[Gorgut et Kirmnish] Comme une envie d'kastagn'

[[MJ] Le Roi maudit]

Dans les plaines cendreuses, sous les hurlements des vents du chaos, les fracas du tonnerre et les panaches de fumée noire s'échappant des volcans, un cataclysme allait se produire. Doucement, la pression montait. Une légère impulsion donnée par le vent fera s'effondrer des Montagnes.

Cette légère impulsion était la bande des KOUPEUR' EUD' TET' !

SA VA KOGNÉ TRÉ VIT' ! Z'EN ETE ?!

Toute la bande d'orques noirs rugit en signe d'acquiescement, suivi par les orques plus klassik'. Tuer et détruire, les piliers fondamentaux de la distraction orque. Ils n'avaient même pas terminé de mâchouiller les os des hobgobelins que leur esprit simple se tournait vers plus de baston. Ainsi était la vie orque.

É S'KOI TON NOM ?

Un nom. Un simple nom. Sur les millions, les milliards même, de peaux-vertes à avoir exister, quelques uns glaçaient le sang des races civilisés. Des légendes comme Grom' la Panse des Monts brumeux, Gorbad Griff'Eud'Fer, Skarsnik, Azhag le Massacreur et bien entendu Grimgor Boît' en Fer. Cet orque là était certes bien moins connu, mais chez les véloces chevaucheurs de loups qui écumaient les terres sombres, il était une terreur. Une bête noire vengeresse et implacable semant la mort. Ils disaient qu'il ne se nourrissait que de louveteaux et de gobelins. D'autres qu'il arrachait les plaques d'armures des terribles esclavagistes dawi-zharr pour les frapper avec. Autour des feux de camp hobgobelins on ne prononçait son nom qu'à demi-mot, comme un démon surgissant des royaumes du chaos. Ce nom était...

GRUT.


Du coté des créatures pathétiques, insignifiantes, méprisables et remplaçables, et aussi des Snotlings, un autre rapport de force se jouait.
L'athlétique gobelin rattrapa l'avorton grésillant avant d'enfoncer sa lance droit entre ses omoplates maigrichonnes. Tel une truite des montagnes prise au harpon, le snotling était planté au bout du fer du représentant des grots en chef. Cet exemple fit mouche. Les Snotlings retournèrent au travail, essuyant les flammèches et les tas de chairs carbonisés, jetant des coups d’œil craintif en direction de l’encapuchonné.
Doucement, les larbins reconstruisirent les carcasses des deux engins de guerre. Cela était d'un ennui mortel pour le gobelin qui observait la frénésie d'êtres encore plus pathétiques que lui. Mais une douce voix de big'boss le tira rapidement de son impatience.

KIRM'NISH !!! RAMEN' TÉ MISH !!

Jet de fidélité du clan : 5 Réussite
Jet d'attaque de Kirmnish : 3 Réussite
Jet d'intimidation de Kirmnish : 1, réussite critique
Jets de progression des snotlings : 15 et 15, avec amélioration suite au critique de Kirmnish.

[Gorgut Grimzog]

GRUT.

Bon... Au moins on va pas se faire chier pour l'appeler, lui ! Limite on a l'impression qu'on a mixé "Gros" et "Brute" pour nommer ce beau bébé ! D'un côté... Fallait reconnaître que ça lui allait plutôt bien ! MAIS ! Il restera moins balaise que le Boss du coin ! Et s'il ose prétendre le contraire ce bourrin arriviste, ses chicos voleront à coup de patates gantées dans la gueule !

Tient, voila l'autre morpion qui arrive au pas de course. On avait presque faillit attendre ! D'ailleurs qu'est ce qu'il était parti glandé ? Il avait pas intérêt à avoir piqué un truc, sinon, cette fois, on le boulotte ! La première fois, c'est passé car il a ramené de la bonne recrue, mais ce genre de miracle va pas se produire à chaque fois. Qu'il n'abuse pas de sa chance, ce verdeux !

'KOUT' MOI GOBO' ! T'VA M'TROUVÉ L'KAM D'SÉ RAKLUR' D'SKIG' KON' OZÉ NOU CHARJÉ ! PRAN TOU LÉ GOB' S'IL FO' . . . MÉ TROUV' LÉ MOA !!!

Confier tout les gobos à un gobo pas trop con... ? Était ce vraiment un bon plan ? Pouvait-il faire autant confiance à une demi-portion verdâtre ? Pas l'ombre d'un instant ! Déjà que la confiance est un concept quasi-inexistant chez les peaux-vertes, mais d'autant plus avec ce grot ! Mais ce qui n'est pas fait par loyauté est fait par terreur. Kirm'Nish savait très bien ce qui l'attendait s'il échouait. Et savait très bien ce qu'il se passerait s'il osait le trahir, d'une quelconque manière. C'est d'ailleurs comme ça que tout le clan fonctionnait ! La peur de se faire déboîter. Et la promesse de grosses bastons, évidemment.

Mais avant que son gars se barre, le Chef de Clan se mit à grogner, ajoutant une légère précision.

