L'un des deux hommes, fâché d'avoir été coupé dans sa conversation avec son camarade, s'avança alors d'un air menaçant.
"Et moi je suis l'Empereur en personne... Allez du vent mon gars, on a pas que ça à faire..."
Le soldat se remit alors à parler à l'autre soldat comme pensant que cette mise en garde suffirait à se débarrasser de l'opportun, mais il n'en fut rien lorsqu'il vit que Odyss n'avait pas bougé d'un pouce, et ne comptait d'ailleurs aucunement partir d'ici sans obtenir satisfaction à sa demande.
Le soldat posa alors un regard noir envers l'homme de foi, et monta le ton :
"Dis donc tu comprends pas quand on te parle ?! Circule on t'a dis, ou alors..."
Mais alors que le garde allait se montrer bien plus menaçant, un petit sifflement calma son geste, et derrière lui, au niveau de la porte de la demeure, un homme venait d’apparaître. Au vue de son uniforme, c'était aussi un soldat, mais dont la qualité de son armure faisait penser, qu'il était bien plus gradé que les deux sentinelles avec lesquelles Odyss venait de dialoguer.
Le soldat se calma alors tandis que son camarade restait toujours silencieux. Remontant les quelques marches qui le séparait de son supérieur, un dialogue s'ensuivit entre les deux hommes, sûrement le supérieur voulait savoir ce qui était à l'origine de cette tension dont faisait preuve la sentinelle à l'égard de Odyss.
Après quelques instants, le nouvel arrivant dévisagea un court instant l'initié de Sigmar, l'observant de bout en bout, puis il donna une instruction à son subordonné, puis entrant dans l'édifice d'où il était venu, il disparu.
La sentinelle s'approcha alors et s'adressa à nouveau au disciple de Sigmar.
"Veuillez patienter."
Sans plus d'explication, une longue attente de quelques minutes s'ensuivit, et ce dans un silence total.
Ce fut alors que enfin, l'homme apparu plus tôt, se remontra à nouveau, en faisant signe à Odyss de venir à son niveau et de le suivre. Les deux sentinelles le laissèrent donc passer sans un mot.
Entrant enfin dans le plus grand édifice de la ville, Odyss fut guidé à travers un long couloir assez sobre, où sur les murs, siégeaient quelques tapisseries représentant quelques personnages influents de l'Empire, mais aussi représentant les emblèmes et les couleurs de l'Empire ainsi que du Talabecland. Il n'y avait aucune extravagance dans la décoration, et tout semblait indiquer que même si cette maison était sûrement la plus grande de la ville, son propriétaire ne semblait aucunement être riche. Sûrement faisait il simplement partie d'une moindre famille de noblesse où de bourgeoisie de la région.
Enfin, Odyss fut amené dans une salle où siégeait en son centre une grande table où dessus se trouvait quelques nourritures diverses et variés, et où un homme de forte corpulence et au crâne dégarnie mangeait dans un silence morbide.
L'homme s’empiffrant, se décida alors à lever les yeux vers son hôte, l'observant avant de se présenter tout en ayant la bouche pleine.
"Soyez le bienvenue... Je suis Victor Zulvan, préfet et à mon grand regret représentant de l'autorité dans ce ... <<village>>"On sentait une forte touche d'ironie et de mépris quand il prononça ce dernier mot.
Le garde qui avait amené Odyss ici, se plaça alors derrière l'initié légèrement en retrait. Tandis que dans la salle, deux autres soldats jouaient le rôle de sentinelles, sûrement pour veiller à la sécurité du préfet. Toujours la bouche pleine, dévorant ce qui semblait ressembler à une cuisse de poulet, il dit avec un certain dédain :
"On m'a dit que vous vouliez me voir et que vous prétendiez être prêtre de Sigmar, portant le nom de Odyss... Bien que à votre style, je pourrais penser que cela est la vérité, quel preuve pouvez vous me fournir que vous êtes bien un homme de foi ? Dans ces temps troublés, le mensonge est chose courante..."
Le préfet s'arrêta alors de manger, gardant ces yeux fixés sur son hôte et attendant une preuve permettant de prouver celui qu'il disait être. Odyss n'allait semble il pas pouvoir échapper à ce "test", qui lui permettrait de montrer patte blanche.