[Harrald] La Haine

[[MJ] Longrange]

"- J'y penserais l'ami. Bonne route ! " Lui fit l'homme avant de s'atteler à ses devoirs agraires

Harrald sortit donc du village agricole, sans avoir assouvit sa soif de vengeance et la haine toujours brulante en son sein.
Vinouilles sera atteint d'ici la soirée. Pour le moment, une route délavé par la pluie de la veille sera son seul compagnon.

Rapidement, à la mi journée, la faim se fit sentir, pas insurmontable, simplement, le nécessaire pour lui rappeler qu'il n'avait aucune provision sur lui.

Certaines baies rouges bordant le bas coté avait l'air comestible, mais il ne pouvait en juger certainement.
Après plusieurs heures d'une marche monotone au possible, et alors que la fin d'après midi approchait.
Une chariote tiré par deux boeufs aussi.

Sous une bache était placé quelques produits paysanniers, et un homme de peu de biens semblant les guider vers un marché dans la direction inverse de Harrald.


"- Hola, bonh'mme, sort du ch'min, mes bo'ufs ont b'soin de place " Lui dit il. Visiblement, la route n'était pas assez grande pour eux deux.

[Harrald]

Les mots de l’homme résonnaient au creux de l’oreille d’Harrald lorsque le cliquetis de la porte qui se fermait retentissait dans le village. Le bretteur faisait maintenant face aux petites maisonnettes des villageois qui commençaient à s’activer pour partir à la dure labeur des champs. Il n’avait pas menti à celui qui l’avait accueilli, il ne perdrait pas une seconde de plus ici.

Il enfila donc sa capuche noire qu’il ajusta avec précision. Ses pas bientôt foulèrent le sol, de manière régulière et soutenue. Plus qu’un seul objectif pour lui, assoiffer cette soif de sang qui commençait à lui tordre les entrailles depuis la veille.

Les chemins de terre imbibée de l’eau de la vieille furent longtemps ces seuls sentiers, les paysages, de grandes plaines parsemées de champs ou hommes et femmes commençaient à s’atteler à la tâche, étaient monotone, ennuyeux. La route gagna en intérêt lorsqu’Harrald, pour passer le temps, commença à s’amuser avec un caillou sur le sol à coup de pied.

Malheureusement, il perdit très vite son compagnon dans un buisson aux dimensions impressionnantes, son feuillage jauni par l’automne approchant. Des baies rouges lui rappelèrent qu’il n’avait pas mangé depuis un moment déjà. Il en prit donc une bonne poignée, les cueillant grossièrement, arrachant plus de branche que de baie pour ainsi dire. Il ne préféra pas les manger de suite, qui sait, peut être n’étaient elles pas comestible. Il reprit donc sa route et son ennuie, laissant derrière lui son nouvel ami, la pierre.

Le soleil, comme pour rappeler au bretteur chaotique qu’il marchait depuis maintenant des heures, baignait déjà l’horizon de son éclatante couleur orangée. C’était une vision très belle, mais qui ne semblait guère intéresser Harrald qui était toujours plongé dans ses fâcheuses léthargies mentales.

« Hola, bonh'mme, sort du ch'min, mes bo'ufs ont b'soin de place »

Ces mots, dans un premier temps sonnant comme les chants des oiseaux dans la tête du jeune homme, prirent très vite leur sens et semblèrent le ramener à lui. Deux bêtes hautes comme un homme aux couleurs de terre et à la musculature développée tirait un chariot à l’opposé d’où le bretteur allait. Un homme de triste allure, un probable paysan trônait sur ce tas de planche plus ou moins intelligemment placée.

Les mots prononcés catégorique et vulgaire irritèrent passable Harrald, qui commençait à sentir la fatigue de cette journée de marche s’installée et la fin lui titiller sérieusement l’estomac. Sans un mot, il passa sur la gauche du sentier et commença à longer une des bêtes. Regardant toujours droit devant lui, il porta sa main de la façon la plus discrète possible à sa ceinture. De là il attrapa le poinçon qu’il utiliserait une fois au bas flanc de la bête. Arrivé à ce niveau, le bretteur commença à piquer avec vigueur la musculeuse patte de la bête, espérant de tout son être que celle-ci s'enrage sous la douleur.

Si la bestiole ne réagit pas, il dégaine son épée et attaque le type, on va dire qu'il est d'humeur massacrante.

[[MJ] Longrange]

La sacoche pleine de mystérieuses baies rouges, Harrald était visiblement de mauvaise humeur, mais il ne frappa pas l'homme de suite. Non il était plus subtile que les adorateurs de Khorne.

