Sur les pas d'Aldric

[[MJ] Sireus]

L'auberge ne fut pas difficile à trouver, comme d'habitude bien visible non loin de l'entrée, au vu de la taille de la ville c'était probablement la seule bien que ce ne soit pas certain. Le bâtiment était de bonne taille, des murs en dur, un étage, une écurie devinable à l'arrière, quelques mendiants vautrés à proximité de la porte, un garde en chemise de maille devant ladite porte. Un relent acre d'alcool se dégageait de l'entrée, mais après les horreurs des jours précédents les deux voyageurs ne froncèrent même pas les sourcils.

Un intérieur spartiate, des rôdeurs en tout genre, des gardes en permission ivres morts, des serveuses "élégantes", tout ce qu'on pourrait attendre à trouver dans un tel lieux y était, en pire pour dire vrai. Il y avait une bonne trentaine personnes à l'intérieur, moitié moins si on enlève les alcooliques, et presque personne si on ne considère que les gens qualifiables de non louches. Une bonne partie des valides se tournèrent vers eux lorsqu'ils entrèrent mais visiblement ils ne devaient pas avoir l'air extraordinaires car tous se retournèrent rapidement. Entre Akdric, Lhyn et le comptoir, dix mètres, quatre ou cinq tables et une dizaine d'épaves à la dérive, la faible obscurité rendait la distinction précise des visages plus ardue que d'habitude.

[Aldric]

/hrp Allez Lhyn ca va pas se poster tout seul. /hrp

Encore une auberge, comme tant d'autres. La même bière, le mec type à l'allure patibulaire. C'était toujours la même m****

Enfin. Il ne chercha pas le conflit, et tacha d'ignorer du mieux qui le pouvait les autres clients, en emmenant Lhyn par la main au travers de cette jungle humaine. (bien qu'elle commence à s'y habiter de plus en plus )

Comme toujours, il s'agissait de rester pragmatique, Aldric n'avait ni le temps, ni le coeur à des discussions inutiles et sans fondement avec des gens suspicieux.

"- Hola, aubergiste. Un repas et une bonne chambre pour ce soir. Pour deux. Peut tu également nous préparer des rations et des gourdes pour une semaine. "

Comme toujours, il allongerait la monnaie requise. Pas très glorieux en sachant que l'argent n'était pas sien, mais les temps changeaient. Les gens aussi.

L'air de rien. Il demanda d'un ton las.
"- Quels sont les nouvelles autour de Ymery ?"

[Lhyn]

J'avançais sans me préoccuper de ces humains. Je me moquais de ce qu'il pourrait advenir, d'ailleurs je fus surprise de ce détachement et de ce manque de combattivité qui m'affectait, ce n'était pas dans mon caractère. J'en conclus que les lieux agissait sur moi. J'effectuais avec mon esprit le tour des souvenir positif que j'avais et de ceux négatifs qui me hantaient, il me faudrait effectuer une transe pour évacuer cette charge. Quand nous serons seuls je demanderais à Aldric de veiller sur nous deux en lui expliquant la situation. Comprendrait-il ? Je n'avais pas le choix.

Contrairement à lui ça ne me dérangeait pas d'utiliser de l'argent ramassé sur nos attaquants. Nous avions besoin de ces morceaux de métal, les morts non. De plus nous n'avions fait que nous défendre dans toute notre avancée en terre des hommes. Je n'avais plus la nostalgie de mon pays, je trouvais celui-ci idéal pour exercer mes armes.

[[MJ] Sireus]

L'aubergiste, une sorte de nabot à moitié obèse, insignifiant, sale, cachant sa graisse sous des haillons immondes toisa les deux tourtereaux. Dans la salle, l'ambiance était moite, virile (dans un autre monde, il y aurait eu cette musique les gens du coins étaient à l'image de leurs conditions de vie. Le tavernier se racla la gorge avant d'évacuer dans une chope un tas de glaires, il admira le tas d'argent avec des yeux avides, sans doute y avait-il trop, ou pas assez, en tout cas il les saisis rapidement.

" Prenez la deuxième à l'étage, et faites attentions à vous, les gens du coins aiment pas les étranger mais les donzelles oui". Il termina sa phrase par un rire rauque, à la limite de l'étouffement."

Il n'y avait pas grand chose à dire aux clients, les deux aventuriers épuisés montèrent à l'étage et entrèrent dans leur chambre, enfin quatre murs, un toit, quelques rats, cinq centimètres de poussières, un tas de draps poisseux, une table en ruine, une armoire du même état,...

[Aldric]

Les pièces dut tombèrent et la chambre appartenait aux deux voyageurs.

Il fut bien entendu clair qu'il n'eut rien à répondre à la blague chauvine de l'aubergiste, et il se contenta d'un geste avant de remonter en compagnie de sa compagne.

A vrai dire il arrivait à peine croire qu'il ait parcouru tant de chemins sans se faire agresser, après les évènements passés cela s'apparentait à un miracle.
Mais comme une anguille, Lhyn gigotait, au moins mentalement, il le "sentait". Elle semblait être dans un état de stress diffus. Comme si pour elle, l'adrénaline du combat et de l'aventure se rapprochait d'une drogue.

