[Geralt]

[[MJ] The Puppet Master]

Quelque part au Nordland...

Hans-Dieter Buchwald n'avait qu'une idée en tête, une obsession bien plus impérieuse que son absolue loyauté envers l'Ordre du Corbeau. Depuis des jours, il avait disparu et savait qu'on s'était lancé à sa recherche mais il devait poursuivre sa route sans se retourner, sans attendre...
Son corps tout entier n'était que douleurs et courbatures et chaque jour, chaque heure, chaque minute, il avait forcé l'allure mais il était encore loin du but et c'est tremblant, suant, consumé d'anxiété et dévoré à l'idée d'arriver trop tard qu'il s'arrêtait pour reprendre son souffle jamais plus d'une heure ou deux. Il ne dormait pas de crainte de sombrer trop longtemps et de devoir échouer dans son entreprise. Pourtant, après presque une semaine à cavaler sans se soucier d'éveiller l'attention des rares personnes qu'il avait eu à croiser, l'homme éreinté finit par tomber d'épuisement et s'assoupit malgré lui.

Te voilà sur les routes du Nordland à la recherche d'un frère d'armes parti précipitamment sans avertir personne...
Tu ignores tout des raisons qui ont pu le pousser à agir de la sorte mais, de réputation, Hans-Dieter Buchwald est un homme courageux, honnête et fidèle. De l'avis de tous tes frères d'armes, initiés, chevaliers et sommités, il ne peut s'agir d'une trahison. Non, ça ne se peut pas. Quelque chose de grave, capital, vital même, se trame dans cette région et Hans-Dieter s'est sans doute porté en première ligne pour s'y opposer... Le problème (le seul doute en fait) vient du fait que le réseau de renseignement de l'ordre, pourtant d'une extrême performance, n'a rapporté aucune confidence sur quoi que ce soit qui pourrait être de son ressort. Et c'est principalement pourquoi un petit groupe d'entre vous a été missionné pour retrouver Hans-Dieter et apporter quelque éclaircissement sur cette affaire devenue, sinon prioritaire, pour le moins préoccupante.
Mis à part toi, votre troupe se compose de deux autres initiés, Yam et Ubran, ainsi que d'un chevalier de l'Ordre du Corbeau, Tosot Leorenam

Tosot - Ubran - Yam

C'est évidemment, Tosot qui est en charge des prises de décision et qui dirige cette mission. Ainsi, c'est lui qui a décidé de faire étape dans une auberge-relais connue de l'Ordre du Corbeau où vous devez retrouver un informateur qui dit avoir vu passer Hans-Dieter.
Lorsque vous arrivez, le vent glacé qui souffle depuis la mer des griffes transporte les embruns jusque loin à l'intérieur des terres et les nuages caractéristiques des entrées maritimes voilent le ciel d'un linceul grisâtre.
Le tenancier vous accueille et vous installe près du foyer. Vous êtes ses premiers clients aujourd'hui même si la journée touche à sa fin. La faute à de récents raids menés par les elfes noirs sur les villages alentours qui n'incitent guère les voyageurs à s'aventurer sur les routes sans une excellente raison.
L'endroit est chaleureux et plutôt confortable. Propre en tout cas et, à défaut d'offrir une nourriture de qualité (le saucisson a beaucoup trop souffert de l'humidité ambiante), la bière tiède est bonne.

- Nous n'avons plus qu'à patienter, maintenant. Mais, ne prenez pas trop vos aises. Il nous faudra repartir dès que possible ; le temps nous est compté.

Ainsi parla Tosot Leorenam.

