[Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

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Le printemps était une des saisons que Florin préférait. Ce matin, comme tous les jours, il s'était levé à l'aube et il était monté en haut de la muraille qui protégeait le petit château du Baron Raoul. Il regarda l'astre solaire effacer la nuit et ses deux lunes tout en libérant les premiers pépiements des oiseaux qui peuplaient la forêt proche.

Inspirant la douce odeur chargée d'humidité et de chlorophylle le jeune chevalier laissa son regard vagabonder sur la plaine qui faisait face au château de son enfance. Les lumières des quelques masures proches de la forteresse commençaient elles aussi à s'allumer une à une. Les fermiers ne tarderaient pas à partir pour une longue journée de labeur.

Mais quelque chose rendait ce tableau moins vivant qu'au dernier printemps. Certes Florin allait passer une journée à chevaucher dans les prairies et les sous bois, il allait s'entrainer avec son maitre d'arme et pousser encore les limites de son corps vigoureux, mais son coeur était empreint de crainte. Son père n'était pas éternel et l'hiver avait été rigoureux. Le baron Raoul en sortait avec une toux chronique qui l'amenait parfois à cracher le sang. Ce sang qui n'était pas le sien et qui pourtant était aussi rouge que ses blessures.

Depuis quelques temps, Florin avait entendu des brides de conversations entre sa mère et son père. Ils étaient fier de lui et de l'homme qu'il était devenu, mais les règles de la chevalerie avaient d'autres motivations que l'amour parental. Il avait été trouvé et élevé par des nobles, mais cela ne lui donnait pas pour autant le titre de noble. Même si son père, faisant fi des convenances, l'avait adoubé en lui offrant le titre d'Artaud. Ce titre n'était pas anodin pour Florin.

Artaud était une petite parcelle de la petite Baronnie. C'était un endroit magique pour Florin un lieu qu'il aimait particulièrement. Il n'avait aucune valeur commerciale ou agraire mais il était empreint de doux moments passés avec son père. C'était une petite ile d'à peine un are qui se trouvait en bordure de la forêt dans un écrin de prairies fleuries. Florin n'était qu'un Chevalier sans terre, il le savait, indigne d'être l'héritier du Baron Raoul qui avait tous fait pour lui.

Brisant ses pensées en une myriades d'étincelles, sa mère, la Baronne, le rejoignit sur les remparts. Elle lui adressa un tendre sourire et profita qu'ils étaient seuls pour le prendre dans ses bras un instant. Puis le prenant par les épaules, elle leva son regard pour le poser dans le sien. Depuis plusieurs années Florin dominait sa mère adoptive de plus d'une tête mais elle avait toujours cette manière de faire quand elle avait quelque chose d'important à lui dire. Comme quand il était petit.


Florin. Ton père est malade et je crains pour sa santé. Tu sais que tu n'as pas le sang pour reprendre la Baronnie de droit. Il va te falloir risquer ta vie et ton honneur pour nous offrir ce plaisir. Il est grand temps que tu te réalises et que tous ici et ailleurs sachent que tu es le digne héritier du Baron d'Annecy. Je te le demande avec toute la crainte que cela me procure. Va mon fils. Va et revient nous vite couvert de gloire pour la Bretonnie, pour la Dame et pour Annecy.


Derrière sa mère, les armoiries d'Annecy flottaient au vent...
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Florin d'Artaud
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D’Artaud ! Tel était le titre que lui avaient choisi ses parents adoptifs. Un titre qui lui correspondait bien pour tout vous dire. Un bassin bordé de roche occupait le centre de la vaste clairière de la parcelle d‘Artaud. Une plage aux courbes élégantes et au sable d’un blanc immaculé faisait face à la cataracte d’une eau si pure que son éclat était celui d’un miroir.

Une écume blanche se formait à la base de la cascade, résultat d’une chute d’une trentaine de mètres depuis les blocs rocheux recouverts de mousse que l’on devinait plus haut. Les eaux s’abattaient en embruns volumineux sur un roc tranchant comme un couteau qui déviait le flux de la cascade dans une superbe gerbe, produisant dans toute la trouée de multiples arcs-en-ciel aux couleurs éblouissantes.

Le soleil était pratiquement toujours à l’aplomb des têtes et tachetait la luxuriante et odorante herbe d’une lumière veloutée. La fine brume qui imprégnait l’air apportait une fraicheur agréable.

Florin se reposait toujours dans ce paysage merveilleux après une longue journée de chevauchée. Il avait même soupé dans une famille de fermier se trouvant dans la petite parcelle de la Baronnie de Raoul. Le soir n’avait pas été très chaleureux, car le Baron lui avait fait magistralement la morale, prônant qu’un noble ne pouvait pas dîner chez des paysans.

