Table des matières

Informations générales sur le personnage :

Nom et Prénom: Aessa Sláine
Age: 22 ans
Sexe: Féminin
Race: Humaine
Carrière: Voie du meurtre
Lieu/ville de départ: Nuln
Fréquence de jeu: Calme
MJ: à compléter


Nom de la ligne FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
Profil de départ (+4 PC initiaux) 8 8 9 9 8 9 9 8 8 1 60/60
Profil actuel 8 8 9 9 8 9 9 8 8 1 60/60
Améliorations restantes à acquérir pour level up (déjà acquis/à acquérir) A remplir par le MJ


XP disponible: 0
PC dépensés: 4




Description physique :

À regarder Aessa, on se disait qu’elle n’était pas de ces beautés sophistiquées et raffinées qui devaient à leur héritage génétique un éclat que les âges et les générations avaient peaufiné jusqu’à l’exacerbation la plus délicieuse. Non, Aessa était une fleur née dans les plus sombres marasmes de la vie et de l’existence, puisant dans on ne savait quel ressource de l’être pour avoir un assemblage qui se disait harmonieux, mais qui comme toute création née dans la fange, elle n’était pas destinée à être éternelle. Cette créature, dont l’éphémère grâce pour n’avoir que plus de splendeur dans leur heure de gloire, était consacrée à retomber parmi ses pairs plus bas que terre.

Là où pléthore de femme arboraient une anatomie fine et molle, sauf celles qui travaillaient dans les champs, Aessa n’était pas malingre. La jeune femme revêtait un corps long, souple et nerveux tout en muscles fins avec des hanches et des reins fermes et pleins, où une taille menue en accentuait les courbes. Une poitrine jeune et ample était soutenue par des épaules aguerries. Non, elle n’était pas faible, elle était solide comme les bas fond de Nuln. La tueuse était aussi inébranlable que la plus abjecte image de l’espèce humaine. Son corps robuste, taillé par la vie et les entraînements, se situe dans le juste milieu de son espèce : ni trop grande, ni trop petite. Aessa pouvait se fondre dans la masse sans interloquer le regard lorsqu’on ne faisait pas trop attention à elle.

Si on s’y intéressait davantage, on voyait des yeux vairons qui étaient le signe de son infamie, l’un était d’une couleur noisette très claire s’apparentant à l’or et l’autre d’un bleu vif aux allures tranchantes et métallisées. Ces deux pièces étaient celles qui avaient tout fait basculer. Souvent, elle avait désiré crever l’un d'eux, mais elle préférait en masquer un, en alternant, à l’aide d’un chiffon qui recouvrait la moitié de sa tête.

Ce visage était presque rendu transparent par la puissance des regards qu’elle décochait, minois en forme de cœur aux traits juvéniles et bien dessinés, mais marqués par la dureté d’antan. Le teint était pâle, les joues souvent incolores, les lèvres dessinées n’étaient pas opulentes, mais le sourire narquois qui s’y nichait souvent mettait une nouvelle flamme à sa personne.

Sa chevelure était l’une de ses plus vielles complices, souvent rempart de ses malheurs. Elle était longue, lui arrivant au bas des reins, même si en fonction des époques de sa vie, elle avait dû parfois sacrifier beaucoup de ses mèches afin qu’elles récupérèrent de leur superbe. D’un brun profond ses cheveux étaient lisses et ils servaient de paravent à ses prunelles où encore au reste de son corps, sa peau claire était marquée des stigmates de son histoire.. De ci et de là, on voyait disséminées sur sa personne des cicatrices diverses, certaines plus importantes que d’autres. Mais dans tous les cas, elle n’était pas indemne.

Description psychologique :

Aessa était une tueuse avant d’être elle-même. La jeune femme n’avait pas été sereine depuis trop longtemps, ses souvenirs pouvaient remonter vers l’aurore de son existence : ils étaient perdus dans les nuages mirifiques d’un sombre marasme qui l’avait ensevelie pour l’engloutir dans une forme de douce folie. En vérité, ce fut ce vertige qui lui permit de vivre dans ce monde terrifiant et pitoyable qu’était les bas-fonds de Nuln, voir simplement de la réalité de sa vie. Engourdissement de la sensibilité, sorte de sommeil animal où les gestes et actions obéissaient à des besoins primaires : elle voulait manger elle le prenait, elle souhaitait avoir chaud elle mordait jusqu’au sang qu'un souffle vital lui réchauffe les entrailles. C’était de cette rage d’être qu’elle avait apprit à contrôler au sein de l’ordre secret des assassins. Elle recelait un cœur plein de violence contenue avec un fond irascible.