[Geralt]

Le Nordland... Une contrée au climat si on peut le dire des plus clément, tout du moins Geralt l'avait toujours pensé, et le contraire lui fut prouvé en ce jour, en effet, la région était bordée par la mer, et de se fait, un vent des plus glaciale lui frappait le visage, pire que cela, l'air salin ambiante était décidément des plus agressive envers sa peau. Que faisait il dans cette contrée ? Un nouveau contrat à satisfaire peut être ? Payé par quelques villageois dont les plaintes étaient parvenu aux oreilles de l'homme aux cheveux blanc concernant un monstre tueur de bétail ou d'enfants ? Cette supposition bien que faisable était bien loin de la vérité...
L'Ordre du corbeau avait sonné un rassemblement, une affaire urgente secouait l'Ordre depuis trop longtemps déjà, un nom était aux lèvres de chacun des chevaliers : Hans-Dieter Buchwald... Geralt l'avait connu lors de son entrée au sein de l'ordre, un homme courageux, défenseur de la lumière et pourfendeur des ténèbres. Dire que Geralt admirait cet homme aurait été un trop grand mot, disons qu'il respectait l'homme et ces valeurs. Or donc, le chevalier en question, était, depuis plusieurs jours déjà, porté disparu, un véritable fantôme même pour les renseignements de l'Ordre, et cela était à n'en pas douter, bien trop étrange quand on connaissait notre raison d'information. Hans - Dieter était il tombé sous les coups de quelques créatures sordides ? Ou peut être avait il choisis pour de sombres raisons de quitter l'Ordre du corbeau, tel un déserteur ? Toutes les théories avaient été formulé au sein de notre congrégation. Le loup blanc ne savait quoi en penser à vrai dire...

Dans tout les cas, une équipe fut constitué pour retrouver le frère d'arme disparu. Au souvenir du pourfendeur de monstre, c'était bien la première fois qu'il travaillait avec autant de monde de l'ordre en même temps. Ils étaient au nombre de quatre lui compris. Marchant sur les routes, se trouvait à ses cotés Ubran, homme nouveau au sein de l'ordre, celui ci semblait d'après les rumeurs des plus doué, et plein de potentiel. L'air qu'il affichait semblait celui d'un homme marqué par les combats. Il avait une chevelure châtain clair, et une barbe de plusieurs jours. Autre homme du groupe : Yam. Lui était comment dire : Discret... L'homme avait le visage caché en grand partie par une capuche. Voila tout ce que Geralt pouvait dire de lui, ne le connaissant pas personnellement.
Enfin, le dernier membre du groupe, Tosot, était le chef de cette mission de recherche. C'était un meneur d'homme à n'en pas douter, et le loup blanc aurait pu énumérer ces qualités mais cela aurait été bien trop long.
Quoiqu'il en soit la troupe avait décidé de faire une halte dans une auberge relais de la région, celle ci étant connu de l'Ordre, elle offrait un repaire normalement des plus sûre, malgré le fait que depuis quelques temps, les villages avoisinant étaient en proie à de nombreux raids d'elfes noirs. Ce lieu n'avait pas été en plus choisit au hasard par Tosot, puisque un informateur ayant sois disant vu il y a peu Hans-Dieter Buchwald, devait être rencontré au sein de la bâtisse de bois.
L'aubergiste, maître des lieux, était des plus amicale, et il semblait à première vu que Geralt et ces compagnons seraient les premiers clients de cette journée. Bien que l'endroit était rongé par l'humidité ambiante, il était toujours mieux de se trouver en ce lieu que dehors à affronter la fureur du vent. Le chef du groupe signala tout de même que la pause serait de courte durée, mais cela n'empêcha pas le loup blanc de prendre place à une des table de l'établissement, celle ci se trouvant prêt du feu réchauffant l'atmosphère. Profitant de la bière, le loup blanc prit quelques gorgées de l'alcool proposé. Observant Tosot droit dans les yeux, le chasseur de monstres, brisa le silence en place.

"Sérieusement Tosot... Que penses tu de l'affaire qui nous rassemble tous ici ? J'aimerais bien le savoir, et je pense aussi parler au nom de mes frères ici présent par la même occasion, après tout de part ton ancienneté, tu es celui qui connait le mieux celui que nous cherchons."