De sa capuche noir, il semblait coopérer, et il alla sur le bas cotés. Par la gauche. L'homme fit signe à ses bœufs d'avancer, et c'est alors que Harrald s'attaqua à la bête avec un vicieux coup de poinçon.

La bête meugla de douleurs, et commença à s'exciter, mais l'ensemble était suffisamment bien arnacher pour que la chariotte ne tombe pas en morceau.

Pour autant, le paysan vit bien son bœuf saigner abondamment sur son flanc droit. Et il se saisit d'un bâton avant d'interpeler sous des beuglements croisement d'animaux.

"- N'an mais qu'est que c'est qu'ca ? T'a blessé Jojo ! On va s'ex'pliqu'é toi et m'oi""
Il descendit à sa rencontre, l'air hostile.

[Harrald]

Harrald regardait la bête s’exciter à l’avant de l’attelage, mais elle ne semblait malheureusement pas assez puissante pour faire de quelconques dégâts à cette charrue. Le bretteur était déçu, ce n’avait été en rien amusant, et le clochard qui dirigeait ce convoi était toujours en pleine forme.

L’homme remarqua tout de même assez rapidement que sa bête avait eu un moment d’excitation, et le maitrisa facilement. Il remarqua aussi vite qu’un léger filet de sang émanait de la plaie laissée par le coup de poinçon qu’avait porté le chaotique. L’homme grommela du haut de sa charrue et commença à fouiller.

Amusé par la tournure des évènements, Harrald le vit sortir un bâton de bois grossièrement taillé, de la moindre qualité à première vue, mais pouvant toujours être dangereux. Le paysan entama sa descente de la charrue sous le regard amusé du bretteur qui avait déjà plongé la mais sous sa cape pour dégainer son épée souillée par le sang d’ancien de ses adversaires.

« N'an mais qu'est que c'est qu'ca ? T'a blessé Jojo ! On va s'ex'pliqu'é toi et m'oi »

Les deux hommes se faisaient maintenant face, l’homme était à première vue plus grand que le bretteur chaotique. Une fine barbe noire de quelques jours marquait un visage mince et aux cheveux coupés courts. Son corps était très peu charnu, il ne semblait pas être un adversaire dangereux.

« Que ton sang nourrisse le chaos » murmura pour lui-même le chaotique dont le regard était maintenant glacial.

Le tiraillement de la lame dans le fourreau crissait dans les environs alors que la lame apparaissait aux yeux du paysan. Sans un mot de plus, Harrald fronda sur le paysan, espérant de tout son cœur que ce combat pourrait le faire vibrer une nouvelle fois.

Harrald charge donc le bonhomme

[[MJ] Longrange]

Harrald faisait enfin resortir ses pulsions qui le rongeait depuis si longtemps. Alors que l'homme frélatre de la trentaine venait pour exiger des explications.
Harrald sans plus qu'un murement inquiétant, fondit sur l'homme, qui les yeux écarquiller, eut à peine le temps de tenter de se défendre.

/hrp, tu le prend par surprise. Tu gagnes l'INI, mais il pourra quand meme parader.
ATT : 16 raté !
ATT : 3 reussite !
PAR : 12 echec.
8 + 15 + 3 : 26
Touché à la jambe.
Gravement blessé
/hrp

La première passe d'Harrald fit reculer l'homme prit d'effroi, la deuxième fut maladroitement dévier par le bâton pour finir par entaillé profondément la cuisse de l'homme qui saignait abondamment.

Il finit à terre, la jambe ayant du mal à le porter.

"- M'essir' Pourq'oi ? Pren'z ma ... Charue mais pitié l'aissez moi Pitié ! "
Puis il implora la clémence de Harrald.
Il pourra encore s'en sortir avec un garrot, mais sans aide, il se viderait avant la fin de l'après midi.
Enfin, Harrald put voir du coin de l'oeil le contenu de la bache dans la cariole.

Il y'avait une quantité appréciable de 4 sacs de farine, 3 gros jambons, et 4 paniers de pommes.
Un fermier allant vendre sa production certainement. Un innocent.
Mais le fermier ne connaissait pas encore la noirceur de son exécuteur.

/hrp Inutile de dire qu'il est à ta merci. /hrp

[Harrald]

Harrald ne réfléchissait plus, la haine qui bouillait en lui éclata, laissant place à une bête ne cherchant qu’à prendre la tête de son ennemi. Le regard perçant, le souffle saccadé, il était déjà à porter de lame du pauvre homme qui au lieu de combattre reculait de peur face à une telle furie. Il esquiva avec une chance le premier coup de lame colérique du bretteur chaotique qui avait quelque chose d’inhumain maintenant.

