[RP libre] Le croassement d'un nouveau destin

Kislev, pays de sombres forêts de conifères, d'étendues neigeuses et de steppes balayées par les vents, se trouve l'est de l'Empire. Pendant des siècles, il a été un rempart face aux incursions dévastatrices du Chaos venues du nord. Kislev est un allié fidèle et puissant de l'Empire, toujours prêt à envoyer ses troupes à son secours

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Elin'zeth Le Falsificateur
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Message par Elin'zeth Le Falsificateur »

De fines lueurs claires réussissaient à percer le tissu léger des rideaux emplis de poussière. Les innombrables points blancs qui contrastaient avec la couleur sombre des rideaux me rappelaient le ciel étoilé d’hier soir. Et pourtant, c’était bien le soleil matinal qui me forçait à ouvrir les yeux.
Allongé sur le dos, je pus constater, grâce aux timides lueurs du jour, les tâches d’humidité qui décoraient le plafond en bois. Au fond de la pièce se trouvaient divers meubles de rangements aux tiroirs et portes grinçants dont deux coffres de rangement recouverts de poussière et, par ailleurs, quelques tableaux accrochés aux murs de pierre. Vu leur pitoyable état, le temps et la moisissure ont sûrement dû ronger ces soi-disant « œuvres d’art » …
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Cependant, à ma grande surprise, je ne me souvenais point d’avoir vu, à ma première entrée, tous ces objets qui encombraient pourtant la pièce. La fatigue, le « s’en foutisme » ? Peut-être les deux… Il m’a fallu presque toute une journée de marche pour poser mes pieds sur le sol froid et dur du Zoïshenk en plus de longues minutes agaçantes pour être fouillé et interrogé par deux militaires qui gardaient l’une des entrées du fort. Et pourtant… un coucher de soleil, aussi magnifique que chaleureux, éclairait mon chemin ou plutôt les rues incessantes dépourvues de toute trace de vie. Je ne voyais seulement que quelques gardes aussi immobiles que des statues de marbres ou qui, au contraire, faisaient acte de leur présence en marchant d’une allure vive et régulière sur les pavés de pierre recouverts de verglas.
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Bien que je voulusse découvrir les moindres recoins de ce lieu qui m’était inconnu, le temps m’était compté. De plus, le vent glacial, qui n’arrêtait pas de s’intensifier, me rappela l’importance de trouver un refuge pour y passer la nuit.
Je n’eus d’autres choix que de me rendre dans l’auberge la plus proche. Mon apparition fit tourner quelques regards aussi curieux qu’indiscrets à mon égard. Si certains hochèrent la tête en signe de bienvenue, d’autres me fixèrent avec méfiance avant de s’abandonner dans l’ivresse en demandant un nouveau verre de whisky. La seule personne qui s’occupait de tous ces ivrognes était Vladmir. Le seul aubergiste du coin.
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Le fait que je lui ai demandé une chambre eut pour conséquence un sourire ravi de sa part. Après l’avoir payé, il me posa les clés de la chambre dans la paume de ma main droite après m’avoir souhaité une bonne nuit d’un ton surprenamment chaleureux.
Me connaissant, la suite est prévisible. Une fois, la porte de la chambre ouverte, je me suis empressé de me débarrasser de toutes mes affaires lourdes tels que mon sac et mon manteau avant de m’écrouler tête la première sur ce qui était dorénavant mon lit. Alors que ma tête ruisselant de sueur s’aplatissait lourdement sur le matelas, mes oreilles n’entendirent seulement que le fracs agaçant de mon sac qui atterrit sur le sol dont les planches de bois se mirent à grincer.


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Dès lors, mes souvenirs se remettaient alors en place. Ma conscience redevint alors apaisée pour laisser place finalement à de nouvelles réflexions incessantes me rappelant ma soif d’ambition. Une fois préparé, je fermai la porte de la chambre à double tour pour descendre les escaliers. Une fois arrivé au salon, je vis Vladmir, derrière son bar, en train d’essuyer un verre jauni par le temps.
A mon approche, il rangea son torchon sur son épaule d’un geste vif avant de m’adresser la parole…

« Alors l’jeunot ? Bien dormi ? »

Depuis notre première rencontre, l’aubergiste me paraissait plutôt sympathique… du moins lorsqu’on lui achetait ses produits. Sa voix ne faisait pas seulement écho dans ma tête mais aussi dans tout le salon. Je me rendis compte que -toutes les chaises étaient rangées, les bougies et lanternes éteintes et le sol nettoyé. La pièce était entièrement vide. Moi qui voulais parlementer avec des personnes fréquentables afin obtenir des informations potentiellement intéressantes… Je m’y suis pris trop tard ou plutôt trop tôt.
L’aubergiste dut alors remarquer mon regard distrait car il rompit le silence qui devenait vite gênant.

