Ca veut dire que mes Rps sont en dessous de la moyenne ? Mince alors, moi qui les trouvais pas mal... Je suis déçu, mais me fie à ton jugement...
Le goût de la Vermine de Choc était exécrable, mais Tranchkol trouva à cette viande aigre une délicieuse odeur de victoire, car c'était lui et lui seul qui avait tué cette brute à la fourrure noire, et ni son armure lourde ni sa terrible hallebarde ne lui avait été d'une quelconque efficacité contre son pouvoir tout puissant !
L'apprenti mangea jusqu'à ce que sa faim noire soit passée et qu'il pu se concentrer sur des choses plus importantes que de remplir son estomac.
Après avoir balancé les os rongés du bras, le skaven fouilla l'escroc mais n'y trouva que trois pistoles, un maigre butin, mais c'était toujours ça de pris. Mieux valait que ces trois pièces rejoignent sa bourse plutôt que ce soit sa bourse qui rejoigne les trois pièces.
A la seule pensée que ces escrocs aient voulu l'arnaquer, lui, la colère monta de nouveau et il s’apprêtait à frapper son esclave quand ils virent passer un autre skaven et un esclave humain. Le pauvre homme avait le corps couturé de cicatrices et était tellement épuisé qu'il s'effondra au sol. Son maitre, rageur, le fouetta à plusieurs reprises avec un fouet aux mutiles lanières incrustées de malepierre, arrachant la peau du dos de l'esclave en y laissant des marques luisant d'un vert malsain.
L'homme gémit et se releva péniblement pour faire cesser ces coups et se força à avancer, suivit par un skaven hilare.
Le rusé Tranchkol remarqua l'air horrifié de la chose elfe qui ne portait comme marques de mauvais traitements que quelques bleus. Un skaven moins intelligent aurait pu céder à son envie et la battre comme plâtre, mais pas le rat cornu qui voyait bien plus loin que les skavens ordinaires ! Si son esclave le craignait sans le haïr, elle ne le servirait que mieux et n'oserait pas le poignarder dans le dos, audace que seule une haine tenace pouvait insuffler à d'aussi lâches créatures.
"Tu vois-vois, chose-elfe, comme je suis miséricordieux par rapport-rapport aux autres skavens ? Quand je serais un puissant-puissant prophète gris, si tu me sers-obéis bien-bien, tu seras mieux-mieux traitée que les autres et je ne te frapperais-battrais pas. Mais si tu pense à me trahir-trahir, il pourrais t'arriver la même-même chose qu'à cette vermine."
Pour marquer ses propos, il se cura les crocs d'une griffe et se réjouit de voir son esclave pâlir.
Il la poussa ensuite du bout de son bâton vers l'entrée de la tour.
"Allons-y maintenant, vite-vite !"
Ils s’avancèrent vers la tour et le skaven allait frapper quand une idée lui traversa l'esprit, une idée si géniale que sa fourrure en frémit d'aise. Jusque là, les skavens de Skarogne s'étaient mis en travers de son chemin parce qu'ils le croyaient faibles, mais il venait de trouver un moyen de leur prouver le contraire.
Il retourna vers le cadavre de la vermine, prit se hallebarde et l’abatis sur son cou pour lui trancher la tête. Puis, il planta son bâton dedans et fit remonter la tête le long de la hampe jusqu'à ce qu'elle se retrouve sous le symbole du Rat Cornu qui ornait le sommet du bâton. Ainsi, tous verraient à cette tête meurtrie et à moitié dévorée que Tranchkol Perceboyaux n'était pas de ceux qu'on pouvait essayer de duper.
Ravi de son macabre trophée encore dégoulinant, il retourna à la tour et frappa à la porte, lançant de nouveau un regard à sa chose-elfe afin qu'elle saisisse qu'un jour, ce pourrait être sa propre tête qui ornerait son bâton, si elle cherchait à jouer au plus malin.