Mais le jeune homme se sentait tellement bien là-bas, qu’il oubliait volontairement la consigne de son père. Des fleurs sauvages et éclatantes, rouges et jaunes, bourgeonnaient en bordure de la clairière et l’emplissaient d’un parfum exquis qui apaisait le cœur troublé de Florin d’Artaud et lui conférait une sensation de tranquillité indescriptible.

Malheureusement cela faisait déjà quelques mois que Florin n’avait pas rendu une visite aux fermiers d’Artaud. Il faut dire que le château du Baron Raoul n’était pas en paix en ce moment. Le Baron était en train d’arriver en fin de vie et les autres Barons des alentours voulaient reprendre sa baronnie. Un geste qui offusquait le jeune chevalier.

En ce matin de printemps, Florin s’était réveillé à l’aube pour rester seul quelques minutes, voir quelques heures, sur les murailles du château. Et c’est de là que ces pensées avaient voleté vers la petite parcelle d’Artaud.

Il fut rapidement sortit de ses pensées bucoliques par l’arrivée de sa mère adoptive, la Baronne d’Annecy. Profitant qu’ils étaient seuls, elle le prit dans ses bras pendant un court instants. Depuis un petit moment déjà, Florin dépassait sa mère de plus d’une tête. Elle attrapa son fils par les épaules avant de prendre une allure qui indiquait qu’elle avait quelque chose de très important à lui dire. La mort du Baron ? Non, il n’était peut-être pas immortel, mais ce n’était pas encore l’heure…


Florin. Ton père est malade et je crains pour sa santé. Tu sais que tu n'as pas le sang pour reprendre la Baronnie de droit. Il va te falloir risquer ta vie et ton honneur pour nous offrir ce plaisir. Il est grand temps que tu te réalises et que tous ici et ailleurs sachent que tu es le digne héritier du Baron d'Annecy. Je te le demande avec toute la crainte que cela me procure. Va mon fils. Va et revient nous vite couvert de gloire pour la Bretonnie, pour la Dame et pour Annecy.

Florin d’Artaud attrapa les deux mains de sa mère entre les siennes.

Je vous le promets, Mère. La Baronnie d’Annecy ne tombera pas aux mains des autres Barons de la région. Avec les armes, j’accomplirai mon destin et je serais le digne héritier du Baron d’Annecy.

En contrebas, dans la cour, Florin put voir le fidèle serviteur nommé Karl, qui s’apprêtait à partir pour les cuisines, afin d’aider à la préparation du déjeuner du Baron.

Karl préparez Gobelet, mon fidèle destrier ! Remplissez les fontes de sa selle avec de la nourriture, il se pourrait bien que je ne revienne pas avant un petit bout de temps.

Florin embrassa les mains de sa mère et partit en direction des écuries.
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Florin d'Artaud, Voie des chevaliers du Royaume de Bretonnie
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Message par [MJ] Destinée »

Karl s'arrêta en entendant le jeune baron le héler depuis les remparts. Il se retourna et lui adressa un signe d'assentiment. Cet enfant était aussi son maître. Il l'avait vu grandir et aujourd'hui ce n'était plus un enfant. Florin était devenu un solide gaillard et son maniement des armes progressait chaque jour. Il se doutait un peu de ce qu'il se préparait la haut. Surtout que le jeune chevalier lui avait demandé de la nourriture et l'avait prévenu qu'il allait s'absenter. Il fallait qu'il reprenne le flambeau du vieux baron et cela devenait urgent.

Karl se pressa d'aller en cuisine et donna quelques ordres simples pour qu'on lui amène de la nourriture facile conserver. Puis il se rendit à l'écurie pour s'occuper de Gobelet. C'était une bonne bête un jeune cheval de tout juste 5 ans, en pleine forme. Karl prenait toujours plaisir à s'occuper de ce cheval, il avait un peu le même caractère que son cavalier. Doux et agréable mais il pouvait se révéler revêche voir dangereux si quelque chose ne lui plaisait pas.

En attendant l'arrivée des vivres et du jeune Florin, Karl se mit à l'oeuvre et tout en flattant l'encolure de Gobelet, il commença à le seller.

Florin lui laissa sa mère adoptive sur le rempart et descendit lentement les escaliers de pierre de la tour Est. Ses pas résonnaient doucement entre les murs ancestraux. Il s'arrêta dans ses appartements et récupéra ses armes et son armure. Il endossa le tabard des Annecy et se contempla un instant dans un vieux miroir en acier dépoli. Il sourit en se rappelant le jour où pour la première fois, son père adoptif lui avait fait porter ce tabard. Il marchait dessus en ce temps là.

