wiki:fiche_lelith_dar_khan - Warforum JDR - Wiki de règles et de fiches personnages

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Informations générales sur le personnage :

Nom et Prénom	Lelith Dar'Khan
Age	117 ans
Sexe	Féminin
Race	Elfe noir
Carrière	Voie du Noble Cavalier
Lieu/ville de départ	Har Ganeth
Fréquence de jeu	2-3 fois semaine
MJ	~

Nom de la ligne	FOR	END	HAB	CHA	INT	INI	ATT	PAR	TIR	MAG	NA	PV
Profil de départ (+4 PC initiaux)	8	8	9	10	8	10	9	10	9	\	1	50/50
Profil actuel	8	8	9	10	8	10	9	10	9	\	1	50/50
Améliorations restantes à acquérir pour level up (déjà acquis/à acquérir)	0/1	-	0/1	-	-	0/1	0/1	-	-	\	-	0/5

XP disponible:	96
PC dépensés:	4

Description physique :

L’elfe noire, comme tous ceux de sa race, est de grande taille. Mince et svelte, son corps a la peau douce et pâle est pour Lelith source de grande fierté et, dans son arrogance, ne se prive pas de le faire savoir. Son entraînement martial et ses innombrables séances de “musculation” ont permis de façonner son corps, laissant transparaître une musculature finement dessinée.

Sa garde-robe est entièrement dédiée à faire valoir son apparence. Robes échancrées, dos nus, aucune de ses tenues ne laisse grande place à l’imagination. Lors des soirées qu’elle affectionne tant, pagnes de soie et de simples châles sont en général ce qu’elle porte. Lelith possède également quelques tenues pour certaines situations qui le demande, tenue de voyage, résistante contre le froid pour faire face aux conditions extrêmement rudes de Naggaroth. Enfin, lorsqu’elle s'entraîne ou se bat, Lelith revêt un Kheitan fait sur mesure à l’étoffe d’un violet profond et aux mailles d’acier sombre. Les ornements de ses tenues en argent, son métal précieux favoris qu’elle juge bien plus distingué et moins vulgaire que l’or.

Le pas souple et gracieux, la démarche de Lelith, à l’instar de ses semblables, transpire l’arrogance et la supériorité. Il en va de même pour sa voix bien que, si elle est d’ordinaire cassante et dure, peut se muer en un doux murmure suave et sensuel, berçant les oreilles de son interlocuteur.

Son visage est des plus agréables à regarder, même si la sévérité et la rudesse de ce peuple y est perceptible. Ses yeux gris sont froids et son regard perçant, la gauche de son visage est en partie dissimulée par sa chevelure. Longs, fins, d’un noir débène, Lelith accorde un soin tout particulier à ses cheveux. Ils sont toujours parfaitement brossés, ornés de fils d’argent et exultent une douce odeur, résultat de l’huile extraite d’un fruit du Vieux Continent qu’elle applique sur ses cheveux régulièrement pour les garder brillants. Le nez fin, de même que ses lèvres, Lelith n’utilise presque aucun artifice pour altérer son apparence, si ce n’est qu’un fin trait noir sur le contour des yeux et l’utilisation d’un rouge sombre sur ses lèvres. Enfin, ses fines oreilles, pointues, sont ornées de plusieurs bijoux d’argent.

A son index droit, Lelith porte un sceau, la Marque de Noblesse qui valide son titre de Noble. Il s’agit d’un anneau d’argent serti de perles, finement ouvragé et frappé de la rune de son père. Si la jeune elfe méprise cet anneau et sa symbolique, il n’en reste pas moins utile le temps qu’elle forge sa propre destinée.

Elle porte à la ceinture une lame noire, arme répandue dans la société Elfe Noire. Celle de Lelith en revanche est de meilleure facture, finement ouvragée et ornée. Il en va de même pour la dague qu’elle utilise en main secondaire. Les deux armes sont forgés du métal noir extrait par les esclaves dans les profondeurs de Naggaroth, froides et mortelles, comme leurs possesseurs.

