Les tentes s'effacèrent, se fondant dans la brume rouge qui prit la forme d'une main géante ; cette main géante balança les morceaux de Kurtz dans un Néant absolu, et celui-ci assistait toujours à cette scène comme un narrateur caché dans le décor.
« J'ai volé ce qui te revenais de droit... Et tu es impuissant... »
C'était la voix de son frère qui résonnait en boucle dans le Néant qui progressait étrangement, comme s'il avançait dans un puits sans fond : sans voir quoi que ce soit, il se sentait progresser en avant. Soudain, une lumière éblouit la scène révélant une pièce sans murs ni sol, toute blanche. Il se voyait debout dans la pièce, seul, mais sans tête. Il vit sa tête, livide, sur le sommet du Trône des Crânes.
« J'ai volé ce qui te revenais de droit... Et tu es impuissant... » Reprit son frère, qui avait arrêté de résonner. Puis une voix grave, semblable au grondement d'un orage tonna des phrases sans queue ni tête.
« ...UMREDRUMREDRUMREDRUMREDRUM... »
Puis, du fond sonore se détacha une voix semblable mais distincte, qu'il parvenait à comprendre.
« Reprends ce qui t'appartiens au nom de Khorne! Reprends ce qui t'appartiens au nom de Khorne, car Il te le demande en son nom! » « ...EDRUMREDRUMREDRUMREDRUMREDRUMREDR... » « Va vers l'Empire, au nom de Khorne!»
« ...REDRUM. »
Les voix cessèrent, et le sol invisible disparut sous ses pieds ; il chuta, encore et encore, pendant ce qui lui parut une éternité jusqu'à se qu'il se fracasse contre une pierre. La douleur était réelle, et il était redevenu lui-même. Quand il ouvrit les yeux, le soleil était haut dans le ciel et il était allongé sur le sol, au lieu d'être sur la pierre, comme s'il était tombé de celle-ci...
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