Il avait évité de donner le nom de l'homme qu'ils cherchaient, car même si l'auberge était vide, le loup blanc était toujours le premier à dire que les murs avaient des oreilles. Il avait préféré poser cette question plutôt que demander à quoi ressemblait l'informateur qu'ils allaient tantôt rencontrer. Car après tout, si Tosot, n'en avait pas fait une description précise, c'est qu'il devait avoir ces propres raisons.

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Tosot te regarde intensément comme s'il cherchait à sonder ton âme avant de répondre :

- Je n'ai rien à en penser, et vous non plus d'ailleurs. L'ordre demande et les chevaliers - et surtout les initiés - s'exécutent. Apprenez à rester à votre place si vous voulez durer dans notre Ordre.
Néanmoins, je vais te répondre - vous répondre - : Buchwald a sûrement une excellente raison d'agir comme il le fait et c'est exactement ce qui m'inquiète...
Il n'a pas voulu y mêler l'Ordre, c'est donc une affaire personnelle.
Elle prévaut sur l'Ordre, donc elle est délicate ou extrêmement urgente...
Mais voilà que notre contact vient d'arriver. Ubran, tire donc un tabouret et rappelle le tenancier pour notre invité.

Le nouvel entrant est un homme tout à fait ordinaire emmitouflée dans un long manteau capuchonné. Sans attendre, il vient s'asseoir entre Yam et toi, en face de Tosot, puis il raconte ce qu'il sait entrecoupant son discours de longues et sonores gorgées de bière tiède...
Il prétend que Hans-Dieter Buchwald se dirigeait vers le petit village de Bielen à l'ouest de Dietershafen à deux jours de diligence d'ici. Il était à pieds et semblait agité. Après enquête, il apparaît qu'il existe une famille apparentée aux Buchwald à Bielen.

Au fur et à mesure du récit, Tosot se renfrogne de plus en plus. Quand l'informateur semble avoir terminé, le chevalier lui tend un rouleau cacheté puis l'homme s'en va.

- Nous prendrons la prochaine diligence vers l'ouest, soyez prêts...

[Geralt]

Tosot observa Geralt de façon significative, son regard n'était pas des plus agréable, mais le loup blanc ne le prit pas mal pour autant, en effet, il était normal pour un chef d'être plutôt froid et direct avec ces hommes, ainsi était faite la vie au sein de l'Ordre. La petite leçon de moral du chevalier fit tout de même réfléchir l'homme qu'il était : "L'ordre demande et les chevaliers - et surtout les initiés - s'exécutent." Cette phrase avait été lancé comme une pique, peut être que l'Ordre avait eut vent des récents contrats remplit par Geralt, ceci étant accomplit il fallait le dire sans le réel consentement de ses supérieurs.
Or donc, la réponse de son supérieur ne lui avait rien appris de particulier, car en effet, il semblait évident que la subite disparition de Buchwald semblait lié à des soucies qui lui étaient propres. Désormais il était du devoir de l'Ordre de connaitre le degré d'importance et de danger de ces problèmes personnels...

La conversation tourna court, puisque l'informateur qu'ils étaient venu rencontrer se présenta enfin. Cet informateur était monsieur tout le monde aux premiers coups d'oeil, il fallait dire que de part sa fonction et pour sa sécurité, il fallait mieux pour lui qu'il reste inaperçu, car en effet, parfois certaines informations pouvaient valoir tout l'or d'un roi. Après tout celui qui sait possède un avantage considérable sur les autres, la preuve en était que de nombreuses guerres avaient été remportées grâce à quelques informations bien utilisées.
L'informateur se posta donc au milieu des hommes de l'inquisition, plus précisément entre l'homme aux cheveux blanc et l'homme à la capuche : Yam. Les informations qu'il livra furent courtes mais des plus utiles, celles ci indiquaient la route à suivre : le village de Bielen à l'ouest de Dietershafen à deux jours de diligence d'ici.
Cherchant dans ses souvenirs, Geralt fut certains que jamais au court de sa vie il n'était aller dans ce village. Il était donc temps de faire route vers l'inconnu.