Description psychologique :

Comme tous les Druchii, Lelith a hérité des grandes qualités de ce fier peuple. Raffinement, intelligence, cruauté et volonté de dominer les autres races. Toutefois, si la jeune elfe est cruel il est à noter, qu’à la différence d’une grande partie des siens, qu’elle est capable de faire preuve d’une certaine compassion, dans les standards elfe noir ce mot, bien évidemment. Il est rare qu’elle fasse tuer par plaisir. Par manque de plaisir en revanche c’est différent.

Les Elfes Noirs sont un peuple décadent et accros aux vices en tout genre. Lelith n’y fait pas exception, son vice étant la luxure. En plus d’une forte dépendance aux plaisirs de la chair, c’est là l’un de ses points faibles car, c’est dans ces moments qu’elle est la plus vulnérable aux machinations de ses pairs. Si l’un de ses concubins la satisfait, la jeune noble pourra se montrer extrêmement possessive et jalouse, cédant à la colère et à ses plus vils instincts.

Même dans une société aussi brutale, maléfique, violente et perfide que celle des Elfes Noirs, l’amour et l’amitié sont des valeurs qu’il est impossible d’éradiquer complètement. Ce sont deux émotions que Lelith est capable de ressentir. Et, même si les personnes pour qui elle porte ce genre de considérations ne se comptent que sur les doigts d’une main, si cela s’ébruitait, ses ennemis n'hésiteraient pas un seul instant à profiter de cette faiblesse. Aussi difficile qu’il est de croire cela possible chez ce peuple, Lelith est capable d’une certaine loyauté. Enfin, pour faire simple, disons qu’il est possible qu’elle ne vous poignarde pas dans le dos lorsque vous travaillez ensemble.

Tandis que la plupart des nobles complotent et assassinent, Lelith, se complaisant dans les excès de la chair, n’est pas aussi sage et avisé qu’une grande part de ses pairs. Ainsi, son manque d’expérience se traduit par une certaine naïveté et méconnaissance des joutes politiques ce qui la désavantage sur ses comparses. Lelith ne convainc pas par les mots, les vers et les grands discours. La jeune elfe convainc par son corps et sa compagnie.

La jeune elfe aime montrer son statut de Noble de par son arrogance, caractéristique des Elfes Noirs et se sentira bien évidemment supérieure à n’importe quel paysan ou citoyen, ou même à l'encontre d'un autre Noble. Elle ne les méprise pas toutefois, les considérant comme des pions à placer, ayant leur utilité. Et son expérience personnelle lui a fait prendre conscience que, parfois, convaincre par ses charmes plutôt que soumettre par la peur et la violence produisait de meilleurs résultats.

Alignement : Loyal mauvais

Historique du personnage :

Har ganeth … d’aucun dise qu’il s’agit là de la plus dangereuse des Cités Noires, plus dangereuse encore que Naggarond, pourtant prise en étau entre la poigne d’acier et le regard perçant du Roi Sorcier lui-même.

Et ils n’ont pas tort. La Cité Maudite pour nos faibles et pathétiques cousins. La Cité des Exécuteurs, haut lieu du Culte de Khaine et fief des Matriarches Suprêmes. Plus encore, la Cité est sous le joug de lois et de règles parmi les plus stricts de tout Naggaroth, si ce n’est les plus stricts. Le meurtre, le vol, la débauche en public entrainent un châtiment immédiat. L’exécution par décapitation sur l’un des innombrables autels sacrificiels de la Cité.

C’est au sein de cette cité, sous la domination d’Hellebron l’Ancienne que s'était établi Rahar Sombrecoeur et sa femme, Malida. Autrefois Tristelame, l’elfe noir a passé des siècles à combattre sous la bannière de l’une des nombreuses Maisonnées Moindres. Gravissant peu à peu les échelons grâce à la ruse, la perfidie et le massacre. Tandis que sa renommée et sa puissance grandissaient, celle de la Maisonnée qu’il servait vacillait, en conflit à peine caché avec l’une des Maisonnées rivales. Rahar se vit offrir une opportunité unique par le Noble qu’il servait. Conscient de ses immenses talents de guerrier, ce dernier lui commanda de trancher la tête de ses rivaux, profitant de l’anarchie apportée par la Nuit des Supplices. Le Noble consentit à offrir au guerrier la main de sa fille s'il s'acquittait de la tâche.

