[Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ



+1 PdC de Myrmidia pour le bon sens tactique
Le temps de distribuer des ordres à ses deux comparses, les gobelins de la nuit avaient déjà sprinté à toute vitesse dans leur direction : même s’ils avaient désiré contester les ordres, c’était déjà trop tard pour le faire. Lukas avait déjà bondit de côté pour s’engager sur le sentier, et trouva uniquement le temps de crier à sa camarade :

« C’est tes funérailles, Jeanne ! »

Le caravanier prit son tromblon dans une main, et avec l’autre, tira très fort la manche du jeune pèlerin pour le tirer et le forcer à courir avec lui à travers le chemin rocailleux et étroit du sentier. Ils descendirent comme des fous furieux, tandis que la chevaleresse se retournait, et se mettait en garde, épée sur sa rondache, reculant lentement tout en faisant face au féroce ennemi qui s’approchait en hurlant et en riant. Ces gobelins là avaient l’air bien plus terrifiants que ceux qu’elle avait aperçu jusqu’ici, avec leurs couteaux édentés dans chaque main et leurs cris aigus.

En l’absence d’ordres, Contessa sortait un pistolet et, depuis la crête, elle commandait son groupe de caravaniers pour couvrir une Jeanne maintenant seule.

« Tiens bon la garce ! Rugit-elle, sa voix nasillarde résonnant dans un écho depuis la position élevée qu’elle occupait. On va tenter de t’couvrir !
Vous autres, en joue ! Celui qui rate j’le défonce ! »

Les quatre gobelins chargent à toute vitesse. Ils sont à une distance de 25 mètres au moment où Contessa ordonne le tir.

Compétence tir Contessa : 13
Malus : Distance (-4) + cible en mouvement (-2)
Jet : 9, échec.
Contessa sort immédiatement un deuxième pistolet pour tirer. Elle ne subit aucun malus (Ambidextrie)
Jet : 17, échec.

Compétence tir d’Obrad (caravanier) : 9
Arme : Arbalète
Malus : Cible en mouvement (-2)
Jet : 5, réussite.
Gobelin de la nuit 1 subit [34+(1d8=2)-(END Gobelin : 6+(Drogué : 2)) / Ni malus de distance, ni protection (Perforation de l’arbalète supérieure aux vêtements du Gobelin)]
Le gobelin de la nuit perd 28 PV, il lui en reste 12.

Compétence tir de Pavle : 8
Arme : Arc court
Malus : Mouvement (-2) + Distance (-2)
Jet : 8, échec


Compétence tir de Rajko : 8
Arme : Arc court
Malus : -4
Jet : 16, échec.
Depuis la crête, des détonations de pistolet et des flèches volèrent. Sous les yeux de Jeanne, qui se déplaçait lentement en arrière pour atteindre le sentier, l’un des gobelins fut transpercé par un carreau d’arbalète. Il tomba à terre sous le choc, mais se releva aussitôt en chargeant Jeanne, langue pendante, salivant comme un chien enragé. Lorsqu’elle put enfin voir ses yeux, la chevaleresse découvrit que son adversaire avait les pupilles injectées de sang.
Initiative du Gobelin de la nuit : 7
Bonus : Drogué (+2)
Le gobelin a l’initiative sur Jeanne.

Compétence ATT Gobelin : 6
Bonus : Drogué (+2)
Jet : 5, réussite.
Tentative de parade de Jeanne : Malus d’armure (-1) + malus pour cause de « rapide » de l’arme du Gobelin (-2) : 6
Jet : 18, échec, Jeanne prend les dégâts de plein fouet.
Relance de bouclier.
Jet : 17, échec.
Résolution : Visée du (13 : torse) [FOR Gobelin : (5(+Drogué : 2)x2 = 14]+12+(1d6=1) - (END Jeanne : 8) – (Plastron : 10)
Jeanne perd 9 PV, il lui en reste 46
Le gobelin de la nuit réattaque aussitôt avec son second couteau
Malus : -4 (Main faible)
Jet : 6, échec.

Compétence ATT Jeanne : 9
Jet : 8, réussite.
Le Gobelin est incapable de parer ou d’esquiver (Drogué)
Résolution : Visée des (jambes : 10) : [FOR Jeanne : (8x2=16)+16+(1d8 : 6)+(Coup puissant 1d3 : 3)-(END Gobelin : 6(+2))-(Tunique : 2)]
Le gobelin perd 31 PV et meurt

Petit et lâche enclenché.
(END+INT)/2 : 8
Tous les gobelins de la nuit bénéficient d’un bonus de +6 à cause de la présence d’un ???