Geralt avait noté quelque chose concernant Tosot, il ne semblait pas spécialement satisfait des informations fournit, ou peut être était ce l'imagination de chasseur de monstre ? Quoiqu'il en soit, Geralt resta de marbre, gardant tout de même un oeil posé sur l'informateur, on n'était jamais assez prudent... Tosot confia à la source un parchemin marqué du symbole de l'Ordre... Etrange... Que pouvait bien contenir ce morceau de papier ? Il préféra ne pas poser la question sachant déjà que le chevalier ne satisferait sûrement pas sa curiosité. Mais pour une raison encore obscure, Geralt était convaincu que le chef du groupe détenait plus d'information sur l'affaire Buchwald qu'il ne voulait en dire. Parfois l'Ordre était bien trop mystérieux à son goût.

Face aux directives du chevalier, Geralt brisa une nouvelle fois le silence, faisant une réflexion, qui ressemblait plus à une pensée personnel formulée à haute voix.

"Les routes sont peut sûre ces temps ci dans la région, il faudra rester en alerte et être vigilant..."

Ainsi donc, Geralt se leva de sa chaise, faisant craquer sa nuque, prêt à partir une fois Tosot décidé.

[[MJ] The Puppet Master]

- Oui. Soyons parés à toute éventualité. Je serai vraiment surpris si nous cheminions sans heurt jusqu'à Bielen.

Tosot se mure ensuite dans un silence songeur, les bras croisés sur la poitrine, le regard perdu fixé sur la chope de bière tiède qu'il a à peine entamée.
Yam et Ubran ne se montrent guère plus loquaces et une atmosphère pesante s'abat sur votre petit groupe.
Heureusement, quelques minutes plus tard, le tenancier de l'auberge-relais s'approche de la table et vous indique qu'une diligence en route vers l'ouest vient d'arriver et fait escale dans son établissement comme à l'accoutumée. Malheureusement, la nuit ne devrait plus tarder et il doute fort que le cocher accepte de repartir avant le matin, d'autant moins qu'il transporte avec lui des passagers qui ne seraient pas enchantés de devoir poursuivre leur voyage de nuit.

Sentant qu'il est de son devoir d'agir pour convaincre le conducteur de la diligence de changer ses plans, Tosot soupire lourdement et se lève pour le rejoindre au comptoir.

- Hors de question, mon tout beau ! Va faire nuit et les ch'vaux sont moulus. Z'avez qu'à vous avancer à pieds, on vous rattrap' demain si z'êtes toujours pas crevés sur le chemin.
- Je vous offre le double de la course habituelle et...
- Même si tu m'filais tout l'or du Nordland, j'bougerai pas ! Ces foutus druchiis rôdent sur la côte et j'veux pas d'venir un cadavre. Alors maint'nant tu me fais d'l'air : j'ai les crocs et la gorge sèche.

Tosot n'a pas vraiment envie de négocier mais ne semble pas, non plus, savoir que faire d'autre. Il laisse donc son interlocuteur se restaurer et vous rejoint en soupirant de plus belle.

- Une idée ?

[Geralt]

Tosot approuva donc les propos de Geralt, et lui aussi pensait bien qu'il serait compliqué de rejoint Bielen sans encombre, après tout, comme il l'avait entendu, la région était devenu dangereuse ces temps ci. De façon anormal, les attaques de druchiis avaient augmentés... Cela traduisait il de futurs attaques massives sur le vieux continent ? Après tout les Elfes noirs avaient toujours détesté les humains, les considérant comme inférieurs, utilisant les hommes en temps qu'esclave et rien d'autre. Le loup blanc avait déjà croisé la route de ces elfes, et il pouvait considérer que cette race à la grande culture étaient peu loquace.