C’est ainsi que Rahar Sombrecoeur se tailla une place au sein de la noblesse, dans le sang et la violence. Ambitieux et cruel, il ne s’arrêta bien évidemment pas là et continua ses sombres manigances. Même s’il haïssait éperdument sa femme et la trompait presque quotidiennement, car son nom et son statut étaient tout ce qui lui importait, il fit plusieurs enfants avec elle afin de pouvoir s’en servir le moment venu comme pions et les placer correctement sur le chemin de son ascension. En trois cents ans, Rahar eut cinq enfants, trois garçons et deux filles. Lelith était l’avant dernière, née plus de de deux cents cinquante ans après ses trois frères. La dernière, Elhia, vint au monde quelques années après. Deux des trois fils périrent dans les guerres du Roi Sorcier mais le troisième, l'aîné, servit parfaitement les dessins de Rahar. Il se servit de lui pour piéger son beau-père, grâce à des preuves montées de toute pièce. Le vieux Noble fut arrêté et exécuté sur l’un des autels de la Cité par les Exécuteurs. Portant désormais le titre de Noble, patriarche de la famille Sombrecoeur, il ne lui restait plus que deux obstacles immédiats avant la poursuite de son ascension.

Le premier fût réglé lors de la Nuit des Supplices, où il se débarrassa de l’un des deux seuls témoins de ses manigances, son propre fils, qui finit dépecé sur l’Autel de Khaine, son cœur palpitant arraché de sa poitrine dans la folie meurtrière et la soif de sang des Épouses de Khaine. Le deuxième obstacle était sa femme.

Si la société Druchii est impitoyable, l’amour n’y est pas totalement absent. Et de l’amour, Malida en avait énormément pour ses filles, Lelith et Elhia. Elle leur offrait tout l’amour qu’elle n’avait jamais reçu. Rahar, voyant la potentielle utilité de deux filles pour ses manigances, menaça alors sa femme, lui jurant qu’il égorgerait sans pitié ses filles si elle venait à parler.

Malheureusement pour lui, Rahar n’avait pas compté sur le petit détail qui allait finir par entraîner sa chute. Vivant sous le joug d’un père tyrannique et cruel, même dans les standards elfes noirs, Lelith ressentait également un amour profond et sincère pour sa mère et sa petite sœur. Et, même si elle était encore très jeune, moins de trente ans au moment où son paternel proféra ses menaces, elle n’oublia jamais et décida de mettre tout en place pour protéger les deux seuls êtres qui lui étaient chers.

En grandissant, la jeune elfe fut formée par plusieurs précepteurs aux arts de la cour, de l’étiquette et de la séduction, ainsi que le voulait son père, voyant en elle un morceau de viande à marier pour arriver à ses fins. Elle apprit également l’histoire, la géographie et, bien entendu, se forma aux armes. Ayant perdu deux fils dans les guerres fratricides du Roi Sorcier, Rahar dépensa beaucoup d’argent pour dispenser ses filles de joindre l’armée. Toutefois, à force de pratique et de temps, Lelith se révéla avoir le potentiel d’un jour atteindre le niveau de son père. La jeune elfe était adroite avec sa lame qu’elle utilisait, jumelée avec une lame courte, généralement une dague afin de parer et contre-attaquer rapidement. Bien entendu, une telle configuration demandait à son utilisateur d’être au plus près de son adversaire et donc, du danger.

