Le sang des loups... [Chapitre II / Koravar]

[[MJ] Destinée]

Le jour se levait sur une nouvelle journée...

Koravar avait hérité du dernier tour de garde pour cette nuit. La forêt était profonde et froide mais à l'idée que le soleil se levait, le jeune guerrier avait l'impression d'avoir déjà un peu plus chaud. Alors que les oiseaux se mettaient lentement à chanter, le Semi Elfe observait ses compagnons d'aventure. Ils s'étaient tous regroupés autour du feu de camps qui s'éteignait lentement en fumant. Dans la fraicheur forestière du matin, Koravar contemplait la buée que chaque respiration des dormeurs libérait. C'était le signe rassurant que Pierre, Mattias, Wilhelm et Albert étaient en vie. Une simple buée pouvait être rassurante en ces lieux perdus au milieu de nul part, au fin fond de la forêt d'Arden...

Le jeune guerrier écarta les pans de sa couverture et se redressa pour se détendre. Après deux heures passées assis à observer les alentours il se sentait engourdi sans parler du froid. Il bailla longuement tout en s'étirant. La nuit avait été longue mais calme. Au loin les loups avaient hurlé mais la meute ne s'était pas approchée de leur campement et de leur feu. Depuis des semaines qu'il poursuivait la bande de brigands des Loups Rouges, le Demi Homme avait appris que les vrais loups, eux, avaient peur du feu. Chaque soir, ils trouvaient un endroit pour camper et commençait avant la nuit par faire un feu. Un feu qui les protégeait de la plupart des créatures sauvages et leur apportait une douce et rassurante chaleur.

Après le village détruit de Yvan et grâce au talent de pisteur d'Albert, ils avaient suivi la piste des brigands. Koravar avait retrouvé le campement dans lequel il avait échoué après sa fuite de l'auberge, mais il avait été abandonné depuis bien longtemps. Ils avaient alors continué leur route et de villages en villages, ils avaient suivi le chemin de sangs, de vols et de violes de la troupe de bandits sanguinaires...

Chatlon était loin maintenant. Loin derrière eux la taverne du Sanglier Vert et leur première rencontre. Ils ne formaient plus qu'un maintenant. Rompu à vivre ensemble en forêt, aux aguets et dépendant les uns des autres ils étaient devenus un groupe...

Un lapin s'avança dans la petite clairière sortant Koravar de ses pensées. Il dégaina son arbalète de poing et visa le gibier avec soin. Le carreau siffla dans l'air humide du matin quant l'index du bretteur le libéra de son logement. Avec un bruit mat, le carreau transperça le lapin qui s'écroula sur place, roide mort...

Koravar eut un léger sourire...

Le petit déjeuné était presque prêt. Il était grand temps de réveiller les autres maintenant...

[Koravar]