Quittant ses appartements, il se dirigea vers la grande salle. La pièce était calme. Une servante commençait à faire un peu de ménage alors que Dieter remettait du bois dans la cheminée. Dieter était un peu plus jeune que Florin et ils avaient beaucoup jouer ensemble enfant. Ils avaient toujours gardé une certaine complicité et s'appréciaient sincèrement l'un l'autre. Mais depuis quelques années maintenant, le rang de chacun avait placé un mur de convention entre eux. Dieter adressa un sourire amical à Florin.


Bonjour Monseigneur. Vot'e père est à la cuisine si vous l'cherchez. Il va mieux aujourd'hui on dirait.

Des pas lents mais sûrs confirmèrent les dire du jeune serviteur. Venant des cuisines, le Baron d'Annecy entra dans la grande salle. Il avait le teint pâle mais semblait moins fatigué que ces derniers jours.

Ah Florin ! Je suis ravie de vous voir mon fils.


Bien que la voix soit éraillée, elle restait ferme et noble. Le vieil homme observa son fils, sa tenue et son allure. Il eut un petit sourire triste, comme s'il comprenait ce qui amenait Florin ici ce matin. Le Baron alla s'asseoir sur sa haute chaise. Derrière lui les armoiries d'Annecy étaient gravées et une immense draperie d’argent et de gueules, à lisière d’azur pendait majestueusement contre le mur de la grande salle. D'un geste noble, le Baron d'Annecy invita son fils à le rejoindre.

Venez vous asseoir à ma table Fils. Vous êtes apprêté comme un chevalier partant en quête pour la Dame ? Que comptez-vous donc faire aujourd'hui Florin ?
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Florin d'Artaud
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Re: [Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

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Florin laissa sa mère adoptive, seule sur les remparts. L’heure était venu de quitter le château de ses parents adoptifs. Le chevalier avait passé de merveilleux moment ici, mais il était maintenant en âge de se battre et de laisser derrière lui sa vie d’enfant. Un petit pincement au cœur se fit sentir quand il pensa que le Baron Raoul pourrait mourir lors de sa conquête. Peut-être ne le reverrait-il jamais.

Florin avait vu Karl se diriger vers les écuries. Karl était un bon serviteur qui s’était toujours bien occupé de Florin. Il était sûr qu’il veillerait bien sur ses parents adoptifs pendant sa longue absence.

De son côté, d’Artaud devait ôter sa fine chemise en soie de couleur crème, son pantalon duveteux en cuir châtain et ses bottes souples qui lui allaient comme si elles avaient été faites sur mesure. L’air était frais et revigorant. Le chevalier avait beau s’efforcer d’effacer les images de son père crachant du sang, mais ces images ne cessaient de le tourmenter.

Florin monta dans sa chambre où était entreposée son armure ainsi que sa fidèle épée. L’épée était un cadeau de Raoul, celui-ci lui avait indiqué que la lame avait été bénie par une prêtresse et qu’elle l’aiderait à vaincre les créatures du Mal qui se dresseraient sur son chemin.

Sa chambre était maintenant plus claire que ce matin, quand il s’était levé. Les quelques timides rayons du soleil était filtré par la seule et unique fenêtre de sa chambre.

Il est temps de quitter cet endroit, se dit-il à voix basse.

Sur un rangement étaient accrochés sa cotte de mailles, au lustre impeccable, ainsi que son fourreau. Le pommeau de l’épée des Artaud étincelait sous les premières lueurs du jour et il traversa la pièce pour saisir cette poignée en cuir tendre.

Il dégaina l’épée et fendit l’air de sa lame argentée, puis esquissa quelques exercices martiaux destinés à détendre les muscles de son épaule encore endormis. Cette lame était bénie par la Dame et cela ne faisait nulle doute qu’elle lui serait d’une énorme utilité dans les mois à venir.

Florin d’Artaud rengaina l’épée et posa la paume de sa main sur le tabard de sa cotte de maille. La surface était lisse et la ciselure d’or qui en marquait les bords reflétait le soleil levant comme des flammes, de même que la licorne arborée au centre.

Florin fit demi-tour et ôta ses vêtements confortables, non fait pour être portés sous une armure. Ensuite, il enfila rapidement ses nouveaux vêtements. Florin ne s’attarda pas plus longtemps sur ses vêtements et décrocha les jambières du cintre pour les sangler à ses mollets.

