[Ludwig] Celui qui a vu l'abime

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Les achats sont effectués et t'ont coûté tout ton or restant, l'inventaire sera mis à jour après le post.
La chambre, bien que confortable, ne se révéla pas plus que ce qu'elle était: une chambre d'une petite ville un peu perdue en Sylvanie. Les serveurs n'étaient pas aimables, l'aubergiste n'aimait pas les nouvelles têtes et l'agitation causée par les serviteurs de Morr semblait davantage peser sur les conscience de ce petit lieu de même pas quatre cent âmes qu'il n'aurait fallu. Pour autant rien n'empêcha Greta de commencer ses préparatifs de départ et Ludwig d'acheter du matériel pour la suite. Le patron du seul bazar encore ouvert de la ville était peut-être le seul homme joyeux que notre héros avait pu rencontrer jusque là! Et encore c'était bien parce qu'il venait acheter quelque chose…

Cela étant fait, le fidèle d'Arianka put se rendre jusqu'à la motte castrale surmontée d'un donjon de pierre entouré de palissades en bois. Le lieu semblait particulièrement fortifié avec une force conséquente de pratiquement quarante hommes protégeant cette colline d'environ quinze mètre de rayon. Quand on se rendait compte que cette force représentait pratiquement un dixième de la population totale de la ville, vieillards, femmes et enfants compris, on comprenait aisément que le seigneur local souhaitait assurer la sécurité avec le maximum d'efficacité. Malheureusement tous les soldats n'étaient plus de première jeunesse et bon nombre devaient être des paysans devenus trop âgés pour le dur labeur des champs.
On ne barra pas la route à Ludwig même si on l'accueillit avec un œil très suspicieux. Le château seigneurial lui-même était plus proche de la maison fortifié dotée d'une haute tour à l'impérial, avec son fameux sommet carré. Le bois de charpente semblait bien sombre et la pierre tenait davantage grâce à la crasser et la mousse qu'au ciment. Seul le lierre semblait heureux de cette situation. Tout dans la bâtisse donnait dans la forteresse: les fenêtres étaient plus proches de meurtrières et des haies de rondins sculptés en pointe menaçait tout arrivant. Même l'entrée ne faisait en rien penser à un hall royal mais bien plus à la poterne d'un mur d'enceinte!

Et la salle du trône à laquelle on accédait passé un maigre couloir? A l'avenant: le comte Pert von Stolpe ne devait recevoir personne car la porte était fermée! Il fallut tambouriner lourdement dessus avec qu'un géant patibulaire ne vienne ouvrir, demandant à Ludwig ce qu'il venait faire là. Celui-ci fût contraint d'exposer au gardien la raison de sa venue. De sa capacité à le convaincre dépendrait l'entrevue. Au moins quand il se fit connaître comme souhaitant informer le comte à propos d'événements étranges s'étant produit à Schwarhafen.

Test de Charisme, 20: échec critique.

Tu subiras un lourd malus quand il s'agira de convaincre le comte.
C'est de très mauvaise grâce que le bourru lui envoya:

-"Entrez. Mais vous restez sur le pas d'la porte et j'vous tiens à l'oeil. J'vous coupe en deux si vous approchez trop, brigand."

Servant également de sale de débat entre les conseillers et leur seigneur, la salle du trône se constituait d'un rectangle étroit de cinq mètres par quatre au milieu duquel on voyait une table couverte de documents et de cartes. Une petite estrade tenait le trône sur lequel était assis, fièrement, un homme d'une trentaine d'année aux yeux d'acier, la barbe noire longue et la tignasse épaisse. Il était le prototype même du seigneur-paysan avec ses habitants beaux mais très peu riches et ses conseillers qui ressemblaient davantage à des scribes ou des aventuriers qu'à des hommes d'Etat. Il lança néanmoins avec une certaine fierté.

-"Bonjour, sujet de l'Empire. Tu as requis une audience, alors présente-toi et expose nous tes suppliques. Rapidement si possible: ous avons encore fort à faire aujourd'hui."
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Ludwig Von Hoffenbach
Warfo Award 2018 du Dévot
Warfo Award 2018 du Dévot
Messages : 120

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Après qu’on lui ait indiqué l’endroit ou se situait la motte castrale du seigneur local, Ludwig s’y dirigea, l’air soucieux. Bien plus que le coût d’une simple nuit dans cette auberge miteuse, le jeune homme s’inquiétait de l’endroit ou il allait maintenant mettre les pieds. Ce matin, il n’avait rien appris de l’identité du seigneur de Leicheberg et il ne pouvait donc se faire une idée de cet homme. Peut-être mettait-il à nouveau les pieds dans un sacré guêpier.

Lors de son ascension vers la motte, Ludwig put remarquer que le seigneur ne lésinait pas sur sa sécurité. Le lieu était convenablement fortifié ; du moins pour les standards régionaux. Le donjon paraissait avoir été inlassablement réparé et renforcé et les palissades en bois avaient été récemment remplacées. Les fortifications comportaient aussi une force d’une quarantaine d’hommes. Aux yeux de Ludwig, et en regardant la taille du village, cette force semblait totalement démesurée. Mais en songeant aux menaces de la région, on se rendait rapidement compte que tout cela était absolument nécessaire. Toutefois la puissance de cette force locale n’indiquait pas à Ludwig les intentions de cette dernière. Rien n’indiquait que le seigneur n’était pas aussi dégénéré que son homologue de Schwartzhafen. Ici il n’y avait pas d’abres de pendus et la population semblait un peu plus civilisée, mais cela ne prouvait rien. Les apparences pouvaient cacher des réalités bien pires.

Étrangement, et ce malgré les regards suspicieux de toutes les personnes qu’il croisait, Ludwig ne fut arrêté par personne. Aucun contrôle, aucune porte gardée, rien. C’était vraiment étonnant. Visiblement personne ici ne craignait des intrus ou des personnes malintentionnées. A croire que tous les monstres de la région avaient des faciès si horribles qu’ont les remarquaient à une centaine de mètres. Ce n’est qu’à l’ultime porte, à la porte de la salle du trône, que Ludwig trouva porte close. Il tambourina contre celle-ci, jusqu’à ce qu’un gorille à l’allure peu avenante vienne lui ouvrir en lui demandant ce qu’il venait faire ici. Décidément tous les seigneurs locaux avaient leurs gorilles stupides songea Ludwig en pensant à Guy le larbin de Maître Rémy.

