[Ciriloth Nixsurge] Toute abeille à son Dhar

[[MJ] Le Naufrageur]

Vous êtes sur le point de vous embarquer pour un voyage difficile, agité même. Il vous sera parfois difficile de savoir ce qu'il convient de faire. Mais vous devez comprendre qu'il n'y a pas de bien et de mal. Chacun d'entre nous prend des décisions en fonction de son propre sens moral et doit ensuite vivre, ou périr, avec ces décisions.

Perdu dans votre océan insolite, vous allez devoir découvrir les horreurs grandissantes du nord. Si vous espérez échapper à un mal abominable qui vous ronge. Le succès dépendra entièrement des décisions que vous prendrez. Des décisions prises à la hâte, avec le cœur plutôt qu'avec la tête ou vice-versa. Des décisions qui peuvent prendre un certain temps avant de révéler leurs répercussions.

Mais il y a des répercussions. Il y en a toujours.

Je vous souhaite bon courage. Je vous prie de ne pas oublier qu’il est parfois bon, d’être mauvais. - Le Naufrageur

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Après une bonne soirée de fête, caressée par les douces cuisses d’Ishaina, Ciriloth ferme les yeux. Dormir avec quelqu’un est rarement facile pour ceux qui n’ont connu que la solitude pendant des lustres. C’est avec un calme raffiné, et une tranquillité d’esprit totale, que s’endort enfin notre protagoniste. Bercée par les vagues du sommeil, elle rêve. Un rêve unique. Elle se réveille dans un bureau. Spacieux, il est finement décoré sans être grossier dans une quelconque forme d'exhibition. Un immense tapis rouge, au bord brun recouvre un carrelage damé blanc et noir. Une cheminée de pierre abrite un feu doux qui crépite faiblement. Des tableaux, peignant des fresques historiques complètement inconnues à la sorcière. Un divan de cuir d’un modèle exotique tout en restant classique. Son cuir brun luit faiblement à la lumière de quelques lampes et bougies. Une douce musique de clavecin ? Non, un autre instrument, qui baigne l’air de la pièce tendrement.

Lien vers la petite musique : https://www.youtube.com/watch?v=BsraWuj ... odegenius

C’est dans cet environnement d’une beauté pure, que Nixsurge se voit assise sur une chaise, en face d’un bureau. Il est plutôt grand, et bien mieux entretenu que celui de Vekha. Sur celui-ci, un porte-stylo, une grosse bougie, un crâne humain ainsi que d’autres curiosités. Un grand livre vide, typique de ceux qui font des comptes importants. Derrière celui-ci, contre le mur, plusieurs bibliothèques remplies d’ouvrages. Une véritable fortune d’écriture, et donc de connaissance.

Devant elle, un homme. Bien que sa tenue ne ressemble à rien qu’elle connaisse, elle devine la richesse de ses habits. Les plus riches aiment que leurs biens soient sobrement après tout. Un peu âgé, dans la trentaine assurément, l’individu arbore une coupe de cheveux rasée sur les côtés, le dessus est rabattu vers l’arrière. Son visage, à l’image du reste de ce fascinant lieu, est paisible.

Bonsoir mademoiselle. Je suis heureux de vous accueillir ici pour ce rendez-vous au clair de lune. J’ai cru comprendre que votre semaine était particulièrement intense, voilà pourquoi j’ai jugé qu’un rien de calme vous ferait le plus grand bien.

Avant de continuer plus loin, je me dois de me présenter. Mon nom est imprononçable, mais mes amis m'appellent Tom, Tom Vent-Maléfique.

Tom, quel drôle de nom. Sa voix est puissante, et pourtant si contrôlée. On dirait un comédien qui raconte une histoire dans un opéra. Autour de lui, la Tzeentchie ressent que les vents dansent sans être instable. Pourtant, c’est impossible, les vents sont toujours instables, pas d'exception possible. Il ne doit pas être au courant…

Je me doute que vous avez moult questions, tant mieux. Un esprit curieux ne peut être que bénéfique pour vous.

Maintenant que vous savez qui je suis, j’espère que vous avez compris ce que je suis. Hm-hm, parfait.

Je m’en excuse, mais je n’ai pas pu m’empêcher de lire votre histoire. Elle est si passionnante, unique même ! À chaque page qui se tourne on en redemande encore et encore. C’est vraiment un honneur, je dois être le premier à la lire depuis… toujours.

Vous êtes très cavalière, si je puis me permettre. J’apprécie cela, ça donne de l’épice au récit.

C’est pourquoi, je vous ai fait venir ici. Ne vous en faite pas, vous êtes mon invitée, aucun de vos démons ne viendra s’incruster.

Un ami m’a dit d’être lénifiant avec vous. La première fois mérite de l’être n’est-ce pas ?

Je vous en prie, asseyez-vous.

Maintenant, voici mon cadeau de bienvenue.
Je vous offre mon esprit, au travers d’une question. Elle peut être n’importe quoi. Mon café préféré, ce que j’aime faire pour m’occuper, les horreurs cosmiques, ou ma dernière recommandation de lecture espagnole.

Je vous en prie, une question, celle-ci est offerte. Je m’engage à y répondre du mieux que je peux.

Il pose sa tête contre le haut de son siège alors qu’il croise ses jambes. Ses mains viennent se joindre tandis que ses yeux changent de couleur. Ils sont désormais aussi noirs que les ténèbres. Une lueur brille dans chacune de ses orbites, contrastant avec la cage d’ombre qui les entourent. L’entité sourit, montrant un attirail de dents blanches on ne peut plus normales.

Test de ??? du démon : 4, réussite éclatante. Il se réveille, et pas qu’un peu.
Test de VOL (+0) de Ciriloth : 7, réussite. Très bien, ce jet à déterminer quelque chose de très important. Je vais donc lancer 1d1000 : 388. Soit, qu’il en soit ainsi.
Test de MAG (+4) de Ciriloth : 7, réussite large. 9 degrés même. Très bien, tu rates pas le détail.

[Ciriloth Nixsurge]

La pièce dans laquelle se réveillait Ciriloth lui semblait si réelle qu'elle doutait être plongée dans un de ses songes. Mais, comment avait-elle été transportée ici sans qu'elle ne se réveille au préalable ? Son regard fut instantanément attiré par les étranges fresques sur les murs et les nombreux livres. Le lieux semblait regorger de savoir, le propriétaire devait être un homme de goût, assurément. Elle salua même la propreté de l'endroit après avoir passé son index sur le bureau, pour constater qu'aucune poussière ne traînait. Cela la changeait des vieux souterrains d'Ashrak.

- Bonsoir...

Décontenancée par la situation, Ciriloth arcquait ses sourcils et plissait les yeux, elle salua l'homme sans comprendre ce qu'elle faisait véritablement là face à lui. Dans son regard, on pouvait clairement distinguer qu'elle se retenait de le questionner. La bouche béante d'incrompréhension, elle attendait d'être nourrie par les réponses de Tom à ses réflexions intérieures qu'elle ne prononçait pas.

- Bonsoir Tom. Je me nomme Ciriloth Nixsurge. Qu'est-ce que je fais ici ? Comment un humain...


Et puis, la Sorcière sentit les Vents harmonieux danser autour de lui et à cause de cela, elle conclut qu'il ne pouvait pas être un véritable humain. Peu à peu, elle comprit qu'elle avait en face d'elle son colocataire. D'un coup, elle souffla de compréhension et son visage se lissa.

- Aaaaah... C'est vous, n'est-ce pas. Vous avez également l'air d'être un esprit curieux, si je puis me permettre Tom.

Ainsi le Démon répondait à une autre des questions de Ciriloth. Lorsqu'il avisa la sorcière que la lecture de ses aventures était plaisante, cela lui mit comme la puce à l'oreille que les livres de la pièce, dont elle se demandait quel en était le contenu, devaient probablement parler de ses souvenirs et de son présent. Seulement, deux autres questions importantes titillaient l'elfe : elle se demandait si cette pièce n'était qu'une image dans son esprit ou un lieu encore différent ? Et pendant qu'elle était là à discuter avec Tom, est-ce qu'il pouvait avoir le contrôle de son corps, de ses actes, de ses paroles sur le plan matériel ?

