Alors, il commence à ricaner comme une hyène, bien fort de manière distincte. Il se détend un peu et regarde un coup à sa droite, puis à sa gauche. Il regarde enfin le mastodonte devant lui droit dans les yeux injectés de rage. Il avance alors en marchant pas à pas. Désormais, à moins d’un pied du Gor, il a un sourire chafouin et un air arrogant. Et soudain…..
BAM
Un choc au niveau du visage vient frapper le Cornu, qui se fait projeter fesses à terre sans même avoir le temps de réagir. Son assaillant vient de lui asséner un coup de tête droit dans la gueule. Une méthode très classique pour asseoir sa dominance.
« Toi croire être fort, mais si toi être puissant, pourquoi toi être seul, comme les faibles ?
Grand homme-bête avoir harde, guerriers à lui. Toi avoir rien, donc toi être rien. Toi même pas avoir bon corps, toi abimé comme peau de cochon-homme.
Toi être rien, toi être merde molle. Toi être trop con pour pas comprendre quand fermer gueule. Toi être dernier pendant pillage. Si toi être seul, toi valoir moins que pisse-lait sans membres.
Alors toi maintenant obéir, et toi répondre à questions. Ou moi tuer toi, chier dans cou, et puis jouer avec cadavre pendant trois lunes.»
Soudain, plusieurs rires moqueurs se font entendre, et deux autres hommes-bêtes inférieurs sortent des ombres. Ils ne sentent pas la peur, mais bel bien l’odeur chaude, similaire au rut, des mâles qui vont se repaître d’un délicieux repas. Un autre, plus grand que celui qui veut se montrer dominant, rigole comme une andouille face à la performance humiliante de son camarade.
Le dernier, qui sort d’un buisson plus éloigné que le reste, n’est pas un simple faiblard, non, sa fourrure n’est que très légère et parsemée par paquets aléatoires sur son corps.
La première chose qui choque le rescapé, c’est que sa manière de parler est bien moins gutturale. Ses mots se glissent plus facilement les uns après les autres. Une autre chose qui choque, c’est que ce n’est que vers le bas du corps du semi-homme qu’il semble bestial. Ses pieds sont bel et bien des sabots. Mais le dessus de ses jambes est caché par des braies bien conservées.
Aucun doute, il s’agit d’un Bray, le plus inférieur des hommes-bêtes. Majoritairement homme, et que peu bête, ils sont censés être les souffres douleurs de tous, même des Ungors. Mais pas celui-là, il ne sait pas pourquoi, mais lui, il est différent.
Soudain, le dénommé Shrak se retourne. L’air presque déçu de voir son nouveau jouet être restreint.
« D’accord, mais ta part en viande ce soir à moi !
Oui, oui, d’accord Shrak, maintenant, occupons-nous de ce drôle de guerrier.
Réponds au question maintenant, ce sont les Dieux Noirs qui te l’ordonnent par ma voix ! » [/align]