Son regard fixe ne cillait plus, ses pupilles étaient grandement dilatées, un sourire de coins s’était installer sur ses lèvres et ses jambes tremblaient d’excitation. Il était comme un chat qui avait entre ses griffes une proie, se délectant de ses instants de torture. Harrald relança une nouvelle fois sa charge. Le regard terrorisé du paysan était fixé sur la lame du bretteur. Il parvint même à la toucher alors que lame frondait sur son son buste, la faisant dévier sur sa jambe.

Il poussa un cri de douleur lorsque le bout de métal glacial s’enfonça profondément dans sa jambe peu épaisse, sectionnant probablement une artère au vue de la quantité de sang qu’il en émanait. C’est avec délice que le chaotique en extirpa sa lame, délicatement, prolongeant son plaisir malsain. La jambe tremblante, elle céda sous le poids ridicule de l’homme impuissant face à tant de haine.

Une joie malsaine envouta le monstre lorsqu’il aperçut le regard terrorisé de l’homme se plongé dans le sien. Il était faible, ne méritait pas de vivre. Il leva sa lame haut dans les cieux, près à mettre un terme à la vil existence de cet être insignifiant.

« M'essir' Pourq'oi ? Pren'z ma ... Charue mais pitié l'aissez moi Pitié ! »

Les mots du piètre homme résonnaient dans sa tête, les pupilles se rétractèrent, le souffle se calma, et la lame s’abaissa jusqu'à se poser sur le sol. L’homme était à sa merci total, son visage livide commençait à perdre de la couleur alors que son sang s’épandait sur le sol. L’homme allait probablement mourir et ce parce que le jeune bretteur n’était pas d’humeur.

Tant de questions se bousculaient dans sa tête et si peu de réponse en découlait, s’en était risible. Il ne pouvait pas rendre service à cette vie en affligeant lui-même de la peine à ses frères. Un profond mal être s’installa au fin fond du chaotique, il avait déjà tué beaucoup de monde, mais tous le méritait, que savait il de lui hormis le fait qu’il se promenait avec quelques diverses marchandises aux airs alléchants ? Rien.

D’un coup de tête en arrière, il défit sa capuche cachant en grande partie son visage, et il plia ses jambes pour faire face au paysan qui ne comprenait plus rien.

« Dit moi, quel est l’évènement le plus tragique que tu ais eu à vivre ? » La question pouvait sembler anodine, mais le regard de sang du bretteur ne prêtait pas au rire.

Il pouvait sentir le souffle nauséabond de l’homme souffrant sur son visage, son regard commençait à peiné par la fatigue qui devait étreindre son corps à cause du sang perdu. Harrald semblait s’être reprit, se rappelant de son réel objectif, cet homme n’en était peut être pas un.

[[MJ] Longrange]

/hrp excellent poste l'ami, trés emotionnel dans les sens du termes ./ hrp

Harrald n'était plus lui même. En l'espace de quelques instants. Une bete une abomination avait prit la place de l'homme amputé.

Il devenu un prédateur, chassant et tuant pour le plaisir. Une véritable monstre ... Et il savait tout cela pertinemment.

Puis en proie à quelques questions, il observa d'un regards sanglant sa victime en lui demanda "l'évènement le plus tragique qu'il ait eu à vivre.

"- Je ... Je ... J'en sais ri'en ... La mort de ma fiole de fi'evres, l'avais à peine 4 ans ... Par pitié messir, j'ai une femme et 3 Ptios' ! "
L'innocent était visiblement père de famille. Évident pour son age. Mais visiblement, il était tomber sur un brigand bien particulier qui n'en voulait pas à sa cargaison ou à son or, mais tout simplement cherchait des réponses.

A en voir l'allure livide de l'homme, celui ci tomberait rapidement dans le coma dans les 10 minutes, ensuite en découlerait une longue agonie le long de cette route peu fréquenté.
Sans tombeau, ni gloire.

[Harrald]

« Je ... Je ... J'en sais ri'en ... La mort de ma fiole de fi'evres, l'avais à peine 4 ans ... Par pitié messir, j'ai une femme et 3 Ptios' ! »

Harrald n’eut aucune réaction face à ses mots. Il avait un visage impassible, alors que les paupières du paysan se faisaient de plus en plus lourde, montrant son état de faiblesse grandissant. S’il ne faisait rien, une chose était certaine, il mourrait rapidement. Le bretteur chaotique avait pris sa décision, cet homme avait connu la mort d’un proche tout comme lui. Non, c’était même pire, la mort d’un enfant est toujours des plus terribles. Jean lui au moins avait eu la chance de mourir en combattant, un grand honneur pour un chevalier comme lui.