- Hé bien, si je puis me permettre, je suis contente d'accueillir un invité tel que vous dans mon corps. Plus on est de fou plus on rit, comme dit l'adage. Et puis, avoir un lecteur me flatte.

Ciriloth souriait à Tom. Un vrai sourire, assez exceptionnel que pour le mentionner. Une telle entrevue ne pouvait indiquer qu'une chose : qu'elle n'allait pas mourir maintenant et qu'il était prêt à discuter avec elle. En somme et pour l'instant, elle s'estimait heureuse d'être tombé sur lui.

- J'essaie de rendre l'existence intéressante comme je le peux. Je dois dire qu'en ce moment, j'ai particulièrement réussit. Sans vouloir me jeter des fleurs. J'aime être la maîtresse de mon destin, c'est pour cela que les Druchii m'étouffent avec leurs hiérarchies et leurs règles. J'ai quitté cette relation, un peu abusive à mon goût, pour en commencer de nouvelles, moins contraignantes.

Dans ce qu'elle estimait être une négociation avec le Démon, Ciriloth venait de poser carte sur table ce qu'elle souhaitait. Mais, elle n'allait pas lui demander quelque chose sans rien donner en retour. Elle savait bien que son colocataire n'était pas altruiste.

- Et je vous remercie pour toutes vos attentions. Laissez-moi donc vous rendre la pareille à présent.

Alors que le Démon terminait de parler et offrait son cadeau, Ciriloth s'assit sur le coin du bureau de Tom et croisa ses jambes. Bien qu'un peu relâchée, l'elfe demeurait assez gracieuse naturellement.

- Ma question est la suivante : Comment est-il possible que les Vents soient stables autour de vous ? Maintenant que nous sommes liés l'un à l'autre et que vous habitez... mh... chez nous, j'aimerai voir avec vous comment nous pouvons nous satisfaire mutuellement. J'aimerai vous rendre service. Considérez cela comme mon cadeau à moi en réponse au vôtre.


En vérité, Ciriloth ne voulait pas tant que cela la réponse à sa question. C'est faux. Elle désirait ardemment la réponse à sa question, mais redoutait très fort la réponse du Démon. Elle avait peur que son plaisir à lui soit son déplaisir à elle. Mais, au moins, elle serait fixée sur les intentions de Tom. Par ailleurs, elle se demandait également s'il était capable de lire dans son esprit, d'apercevoir ses pensées. Dans ce cas, Ciriloth était sérieuse et voulait réellement comme établir une relation de confiance avec le Démon, car elle savait qu'elle n'avait aucun intérêt à se battre contre son colocataire et que de toute façon elle perdrait certainement. Plutôt qu'être dans l'invective, elle voulait savoir ce qu'il cherchait.

Pour finir, du regard, elle cherchait des indices. Est-ce que les titres des livres étaient inscrit au dos de ceux-ci ? Pouvait-elle lire certains titres ? Elle examina le bureau et attardait son regard sur le livre qui faisait face à Tom pour espérer y lire quelque chose.

[[MJ] Le Naufrageur]

Entendant les paroles de la sorcière, Tom écarquille ses yeux tellement fort qu’on aurait pu jurer les voir sortir de leur orbite. Il commence alors à ricaner, jusqu’à taper la table de sa main grande ouverte. C’est après un court instant de rigolade qu’il répond.

Jamais je n’aurais cru que vous m’auriez posé cette question. Vous auriez pu me demander ce que je compte faire de vous, ce que vous réserve l’avenir, quels sont vos ennemis, mais non. Vous êtes incroyables, vraiment.

Pourquoi est-ce que les vents sont stables autour de moi ? Karazur l’expliquerait probablement mieux que moi, mais les Vents de magie, le concept, n’est pas complet. En effet, il y a certains concepts qui ne font aucun sens quand on y réfléchit. Pourquoi est-ce que certaines formes de magie, donc obligatoirement d’énergies aethyriques, sont aussi efficaces pour lutter contre le chaos ? Pourquoi est-ce qu’un magister qui a appris séparément un vent, ne peut pas apprendre d’autres sans risquer immensément sa corruption, alors qu’une sorcière dans la forêt peut y parvenir ? C’est insensé, objectivement, quelque chose ne tourne pas rond.

Le secret que je vous partage, un sorcier sur mille qui ose sortir des sentiers battus peut espérer, imaginer même, son existence. Ecoutez-bien, car je ne me répéterais pas, et je vous déconseille fortement de le répéter à qui que ce soit pour votre sécurité.

La magie vient bel et bien du Chaos. Plus précisément, elle vient de Tzeentch, c’est un fait. Cependant, comme en forge, le matériau a beau être le même, c’est le catalyseur qui détermine la qualité, la précision et la maîtrise du métal qui en ressort.

Tous les sorciers disposent du même matériau, les Vents. Cependant, chaque sorcier est son propre catalyseur, lui-même. Son langage magique varie, de la Lingua Praestantia à la Langue Noir des Démons et j’en passe. Comme un accent régional, son langage sera toujours légèrement différent de celui qui lui aussi parle la même langue.

Vous êtes entièrement maîtresse de comment la magie fonctionne pour vous. Vous êtes le catalyseur qui détermine jusqu’où vous pouvez espérer maîtriser la magie, sa puissance, sa diversité. La seule limite… votre imagination et votre force mentale. Le reste ne demande qu’un peu de chance…

Un homme, ou plutôt un monstre du nom de Drachenfels l’illustre bien. Il maîtrise la nécromancie, la démonologie, la magie noire, le Vent Gris, et j’en passe. Pourtant, à l’origine, ce n’est qu’un homme, un simple humain. La différence entre lui et les autres ? Il a survécu en comprenant ce secret. Il a accompli de grandes choses, terribles certes. Mais de grandes choses quand même. De l’autre côté de l’océan, c’est un véritable méchant de conte de fées, mais il est bien réel.

Une question qui va vous venir à l’esprit, pourquoi ne pas enseigner cela à tous les sorciers ? La raison n’a rien à voir avec le pouvoir, la stabilité de ce monde, non, que dalle. Il y a un prix unique à ce secret, c’est que maintenant que vous en êtes consciente, rien au monde ne peut vous sauver de vous-même. Votre propre esprit est désormais votre pire ennemi, car il vient de briser la corde qui l'empêchait de tomber en cas d’erreur lors de l’escalade. Sans connaître ce secret, vous m’avez invoqué en vous. Imaginez un peu maintenant que vous le savez…

Il sourit comme une hyène, tandis que ses mains viennent se poser sur la table, il se lèche les lèvres. Ciriloth à désormais terriblement mal à la tête. Toutes les fondations de sa connaissance viennent de s'effondrer, et avec, une part d'elle-même. Des décennies d'entraînement, des semaines entières de souffrance, des jours de désespoir, pour rien. Pour un mensonge mal luné né de l’ignorance, elle a perdu. Un véritable larcin de temps. Le choc est si colossal qu’il est impossible pour elle d’observer quoi que ce soit tandis que les mots du Démon de Slaanesh lui agressent l’âme.

J’ai hâte de vous voir ramer, maintenant que vous voyez la vague titanesque en face. Bien, ce sera tout pour cette fois. Oh hé, Karazur a compris ce secret, mais différemment de vous. N’oubliez-pas, un savoir partagé est un savoir décru. Au revoir.

Soudain, ses yeux se ferment et elle tombe dans le vide. En moins d’une seconde, ils s’ouvrent à nouveau. Un peu de lumière, venant de la seule fenêtre vient illuminer son corps. À côté d’elle, Ishaina dort à poing fermé, il est probablement encore bien trop tôt. Sous la couverture, son amante, comme elle, en tenue d’Atharti, est blottie contre la Chaotique. Remarquant le réveil de cette dernière, elle ouvre les yeux péniblement. Elle pose sa main contre la joue de sa compagne, et l’embrasse, ses douces lèvres qui apaisent.

