[Goëric] Apprentissage en Anguille

[[MJ] Le Sombre Garde]

Le Seigneur Charles lut la missive avec intérêt. Ses sourcils se fronçaient comme il la parcourait du regard. Apparemment, il n'avait pas l'habitude de lire, et le père de Goëric écrivait en pattes de mouche pour ne rien arranger. Puis, il releva la tête et sourit au jeune écuyer.

"Ainsi, ton père veut que je fasse de toi un homme, et que je t'apprenne la chevalerie. Et bien, on va s'y mettre."

Il fit signe à Goëric de le suivre en direction du château. Ils quittèrent donc la cour où le seigneur était venu l'accueillir. Celle-ci était entourée par de hauts murs de pierre, sans doute conçus par un architecte et des maçons impériaux. Les paysans bretonniens n'étaient pas particulièrement habiles de leurs mains, ce qui fait que les nobles devaient souvent employer de la main d'œuvre étrangère s'ils souhaitaient que leur château ne s'écroule pas sur leur tête au bout de quelques années. Un fossé profond entourait les murs, et le pont-levis par lequel était arrivé Goëric était pour l'instant abaissé, avec la herse relevée.

Le seigneur était un chevalier d'âge mûr. Il avait jadis combattu les hommes-bêtes aux côtés de son père, ce qui expliquait le fait que ce soit lui qui enseignerait à Goëric tout ce qu'il devait savoir. Malgré son âge, il restait de bonne constitution, grand et musculeux, résultat d'une vie entière à l'air et de bonne chère. Si les paysans bretonniens connaissaient la famine plusieurs fois dans leurs vies, les chevaliers mangeaient à satiété à tous les repas.

Les hommes d'armes redressèrent leurs armes lorsque les deux hommes passèrent entre eux. Ils pénétrèrent dans un hall de taille respectable, éclairé par de hautes meurtrières. Des tapisseries couvraient les murs, relatant les exploits des ancêtres du seigneur. Monstres pourfendus et scènes de chasse peuplaient celles-ci.

Un chevalier s'avança vers les deux hommes. Un gaillard de taille relativement petite, mais très musculeux. Il était plus large d'épaule que Goëric. Sa chevelure rousse lui tombait sur les épaules. Un bouc couplé à une moustache lui entourait la bouche. Il s'inclina vers son seigneur. Celui-ci se tourna vers Goëric.

"Voici Arthur, un des chevaliers de ma garde. Je lui confiance autant qu'il est possible envers quelqu'un d'autre que moi. C'est lui qui sera ton tuteur tant que tu seras dans ma maisonnée."

Le chevalier s'arrêta et se tourna vers le jeune homme.

"Mon gars, tu tombes à pic. Une des tours de guet du Duc Taubert a donné l'alerte : une bande de monstres de la forêt se regroupe à proximité d'un de mes villages. En plus, c'est jour de marché, ce qui veut dire qu'il y aura moult gueux. Le massacre pourrait être horrible. Nous allons partir. Si tu veux faire tes prières à la Dame ou t'équiper, c'est le moment."

Voilà, ton aventure est lancée. Tu as le choix de tes actions.

[Goëric]

Lorsqu'il entendit "monstres de la forêt", un tremblement parcouru le corps du jeune homme. Des monstres à abattre et qui plus est pour sauver la populace ! Toutes ces années il s'était entraîné à l'ombre des murailles du château de son père et était bien aise de plonger si vite dans le feu de l'action. Sur le moment, il se rappela les paroles de son père et en saisit pleinement le sens :

" Mon fils, ta première quête, ou en tout cas ta première aventure, sera probablement un plaisir que tu ne pourras connaître à nouveau uniquement lorsque tu regarderas l'ennemi dans les yeux avant une charge lors d'une grande bataille, ou à ton mariage. Encore que, cela dit, j'ai largement préféré ma première quête ; elle au moins ne me fait pas de remarque quand je mange sans assez de retenue ! "

Goëric sourit en pensant à nouveau à l'humour mal placé de son père, qui ne collait pas avec ce seigneur si sobre, posé voir même dur que percevaient la plupart des gens dans l'image de Loïc. Il espérait ne pas laisser des plumes à sa première sortie avec son tuteur, ça serait tellement idiot.

Il observa donc son hôte et lui demanda :
" Messire, loin de moi l'idée d'abuser de votre hospitalité, mais pourriez vous me conduire à votre armurerie avant que nous ne prenions la route ? "

[[MJ] Le Sombre Garde]

Le Seigneur Charles se tourna vers Arthur.