L’explication de Ludwig fut catastrophique. Peu sûr de lui et craignant de trouver derrière la porte une personne pire que Maître Rémy, le jeune homme se ridiculisa tout seul. Malgré tout le géant lui ouvrit, bien qu’il le fit sans gaieté de coeur. Avait-il piqué sa curiosité en parlant des évènements étranges se passant à Schwartzhafen ? Quoi qu’il en soit, l’Elu d’Arianka se retrouva propulsé devant le seigneur local, le Comte Petr Von Stolpe. Un homme d’une trentaine d’années a l’allure dynamique qui jouait avec sa longue barbe noire. A première vue, il n’avait pas l’air d’un déséquilibré. Il n’avait pas non plus l’air d’être de la haute aristocratie. Son allure était sobre et ses manières ne ressemblaient en rien à celles des élites de Nuln, sa ville natale. C’était un bon point, l’homme paraissait abordable. C’est ce qui permit à Ludwig de se détendre et d’engager bien plus aisément la conversation avec ce dernier.


-"Bonjour, sujet de l'Empire. Tu as requis une audience, alors présente-toi et expose nous tes suppliques. Rapidement si possible: nous avons encore fort à faire aujourd'hui."

Plus le seigneur parlait, plus la méfiance de Ludwig s’amenuisait. Au moins Von Stolpe contrairement à Rémy n’était pas ouvertement hostile aux citoyens de l’Empire. Il semblait même bien les aimer. Même s’il ne se définissait pas en tant que tel, il les considérait visiblement comme d’agréables voisins. Du moins c’est ce qui transparaissait de son visage et des quelques mots qu’il avait dits. Le Comte Petr Von Stolpe était aussi quelqu’un de très occupé et Ludwig devait donc se hâter à le convaincre.

- Bonjour, comte. Merci de m’accorder de votre temps. Je viens de Schwartzhafen où de graves choses se passent. En route pour Leicheberg, j’y ai été retenu contre mon gré et sans la moindre raison, par le seigneur local qui se fait appeler Maître Rémy. J’ai réussi à m’y échapper, mais trois voyageurs comme moi, d’honnêtes citoyens de l’Empire, sont encore incarcérés. Lors des seuls moments où je n’étais pas en cellule, ce que j’ai vu de Schwartzhafen était effroyable. En plus de la famine qui semblait sévir fortement, la ville était constellée de cages, de gibets et d’autres lieux de supplices en tous genres. Des malheureux hurlaient, pleuraient et mouraient à petit feu dans tous les coins de la ville. Mais le spectacle le plus infâme se trouvait sur la place centrale. Un arbre mort où pendaient une bonne trentaine de malheureux, tous marqués par les sévices qu’on leur avait infligés. C’était horrible. Comment peux-t-on cautionner de telles horreurs... Lors de ma captivité, j’ai pu m’entretenir avec ce maître Rémy. De ce que j’ai pu en voir, il était entièrement constitué de fiel, de méchanceté et de sadisme. L’archétype du tyran sanguinaire. La colère gronde en moi quand je repense à ce monstre. C’est pourquoi je me tiens devant vous en ce jour. Je pense que vous êtes au courant d’une partie de mes allégations et que comme moi vous les condamner. C’est la raison pour laquelle je m’offre à vous dans la lutte contre les horreurs qui infestent cette région. Rien ne me presse, personne ne m'attend, je suis donc à votre disposition si vous le désirez.

- Et à mon humble avis, le seigneur de Schwartzhafen et ses maîtres sont au cœur des horreurs qui se passent actuellement...

Ludwig offrait donc son épée au comte Von Stolpe. N’ayant rien d’autre à offrir, il ne pouvait pas demander au seigneur de Leicheberg de monter une opération militaire contre la cité voisine, mais au moins il pouvait tenter d’arriver à ses fins en intégrant les forces de Leicheberg. Peut-être que le comte aurait des missions pour lui... Maintenant il ne restait plus qu’à savoir ce que Petr Von Stolpe pensait de son offre.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Profil (avec bonus): For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Tests de charisme succesifs de Ludwig: 10 et 10, deux échecs de justesse.
Il y eut des murmures et des froncements de sourcils. On discuta à voix basse et les paroles s'échangèrent vivement entre les conseillers et leur maître. Ce dernier, assis sur son trône pauvre, se caressa la barbe avec une vigueur renouvelée alors qu'il accumulait les informations et les traitait. Finalement il soupira, le doute se lisant encore dans ses yeux.

-"Hélas, jeune homme, vous ne faites que m'apprendre ce que je sais déjà. Cette contrée est rongée par le mal et j'accueille à ma cour nombre de serviteurs des dieux déterminés à les combattre. Schwartzhafen est sans nul doute un des lieux les plus maudits de cette province, mais mes forces actuelles ne me permettent pas de vous aider. En l'état nous serions balayés et les ténèbres n'auraient plus aucun adversaire en Sylvanie. Remulus Hacksen, ou Maître Rémy comme vous l'appelez, est un des hommes les plus dangereux de cette province. Nous ne pouvons pas nous permettre de l'attaquer de front."

Il y eut un silence approbateur dans l'assemblée et chacun attendait la suite. Finalement un conseiller malingre et grisonnant mais à l'œil vif, situé à la droite du comte von Stolpe, osa lui murmurer quelques mots à l'oreille. Le noble sembla peser le pour et le contre et acquiescer lentement, comme s'il s'était trouvé forcé d'admettre quelque chose.

-"Néanmoins, comme mon fidèle Eugen me le rappelle, j'ai fait promesse de transformer mon toit en refuge pour les chasseurs de vampires et partisans des dieux impériaux et au-delà. Je me propose donc d'être votre hôte pour quelques temps si vous souhaitez absolument mener à bien votre... Vengeance. Toutefois..."

Il s'arrêta, s'humecta les lèvres et reprit de plus belle:

-"Toutefois je ne peux offrir le gîte et le couvert à tous les vagabonds passant par ici, fussent-ils doués à manier le langage. Je vais donc vous demander de me prouver que vous serez d'une grande utilité dans les temps difficiles qui s'annoncent en Sylvanie. Pour cela je vais vous proposer une mission et un observateur qui jugera de vos compétences. Si vous y arrivez vous trouverez en ce donjon un foyer. Si vous échouez… Disons simplement que vous n'auriez pas survécu longtemps dans cette région de toute manière.

Vous resterez ici ce soir et partirez demain matin. Qui ici se porte volontaire pour juger des mérites de ce jeune homme?"