Quoiqu'il en soit, un silence de marbre tomba sur le groupe, décidément cette mission en équipe ressemblait fortement à celles qu'il faisait en solitaire, tout du moins niveau ambiance. Tosot n'était guère un homme à parler pour ne rien dire, et c'était bien mieux ainsi, mais il était surprenant de ne pas avoir encore entendu un mot sortir de la bouche de ces deux autres compères. N'avaient ils donc rien à dire sur la situation ? Après tout il était parfois mieux de se taire que de sortir des âneries.
Or donc, enfin quelques choses se passa, l'aubergiste alla à la rencontre des membres de L'Ordre pour leur signaler l'arrivé d'une diligence qui se dirigeait vers l'Ouest mais avait préféré faire halte dans l'établissement pour se rassasier. Tosot montra son exaspération face à sa futur discussion avec le cocher propriétaire de leur futur moyen de transport.

La discussion fut vite partagé aux reste du groupe et même au reste de l'auberge, tant le cocher était un homme béliqueux et à grande gueule. Il expliqua qu'il refusait de faire route de nuit, ne souhaitant pas mourir. Et même le tintement des pièces d'or ne semblait vouloir le faire changer d'avis. Voila qui était problématique... Le chef du groupe rentra donc bredouille demandant l'avis de ces frères d'armes. Geralt observa les deux autres initiés de l'Ordre du corbeau, et observant que ceux ci continuaient à se murer dans le silence, l'homme au cheveux blanc se mit à réfléchir.

Que faire... Acheter le cocher était inutile, le menacer aurait été stupide aussi, leur mission devait rester secrète et les hommes de l'inquisition n'étaient pas des brigands. Geralt observa les passagers que transportait avec lui le cocher, mais aucun ne semblait digne d'intêret ou ne semblait être en mesure de les aider... Geralt se décida enfin à ouvrir la bouche.

"Nos solutions sont limitées... Soit nous passons la nuit ici, nous seront frais et reposé mais les heures perdus ici aussi seront des heures perdus et qui seront peut être capital dans notre recherche car le temps nous presse. Ou alors... Nous commençons à prendre la route de nuit à pied, profitant de l'obscurité pour nous déplacer, j'ai l'habitude de voyager seul et je suis un pisteur confirmer. Déceler les traces de passage des Elfes noirs ou d'autres menaces devraient ne pas me poser de problème. Mais le risque zéro n'existe pas... Ensuite une fois le soleil levé, nous attendrons le passage de la diligence pour que celle ci nous prenne en route."

Sur ces mots, il laissa au soin de Tosot le choix de prendre la meilleur décision. Sauf ci une autre idée était proposé.

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- Je ne crois pas que ce soit très pertinent de risquer nos vies cette nuit et d'être rattrapés par la diligence demain... On n'aura pas gagné la moindre seconde. C'est la première fois que tu entends la voix d'Ubran et ce qu'il énonce est une évidence à laquelle, apparemment, tu n'avais pas songé. Non. Si nous voulons gagner du temps, il nous faut trouver un moyen de rejoindre Bielen rapidement... Plus rapidement qu'en attendant la diligence.
Je sais que ça ne va pas plaire mais je pense qu'il faut tomber dans l'illégalité cette fois-ci.

Tosot soupire une fois de plus néanmoins, d'un hochement de tête significatif, il manifeste son approbation immédiatement suivie d'une déclaration à voix basse mais sans équivoque :

- Oui. J'en ai bien peur. Quand tout le monde sera endormi, nous irons nous emparer de la diligence ou des chevaux...
En attendant, restaurez-vous et reposez-vous, je vais faire le tour du relais pour repérer les lieux...

A ces mots, le chevalier de l'Ordre du Corbeau se lève et quitte la salle. Quand il ouvre la porte, tu peux voir que la nuit est déjà là mais les passagers de la diligence et son conducteur ne sont pas encore disposés à aller se coucher : l'agitation bat son plein et le tenancier des lieux oeuvre en trottinant d'une table à l'autre pour satisfaire sa dizaine de clients.
A votre table, Ubran entame le saucisson et la miche de pain noir alors que Yam s'est levé pour se réchauffer les mains devant la cheminée.