Pièce par pièce, Florin enfila son armure. Il sa glissa dans sa lourde cotte de mailles et grimaça au contact des anneaux qui lui pinçaient la chair à travers la fine tunique qu’il portait. Rapidement, il parvint à serrer les courroies de sa cotte, puis il attrapa son ceinturon.

Il se sentait bien mieux maintenant qu’il était armé et protégé par son armure, comme si le simple fait de revêtir les apparats du chevalier de Bretonnie suffisait à lui rappeler ses responsabilités que la vie de château semblait vouloir lui faire oublier.

Il dégaina à nouveau son arme et se mit à genoux, tenant l’épée par la garde, la pointe posée sur le sol de la chambre. Il attrapa l’écharpe de sa mère qu’il enroula autour de la poignée, des quillons et de ses propres doigts, avant d’entamer une prière.

Il ferma les yeux et posa son front sur le pommeau de l’arme. Puis, il récita le vœu du chevalier:

Ma Dame, je suis votre humble serviteur, et face à cette épreuve, je vous offre de nouveau ma lame et on dévouement.
Quand le clairon sonnera, je chevaucherai et combattrai au nom de mon seigneur et de la Dame.
Tant qu’un souffle m’animera, les terres du Baron d’Annecy resteront vierges de la souillure du mal.
Rien n’est plus important que l’honneur, rien ne surpasse la chevalerie.
Tels sont mes vœux.


À chaque parole, Florin éprouvait une paix et une tranquillité croissantes, et il sut que ses prières étaient entendues. La Dame elle-même était venue à lui pour apaiser son esprit tourmenté et il savait qu’il était l’heure de laisser la château d’Annecy derrière lui. Il se retourna et quitta la pièce.

Alors qu’il déambulait dans les couloirs du château, sa cotte de mailles frottait contre sa peau et carillonnait lourdement à chaque pas. Le chevalier estimait vaine toute tentative de discrétion dans cette maille. Il quitta les quartiers des chambres et passa devant le quartier des serviteurs, avant d’arriver dans la grande salle.

À ce moment de la journée, celle-ci était toujours très calme. Une servante commençait déjà à faire le ménage, tandis que Dieter remettait du bois dans le cheminée. Dieter était un bon ami du chevalier. Depuis sa plus tendre enfance, Florin avait grandit en même temps que ce serviteur. Mais depuis quelques années, leur amitié avait été en quelque sorte brisait à cause de leur différence de statut. Pourtant Florin savait qu’il pourrait toujours compter sur son compagnon, et inversement.


Bonjour Monseigneur. Vot'e père est à la cuisine si vous l'cherchez. Il va mieux aujourd'hui on dirait.

Merci Dieter.

Et pour confirmer les propos du serviteur, des pas lourds se firent entendre en provenance de la cuisine. Florin se retourna vers la porte qui menait aux cuisines et put voir la Baron d’Annecy faire son apparition dans la grande salle du château. Le père et le fils se saluèrent, et le chevalier put se rendre compte que la voix du Baron Raoul était éraillée, mais restait tout de même ferme et sereine.

Le Baron alla s’asseoir confortablement sur une chaise dorée en forme de trône, recouverte de coussins.


Venez vous asseoir à ma table Fils. Vous êtes apprêté comme un chevalier partant en quête pour la Dame ? Que comptez-vous donc faire aujourd'hui Florin ?

Raoul avait tant vieilli depuis leur première rencontre dans les bois. Il n’était plus que l’ombre du fier Baron à l’allure d’un guerrier et ressemblait plus à un mendiant vouté à qui on donnait l’aumône. Florin aurait bien aimé s’asseoir avec son père adoptif, mais il n’en avait pas le temps, car les autres Barons n’attendaient pas.

Mon père, je n’ai point le temps de m’asseoir à vos côtés, je dois faire vite. Ce que je compte faire aujourd’hui ? Et bien, je compte défendre les terres d’Annecy face à ces Barons qui commencent de plus en plus à lorgner sur votre Baronnie. J’espère que vous serez fier de moi, mon père. Je vous remercie pour tous ce que vous avez fait pour moi et ce n’est qu’un maigre retour que de défendre vos terres. Puisse la Dame vous garder encore une longue décennie.