Koravar observa avec un certain émerveillement le soleil se lever,il le regardait dépasser lentement les arbres,remplaçant la nuit par une douce lumière au fil du temps.
Koravar s'arracha à sa contemplation pour s'étirer,il était assis en tailleur son épée sur ses genoux ,son tour de garde était presque terminé,il avait récolté le dernier tour de garde,heureusement il ne s'était rien passer de mal.La bande de Hans était passé par là il y avait déjà un moment et la plupart des animaux sauvages ne prenaient pas le risque de s'approcher d'un campement où les hommes étaient présents et de plus,armés.Il y avait bien deux loups qui étaient venus timidement voir ce qu'il ce passait,mais ils n'avaient pas prit le risque de s'en prendre à la "meute" d'humain".
Koravar se releva,et s'étira,la froideur de la nuit laissait place à la fraicheur du matin,il laissa les premiers rayons du soleil le réchauffer avec délice,la fraicheur de la nuit était toujours présente mais elle était contrainte de battre en retraite face à l'implacable avancé du soleil.
Le sourire de Koravar s'effaça quand il repensa à la raison pour laquelle il était dans cette foret...
Les loups rouges.Koravar et la petite famille avait été témoins de leurs exactions,le chef des loups rouges n'avait pas perdu son temps,malgré la perte de Hans il avait attaqué plusieurs autres villages.Ce qu'il avait vu l'avait profondément mortifié,aucun acte n'était trop ignoble pour ces types,femmes égorgés comme des bêtes après avoir été égorgés,enfants abattue froidement,le tout laisser aux charognards.Une colère froide s'était emparé de lui,que l'on tue par contrainte il pouvait le comprendre facilement,mais qu'on le fasse par plaisir le dépassait complétement.
Il revint à l'instant présent quand il vit un mouvement dans les broussailles,assez vite,un lapin téméraire en sortit,Koravar sortit son arbalète et prit son temps pour viser,le lapin voulut s'enfuir en comprenant le danger,trop tard.Le trait d'acier fendit l'air en un léger sifflement pour transpercer le lapin de part en part.Koravar prit son gibier avec un air de fierté sur le visage,c'était en effet la première cible qu'il touchait.Il retira son unique carreau du corps désormais sans vie du lapin et rentra au camp tout fier.Ses compagnons s'étaient en effets beaucoup foutu de lui à cause du fait qu'il n'avait qu'un seul carreau à tirer et qu'il devait aller chercher à chaque fois qu'il tirait.
Il se rapprocha là où dormait ses compagnons.

-Eh,debout tout le monde,le petit déjeuner est prêt ! Dit-il sans hurler pour ne pas les réveiller trop rudement,mais assez fort pour les réveillez tout de même...bien qu'il savait que même comme ça certain ne se réveillaient pas facilement.

[[MJ] Destinée]

Les compagnons de vendetta du jeune Demi Elfe se redressèrent un à un sur leur couche sommaire. L'appel au réveil et l'odeur du lapin qui cuisait doucement au dessus du feu que Koravar avait attisé les avait sorti du monde de morphée...

Quelques minutes plus tard, ils avaient tous déjeuné et avaient refermé leurs sacs de voyage pour reprendre leur route. Sans un mot le groupe se remit en marche abandonnant les restes d'un foyer dispersé et quelques ossements de lapin. Après de longues heures de marche dans la forêt profonde qui les accueillait depuis des semaines, ils perçurent comme une odeur de feu. Suivant cette étrange odeur en ces lieux si humides et habituellement désert, ils se firent prudent et se dispersèrent comme pour chasser, mais surtout pour se protéger les uns les autres. Puis ils commencèrent à entendre des cris. Pressant le pas ils approchèrent de la lisière de la forêt qu'ils parcouraient depuis des semaines. Comme un enchantement pour les voyageurs qu'ils étaient, ils sortirent enfin de la forêt déboulant dans une large clairière de plusieurs centaines de pas de large...

Au milieu de cette clairière se tenait un petit village de bûcherons dont plusieurs maisons étaient en flamme. Des hommes se battaient alors que des femmes et des enfants s'enfuyaient vers les bois en direction de leur petit groupe. Un archer vêtu de noir et d'un capuchon rouge surgit alors de derrière une maison et se mit à décocher ses flèches sur les fuyards. Une de ses flèches se ficha dans le dos d'une jeune humaine qui s'écroula en hurlant de douleur. La flèche empênée de noir et de rouge s'était profondément enfoncé dans le bas dos de la jeune fille...

Empêné de noir et de rouge... Les Loups rouges ! Koravar en était certain...