La plupart des présents détournèrent le regard ou trouvèrent soudain un vif intérêt à leurs chaussures. Il fallut plusieurs seconde pour qu'une des portes latérales, jusque là entrouverte, ne s'ouvre en grand, révélant un nain bien bâti portant une longue épée à deux mains dans le dos, contre toutes les conventions naines.

-"Moi, j'irai."
Image
Il était large d'épaules, des bras épais, un crâne rasé en iroquoi et une tenue de civil que n'aurait pas renié un citadin classique. Il avait un regard dur, froid comme l'acier mais à l'intérieur duquel brillait la flamme de la Mort elle-même. Il s'avança vers Ludwig avec détermination et lui tendit la main.

-"Eirminjar Pognefoudre, répurgateur de Gazul, enchanté p'tit."
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Ludwig Von Hoffenbach
Warfo Award 2018 du Dévot
Warfo Award 2018 du Dévot
Messages : 120

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

A nouveau, Ludwig était pendu à une décision qui ne lui revenait pas. Après le fiasco dans le campement des Gardes Noirs, il devait maintenant convaincre le seigneur du village de Leicheberg, Petr Von Stolpe. A première vue, la tirade du jeune homme avait au moins eu l’avantage de faire jaser l’assemblée qui entourait le noble. Les conseillers de sa cour discutait à voix basse et s’entretenaient avec leur maître de la réponse à donner. Par chance, cette dernière fut rapide. Von Stolpe semblait n’avoir écouté ses conseillers que par coutume, car il savait déja la réponse qu’il ferait à Ludwig. Celle-ci n’était au début pas très réjouissante pour le jeune homme, mais finalement il lui donna une chance de montrer ses capacités. Le noble lui proposa alors une épreuve . Une épreuve qui permettrai à Von Stolpe de juger si Ludwig était capable d’intégrer les forces de Leicheberg dans leur inlassable lutte contre les ténèbres qui engloutissaient la Sylvanie. La bienveillance du Comte, bien qu’elle n’était pas gratuite, réjouit Ludwig. Enfin il allait pouvoir cesser de vagabonder pour quémander de l’aide. Maintenant tout dépendrais de ses propres capacités. Il allait devoir montrer le meilleur de lui et de ne pas se laisser abattre. Maintenant il ne restait plus qu’une chose à savoir pour le jeune homme. Qui parmi l’assemblée qui entourait le comte, jugerai de ses talents ?

La majorité des personnes présentes tournèrent la tête, visiblement peu interessé par le fait de vadrouiller avec ce gueux qui cachait son visage aux autres. Dans ces sombres contrées ou les forces des ténèbres étaient si présentes, avoir le visage caché était souvent symbole de culpabilité, de monstruosité. Leur réaction était donc tout à fait compréhensible. Ludwig n’en pris aucunement ombrage. D’ailleurs il préférait qu’on se méfie de lui, plutôt que de voir leur visage déformé par la dégoût qu’ils éprouvaient en voyant son visage abominablement scarifié.

Contre toute attente, son « examinateur » ne vint pas de l’assemblée à proximité du comte, mais d’un petit bonhomme qui ouvrit brusquement une des portes latérales de la grand pièce. Ce petit bonhomme, solidement charpenté et coiffé d’un iroquois était en fait un nain. Le natif des montagnes semblait être un solide guerrier comme en témoignait sa musculature, ses quelques cicatrices, son regard perçant et surtout sa terrible épée à deux mains, particulièrement acérée. Le nain devait déja avoir sacrément baroudé dans le coin tout en étant au service du Comte, pour rentrer dans la salle avec une telle nonchalance. Parfait. Le nain semblait être un dur, comme la majorité de ses congénères. Si Ludwig arrivait à le convaincre, il ne ferait aucun doute que Von Stolpe accèderait aux volontés de ce dernier. Maintenant, le plus difficile restait à faire. Les environs étaient particulièrement hostiles et il était assuré que le nain accomplirait sa mission sans ménagements. Ludwig vaincrait ou mourrait. Le Comte avait été assez clair là dessus. Mais après tout. A quoi bon vivre au service d’Arianka si Ludwig devait perdre contre le moindre monstre des ténébres ? Le revenant dans les marécages avait été l’exception qui confirmait la règle et Ludwig ne pouvait pas faire avec des exceptions. Ce jour là, son intuition l’avait heureusement poussé à trancher le poignet du revenant, mais en dehors de ça, ses techniques martiales était restée médiocre. Lors de sa période probatoire, le nain ne lui apprendrait probablement rien, alors il fallait qu’il se concentre, qu’il prenne confiance en lui, qu’il régle toutes les imperfections qu’il avait remarqué et qu’il mette en oeuvre toutes les techniques qu’il avait développé lors des duels armés qu’il avait mené. Là était la clé.


-"Eirminjar Pognefoudre, répurgateur de Gazul, enchanté p'tit."

- Ludwig Von Hoffenbach, enchanté ! Je suis prêt à me soumettre à votre jugement, dès demain matin.

Ainsi donc ce nain était un répurgateur. Jamais Ludwig n’avait entendu parler de nain répurgateur. Le nom de Gazul lui était aussi inconnu. C’était surement le nom d’un ordre de répurgateur ou d’un dieu des nains. Il l’apprendrait peut-être lors de ses pérégrinations avec lui. Mais pour l’instant, le moment n’était pas aux questions. Les nains et les sylvaniens n’appréciaient guère les questions. Et dans le cas actuel, cela était fortement déconseillé. C’est ainsi que l’entrevue avec Petr Von Stolpe se termina. L’échange avec le nain avait été plus que bref et directement après que Ludwig se soit présenté, le dawi était reparti par là ou il était venu. Le rendez-vous le lendemain matin avec le nain avait été fixé et il ne restait plus qu’a remercier sincèrement le comte de Leicheberg avant de se retirer humblement de la salle ou il avait demandé séance.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Profil (avec bonus): For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Les mondanités achevées et les présentations faites, il était temps de montrer à Ludwig ce qui serait sa chambre… Ou plutôt sa cellule à en juger par l'étroitesse de la salle. En réalité, on était sans doute plus proche d'un cachot aménagé avec un lit et un écritoire debout qu'une véritable salle de repos, mais il faudrait s'en contenter. Tout gris, les murs à nus, sans doute pas plus de quatre mètres carrés, au moins le pot de chambre était propre. Le serviteur qui l'accompagnait, un bougre au faciès patibulaire et à la livrée brune boue, renifla presque en le faisant entrer.