À l’aube de l’âge adulte, son père commença à l’introduire auprès de la Haute Société de Har Ganeth et, bientôt, Lelith commença à y passer une grande partie de son temps libre. Seulement, contrairement aux exigences de son père et au mépris des plans ourdis par ce dernier, la jeune elfe se laissa très vite tenter par les plaisirs en tout genre et en particulier le plaisir charnel, dont elle usa et abusa, participant à de nombreux festivals orgiaques très régulièrement. Parfois, Lelith prenait grand plaisir à choisir des esclaves, mâle ou femelle, il lui importait peu, presque exclusivement humains, les autres inférieurs étant répugnants, afin de la divertir et la satisfaire. Dans une étonnante bonté pour une elfe noire, elle laissa retourner à leur condition d’esclave ceux qui l'avaient comblée. Parfois même, elle s'arrangeait pour que l’esclave tombe à son service. Ceux qui ne la satisfaisaient pas en revanche lui offraient une autre sorte de plaisir à la vue de leurs corps sacrifiés sur l’autel de Khaine. Il lui arriva même une fois de faire d’un jeune humain particulièrement vigoureux un amant régulier jusqu’à ce qu’une autre ne lui vole cette exclusivité. Par colère, elle livra l’esclave aux Furies. Si elle n’avait pas l’humain pour elle seule, personne ne l’aurait.

L’existence de Lelith ne se résumait presque plus qu’à cela. Entraînement martial, équestre et leçons avec ses précepteurs de jour, plaisir et adoration d’Atharti la nuit venue. Mais elle ne négligea pas pour autant sa mère et sa jeune sœur. Dans l’ombre de son père, elle mettait doucement en place ses propres machinations. Elle plaça autour de Elhia et Malida des esclaves, choisie par ses soins et qui lui était fidèle, bien souvent gagnés à sa cause lors de ses soirées de débauche et envers qui elle se montrait “généreuse”. Nourriture comestible, vêtements propres, couches et même parfois un peu de vin. Cette manigance lui permit d’avoir des yeux et des oreilles en tout temps, peu importe où elle se trouvait, ainsi que d’assurer une sécurité relative autour des êtres aimés.

Rahar ne voyait rien. Trop occupé à tenter d’approcher, de courtiser l’une des Grandes Maisonnées de la Cité, il ne voyait pas les griffes de sa fille qui se refermaient doucement sur lui. En apparence, elle faisait ce qu’il attendait de lui. Elle s’était rapprochée d’un des jeunes Nobles de l’une des autres Maisonnées Moindres. Maisonnée qui venait de perdre sa matriarche, laissant ce dernier en charge de mener les affaires de la famille. C’était un jeune guerrier de belle apparence, grand, à la peau pâle et aux cheveux d’un noir d’ébène, Khael Lunenoir. Sa renommée grimpait doucement dans la Cité alors qu’il participait à de nombreux pillages sur les rives lointaines du Vieux Monde, accompagnant les Corsaires dans leurs maraudes. Chaque année, sa fortune croisait et, à chaque voyage, Lelith l’attendait. Il était agréable à côtoyer, généreux avec la jeune elfe et un formidable amant, mais Lelith ne l’aimait pas. Elle l’appréciait. Lui était fou amoureux de la jeune elfe. Il la couvrait de présents, d’attention et de plaisir. C’est donc avec une alliance effective avec une autre Maisonnée que Lelith passa à la suite de son plan.

Elle réussit à convaincre, sans grande difficulté, Khael de prendre sous son aile la protection de sa mère et de sa petite sœur. Il eut toutefois une demande en échange. Une demande qui impliquait que Lelith et lui s'éloignent de Har Ganeth pour de longs mois. Le jeune elfe voulait que sa belle l’accompagne lors de son prochain pillage, sur les côtes d’un royaume humain nommé “Bretonnie” Pesant le pour et le contre d’un tel éloignement, en le croisant avec les avantages d’avoir complètement Khael entre ses griffes par la suite, elle accepta finalement.

