La vieille femme s’exclama brutalement en fouillant dans une étagère remplie de plantes.Bonne nouvelle. Merci d'avoir attendu mais ton scénario (le vrai) est désormais prêt à 90%. Je vais pouvoir passer toute cette phase barbante avec la mère-grand et t’amener progressivement vers le début de l'histoire. J'ai pris la liberté de contrôler ton personnage pour faire avancer les choses. Au plaisir.
"Ho mais je viens de trouver votre bonheur. Je ne pensais pas en avoir encore, vous êtes chanceux."
Sortant une grosse poignée d'herbe à la senteur épicée, elle se dirige vers Minsk pour lui tendre le bouquet.
"Cela se boit en tisane bien chaude. Vos compagnons devraient retrouver un usage normal de leur estomac d'ici quelques jours. En parlant de boisson, vous prendrez bien un peu mon infusion spéciale ?"Tu gagnes une poignée d'herbes contre les problèmes d'indigestion.
Le mercenaire, toujours méfiant, entreprit d'évaluer les risques d'une telle proposition. Il se décida enfin lorsque Bouh sortit timidement de sa poche pour sauter sur la table. Il y avait peu d'endroits où le hamster était aussi décontracté, aussi jugea-t-il définitivement que la vieillarde n'était pas aussi dangereuse qu'il l'avait crut. Au dehors, la tempête de neige faisait rage et il accepta même la proposition de dormir dans la maisonnée. Sa volonté l'aurait lancé aux trousses de la caravane mais il savait bien que dans ces conditions météorologiques, cela revenait à un suicide pur et simple. Sans abris pour se protéger du froid et de la neige, il aurait tôt fait de mourir avant de voir le moindre chariot.
Comme pour approuver ses choix, le reste de la soirée se déroula plutôt bien. Son hôte lui offrit un repas chaud composé de purée de blé et la boisson chaude lui permit de se calmer un peu avant la marche forcée du lendemain. Malgré le lit improvisé à même le sol et la fine couverture, une nuit sans rêves et réparatrice s'ensuivit avant qu'il ne se réveille au petit matin par les mordillements de son petit compagnon au bout des orteils. Il s'étira paresseusement en remarquant que la femme qui l'avait hébergé n'était plus là. Sans doute sortie pour ramasser de nouvelles plantes. Il décida tout de même de partir sans lui dire au revoir et se remit sur les routes.
La neige avait complètement recouvert les traces de l'expédition qu'il escortait. Heureusement, il possédait un sens de l'orientation assez développé et put se mettre sur le chemin de Marienburg sans trop d'efforts. Il ne réussit toutefois pas à rattraper son but ce jour-ci, ni les jours qui suivirent. Il dormait la nuit dans les maisons qui lui offraient l'hospitalité et marchait le jour à grande allure. Il arriva seul à l'aube du troisième jour devant la grande ville portuaire. L'écho du raffut causé par les quartiers marchands résonnait jusqu'à lui et il entra dans la cité avec soulagement. S'en était fini de ce rude voyage et l'idée de pouvoir se reposer enfin était la plus agréable du monde. Dans un petit coin de son esprit, il se promit tout de même de retrouver Oswin pour réclamer son argent, sa bourse s'étant déjà allégée d'une couronne lors de son passage au poste de garde de l'entrée. Sans parler des herbes médicinales qu'il transportait. Mais pour l'heure, il pouvait profiter pleinement de la vie citadine !
Il avait toute la journée devant lui. Il pouvait simplement commencer par chercher un logement pas trop cher (ce qui était rare dans un endroit de cet acabit) ou chercher un nouveau travail. A moins de vagabonder ça et là sans autre but que de profiter de la profusion des stands et de la diversité des services offerts.