Gobelin 2 : 10, réussite
Gobelin 3 : 9, réussite
Gobelin 4 : 3, réussite
La peau-verte agitait son poignard, et Jeanne en senti vite la morsure à travers le plastron. Lors de sa seconde attaque, elle dévia son couteau d’un coup de bouclier, puis leva bien haut son épée bâtard avec laquelle elle donna un violent coup de taille à l’horizontale : elle lui trancha net une jambe, et le gobelin s’écrasa par terre en hurlant, totalement hors de combat.
Elle continua de reculer vers le sentier. Un choix très intelligent : Arrivant en file indienne, les gobelins ne pouvaient utiliser leur nombre supérieur. Sautant un par un au-dessus du corps ensanglanté de leur camarade qui hurlait encore des supplications incompréhensibles, ils se bousculèrent pour être le premier à se ruer sur la rondache de leur adversaire.

Depuis la crête, certains des tireurs continuèrent à couvrir Jeanne.
Contessa et Obrad rechargent. Les deux archers tentent eux de tirer.
À présent ce n’est qu’une dizaine de mètres qui les séparent depuis leur hauteur.

Compétence tir Pavle : 8
Aucun malus.
Jet : 4, réussite.
Gobelin de la nuit 4 subit [26+(1d8 : 1)-Tunique (2)-(END : 8)]
Le gobelin subit 17 dégâts, il lui reste 23 PV.

Compétence tir Rajko : 8
Jet : 13, échec.
Impossible pour Jeanne de regarder en arrière. Impossible pour elle de savoir où Goran était passé et si Fabrizio allait arriver. De toute façon, elle n’avait pas la tête à ça. Reculant maladroitement sur une pente descendante couverte de cailloux, elle tentait d’utiliser toute la concentration qu’elle pouvait pour continuer de défendre sa vie et d’éliminer l’opposition.
Seul un gobelin peut attaquer à la fois, à cause du terrain.

Gobelin de la nuit 2 :
ATT : 8
Jet : 5, réussite.
Tentative de parade de Jeanne : (PAR 6)
Jet : 10, échec.
Relance de bouclier : 5, réussite
Résolution : Visée (du bras : 6) [FOR Gobelin : (14)+12+(1d6:3)-(END Jeanne : 8) – (Rondache : 14)]
Jeanne perd 7 PV, il lui en reste 39.
Le gobelin attaque de nouveau comme une furie avec le même malus.
Jet : 7, échec.

Au tour de Jeanne.
Jet : 17, échec.
Elle n’affrontait plus de ridicules gobelins mal armés et apeurés. La furie dont ils faisaient preuve était proprement terrifiante. Le gobelin face à elle supprimait toute distance, se ruait sur elle, et lui larda joliment la cuisse. Elle tenta à nouveau un coup de taille pour l’anéantir, mais il s’écarta par réflexe de l’épée qui fendit l’air.
On reprend la danse.

Gobelin de la nuit 2 :
ATT : 8
Jet : 9.
Nouvelle attaque :
Jet : 4, réussite malgré le malus.

Parade de Jeanne : 13.
Relance : 4, réussite.

Résolution : Visée (du torse : 14) [FOR Gobelin (14) + 12 + (1d6 : 5) – (END Jeanne : 8) – (Plastron : 10) – (Rondache : 14)]
Jeanne ne subit aucun dégât.

Attaque de Jeanne :
Jet : 3, réussite.
Aucune parade possible en face.
Résolution : [FOR Jeanne (16)+16+(1d8:4)+coups puissants (1d3:3)-END Gobelin (8)-(Tunique : 2)
Le Gobelin de la nuit (2) subit 29 dégâts, Il lui en reste 11.

Les deux archers recommencent à tirer tandis que Contessa et l’arbalétrier terminent de recharger.
Pavle : 14, échec
Rajko : 16, échec.
Le gobelin passa sous l’épée de Jeanne, et à nouveau, lui frappa en direction du torse. La chevaleresse arrêta le coup avec son petit bouclier, puis distribua un coup d’estoc dans le lard de son adversaire. Il cria alors qu’elle lui laissait une profonde entaille dans le buffet, et le balança contre le chemin rocailleux. Mais le gobelin se jetait dans tous les sens comme un feu follet, et se retrouvait à nouveau sur ses deux pattes, avec un sourire dément.