Durant de longues semaines ils naviguèrent, Lelith s’autorisant même à recentrer ses pensées sur elle et l’instant présent, prenant un plaisir insoupçonné dans l’aventure qu’elle vivait. Le voyage, l’air salé sur son visage, l’inconnu. Elle ne ressentait qu’un seul plaisir aussi intense, celui de ses soirées de débauche. Sur les terres des humains, Khael et elle, accompagnés de l’équipage de corsaire, maraudèrent pendant de nombreux jours, pillant, massacrant, capturant les humains vivants dans les misérables hameaux qu’ils croisaient. Lelith chevauchait aux côtés de son amant sur un grand Coursier Noir, offert par Khael. Il filait comme le vent, lui permettant d’attraper sans mal les fuyards, même montés afin de les transpercer de sa lame.

Après le pillage d’une bourgade et la capture d’une trentaine d'esclaves, le vaisseau fit route vers Naggaroth et, après une longue traversée, accosta finalement à Har Ganeth. La première visite fut pour Elhia et Malida mais, rapidement, Lelith remarqua que quelque chose n’allait pas. Elhia lui raconta que, durant son voyage, Rahar avait conclu une entente avec une Maisonnée Moindre du nord de la Cité. Il était persuadé que cette alliance, en plus de celle avec la Maisonnée de Khael, sur la fortune de laquelle il comptait pour lever une petite armée, lui permettrait de renverser l’une des Grandes Maisonnées de Har Ganeth qui apparaissait affaiblie et de réclamer l’un des sièges du Conseil de la Cité par la même occasion.

Le hic, c’est que cette alliance impliquait le mariage forcé d’Elhia et la fortune de Khael. Et, cerise sur le gâteau, il s’agissait de la Maisonnée Froidenuit. Son héritier Sakhar était un être vil, cruel et malfaisant, même dans les standards Druchii. Il était facile de comprendre pourquoi Rahar se tenait aux côtés d’un tel homme. Sakhar débordait d’ambition également. Et si Rahar pensait pouvoir l’utiliser pour arriver à ses fins, nul doute que Froidenuit pensait exactement la même chose.

Lelith avait subi toute sa jeunesse la violence et la haine de son père envers sa mère. Il était hors de question qu’il arrive la même chose à sa petite sœur. Ensemble, Elhia, Malida, Khael et Lelith mirent au point un plan pour agir.

Pendant plusieurs semaines, ils firent comme si rien n’était. Pour endormir la méfiance de son père, Lelith lui fit cadeau de plusieurs objets issus des pillages des villages humains, dont une statuette en marbre représentant la divinité de ces barbares. “La Dame du Lac” Pauvres idiots, vénérer une femme qui se prend pour une truite, voilà bien une preuve de la supériorité des Druchii sur ces sauvages. Khael de son côté expliqua à Rahar qu’il avait fait mandater un équipage corsaire, celui-là même avec qui il allait régulièrement piller et ce, afin de ne pas attirer l’attention des autres Maisons de la Cité, en revanche, l’équipage prendra quelques semaines pour arriver de Karond Kar. Rahar fit comprendre que c’était parfait, la Nuit des Supplices approchant, leur donnant la parfaite fenêtre pour agir.

Cette nuit-là, le plan se mit en branle. Rahar, accompagné de Lelith et d’une escorte de trente hommes d’armes descendit dans les rues, prenant la direction du lieu de rendez-vous convenu avec les corsaires et la troupe de Sakhar Froidenuit. Sur le chemin, la troupe ne fut guère inquiétée par les maraudeurs ou les furies, la présence de soldats en équipement complet intimidait les premiers tandis que les Épouses de Khaine, en petits groupes se rabattaient sur les cibles plus faciles qui ne manquaient pas d’abonder.

Au même moment, Khael et un autre groupe de Corsaire se présentèrent aux portes du manoir Froidenuit. Le guerrier défia alors Sakhar et le tua aisément. Les hommes de Khael massacrèrent alors tous les serviteurs et esclaves du Noble vaincu avant de piller les lieux au nom de leur maître.

La troupe de Rahar progressait dans les rues, sa fille à ses côtés. La lune venait d’arriver à son zénith. Les Furies maraudaient dans toutes les rues et ruelles. Autour d’eux, de nombreux corps jonchaient déjà les rues et le groupe croisa de nombreux couples, ou même groupes d’elfes copuler. Contre les murs, au sol, sur des tas de corps. Totalement ivres, couverts de sang, la dépravation et la débauche étaient totale. Cris et hurlements emplissaient l’air.