[Koravar]

Koravar et sa "bande" partirent peut après un frugal repas,certains encore grognons après avoir sortit des bras de Morr de si bonne heure (Morr est aussi le dieux des rêves),ils continuèrent pendant plusieurs heures en faisant de temps de courtes pauses,l'atmosphère commençait à devenir pesante,la famille d'Yvan commençait à en avoir assez de poursuivre un adversaire invisible.L'humeur au départ déterminé et motivé des compagnons de Vendetta de Koravar était retombé,malgré les encouragement d'Albert qui prétendait qu'ils se rapprochaient.Tous ce qu'il voyaient eux,c'était qu'ils avaient froid,qu'ils s'acharnaient à trouver un ennemi invisible et que leurs vivres étaient bientôt épuisés.Koravar soupira,lui aussi commençait à en avoir assez,plus il y repensait,plus il trouvait leur plan bâclé et d'une chance de réussite proche du zéro absolu,il savait qu'en plus il faudrait tempéré les tempéraments les plus fougueux du groupe pour éviter de foncer dans le tas bêtement.Il soupira de nouveau...ils allaient encore s'éclater.
Puis,il finit par sentir une odeur de fumée.Il s'arrêta et se mit à sentir l'air,il remarqua que les autres l'avait aussi remarqué car ils se mirent à renifler en regardant de tous les côtés pour savoir ce que c'était.Ils se regardèrent puis haussèrent les épaules pour signifier d'un commun accord de suivre l'odeur.Au point ou ils en étaient après tout.
Ils mirent donc à suivre l'odeur sans vraiment s'attendre à quoi s'attendre,ils finirent par entendre des cris.Ils s'arrêtèrent surprit et se regardèrent,quoi qu'il ce passait il y avait peut de chance pour que ce soit un bal de campagne.Ils accélèrent en courant presque et ils finirent par arriver dans une petite clairière laissant apercevoir une petit village,sans doute de bûcheron...mais il aurait été beaucoup plus beau si il n'y avait pas des maisons en train de cramer,on pouvait entendre des cris de guerre,des hurlements de douleurs et des lames qui s'entrechoquaient.Koravar put voir des femmes et des enfants s'enfuir en hurlant et en courant vers la sécurité de la forêt pour éviter les incendies et les combats.D'où ils étaient ils ne pouvait pas voir les combattants ni leurs nombres mais Koravar se doutait que si les loups rouges avaient attaqués même avec une petite force,ils s'étaient sans doute arrangés pour êtres plus nombreux que les défenseurs.
Koravar vit ensuite avec stupeurs un archer isolé sortir d'un coin sombre pour mitrailler les fuillards,il vit une jeune femme,sans doute pas plus de dix-huit ans,s'écrouler morte,une flèche dans le dos.Il reconnut l'empenne de cette flèche...noir et de rouge.Les couleurs préférés des loups rouges.
Sans même s'en rendre compte,Koravar avait sortit son arbalète de poing pour viser et abattre l'archer isolé,un voile rouge de colère s'étant abattu sur lui.

[[MJ] Destinée]

Porté par la colère, qui s'était abattue sur lui à la vue de cette razzia menée par le groupe qu'ils recherchaient depuis des semaines, Koravar avait engagé son unique carreau dans l'affût de son arbalète de poing déjà armée...

Sans aucune hésitation, il visa l'archer puis pressa la détente qui libéra le trait de mort avec un claquement sec. Le carreau parcourut la vingtaine de pas qui le séparait du Loup rouge en droite ligne. Il se logea dans la cuisse de l'assaillant. Avec un râle de douleur, le brigand surprit, s'agenouilla ahurie de voir ce carreau planté dans sa jambe. Il regardait alentour tout en tentant d'arracher le trait profondément enfoncé dans ses chairs...

Sur sa droite, le jeune bretteur entendit un nouveau claquement. L'arc long d'Albert avait lui aussi libéré son projectile. Avant même que la flèche n'atteigne sa cible, Koravar savait que l'archer n'avait plus aucune chance. Il avait vu Albert à l'oeuvre à plusieurs reprises ces dernières semaines. Et c'était un tireur rapide, précis et émérite malgré son jeune age. Alors que la première flèche se fichait en pleine poitrine du Loup rouge agenouillé, un second claquement fit écho au premier. Albert venait de décocher une seconde flèche qui traversa la gorge du brigand déchirant chairs et os dans un jet sanglant...