Il faudrait évacuer cette charge d'une facon ou d'une autre.
Un entrainement sera risqué et mal vu par les habitants environnants. Qui plus est, il était proche de Mousillon, l'objectif n'était pas de se faire remarquer et de devoir négocier une situation explosive.

Une fois dans la chambre Aldric envisagea les différentes possibilités. Si la laissa s'exprimer, elle pourra sortir des inepties indiquant sa frustration, dans un deuxième cas, une lutte physique n'était pas impossible. Et puis Zut.

"- Lhyn, si tu as quelques choses à dire. Dit le qu'on en finisse.
Concernant nos entrainements, nous reprendrons dés que nous serons hors du bourg. Les gens risqueraient de se poser des questions et il ne faut pas attirer l'attention sur nous... "

Premier cas de raison.
Lhyn était une créature bien intriguant. Elle n'avait peur de rien ni de personnes. Mais sera certainement morte sur le premier démon venu si il n'était pas la.
Quoi qu'il en soit. Il s'attendait à "lutter" quelques peu avec elle par la force si elle en jugeait la nécessité.

[Lhyn]

Avait-il ressentis mon malaise ? Il fallait vraiment que je trie ce qui me trottait dans la tête. De toutes ses pensées il y en avait trop qui ne me ressemblaient pas, je devais faire le point pour comprendre si elles étaient une évolution ou si elles venaient de l'extérieur, de cette ambiance qui depuis quelques temps déjà nous entourait.

Ecoute, j'ai l'impression depuis qu'on monte vers la cité de Moussillon où tu nous conduis que quelque chose a changé en moi et en toi également. J'ai trop repoussé le moment où je devrais te demander de veiller sur moi pendant que je pratiquerais le Bran Wa Shin. Tu ne devras pas avoir peur, les humains dorment mais ils se réveillent si on les secoue, le Bran Wa Shin est une sorte de sommeil mais tu ne pourras pas m'en tirer si nous sommes attaqués tu seras seul. Peux-tu faire cela pour moi, mon fëa ?
Je l'avais pris par la nuque et mes yeux étaient plongés dans les siens. J'avais confiance en lui, mais il ne devait pas paniquer. Lui avais-je expliqué correctement ce que j'allais faire ? Je l'embrassais avant qu'il ne réponde, la dernière fois j'avais pratiqué le Bran Wa Shin juste après avoir été blessée, il ne s'en était pas rendu compte.

[Aldric]

Bran-wa-chy

Bran Wa Shin ?

La mine interrogative se laissa apercevoir. Il n'avait jamais entendu parler de ce genre de chose. Il compris le principe sans en comprendre le sens.
Une sorte de repos. De sommeil d'où elle ne peut se tirer.
Encore une fois c'était à son chevalier servant de la défendre. Rien de neuf sous le soleil. Il se contenta d'hausser les épaules à la démarche quand elle le saisit en le surprenant d'un baiser.
Un peu de tendresse. C'était aussi pour ca qu'il la protégeait.

Une fois que ce fut fait.

"- Ma chère. J'ignore ce qu'est un "Fea" ou un Bran Wa Shin, mais je suis pret à l'apprendre. Fait ce que tu as à faire, je veille. "
Il ferma la porte, et laissa son épée à portée de main alors qu'il observait sa compagne se mettre à son aise sur le lit ou ailleurs.

/hrp à toi ma chère Nyx. Qu'est que c'est que ce" Bran Wa Shin"

[Lhyn]

Fëa, c'est une partie de l'esprit qui ne disparait pas dans le grand sommeil, peut-être que les humains ne sont pas comme les Asrai, je t'ai choisis comme compagnon et rien ne brisera ce lien, tu es une partie de moi.

Je l'embrassais de nouveau, en cet instant c'était la douceur de la tendresse qui me guidait. Je m'allongeais sur la couche après avoir déposé au pied du lit mes armes et la plupart de mes vêtements, je ne gardais que la chemise en vilaine toile. Je fermais les yeux et laissais mon esprit doucement s'enfoncer dans le sommeil, puis dans mes souvenirs, toujours plus loin, remontant le temps et les aventures que nous avions vécus, j'écartais tous les souvenirs douloureux, toutes les horreurs que le chaos avait perpétré sur la nature, je m'attachais aux sentiments positifs et je les utilisais pour détruire tout le reste, il n'y avait plus rien au terme des huit heures de ma transe, je me sentais légère, le monde était vaste à découvrir avec mon amour, les passes d'armes seraient une danse infinie, magique qui porteraient notre destinée. L'énergie retrouvée de mon optimisme débordait je rayonnais intérieurement de force.

A vous les gars ! Que se passe-t-il pendant ces huit heures de "déconnexion" ?

[[MJ] Sireus]

Lhyn s'allongea sur la paillasse sale avant de plonger rapidement dans un profond sommeil, proche du coma. Elle resterait ainsi jusqu'à son réveil, à moins qu'une force extérieure ne détruise son corps. Aldric devait maintenant patienter, faire tout ce qu'il désirait pendant les prochaines heures. A lui de choisir si il restait où si il souhaitait faire un tours.