[Dwimir] Trolls et cours de rattrapage

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Les Montagnes sont depuis l'aube des temps le domaine des Nains : c'est là, parmi les pics colossaux et les précipices vertigineux, qu'ils bâtirent jadis d'immenses forteresses souterraines.

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[MJ] Bugman
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[Dwimir] Trolls et cours de rattrapage

Message par [MJ] Bugman »

Cette histoire de dragon avait fini par quitter l’esprit des nains au fil des mois, à mesure que la bataille de Kargit, littéralement du petit fortin en Reikspiel, prenait sa place dans la mémoire collective, et puis au fond, voir des dragons à Zhufbar n’était pas aussi rare qu’il pourrait le sembler puisque une famille de ces impressionnant reptiles pensant avait établi sa tanière dans l’un des pics proche de la ville, renommé pour l’occasion Khaz Drakk dont les accès avaient aussitôt été fermés puis scellés par mesure de précaution, et la mort de la bête pouvait sans doute être imputée à une lutte de territoire entre plusieurs de ces créatures. Oui, la cité naine et son pendant umgi à ses portes avaient bien vite oublié cette histoire de dragon et des téméraires apprentis. Le souci c’est que Thork, lui, avait une mémoire proportionnelle à sa barbe, et il avait la barbe fort longue.

Si il avait laissé transparaître un peu de camaraderie au moment de leur remettre leur récompense, dûment promise sous serment par l’héritier de Karak Ruf, son sourire avait été bien plus visible (et sardonique) lorsqu’il leur infligea une punition à l’aulne de leur juvénile désobéissance. Et c’est ainsi que pendant de longues semaines, les jeunes apprentis avaient trimé sans relâche dans les différents secteurs de la guilde voire même, pour Omnir qui avait commis la tragique erreur de grommeler à portée d’oreille du maître ingénieur, dans des zones d’ordinaire réservés aux autres guildes comme celle des brasseurs ou celle des forgerons (dont on sous-estimait trop souvent le besoin en matériel complexe pour produire la bière et l’acier, deux des composants les plus essentiels à la vie d’un nain digne de ce nom). Bien sûr ils avaient toujours un peu de temps pour leurs projets personnels, lorsqu’ils n’étaient pas accaparés par quelque ingénieur dans le besoin ou professeur grognant sur le fait que de son temps non seulement les étudiants arrivaient à lire un ouvrage de trois kilos en une journée, mais qu’en plus ils venaient en redemander. Ainsi allait la vie dans la cité du torrent, au bord du Lac Noir.

L’hiver commençait lentement à mourir, même si dans les montagnes ce changement était encore infime, et avec lui revenait la saison des voyages et du commerce. La ville et plus particulièrement le quartier commerçant, situé juste à côté de la ville humaine bien que plus personne ne se souvienne du quel avait entraîné le développement de l’autre, bruissaient toujours plus à l’idée de la reprise des affaires. Et cette reprise affectait tout autant la Guilde des Ingénieurs, puisqu’il fallait s’occuper de la formation des apprentis et pas seulement de la théorie. C’est à cet effet que le vieux Thork convoqua une trentaine des apprentis parmi les plus âgés, pour les envoyer faire un « stage », parce que comme il aimait à le répéter, « D’mon temps on s’contentait pas d’lire des bouquins, mais on allait sur le terrain, et plutôt deux fois qu’une ». À vrai dire le vieux maître soliloqua pendant une dizaine de minutes tout en triturant son tresse-barbe à vapeur avant d’en venir au cœur du sujet :