Florin d’Artaud s’inclina devant son Baron, et lui tourna le dos avant de partir. Le chevalier marcha lentement pour entendre la réponse de son père.
Modifié en dernier par [MJ] Destinée le 30 avr. 2011, 14:29, modifié 2 fois.
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Florin d'Artaud, Voie des chevaliers du Royaume de Bretonnie
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[MJ] Destinée
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Re: [Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

Message par [MJ] Destinée »

Le Baron d'Annecy regarda son fils s'éloigner et retint une quinte de toux en se raclant la gorge bruyamment. Mais il ne retint pas le sourire de fierté qui éclairait son visage. Ce bébé qu'il avait trouvé au fond des bois était devenu un jeune homme fort et fier. Le voile du temps se déchira et il revit cet enfant pleurant abandonné dans les broussailles de son domaine. En ces temps il avait encore la force de longue chevauchées agréables en compagnie de ses hommes et de ses voisins. Mais le temps avait fait son oeuvre et aujourd'hui c'est Florin qui avait la vigueur et l'honneur. La baronnie avait un héritier...

Raoul ne pouvait pas faire un long discours. Florin partait déjà et une quinte de toux le guettait. Il se contenta de mettre toute sa force et ses encouragements dans quelques mots d'espoir...


Que la Dame accompagne tes pas Chevalier...

Ces paroles simples mais fermes galvanisèrent encore un peu le jeune Florin. Il se redressa et bombant le torse, il quitta la grande salle. Franchissant la lourde porte en chêne, il entendit son père adoptif appeler Dieter en toussant. Si seulement la Dame voulait bien offrir encore une décennie de vie au Baron Raoul...

Franchissant les portes du donjon, Florin retrouva la court du château et les parfums du matin. Depuis toujours l'odeur de la court était complexe. La terre battue se mélangeait avec la proximité de l'écurie et de la paille. La cuisine et le feu se mêlaient à la pierre humide. Et une multitude d'autres senteurs.

Depuis l'écurie, Karl apparut. Il tirait Gobelet derrière lui. Sa fidèle monture était harnachée et portait les couleurs de la baronnie. Le vieux serviteur marcha bon pas à la rencontre du jeune chevalier et lui tendit les rênes.


Voici vot'e monture Seigneur Florin. Il est prêt pour un long voyage. Vot'e nourriture, dans les fontes de droite et un peu d'avoine dans les gauches. Je vous ai mis la viande de sanglier sécher que vous aimez et un pot de miel. Vous avez un peu de pain et une bonne bouteille aussi !

Souriant mais inquiet, Karl laissa les rênes à son jeune Seigneur et l'aida à monter en selle. Flattant l'encolure du cheval, le vieux serviteur ajouta

Prend soin de not'e Seigneur et qu'la Dame te protège toi aussi Gobelet...

Relevant les yeux vers le chevalier d'Artaud, il lui adressa les mêmes mots.

Prenez soin de vot'e cheval Seigneur et qu'la Dame vous protège...

Puis il recula et donna une petite tape sur la croupe du cheval qui se mit à marcher au pas vers la grande porte. Là haut sur le rempart, sa mère adoptive lui adressa un tendre signe de la main. Elle ressemblait à une apparition douce et protectrice dans la luminosité de ce doux matin de printemps.

Alors que Florin franchissait les portes du château, il entendit appeler derrière lui.


Florin !... Attend !... Seigneur Florin... pardon... Attendez !

Arrêtant Gobelet d'un simple coup de rênes, le chevalier se retourna sur sa selle et vit Dieter qui arrivait en courant. Il portait dans ses bras l'un des écus de la baronnie. Rattrapant le cavalier, essoufflé, il le tendit à Florin.

T'nez Seigneur... Vot'e père veut... Qu'vous le preniez...
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Florin d'Artaud
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Re: [Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

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Une fois qu’il fut hors du château d’Annecy, Florin tira sur les rênes de Gobelet, son grand hongre brun, et se retourna sur sa selle pour sourire à sa mère qui se trouvait toujours sur les remparts. Elle portait une longue robe en velours rouge, sous une épaisse cape en peau d’ours, tirée d’un gigantesque animal que Florin avait lui-même abattu à la chasse, grâce à la lance du Baron Raoul. Ses cheveux blonds en bataille tombaient en cascade sur ses épaules et, malgré son sourire, son air trahissait son inquiétude.

D’un geste de la main droite, le chevalier fit son au revoir à sa mère adoptive, voir même son adieu, avant de se retourner et de faire avancer ce brave Gobelet.

Florin d’Artaud venait enfin de quitter son cocon familiale et chevauchait dans ce froid matin d’hiver. L’air était froid et mordant, et le jeune chevalier y décelait les pouvoirs de l’hiver, impression confirmée par les feuilles dorées qui restaient aux quelques arbres ponctuant son passage. Plus il avançait vers le Nord, plus il voyait des plaques de neige éparses, tandis que le chemin emprunté, par ailleurs plutôt inusité, était parsemé de nuages blancs et glaciaux qui semblaient arrimés comme par magie au sol boueux.