« Alors mon gars ? Quel bon vent t’amène ici ? En général, ce n’sont pas de douces brises qui poussent les visiteurs à entrer dans ma vieille auberge… »

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Elin'zeth Le Falsificateur
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Re: [RP libre] Le croassement d'un nouveau destin

Message par Elin'zeth Le Falsificateur »

« Disons que je fais partir de ces jeunes inconscients qui veulent découvrir de nouvelles surprises au lieu de continuer à labourer des terres infertiles. Tel un marin, je me laisse guider par ces fameuses brises comme tu dis. D’ailleurs ce marin voudrait bien un verre d’eau… »

Suite à cette demande, Vladmir saisit lentement le verre le plus proche avant de le remplir avec une jarre en verre presque entamé. Il se mit à marmonner dans sa barbe si bien que je n’entendis que la fin de sa phrase.

« C’est bien la première fois depuis quarante ans qu’on m’demande de l’eau. Depuis quand un aventurier boit ça…je m’le demande. »
Je ne répondis pas à son pic préférant changer de sujet.

« Quarante ans ? Tu as dû en voir des choses dans cette ville mon ami. Est-elle si ennuyeuse qu’on le dit ? Ou peut-être existe-t-il quelques détails que je devrais connaitre ? Allons ! Ne me laisse dans l’ignorance. Ce simple verre d’eau sera mon dernier souvenir de ton auberge ? »

Le silence qui revint dans la salle traduisait la méfiance de l’aubergiste. Il fallait qu’il crache le morceau ! Toute information faciliterait la suite de mes plans. S’il voyait mon agacement sur mon visage, il se ferait un plaisir de me servir les dernières gouttes d’eau de la jarre avant de me conduire vers la sortie. Ce serait un sacré souvenir…

« Tes mots ne tomberont ni dans les oreilles d’un sourd ni ceux d’un dénonciateur et encore moins ceux d’un poltron. Par ailleurs, je resterai ici pendant plusieurs jours et j’avoue que la chambre était assez confortable. Ce ne sera pas ma dernière nuit chez toi. Disons que ce serait une manière de te remercier. Qu’en penses-tu ? »

Suite à cette question, Vladmir se mit à soupirer bruyamment avant de fermer les yeux pour réfléchir. Ces quelques minutes de réflexion me parurent être une éternité… Lorsqu’il décida enfin de rouvrir ses yeux, j’aperçus une lueur à fois amusée et satisfaite qui dansait dans son regard.

« Finalement l’jeunot tu sais trouver les bons mots pour me convaincre hein ! Soit, voilà ce que je sais et ce que tu as besoin de savoir. D’abord, l’ataman qui dirige cette ville s’appelle Ivan Tsariov. S’il est reconnu pour ses talents guerriers, il l’est beaucoup moins pour ses stratégies militaires. Beaucoup d’entre nous lui reprochent son…manque d’efficacité face aux pillages de ces abrutis de norses par exemple. Peut-être fais-tu parti de ceux qui ont subi leurs attaques. En tout cas, ce n’est pas la joie entre le chef et les villageois si tu veux mon p’tit avis. Ah oui ! et puis comme j’parle de lui, malgré l’fait qu’il ait perdu sa femme, il a toujours sa fille Alina. A ce qu’il parait elle est aussi belle que têtue. Mais je ne sais pas grand-chose d’elle à part qu’elle est tout sauf méchante…

- Bien. Mais tu m’as dit que les relations entre le peuple et l’ataman étaient mauvaises. Qu’est-ce qui a alors empêché les révoltes dans ce fort ?