[Geralt]

Et bien enfin... Il aura fallu du temps mais un des autres initiés du groupe prit enfin la parole, même si cela était pour contredire l'avis du loup blanc. Les propos qu'il tenait étaient censés, voyager de nuit aurait peut être permis de gagner quelques heures sur leur voyage tout au plus, mais face aux risques pris, cela ne valait peut être pas le coup. Ubran continua son argumentation proposant une idée, ou tout du moins en sous entendant une idée... Trouver un moyen de rejoindre Bielen dans l'illégalité, il n'était pas difficile de savoir à quoi pensait son frère d'arme, et cette idée ne plaisait guère à Geralt, mais il préféra se taire et poussa juste un soupir d'agacement.

Tosot approuva l'idée, et face à cela Geralt ne pouvait rien y faire, le tout était de savoir ce qu'ils allaient voler. La diligence ou les chevaux ? Les chevaux auraient été la meilleur idée selon lui, car plus facile à manier et plus simple à voler, une diligence attirant trop l'attention. Après ce n'était que son avis, et lors du vol, les événements pourraient tourner court pour X raisons, et si plan il y avait celui ci pourrait changer à tout moment... Tosot quitta ces compères, et lors de l'ouverture de la porte, le chasseur de monstre observa que la nuit était tombé, et pourtant l'agitation battait son plein à l'auberge. La nuit n'était donc pas fini, et en attendant le retour du chevalier de l'Ordre, il serait peut être bon de parler à quelques clients de l'auberge, certaines personnes venaient peut être de loin et il était bon pour Geralt de rester aux courants des dernières nouvelles du monde.

Avant de se lever de table, Geralt lança un mot à Ubran.

""Ainsi donc nos actions se réduisent à celles de bandits... Et bien, la volonté du groupe avant tout."

Quittant la table, il se dirigea en premier lieu vers le cocher, celui ci serait sûrement le plus apte à répondre à ces questions et même si l'homme semblait des plus rustre, il ferait toujours une meilleur compagnie que les deux autres initiés du groupe qui ne parlaient que trop peu. D'un signe de la main au tavernier il paya une bière au cocher, histoire de le mettre dans de bonne condition et pour montrer sa bonne foi. Il prit place à ces cotés et avant que celui ci ne puisse dire quelque chose, Geralt mit les choses au clair quand à sa venu.

"N'ayez crainte, je ne suis pas ici pour tenter de vous convaincre de reprendre la route de nuit avec votre diligence, le message que vous avez fait passer à mon ami est aussi clair que de l'eau de roche. Je souhaite juste faire la conversation, je voulais savoir d'où vous veniez vous et les voyageurs que vous transportez. Et peut être avez vous entendu lors de vos récents voyages quelques nouvelles fraîches au sein de l'Empire. Mais je me présente, Arthur, je suis mercenaire."

Il avait dit mercenaire car il pensait que à première vu c'est ce que les gens pensaient de lui en le voyant la première fois avec ces deux lames dans le dos. Quand à son nom, il s'était inventé celui ci, préférant ne pas utiliser son vrai nom juste au cas où.
De plus le cocher, penserait sûrement que les questions que Geralt venait de poser étaient tout simplement des questions d'un homme cherchant un nouveau contrat pour quelques pièces au sein de l'empire.

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Le cocher pose tout d'abord sur toi un regard dédaigneux bien vite effacé par un sourire satisfait quand on lui apporte la bière offerte. Il te domine d'une bonne tête et sa carrure colossale plonge dans l'ombre une bonne partie du comptoir où il est accoudé ; il n'en fut pas moins pour oser parcourir les routes longeant la Mer des Griffes. Tout en continuant de taper dans sa gamelle avec force appétit, il répond volontiers à tes interrogations :

- J'assure la liaison Erengrad-Marienburg depuis plus de dix ans maintenant et j'ai jamais perdu un seul client, m'sieur ! Y en a qu'ont essayé mais sont plus là pour en parler ! Ahahahahahah !
Jamais eu b'soin d'une escorte, mon vieux tromblon m'suffit... Alors si c'est du boulot qu'tu veux, passe ton ch'min, j'ai rien pour toi !
Mais si tu veux causer j'suis pas contre un peu d'compagnie...

