord Heilwig… puis Tsara… qui serait la prochaine ? Il ne fallait pas que je décline toutes ses grâces, au risque de fâcher la divinité.


— Allons voir les autres. S’ils n’ont pas besoin de ton savoir-faire, tu m’accompagnes ça te va ?


Avant mon départ, je prenais le temps de visiter la bande de forestiers et de m’assurer que chacun ne soit pas dans le besoin. J’aurais surtout un petit mot pour chacun. Après tout, c’était eux qui m’avaient récupéré à moitié drogués près du campement des hommes bêtes et pour cela je leur devais une fière chandelle.
Gäbel, j’apprécie beaucoup son tempérament tumultueux et ce serait avec grand plaisir de me confronter avec lui à l’occasion, la lutte par exemple, cela faisait des lustres que je n’avais pas lutté avec mes frères et cela me manquait.
Quant à Lufti par Taal ! cet homme a l’allure sympathique, c’est un véritable démon, j’avoue que sa témérité face aux mutants m’a rendu envieux.
La petite Elzie, que je remercie pour sa gentillesse et sa joie de vivre, une véritable fleure parmi les ronces.
Jorma, un authentique ours que j’ai découvert, avec la modération d’un lynx.
Kat, la pisteuse au sang-froid avec qui j’aimerai passer du temps, elle a sans doute beaucoup a m’enseigner de la chasse.
Alissen l’archère intrépide, que j’ai trainée tant bien que mal jusqu’ici. Je n’ai jamais été doué à l’arc, mais elle aurait certainement beaucoup à m’apprendre elle aussi.
Et enfin Tsara, ce joli grain de femme aux longs cheveux noirs. Il me semble qu’elle a des talents cachés, des talents que je ne connais pas encore. Pas ceux de la chair et du désir, des habiletés de notre voie, la voix du prêtre, la piste de la sylve…

Les animaux mutants avaient quittés la zone pour le moment, mais il n’était pas question de ne pas être discret sur le chemin, partir en direction de l’Ouest, longer le courant jusqu’au saut de roche, ça, ça me plaisait.
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

FOR 10 / END 10 /HAB 10 / CHAR 9 / INT 10 / INI 10 /ATT 10 / PAR 9 / TIR 8 / NA 1 / FOI 7 / 04/65 PV

Le bosquet de l'ermite:

Image
Compétences :

-Sociales: Alphabétisation, Doctrine du culte ( Taal et Rhya ), Méditation.
-Artisanales: Architecture, Travail de la pierre.
-Sylvestres: Camouflage, Orientation.
-Martiales: Coriace, Résistance accrue, Coups puissants, Course à pied.


lien fiche personnage : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_taille_tallgott

« Par la terre, l’arbre et les os. » : Serment courant chez les adeptes de Taal et Rhya.
« Par les Saintes burnes de Taal. » : Serment courant dans la famille Tallgott.


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