La petite place sur laquelle s’étaient donné rendez-vous les conspirateurs était là, droit devant eux. Une dizaine de Corsaires Noirs étaient là, comme convenu. La troupe de Sakhar se faisait encore attendre. L’un des corsaires se détacha du groupe, avançant vers Rahar, les mains visibles devant lui indiquant l’absence de toute menace.

- Seigneur Sombrecoeur, nous sommes ici à votre service sur les ordres du Seigneur Lunenoir.

Rahar hocha la tête, s’avançant avec sa troupe vers le centre de la place. C’est alors qu’une pluie de traits s'abattit sur les hommes de Rahar, fauchant une dizaine d’entre eux avant qu’ils ne puissent réagir. Le corsaire dégaina son épée pour croiser le fer avec son adversaire, mais c'était sans compter l’habileté du vieux guerrier qui, d’un rapide revers de sa lame, décapita son adversaire après quelques échanges. Sa troupe avança pour le protéger derrière un mur de bouclier au moment où les corsaires chargèrent. En plus de la dizaine face à eux, une autre dizaine surgit du couvert qu’elle occupait jusqu’à présent, troquant arbalète de poing pour cimeterre. Le bruit des épées qui s'entrechoquent et des cris des mourants résonnaient dans la pénombre. Les corsaires avaient l’ascendant sur les guerriers de Rahar, mais c’était sans compter ce dernier qui tua une demi-douzaine d'adversaires à lui seul. Bientôt il fut le dernier debout, faisant face à ses adversaires encore en vie. Rahar, prêt à en découdre, les insultait. La mêlée reprit de plus belle et Rahar tua deux autres corsaires, ne laissant qu’un unique survivant face à lui. Un trait lui perça alors le genou gauche. Il cria de douleur et tomba à la renverse. Un autre trait lui transperça la main d’épée, le désarmant. Au sol, entouré, il se retourna. Un corsaire rechargeait son arbalète de poing tandis que, à son côté, Lelith avançait, tranquillement, sa dague à la main, adressant à son paternel un sourire carnassier.

L’elfe semblait stupéfait d’être trahie de la sorte. Visiblement, il ne s’y attendait pas. L’ironie de la situation emplissait Lelith de joie. Lui qui avait toujours manigancé et trahi, prit au piège.

- Athal, arbalète.

L’elfe tendit son arme chargée à la jeune elfe. Elle n’avait pas souvent utilisé une telle arme, cependant, il lui fut aisé de planter un autre carreau dans le genou droit de son père, ce qui assura la jeune elfe que ce dernier ne pouvait fuir son funeste destin. Il sera encore vivant au matin, dans l’incapacité de bouger, c’était là exactement ce que Lelith désirait. Elle lança l’arme au nommé Athal puis se pencha, avant de saisir d’une poigne de fer les cheveux de son père puis de les tirer, le forçant à la regarder droit dans les yeux.

- J’ose espérer que tu apprécies l’ironie de ta situation Père. J’attends ce moment depuis bientôt cent ans. Toi qui n'auras pas hésité un seul instant à nous sacrifier pour atteindre la Haute Société …

Lelith prit la main de son père de son autre main, retirant le sceau qu’il portait à l’index. Son sceau, la Marque de Noblesse, confirmant son titre. Elle le passa alors à son propre index et s’adressa alors aux corsaires encore en vie.

- Je veux qu’il souffre, qu’il ne puisse plus bouger d’un pouce, mais je veux qu’il soit encore en vie au petit matin.

Puis, à nouveau, elle se tourna vers son père, puis lui murmura à l’oreille, d’une voix suave, satisfaite et emplie d'excitation.

- Ne t’inquiètes pas Père. Je vais exaucer ton vœu. Demain matin, tu auras rejoint les plus hautes sphères de cette ville. Hellebron se baignera dans ton sang, tandis que ton corps éviscéré et mutilé sera jeté en pâture aux bêtes sauvages.