Mais bientôt l’hiver laisserait place à son antithèse, l’été… Les plaines de la Bretonnie seraient de nouveaux en fleurs, tandis que la neige disparaitrait pour dévoiler les fleurs bourgeonnants des arbres.

Pour le moment, une brise glaciale soufflait depuis les montagnes du Nord, sombres et menaçantes, si ce n’était es châles de neige qui recouvraient le sommet. Malgré ses sous-vêtements qui se trouvaient sous sa cotte de mailles, Florin ne pouvait s’empêcher d’appréhender le froid jusqu’à la moelle.

Florin d’Artaud était grand et affichait les muscles puissants de celui qui s’était entrainé à la lance d’arçon et à l’épée pendant la plus grande majeure partie de son enfance. Il avait la démarche et la posture du guerrier qu’il était, confiant, brave et noble, le chevalier Bretonnien modèle. Ses yeux marrons perçaient comme des fragments d’agate sertis dans un visage angulaire et majestueux, qui témoignait sans ambages des dix-sept années de son éprouvante existence.

L’écu de sa Baronnie accrochée dans son dos, Florin flatta l’encolure de sa brave monture:

Le voyage va être long Gobelet ! Heureusement que Karl nous a donné des provisions ! Dit-il en donnant une tape sur les fontes accrochées à la selle de son cheval, un sourire se dessinant sur ses lèvres gercées par le froid matinale.
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Message par [MJ] Destinée »

Le jeune Chevalier s'éloigna de son château natal. Il traversa la large prairie au trot et s'enfonça dans la bande boisée qui limitait la plaine. Il s'engagea dans le bois mais se retourna une dernière fois pour voir les oriflammes du château disparaître derrière les frondaisons. Florin eut un léger pincement au cœur mais se redressant, il se retrouva face à lui-même et au chevalier qu'il était, qu'il devait devenir. Il s'enfonça sur les terres d'Annecy, fier, volontaire et porté par la fougue d'un destin à tracer.

Le printemps repoussait timidement les dernières traces de l'hiver mais le froid restait vif surtout avec le vent qui venait du large. Par ces temps troublés, les chemins étaient plutôt déserts et les températures encore basses forçaient les fermiers et les voyageurs à limiter leurs déplacements. Florin ne rencontra personne durant de longues heures et la fatigue du voyage commençait à se faire sentir, sapant son enthousiasme. Il s'accorda une pause. Le Bretonnien commença par s'étirer longuement puis il mangea un peu.

La croisé des chemins n'était plus qu'à une lieue. Il y serait dans moins d'une heure. Ce n'était qu'une simple croisée des chemins mais elle lui offrait deux possibilités. A l'Est il s'enfoncerait dans la forêt de Châlons. Tout droit, il continuerait vers Bordeleaux. Quelle direction allait-il choisir ? Qu'allait-il faire d'ailleurs ? Allait-il se laisser porter par le Destin ? Patrouiller les frontières d'Annecy ? Aller parler aux barons voisins ? Laisser la Dame le guider ?

Il était libre de ses choix, il était Florin d'Artaud !

Il se remit en selle...
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Florin d'Artaud
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Re: [Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

Message par Florin d'Artaud »

Après de longues heures de chevauchée, la fatigue commençait à se faire sentir et Florin décida de faire une courte pause afin de se reposer et de se nourrir lui ainsi que Gobelet, sa fidèle monture.

Le chevalier tira doucement sur la bride du cheval pour que celui-ci ralentisse petit à petit. Florin d’Artaud se redressa sur ses étriers et passa une jambe par-dessus la fine selle en cuir couleur acajou. Alors qu’il mettait un pied à terre, il remarqua que les franges du caparaçon rouge et bleu étaient pleines de boue, ce qui était inévitable.

Le hongre s’appelait Gobelet, il faisait un mètre soixante-dix au garrot, était particulièrement large d’encolure et ses puissants muscles supportaient sans broncher le poids de son cavalier en cotte de mailles lors de longues chevauchées. Ce magnifique animal avait un peu le même tempérament que son cavalier, doux et agréable. La monture et le cavalier s’appréciaient énormément. À vrai dire, Florin fréquentait Gobelet alors qu’il n’était qu’encore un petit poulain.

Le chevalier brossa rapidement son plus fidèle compagnon et desserra quelque peu les mors et les sangles, avant d’attacher la bride à une branche d’arbre.

Florin entreprit de briser la glace du bord du plan d’eau, pus fine, avec l’extrémité contondante de son écu, puis il fit boire Gobelet avant de boire lui-même. L’eau était fraîche, trop même, mais cela suffit à désaltérer le chevalier qui avait la gorge sèche à force de chevaucher avec le vent de face.