Elle souffrait de ce trop plein de réalité, il lui manquait des certitudes et surtout elle était incomplète dans sa perception de l’affection, des repères fondamentaux que la jeune femme n’avait pas reçu dans son évolution. En somme, elle n’avait fait que grappiller dans certaines formes d’attachement grégaire et bestial ce besoin et elle offrait aux autres cette carence en compensant par un don de soi total, qu’importe ce que cela lui coûtera. L’animal qu’était la gueuse était un contraste étrange mais essentiel chez elle, qui oscillait entre sa profondeur et son individualisme. Les fauves n’étaient pas fondamentalement altruistes, cependant Aessa dans son existence s’était vue se révolter contre la médisance des plus forts. La gueuse allait à l’encontre de la haine et du pouvoir que se donnaient les éminents sur les plus faibles qu’eux et ce qu’importe la caste ou la couche sociale où ils se trouvaient.

Elle était une louve solitaire qui avait besoin d’un clan, d’un groupe auquel se rattacher.

Mais au-delà de cet endormissement de sa personne, elle survécut avec sa meilleure arme : l’humour, ironie acérée qui taillait toutes choses, même elle-même. La jeune femme se moquait de tout qu’importe la situation. C’était cette forme d’autodérision en la vie et envers son entité propre qui l’empêcha de noircir le tableau davantage qu’il ne l’était et de placer ses pions à la bonne place. Son insolence envers tout lui donnait accès à un œil ouvert sur la réalité.

Très peu croyante, voire totalement athée, sa foi était bien la seule chose avec laquelle elle ne transigeait pas. Depuis sa prime enfance et dès qu’elle eut entendu parler de Sigmar, elle le calomnia, l’accusant de son existence et surtout lui reprochant les croyances ridicules qu’il imposait à l’intellect des pauvres hères sous sa coupe.

Alignement : Neutre

Historique du personnage :

Il y avait ceux qui naissaient avec une myriade de privilèges, ceux qui guerroyaient pour en obtenir ne serais-ce qu’une once et encore ceux qui, malgré leurs efforts, retombaient d’où ils étaient venus par l’intervention d’une tierce personne, ou encore du destin qui se chargeaient pour eux de leur rappeler qui ils incarnaient et qui ils étaient destinés à n’être que ce que leur naissance leur dictait d’être : c’est-à-dire de la bagatelle. L’étoile de l’assassin aurait pu être toute autre si on n’avait pas décelé dans son apparence de poupon un défaut, là où l’âge tendre de l’enfance incarnait que perfection ; elle était maudite pour de simples nuances dépareillées dans son regard, de cette imperfection Aessa fût condamnée aux abysses. Les réminiscences de cette époque étaient trop succinctes pour qu’elle possédât un relent de nostalgie ; elle fut abandonnée à l’approche de l’aboutissement de sa deuxième année, mais la gueuse ne sut jamais exactement quel âge elle avait et le milieu où elle échoua ne fut pas de ceux qui s’en souciaient : on vivait au jour le jour, sans penser à l’avenir et encore moins au passé.

Sa famille quelle qu’elle fut n’était pas cruelle dans son fond, mais lâche ; ils l’avaient abandonnée dans la discrétion de la nuit devant le parvis d’un temple construit à la gloire de Sigmar. Les prêtresses, quand elles aperçurent le signe que la petite portait, ne surent qu’en faire et lorsqu’une volée d’enfant fut emportée par des bélîtres, Aessa avec eux, elles ne s’attristèrent pas pour cette enfant maudite, priant pour qu’elle retourne au plus vite dans les bras du royaume noir d’où son essence était issue. Ce vol d’enfant conditionna le reste de son existence, les aléas de la vie étaient ainsi et, de part le fait que la majorité des humains étaient miséricordieux et surtout pieux, elle apprit à haïr l’essence même du Dieu qui l’avait rejetée.