- Bonne question ! D’abord, la plupart le soutiennent tout d’même. Retiens qu’il a la figure du conquérant et du protecteur qui rassure les faibles et les naïfs d’un côté et récompense les personnes loyales de l’autre. Tu comprends ? Mais… ce sont surtout les prêtres qui lui sauvent son p’tit cul. La foi, la volonté des dieux, les bonne paroles… Ils sont là pour calmer un peu les ardeurs des villageois. Un anarchiste est contre l’ordre. Or l’ordre respecte les valeurs transmises par Dazh, Tor, Ursun et tous les autres…

- Et toi ? De quel côté es-tu ? »

Je me rendis compte trop tard que cette question était peut-être un peu trop intrusive. Il me regarda alors de travers avant de me répondre.

« Je t’ai dit tout ce que tu as besoin de savoir. La seule chose à laquelle j’crois ce sont les pièces qui arrivent dans mes caisses grâce à mes bières. Aujourd’hui, c’est la seule chose qui m’satisfait. »

Sur ces mots, celui-ci me tourna le dos pour se diriger vers les étagères saturées de bouteilles d’alcool qu’il devait ranger. Malgré sa réponse sans appel, je sentais une pointe de regret dans sa voix. Je me demandais ce qu’il pensait vraiment…

« Bien ! On n’a plus d’autres choses à s’dire pas vrai ? En tout cas jusqu’à ce soir. Je te laisse découvrir cette ville « ennuyeuse » et tu m’en diras des nouvelles. Et ne t’inquiète pas, ta chambre sera prête pour ce soir. »

Vladmir avait retrouvé son vieux ton enjoué finalement… Ne voulant perdre plus de temps, je finis mon verre d’une seule traite avant de me diriger vers la sortie de l’auberge.

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Elin'zeth Le Falsificateur
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Re: [RP libre] Le croassement d'un nouveau destin

Message par Elin'zeth Le Falsificateur »

Toutes ces rues se ressemblaient plus ou moins. D’une part, j’avais peur de me perdre mais d’autre part, j’étais ravi de voir que les avenues Zoïshenk avaient repris vie. Marchands, soldats, paysans, nobles… On pouvait trouver de tout. D’ailleurs, cette belle matinée semblait rendre les habitants heureux. Le retour du printemps en était-il la cause ? Depuis ma sortie de l’auberge, mes pieds ne glissaient plus sur le verglas qui recouvrait les trottoirs mais pataugeaient dans les flaques d’eau qui stagnaient dans les creux du sol.

Me dirigeant vers la place centrale de la ville, je vis, à ma grande déception, le manque de divertissement que je pensais trouver au cœur de cette ville si froide. Certes, nous pouvions y trouver des marchands ravis de nous vendre des objets de pacotille ou des mendiants pathétiques qui priaient, les mains levées vers le ciel mais rien de bien convainquant. Juste une statue de pierre qui décorait le lieu. En l’observant, je pouvais en déduire qu’elle reprenait les formes d’une prêtresse.
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Alors que je m’apprêtais à quitter les lieux, sentant mon regret me suivre comme une ombre, des bruits de foule attirèrent mon attention. Ces villageois braillards s’excitaient autour d’une estrade où se tenait un homme fier comme un paon. Parlant de plus en plus fort, il était à la fois au centre de la place mais aussi au centre de l’attention. Une trentaine de personnes, devant être des paysans la plupart, buvaient les paroles et commandements de cet individu. Un individu qui paraissait plutôt âgé. Le reflet de ses cheveux blancs ainsi que les rides qui contournaient ses yeux et façonnaient ses joues trahissaient son âge.

« Voici venir l’ère du tourment ! Voici venir l’ère de la guerre ! Méfiez-vous du sang impur, des voisins curieux ou de vos amis pris de la fièvre de la trahison. Toutes ces personnes qui crachent sur la lumière, sur la face de Dazh lui-même embrasseront cette ère de troubles. Ils ne méritent aucune pitié mes frères ! »

Sans surprise, ses paroles furent aussitôt acclamées par son public. Je ne sais pas ce qui me mettait le plus mal à l’aise. Ce faux prophète qui décrivait mes pensées un peu trop bien à mon goût ou l’exaspérante naïveté de la foule. Cette réalité me répugnait mais d’un autre côté elle pouvait peut-être de venir une arme pour les adeptes du Changement tel que moi. Une population naïve est une population contrôlée après tout…
Une fois qu’il eût terminé son discours, je me présentai de lui tel un innocent visiteur. Celui-ci se mit à rire quand je lui demandai s’il y avait présence de temples à Zoïshenk.