Le chevalier d’Annecy marcha jusqu’à l’autre bout du bassin glacé et déposa son épée sur un rocher se trouvant là. C’était une magnifique lame aussi longue que la crosse d’une lance d’arçon et large de trois pouces. Bien que plus dure que l’acier, l’épée pesait moins que les armes en bois avec lesquelles s’entrainaient les paysans et tranchait dans les armures avec une facilité meurtrière.

Sa lame était d’un acier argenté qui brillait comme si la lumière des étoiles y était emprisonnée. L’épée avait reçu la bénédiction de la Dame du Lac en personne, de nombreux siècles plus tôt, et était transmise par la lignée de Annecy depuis une époque oubliée de beaucoup. Florin savait que porter une telle arme sainte était un immense honneur et qu’il la confierait à un de ses fils, lorsqu’il ne pourrait plus assumer le devoir de protection de ses futurs gens et de ses futures terres.

Florin attrapa l’amulette qu’il portait au cou, et qui était en faite une représentation de la Dame du Lac, déesse des Bretonniens, qui apparaissait argentée avec des longues tresses dorées sur l’amulette. Le chevalier se mit à genoux et ferma les yeux, envahi par la paix qu’inspirait cette représentation de la Dame. Il caressa le pendentif de ses doigts gantés de fer, tout en entamant une prière à la Dame.

Ma Dame, bénissez-moi, votre humble serviteur, donnez-moi la force d’affronter ceux qui ignorent la sagesse et la beauté de votre sainte lumière. Offrez, vous qui baignez de votre bonté chaque jour de mon existence, offrez aux terres que je protège la tranquillité que pourra apporter cette marque d’apaisement.

Après avoir fini ses oraisons, Florin se nourrit avec une tranche de sanglier séché et donna un peu d’avoine à Gobelet, qui l’avait bien mérité. À la fin de son repas, le chevalier mit son pied dans l’étrier et fut en selle en un instant. Il donna un coup d’éperon et son hongre entama l’ascension qui menait à la croisé des chemins.

Sa destination était claire… il allait s’enfoncer dans la forêt de Châlons, ensuite la Dame le guiderait.
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Florin d'Artaud, Voie des chevaliers du Royaume de Bretonnie
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[MJ] Destinée
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Re: [Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

Message par [MJ] Destinée »

Florin d'Artaud éperonna Gobelet qui se remit en marche.

Cette petite halte avait fait du bien aux deux compagnons de voyage et ils reprirent la route le cœur léger. Le chemin de terre borné par quelques pierres remontait le long d'une colline basse, abandonnant pour quelques lieues le cours d'eau. L'ensoleillement y était régulier et les premières fleurs blanches et rouges commençaient à poindre un peu partout rappelant les couleurs d'Annecy. Les eaux claires du ruisseau en contrebas scintillaient sous les rayons timides de l'astre solaire. Les parfums du printemps, fleurs, herbes, terre humide, accompagnaient la progression du jeune chevalier et le calme de la région contrastait avec les dernières semaines de tension. La route finissait par rejoindre le sommet de la colline et la vue s'étendait alors sur plusieurs lieues.

Loin derrière lui, Florin pouvait apercevoir les terres fertiles des plus proches villages de la baronnie qu'il avait parcourue dans la matinée. Sur sa droite, le ruisseau serpentait entre des collines basses et la forêt de Chalons. Il apportait l'eau au village de Verneuil à plus d'un jour de chevauché de là. Verneuil, Florin n'y avait été qu'une seule fois dans sa vie lorsqu'il avait accompagné pour la dernière fois son père adoptif dans sa revue des villages de la Baronnie. Cela remontait déjà à deux hivers maintenant. Verneuil était un petit village de cultivateur qui fabriquaient un vin délicieux selon le Baron Raoul. La vigne y poussait à flanc de colline tout autour du village et l'ensoleillement y était tout aussi parfait qu'ici pour y faire mûrir le raisin ou les fleurs. Mais c'était aussi la limite du territoire de la Baronnie et le village avait été attaqué par des chevaliers errants peu avant cette hiver. Depuis le Baron avait dit n'avoir eut aucune nouvelle.