La misère n'était supportable que lorsqu’elle n’était pas totale et, malgré la découverte rude qu’elle fit dans ses plus jeunes années, elle fut entourée. Le cloaque immonde qui l’avait capturée afin d’avoir une nouvelle main d’œuvre n’était pas exempt d’une certaine forme de code ainsi, ceux qui entraient dans son sein étaient protégés tout le long de leur misérable existence Aessa avait droit à un toit où s’abriter et si elle avait mérité sa pitance, elle pouvait se battre pour quelques rognures avec les chiens et les autres enfants. Chacun devait gagner sa place et les gamins étaient rabattus au rang le plus bas, ils n’étaient bons qu’à la mendicité. La petite eut la seule fortune d’être assez solide pour ne pas se faire briser les os dans le dessein d’attirer davantage les doléances et surtout l’aumône des bonnes dames. Sur sa peau et sur celles des autres petits emmenés mendier dans les rues, on collait des pastilles de pain trempées dans du miel afin d’attirer les mouches, pustules qui disparaissaient tous les soirs et symboles de la magie de ces lieux immondes. Aessa en plus de cela avait le traitement régulier de recevoir un coup au niveau de son œil droit pour masquer, par le gonflement des chairs, le signe de sa malédiction.

La jeune fille s’amusait dans cette déchéance, ou plutôt se moquait d’elle-même, de ce qu’elle était et des pauvres bigots. Elle se distrayait à narguer le petit peuple ou même des grands seigneurs avec sa face de misérable maigrelette qui ne mangeait pas à sa faim et dont chaque centimètre de peau était couvert de boue et autres reliquats écœurant qui traînaient sur les sols de la ville. Ceux-là la couvrait davantage que la pauvre chemise qu’elle portait pour seul vêtement. Longue chevelure brune presque noire en bataille et tellement poisseuse de saleté que chacune des mèches se reliaient ensemble pour pendre dans un amas jusqu’aux bas de ses cuisses. Devant elle s’érigeait un pauvre groupe de pieuses dames qui la regardaient, atterrées. Elle était dressée du haut ses dix ans, jambes écartées et pieds nus plantés fermement dans la fange, mais surtout son visage creusé par l’indigence était perlé d’un sourire cynique qui répondait à l’éclat de ses prunelles, celles-ci que fixaient avec horreur les cagotes. « Alors les bigotes vous z’avez s’que ça à faire que de vous l’planter devant mes guiboles ? Gouailla-t-elle avec un sourire sombre, obscur comme son existence et tranchant comme la mort qui la côtoyait quotidiennement. — Un esprit malin venu du royaume noir ! Va ! Retourne d’où est-ce que tu viens ! — Elle possède la marque des maudits ! S’insurgea une deuxième, chacune des bourgeoises en rajoutaient une couche jusqu’à créer autour d’elles et d'Aessa une masse qui faisait un cercle, menaçant l’enfant de sa houle vengeresse. — Qu’elle meure ! Démone, retourne dans les entrailles nauséabondes d’où tu viens ! » De cette réplique s’ajouta une pierre qui vola violemment sur elle, la touchant à l’épaule. Aessa serra les dents durement ; ce n’était pas la première fois que la sentence des cailloux s’abattait sur elle, mais en général elle avait un moyen de s’enfuir de cet endroit. Pourtant, en réplique elle rit d’un rire dément. La vie était d’une ironie sans borne et elle lui rendait cet hommage d’une révérence bien basse. Cette hilarité incongrue fut le signal qui fit éclater la fureur de la foule emprunte d’une folie meurtrière. Il en fallait peu à la populace pour atteindre ce stade et il était courant de voir ces - soi-disant - miséricordieux exécuter un pauvre hère sans défense. La pluie de rocaille s’éternisait, la mettant au sol, en sang. Le souffle haletant, l’enfant des bas fonds appelait la mort dans cette agonie honnie, avec par-delà elle et n’importe où elle portait ses prunelles, elle ne voyait qu’une brume sanglante ou les cris. La hargne appelait au crime. Ils ne la laisseraient que pour morte, plus éteinte que vive dans la boue et les miasmes. Alors qu’on retourna son corps perclus sur le dos, Aessa ne réagit pas, ses prunelles vides voilées de la brume de l’inconsciente. Plus tard encore, ce fut pareil quand la foule fut dispersée après qu’ils eurent perpétré leur office : les siens vinrent la chercher et l’emporter. C’était à se demander qui étaient les plus immondes créatures entre ceux avec qui elle vivait ou ceux qui n’hésitaient pas à attaquer à mort une enfant juste par peur de l’inconnu ; la misère avait cet esprit de solidarité qui n’existait plus, pas ou peu dans les milieux plus aisés qu’eux. Ces créatures qui n’existaient pas pour le monde, juste les rebut de la vie, ils ne possédaient plus que cet instinct grégaire qui les portait ensemble pour ne pas se faire détruire.