« Va falloir pluss ke sa, zom’ ! VA FALLOIR PLUS KE SA ! »

Sous les pieds de Jeanne, un caillou roula sans qu’elle eut à avoir à buter dedans. Elle leva ses yeux au-dessus de la masse des trois gobelins qui se poussaient pour tenter de massacrer la jeune femme qui leur tenait tête, qui, à elle seule, à trois contre un, parvenait à tenir courageusement. La terre tremblait. Elle tremblait assez pour faire se mouvoir tout seul ces petits gravillons qui se détachaient de la terre.
Au bout du sentier, pourtant si étroit, une masse verte arrivait. Une masse verte géante, au visage ensanglanté. C’était l’orque de tout à l’heure, celui qui avait tué les gobelins avant de s’éclater la face contre un rocher jusqu’à le rendre borgne et dégoulinant de sang. Avec sa taille, agrandie par la pente descendante où la chevaleresse avait choisi de mener le combat, il trônait au-dessus de la mêlée ; et avec sa carrure, il semblait épouvantablement imposant.
Il était couvert de fer. De loin, on aurait dit qu’il portait une armure, mais ce n’était pas ça. Le fer était mêlé à sa peau, comme des écailles.

Le monstre se frotta le crâne, il se gratta fort sa plaie ouverte qu’il s’était infligé lui-même. Il respirait fort, expulsant de grandes expirations de ses nasaux. Il leva le regard vers le ciel gris de nuages des Voûtes, et tonna assez fort pour que sa voix résonne dans la montagne.

« À MOI ! À MOI ! À MOI !!!! »
 ??? attaque les gobelins qui le sépare de Jeanne.

Compétence ATT : 14
Jet : 10, réussite.
Résolution : Le gobelin 4, déjà blessé, est anéanti sur place.

Il s’avance et attaque le troisième gobelin par surprise.

Compétence ATT : 14
Jet : 13, réussite.
Résolution : [FOR ??? (14x2 = 28) + Massue (28) + (2d8 avec relance : 8+5) + Violence forcenée (1d10 : 8) – (END Gobelin : 8) – (Tunique : 2)]
Le gobelin perd 59 PV et est annihilé.

Le gobelin en face de Jeanne n’est pas déphasé. Complètement shooté à la bière aux champignons, fou furieux, il continue d’attaquer la chevaleresse en ignorant le fait que derrière lui un monstre se prépare à l’anéantir.
Jets d’ATT :
16, échec
Second jet avec malus :
5, échec.

À Jeanne :
18, échec.
Soulevant sa massue, le monstre de chair et de fer abattu son arme sur le premier gobelin de la nuit, ne laissant qu’un amas de gore et d’os broyés. Le deuxième leva son museau et commença à se tourner, mais ce fut peine perdue ; l’énorme orque lui donna un coup de batte couverte de piquants, et l’envoya voler de l’autre côté de la crête, roulant sur le sol pour s’écraser sur la route.
Mais le plus terrifiant, c’était que le gobelin en face de Jeanne, celui que pourtant elle avait ouvert, celui qui allait être massacré, continua de l’attaquer elle. Comme un démend, il continua de donner des coups de lames en l’air, alors que Jeanne continuait de reculer.
La montagne retenti alors de détonations et de cris venant des camarades de la jeune fille.
Lukas a trouvé une position de tir et fait feu avec son tromblon sur l’orque géant.
Compétence TIR : 9
Lukas est à portée.
Jet : 18, échec.

Les quatre tireurs sur la crête peuvent encore pour l’instant tirer sur l’orque de fer, mais s’il continue d’avancer, il ne sera plus dans leur ligne de mire.
L’orque est à seize mètres
Contessa (TIR 13)
Malus : Distance (-4)
Jet : 15, échec
Jet : 12, échec.

Obrad (TIR 9)
Jet : 2, réussite.
Résolution : Visée (20 : du dos) [34+(1d8 : 1) – (END ??? : 12) – (Carapace : 12 (-Perforation de l’arbalète : 4) = 8)]
??? perd 15 PV. Il lui en reste 79.

Pavle (TIR 8)
Jet : 15, échec

Rajko (TIR 8)
Jet : 12, échec.
Les balles de tromblon de Lukas volèrent contre la roche, tout comme les petites billes de plomb de Contessa qui provoquèrent un nuage de fumée sur les graviers qu’elle touchait. Seul un carreau d’arbalète d’Obrad parvint à bien traverser le dos de l’Orque et à s’enfoncer dans sa peau ; Mais il ne semblait même pas y faire attention.
Il se prépara à lever sa massue, et hurla de nouveau quelque chose d’à peine compréhensible.