Mais ce n'était pas la route de Florin. Lui avait décidé de s'enfoncer dans la forêt de Châlons. C'était une forêt sombre et dangereuse peuplée de créatures plus dangereuses les unes que les autres. Des orcs en étaient sortis pour ravager les terres d'Annecy racontait une vieille histoire de la Baronnie. Des loups affamés s'y réfugiaient après avoir dilapidé les troupeaux de moutons des quelques éleveurs d'Annecy. Il y avait aussi cette légende sur un château hanté qui aurait appartenu aux Elfes en des temps immémoriaux. Et le dragon qui dormirait au fond d'un lac noir. Cette forêt était bien un lieu où il pourrait mettre son courage à l'épreuve.

La route suivait la crête des collines, et finalement, le jeune chevalier se retrouva devant la croisée des chemins. Un vieux panneau en chêne marquer au fer indiquait les deux directions : Verneuil à gauche et Forêt de Châlons à droite. Florin avait fait son choix, il guida Gobelet et ils prirent la direction de l'immense forêt. Moins d'une lieue plus loin, la route rejoignait le cours d'eau et elle l'enjambait par un petit pont de pierre. Du haut de la colline Florin aperçut le campement d'un chevalier sur l'autre rive. Parti d'or et de sable était ses couleurs et l'homme semblait attendre sur son cheval, son casque sous le bras. Ces couleurs ne disaient rien à Florin, du moins aucun de ses voisins n'en usait de mémoire.

Il éperonna sa monture et descendit vers le pont au petit trot...
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Florin d'Artaud
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Re: [Florin d'Artaud] La quête d'un sang à anoblir...

Message par Florin d'Artaud »

Sa décision prise, Florin indiqua à Gobelet de tourner à droite lorsqu’il arriva à la croisé des chemins, en direction de la forêt de Châlons. Celle-ci était réputée pour être un forêt sombre et dangereuse, peuplée de créatures maléfiques. Mais cela ne faisait pas peur au fougueux chevalier qui comptait défendre les terres du Baron d’Annecy au péril de sa vie.

Une brume vint encercler le chevalier, étouffant les sons et conférant un aspect presque spectral à Florin dans sa chevauchée vers le forêt de Châlons. La route, qui n’avait jamais été rien d’autre qu’une piste de boue recouverte de végétation, que peu empruntaient et encore moins entretenaient, se réduisait à une fine ligne de terre aplanie, que l’on distinguait tout juste du reste du paysage.

Les terres d’Annecy étaient riches et fertiles, le sol bien sombre et fécond. La campagne était soigneusement cultivée par les paysans. Contrairement à l’épais royaume forestier de l’Empire, loin au nord des Montagnes Grises, où l’on embrassait ces sciences nouvelles qu’étaient l’alchimie, l’astrologie et la technologie, la Bretonnie s’en tenait aux règles antiques de la chevalerie.

Le bon Roy Cœur de Lion assurait la pérennité des codes de bienséance établis par le Roy Louis plus de mille ans plus tôt, conservés par les moines du Graal dans la chapelle de Bastogne.

C’était par ces codes de l’honneur martiaux que les chevaliers de Bretonnie montraient leur valeur et défendaient les terres de leur souverain. Être Roy de Bretonnie, c’était être un grand guerrier, un noble au cœur pur, un modèle de vertu et de tout ce que l’honneur représentait.

Florin sentit sa main droite lâcher les rênes blasonnées pour saisir le pommeau de son épée, alors qu’il atteignait le sommet embrumé d’une petite colline d’où il put apercevoir le campement d’un chevalier de l’autre côté de la rive du cours d’eau que Florin devait traverser pour aller vers le forêt de Châlons.

Les couleurs de ce chevalier ne disaient rien à Florin, au du moins ce chevalier ne devait pas provenir des Baronnies voisines. Ce personnage devait sûrement être un bandit qui détroussait les pauvres paysans en les forçant à payer une taxe pour traverser le pont sous peine de mourir. Si c’était vraiment ce type de personnage, il allait avoir du fil à retordre avec Florin d’Artaud.

Il éperonna sa monture et descendit au petit trot vers le pont, sa main toujours posée sur son pommeau. Cet homme pouvait tout aussi être un chevalier errant.

Florin arrêta Gobelet juste avant qu’il mette sa première patte sur le pont. D’Artaud put voir que cet homme semblait attendre sur son cheval, son casque sous le bras.

Noble Chevalier, que fais-tu sur les terres saintes du Baron d’Annecy ?

Je ne sais pas si la compétence Etiquette peut intervenir dans ce cas. Par contre, si la situation dégénère et que le bonhomme m’attaque, j’utilise Coups Puissants, Réflexes éclairs et Arme de prédilection. :wink:
Modifié en dernier par [MJ] Destinée le 07 mai 2011, 10:52, modifié 1 fois.
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Florin d'Artaud, Voie des chevaliers du Royaume de Bretonnie
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