Ce fut dans une ambiance chaude presque étouffante qu’elle se réveilla. Mais avant que ses sens n’eurent reprit totalement leur droit dans l’inconscience elle perçut des sensations nouvelles pour son cœur : la chaleur d’une étreinte, un giron moelleux sur lequel son visage reposait, mais surtout une odeur qui n’était pas celle de la pisse ou encore des excréments qui formaient son quotidien.

Un chiffon humide et chaud tamponnait ses plaies, ce qui la fit geindre.

« Hé ! La frangine elle s’réveille. Ma mignonne… Aessa maintint obstinément ses paupières closes, l’usage de cette langue verte toute particulière au milieu des gens avec lesquels elle avait grandi lui fit perdre le peu de bien être qu’elle pouvait ressentir. Toutefois, au vu des claques qu’on lui donnât, elle dut bien ouvrir ses prunelles au monde et découvrir le cercle de trogne qui se dressait devant elle. Aessa pouvait confirmer qu’elle n’était pas morte : la ribaude au-dessus d’elle avait le visage bouffi par la vie et les roustes que son maître lui donnait en correction et les autres n’étaient guère mieux. La déchéance de ces mufles de drilles et de narquois, rougis par l’alcool et les meurtres, étaient suffisamment éloquents. putai* tu t’es pris une péta violente ; Argua la femme sur laquelle l’arrière de sa tête reposait. S’quelle idée d’aller chercher les femmes t’ces margoulins. Ta d’la chance, la camarade ne t’a pas crochée. Dans un geste ‘délicat’ elle cracha au sol tout son dégoût pour les nobliaux et bourgeois.

La harangue grasse et inquiétante qui émouvait tous les honnête gens de Nuln n’était là que pour confirmer la vision qu’elle avait eut, les serres de la cour des argotier l’avaient reprise. Allez l’gars, vous voyez bien que la mionne va s’rétablir et Beau garçon a dit qu’il allait s’occuper d’son cas. Hein ma mignonne ? T’vas venir avec nous maintenant. T’es trop belle pour rester à mendier avec c’connards. Aessa referma les yeux en s’enfonçant davantage sur le coussin de chair qui lui servait de support. Elle s’y attendait… Cela allait arriver et elle esquissa à peine un sourire ironique, la voilà putai* ! Combien de temps lui restait-il avant de finir morte dans le caniveau, les jupons encore retroussés par un mauvais payeur ? Ou bien de la chaude-pisse ? Elle ne se donnait pas cinq ans avant de finir détruite comme cette pauvre fille à canon, dix maximum pour mourir en faisant passer le bâtard d’un client. Aessa finit par rire, gloussement gras, écœurant, malgré le fait que tout son corps la fît souffrir. La seule perspective qui l’enchantait c’était d’imaginer les seigneurs qu’elle parviendrait à effrayer par cette fleur étrange et démoniaque qu’elle était, qui s’y piquerait de curiosité pour goûter à ce fruit déch.

Hahaha, tu ris ma mignonne ? Les clients aiment qu’on l’met en train ainsi. L’faut les faire boire, parfois certains s’endorment et on peut leur piquer leur bourses et les faires éjecter de la maison. Tout pour nous et des nèfles pour eux ! » Dit la pute dans un ton câlin et gourmand à la fois, pendant qu’elle vint caresser l’une des joues endolories de la fillette.