-"Messire excusera l'impudence de mon maître, mais son repas lui sera servi dans la chambre, en effet, la table du dîner est déjà complète."

Procédure cavalière parmi tant d'autres possibles. Pour autant le repas lui fût apporté, peu avant le coucher de soleil: du pain à peu près frais, des endives, des radis et des pommes. Un repas très frugal mais qui devait être princier au vu du niveau de vie des pauvres hères de la contrée. Par sa fenêtre Ludwig les voyait, les sylvaniens, certains avaient une oreille de trou, ou des doigts supplémentaires, des choses qui auraient valu le bûcher dans l'Empire. Et ils travaillaient une terre noire et dure d'où émergeait une poussière couleur verdâtre.
Parcourir le château ne l'amena pas à plus de conclusions: c'était un lieu de secrets et de silence où les ombres de chasseurs se croisaient sans qu'un mot n'échappe des bouches rendues muettes par les horreurs du monde. Chacun toisait chacun sans éprouver la moindre confiance pour l'autre, tout le monde voyait l'étranger pour son potentiel ennemi. Une ambiance mortifère qui, finalement, ne collait pas si mal à la Contrée Maudite.

Pendant la nuit des chants d'oiseaux grinçants cédaient la place aux beugles difformes de créatures inconnues, scindés ça et là par des cris d'effroi et d'agonie. Quand l'aube pointa ses premiers rayons sur un ciel couvert, ce fût comme un souffle frais qui balaya la poussière d'une place trop longtemps abandonnée. Très vite des pas résonnèrent dans le couloir adjacent à la chambre et de lourds coups de poing cognèrent à la porte. C'était Eirminjar Pognefoudre, habillé non plus de sa veste verte et d'un pantalon mais d'une longue robe noir bordée de rouge sous laquelle on devinait une cuirasse d'acier; son épée à deux mains, elle, n'avait pas quitté son dos et ses énormes doigts tremblaient presque d'impatience à l'idée de l'épreuve.


-"Salut p'tit. Ludwig si j'me souviens bien? Ouais bon ça ira hein. Habille-toi et prépare ton épée, tu vas faire du "travail d'intérêt général" pour prouver ta valeur."

Le temps que l'humain se prépare il resta là à attendre, au sortir de notre héros il lui confia une pomme juteuse en guise de petit déjeuner et une gourde de bière naine, de la vraie.

-"Bois un coup, ça te donnera des forces. Du coup j'ai vu avec Pert... Enfin avec le comte von Stolpe pour ce que tu aurais à faire pour prouver que t'es pas juste un beau-parleur avec une sale gueule. On a une épreuve parfaite pour toi, tu verras."

Dévalant les escaliers, le nain entretint Ludwig de l'état déplorable des lieux et de la Sylvanie en général.

-"J'te jure, c'est vraiment du travail d'umgi tout ça: y'a rien qui tient debout! Du temps d'mon arrière grand-père on aurait pas permis ça, ah non... Même du temps du grand-père de Part, je te dis! Et encore ici ça s'effondre mais la structure tient le choc, dans le reste de la Sylvanie ça pullule de morts qui hantent leurs anciennes baraques, incapables de juste partir! Y'a vraiment du relâchement..."

Sur ces grognements la sortie fût atteinte. L'épreuve ne devait pas se dérouler bien loin car Eirminjar tourna plein Est pour passer devant des champs. La situation des habitants était aussi terrible que la veille, mais au moins les terres semblaient à peu près labourées et un semblant de récolte en passe de pousser! On ne marchait pas sur les blés, l'orge ou les cucurbitacés, mais au moins il y aurait de quoi ne pas mourir de faim... Sauf à un champ, en bout de territoire. Il était large pourtant: long, large, plat... Mais couverts de hautes herbes noires atteignant la taille d'un homme adulte. Autant dire que le nain y serait noyé à la seconde où il quitterait la route.
De hautes silhouettes immobiles parsemaient l'ensemble: des épouvantails dépenaillés au faciès immonde. Ils tenaient des faux et des serpes attachées à leurs mains de bois tandis que leur corps tenait debout, enfoncé sur un pal, malgré les saisons passées. Pourtant les hommes de paille remplissaient leur office à la perfection: pas un seul oiseau en vue! Même ceux qui volaient loin dans le ciel paraissaient esquiver la zone. Un des gardiens, plus que les autres, causait l'effroi: un mannequin à la tête infernale qui avait dû être un sanglier, un ventre énorme qui devait être un assemblage de bois et de métal, des morceaux en pendouille qui semblaient être de la chair en putréfaction et deux lames de faux rouillées qui lui servaient d'avant-bras. Il trônait au centre, roi de ses sujets immobiles, tyran inanimé d'un tas de terre en jachère.

Pratique, Pognefoudre balaya le champ d'un revers de la main théâtral.


-"A toi de comprendre et de faire le nécessaire p'tit, c'est ton épreuve."
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Ludwig Von Hoffenbach
Warfo Award 2018 du Dévot
Warfo Award 2018 du Dévot
Messages : 120

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

La nuit dans la cellule qui lui faisait office de chambre fut convenable. La pièce était spartiate, certes, mais assez propre et confortable pour qu’au réveil il se sente reposé. C’est Eirminjar, le nain de la veille, qui vint le chercher dans sa chambre de fortune. Le dawi lui lança une pomme juteuse en guise de petit-déjeuner et ils quittèrent la motte castrale de Petr von Stolpe à vive allure. Il était l’heure. C’était le moment de montrer de quoi il était capable. Déjà le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’imaginer quelle allait être l’épreuve qu’on lui réservait. Surement une épreuve de force ou de survie. Au vu de l’hostilité de la région et du nombre de créatures affreuses qu’il y avait dans le coin, il était probable que le comte lui ait réservé une chose de ce genre. Un combat contre des morts-vivants ? Ou peut-être même des goules ? Ludwig frissonna à ces pensées. Il détestait ces créatures. Elles étaient répugnantes, agressives, retorses et particulièrement dangereuses. Contre elles, il avait même faillit y laisser la peau à deux reprises. Quelles saloperies...