Elle relâcha la chevelure de son père, sa tête cognant contre le sol en pierre froide des rues de la Cité. La jeune elfe se redressa, lançant un dernier regard rempli de haine à son géniteur.

- C’est plus que tu ne mérites.

Satisfaite, un grand sourire aux lèvres, elle regarda les corsaires massacrer son père, le laissant brisé et agonisant dans les rues puis, sous leur escorte, elle rejoignit le manoir, s’imaginant déjà célébrer avec Khael et Elhia leur victoire.

La satisfaction fut de courte durée. En arrivant, les gardes en faction gisaient au sol, morts. À l’intérieur, ses esclaves avaient tous été massacrés dans un déchaînement de sauvagerie. Il n’y avait aucune trace de Malida ni d’Elhia. S’étaient-elle enfuies ? Capturées ? Tuées ? Inquiète, Lelith perdit son focus et baissa sa garde.

- Khael te remercie de lui avoir livré tant de richesses sur un plateau d’argent. Il m’a chargé de te dire que c’était encore plus facile qu’il ne l’avait imaginé, de soumettre une catin à sa volonté. Il te transmet ses salutations.

Athal venait de s’adresser à la jeune elfe d’une voix traînante, méprisante. Le corsaire et son compagnon sortirent alors leurs armes, dans le but évident de mettre fin aux jours de l’elfe. Toutefois, c'était sans compter sur les capacités de Lelith qui puisa dans sa rage et sa colère d’avoir été trahie, manipulée de la sorte, pour se débarrasser des deux laquais, laissant leurs corps sans vie souiller les tapis du salon.

Lelith rassembla quelques affaires, le peu d’argent qu’elle parvint à trouver, des vêtements. Le manoir avait été pillé, dépouillé. En fouillant rapidement la demeure, la jeune Noble remarqua que plusieurs de ses esclaves n’étaient pas présents parmi les corps. Un petit espoir la saisit alors, de ces esclaves, elle pouvait en deviner au moins trois. Trois parmi ceux qui lui étaient loyaux et dévoués. Malida et Elhia avaient peut-être bien réussi à prendre la fuite. Si c’était le cas, ils n’avaient laissé aucune trace.

Grâce à ses manigances, Khael parvint à se hisser au sommet, usurpant le titre de l’une des Grandes Maisonnées au lendemain de la Nuit des Supplices. Il avait agit comme tout elfe noir. Il avait jugé que cela lui appartenait, il avait donc décidé de le prendre, usant de ruse, de manigance, de traîtrise et bien sûr, de violence. Lelith, elle, était désormais seule, déchue, avec un titre qui ne signifiait plus rien. Mais elle n’allait pas le laisser s’en tirer ainsi. Elle avait attendu cent ans pour prendre la vie de son père. Elle en attendrait cent de plus pour se venger. Elle refermera ses griffes sur le Noble arrogant et ce jour-là, lui fera endurer les plus cruels et raffinés tourments que son peuple est capable d’infliger.

Prenant le nom de Lelith Dar’Khan, la jeune noble se retrouva, ironiquement, dans la même situation que son géniteur plusieurs centaines d’années auparavant, prête à tout pour gagner prestige et pouvoir. Découvrir ce qui était arrivé à sa famille était également l’une de ses principales préoccupations. Et pour peu. Si la vengeance d’une femme est quelque chose de terrifiant, imaginez donc celle de trois d’entre elles.

Compétences :

• Vision nocturne (E) : Votre personnage est doué de cette faculté de voir dans l'obscurité. Cependant cette obscurité ne devra pas être totale, comme celle des profondeurs de la terre ou les des souterrains d'un château etc. (Il doit au moins exister une source de luminosité : Astres lunaires, bougie etc., Votre personnage n'est pas capable de voir dans une obscurité totale.)

• Acuité visuelle (B) : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.)