Déjà levée ? Oh non, on s’est couchées tard hier… Recouche-toi, on couchera ensemble plus tard hihi.

Elle embrasse encore l’elfe, et pose sa tête sur sa poitrine avant de se rendormir en paix. La paix, c’est exactement ce que Nixsurge ne trouve pas. Son propre mental se déchire, n’arrivant pas à trouver une ancre pour éviter de sombrer dans la folie. Désormais, elle doit faire le choix le plus important de toute sa vie, nue, sans rien pour la protéger.

Elle peut refuser la vérité, la rejeter au fin fond de l’enfer et s’en libérer. Après tout, elle maîtrise déjà très bien la magie pour son âge. Elle connaît son art, et donc son potentiel. Les Matriarches les plus puissantes n’ont pas eu besoin de ce savoir pour devenir des annihilatrices d’armées, tellement puissante que des milliers se jettent à leur pied ! Ce Drachenfels ne doit même pas être à leurs chevilles si elle n’en avait jamais entendu parler avant. Protéger son esprit, protéger son avenir…

Pourtant, malgré le risque, elle comprend. Si un simple humain est devenu assez puissant pour qu’un démon connaissent toute son histoire, alors que c’est un humain… Alors jusqu’où une jeune elfe, talentueuse et ambitieuse comme elle pourrait arriver ? Au diable la sécurité, alors qu’elle peut atteindre une forme de toute-puissance inimaginable il y a quelques minutes ! Au prix terrible d’être seule face aux horreurs cosmiques que son esprit peut concevoir…

Un choix cornélien, un choix qui détermine tant d’éléments, présents et futurs. Cette décision ultime, appartient à Ciriloth Nixsurge, sorcière du chaos, traîtresse de son propre peuple, amante d’Ishaina Dépit-d’Effroi, apprentie de Karazur Chanteguerre. Seule maîtresse de sa Destinée !

Test de CHA(+2) de Ciriloth : 1, réussite critique. Par les dieux oubliés, tu fais mouche ma cocotte.
Test d’INT(+2 grâce au critique précédent) : 7, réussite, tu comprends la vérité. Tu gagnes 2 PdC de Tzeentch, ajoutés à ta fiche.
Bravo la vache, il y a un choix à faire maintenant. Accepter, ou rejeter.

[Ciriloth Nixsurge]

- Oui, une longue journée nous attends et il est encore tôt on dirait, précisait-elle en regardant le soleil qui se levait à peine à l'horizon à travers la fenêtre de la tour.

Dans un premier temps alors qu'elle revenait à elle et s'ancrait dans la réalité, Ciriloth hochait la tête sans réellement se préoccuper d'Ishaina, puis la laissa se rendormir sans un mot de plus. Ciriloth se remémorait les paroles de Karazur. Alors qu'elle avait l'impression de devenir folle, elle se souvenait que le magicien lui avait conseillé de bien s'entourer pour résister au Démon. Par extension, est-ce que ce conseil valait pour ce qui lui arrivait ? Au fond d'elle, la sorcière ne l'admettait pas malgré ses essais pour écouter les conseils de barbe-blanche. Il s'agissait d'une quête personnelle qu'elle ne partageait pas, d'un rêve égoïste qu'elle faisait depuis toute petite, de ses ambitions qui l'avaient conduite jusque là après moultes batailles et souffrances. Depuis l'assassinat de sa famille dans sa prime jeunesse, Ciriloth survivait en ne comptant que sur elle-même, d'abord dans la rue et puis jusqu'au Couvent. Hé quand bien même elle voulait respecter le conseil de Karazur, qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'elle devait se battre pour la protéger et non pour son rêve égoïste ? Car le Démon ne pouvait atteindre Ishaina, mais ferait probablement tout pour briser son rêve de puissance ? Et que si elle plaçait ses espoirs envers quelque chose que le Démon ne pouvait atteindre, elle saurait résister ? Après une courte réflexion, Ciriloth concluait que les conseils de Karazur ne pouvaient pas l'aider pour son problème actuel, qu'ils valaient pour le Démon, mais non en ce qui concernait la vérité.

Son rêve, peu importe ce que ça lui coutait, Ciriloth ne pouvait pas y renoncer. Il s'agissait de quelque chose de si intime que ça lui était impossible de le partager avec qui que ce soit. Certains rêvaient de partir à l'aventure et risquaient leur vie, d'autre rêvaient de fonder une famille et vivaient sous l'égide de l'abnégation, quelques-uns aspiraient à être des nobles et exploitaient les faibles, beaucoup vendraient père et mère pour devenir riche. Pour Ciriloth, aucun de ceux-là n'étaient pathétiques. Poursuivre son rêve à tout pix en menant une vie de sacrifices, voilà la seule chose qui menait à la grandeur. Souvent, avoir un rêve impliquait de briser ceux des autre. En ce sens, dans sa quête pour devenir une meilleure sorcière et dépasser toutes les pétasses du Couvent, Ciriloth était prête à tout briser sur son passage par pur égoïsme, juste pour être libre. Pour elle, le véritable désespoir serait de mener une vie sans but ou bien se résoudre à l'abandon de son rêve. Par instinct, elle refusa de se soumettre aux injonctions du Couvent et décidait de suivre sa propre voie alternative pour satisfaire son ambition. Ainsi, pour Ciriloth, la réflexion ne dura pas plus longtemps. Elle accepta la réalité, peu importe les risques et peu importe ceux qu'elle devrait écraser sur son chemin pour honorer son rêve. Depuis toute petite, quand elle mourrait de faim et d'humiliation dans la rue, mendiait deux sous pour une quiche de pain, son serment de puissance avait été signé et le pacte fut conclut déjà à cette époque, prête à tous les sacrifices pour ne plus jamais connaître la misère. Car le miséreux n'est pas simplement ignoré, il est balayé avec un balais comme une crasse, pour que ça fasse plus propre et pouvoir encore plus l'humilier.

Et tout ce temps perdu à apprendre des mensonges, elle comptait bien ne plus en perdre davantage pour se concentrer sur son nouvel apprentissage. Bien que fatiguée, Ciri n'arrivait plus à se rendormir et enviait un tout petit peu le visage paisible d'Ishaina. Dans le visage endormi d'Ishaina, Ciriloth voyait comme un instant de calme que seul le Démon lui avait accordé, avant de lui arracher son instant d'accalmie pour mieux la plonger dans l'abîme de la tourmente. Discrète comme une petite souris, la sorcière se leva et sortit du lit pour s'habiller sans faire un bruit. Tout semblait si facile pour la corsaire aux yeux de Ciriloth, elle avait l'air de tout prendre à la légère et de filer comme le vent, contrairement à son air grave à elle qu'elle maquillait avec une belle façade souriante et des blagues douteuses.

[[MJ] Le Naufrageur]

Plusieurs jours s’écoulent car après tout, il est impossible de négocier avec les esclavagistes sans leur présence à Ashrak. Tout le monde ne dispose pas d’un grimoire contenant un rituel de communication. C’est une bonne idée, un moyen pour tous de communiquer loin et vite. Plus de perte de temps à envoyer des messagers pour dire que non, il n’y a pas de renforts disponibles. Heureusement pour Ciriloth, elle a de quoi faire. Entre ses sessions torrides avec Ishaina, et son étude, elle ne manque pas d'activités à entreprendre.

Son étude, elle, est limitée pour l’instant. Ne maîtrisant pas la Langue Noire, il est impossible pour elle d’aller plus loin avec son ouvrage Chaotique. Heureusement, elle possède plus d’un livre. L’autre grimoire, dérobé à la pauvre Rovhith, n’a pas encore été étudié. Pour ne pas perdre son temps précieux, elle s’attaque à ce bouquin écrit certainement au Couvent Noir.