Une fois sortis, de l’enceinte seigneuriale, le nain et lui partirent en direction de l’est en traversant les champs qui alimentaient la ville. Ils étaient aussi pauvres et pitoyables que tout ce qui avait trait à cette région. La terre était noire, lourde, collante et semblait inapte à la culture. La veille, par la fenêtre de sa chambre, il avait pu voir les pauvres hères qui s’échinaient à labourer cette terre ingrate. Quelle horrible existence. Sans la moindre bête de trait, les paysans du coin s’usaient la santé en labourant à la main et en se déplaçant dans leurs parcelles avec des kilos de terres grasses collés sous les semelles de leurs misérables chausses. Et le pire, c’est que malgré ce travail éprouvant, quasiment rien ne poussait sur ces terres. Seules quelques céréales et légumes de basse qualité gustative arrivaient être cultivées. Et encore, on était bien loin de la production ou de la qualité de produit des fermes averlandaises. Les céréales et légumes de la région n’arrivaient que rarement à maturité et souvent ils étaient victimes de maladies, de l’humidité ou du froid. Cela se voyait dans les champs alentours. Les cultures avaient un retard anormal et beaucoup de plants avaient pourris sur pied. On était loin des grands champs de blé blond qu’il avait pu apercevoir dans l’Averland. Ici, le blé poussait de manière bien plus épars, à telle point que l’on pouvait compter le nombre d’épis au mètre carré très facilement.

Le répurgateur au visage labouré et celui court sur pattes marchèrent quelques minutes avant de se retrouver devant un champ qui n’avait rien à voir avec ceux qu’ils avaient pu observer précédemment. Le nain s’arrêta net devant celui-ci. L’arrêt brusque du dawi et l’allure atypique de ce champ sortit Ludwig de ses réflexions agraires. Pourquoi Eirminjar s’arrêtait ici ? Son épreuve était ici ? Ludwig fut très surpris mais il s’interdit de questionner le nain. Une question aurait pu être vu par ce dernier comme un aveu de faiblesse. Le jeune homme se contenta de mieux regarder ce qu’il avait devant lui. La parcelle n’était pas cultivée. De hautes herbes noires qui atteignaient presque les deux mètres envahissaient le terrain. Au milieu de ce champ qui devait être plus à l’abandon qu’en jachère, des épouvantails d’allure inquiétante trônaient en son centre. Ils étaient confectionnés de bric et de broc, mais ils semblaient en nombre suffisant pour éloigner les oiseaux. D’ailleurs, aucun ne volait au-dessus du champ, tous préféraient s’éloigner à bonne distance de celui-ci. La terreur qu’imposaient ces êtres de paille, de bois, de tissu et de métal semblait surtout provenir du plus gros d’entre eux. L’épouvantail avait été garni en son sommet d’un crane monstrueux, probablement celui d’un énorme sanglier. Il était terrifiant. Le pire était surement les morceaux de chairs en décomposition qui pendaient de son corps. Quel paysan du coin était assez taré pour confectionner un mannequin avec de la chair ? Définitivement, la folie atteignait des sommets dans cette région. Pour finir ce tableau inquiétant, l’épouvantail avait été garni, en guise de mains, de deux lames de faux rouillés. Au vu de tout ceci, une question venait à l’esprit de Ludwig. Ces horreurs étaient elles vraiment faites pour éloigner les oiseaux ou étaient elles faites pour éloigner les humains curieux dans son genre ? Comme pour répondre à ses interrogations, Eirminjar mis fin au suspens.

-"A toi de comprendre et de faire le nécessaire p'tit, c'est ton épreuve."

Interloqué, Ludwig avait toujours l’esprit en ébullition. A quoi rimait tout ceci ? Cette épreuve, à première vue, n’avait absolument aucun sens. Mais le regard de Eirminjar présumait tout le contraire. Cette épreuve était sérieuse, il ne fallait pas qu’il la foire. Alors, un peu perdu, Ludwig dégaina son épée et s’aventura dans le champ à l’abandon. Méthodiquement, il avança en fauchant les hautes herbes noires, tout en regardant ou il mettait les pieds. Le sol de Sylvanie était instable et il l’avait appris plusieurs fois à son dépend. Alors qu’il avançait, une question subsistait et enflait dans son esprit. Une question pour laquelle il n’avait toujours pas de réponses. Quelle était sa véritable épreuve ? Des créatures malfaisantes se cachaient dans ces herbes ? La terre était elle empoisonnée ? Les épouvantails allaient ils prendre vie pour se jeter sur lui ? Allait-il se transformer à son tour en épouvantail ? Après tout, les choses les plus folles étaient possibles ici. Malgré tout, Von Stolpe et Eirminjar était dans dans son camp et il était peu probable qu’ils lui ai concocté un plan trop sournois. Il s’agissait de tester Ludwig, pas de le tuer.

Ludwig continua son fauchage jusqu’à ce qu’il se trouve devant le plus gros des épouvantails, celui à la tête de sanglier. De près, le mannequin étaient encore plus effrayant. Il faut dire que l’odeur émanant de la chair en décomposition en était aussi pour quelque chose. Ludwig approcha de lui, à pas de loup, la lame en avant, prêt à toute éventualité. L’ennemi pouvait surgir de partout, il fallait être prudent. Derrière lui, au bout du passage qu’il avait fauché, on pouvait apercevoir Eirminjar, curieux de comment Ludwig allait se sortir de son épreuve. Les hautes herbes entourait l’Elu d’Arianka et cela était particulièrement angoissant. Hormis le vent, tout était calme et Ludwig portait attention au moindre craquement de brindilles, au moindre bruit. Il devait trouver le fin mot de l’histoire et continuer à avancer. Son avenir en dépendait. En aucun cas, même en difficulté, la retraite n’était envisageable.

► Afficher le texte
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Profil (avec bonus): For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

C'était décidément un bien drôle d'endroit! Une épreuve au milieu d'un champ en jachère, avait-on déjà vu ça? Toujours était-il que Ludwig, bien qu'inconscient de la tâche exacte qui l'attendait, n'était pas acquis au pessimisme. Bien au contraire il se taille un chemin à la main à travers la forêt d'herbes qui lui barrait le passage, agitant son épée dans tous les sens pendant que Sigmurd, volant au-dessus de lui, semblait le moquer en poussant de petits cris.
Un peu de musique? !
Il fallait l'avouer, couper des blés était plus simple avec du temps devant soi et des outils adaptés. En l'occurrence une épée droite n'était pas bien utile quand il s'agissait de couper des fagots entier, laissant le bras de notre héros plus fatigué qu'il ne l'aurait voulu. Le trajet jusqu'à l'épouvantail à tête de sanglier lui parut donc bien long et finalement bien inutile quand il y pensait.
L'inspection du mannequin de paille et de chair ne donna rien de probant. Il n'y avait pas le moindre signe de vue sous ces atours défaits et aucun mouvement ne semblait le prendre même après une longue observation. En conclusion, il ne faisait pas partie de cette énigme! Ne perdant pas son temps à contempler du bois pourri, Ludwig se remit en route vers un nouvel épouvantail, torturant un peu plus les végétaux au passage tel un Archaon agricole.