« Je ne vous ferai plus de mal », conclut il avec un regard des plus sincères.

Il ne ferait pas le plaisir à cette satané vie de laissé ce martyr mourir. Il rentra son épée dans son fourreau. Il attrapa la jambe non blessé de la victime de laquel il arracha un bout de tissu avec lequel il comprima solidement la profonde entaille à la jambe.

« Maintenez cette compresse bien serré contre votre jambe s'il vous plait », dit il en attrapant une des mains du paysan avant de lui porter sur sa blessure.

Le bretteur monta ensuite le paysan dans sa carriole et le rejoigna rapidement, tentant de prendre les rennes de ce solide attelage. Il demanda au gueux ou est-ce qu'il habitait. Une fois l'information passée, il en prendrait la direction. Au passage, il se sera servit d’une pomme ou deux, histoire d’apaiser sa faim.

[[MJ] Longrange]

Finalement Harrald n'était pas un monstre. Du moins. Dans toute la profondeur de son être, il y'avait encore un peu de lumière.

Harrald avait finalement décider de ne pas laisser mourir le pauvre homme. Après moultes réflexions, il n'était pas un "élu".

Il lui fit un garrot grossier, sous le regard tout à fait incrédule de l'homme.

"- Je ... Je comprend pas ... " Fit il péniblement.

Mais le chaotique aida ses bœufs à se remettre en route, malgré la blessure dont souffrait une bête et son maitre.

L'homme resta terrorisait alors que Harrald voyageait comme si de rien n'était à ses cotés.
Enfin, une bonne demi-heure plus tard. Il se servit d'un repas frugale dans la carriole, et continua sur la route boueuse.


Guisorieux approchait à l'orée de la soirée.
Le temps resta heureusement clément bien que nettement froid, la nuit s'annonçait glaciale.



Guisorieux, son bourg, son château, ses deux gardes à l'entrée.

Il semblait ouvrir la ville au commerce, mais montrant peu de compassion dans leurs regards.

[Harrald]

La charrue était repartie, et Harrald semblait de bien meilleur humeur que lors de sa rencontre avec le paysan tétanisé aux cotés du bretteur chaotique. Le jeune homme pouvait sentir le corps tremblant de l’homme qui l’accompagnait alors qu’il croquait à pleine dent dans la pomme rouge et juteuse qu’il tenait d’une main ferme. Le paysan baragouinait un tas de chose incompréhensible à l’oreille du chaotique, il semblait dans une sorte d’état de choc.

Après un petit moment ou le bretteur se permit de piquer du nez à coté de l’homme terrorisé, il semblait être le moment convenu pour le quitter. Il avait reprit des couleurs et le saignement semblait s’être arrêté malgré le ridicule garrot qu’avait réalisé son assaillant.

« Bonne continuation à vous mon bon ami » lança l’hérétique alors qu’il sautait de la charrette et attrapa une nouvelle pomme pour avoir quelques réserves sur lui.

La marche monotone à laquelle était tant habitué le bretteur reprit place. Le sentier peu large qui défile à l’infini, le chant des oiseaux incessant vous bourdonnant dans les oreilles, les animaux vous coupant la route … Harrald détestait ça. Il fallait qu’il trouve un moyen de locomotion plus rapide et intéressant à l’avenir. Sa gaieté inattendue, probablement due à l’excitation d’avoir aidé quelqu’un, s’estompa peu à peu au fil des kilomètres parcourus, laissant à nouveau place à sa mauvaise humeur naturelle et son penchant pour l’excessivité.

C’est ces souliers souillés de terre et l’haleine coupé qu’il arriva enfin à Guisorieux. Le chemin avait été des plus éprouvants et le bretteur n’était vraiment plus d’humeur à être brusqué. La ville s’étendait au pied d’une colline sur laquelle trônait un fier château. Ca semblait passablement calme en ce début de soirée, mais la nuit s’annonçait des plus glaciales, ce qui motiva le chaotique à accélérer le pas pour atteindre le plus rapidement une auberge.

Malheureusement pour lui, il semblerait que l’acharnement qui le poursuivait depuis sa naissance ne le laisse point tranquille plus de quelques heures. Deux gardes avaient déjà leurs yeux mesquins et désapprobateurs braqués sur l’homme à l’allure des plus suspectes. Sa capuche bien encré sur son crâne, il ne chercha pas à passer par quatre chemins. Il avança d’un pas ferme et déterminé vers l’intérieur de la ville, saluant poliment les deux gardes lorsqu’il serait à leur niveau d’un signe de tête.