Obtention des costumes
Frida, Max, et Reinhard se sont rendus chez Lucie Desaix. Pour se faire passer pour des répurgateurs, ils ont commandé des manteaux longs et de sinistres grands chapeaux.
Mission réussie.
– Obtention de 3 panoplies de répurgateurs (Bottes, pantalons, manteau, chapeau) : Ces panoplies sont faites sur-mesures pour Frida, Max, et Reinhard : Si quelqu’un d’autre les portes, il devra avoir leur corpulence.
– Perte de 30 couronnes d’or (Le prix de la rapidité, de la qualité, et surtout du silence de Lucie Desaix).
– Le commerce de Lucie Desaix est débloqué. Elle pourra à présent offrir ses costumes et ses parfums à la secte.
Obtention du véhicule.
Irmfried Brant profite d’un jour de congé pour se rendre sur un terrain militaire près d’un village du Wissenland. Il découvre une grosse charrette ferrée gardée dans un petit entrepôt, propriété de l’École Impériale d’Artillerie. Il y harnache des chevaux et se prépare à partir discrètement.
Irmfried fait mine de se rendre, avant de profiter de l’inattention de l’homme de loi s’approchant pour l’attaquer.
Il trouve finalement un petit relais de poste gardé, et paye pour que sa charrette soit surveillée. Bien sûr, pour éviter que le propriétaire du relais soit trop curieux, un pot-de-vin plutôt généreux s’impose.
Mission réussie.
– La charrette ferrée et ses montures est disponible pour l’opération.
– Perte de 15 couronnes (Pot-de-vin + garde du véhicule)
– Pour accomplir sa mission, Irmfried a été obligé d’assassiner un patrouilleur de sang froid et de laisser son cadavre sur une route du Wissenland. Il ne fait aucun doute que les autorités vont retrouver son corps et enquêter sur ce meurtre ; Espérons qu’ils ne remontent pas une piste jusqu’à la secte…
Obtention du sauf-conduit
Heidemarie von Bedernau profite de ses liens familiaux pour participer à une énième fête décadente de la flamboyante aristocratie de Nuln. Comme elle s’y attendait, même des hommes du clergé ne résistent pas à l’envie de s’y rendre.
Un répurgateur officiel du culte de Sigmar se trouve sur place : Anton Gunof.
Quand bien même elle aurait préféré que le répurgateur s’endorme comme une loque, elle parvient à le mettre dans son lit.
Mission réussie.
– Anton Gunof s’est rendu compte au réveil de la disparition de ses papiers : Il va sans doute s’en plaindre, créant ainsi une piste que des enquêteurs pourront suivre.
– Obtention de papiers officiels : Reinhard pourra se faire passer pour un répurgateur appelé Anton Gunof.
Obtention des insignes
Aidée de sa bande de truands, qui l’ont rejointe en échange d’une promesse de participer dans le futur à un braquage, Frida décide de faire un casse rapide d’une petite église de Sigmar dans un quartier du Dédale.
L’église n’est pas gardée, même si elle est fermée la nuit. Une serrure qui n’est d’aucune difficulté pour Frida, et qui entre à l’intérieur du temple comme dans un moulin.
Et malheureusement, ils retiendront le fait que Frida leur en doit une...
Mission réussie.
– Un témoin a assisté au casse du temple. Il n’a probablement vu aucun visage étant donné qu’il a été très vite passé à tabac. Peu de risques de ce côté là.
– Le culte de Sigmar ne tolère pas d’être volé. Cet acte aura non seulement de quoi choquer le quartier, mais également provoquer des mesures graves de la part de l’Archilecteur Kaslain : Il faut s’attendre à voir plus de patrouilles dans les zones sous le contrôle du temple.
– Les Flagellants augmentent en popularité.
– Les insignes ont été subtilisés. Reinhard gagnera des bonus en infiltration sur l’Halbinsel.
Dommage qu’en réalité il n’avait absolument pas le profil d’un combattant.
« On a assez de pétoires pour vous tous ? Demanda Steiner en relevant un sourcil inquiet.
– Oui, je vais leur confier ma propre artillerie », confirma Irmfried.
Tout le groupe avait été réuni. Les six Cultistes attendaient patiemment dans le salon, tandis que Mémé ressortait le bâton de Reinhard. Elle le tendit à son mage préféré, pour qu’il puisse le porter à sa main.
« Tenez. J’ai pu obtenir ça pour vous. Gardez-les bien en évidence. »
Irmfried posa sur la table un linge qu’il déroula. Se trouvait sur la table trois pistolets à poudre estampillés « RICHTHOFEN » sur le canon. Chacun des trois apprentis-répurgateurs se saisit de l’un d’eux et le plaça à un holster bien en évidence.
Max observa un moment le canon, en grimaçant.
« J’ai aucune idée de comment on recharge ça.
– Je sais. L’arme est déjà chargée, mais je ne vous donne pas de poudre ou de cartouche avec. Sauf à Frida.
– Et pourquoi pas ?