-« Enfin bref les p’tits gars, tout ça pour dire que j’ai plusieurs offres pour vous, bosser à Barak Varr, mais c’est plus pour ceux qui tendent vers le matos lourd et les grosses armes quitte à bouger un peu, il y a quelques postes chez les cousins norses, nan parce que la tradition c’est bien mais là il y a quand même mille à deux mille ans de retard, même pas de poudre par l’outillage de Morgrim. J’ai ce bon vieux Ventrefer aux Huit-Pics, deux trois places à Nuln pour ceux qui voudraient voir ce qu’il ne faut pas faire et même quelques demandes de la part de Marien’, bon après si vous voulez apprendre l’hydro, autant rester là les gars, après c’est les classiques, dans l’ankor. Ah j’oubliais il y a aussi un Prince Marchand d’Estalie ou de Tilée, Machin de Medis qui chercherait un ingé, paraît que c’est prestigieux là-bas, même si je vois pas pourquoi il voudrait un ingé si c’est pas pour le faire bosser. Bon, c’est pas tout ça les jeunots, j’ai du taff, donc j’vous laisse la liste au mur et vous vous inscrivez fissa, j’la veux complétée dans mon bureau d’ici deux heures. »

Et à peine l’ingénieur en chef sorti que ce fut la cohue chez les apprentis, chacun voulant les places les plus intéressantes, voire voulant une place tout court, car tous craignaient de rester à Zhufbar une année de plus sans apprendre de nouvelles sources...

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Dwimir
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Re: [Dwimir] Trolls et cours de rattrapage

Message par Dwimir »

A la cité du torrent, la vie avait repris son cours. On avait célébré la victoire, rendu les défunts à la montagne, partagé les restes du dragon puis chacun était retourné à sa routine. Personne n’avait réellement oublié - les nains n’oublient pas - mais la grande majorité des Dawis savaient tempérer cette force vindicative qui brûlait dans leurs coeurs. Dwimir ne faisait pas exception. Il se gardait bien de le montrer, mais les événements du bastion hantaient toujours son esprit. Ses nuits étaient courtes, constamment interrompues par des mauvais rêves.

Le jour Thork menait la vie dure aux apprentis. Le travail ne manquait pas dans le karak, et le maître leur fit bien comprendre. Ainsi les aller-retour incessants entre les différents recoins du bastion occupaient la majeure partie du temps de Dwimir. Le reste, il en passait une portion non négligeable dans les tavernes et brasseries de Zhufbar où il prenait quelques instants de repos en descendant des bières bon marché.

Il avait préféré mettre son projet secret d’arquebuse de côté. Ne serait-ce que le temps que les regards sévères de la guilde se détourne quelque peu de ses faits et gestes. Il s’estimait heureux du peu de conséquences qu’avait eu le dernier incident et ne voulait pas courir le risque de courroucer à nouveaux les anciens. Il ne pouvait néanmoins pas s'empêcher d’y penser de temps en temps, alors qu’il était occupé à une tâche particulièrement rébarbative. Il griffonnait alors quelques notes sur un bout de parchemin qu’il s’empressait de cacher sous sa paillasse, ou au fond d’un de ses ouvrages.

Les mois passaient, et l’hiver se retira peu à peu. Les peaux vertes resurgissaient des profondeurs de la montagne, et quittaient les vallées qui les avaient abrités du froid hivernal. Mais la venue du printemps signifiait aussi le retour des caravanes. En effet même si quelques nains bravaient le blizzard et que certaines portions de l’Ungdrin Ankor permettaient les communications souterraines, pour beaucoup de nains l’hiver restait une période de réclusion. Ce peuple d’un naturel sédentaire ne trouvait pas d’intérêt particulier à risquer sa peau face à une nature inhospitalière quand on pouvait tout bonnement attendre quelques mois. Or nous verrons que ce choix de braver l’hiver, ce sera justement celui que Dwimir sera amené à faire.

En effet cette période est également celle que la guilde avait choisie pour se débarrasser quelques temps de ses apprentis. Thork présenta au courtes barbes les différentes options qui s’offraient à eux, leur laissant le plaisir des interminables débats visant à s’arracher les places les plus convoitées. Alors que les apprentis se bousculaient déjà pour savoir qui serait le libérateur des huits pics, Dwimir s’interrogeait sur la décision à prendre. Presque tous ces lieux piquaient sa curiosité, si bien qu’il n’arrivait pas à prendre de décision. Une fois que les apprentis les plus décidés se furent dispersés, Dwimir put jeter un nouveau regard à la fiche. Sans grande surprise les effectifs de Belgar Marteau-de-Fer étaient au complet, et il en était de même pour Barak Varr. Au contraire l’exotisme des peuplades humaines ne semblait pas avoir séduit les apprentis. Actuellement seul deux d’entre eux avaient choisi la destination de Nuln.