« Mène le à l'armurerie et équipe le, je te prie. Puis, vous pourrez y aller »

Le chevalier s'incline devant son seigneur et fit signe à Goéric de le suivre. Ils quittèrent le hall par la droite, prenant un long couloir. Celui-ci était uniquement éclairé par des torches, aucune meurtrière ne perçait les murs épais. Au bout du couloir, il y avait un garde avec une hallebarde. Sur un signe d'Arthur, il saisit une clé attachées à sa ceinture et ouvrit la porte. Les deux hommes la franchirent et se retrouvèrent dans l'armurerie.

Sur les râteliers attachés aux murs, des lances côtoyaient des épées, des haches étaient juxtaposées à des masses d'armes, et des fléaux pendaient au-dessus de dagues. Sur des mannequins, des armures attendaient que quelqu'un les prennent. Certaines étaient rutilantes, d'autres avaient fait leur temps.

Arthur regarda Goëric de haut en bas, le fit tourner sur lui-même tout en marmonnant dans sa barbe. Puis il se dirigea vers les râteliers et commença à donner différentes pièces d'équipement à l'écuyer.

« Tiens, un gambison pour mettre sous l'armure. Puis voici un haubert et un camail. Tu as déjà une épée et un couteau de cuisine ? Parfait. Tiens, en plus, voici une dague, on sais jamais, une masse d'arme en complément, si jamais tu perds ton épée, et une demi-lance. Elle te sera utile pour combattre à dos de cheval. Voilà, comme ça, tu es paré pour le combat. »

Le chevalier ayant déjà sur lui son armure, son bouclier et son épée, il se contenta de récupérer une hache d'arme d'un geste nonchalant. Il regarda Goëric s'équiper en silence. Une fois que celui-ci fut prêt, il lui fit signe de le suivre. Ils refirent le chemin en sens inverse. L'écuyer entendit distinctement le cliquetis annonçant que le garde refermait la porte. Ils sortirent du hall vers l'extérieur cette fois, pour bifurquer à gauche vers l'écurie. Là, un palefrenier sortit deux chevaux, un pour Arthur, un rouan, et un autre qui visiblement était pour le jeune homme, un cheval de taille moyenne de couleur isabelle.

Le palefrenier apporta ensuite un escabeau pour que les chevaliers puissent se mettre en selle confortablement. Puis, ils sortirent dans la cour, où les attendaient dix hommes d'armes menés par un prévôt, armés de lances et de hallebardes.

Arthur pris la parole :

« Bon, je pense que tu sais monter à cheval. La prochaine fois, ce sera sans doute plus difficile de l'enfourcher, même si Rodéric, ta monture, est plutôt placide. Bon, partons, les bêtes n'attendons pas que nous arrivions pour se déchainer. »

Il fit partir son cheval au pas par le pont-levis, suivi de Goëric et de l'escorte. Une fois sur la route, ils prirent le pas de marche et se dirigèrent vers la localité de Ruibriant.

Voilà, tu dispose maintenant en plus de ton équipement de départ d'une dague, d'une masse d'arme, d'une demi-lance, d'un gambison, d'un haubert de maille jambes + bras, et d'un camail de tête. Si tu pouvais mettre un spoiler dans ta signature avec tout ton équipement et tes compétences, ce serait génial.
Tu es libre de parler avec Arthur pendant le voyage.

[Goëric]

Goëric observait Arthur et se dit qu'il lui rappelait quelqu'un mais n'arrivait pas à savoir qui. Il fronçait donc les sourcils, fouillant dans sa mémoire. Quand enfin il trouva à qui ce chevalier lui faisait penser, il n'osa pas lui dire, de peur qu'il le prenne mal. Petite taille, compensée dans la largeur, cheveux roux. Tout cela coïncidait ; Arthur lui faisait penser à ces fameux tueurs nains dont il avait entendu parler lors de veillées auxquelles il avait souvent participé et ou l'on se racontait des épopées qui pouvaient parfois faire intervenir des héros d'autres Baronnies ou d'autres races. Si il l'avait dit à son nouveau tuteur, celui-ci l'aurait peut-être (et même sans doute) pris comme un affront. Quoi qu'il en soit, Goëric était content d'aller combattre avec un gaillard de cette carrure qui avait l'air d'être coutumier aux combats et prêt à en découdre. Lui aussi était prêt à tailler dans la chair d'ailleurs. Il frétillait, regardait autour de lui, se replaçait encore et encore sur sa selle, comme un enfant excité à la veille de son anniversaire et ce manège dura une heure durant. Plus tard, il était déjà beaucoup plus calme car les longs voyage l'ennuyaient et l'ennui le fatiguait.
Il commença donc à assaillir Arthur de questions telles que:

