Reizzail a écrit : Küchenstein (küchenstein=cuisine/pierre )
Le capitaine Küchenstein tiqua lorsque son « invité » lui annonça renoncer à son hospitalité et avoir l'intention de repartir au plus vite.
- Voyons, voyons ! Vous n'y pensez pas ! Quittez la sécurité du fort pour vous aventurer seul dans ces bois et vous courrez à votre perte. Vous n'aurez pas toujouurs la chance que mes hommes se trouvent dans les parages de vos ennuis. Bah, après tout, c'est vous que ça regarde... Mais j'insiste pour que vous passiez au moins la nuit ici. Demain, vous serez libre de risquer votre vie hors de cette enceinte.
L'Ostlandais disait attendre le retour d'une patrouille d'une minute à l'autre ; il raccompagna donc le chasseur et ordonna que lui soient montrés ses quartiers. Il indiqua que Piotr pouvait déambuler où bon lui semblerait... sauf près des cachots, jusqu'au repas qui serait servi au coucher du soleil. Le même soldat en faction escorta alors Piotr jusqu'au bâtiment de bois où celui-ci fut conduit jusqu'à un simple dortoir de huit paillasses posées à même le sol. Sur certaines d'entre elles étaient disposées quelques sacs et vêtements, preuve que d'autres que lui avaient récemment bénéficié de l'hospitalité du capitaine. Pour autant, les propriétaires de ces quelques effets n'étaient visibles nulle part. En effet, dans le camp fortifié, Piotr n'avait pu apercevoir que des hommes en uniforme. D'ailleurs, celui qui l'avait « escorté » partout n'avait pas grand soin de le tenir propre et net, loin de là ; même les gradés, le capitaine y compris, semblaient accorder peu d'importance à leur tenue. En des temps aussi troublés, et dans de telles conditions d'isolement, voire d'abandon, tout cela pouvait se comprendre mais, quand même, le Kislevite ne pouvait s'empêcher d'être surpris devant tant de laisser-aller...
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Quelques instants plus tard, il fut tiré de ses réflexions par une agitation soudaine à la porte de l'enceinte. Comme l'avait annoncé le capitaine, une patrouille revenait au château. Une douzaine d'hommes identiques à ceux qui avaient secouru Piotr dans la clairière firent irruption puis on referma et barra les portes derrière eux. Leur caporal n'avait pas l'air commode, en tout cas bien moins engageant que ne l'avait été le caporal Feigling. Le capitaine et lui s'entretinrent quelques secondes puis le caporal lança un regard noir vers la fenêtre derrière laquelle se tenait le Kislevite avant de rejoindre le donjon à grandes enjambées.
Il fallut bien un minute à Piotr pour se remettre les idées en place suite à cet épisode... troublant.