• Monte (A) : Votre personnage a appris à monter un animal. Il maitrise les techniques de déplacement et de monte, et n'a pas à craindre de chute lors d'un monté normal. Dans le cas d'une poursuite périlleuse ou d'un combat monté etc., il peut garder le contrôle de son équilibre et de sa monture sous un test de monte réussi (Des modificateurs peuvent être appliqués selon les circonstances). Cette Compétence s'applique principalement aux chevaux et autres équidés mais peut également être appliquée à d'autres animaux susceptibles d'être montées : loups, rhinox, etc.,

• Acrobatie équestre (A) : Votre personnage est capable d'effectuer toutes sortes d'acrobaties à cheval comme tenir en équilibre, bondir sur son dos, etc., En pratique, lorsqu'il monte à cheval il peut ajouter un bonus de +1 sur les tests visant à déterminer s'il parvient à garder son équilibre lorsque sa monture s'emballe. En outre, comme pour la compétence «tir en mouvement» il ne subit aucun malus lorsqu'il utilise une arme de tir et de jet sur un cheval en déplacement.

• Séduction (B) : Votre personnage dégage une combinaison de charme naturel et d'attrait physique. Il peut ainsi ajouter un bonus de +1 pour tous les tests mettant en jeu des personnes du sexe opposé (voire du même sexe).

• Ambidextrie (A) : Votre personnage peut utiliser ses deux mains avec la même habileté et dextérité et ceci sans subir de malus lors des tests. En ce sens, il ne subira aucun désavantage lorsqu'il, pour une raison ou une autre, combattra ou tentera une opération quelconque avec l'une ou l'autre de ses mains. De plus il ne subit pas le malus prévu pour la relance de parade ratée lors d'un combat avec deux armes.

• Parade (A) : Votre personnage a appris comment se servir d'une arme à son plein potentiel pour réussir à parer une attaque rendant les parades bien plus efficaces. La valeur de parade des armes (bouclier compris) est ainsi doublée. Par exemple, une épée ayant une parade à 12 aura dès lors une parade à 24.

Inventaires et biens du personnage:

Bourse:

1 Couronnes d'or, 15 Pistoles d'argent


Lame Noire	1 main, 16+1D8 dégâts, 11 Parade ; Peut être utilisée à 2 mains (voir profil Lame noire à 2 mains).	Arme répandue dans la société elfe noire, la lame de Lelith est forgé du métal noir extrait des profondeurs de Naggaroth par un forgeron émérite.
Dague de Khaine	1 main, 13+1D6 dégâts, 5 parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet.	Une courte lame forgée du même métal noir que l'elfe utilise en main gauche lors des combats. Elle la conserve presque toujours sur elle, dissimulée.
Kheitan	9 de protection (Torse/Dos, Bras) ; -1 INI, ATT, PAR	Kheitan bien ajusté à la morphologie de son porteur. De bonne facture, orné d'argent, l'étoffe de la tenue est d'un violet profond.
Coursier Noir	FOR 8 ; END 8 ; SAU 10 ; RAP 10 ; INT 8 ; DOC 9 ; ATT 6	Un grand Coursier Noir, provenant d'un pillage sur les côtes Ellyrienne, fruit du dressage cruel des Maîtres des Bêtes. Il lui fut offert par Khael Lunenoir.
Tenue de cour	Pourpre, de bonne facture et ornée d'argent, l'unique but de la tenue est de mettre sa porteuse en valeur. Ne laisse pas grande place à l'imagination.
Robe	Tenue très légère que Lelith réserve à ses soirées de luxure.
Anneau	Sceau frappé de la rune familiale, c'est la Marque de Noblesse confirmant son statut.
Harnachement complet de monture	Ce qu'il faut pour chevaucher, le tissu est violet et le cuir sombre.
Fontes de selle	Sac de cuir noir dans lesquels Lelith range ses affaires.
Trophée de fourrure	Récompense d’événement, bonus de 1 point sur tout jet de persuasion/intimidation où le récit de vos exploits dans l’arène peut servir.	Vous n’êtes pas certain de ce que c’est, ni de quel animal cela peut bien venir, mais il y a sans doute une belle histoire derrière.