" Messire, la bataille est encore loin ? "
" Dites moi sire Arthur, je ne suis pas très à mon aise en combat monté, vais-je tout de même charger avec vous ? "
" Savez vous combien sont les bêtes ? "

Et ainsi se déroula le voyage, d'ailleurs certains hommes en armes se moquaient silencieusement du jeune chevalier, qui n'était qu'un "bleu" . Avec des réflexions de l'ordre de piques vulgaires comme :

" Eh, j'te parie une soirée à la taverne aux frais d'bibi qu'à peine qu'il va voir une corne qu'il va pleurer dans les jupons d'sa noble de mère et qu'le bon Arthur sera bien obligé d'lui tenir l'épée à sa place ! "
" Tu parles d'un pari ?! J'suis pas bien futé mais j'ai pas envie d'jouer pour perdre ! "

Et sur ce, ils éclataient de rire, prétextant une bonne blague sur les orques si Arthur demandait la raison de cette bonne humeur atypique pour des gens allant au combat.

[[MJ] Le Sombre Garde]

Le chevalier eut un léger sourire devant l'avalanche de question de l'écuyer. Ah, l'impatience de la jeunesse !

« Nous avons encore un peu de chemin à parcourir avant d'arriver au village. Oui, tu vas devoir charger, il faut que tu apprennes à combattre à cheval si tu veux devenir un vrai chevalier et rendre fier ton père. Non, je ne sais pas combien sont les bêtes, nous verrons le moment venu. Mais d'après le rapport que j'ai mentionné tout à l'heure, elles devraient être aux alentours d'une bonne vingtaine, peut-être plus, mais sans doute pas moins. Elles ne sont pas très courageuses tu sais. »

Les hommes du rang derrière plaisantaient durant la marche. Railler un jeunot était leur seule façon de ne pas penser aux combats qui s'annonçaient, et où ils allaient sûrement perdre la vie. Et puis, se défouler sur un futur chevalier qui ne pouvait se défendre était une occasion à ne pas manquer. Plus tard, il les écraserait sans doute d'impôt, les regarderait avec morgue et suffisance, les amènerait dans des entreprises où il y avait une forte chance qu'ils perdent la vie. Généralement, plus ils étaient jeunes, plus ils étaient inconscients.

Ils se turent toutefois lorsqu'Arthur se retourna et leur jeta un coup d'œil. Courageux mais pas téméraires !
Le chevalier se tourna à nouveau vers Goëric :

« Dis-moi, pour passer le temps, récite moi les commandements de la Dame concernant les chevaliers. »

[Goëric]

« Dis-moi, pour passer le temps, récite moi les commandements de la Dame concernant les chevaliers. »

Sur l'instant, Goëric se sentit insulté, après tout c'était un jeune homme déjà solide et il pensait, dans l'excès de confiance habituel chez les jeunes gens, être bien plus préparé que la plupart des hommes d'armes se trouvant derrière lui. Et voila qu'on lui demandait de réciter les commandements de la Dame. Le faire ne le dérangeait en rien, bien au contraire, mais il eu l'impression d'être à nouveau un enfant de douze ans sur un banc et qui devait réciter une leçon à son précepteur. Ce coup de sang ne dura pas. En effet Goëric était de cette catégorie de gens qui prennent tout au pied de la lettre lorsqu'il ne s'agit pas d'humour et qui se sentent vite agressés ou outrés, mais il avait aussi appris avec son père à calmer ses ardeurs pour analyser une situation et savait bien qu'à cet instant jouer le petit noble orgueilleux ne l'avancerait pas et que dans tous les cas Arthur n'avait pas l'air de lui demander cela pour l'humilier, même si la scène allait surement de nouveau tendre une perche aux hommes d'armes qui n'allaient pas se gêner pour rire de lui.

