[Isabelle] La Dame de Fer est Morte

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] Le Naufrageur
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Re: [Isabelle] La Dame de Fer est Morte

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Un grand sourire est arboré par le marchand, bien plus heureux que les nouveaux propriétaires de ses biens. Il semble être incroyablement heureux, une joie ressentie par la passion, probablement. Il tape deux fois ses mains avant de poser sur le comptoir les deux ouvrages. Il les fait glisser pour qu’ils soient dans le sens de la clientèle, il fait passer ses doigts sur les couvertures, les caressant. Le premier, celui en face du plus jeune, est un ouvrage particulièrement ancien. Sa couverture est d’un cuir brun délavé avec le temps, craquelé dès sa création. Il semble tenir grâce à son armature et serrure, tout deux métalliques. Ses pages, cependant, n’ont pas l’air d’avoir vieilli un seul jour. Le vendeur tousse et lève ses yeux un instant, l’air de réfléchir.

« Oui, je m’en souviens. Ce grimoire sera parfait pour votre apprenti. Ne vous fiez pas à son apparence, il a survécu à l’attaque d’un dragon noir le bougre. Autrefois, il appartenait à l’un des premiers magisters des collèges, en vérité, il date d’un peu avant la création de ceux-ci. Regardez… »
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Il vient passer son doigt sur le côté, révélant que les craquelures sont concentrées, comme après un violent coup de marteau. Il prend une clé d’un métal orange, et vient libérer le savoir contenu à l’intérieur. Les pages sont écrites avec de grandes lettres, souvent accompagnées de dessins faits au fusain et parfois au crayon. Tel un journal, il ressasse d’expériences, de faits divers, de réflexions pratiques comme théoriques. Pour la plupart des magisters, une telle présentation de connaissance est inacceptable, presque infantile. Cependant, peut-être par instinct, l’ancienne Grande Trésorière devine pourquoi. La suite confirme ses soupçons.

« Otwin l’amoureux, était un élémentaliste, il croyait en la puissance du sol, des énergies qui parcourent et surgissent de la terre. Bien sûr, comme vous le savez, il s’agit de Chamon. Cependant, sa vision, bien que moins… civilisée, si j’ose dire, n’en est pas moins aboutie. Ho ho ho, oh non, au contraire, j’ose l’affirmer.

Ce brave Otwin est, malgré son temps vieux, une bouffée de fraîcheur. Oui, il n’y a pas de formules mathématiques grandiloquentes sur ce qu’est la matière subtile, oui, il y a mieux. À travers sa simplicité, l’Amoureux nous transmet une complexité ultime. Une que l’on ressent, plutôt que l’on théorise.

À mes yeux, c’est la fondation de toute chose, et je pense qu’Otwin est la meilleure base qui soit pour tous, apprenti ou non.
»

Ce genre de méthodologie, Breitenbach l’a rarement appréhendée, la plupart de ses collègues considérant que les élémentalistes étaient au mieux des barbares magiques. Cependant… elle ne peut s’empêcher de voir la rigueur, la vérité du point de vue de ce marchand. Comme elle, c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleurs plats, sans offense. Tim est captivé par l’ouvrage, il boit les paroles tandis que ses yeux sont grands ouverts. Bien qu’il ne puisse pas comprendre ce qui se trouve devant-lui, pour l’instant, il devine la grandeur d’un tel condensé d’instructions.

Pendant que les deux pondèrent mentalement le premier bouquin, le second passe à son tour sous la douce patte de Herr Stumtgäärd. Il ricane un peu, avant de tapoter celui-ci afin d’attirer l’attention dessus. D’une couverture de bois foncé, doublement cerclé par le fer, au centre, un symbole ésotérique. Le triangle astral. Doré, pour souligner sa valeur tant philosophique que réelle, bien entendu.
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« Hélas, je n'ai pas grand-chose à dire sur celui-ci. Un grand classique. Je ne connais aucun magister qui n’a jamais lu au moins une fois un extrait de “La Syntonie de la Matière et l’Immatériel”. Enfin, je veux dire, c’est un immanquable, depuis sa création il y a dix ans, il se vend comme un petit pain. Je suis certain que vous en avez déjà eu une dizaine sous la main, Frau. »

Isabelle n’a jamais lu ce document, pour des raisons qu’elle ne connaît que trop bien, ou pas assez, cela dépend. Quoi qu’il en soit, elle acquiesce et l’échange se conclut avec de la satisfaction, si seulement toutes les rencontres pouvaient être aussi honnêtes, n’est-ce pas ? Les deux traités pèsent chacun un poids impressionnant, pour deux livres, ils sont aussi lourds que dix ! Je ne sais pas qui a eu l’idée qu'un livre était une unité de mesure, mais il ferait bien de revoir son étalon de mesure ! Ce genre de pensées à tendance à souvent traverser l’esprit de ceux qui font des études, qu’importe le thème d’ailleurs. Ils repartent, descendants les escaliers, ils sortent enfin de La Plume Jaune.