Il semble que l’environnement actuel de la sorcière lui soit très positif, car elle parvient sans difficulté à parcourir les secrets arcaniques du livre, et ce malgré qu’il soit différent de ce qu’elle connaît. Chaque heure qui passe signe le progrès vers le pouvoir. Ses pauses ? Ishaina s’en occupe, le plaisir est aussi le sien. En se concentrant encore et encore et encore, elle termine l’ouvrage en un temps record. Sa tête est lourde et presque aussi grosse que son égo. Pas de toutes, quand elle sera prête à découvrir de nouveaux sorts, l’avancée sera bien plus importante que la précédente charge vers le succès.

De plus, qui sait, peut-être que certains hommes et femmes du Nord seraient intéressés dans le rachat de ce volume arcanique. Un bon moyen d’obtenir des richesses, ou un autre objet de haute valeur tel qu’un destrier par exemple. Mieux vaut le garder avec elle dans ce cas, ça ne peut pas lui faire de mal… Satisfaite de cette période, alternant l’étude et les fesses de son amante, elle se couche avec et profite d’une soirée tranquille. Tom ne vient pas la déranger, il a probablement d’autres esclaves à fouetter lui aussi.

Dépit-d’Effroi, profitant de la liberté renouvelée de sa campagne, et de l’arrivée tant attendue des esclavagistes, l’emmène dehors. Plusieurs convois, chacun appartenant à des marchands, des sang-bleus ou des compagnies se harcèlent parfois violemment pour atteindre la meilleure place devant le bureau du Capitaine. En effet, il faut une autorisation écrite pour faire arrêt ici avec de la marchandise. Étant donné que Ghrond est à plusieurs jours, c’est nécessaire d’en faire une, d’escale. C’est assez comique à regarder.

Ça y’est, j’en ai plein le cul, je vais t’étriper sale porc !

Une jeune elfe, probablement énervée par le comportement opportuniste d’un de ses concurrents, à dégainer sa dague. Elle sert les dents et fonce sur un autre Druchii, un marchand, qui malgré sa garde, est désarmé. Avant de se faire ouvrir un nouveau nombril, il saute sur le côté, évitant de justesse la garce. Désirant retenter sa chance, elle plonge à nouveau sur lui. Soudain, une main gantée agrippe sa nuque. Elle se fait soulever dans les airs, presque à trois pieds du sol. C’est l’Officier en charge en personne, le Capitaine Drielhionak qui met la main à la pâte. Sa poigne est tellement forte que la forcenée lâche sa lame de douleur, poussant un petit cri étouffé par le manque d’air. Le colosse ne perd pas de temps, et vient enfoncer son crâne sur le sol, et avec sa deuxième main, il saisit aussi la mâchoire. D’un mouvement progressif, il arrache la tête de la femme, son sang venant jaillir devant les bottes de toute la foule, terrifiée. Sans dire un mot, il tend sa main droite, un soldat lui fournit une lance. Il avance, le bruit de ses lourdes chausses d’acier noir résonne sur la pierre glacée. Devant sa porte, à droite de celle-ci, il enfonce la pique, et y ajoute la décoration sanglante en la plantant dessus, un avertissement sans doute.

Ecoutez-moi bien bandes de parasites. Si un seul d’entre-vous ouvre encore son claque-merde, je vous fais tous démembrer avant de vous jeter vivant aux harpies, sans exception. Je me moque de vos familles, je me moque de votre palmarès économique, ici, vous êtes tous des connards. Et je n’ai aucune patience avec les sous-merdes comme vous. Alors pour la haine de Khaine, fermez là. On commence la session d’aujourd’hui.

Toi, le gros lard en rouge, tu rentres. Le caporal déterminera ceux qui suivront après.

Le pauvre elfe se presse à l’intérieur, pendant que tous les autres sont soit ébahis par la puissance du chef, soit terrifiés par son impitoyabilité qui ferait passer un exécuteur pour un novice. La haine dans les yeux du guerrier est plus que présente, elle est accompagnée d’un réel dégoût qui ne se cache pas. Une aura de meurtre perpétuel l’entoure, littéralement. Shyish, le vent de la mort est proche de lui.

C’est dans le silence des agneaux que les métèques se tiennent droit. Certains commencent à poser des chaises, d’autres prennent à boire. Le seul qui est heureux, c’est le sous-officier. Il vient de recevoir un pouvoir ultime, celui de décider qui va pouvoir accéder au bureau avant les autres, et par conséquent, le terrain de chasse octroyé. Se léchant les babines, il passe entre les différents prétendants, son sac grand ouvert. Les plus malins glissent aussitôt des bourses dedans, qui tintent à travers le silence local. Bien sûr, les autres, ne voulant pas être laissé derrière, suivent. C’est ainsi qu’après un court instant, guidés par les ordres du jeune soldat, les esclavagistes sont réorganisés par leur richesse et leur générosité. Sa sacoche presque trop lourde pour un seul homme, il se pose sur le côté, juste à droite des deux amantes.

Roh, t’es vraiment un petit salopard Halionakh. Tu les détrousses plus qu’un voleur, quelle chatte d’avoir été promu hein ?

Haha, ouais bah, le chanceux il vient de se faire… aux alentours de trente couronnes, hehe. Euh, excuse-moi, c’est quoi déjà le nom de…

Ciriloth

Ouais, Ciriloth, j’avais oublié, pardon. Vu que j’en devais une à Ish, j’accepte de vous aider pour votre recherche de patrons. Pour l’instant, j’en vois trois qui correspondent bien.

Ah ouais ? Lesquels ?

Tout d’abord, le jeune aux cheveux courts, en tenue plutôt décontractée. C’est un criminel, clairement, probablement partie d’un syndicat ou d’un gros gang à Ghrond. L’avantage des types comme lui, c’est qu’ils s’en foutent des détails et des bavures, tant que ça ne tache pas trop le pied. Par contre, sans pitié hein, et franchement pas vraiment de confiance.

Ensuite, la dame en robe blanche, ouais, celle portée sur un lit par deux esclaves. Une fille à papa, et papa il est pas n’importe qui. Sang-bleue, donc ce serait extrêmement réglo. Par contre, pas de tolérance sur les échecs qui ternissent leur réputation. Un choix sûr, à condition de bien se tenir, très bien même.

Et le dernier ?

L’envoyé spécial du Cirque, avec son manteau vert et rouge. Lui il est là pour de la qualité, pas de la quantité. Extrêmement réglo, tant que ses quotas sont atteints, il fait pas chier.

Je devine que c’est pas tout.

Ouais, le problème, c’est que c’est un taré, un vrai. On devient pas membre officiel du Cirque du Soleil Noir sans en être un. Je crains qu’il lui manque un peu de raison, donc de prudence… À voir, il varie le plus, j’arrive pas trop à le cerner.

Tu nous sors une épingle du pied. T’es un chou, avec une énorme chatte, mais un chou quand même.

Un plaisir. Moi je vous laisse, je vais acheter quelques mois de putes et de drogues à l’avance.

Tu préfères qui, Ciri ? Ils sont sympas mais il faut voir, c’est toi qui connais les détails.

Leur informateur s’en va, un sac rempli de pognon sous les bras. Le vrai vainqueur de l’histoire en somme. Livré à elle-même, telle une vautour choisissant son morceau de viande, elle observe les trois esclavagistes. Un choix important, comme toujours.

Ciriloth a accepté la vérité sur la magie, en conséquence, certaines règles vont être modifiées.
- Désormais, les règles de Folies sont actives (bien que légèrement adaptées à ma sauce).
- Le personnage gagne une Destinée.
Je lance 1d200.
55 - « Un bec dégoulinant de rouge épelle ta fin. »
Cette destinée représente comment tu vas mourir . Oui.