Il s'exécuta donc docilement :

" Un chevalier doit :
Servir la Dame du Lac.
Défendre le domaine qui lui a été confié.
Protéger les faibles et combattre pour la justice.
Toujours combattre les ennemis de la vertu et de l'ordre.
Ne jamais abandonner un combat avant que l'ennemi ne soit vaincu.
Ne jamais trahir la confiance d'un ami ou d'un allié.
Toujours faire preuve d'honneur et de courtoisie. "

Il observa ensuite Arthur dans l'attente de sa réponse, ou d'une autre question. Il croisait donc les doigts pour que le reste du trajet ressemble plus à une simple conversation sur la pluie et le beau temps qu'à un contrôle de connaissances théologiques.

[[MJ] Le Sombre Garde]

Le chevalier lui sourit.

« C'est très bien Goëric. Savoir les commandements du chevalier est le premier pas sur le chemin qui fera de toi un véritable preux, combattant les ennemis du Roy. »

Le voyage continua pendant quelques temps, en silence. Ils étaient presque arrivés au village lorsqu'ils croisèrent une famille de paysans qui fuyaient avec une carriole. Le père tirait celle-ci, tandis que la mère et les deux enfants marchaient à côté. Arthur les héla :

« Où allez vous donc comme ça ? »

Dès que les paysans se rendirent compte de qui était leur interlocuteur, ils s'agenouillèrent avec un cri.

« Nous fuyons monseigneur. Des bêtes viennent de la forêt. »

Le chevalier eut une moue pleine de morgue et se tourna vers l'écuyer.

« Voilà le bon peuple de Bretonnie ! Des pleutres tous autant qu'ils sont. (se retournant vers les villageois) Nous savons pour les bêtes, nous allons justement nous occuper. Maintenant, faites demi tour, nous aurons besoin de toutes les mains. En avant, au village. »

Ils continuèrent le chemin plus rapidement. Arrivés à Ruibriant, ils allèrent directement vers la place du village. Mais à ce moment là, des trompes sonnèrent dans les bois : les bêtes étaient arrivées.

« Voilà Goëric, nous y sommes. Que ferais-tu si tu devais mener le combat ? »

La situation était claire : le village était à senestre avec une cinquantaine d'habitants, tous sexes et tous âges confondus. A dextre, les bêtes sortaient du bois : pour l'instant seuls une dizaine d'ungors étaient visibles. Et au centre, en retrait, leur petit groupe de combattants.

Voilà, à toi de choisir la suite : attaquer de suite, ou aller vers le village.

[Goëric]

Goëric considérait les paysans avec pitié, lorsqu'il se rendit compte que le fuyard qui semblait affolé était un paysan de bonne carrure, visiblement coutumier aux travaux difficiles et qui de plus pourrait être son père.
L'idée lui traversa l'esprit un instant que si un tel homme fuyait, il serait bien vaniteux de croire qu'il pourrait s'en sortir indemne. Durant tout le voyage, il avait été pressé d'en découdre, mais maintenant qu'il était devant le fait accompli, il hésitait et doutait fortement de ses capacités. Il crut même un instant sentir tous ses muscles mollir sous son armure.
Mais quand tout à coup il entendit le cor retentir, il tourna sa tête vers la droite et aperçut les bêtes qui commençaient à sortir du bois. Elles étaient encore à bonne distance mais on pouvait déjà entendre certains de leurs abominables cris, ils avaient faim, faim de sang humain et Goëric dans son esprit pensait pouvoir clairement discerner leurs visages déformés par la haine, leur odeur infecte, leur rage durant un carnage et pour finir : il se rappela encore une fois sa défunte fiancée.

" Quand me laisseras tu donc en paix ?! "
S'écria t-il intérieurement. Être hanté par ces visions d'horreur était mentalement très dur à vivre pour lui.
Un instant, il eu l'irrépressible envie de donner un coup sec avec ses bottes sur les flancs de sa monture pour charger comme un dératé dans la masse puante de ces créatures maudites, oubliant totalement la réflexion qu'il avait eu quelques secondes plus tôt au sujet de ses capacités pour vaincre.Mais il revint enfin à lui quand il entendit la voix d'Arthur qui lui remit les pieds sur terre:

« Voilà Goëric, nous y sommes. Que ferais-tu si tu devais mener le combat ? »

Il secoua vivement la tête comme pour chasser toutes ces réflexions stériles de son esprit et être le plus efficace possible. Il ne devait plier ni face à la peur, ni face à la haine. Pour mener un combat, il devait garder son sang aussi froid que neige, et ses nerfs devait rester solides comme le roc.
Ainsi, il se mit à réfléchir un instant, avant de répondre assez rapidement :

" Je pense que pour l'heure le plus important est de rallier le village. A mon sens essayer d'attaquer ces bêtes en forêt serait suicidaire, puisqu'ils doivent connaître parfaitement ce type d'endroits et de plus ce n'est en rien un terrain qui se prête au combat aussi bien pour les hommes que pour les chevaux.
Je propose donc d'organiser la défense avec les villageois à l'intérieur du bourg. "


Si tôt qu'il eut terminé sa phrase, Goëric se demanda si Arthur allait mettre en pièce son raisonnement. Mais dans tous les cas, il espérait pouvoir aider à sauver la vie de ces malheureux paysans et la sienne avec, accessoirement.