Pendant un an, elle fut encore tranquille. Elle servait juste dans les étuves de son barbillon apportant les boissons aux différents couples. Parfois, une main possessive venait la prendre sur ses genoux en lui volant davantage qu’un bécot, mais la ou les trainées que le client s’était payées s’occupaient de lui faire changer d’idée. Ce fut cette année là qu’elle découvrit pour la première fois son reflet dans un miroir, qui lui renvoya la physionomie inconnue d’une fille pâle aux yeux farouches et trop fixes dans leurs couleurs différentes, comme ceux d’une chatte méchante guettant sa proie. La lumière sourde des étuves mêlait une teinte soufrée à la chevelure désordonnée. La glace lui montrait une pauvre fille déchue et pourtant, dans ce reflet, elle se vit sourire d’un air sardonique, amusée par ce qu’elle voyait.

« C’est donc ça l’diablesse ? Ils sont co* l’gens, il faudrait qu’il l’regarde mieux pour trouver quelque chose à ronger. » Dans un geste, elle passa ses mains sur sa taille fine, puis sous ses seins grandissant.Sa protectrice avait raison, elle commencerait bientôt le marché… Et elle commença le tapin avant d’être véritablement femme. Ce fut la découverte d’une grossesse par un flot incoercible de vomissements qu’elle discerna que sa féminité était venue. Ce fut avec un reliquat de sourire que Aessa s’essuya la bouche avec le dos de sa main, l’autre était appuyée à une devanture de maison bourgeoise.

« T’vais raison. Murmura-t-elle dans un souffle, alors que la catin qui la couvait depuis son arrivée lui frottait le dos de sa main. — Tu t’y f’ras. Faut faire cueillir c’fruit avant qu’il s’accroche. »

Non, ce fut une chose à laquelle elle ne s’acclimata jamais, ce ne fut pas l’unique marmot qu’elle fit glisser d’entre ses cuisses avant qu’il ne soit viable pendant une année et demi. Elle eut de tout entre les cuisses : du jeune puceau qu’on envoyait apprendre la vie ou encore du vieux vicelard intéressé par sa jeunesse, ou plutôt sa poitrine et sa croupe, ainsi que par son regard. C’était certain qu’ils n’étaient pas courants ces saletés d’yeux ! Ce n’était pas de se faire passer dessus à longueur de journée qui était le plus dur, c’était de voir son visage changer et surtout de voir ce que subissaient les autres filles. Elle avait depuis toujours haï l’injustice et la cruauté, c’était ce qui l’avait fait partir narguer les femmes des bonnets. Ainsi, un jour alors qu’elle se trouvait dans la gargote attenant aux étuves de son barbichon, elle vit un noble malmener une des filles de façon trop insistante. Comme beaucoup finissaient par en mourir, pas qu’elle l’appréciât outre mesure, c’était le geste en lui-même qui lui fit se hérisser dans toute sa personne et il n’y avait aucun être pour l’aider.

« Arrêtez ! Vous allez la tuer. — Ta gueule, la gueuse. Fit-il en repoussant la fillette qui s’était élevée pour parer un nouveau coup. Le prenant en plein visage, de ce geste Aessa fut éjectée contre une table. Saleté de putai*, on vous fait l’honneur de vous baiser et vous n’acceptez pas ce qu’aucune de vous ne recevrait si on ne vidait pas nos burnes dans vos misérables carcasses ! Reprit l’homme, plein comme une outre, en ressaisissant la fille durement par les cheveux, lui renversant la tête. Aessa se redressa à demi avant de s’élancer.