« Bien sûr mon jeune ami ! Sinon nous serions tous morts aujourd’hui. Puisse Dazh te guider vers la lumière mon garçon. » me dit-il avant de m’indiquer le chemin.

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Re: [RP libre] Le croassement d'un nouveau destin

Message par Elin'zeth Le Falsificateur »

Il me fallut un bon moment pour trouver ce temple. A force de marcher sur les chemins pierreux de la ville, chaque pas devenait une souffrance de plus en plus insupportable. Au bout d’une heure de marche, je pus distinguer la silhouette du temple. Un bâtiment majestueux que l’on ne pouvait que remarquer parmi ces plaines froides qui me paraissaient infinies.

Me tenant devant l’imposante porte en bois, j’adressai un dernier regard au Fort Zoïshenk qui me parut étrangement si loin. Je regrettais presque d’entrer dans ce lieu de culte où Dazh, faisant partie de ces fausses entités que je détestais au plus haut point, devenait une inspiration pour ces croyants. Le grincement des portes, si long soit-il, avertit aussitôt les initiés de mon arrivée. Froide fut-elle lorsque les bougies de l’entrée perdirent leur lueur chaude à du courant d’air glacial provoquée par ma venue. Je vis alors les jeunes cultistes se précipiter sur les bougies pour les rallumer. Telle était l’une de leurs stupides coutumes.

Hormis cela, je devais reconnaitre la grandeur de ce temple qui ne laissait pas indifférent. D’imposantes colonnes de pierres parcouraient le hall baigné de lumière. Cette luminosité venait d’un dôme dont chaque carré de verre semblait intensifier les rayons du soleil. A l’autre extrémité du hall, se trouvait la salle de prière éclairée seulement par des cierges et chandelles, la rendant assez sombre. Cette pièce était décorée de quelques ornements en bronze qui rappelaient la chaleur réconfortante du soleil. Néanmoins, la seule chaleur que je ressentais était celle des bougies et des encensoirs qui entouraient la statue de bronze en l’honneur de Dazh, placée au centre de cette pièce. Ce dieu avait-il vraiment besoin de toute cette attention ? Que dis-je, de toutes ces offrandes et richesses ?
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Je m’assis alors lourdement sur une chaise de premier rang, les mains croisées, faisant semblant de prier. La salle devint extrêmement calme et silencieuse, rendant chaque chuchotement, chaque murmure surprenamment bruyant à mes oreilles indiscrètes. Des prières hésitantes allant jusqu’à de fidèles louanges, des plaintes interminables qui blâmaient leur pathétique vie voire de simples remerciements pour les soi-disant bienfaits de leur dieu.

Aucune information juteuse jusqu’à que j’entende une voix un peu plus mûre et grave que les autres. Cette voix provenait de l’autel, du moins derrière celui-ci. Cédant à ma curiosité, je décidai de quitter ma place pour me cacher derrière une colonne de pierre assez proche de la source du bruit. Le fait qu’il y eut moins de bougies renforçait ma discrétion…du moins c’est ce que je pensais. Je pus alors voir deux silhouettes qui s’entretenaient. La première était facilement reconnaissable. Un vieil homme d’une soixantaine d’années, dont sa barbe grise et sa belle calvitie témoignaient de son âge confirmé, qui portait une longue robe blanche décorée de symboles et d’écritures dorées ainsi qu’un sceptre de bronze qui s’allongeait pour la forme d’un soleil flamboyant à sa pointe. Il ne pouvait être que le veilleur du temple. En voyant son comportement, je devinais qu’il était à la fois troublé et effaré rien qu’à ses bégaiements. L’homme, avec lequel il s’entretenait, était tout son contraire. Malgré le fait qu’il était dans l’ombre, celui-ci paraissait plus jeune et bien plus robuste que le prêtre. Il semblait porter un manteau noir accompagné d’une veste en cuir et de bottes épaisses adaptées au froid mordant du Kislev. Mais rien de bien spécial…

Devant les bégaiements et les hésitations du veilleur, conséquences logiques de sa détresse, l’inconnu leva sa main droite devant son visage, lui faisant signe de se taire. D’une voix où perçait une pointe d’impatience, celui-ci s’adressa de nouveau au vieil homme, le regard froid.