L’idée d’avoir son propre Archidoxis plaît beaucoup a la Dame d’Argent. Pour cela, hélas, elle se trouve courte au niveau des moyens. Heureusement, elle se trouve à la capitale d’un puissant Empire, les opportunités ne manquent donc pas par ici. Au début, elle se rend chez un vendeur de matériel pour les scribes et étudiants, à côté d’une des universités sur la belle rive. Ici, il n’y a pas beaucoup de pauvres. Les gens sont exactement ce qu’ils sont censés être, bourgeois. Des fils de marchands, petits nobles et fonctionnaires se trouvent ici, vagabondant dans les rues entre chaque cours. Les magasins ne sont pas d’un bois décrépit, ou du moins, il est difficile de le deviner avec la couche de peinture fraîche. Il y a même un restaurant.

Suite à une discussion, le propriétaire, un vieillard informe que sa fille à justement besoin d’aide. De ce qu’il a compris des explications de la borgne, cela devrait correspondre. En échange des services temporaires de celle-ci, il accepte de se séparer d’un de ses ouvrages vides. Désirant vraiment avoir accès à l’un d’eux de manière permanente, elle et son apprenti se dirigent sur le magasin d'à côté. D’une peinture verte, il ressort un peu des autres du quartier. Devant sa porte, un petit panneau, accroché, annonce la couleur. Un bol fumant, avec des étoiles qui surgissent de celui-ci.

En rentrant à l’intérieur, plus de doutes. Une odeur chimique, de poudres inflammables, d’infusions aux arômes étranges et d’ingrédients aussi guérisseurs qu'empoisonnants… De l’alchimie civile, ou mondaine comme on l'appelle. Ici, Chamon souffle fort, ou du moins, bien plus fort qu’à l’extérieur. Des tables et des étagères portent toutes ces choses, et bien plus encore. Des ampoules à décanter, des verres à pieds, des fioles à jauger et des tubes à essai ne sont qu’une partie des outils qui sont entreposés ici, probablement plus à utilisation directe qu’autre chose. De l’arrière-boutique, des bruits de pas réagissent avec vivacité à l’entrée qui racle un peu le sol. L’humidité à probablement dilater le bois de celle-ci.

Ici, il n’y a pas de tapis ou de décorations superflues, c’est bien trop dangereux. Après un instant, une ombre surgit de l’arrière et arrive devant le comptoir. Au cheveux plus blonds que la paille, des lèvres rouges et un visage presque en V, une femme, assez jeune, tient en main une fiole. Ses yeux, cachés par des lunettes de laborantins, ne montrent pas la couleur de ceux-ci. Ses habits, exclusivement de cuirs et de tissus, protègent son corps de son travail. Elle est petite, à peine plus grande que l’adolescent. Dans ses mains, elle tient une fiole et un produit orangé en poudre qu’elle verse dedans. Une fumée importe s’en dégage, puis, après un instant, plus rien si ce n’est l’étrange vent qui vient piquer les narines de ceux à l’intérieur.
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« Pardon, s’cusez-moi j’étais occupé. Euh oui, qu’est-ce que j’peux faire pour vous ? C’est une commande ou un besoin de consultance ? »

Sa voix, bien que douce, ne cache pas un accent comique du nord. On dirait presque qu’une gamine à manger un sanglier et gardé un morceau de celui-ci dans ses cordes vocales. Elle parle fort, presque trop. Reposant ses affaires, elle écoute les deux étrangers. Une fois les explications faites, elle acquiesce de la tête, presque rassurée.

« Ah, parfait alors, ouais j’ai clairement des trucs pour vous. Il est grand temps que je range ce foutoir, l’problème étant qu’il faut quelqu’un qui s’y connaisse pour pas empirer la chose. J’voudrais pas voir le soufre à côté des langues de salamandres.