Une place restait vacante pour rejoindre le nord. Comme de nombreux jeunes nains, Dwimir avait été fasciné par l’histoire de Kraka Drakk. Situé à l’extrême nord de l’Ankor, le royaume avait tenu tête, seul et pendant des millénaires aux hordes et peuplades du chaos. Leur exil forcé les avait plongé dans un profond retard technologique. Toutes ces particularités intriguait Dwimir, et lui donnaient envie de les observer de plus prêt. Le voyage ne serait pas de tout repos, mais il s’était déjà aventuré jusqu’à Zhufbar, pourquoi ne pas continuer?

Il inscrivit donc son nom sur l’emplacement correspondant. Le nord l'attendait.
Dwimir Dumrolsson, Etude de l'ingénierie (Armement)
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Re: [Dwimir] Trolls et cours de rattrapage

Message par [MJ] Bugman »

Les nains les plus avant-gardistes chez les apprentis saluèrent ce choix osé, aller chez les norses quand on était ingénieur, c’était un peu comme aller défendre l’intérêt du canon à flamme et de la foreuse perce-terre devant les longues-barbes du vieil Alrik. Une bonne chose qu’il ne soit pas devenu Haut-Roi, si l’on en croyait les ingénieurs. Que les cousins du nord n’aient que peu de technologie car ils ont été isolés pendant plusieurs siècles, pensant être les derniers nains, ça pouvait se comprendre encore, mais il était impératif d'y remédier au plus vite. Toujours était-il que personne ne pouvait rejoindre les désolations du grand nord simplement en signant un papier. Il allait falloir s’équiper, contre le froid certes, mais contre les monstres surtout, ou pire, des reliquats de l’armée d’Archaon. Mais tout ça n’était plus du ressort de Thork, qui était fort satisfait de pouvoir s’en retourner à ses propres projets avec cette lueur si propre aux ingénieurs dans le regard. Cette petite lueur de génie et de folie, celle qui murmurait à ceux qui pouvaient la voir de ne pas rester dans les parages, au cas où, ou plutôt lorsque ça explosera.

Dwimir du donc se tourner vers les trois autres apprentis, dont ce brave Dargo qui portait un bouclier un peu trop large pour être tout à fait honnête, sans doute une nouvelle version de son Proclodi, pour savoir tout simplement qui devait les amener jusque dans les citadelles du Grand Roi. Et c’était l’ingénieur Crom Thorgadsson, nommé ainsi en l’honneur de son grand-père le tristement célèbre Barbedargent, quatrième fils de l’actuel seigneur de Kraka Drak qui devait les y amener, ou, selon ses propres termes, « faire des cours à une bande d’arriérés, s’assurer qu’les jeunots s’fassent pas bouffer et essayer d’faire mon taff en même temps, par la clef de Morgrim, j’sens qu’ça va me plaire... ».

Et il les planta là, leur indiquant simplement de se rendre le lendemain soir sur les quais terrestres de Zhufbar sans se préoccuper du matériel puisque ce serait à leur branche locale de la guilde de les équiper pour le voyage, il était temps de rejoindre la Passe du Pic, et la cité des tueurs par le moyen le plus sûr à leur disposition, l’Ungdrin Ankor et mieux encore, le Grimgrandel. Un train, une forteresse mobile, contenant sa propre garnison, acheminant le fer, l’acier, le bois, toutes les marchandises possibles et imaginables. La polyvalence, c’était là l’avantage de cette création de la guilde de Morgrim, les six wagons tractés par la locomotive à deux étages pouvaient être remplacés selon les besoins du moment, et la Passe du Pic n’avait nul besoin de renfort, si ce n’est pour vérifier que les tueurs cherchant la mort dans le royaume souterrain n’obtiennent pas leur délivrance de façon déshonorable.

Tu peux décrire tes derniers moments à Zhufbar et décrire le voyage jusqu'à Karak Kadrin si tu veux

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