« Je vous le répète, je ne suis pas là pour vous mais pour cet homme ! Continuez à faire en sorte que Zoïshenk garde son intégrité et que les habitants n’en sachent rien. J’enquêterai, je le trouverai et… »

Il s’interrompit brusquement sur ces mots, me fixant soudainement avec un regard presque haineux. Je remarquai alors avec honte que ma cape dépassait largement de la colonne de la pierre et que plusieurs bougies s’étaient éteintes brusquement lors de mon déplacement. L’inconnu se mit alors à avancer dangereux vers moi, plaçant sa main droite sur la gâchette de son pistolet...

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Re: [RP libre] Le croassement d'un nouveau destin

Message par Elin'zeth Le Falsificateur »

Il ne me restait plus qu’une seule chose à faire : fuir loin…très loin d’ici en espérant ne jamais revoir ne serait-ce qu’une ombre de cet homme. Ma fuite était aussi silencieuse que ma récente tentative de discrétion. Les bougies qui se renversaient, la lourdeur de mes pas qui résonnaient dans tout le temple sans oublier les cris répétitifs et impératifs de mon poursuivant qui surprenaient les adorateurs de Dazh censés prier en paix. Après plusieurs secondes qui me paraissaient une éternité, ma course folle prit une étrange tournure voire inquiétante. Tournant la tête, mes yeux restèrent figer sur ce qui pouvait mettre fin à mon existence. Un pistolet braqué sur moi, positionné de manière à cacher à moitié le sourire sadique de son porteur. Par pur désespoir, je me jetai par terre, mes mains recouvrant mon crâne, en espérant esquiver la balle. Et pourtant je n’entendis rien. Aucun coup de feu, aucune détonation… seulement un silence médusé qui se mêlait au sifflement du vent comblant les rares fêlures de l’imposante porte d’entrée. En ouvrant les yeux, je vis, pour ma plus grande satisfaction ce sadique en train d’appuyer frénétiquement sur la gâchette, priant que la bale finisse par fendre l’air. Que Tzeentch soit loué ! Ce n’était pas encore mon heure. Son arme s’était-elle enrayée ? Très probablement.

« Ce ne sera pas pour aujourd’hui mon ami ! » proclamai-je avant que ma silhouette se fonde dans le brouillard telle une ombre s’éclipsant dans la brume crépusculaire.


Le ciel était devenu sombre et étoilé lorsque mes pieds s’écrasèrent sur le seuil de la porte d’entrée de la fameuse auberge. Il ne restait que très peu de clients, une dizaine pour être plus précis. Mon entrée était-elle si tardive ? La salle mine de Vladmir me le confirma. Un simple hochement de tête pour me saluer ; trop occupé pour me servir, trop las pour m’adresser quelconque parole. Son sourire, si timide soit-il, finit tout de même par me toucher. C’était la seule qui pouvait réellement me réconforter en cette regrettable journée. Je lui rendis la pareille avec un signe de main avant de me diriger vers ma chambre qui me paraissait maintenant si familière.
Guidé par ma fatigue, je me laissai tomber sur mon lit, repensant au déroulement de cette journée ou… plutôt d’hier logiquement puisque minuit était passé. Malgré que cette première expérience fût affreuse, elle était tout de même porteuse de leçons et d’informations…minimes soient-elles.

« D’abord, il faut que je revoie mes « talents » de discrétion. Cela m’aurait permis de mieux comprendre les paroles de cet inconnu. D’ailleurs, qui était-il ? Mon mentor m’avait déjà de ce genre d’individu qu’il a souvent croisé en travers de ses plans. Des tchékistes je crois. Des agents spéciaux envoyés par la tsarine elle-même dans le but d’arracher les racines de corruption et de chaos cachées au sein du Kislev. Il n’est forcément pas là pour moi car je viens d’arriver. Le criminel qu’il cherche est aussi un chaotique alors ? »

C’était la première fois que je me parlais à moi-même. Sans la présence de mon mentor, je me sentais quelquefois plus ou moins comme un enfant égaré qui aurait besoin du réconfort de ses parents. Ce jour-là c’était le cas. Pourtant, Amalrich était persuadé que cette première mission serait bénéfique pour fois. Une chance rêvée pour que je mette en pratique tout le savoir qu’il m’a permis d’acquérir. Encore fallait-il déjà que je survive pour pouvoir l’appliquer. Afin de me changer les idées, j’ouvris le grimoire que m’avait laissé mon mentor. Des écritures incompréhensibles, des illustrations plus que troublantes ou encore des symboles indéchiffrables… Il était temps de dormir.

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