Aussi, après une discussion avec les autres bleus et le PJ, on va convertir tes PdCs.
Tu perds donc tous tes PdCs de Khaine et d’Atharti
Tu gagnes donc 4 PdCs envers Tzeentch et 6 PdCs envers Slaanesh

Ensuite, le dernier point important, on change de Domaine de magie car plus adapté. Cependant, par soucis d’équité, on garde les avantages que tu as en tant qu’elfe noire.

Bien, la partie technique chiante, c’est bon.
Tu perds désormais certains de tes privilèges d’elfisme. Tu es donc désormais sujet aux mutations physiques.

Et surtout, tu gagnes désormais 10 XpM pour ton prochain point XP.

Tu ne peux pas avancer dans le Grimoire du Chaos sans apprendre la Langue Noire.
Choix du joueur : Avancer dans le grimoire de Rovhith… et c’est tout. Donc je considère que tu vas surtout progresser là-dedans.
Test d’INT(+2) : 2 , très très belle réussite automatique. Et bah… tu as presque fini son grimoire.
Refais moi-ça encore une fois sans bonus tiens. : 6, réussite aussi. Ca fait donc un total de 10 degrés de réussite.

Ce qui est suffisant pour terminer le bouquin. Tu as donc terminé d’apprendre ce que tu pouvais du grimoire de Rovhith. Bravo. Encore des XpMs gagnés.

Test de Perception (+0) de Ciriloth. : 6, réussite. Détails ajoutés.
Test de Force du Capitaine : 1, réussite Critique. Il va se la jouer Kratos avec elle.
Test de Cha du Capitaine : 6, large réussite

[Ciriloth Nixsurge]

Ciriloth frémissait à l'idée de rejoindre Karazur dans les Terres de la Désolation avec Ishaina. Ses poils se hérissaient sur sa peau et elle s'imaginait déjà débuter son aventure avec ses deux compagnons. Elle savait que le Nord serait intensément plus dangereux que tout ce qu'elle avait connu auparavant, mais au moins elle vivrait ou mourrait libre et non pas sacrifiée, soumise aux ordres d'une soeur ainée despotique ou d'un capitaine zélé. Quand ce dernier exécuta l'elfe noire et planta sa tête sur une pique, ce fut exactement ces choses-là que Ciriloth fuyait. Elle préférait se battre et mourir attaquée par des pilleurs plutôt que de mourir en obéissant et suite à un échec. Bien qu'étroite, la nuance existait à ses yeux. Mais, ce n'était pas en imaginant sa mort qu'elle avait le courage de se rendre dans les Désolations. Ce qu'imaginait la sorcière tenait plus du positif que du négatif, car si Karazur avait survécut aussi vieux, elle comptait bien lui demander son secret pour en faire de même.

Quand même, elle regrettait que la mort de la malheureuse soit si abrupte. Quitte à tuer quelqu'un, elle aurait apprécier le faire au nom de Slaanesh et sacrifier le cœur de l'elfe. Du gâchis, pensait-elle devant cette scène de meurtre. Sa mort aurait pu servir la Ruine, un destin bien plus grandiose que de mourir pour servir d'avertissement afin de contrôler la véhémence d'une file d'attente. Une mort non seulement gâchée, mais également pathétique. Ciriloth observait le visage livide et désarticulé de la victime du Capitaine et se disait qu'elle aurait mieux fait de rester dans les Désolations. Ou de fermer sa gueule et d'attendre. Au choix.

- Sa mort est pathétique. J'ai l'impression qu'elle a vécut aussi pathétiquement qu'elle est morte. Tu te souviens Ishaina ? Tu m'avais fait promettre que tu voulais mourir par tes choix, non en suivant ceux des autres. Elle est morte par ses choix et ça ne lui a pas réussit, Ciriloth pointait du doigt la tête sur la pique. - Savoir quand agir par soi-même, quand faire confiance à ses camarades, quand désobéir ou obéir... Quel casse-tête. Qu'importe la décision, ce n'est jamais la bonne de toute façon.

Ciriloth se tenait debout à côté d'Ishaina un peu en dehors de la file d'attente réorganisée par le Caporal. Après tout, cela ne la concernait pas directement et elle n'avait aucune raison de faire la file avec les autres esclavagistes. La sorcière pliait sa jambe et posait son pied droit contre le mur, elle lisait un roman qu'elle avait trouvé durant son séjour et zyeutait ce qui se passait autour d'elle. Quand le Caporal vint à la rencontre des deux femmes, Ciriloth marqua sa page et referma son bouquin.

- Bonjour Caporal.

Rétorquait avec sobriété la sorcière à l'oubli du Caporal. En remarquant que la discussion ne nécessitait pas d'elle une pleine et entière concentration, elle rouvrit son bouquin vers le trois-quarts. La sorcière mourrait d'envie de savoir la suite et était très inspirée par les méthodes de torture qui y étaient décrites. En lisant, elle écoutait Ishaina et son ami d'une oreille. Toutefois, Ciriloth intervenait également lorsqu'elle avait quelque chose à dire sans décoller ses yeux de son roman, sauf pour regarder les trois esclavagistes que l'homme montrait et conseillait.

- Ma famille aussi était très chanceuse, comme vous Caporal. Et puis, ils se sont tous fait assassinés. Je ne suis pas certaine qu'exhiber ainsi votre chance soit bon pour votre santé.

Ciriloth ne menaçait aucunement le Caporal. Elle le prévenait seulement que sa bourse pouvait attirer de nombreux scélérats avides et jaloux de sa chance. D'ailleurs, elle rajouta dix pistoles au butin du Caporal pour le remercier.

- Merci pour les informations. Payez-vous une salope et un petit verre de vin de ma part. Je vous souhaite bien du plaisir avec vos putes et vos drogues !

Alors qu'il s'éloignait d'elles, Ciriloth pensait à quel point cet homme lui semblait être un énième être vide et pathétique qu'elle méprisait du plus profond de son âme. Avec un énorme butin tel que celui-ci, il ne pensait donc qu'à se divertir ? La sorcière nourrissait très peu de doute quant au fait qu'on retrouverait un jour cet homme égorgé dans une sale rue.

- Alors ? Qu'est-ce que tu en penses Ishaina ? Tu disais ne pas vouloir mourir sans faire tes propres choix. Je te laisse choisir lequel des trois esclavagistes nous suivront. Personnellement, j'ai une petite attirance pour la noble. Une véritable pétasse. Rien que la regarder me donne envie de l'étriper et de... Nous pourrions convaincre ses esclaves de nous rejoindre, ils seraient de bons alliés.

Ciriloth termina sa phrase dans sa tête : ... sacrifier son âme aux puissances de la Ruine. Il était très clair dans sa tête que la sorcière voulait attirer la noble dans le piège de Karazur juste pour avoir le plaisir d'observer son visage déconfit lorsqu'elle la tuerait, cette salope de noble. Qu'importe le choix définitif d'Ishaina, si elle décide de suivre Ciriloth dans son choix ou non, la sorcière se renseignera sur le lieu de chasse de l'esclavagiste qu'elles suivront pour renseigner Karazur et convenir d'un rendez-vous. Bref, elle rangea son roman dans sa sacoche et s'occupa des derniers détails du plan.

[[MJ] Le Naufrageur]

C’était une façon de parler, de mourir selon mes choix. Ça veut dire simplement que je ne veux pas être emmenée dans des histoires qui garantissent la mort, qu’importe ce qu’on fait. Par exemple, travailler en tant que concurrent à Lokhir Coeurt de Pierre, ça c’est une idée de merde tu vois ? Ça c’est la mort certaine.

Attends, mais ça va bien ou quoi ? T’as pété ta chaine ? Tu veux t’en prendre à une noble ? C’est du suicide ! Ses esclaves ? Les types avec elle ne sont pas des esclaves, à part un ou deux serviteurs. Les autres sont des gens d’armes, donc des types affiliés à sa famille ! S' ils étaient faciles à corrompre, elle serait morte depuis longtemps. Au mieux c’est des fanatiques, au pire des vraies machines à tuer comme le capitaine.