Le brigand s'écroulait lentement alors que Mathias, le géant aux cheveux rouge armé de sa hache à double tranchant, sortait du sous bois suivi de près par Pierre. Les villageois en fuite eurent alors un moment d'hésitation mais les nouveaux arrivant ne ressemblaient pas à des brigands. Ils poursuivirent leur course vers le sous bois en remerciant du regard le groupe de justicier...

Wilhelm était resté en arrière, Koravar était en lisière de sous bois...

Derrière le cadavre de l'archer des Loups Rouges, deux brigands venaient de surgir. Armés d'épée courte, et après un court instant de surprise, ils hurlèrent en chargeant le petit groupe de Koravar...

[Koravar]

Un claquement sec se fit entendre alors que l'arme de poing lâcha son trait mortelle.L'homme des loups rouges poussa un cris de douleur mêlée de surprise et tomba à genoux,en observant ahuris le carreau d'arbalète planté dans sa cuisse.A travers la douleurs et l'ahurissement il eut la présence d'esprit de se demander pourquoi il avait un carreau d'arbalète dans la jambe alors que les bucherons n'étaient pas censés avoir autre chose pour se défendre que des haches et quelques arcs.
Il leva la tête et vit un homme dont le visage était masqué par les ombres de sa cagoules,la seul qu'il put distinguer fut son regard emplit de haine et de mépris.Son regard se porta sur un deuxième homme en train de bander un arc long.Il voulait bouger,il le devait sinon,il mourait !
Mais son corps refusait de bouger,la peur et la douleur l'empêchait de faire le moindre mouvement...l'arc claqua et la flèche perfora son torse avec aisance,sa maigre protection de cuire se révélant inefficace contre la force d'un tir d'arc long à une aussi petite distance.Avant qu'il ne tombe à terre un autre trait lui transperça la gorge,se plantant jusqu'à l'empenne.Avant de mourir les derniers mots de son chef lui revinrent à l'esprit...

-"Un travail facile les gars,aucun risque".

Aucun risque....tu parle...il s'écroula,la vie l'abandonnant enfin.

Koravar regarda le brigand s'écrouler sans éprouver le moindre remord pour cet homme prêt à sacrifier sans hésiter la vie de ses semblables pour se améliorer son confort.
Il laissa partir les les villageois qui avaient réussis à s'enfuir,ils réussissaient à partir et pour le moment cela lui suffisait,enfin non,il lui manquait une chose...la tête de tout les loups ici présents...
Il vit arriver deux loups rouges,armés d'épées courtes,ils s'arrêtèrent d'un seul coup en voyant un des leurs mort.Ils se regardèrent,puis regardèrent le groupe qui venait de sortir des bois,et pousser par la colère de voir un des leurs morts,ou par une poussée de courage suicidaire,ou une quelqu'onc autre raison,ils chargèrent leurs nouveaux ennemis en hurlant.Albert n'aurait même pas besoin de viser,il lui suffira de suivre ses oreilles se dit le semi-elfes en s'autorisant un léger sourire.
Il rangea calmement son arbalète de poing et dégaina son épée ainsi que son stylet pour foncer au contact de ses ennemis.Il s'était entrainé ces dernières semaines au combat à deux armes,s'était imposé de ne manger et ne se servir que de son bras gauche pour s'habituer à s'en servir.Et quand il avait juger le résultat concluant il s'était mis à s'entrainer au combat à deux armes.
Il était temps de voir si son entrainement avait été concluant.Il attaqua celui de gauche pour laisser au grand Matthias celui de droite.Pierre lui pourrait venir aider n'importe lequel en restant un peut en retrait.

Alors j'utilise la compétence coup puissant+coup précis sur le torse.N'oublie pas que j'ai ambidextrie + arme de prédilection.