Ben ouais, écoutez, j’vais fermer temporairement, comme ça on peut se concentrer d’ssus, et puis voilà. Au travail j’ai envie de vous dire.
»

Ce petit chantier rappelle à Isabelle Breitenbach quelques bribes de ses premières années en tant qu’étudiante. L’alchimie mondaine étant souvent en lien avec la véritable alchimie, il n’y a pas de doute qu’elle a dû souvent se trouver à la place de la blondinette. C’est assez apaisant. Malheureusement, celle-ci n’a pas menti, c’est un véritable capharnaüm par ici. Des heures entières passent, et enfin, l’endroit ressemble à quelque chose. Les bocaux sont étiquetés correctement, rangés en fonction de leur dangerosité et utilité. Elle ne peut s’empêcher de rigoler un peu quand elle voit comment cette alchimiste travaille. Une noix de produits à écraser ? Elle met un énorme coup de poing, comme si elle tapait sur la table mais avec quelque chose entre celle-ci et sa grosse patte. Ainsi, elle l’écrase une première fois, puis une deuxième, puis une troisième, et voilà. Comme quoi, les marteaux, c’est vraiment superflus.

Le laboratoire lui aussi est dans cet état, et enfin, après encore quelques heures, tout est désormais carré. Soufflant de fatigue, de sueur, et éternuant plusieurs fois, ils sont rejoints par la propriétaire.

« Et beh, on dirait que vous avez fait ça toute votre vie ! Merci bien, ça me retire une énorme poutre du cul. Bon, vous pouvez repartir voir mon daron, encore merci de l’aide. Oh, je l’ai pas dit, je m’appelle Lina. Allez, à la revoyure. »

Désormais libre de cette étrange créature au nom de Lina, probablement le chaînon manquant entre la femme et le blaireau, ils repartent voir son paternel. Après quelques poignées de mains, des excuses et d'autres échanges de formalités, enfin, ils reçoivent ce que la sorcière désire. Un livre, grand, solide, large, et surtout, vide. Enfin, les deux au Don traversent la ville, sorte de celle-ci, et arrivent enfin dans cette banlieue qu’ils connaissent si bien, enfin, plutôt bien pour la maîtresse.

Après s’être installés à leur petit nid douillet, plus lourd en papier et plus léger en or qu’avant, ils se reposent. Henry n’est pas encore rentré, il doit travailler jusqu'à tard le soir, probablement. Cependant, ils entendent toquer à la porte. Est-ce que le maître de maison à oublier sa clé ? Un petit papier descend en dessous de la porte, le facteur ? À cette heure-ci ? Elle s’approche de la porte, et par le judas de porte, elle regarde. Personne, pas de traces, rien.

Sur le sol, le petit bout de parchemin, qui n’est même pas une lettre, se tient légèrement tordu. Dessus, une petite phrase est écrite. Elle prend le papier en main, et l’observe. Dessus, il est effectivement écrit en Reikspiel une phrase, à elle seule, terrifiante.


“ Vous avez une semaine pour disparaître “


Sans savoir pourquoi, la suivante d’Ecate ouvre son œil plus grand que jamais auparavant. Elle en est certaine, elle reconnaît cette écriture. Elle est certaine de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où ? Impossible de s’en souvenir… Qui ? Quelqu’un qu’elle connaît, ou plutôt connaissait, probablement bien… pourtant son nom ou visage lui échappe.

Une chose est sûre malgré tout. Les choses se corsent plus vite que prévu.

Test d’END(+4 car c’est pas très dur) d’Isabelle : 5, large réussite, ça va, bosser en tant que laborantine n’est pas trop dire pour toi
Test d’INT(-2) d’Isabelle : 2, réussite automatique, tu es certaines d’avoir déjà vu cette écriture

Tu perds donc 40 couronnes d’or pour les deux livres remplis. Retour à la pauvreté :mrgreen:
De plus, tu gagnes un archidoxis vide.
Fin de ce premier acte avec moi. Moult choses se sont passées, alors, faisons la liste avant de passer à la suite.
- Tu as repris des forces, et pas qu’un peu.
- Tu es sortie de l'asile, et pas toute seule. Avec moult richesses aussi.
- Tu as rencontré ta bienfaitrice de l’au-delà.
- Tu as pris un nouvel apprenti.
- Tu as obtenu de manière 100% illégale deux livres sur la magie et un que tu comptes remplir toi-même. Je suis sûr qu'il n'y aura pas de conséquence à cela :orque:
Tu gagnes 75 points d’xp pour l’avancement de ton RP, ainsi que 10 xp bonus pour la qualité de tes postes. Tu choisis comment les dépenser dans mon antre. Tu connais la chanson. Tu gagnes aussi 6XpM

Au prochain acte, on va bien s’amuser.
Joyeuses fêtes à Breitenbach ! Il faudrait qu’elle en profite, peut-être que ce seront ses dernières… :mrgreen:
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.

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