– Parce que ces machins-là valent une fortune. Parce qu’ils sont bruyants. Parce qu’ils peuvent vous péter entre les doigts. Je vous les confies parce que des répurgateurs sans flingue, ça va faire bizarre, et aussi parce qu’ils peuvent vous servir à menacer des gens. Mais pour l’amour de- -de Nurgle, trébucha-t-il, ayant failli invoquer le nom d’un faux-Dieu qu’il n’était plus censé servir, n’utilisez pas ces armes.
J’ai aussi pris la liberté d’utiliser les finances de la secte pour vous acheter ça. »
Il pointa alors du doigt vers le canapé pourri. Dessus se trouvaient trois petites rapières dans un fourreau, que les cultistes accrochèrent à leurs ceintures. Tout comme le pistolet, ces armes pourtant bien réelles et bien violentes étaient plus là pour servir à parfaire le déguisement, plutôt que pour être réellement utilisées.
Il y avait vraiment de quoi être nerveux, si quelque chose se passait mal.
« J’ai contacté quelqu’un pour faciliter votre échappée, au cas où quelque chose se passerait mal, intervint subitement Steiner. Un contrebandier qui répond au nom de Ulax. C’est un criminel et repris de justice, mais il sait qu’il aura le droit à une paye bien grasse : Il vous attendra au sud de l’Halbinsel, dans le quartier civil, sur une embarcadère après la petite auberge « Le Raisin et le Houblon ». Si vous êtes repérés, tentez de vous enfuir en empruntant les petites ruelles et en profitant du couvert de la nuit : Ulax vous attendra et vous ramènera ici en un seul morceau. »
Irmfried se pinça les lèvres. Il leva la main pour reprendre à nouveau la parole.
« J’ai discuté avec Mémé. Ce plan, ton plan, celui de s’infiltrer et de récupérer ce qu’on est venus chercher au nez et à la barbe de tout le monde, il est dangereux. Si jamais vous êtes repérés, vous allez avoir de gros soucis pour aller jusqu’à l’embarcation.
J’aimerais donc me proposer pour quelque chose. J’ai besoin de ton autorisation pour ça, Reinhard. »
Tous les regards se tournèrent vers le pistoler.
« J’ai… J’ai emprunté quelque chose à l’EIA. Une arme. Un Fusil Long du Hochland.
C’est, une arquebuse, mais avec une portée bien supérieure aux arquebuses classiques… L’Halbinsel est rempli de bâtiments, y a des toits, des endroits désaffectés… Avec votre permission, j’aimerais vous accompagner avec ce fusil. Lorsque nous serons à l’intérieur du quartier de quarantaine, je descendrai discrètement de la charrette où je serai caché, et avec le fusil, j’essayerai d’atteindre un endroit élevé d’où je pourrai vous couvrir.
Si jamais vous êtes repérés, si vous êtes encerclés, alors je me mettrai à tirer sur les gardiens de la quarantaine. Ça devrait vous permettre de vous enfuir et de forcer une sortie jusqu’au contrebandier qu’a payé Steiner. »
Heidemarie ouvrit grand les yeux. Elle prit une petite voix : L’inquiétude transparaissait clairement dans son regard.
« Et toi même ? Comment tu comptes t’enfuir ?
– Il essayera, mais ses chances de s'en sortir seront très faibles, coupa Mémé Gâteuse. Mais même s'il se retrouve cerné et sans issue, que devrait-il redouter ? Il mourrait au service de Nurgle. Son corps pourrirait et de lui fleuriraient les magnifiques pétales du Grand-Père.
As-tu peur de la mort, Heidemarie ? »
La noble baissa les yeux. Mémé Gâteuse, elle, s’approcha de Reinhard pour tendre sa main et venir lui caresser la joue. C’était une main calleuse, fripée, aux doigts nécrosés, où du pus s’était infiltré au milieu des tissus. Et sur le visage de la Magus de la secte, se dessinait un rictus atroce, alors qu’elle montrait ses dents cariées cernées d’aphtes et d’abcès.
« Ces personnes sont à tes ordres, Reinhard. Leurs vies t’appartiennent. Mais leurs morts aussi. Ce qui se trouve sur ce navire, sur cette grande galère Tiléenne, pourra changer le destin de Nuln. Ce sera une toute première étape, le commencement d’une grande entreprise : Celle d’annuler le changement. Celle de mettre fin à cette ville débauchée qui ne cesse de produire, et construire, et sortir de ses ateliers de quoi révolutionner le Vieux Monde. »
La caresse de la joue de Reinhard se fit plus tendre. Elle tendait à présent sa deuxième main pour que les deux joues du mage soient pouponnées.
« Tu as toute ma confiance Reinhard. Mais c’est à toi de choisir. C’est à toi de prendre les décisions qui influenceront tous ceux autour de toi. Je sais que tu as peur. Je sais que tu es pétri d’incertitudes. Tu aurais préféré rester caché dans un égout, ne jamais avoir de responsabilités, vivre au jour le jour ?
Mais tu n’as pas le droit, Reinhard. Tu ne peux pas fuir Nurgle juste parce que tu en es terrifié.
Je suis si fière de toi. Ces derniers jours n’ont pas été faciles, mais tu as déjà tant accompli. Et j’en demande toujours plus. Comme une mère, j’en demanderai toujours plus de toi.
Est-ce que tu acceptes le sacrifice d’Irmfried pour la secte ? »