É RIEN D'OTR' K'LÉ GOB'... KROMPI ?!

Ouai, espèce de parasite rachitique cleptomane ! On te revoit "emprunter" un truc appartenant à TON BOSS, et ta tête viendra s'empaler sur son armure ! Et il avait intérêt à se bouger fissa s'il voulait pas se prendre une botte en fer dans le derche pour lui apprendre que le vol, c'est cool mais pas avec tout le monde !

Bon... Et il allait falloir arrêter les conneries maintenant ! On va arrêter de faire les victimes à attendre que tout les clochards de ce coin viennent attaquer le camp ! C'est nous qui devons aller désosser ces débiles, pas eux qui doivent venir se suicider sur nous ! ON NE NOUS CHARGE PAS, BORDEL !!! ET LES PROCHAINS QU'ON CROISE, C'EST NOUS QUI PRENONS L'INITIATIVE DE LES DÉMONTER !!!

[[MJ] Le Roi maudit]

Il était de la nature comme des orques, changeante, impossible à prédire, mais toujours là. Ainsi même dans une région aussi écorchée, calcinée, pauvre et maussade comme les terres sombres, la vie et...La Waaagh trouvaient toujours leur chemin.
Le compétent gobelin et sa troupe avaient fait des repérages dans toute la contrée. On pouvait diviser les lieux intéressants entre les Zapiyé, les Zakogné et les Zakoté.
Ainsi parmi les Zapiyé on trouvait moult caravanes abandonnés le long de sentiers devenus illisibles dans la cendre, d'ossements colossaux qui étaient tro'balèz pour décorer le camp mais aussi de la présence fortuite des Pô-roz et des grôtas un peu plus au nord de leur position. Pléthores de campements orques rasés et de peuplements hobgobelins vides après que les pleutres aient détalé.
Dans les Zakoté il y avait une immense chaîne de volcans au sud qui vomissaient quotidiennement des blocs de roches en partie fondant et des panaches de cendre, la découverte se faisant au prix de dizaines de gobelins grillés.
Plus au Sud un immense désert d'ossements "pa-glop" s'étendait à perte de vue.
Mais au Nord s'étendaient deux massifs montagneux différents. Plein de Zakognés.
Il y avait un Kaillou trého d'abord remplie de "kikouines" hargneux. Les lieux étaient bien défendus, mais isolés. L'autre montagne était énorme. Trouée de tunnels, parsemés de quelques volcans. On y trouvait aux dires des grots un immense fort de grots indépendants et un bastion plein d'esclaves et autres hobgob'. Sûrement les nabots-kaotik' et leurs sous-fifres. Parmi les autres choses à kastagner il y avait plusieurs tanières de gross'bestioles dans toute la région ainsi que des camps d'orques et de grôtas. De quoi s'faire la main sur des féblar'.

Le point de chute du Boss gorgut lui avait pas mal évolué ces derniers temps. D'un tas de déchets remplie d'empotés, il se changeait peu à peu en vrai kamp'd'kostos. On érigeait des murs avec ce que l'on rapportait des ruines. Avec des flam' peintes pour rendre ça plus balèz, un véritable village de huttes et de taudis gob's et snotlings avait poussé. Autour, les Kochons avaient été multipliés, par l'étrange principe du tapage de croupes. On avait ainsi de la bonne barbak' pour revigorer les troupes. Et puis les deux engins de guerre. Un Lambeau'r guigne peint aux couleurs du clan Koupeur' eud'tet, un char à kochon solide. Les premiers essais avaient couté la vie à assez de snotlings réduits en pulpe pour être konkluan.
Et l'étrange chariot à pompes. Rien qu'à le fixer il pouvait vous tuer, tant les jets de vapeur frappaient sans prévenir. Il avançait tout seul, du moins c'est ce qu'en déduisaient les orques, après tout un snotling n'arrivait déjà pas à mâcher sa nourriture avant de l'avaler, comment auraient-ils pu piloter un monstre mécanique comme celui-ci ?
Et puis Gorgut avait enfin une demeure digne d'un chef. Une énorme hutte décoré de trophées. Bêtes affreuses, nabots décapités, haches d'armes. Basé, comme disaient les orques.
Et surtout, ça affluait comme à l'heure d'la bouffe. Les repérages, les hurlements, l'odeur du cochon grillé et l'énergie waaaaaagh attiraient de toute la région les peaux vertes. Certains pour "v'nir là où ça sent la bonne bagar' " d'autres pour "vous bagarer les grots". Cela se soldait toujours de la même façon. Les Koupeur' eud'tet étaient en train de monter parmi les clans importants du quart sud-ouest des terres sombres. Pour le Big Boss, il n'y avait qu'une décision à prendre :
Ki kastagner en preum's ?

[Gorgut Grimzog]

LÉ LEUR' S'BOUJÉ LÉ KOGNEUR' ! ON S'BAR POUR LA BASTON !

Quel plaisir de voir, à peine sortie de sa hutte, tout un camp d'abrutis se figer à l'annoncer, et ensuite s'activer dans tous les sens. Enfin... S'activer... Cela ressemblait plus à une débâcle où ça se piétine et où on pique ce qui peut l'être qu'à une quelconque organisation de départ.