Va falloir très sérieusement se calmer hein, les fantasmes on garde ça entre nous.

Les mots d’Ishaina sont durs, mais justes. Aucun noble n’est une proie facile, ce sont surtout des prédateurs. Ils connaissent le système, le maîtrisent et jouent avec comme un chat avec une souris. Cette dame en blanc ne doit pas faire exception. Le deuxième point soulevé par son amante est directement visible. Elle est entourée d’une douzaine de gardes en armures noires. L’un d’eux ressort particulièrement du lot. Plutôt grand, il s’agit d’un elfe monstrueux. Son crâne chauve garni de cicatrices et de peintures de guerre tribales ne sont que des détails. C’est son visage qui horrifie la sorcière. Des dents acérées, taillées en pointes. Ses yeux noirs, sa mâchoire tranchante et ses joues creusées… Quelle horreur. La scarification rituelle, ce sont les tueurs des arènes qui font cela. Des guerriers qui sont chargés de tuer les survivants d’une grande mêlée dans les arènes. Elle est certaine de connaître ce combattant, mais ne peut pas dire comment.

La file d’attente n'avance pas vraiment, et personne n’aime attendre des heures. La Corsaire tire alors la patte de sa compagne, pour attirer son attention. Elle commence à murmurer dans son oreille.

Vu que t’a l’air de tenir les Sang-Bleus dans ton cœur, je l’répète une fois. Tiens-toi bien, comme d’habitude quoi. Bon, on va essayer d’aborder la madame sans se faire charcuter par son abomination hein. En douceur…

Elle entame une marche lente, mais marquée. Les gardes privés l'arrêtent immédiatement. Levant les mains, elle explique qu’elle ne désire que parler, car elle et son amie recherche du travail. Un peu décontenancé, l’un deux fait signe d’enlever les armes et de les poser sur une caisse entre les braves sentinelles. On ne prend pas de risque ici. Enfin à portée du chariot, une toile s’ouvre, révélant la maîtresse du convoi. De longs cheveux argentés aussi soyeux que ses habits de la même couleur, sa peau légèrement pâle, des yeux bleus profonds qui glace avec un regard aussi froid que la neige au sol. Allongée sur son flanc, elle montre deux tabourets devant elle, pour mieux discuter.

Excusez-nous ma dame. Je suis Ishaina Dépit-d’Effroi, et voici Ciriloth Nixsurge, sorcière du Couvent. Nous croyons comprendre que vous comptez partir vers le nord, en quête d’esclaves. Est-ce que nous nous fourvoyons ?

Non, c’est exact. Ce n’est pas par but lucratif cependant, c’est une recherche personnelle. Je suppose que vous désirez me rejoindre ?

Euh, oui, en effet. Nous avions une question, si ça ne vous dérange pas…

Très bien, j’ai le temps.

Je crains avoir passé trop de temps en mission, je ne reconnais pas vos armoiries.

C’est rare de ne pas savoir l’emblème des Dichroniik.

Ce nom, je le connais par contre, tout le monde dans le Nord le connaît. Pas vrai Ciri ?

J’admets être… intriguée, je n’ai jamais engagé de Corsaire où de sorcière avant. Mes critères sont élevés.

Elle sourit doucement, montrant à peine ses dents d’un blanc ivoire.

Je peux vous assurer que mes compétences en traque et en tant qu’éclaireuse sont poussées. De plus, j’ai déjà parcouru cette région plusieurs fois, je suis familière avec. Je suis donc particulièrement qualifiée en tant que garde, éclaireuse, et surtout guide. Je crois que j’suis pas mal, non ?

Nul doute que vos compétences peuvent m’être utiles. C’est d’accord, je vous engage à solde de guerre. Primes potentielles incluses. Cependant, je ne suis pas convaincue qu’une fille de Morathi soit nécessaire à ce genre de traque. Après tout, je recherche des esclaves pour… hm, pour des raisons personnelles.

Son sourire devient carnassier, s’étirant de toutes ses joues. Ce genre de sourire, Nixsurge les connais. Un sourire déviant, cruellement autorisé et même approuvé par beaucoup. Il est facile d’imaginer ce qu’elle fait subir à de pauvres créatures de chair et d’os.

Alors parlez-moi de vous, sorcière. Dame Mälaa vous écoute.

Avant de pouvoir répondre, la Chaotique entend une voix dans sa tête qui résonne doucement, ça ne la perturbe même pas tant l’impression est naturelle.

""Mais quelle salope, t’imagines un peu ce qu’elle doit faire ? À des êtres probablement plus jeunes qu’elle de siècles entiers. Une vraie détraquée, presque autant que toi. Dans le doute, lèche-lui les pieds, ça a le mérite d’être efficace avec des putes pareilles. Allez, amuse-toi bien ma belle, t’es dans la cour des grands maintenant, attention à ton cul. ""

Aussitôt dit, la voix disparaît. Tom doit bien s’amuser, lui. Un spectacle de tous les jours… un spectacle qui continue avec les mots de celle qui a vendue son esprit au corbeau, et son propre corps au serpent.

Test d’INT (+0) de Ciriloth : 15, échec
Test d’INT (+2) de Ciriloth : 15, encore, un échec malgré le bonus. Terrible.
Test caché de Ciriloth : 6, réussite. De quoi ? Aucune idée

[Ciriloth Nixsurge]

- Je ne suis pas folle. D'autant plus que je blaguais et que je te partageais mon avis sur un sujet, répondait la sorcière très froidement, un brin vexée. Se sentant presque insultée alors qu'elle cherchait à faire la discussion.

Malgré tout, Ishaina n'avait pas tort, mais elle omettait dans son raisonnement la prudence et l'opportunisme de Ciriloth. Derrière sa blague existait bel et bien une réalité, mais elle n'agirait pas et ne débuterait pas un combat dont elle n'était pas au moins presque certaine d'en sortir gagnante. Bien entendu, elle désirait rentrer son épée dans la gorge de la noble, mais il n'avait jamais été question de l'attaquer de front. La sorcière comptait planifier une embuscade et surtout, elle avait un plan. D'ailleurs, elle aura besoin du Caporal et de son fournisseur de drogues. Elle s'imaginait bien que cela ne serait pas facile, mais elle espérait surtout trouver une opportunité pour droguer, empoisonner les soldats de la noble afin de rendre l'embuscade plus facile. Et si aucune opportunité ne se présentait et si Karazur refusait de faire une embuscade, cela ne posait aucun problème à Ciriloth de renoncer à ses plans et de simplement s'enfuir. Il n'avait jamais été question de rentrer dans le tas ou de prendre des risques inconsidérés. Cependant, si une occasion arrivait, elle saurait la saisir. D'ailleurs, Ciriloth reconnaissait sans le moindre mal que l'elfe scarifié poserait un problème et qu'il n'était pas envisageable de combattre contre lui. Elle espérait que le soldat possédait un ou deux points faibles exploitables, sans quoi il y aurait de grandes chances qu'elle décide d'avorter ses plans. Bref, elle n'en demeurait pas moins certaine qu'avec une aide extérieure, une embuscade bien planifiée pendant la nuit et un peu de poison dans les repas, il était tout à fait envisageable de venir à bout de la noble et de sa troupe. Il fallait encore que Karazur donne son accord et que Ciriloth gagne la confiance de la noble. Ce qui était loin d'être gagné, en sachant que la demoiselle et que ses hommes étaient probablement rompus à ses techniques. Et si davantage au contact de la troupe son plan lui semblait trop risqué, elle abandonnerait.

D'emblée et avant de conclure quoi que ce soit, il était nécessaire justement d'entrer en contact avec eux pour prendre la température, bien qu'à la seule vue de la troupe au loin contribuait presque à la dissuader de toutes tentatives. Là-dessus, encore une fois, Ishaina n'avait pas tort, mais la sorcière ne comptait pas agir autrement. D'ailleurs, elle haussa les épaules et répondit à la corsaire en lui murmurant près des oreilles quelques mots.