[[MJ] Le Sombre Garde]

Arthur approuva du chef à ce que dit Goëric. En effet, charger à deux contre les bêtes à l'orée d'une forêt était certes brave, mais inconscient. Il préférait pour l'instant une victoire sûre, qui aiderait son seigneur. Mourir comme un imbécile n'était pas une fin qu'un chevalier voulait.
Les bêtes sortaient de plus en plus nombreuses de la forêt. Il était difficile de savoir combien elles étaient. Pour l'instant, elles étaient une quinzaine, pour le moins, et d'autres continuaient d'affluer. Et parmi les ungors, des gors se profilaient.

« Tu as raison de dire cela. Viens allons au village. »

La troupe de Bretonniens se dirigea donc rapidement vers le village. Leur arrivée fut remarquée et un regroupement de villageois se forma autour des chevaliers. Ils étaient inquiets.

Arthur s'inclina vers Goëric et lui parla à l'oreille.

« Bien. Maintenant je vais pouvoir juger de quel bois tu es fait. Tu vas mener le combat contre les bêtes. Mais attention, si jamais tu fais une bêtise, je serais là pour la redresse. La victoire importe plus que ton éducation. »

Il se redressa et fit un salut à la foule.

« Ne vous inquiétez point trop. Nous allons vous débarrassez séant des monstres de la forêt. »

C'était maintenant à Goëric de jouer.

Bon, là ce qu'on va faire pour éviter toute une série de petit post de 5 lignes chacun, c'est que tu vas m'envoyer par MP tes actions futures. Si tout roule, tu posteras, sinon je te l'indiquerais. Comme ça, tu pourras enchainer bien mieux tes actions. Bien sûr, si cela ne te convient pas, je suis ouvert à toute discussion par MP.

[Goëric]

Goëric se sentait honoré de pouvoir diriger la défense du village. Il sentait qu'il entrait enfin dans les choses sérieuses, et il ne put que s'imaginer les batailles épiques dans lesquelles il se voyait comme un brave héros.

" Bon, il est donc enfin temps de prouver ta valeur. Illustre toi mon brave, illustre toi. " Se dit-il.

Il remercia donc Arthur d'un geste de la tête puis observa la foule, avant d'exposer ses ordres aux villageois en allant chercher en lui son air le plus grave possible, juché fièrement en haut de sa monture.
Son objectif n'était pas de vouloir montrer sa supériorité aux villageois, mais plutôt de leur mettre du coeur au ventre et d'éviter que ceux-ci paniquent et décident de s'enfuir malgré les ordres.
Il entama donc l'explication de son plan:

" Que tous les hommes de plus de 16 ans et valides prennent les armes. Celles-ci sont toutes les bien venues qu'il s'agisse d'une hache, d'une faux, d'un arc ou même d'un bâton. Ensuite, séparez vous en deux groupes, l'un me suivra, et l'autre suivra sieur Arthur.
Quant à vous, hommes d'armes, organisez une formation compacte sur la rue principale qui donne droit sur le bois. Utilisez toute la largeur de la rue, c'est a dire cinq ou six hommes sur chaque ligne.
Messieurs, faisons preuve de bravoure ainsi que de courage et vos foyers seront sauvés.
Mesdames, partez vous réfugier dans les chaumières avec les enfants et les anciens, si vous fuyez un groupe de ces bêtes pourrait vous rattraper aisément . "

Il s'adressa ensuite à sieur Arthur à voix basse, sans donner plus d'explication que cela aux habitants.

" Je propose que vous alliez sur une rue adjacente à la rue principale et moi j'irais de l'autre côté. Quand les bêtes seront au contact, nous chargerons implacablement en hurlant, ce qui devrait pouvoir écourter le combat à mon sens. Et si l'ennemi ne fuie pas, il sera écrasé. Qu'en pensez vous ? "