D'ailleurs en parlant de piquer... Il était où l'autre malfrat anémié ? Ça faisait plusieurs jours que Gorgut n'avait pas vu sa trogne, et quand le Boss se met à beugler un nom, il aimerait bien que ce nom débarque fissa. Pas que cela le faisait particulièrement chier... Mais il avait enfin retenu le patronyme de ce foutu Gobo'. A coup sûr c'était encore un de ses gars qui l'a becté en douce... Bordel ! Pour une fois qu'il y en avait un compétent dans ce clan, il fallait qu'il disparaisse !

VOU' DE' ! Z'ALÉ V'NIR AVEC MOA !

Sans même laisser protester les deux sous-races de peaux-vertes, il les balança dans son nouveau "chario eud' guer'". Bha ouais, il faut bien un pilote ! Tu ne crois quand même pas que le Boss du Clan va s'amuser à conduire dans la mêlée alors qu'il peut être en train de cogner ? "Ah ouais, mais pourquoi t'en as mis deux dans ce cas ?" Bha tu le sauras quand j'en aurais besoin ! Toujours être prévoyant, surtout quand on parle de Gobo' !

Sans plus attendre, le taulier de cette joyeuse bande monta dans son carrosse. Ouais, son carosse... Héhé. Carrosse "Krazeur' d'Os", ou "Broieur Eud' Viand'", ouais !
La main démesurée de l'Orque Noir saisit le crâne du gobo le plus proche des rênes, et le leva à porter de canines.

FÉ PO L'KON, KOMPRI ?!

Le chef de clan relâcha la vermine afin qu'elle commence son nouveau job'. Toujours être dans l'intimidation, toujours se montrer menaçant ! Tout simplement pour bien faire comprendre qu'il n'y a qu'un seul danger à craindre, que ce soit maintenant, ou dans une mêlée, et c'est celui que t'as comme passager. Surtout quand tu t'adresses à une race chétive et pétocharde.

Bon, bon, bon... Ça commençait doucement à se bouger le cul et à prendre forme ! Une forme étrange, mais une forme quand même.

LÉ TAN' D'CHOPÉ DU MATOS ! É PARÉ KIA DU PO-ROZ' PO LOIN, PRÉ A NOU EN FILÉ EN ÉCHANJ' DE KELK' MANDAL' !!!

ALOR' BOUJÉ VER' LA KASTAGN' !!!

Après du nabot, du poilu des neiges et du toxico sur clébard, il était temps de se farcir un peu de zom' avec leur pote dalleu. Et bien ne vous inquiétez pas les gars ! On arrive, et vous allez en bouffer du Kikoup ! A vous en pétez les dents !

[[MJ] Le Roi maudit]

ALOR' BOUJÉ VER' LA KASTAGN' !!!

Tout le camp se mit en branle. Inhérent aux peaux-vertes, l'appel de la violence suffisait à mobiliser du plus minable snotling au plus imposant noiro' pour courir en direction du soleil couchant. On attrapait son arme, donner un coup de pied au cul du voisin de paillasse pour qu'il rende son armure, les archers vicieux crachaient sur leurs flèches tandis que les Kostos rugissaient des ordres. L'improbable chariot à pompes avançait au milieu du camp, sifflant des jets de vapeur sur tout ce qui se risquait à passer à moins de cinq pas.
Solidement harnachés à la bagnole du big boss, les deux énormes kochons de guerre couinèrent sous le claquement du fouet du pilot'. Le char s'élança alors, aplatissant quelques zavortons en passant. Suivi par une marée verte brandissant kikoup' et lances en hurlant les lettres les plus redoutées à l'oreille des peuples civilisés :

WAAAAAAAGH !

Une vingtaine de kilomètres au nord, une sentinelle soucieuse inspectait les environs. Maudissant les bourrasques de vent qui dégueulaient des panaches de cendres sur sa lorgnette de Tilée, il finit par claquer la croupe de sa monture afin de retourner au convoi. Et quel convoi ! Cette caravane comptait plus d'une soixantaine de chariots, autant de chevaux pour les patrouilleurs, des dizaines de gardes, de palefreniers, de petites frappes engagées dans le monde étrange de la transhumance. Des marchands établies dans les caravanes depuis des générations côtoyaient le gros bras estalien embauché deux mois avant. Et l'objectif de tout ce beau monde était l'Orient et ses richesses. Les escales étaient rares, les arrêts sûrs l'étant encore plus. Ce furent les bêtes qui s'agitèrent en premier, ajoutant un poids supplémentaire aux caravaniers déjà nerveux. Le vent portait un son, un son guttural. Celui d'un cataclysme verdâtre et en furie. Les peaux-vertes s'approchaient. Et elles auraient l'avantage de la vitesse.
On sonna l'alarme. Comme sur un navire chacun se mit à son poste. Une arme à portée. Prêt à faire face à la vague qui viendrait se fracasser sur la ligne de chariots.