Le second épouvantail, non-loin du premier, ne tirait pas non plus une bonne tête. Le ballon de paille qui lui tenait lieu de tête n'était qu'à peine fixé sur son bâton central. Complètement ratatiné par les pluies successives et l'utilité ambiante, il dodelinait au moindre coup de vent et on aurait juré qu'il allait s'écraser par terre à la première secousse.

Test d'INT: 18.
Il y eut comme un craquement derrière notre héros, qui le poussa à se retourner d'un coup. Rien. Absolument rien, juste le vent qui soufflait à grosses bouffées et quelques corbeaux qui croassaient au loin. Après un haussement d'épaules il retourna à sa tâche, commençant à se tailler un nouveau chemin jusqu"à la prochaine cible. Son bras fatiguait vraiment à présent et son articulation lui faisait mal. C'est à ce moment là qu'il sentit une ombre sur lui et qu'il fit à nouveau volte-face.

Devant lui le premier épouvantail, celui à la tête de sanglier, se tenait dans la tranchée défrichée. Seulement il y avait une différence: ses bras composaient de lames rouillées, qu'il tenait à l'horizontale au départ, étaient maintenant croisés sur son torse et ses deux jambes de bois écartées dans une position rappelant les condamnés à l'écartèlement. Surpris, dépassé, Ludwig ne vit pas la première attaque venir, alors que des lueurs rouges s'allumaient dans les yeux de la chose et qu'elle se jetait sur lui dans une violence déchaînée.

Ludwig est considéré surpris, il attaquera automatiquement en dernier ce tour-ci.

Test de peur de Ludwig: 17, échec. Ludwig est considéré comme apeuré et subira un malus de -1 en ATT et PAR.

Test d'endurance de Ludwig: 10, réussite. Ludwig n'est pas affaibli par son travail de défrichage.

Test d'Int de Ludwig: 2, réussite de l'identification des morts-vivants. Ludwig reconnait un homme d'osier, une créature de bois et de chair animée par la nécromancie. Ils sont difficiles à battre l'arme à la main et possèdent toujours sur eux un objet qui les maintient en ce monde.

Deuxième test d'Int de Ludwig: 15, échec. Tu n'en sauras pas plus.

Tour 1:

Homme-d'osier attaque: 12 et 17, échec.

Ludwig attaque: 18, échec.

Homme d'osier attaque: 14 et 14, échec.
Malgré sa grande taille et la largeur de ses lames, l'homme-d'osier frappait de façon maladroite, presque au hasard. C'était une chance cela dit car un seul coup de lame devait engendrer des blessures terrifiantes. Ludwig devait maintenant affiner sa stratégie, sous peine d'aller au casse-pipe contre un adversaire dont il ne savait finalement que peu de choses...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Ludwig Von Hoffenbach
Warfo Award 2018 du Dévot
Warfo Award 2018 du Dévot
Messages : 120

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Le fauchage des hautes herbes noires avait été rude. Son épée n’était absolument pas adéquate pour ce genre de tâche et il avait dû donner de sacrés coups de taille pour venir à bout de ce chiendent. Et le pire c’est que son entreprise ne l’avait mené à rien. Bien que la personne les ayant confectionnés avait eu d’étranges inspirations, les épouvantails étaient tout à fait normaux. Horribles d’aspect et brinquebalants au gré du vent, ils semblaient ne servir à rien d’autre que leur fonction de base, faire fuir les oiseaux. Ludwig était perplexe. La clé de l’énigme lui échappait toujours et il n’arrivait toujours pas à savoir ce qu’il faisait là.

Un craquement le fit sursauter et se retourner précipitamment. Rien. Il lui avait pourtant bien semblé entendre une brindille craquer. Mais il n’y avait rien hormis la brise légère et les traces de son fauchage à l’épée. Ce champ avec ses hautes herbes et ses épouvantails inquiétants était plutôt anxiogène et c’est probablement cela qui lui avait joué un tour. Savoir que son épreuve se situait dans le champ le rendait encore plus paranoïaque que d’habitude. D’autant qu’il ne savait pas si la clé de cette épreuve était hostile ou non. Il aurait surement la réponse assez vite. Mais toujours en absence de solutions et d’idées il continua son fauchage en direction d’un autre épouvantail. Peut-être qu’il y trouverait enfin le pourquoi du comment.

Il n’eut pas le temps d’y arriver qu’il dût à nouveau se retourner précipitamment, sentant une ombre se glisser dans son dos. Tonnerre, que ce champ fichait la frousse ! Mais cette fois-ci il y avait bien quelque chose quand il fit volteface. Et ce qu’il vit le glaça d’effroi. Paniqué il fit deux pas en arrière tout en dégainant son épée le plus rapidement possible. L’épouvantail à tête de sanglier se tenait devant lui, lames levées prêtes à frapper et les yeux emplis d’une énergie malsaine. Dire qu’il s’était tenu tout prêt de lui quelques minutes auparavant… Comment cette créature avait pu paraître si inanimée alors que maintenant elle se dressait devant lui comme un « être humain » ? Quelque chose de mauvais se tramait et il n’y avait guère d’autres explications qu’une vile magie à l’œuvre. Il ne pouvait y avoir que ça pour animer une chose faite de matériaux inertes. Mais la question que se posa instantanément Ludwig était : pourquoi ? Pourquoi Eirminjar l’avait emmené ici ? Le comte Von Stolpe était-il au courant de cette horreur ? Ce monstre était à vol d’oiseau à une centaine de mètres des fortifications. Comment un homme de l’Empire pouvait tolérer de telles choses. Ludwig était abasourdi. En Sylvanie la frontière entre le mal et le bien était si poreuse que le jeune homme aurait pu en perdre la tête. Il ne valait mieux pas comprendre le pourquoi du comment dans ces contrées. Il suffisait de survivre et prier. Rien d’autre.

C’est avec cette mentalité qu’il aborda son combat imminent contre l’épouvantail à tête de sanglier. La créature était monstrueuse et violente, mais il savait qu’il pouvait trouver la force pour la vaincre. Il le devait.