- Ne t'en fais pas, je ne suis pas encore totalement idiote que pour insulter une noble engeance de vis-à-vis. Et de toute manière, c'est plus amusant de le faire dans son dos.

En premier lieu et comme demandé, Ciriloth déposa son épée sur une caisse près des sentinelles. La sorcière roulait des yeux et emboîtait le pas de son amante. En effet, de près la troupe était encore plus impressionante et la noble disposait de tout un système de sécurité pour veiller étroitement sur elle. La tâche ne serait décidément pas simple à entreprendre. D'ailleurs, Ciriloth se demandait quel âge pouvait avoir Mäala, car elle paraissait si jeune et si jolie, mais semblait également expérimentée.

- Enchantée, rajouta Ciriloth lorsque son amante la présanta.

A cet instant, un tout autre plan germait dans un coin de la tête de la sorcière. Malgré son appréhension particulière pour les nobles et les riches, elle se demandait combien une telle personne pouvait être une bonne alliée. Cela serait quand même très cocasse que la noble apprécie également les puissances de la Ruine, bien que cela relevait probablement de l'impossible. Quoique, au vu de sa lueur malsaine dans son regard, Ciriloth n'aurait pas été plus étonnée que cela que Mäala soit proche de Slaanesh. Quelques secondes plus tard, Ciriloth hochait la tête pour acquiescer les propos d'Ishaina. La sorcière n'avait aucune foutue idée de qui était la noble, des armoiries ou de ce que représentait la famille Dichroniik dans le Nord, mais elle jouait divinement bien la comédie et faisait la béni-oui-oui.

- C'est un véritable honneur de faire une telle rencontre, je dois le dire.

Absolument pas. Pas du tout. Ciriloth lui aurait bien vomi en pleine tronche. Par contre et de toute évidence, Ishaina s'en sortait très bien, contrairement à la sorcière qui n'était pas tellement dans son élément. D'ailleurs, elle ne possédait pas réellement de compétences utiles à la traque pour venir en aide à la noble et la convaincre de l'accueillir.

Ciriloth ne savait pas exactement si Tom pouvait l'entendre, mais elle se doutait qu'il était plus que capable d'entendre ses pensées, sinon il n'aurait pas su réagir en directe. Ainsi, avant de répondre à la noble, elle répondit au Démon.

- Tu penses que j'ai si peu de dignité ? Si peu d'honneur que je serai prête à me mettre à genou et à lui lécher les pieds malgré que je la déteste ? ... Tu as entièrement raison ! Et comment je vais lui lécher les pieds à cette salope ! Jusqu'à ce qu'elle baisse sa garde et m'accepte !

- Je dois dire que vous êtes une véritable beauté. Je vous admire. Puis-je embrasser vos pieds ?

La sorcière attendait que la noble n'accepte pour s'avancer vers elle et s'agenouiller face à ses pieds. Elle déposa un galant baiser sur chacun des pieds de la noble et se releva. Elle avait prit Tom au sens littéral.

- Je puis vous assurer que je suis compétente dans ce que je fais et que je saurai me rendre utile de toutes les façons dont il vous sierra. Je ne demande qu'à être à votre service car je vous admire ma dame.

[[MJ] Le Naufrageur]

La noble acquiesce de la tête, permettant à la sorcière de vénérer ses pieds. Un petit rire coquin s’échappe de ses lèvres. Elle écoute attentivement le plaidoyer de celle-ci. Elle réfléchit un court instant, avant de prendre la parole.

Je vois, soit, enlevez vos chaussures, et rejoignez-moi à l’intérieur, c’est plus confortable.

N’ayant d’autres choix que d’obéir, les deux elfes montent à l’intérieur. Le chariot est spacieux, bien qu’il reste un rien à l’étroit pour trois dames. Elle referme le rideau très épais de tissus bordeaux, au moins une douzaine de couches. Désormais allongée à côté d’elle, chacune légèrement blottie contre un de ses flancs, Dichroniik repose sa tête sur un coussin.

Nous ne serons pas dérangées mes jolies, je vous l’assure. J’admets être décontenancée, mais intriguée. C’est pourquoi je vais vous dire ce que je pense, d’accord. Je vois deux amoureuses, très amoureuses, l’amour torride et empli de luxure qui occupe les soirées jusqu’au lever du jour. Ces deux amoureuses ne recherchent pas un travail, elles désirent une échappatoire, au nord.

Ses mains viennent saisir et peloter les courbes douces des deux compagnes. Un véritable jeu pour elle.

Pour cela, elles cherchent une expédition pour les protéger jusqu’à l'arrivée. Pour cela, bien sûr elles font preuve d’intelligence, et trouvent une femme unique et exceptionnelle, moi hihi. Bien sûr, s’ensuit la trahison classique, l’échappatoire d’urgence et opportun, et l’amour sous la lune. Que c’est ro-man-tique, vraiment j’adore.

Elle murmure ses derniers mots doucement dans l’oreille de Nixsurge et d’Ishaina, ce qui, en addition à ces gestes sensuels, fait frémir l’échine des jeunes Druchii. Le regard de la Corsaire rejoint celui de la Chaotique, elle est terrifiée, réellement terrifiée.

Je ne juge pas, votre idée est admirable, et si je n’étais pas une maîtresse de ce jeu, vous auriez pu le réussir sans difficulté. Habituellement, pour ce genre de comportement, un noble habituel en aurait parlé au capitaine et vous auriez été consignée ici pendant quelques années. Horrible, quelle indignité.

Donc, je vais être… magnanime, non, gentille même. Moi, je n’ai qu’un intérêt, trouver de nouveaux jouets bien à mon goût. C’est tout, le reste je m’en moque. Mes désirs sont des ordres, et mes désirs sont clairs, toujours.

La seule chose qui m’échappe, c’est qui donc viendra vous aider au nord ? Ce n’est pas un des nôtres, ou alors c’est un fugitif. Quoi qu’il en soit, vous êtes capables de communiquer avec, ou sinon vous seriez déjà partie plutôt qu’espérer que je sois dans votre temps. Oh que je suis maline, je m’adore quand même.

Ses mains baladeuses continuent leur voyage nomade, un moment ici, un autre là. Elle s’amuse même à grignoter doucement les oreilles pointues de ses deux victimes, c’en est presque enivrant.

Voici mon idée, permettez donc une exposition de mon génie. Je ne désire pas des ennemies de plus, j’ai d’autres chiens et chiennes à fouetter quand je rentrerais à Ghrond. Je ne vais donc pas vous antagoniser, quel intérêt ?

Je suis intéressée de vous avoir avec moi, en échange de ma protection jusqu’au nord, vous allez réellement m’aider. Un contrat classique comme si de rien n’était, un contrat normal, ou presque. Quand nous serons assez loin, et que j’aurais les jouets que je désire, je vous offrirais l’occasion de partir sans pénibilité supplémentaire.

Si on me questionne, je dirai que je vous ai perdu de vue suite à un affrontement ou une embûche quelconque.

Elle tire les deux têtes amoureuses contre sa poitrine, telle une mère avec deux enfants. Elle caresse leurs chevelures tendrement et sourit amicalement, avec bonté même. Ses yeux attirent leurs regards qui se plongent dedans à en perdre vue.

En échange, je ne demande que votre aide absolue… peut-être même plus si vous êtes intéressées hihi.
Si vous avez des conditions, ou un désir de me vénérer comme la déesse que je suis, je vous en prie, ne vous retenez pas.

Ses paroles sont calmes, contrôlées à la perfection. C’est donc cela, la grâce des Nobles, les vrais. Ceux qui dominent en haut d’un trône, sans déranger ceux d’en dessous. Le pouvoir de sa voix, combiné à son intelligence supérieure abasourdit la Traîtresse. Telle un serpent entourant ses victimes, elle le fait sans causer la moindre douleur. Au contraire, c’est même agréable, très agréable… Dépit-d'Effroi est aussi envoutée par elle.