Il termine son repas et d'un geste sans équivoque, il réclame la même chose.

- Et toi, mon gars, d'où qu'tu viens comme ça et pourquoi z'êtes aussi pressés d'aller vers l'ouest ? Ca doit être une sacrée affaire, non ?

[Geralt]

Le cocher fut des plus enclin à la discussion, en particulier suite à la bière offert par Geralt, l'alcool était capable de mettre bien des gens dans de bonnes conditions. L'observant de plus près, il dû admettre que l'homme à la diligence était vraiment des plus imposant, une vrai force de la nature. Celui ci faisait au moins une tête de plus que Geralt, l'homme au cheveux blanc se demanda même si l'homme qui se tenait en face de lui n'avait pas quelques gouttes de sang orc en lui car pour un humain, sa carrure était irréel.
Mais bon, Geralt se vida l'esprit de part ces questions sans importances. Les questions de Geralt furent rapidement éclairées par les réponses du grand homme. Ainsi donc, il assurait la liaison Erengrad-Marienburg, cela faisait une sacré distance tout de même. Cherchant dans sa mémoire, le loup blanc se souvint de quelques arrêt à Marienburg lors de ces voyages, mais cela était sans intêret.

Le cocher raconta ces exploits, précisent bien qu'il était homme à ne pas se laisser faire, et cela Geralt n'en doutait point. Si vol il y avait cette nuit, mieux fallait éviter de tomber sur ce type. Bien sûre face à des hommes entrainés de l'Ordre, il ne ferait pas longtemps le poids, mais l'homme devait sûrement se battre comme un ours lorsque sa vie était en danger. Il faudrait éviter ce problème... D'un autre coté, il semblait vouloir manger et boire jusqu'à plus soif, et cela était tant mieux, l'homme tout grand gaillard qu'il était tomberai sûrement retrouver son lit plus tôt que prévu avec l'alcool ingurgité.
Profitant de sa nouvelle "amitié", Geralt décida de continuer cette discussion par le mensonge, car son interlocuteur le questionna sur les raisons qui le poussait à aller vers l'Ouest

"N'ayez crainte je ne suis pas en recherche de boulot dans l'immédiat. Et quand à savoir d'où je viens, et bien, moi même je ne saurais y répondre. Ma profession m'oblige à voyager sans cesse que moi même je m'y perd, et je ne suis pas le genre d'homme à avoir famille à fonder ou foyer. Quand à ma raison d'aller vers l'Ouest... J'ignore si cela peut vraiment vous être d'un intêret quelconque..."

Il fit une pose dans ces paroles, prenant un air grave et sombre. Laissant un silence de quelques secondes, Geralt commanda une nouvelle bière pour lui et pour son camarade. Histoire de toujours le mettre dans des conditions adéquates. Enfin le loup blanc se délia la langue.

"Oh et puis je suis ici pour parler après tout mon histoire n'est pas un secret d'état... Si mon ami à tenter de vous presser de nous emmener c'est un peu de ma faute, car je me dirige vers l'Ouest voir mon frère, aux dernières nouvelles celui ci serait mourant... Une flèche de ces foutus elfes noirs !"Geralt dans son rôle de Arthur le mercenaire, cracha au sol pour montrer son mépris lorsqu'il avait parlé d'elfe noir."Enfin bref, que puis je y faire, j'attendrai de reprendre la route avec vous demain et puis voila. Cette affaire ne concerne que moi en réalité, et mes compagnons de route, bien qu'ils cherchent à me rassurer et à me convaincre du contraire, se fiche pas mal que mon frère meurt ou pas. L'argent est leur seul passion et cela je peux le comprendre également."

Il bu une gorgée de bière et ne dit plus rien, faisant mine de se murer dans ses pensées.