Un peu surpris et terrifié par son apparition, le jeune homme laissa la créature prendre l’initiative. Ses premières attaques furent heureusement très maladroites, mais le vent qui souffla sur les joues de Ludwig témoigna de la puissance des coups de la bête. Si Ludwig venait à manquer une parade ou une esquive il était garanti que le coup ferait très mal ; chemise de mailles comprise. La créature était vraisemblablement animée par de la magie et il devait en conséquence trouver le moyen de rompre ce lien. Peut-être était-ce d’ailleurs la clé de l’épreuve que lui avaient concoctée Eirminjar et Von Stolpe. Comment pourrait-il nettoyer la Sylvanie de ses maux s’il ne savait même pas rompre le lien entre cette région et la vile magie ? Ludwig était persuadé de la logique de son raisonnement. Il ne lui restait maintenant plus qu’à définir ou ce lien devait être rompu. L’épouvantail ne portait aucun colifichet qui puait la magie ou une arme qui semblait enchantée. Outre le fait que la créature se mouvait comme un humain, le seul vrai témoignage de magie était la lueur rougeâtre qui sortait des orbites vides du crâne de sanglier. La magie irradiait véritablement de cet endroit. C’était possiblement un point d’entrée pour la magie, un réceptacle, ou du moins une chose dans le genre. Il devait tenter. Tenter de viser cet endroit, tout en restant vigilant aux lames courbées de la créature. Viser le poignet du revenant dans les montagnes au-dessus de Schwartzhafen avait permis de perturber assez le mort-vivant pour le vaincre. Pour Ludwig et au vu de ses piètres connaissances en magie, le pouvoir qui animait cet épouvantail et celui qui avait animé le revenant était du même ordre. Alors pourquoi ne pas réessayer dans cette situation ?

Loin de la conscience de Ludwig alors pleinement concentré sur le combat, une autre question demeurait, profondément fichée dans son inconscient. D’où provenait cette énergie magique ?

► Afficher le texte
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Profil (avec bonus): For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par [MJ] Le Djinn »

Le combat continue!

Tour 2:

Homme-d'osier attaque: 13 et 7, attaque réussie. Localisation: jambe gauche. Parade de Ludwig: 17, échec. Ludwig subit 29 points de dégâts. Il reste 41 Pvs à Ludwig.

Ludwig attaque en coup précis: 2, réussite. Esquive de l'homme-d'osier: 12, échec. Homme-d'osier subit 12 points de dégâts.

Homme-d'osier attaque: 19 et 15, échec.

Tour 3:

Homme d'osier attaque: 20, échec critique. Pas d'attaque au prochain tour.

Ludwig attaque: 1, réussite critique, dégâts doublés. Esquive de l'homme-d'osier: 10, échec. Homme d'osier subit 25 points de dégâts.

Test d'INT de l'homme-d'osier: 18. 14 niveau d'échec. Il subit 12 points de dégâts.

Tour 4:

Ludwig attaque: 9, réussite. Esquive de l'homme-d'osier: 3, réussite. Aucun dégât.

Homme-d'osier est… Mort.

Tour 5:

Homme d'osier attaque: 5, réussite. Localisation: torse. Parade de Ludwig: 13, échec. Ludwig subit 29 points de dégâts. Il reste 12 Pvs à Ludwig.

Ludwig attaque: 9, réussite. Esquive de l'homme-d'osier: 17. Homme d'osier subit 12 points de dégâts.

Homme-d'osier est mort… En bruteforce o_o.

Je pense que tu auras bien assez à RP avec ce combat et à décrire ce que tu fais ensuite.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Ludwig Von Hoffenbach
Warfo Award 2018 du Dévot
Warfo Award 2018 du Dévot
Messages : 120

Re: [Ludwig] Celui qui a vu l'abime

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

- Bordel !

La première attaque réussie de l’homme d’osier fit un mal terrible. Tandis que Ludwig bloquait avec grand difficulté la lame gauche du monstre, celle de droite pénétra sa posture défensive et mordit profondément dans sa cuisse gauche. La sensation de ce morceau de métal rouillé logé dans ses chairs et la douleur qui en résulta fit hurler Ludwig. La vision du jeune homme se troubla pendant quelques secondes, puis il se remit en posture de combat, un peu groggy par le coup qu’il venait de recevoir. Sans hésiter plus longtemps, il mit son plan à exécution et étendit son bras afin de frapper d’estoc l’épouvantail animé, dans le visage. Le jeune homme avait eu de fols espoirs sur cette stratégie et il fut rapidement déçu. La pointe de son épée se planta comme prévu dans le crâne de sanglier et elle s’enfonça de plusieurs centimètres dans un bruit d’os brisés, mais hormis les dégâts structurels qu’il avait causés sur le crâne de son adversaire, rien de surnaturel ou de magique ne se passa. L’homme d’osier ne tomba pas inanimé au sol. Bien au contraire, la créature paraissait furieuse de l’impudence de ce jeune freluquet. Comme si cette dernière avait des émotions et des sentiments. Elle tenta alors une violente attaque de taille avec ses deux lames, de la droite vers la gauche. La puissance du coup additionnée au tranchant des lames aurait pu décapiter Ludwig s’il n’avait pas senti le coup venir et que brusquement il s’était accroupi. Les lames passèrent au-dessus de lui en sifflant. Sans perdre de temps et profitant que son adversaire ait ouvert sa garde, Ludwig plongea la lame en avant, vers le torse de la créature. Son épée s’enfonça profondément, quasiment jusqu’à la garde dans l’abdomen fait de bois, de paille et de métal. Aucun son, aucun cri ne sortit de la vilaine tête du monstre, mais à l’endroit où il l’avait embrochée, une énergie malsaine et coloré vint remplacer le trou béant qu’avait ouvert Ludwig. Cette énergie magique agissait comme un pansement. Un pansement qui permettait au monstre animé de garder son étincelle de vie et sa structure. Pour autant, malgré la blessure qu’il venait de causer et le moment de flottement qui s’en suivit, l’homme d’osier ne s’avoua pas vaincu. Avec une rapidité insoupçonnable, le monstre décida d’oublier ses lames de faux pour quelques instants pour frapper Ludwig en plein torse avec sa tête cornue de sanglier. Toujours dans la position qui lui avait permis d’embrocher l’homme d’osier, Ludwig ne put pas parer la charge. Le choc fut d’une violence inouïe. Ludwig décolla littéralement avant de s’écraser au sol quelques mètres plus loin, les poumons vidés de la moindre once d’oxygène. Le choc avait été si violent qu’un goût métallique emplit sa bouche. Ses côtes le faisaient terriblement souffrir et il avait la plus grande des difficultés à respirer. Sa respiration était pénible, rauque et de petits flashs de lumière dans ses yeux témoignaient encore de la violence du coup. Se relever fut difficile. Il vacilla quelques secondes, peinant à rester stable et à garder la main ferme sur son épée. La magie animant le monstre devait être sacrément puissante car les matériaux qui constituaient l’épouvantail ne justifiaient en aucun cas sa robustesse et sa force.