Test de CHA de Ciriloth (+2 car léchage de botte, et +1 car Séduction) : 11, réussite de 3 degrés.
Test de ??? (+??) de la Noble : 1, réussite critique.
Test de VOL de Ciriloth en opposition : 11, c’est un échec de peu, mais en opposition c’est un échec colossal.

Très bien, elle domine clairement la situation. Une vraie professionnelle.

[Ciriloth Nixsurge]

Ps : Contenu adulte

!	Message de : Le Naufrageur
	Ce post contient des descriptions sexualisées. Il est donc interdit au moins de 18 ans. Oui, même si tu lisais jusque-là, ce post, il t'est interdit si tu ne remplis pas la condition.

Il était absolument vrai que la Noble brillait par son intellect et par ses talents de prédatrice, suffisament pour faire tomber les barrières de Ciriloth, dépassée par l'omniprésence de Maäla sur elle. Lorsqu'elle vint chercher le regard d'Ishaina, la sorcière ne trouva que la terreur, mais rien pour la rassurer contrairement à ce qu'elle escomptait. Très bien, si Ishaina ne pouvait pas être une épaule assez solide, elle s'en chargerait. Ciriloth posa sa main droite sur la main gauche de la corsaire afin de la consoler et de chasser ses peurs. D'ailleurs, la Traîtresse du Grand Conspirateur leva même les yeux vers la Noble et se mit à sourire face à tant d'ingéniosité.

- Que de talents... Vous êtes la première à deviner mes plans avec autant de rapidité et de sagacité. Je suis réellement impressionnée et c'est quelque chose de rare.

Fallait-il le préciser, la perspicacité de l'Elfe avait fortement troublé la sorcière, si bien qu'elle fit appel à Tom à la recherche de conseils pour se sauver de la situation dans laquelle elle venait de s'embourber.

"Regarde-là se pavaner, s'adorer, se croire plus maligne, plus intelligente que tout le monde. Elle se prend pour une véritable déesse. Est-ce que toi aussi ça te ferait plaisir de lui prouver le contraire ? Et puis, de toi à moi, tu es bien plus intelligent qu'elle. Faisons lui goûter aux délices de Slaanesh, un véritable Dieu. Aurais-tu une idée pour la faire descendre de sa tour d'Ivoire ? Je pensais à conclure un marché avec elle. Lui dire que si elle me conduisait à mon contact, celui-ci lui fournirait tous les jouets dont elle peut rêver. Qu'en penses-tu ?

- J'entend bien. Les suivants d'Atharti sont soit les plus faciles à corrompre, ou les plus compliqués. Pour attraper un gros poisson, il faut un appât de bon goût, mais aussi un fil assez solide. Le problème, c'est qu'elle est riche, Noble, et intelligente, très intelligente. Elle a déjà pleins de cartes en mains, et tu joues dans son jeu. J'ai une idée, mais elle a un prix. Tu devras me laisser m'amuser avec ton corps une nuit de mon choix. Bien sûr, je ne ferais rien de stupide qui nous compromettrait. Qu'en dis-tu ? "

- Je te remercie pour tes conseils. Très sincèrement, c'est agréable de discuter avec toi. Mais je me dois de rejeter ta proposition, aussi intéressante soit-elle, il est encore trop tôt que pour te laisser la place.

- Soit, c'est dommage. Mais ne t'en fait pas, j'ai toute l'éternité."

Au terme de sa discussion avec Tom, Ciriloth avait reçut tout ce dont elle avait besoin pour reprendre le contrôle de la discussion. Le Démon l'aida bien plus qu'il ne l'imaginait. Bien que cela paraissait incroyable, cette petite idée qui avait germé au coin de sa tête se concrétisait un peu plus.

- Laissez moi discuter des termes du contrat...

Elle se redressa pour s'assoir et croisa ses jambes, la sorcière venait soudainement de reprendre confiance en elle. Sans serrer le poignet de la noble, Ciriloth enroula ses phalanges tout autour et vint d'elle-même promener la main de la noble contre le long de son corps qui respirait le Dhar. Elle joignit ses doigts à ceux de Mäala et vint presser la main contrôlée contre sa poitrine, invitant la noble à masser les fibres onctueuses de son corps. Tout en faisant cela et dans la fièvre de l'action, la sorcière embrassa langoureusement la Dichroniik. Après avoir épicé la langue de la noble avec de le goût de sa salive, Ciriloth éloigna son visage de quelques centimètres, mais elle restait assez proche pour que Mäala puisse encore sentir le souffle chaud de la sorcière contre son cou.

- Je doute avoir autant de perspicacité que vous, mais si vous le permettez, laissez-moi faire quelques théories également avant d'entrer dans le vif du sujet. Je vois à votre visage que vous avez faim et je meurs d'envie d'être votre casse-croute avec Ishaina, rassurez-vous ma Dame, je serai bien brève dans mes propos. Toutefois - elle se tourna vers les deux dames - je dois vous parler seule à seule. Si ma Dame vous acceptiez mon humble demande et si Ishaina tu voulais nous laisser seules quelques minutes, j'en serai ravie.

La sorcière marqua une pause pour attendre l'accord de la noble et qu'Ishaina sorte du carrosse. Puis, elle commença sa théorie.

- Qu'ils soient nobles, soldats ou esclaves, personne ne savait satisfaire votre appétit insatiable à Ghrond, car vous avez constamment faim de nouveaux jeux et jouets. Vous serviez Atharti avec grand soin, jusqu'à ce que vous remarquiez que notre Dame des Plaisirs ne pouvait rien faire pour votre maladie, si je puis dire cela comme ça. Vous aviez besoin de plus. Rien ne suffisait ! Comme je vous comprend, sachez que je suis pareille que vous, mon appétit ne connaît aucune limite ! Alors, dans votre appétit sans limites, vous vous êtes tournée vers les Désolations du Chaos et ses maraudeurs. Car à l'intérieur de ses Terres Ruinées, un Dieu, une puissance Sombre vous a promi de quoi combler votre gourmandise. C'est pourquoi vous chassez les Cultistes de Slaanesh ? Je me trompe ?

Cette fois-ci, la sorcière s'accroupissait à genoux devant Mäala. Elle saisissa avec douceur le talon du pied droit de la demoiselle et tendit la délicate jambe de celle-ci le long du carrosse, plaçant son pied nu contre le bas de son ventre. La sorcière lècha longuement la jambe de la noble avant de passer au sommet de son pied. Lorsque finalement Ciriloth se redressa, elle murmura sensuellement à l'oreille de la Noble ceci à son attention toute particulière.

- Voici les termes du contrat que je vous propose. Rejoignez-moi dans les Désolations, participez à ce voyage à mes côtés. Ne retournez pas à Ashrak ni à Ghrond où vous ne trouverez rien d'autre que des chamailleries futiles et cupides. En échange, je serai votre drogue, celle qui saura vous remplir le ventre et trouver de quoi combler vos fantasmes jusqu'à plus faim. Rejoignez-moi et je vous ferai découvrir bien des choses que vous ne soupçonnez pas. Les Désolations ont ceci d'attirants que tous les souhaits peuvent y être exaucés, sans exceptions, lorsqu'on sait comment s'y prendre. Et à ce titre, je puis être votre guide.

Ilith retourna s'asseoir, croisa ses jambes et leva son index.

- Et voici mes conditions. Aucune dégradation physique envers moi ou Ishaina ni humiliations publiques. Et... oubliez les perversions salissantes. Je déteste la crasse. Je ne supporte pas cela. De plus, vos ordres ne devront pas nuire à mes propre ambitions et objectifs. Mon rêve est ma drogue, je ne peux pas m'en passer sans en mourir. Et sachez que rien ne m'excite plus que la passion. La passion, voilà ce qui devrait gouverner nos vies à chacun, et surtout, se laisser dévorer par elle dans un tourbillon de passions chaudes et envenimées ! Sans passion, l'existence n'a aucune saveur. Laissez-moi donc en montrer un soupçon.

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