CRÈVE ! » Fit-elle avec le surin qu’elle avait pris à un autre client, avant d’enfoncer la lame profondément dans le ventre de l’homme. Mettant tous son poids et à deux mains, elle finit par remonter l’arme dans la cage thoracique du nobiliaire, la faisant craquer ; pleine de haine, emplie de hargne, ses prunelles étincelaient d’une lueur mauvaise et pour la première fois de sa vie, elles furent unies dans une allure glauque et terrible. Dans un geste de dégoût face au déchet qui agonisait, la jeune fille le repoussa au sol. Elle n’avait pas touché son cœur par manque de force néanmoins, les dégâts occasionnés étaient suffisants pour que son trépas ne fut pas miséricordieux. Pour la petite putai* qu’importaient les conséquences liées à cette action : elle mourrait en paix avec elle-même. Pendant que les clients commençaient à comprendre ce qui s’était passé, l’un deux fut plus prompt que les autres. Il vint la chopper par la nuque et durement la plaquer contre un mur afin de l’assommer.

Lors de son réveil, ce ne fut pas dans les geôles de Nuln qu’elle se réveilla - pour les avoir déjà visitées, son souvenir était impérissable sur cet endroit - mais dans une petite cellule d’aspect rudimentaire et épuré. Malgré ce sentiment de dénuement qui se dégageait de la pièce, elle était bien… Installée sur une couche moelleuse et recouverte d’un drap dans un confort qu’elle ignorait possible.

« Ce ne s’rait pas les soldats qui me f’raient ça. » Elle eut un rire de gorge rien qu’à imaginer l’aberration de la chose, avant de ramener contre son cœur la couverture qu’elle humât longuement en fermant les yeux jusqu’au moment où elle sursauta en entendant claquer la porte. Le client qui était dans la taverne et l’avait assommée s’approchait d’elle. D’un bond, elle s’accroupit sur le lit en fixant l’homme avec un air méfiant et surtout inquiet.

« Tout doux ma fille, je ne suis pas là pour une vengeance, mais plutôt pour des félicitations et des remerciements : j’ai sauvé ta peau en t’emmenant ici. — Nous sommes où et pourquoi n’pas m’avoir foutue aux mains d’la garde ? — Tous simplement parce que tu es plus intéressante vive que morte. Tu m’as impressionné, pourquoi avoir attaqué ce soldat ? C’était une amie ? —Non, j’déteste la méchanceté gratuite et pour le simple plaisir… Aessa se sentait perdue, elle chancelait. Pourquoi quelqu’un tel que cet inconnu s’adressait à elle de cette façon, sans même une once de dégoût ? —Bien… Alors, ma fille je vais te faire une proposition, si tu refuses tu pourras partir librement. Tu me comprends ? Aessa fit un geste succinct de la tête. Bien, est-ce que tu souhaiterais aider notre pays à aller plus loin qu’il ne l’est maintenant ? Protéger les opprimés et leur laisser une chance de vivre comme ils devraient ? Si oui, je te préviens que ce sera quelque chose de long et fastidieux à apprendre. J’ai vu que tu n’étais pas farouche et quelqu’un de déterminé. Le plus important pour toi est de savoir si tu veux faire ce que je te dis. — Pourquoi…Moi ? — Tu as des capacités rares pour ton âge et…. Une technique pour manier la dague qui.. M’a amusé. Dit l’homme avec un rire soufflé. Si tu veux plus de temps pour réfléchir, je te… — J’accepte. — Es-tu sûre ? C’est un choix sur lequel tu ne pourras reculer, sauf par la mort. ¬— Certain. — Marché conclu alors. Bienvenue Aessa. »

Aessa en acceptant ce marché n’aurait pas imaginé que cela l’entraînerait aussi loin. Il avait dit vrai, ce ne fut pas facile pour elle de sortir du carcan que les bas-fonds avaient formé autour de sa personne. Aessa apprit des visions différentes du monde, celle des gens du commun, celle des bourgeois et ainsi que celle de la noblesse. Elle dut pour cela lisser son langage, ses manières, effacer des automatismes et se fondre dans la masse, ainsi qu’engranger du savoir. Mais surtout dans les premiers temps apprendre à lire et écrire. Ce fut le plus ardu pour elle : passer du statut d’illettrée à celui de lettrée. Il fut douloureux et encore aujourd’hui, ce n’était pas toujours aisé même si elle possédait une intelligence très vive : Aessa avait trop vécu dans son corps plutôt que dans son esprit pour apprécier toute la saveur et les subtilités de la connaissance. La partie où elle dut travailler physiquement fut plus aisée, elle connaissait son anatomie avec une netteté effrayante. Aessa apprit à doser chaque effort de façon précise pour ne pas gaspiller de l’énergie. Ce fut au zénith de ses quinze ans qu’elle commença à travailler sur le terrain, ses premiers assassinats en tant qu'apprentie furent basiques. La jeune fille apprenait la façon d’être qui allait être la sienne pour le reste de son existence, tuant sans aucune dissociation : Aessa suivait l’ordre les yeux fermés. Puis cela évolua. Parfois, des missions demandaient certaines habitudes de son passé. Ainsi, se faire passer pour une prostituée et tuer une cible au cœur de la couche lui fut demandé et ce, plus d’une fois.