Ludwig devait finir ce combat rapidement. La lucidité commençait à le quitter et il savait qu’il ne pourrait survivre à une autre attaque du monstre. Qu’elle vienne de ses lames ou de son crâne. Concentré, le jeune homme scruta le monstre qui avançait pesamment vers lui. C’était fou de voir comment son allure pataude contrastait avec sa vitesse et sa vivacité. Les orbites de l’homme d’osier brûlaient d’un feu irréel. L’énergie qui sortait de son crâne et de son abdomen luisait comme un soleil. Cette créature était cauchemardesque. Il fallait qu’il en vienne à bout. Maintenant. Rassemblant ses forces, le jeune homme regarda une dernière fois la créature dans les yeux, puis il la chargea en hurlant. Cela passerait ou cela casserait. S’il la frappait assez violemment il pourrait lui faire perdre toute cohérence, si c’était l’inverse... Eh bien…. Il servirait d’engrais aux hautes herbes noires de ce champ.

L’espace entre lui et la créature défila comme sa vie sous ses yeux. Il ne fallait pas se leurrer, comme tout le monde il avait peur de mourir. La folie de sa famille ou la sienne l’avait emmené jusqu’ici, cette contrée de malheur, ce tombeau. Pendant des mois il s’était refusé de craindre la mort, pendant des semaines il l’avait nargué en faisant des actes de plus en plus stupides et de plus en plus dangereux. Celui-ci était peut-être le dernier, le dernier d’une bien trop longue liste. Pourquoi donc sa vie avait pris une telle orientation ?

Alors que l’homme d’osier était tout proche, pour la première fois depuis son départ de Nuln, Ludwig laissa la peur de mourir toucher son âme. Non pas dans l’optique de défaillir au dernier instant pour laisser la mort le prendre, mais dans celle de de dire non à la faucheuse et d’hurler son attachement à la vie. Sa rage de vivre était désormais la seule chose qui lui restait, et il ne comptait pas l’abandonner sans se battre.

- Je veux vivre, hurla Ludwig à plein poumon.

La créature l’attendait patiemment, les lames levés, prêt à parer celle de Ludwig et à riposter mortellement. L’Elu d’Arianka leva son épée au-dessus de son épaule droite, prêt à frapper violemment la jointure entre le crâne de sanglier et le corps d’épouvantail. Le coup parti telle une flèche en direction de la zone visée. L’homme d’osier tenta de parer le coup, mais les lames de faux n’étaient guère pratiques pour bloquer un coup aussi avancé dans sa course. Finalement, le monstre s’emmêla les pinceaux dans une posture défensive brouillonne et il essuya le coup de plein fouet. La lame transperça les faibles protections et s’enfonça profondément dans ce qui aurait été pour un humain l’espace entre le cou et la clavicule. Sans râle, sans gémissement et surtout sans la moindre contre-attaque, la créature tomba au sol, désarticulé comme un véritable épouvantail. En un instant l’énergie magique l’animant semblait avoir disparu. Ludwig mit un certain temps à se retourner, emporté dans sa violente charge, mais lorsqu’il se retourna le monstre ne bougeait plus. En s’approchant il put en effet constater que les orbites avaient perdus leur lueur rougeâtre. L’épouvantail avait retrouvé son rôle initial, celui de faire fuir les oiseaux. Et encore, ce n’était pas tout à fait le cas comme put le constater Ludwig alors que Sigmurd venait de faire son retour sur l’épaule de son maître. Il ricana alors nerveusement, prenant soudainement conscience qu’il avait vaincu. Les autres épouvantails ne semblaient pas être revenus à la vie. Le combat était fini.

Quoiqu’il en soit, il était en piteux état. Bien que sa respiration ait retrouvé sa fluidité, son torse le faisait toujours souffrir. Il ne pouvait exclure quelques côtes endommagées. Sa blessure à la cuisse saignait toujours abondamment et il allait rapidement falloir bander cela. En attendant Ludwig pouvait au moins faire quelque chose pour désinfecter la plaie. Il sortit alors la bouteille d’alcool fort qu’il avait acheté en ville et en versa sur un petit morceau de chemise déchiré. Lorsqu’il apposa le linge désinfectant sur la plaie, il ne put s’empêcher de lâcher un petit juron. La désinfection prit plusieurs minutes et fit un mal de chien, mais il ne fallait en aucun cas lésiner car la plaie était conséquente et la lame l’ayant causé était rouillée. Ludwig songea que dans ces terres il était bien plus prudent de prendre des précautions que de finir chez un médecin local qui serait pire que le mal. Une fois sa besogne médicale terminée, Ludwig fouilla l’immonde cadavre de l’homme d’osier, à la recherche d’indices ou d’objets qui auraient pu expliquer la vie animant cet épouvantail. C’était irréel, mais il devait bien avoir une explication à pareille sorcellerie. Une fois cela fait, il rassembla ses affaires dans son baluchon et, Sigmurd sur l’épaule, quitta le champ.
Comme prévu il retrouva Eirminjar, l’air toujours aussi sévère. Peut-être était-il agréablement surpris que Ludwig ait remporté l’épreuve, ou peut-être était-il atterré de la faiblesse des hommes. Quoiqu’il en soit, Ludwig ne fit rien d’autre qu’énoncer la vérité.


- J’ai vaincu l’homme d’osier, cette créature de cauchemar est redevenue inanimée. J’espère que j’ai réussi ce travail d’intérêt général. Si oui, ma lame est au service du Comte, demanda Ludwig l’air sérieux, sans le moindre sourire.

C’en était trop. Même s’il avait évité de poser des questions au nain jusque-là, il avait besoin de réponses. Il ne voulait plus rester muet.

- Si je puis me permettre, savez-vous comment cette créature s’est animée ? De la magie émanant d’un sorcier ? Les paysans du coin sont souvent en proie à ce genre d’abominations ?

Sa méconnaissance de la Sylvanie était réelle et dans les premiers instants Eirminjar se contenta de garder son attitude sévère, puis il se dérida à la hauteur de ce qu’était capable un nain et ils prirent tout deux le chemin du retour.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Profil (avec bonus): For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

Répondre

Retourner vers « Sylvanie »