Néanmoins, avec les années, le doute survint. Pourquoi tuer certains innocents ? Chaque exécution qu’elle devait réaliser sur un être ignorant était de plus en plus difficile. Et depuis ce jour, elle disparut e cette guilde d'assassin. Seul son passé la sauva. Aessa ne savait pas où aller, mais elle savait qu’elle devrait décider où son cœur la porterait pour le peu de temps qu’elle s’était accordée par la fuite. La maudite n’était qu’un cadavre en sursit, plus morte que vive et à chaque assassinat qu’elle perpétrait contre un notable de Nuln, elle savait que sa tombe approchait. La camarade allait enfin la reprendre, celle à qui elle faisait la nique depuis sa naissance.




Compétences :

Bagarre : Votre personnage est expérimenté dans l'art de se battre sans arme conventionnelle en se servant de toutes les parties de son corps ainsi que des objets présents dans son environnement. Grâce à sa technique, on considère qu’il utilise une arme de profil « dégâts 1D10, points de parade 1D6 » lorsqu’il se bat sans armes.

Filature : Votre personnage peut suivre quelqu'un sans être repéré. Il est gratifié d'un bonus de +1 à ses tests de discrétion lorsqu'il essaye de suivre une personne en tachant de passer inaperçu.

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

Bas fond : Votre personnage, à force d'évoluer dans des quartiers mal famés, en connait ses règles et ses codes. Il sait aussi où s’adresser pour obtenir des produits illicites, où trouver qui, etc., dans les quartiers pauvres de n'importe quelle ville. Il bénéficie d'un bonus de +1 lors des tests régissant ce genre d'action dans ce genre d'endroit.

Camouflage : Votre personnage peut se dissimuler parfaitement dans son environnement. Il se voit donc créditer d'un bonus de +1 sur son test de camouflage lorsqu'il reste immobile. (Bien sûr, il est nécessaire que votre personnage trouve un endroit ou quelque chose où se camoufler et le MJ tiendra compte autant de la qualité du RP que de la topographie du terrain et d'autres circonstances qui peuvent influer sur la réussite ou l'échec du camouflage). Cette compétence peut faire l’objet d’une ou plusieurs spécialisations parmi les suivantes : rural (c'est-à-dire dans la campagne), urbain, forestier (y compris la jungle), désertique (chauds et froids), souterrain, montagnard.

Esquive : Votre personnage, particulièrement vif et agile, est spécialement entraîné à éviter les coups en combat au corps à corps. Pour faire une esquive, vous devez spécifier, avant la résolution du round, que votre personnage va tenter une esquive. Référez-vous aux règles d’esquive pour connaitre les effets de cette compétence (voir Wiki règles, section Règles concernant le combat au corps à corps).




Inventaires et biens du personnage:

Bourse: 2 Couronnes d'or


Inventaire
Épée courte 12+1d6 dégâts 8 parade Rapide
Arc court 26+1d8 dégâts Malus de -2 TIR tous les 16 mètres
Veste de cuir 5 points de protection Torse, dos et bras
Pèlerine
Boîte d'amadou
Corde
Outils de crochetage
Gibecière


Grimoire


Parcours

Quêtes accomplies

Nom + lien + récompenses obtenues

Classes acquises

Carrière et classe en cours d'apprentissage

Carrière : Voie du meurtre
Classe actuelle : Spadassin

Dévotion religieuse

Dieu Points de dévotions disponibles Points de dévotions dépensés

Autres


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