« KREV’ KREV’ KREV’ ! »
Résistance mentale de Jeanne.
(END+INT)/2 : 8
Jet : 2, réussite.
Jeanne résiste à la peur et est encore maîtresse de son corps.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Jeanne de Fleurouge
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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par Jeanne de Fleurouge »

Lukas ne chercha pas à discuter les ordres, à l’inverse de Goran qui dut être tiré par le caravanier. L’adolescent voulait certainement en découdre, mais Jeanne savait qu’il ne ferait que courir vers sa mort et la gêner. Même si elle n’était pas la mieux placée pour parler de choix suicidaire. La chevaleresse adopta une position défensive, mettant sa rondache en avant et posa son épée sur son rebord, puis commença sa lente retraite après avoir reçu les « encouragements » de Lukas. Pendant un bref instant, elle eut un doute sur la viabilité de son plan. Elle se battait seule contre quatre vermines encapuchonnées et une brute enragée, mais c’était sans compter sur Contessa. À la surprise de la jeune femme, la sauvageonne avait mis de côté leur divergence pour la couvrir comme elle le pourrait.

Tu as intérêt à viser juste, la bougresse.

Les volées ne furent pas des plus efficaces. Les divers projectiles s’enfoncèrent dans le sol sans perturber plus que cela les assaillants, à l’exception d’un carreau qui trouva sa cible. Le gobelin fut projeté en arrière se contorsionna et reprit sa route en ignorant sa blessure. Ses ennemies étaient maintenant assez proches pour que la jeune guerrière voie leur faciès et entendre leur ricanement hystérique. Il ne faisait aucun doute pour Jeanne que ses ennemies étaient ensorcelés. Sinon, comment pouvait-on expliquer leur comportement étrange ? Il s’agissait certainement de l’élite gobeline, mais il n’en restait pas moins des goblinoïdes. Sa tentative de trouver une explication logique s’arrêta brusquement lorsque son premier adversaire réussit sans problème à sauter par dessus les défenses de la chevaleresse qui fut surprise par la vitesse de ses adversaires. L’attaque du gobelin avait porté ses fruits, mais elle l’avait également rendu vulnérable et il ne retoucha le sol qu’avec une seule de ses jambes, la seconde fut sectionnée par la riposte de Jeanne. La perte d’un de leur camarade ne gêna en rien les trois autres attaquants qui continuèrent de déverser leur rage sur l’aventurière.
Elle réussit à tenir jusqu'au chemin, ils avaient perdu l'avantage du nombre, mais la bretonnienne serait tout de même en difficulté si le combat devenait une épreuve d’endurance, même si les enragés étaient maintenant des cibles plus facile. Surtout qu'elle ignorait totalement si d'éventuel renfort était en route ou si Lukas s'était mis en position. Maintenant qu'elle n'avait plus qu'à se concentrer que sur un seul adversaire à la fois, ses parades et ses attaques étaient plus sûres et précises. Déjà son second adversaire goûta à l'acier de sa lame, même si cela ne le fit que rire de plus belle. Elle se demanda même si le peau-verte n'éprouvait pas du plaisir lors du combat. Normalement, ils n'en éprouvent que lorsqu'ils peuvent faire preuve de cruauté et détruire, surtout s'ils ne risquent rien.

La guerrière n’eut pas le temps de profiter de son avantage que la bête arriva. Comme elle l’avait supposé, l’armure de l’orque n’était pas naturelle. La chevaleresse s’attendait à trouver une armure enchantée ou maudite, mais pas une carapace de métal. De plus, le monstre la désirer et le fit violemment savoir en massacrant deux de ses subordonnés, trop submergés par leur folie pour pouvoir réagir. Tandis que le colosse se rapprocher lentement, un carreau se planta dans son dos, les autres tireurs ratèrent encore une fois lamentablement leur tir. Si le projectile avait passé l’armure du monstre, il n’en montra aucun signe et continua sa route ponctuée d’un nouveau « KREV' » à chaque pas. Jeanne sentait la peur la gagner, ce n'était pas une mauvaise chose. La peur permettait de se méfier des actions ennemies et maintenait les sens en éveil. Toutefois, il ne fallait pas céder à une panique qui finirait par la tuer.
Le colosse était maintenant plus qu’à quelques pas. C’était douloureux pour Jeanne de l’admettre, mais il était peu probable qu’elle arrive à le vaincre seule. Il lui fallait gagner assez de temps pour que les caravaniers puissent l’abattre ou l’affaiblir suffisamment pour qu’elle soit capable de le vaincre. Une autre condition était qu’elle arrête de se fatiguer contre ce gobelin trop stupide pour s’inquiéter du sort que lui réservait l’orque. Le moyen le plus rapide était de repousser la vermine, au sens le plus littéral. La bête s’était en partie arraché son oeil gauche, si elle réussissait à l’envoyer de ce côté il était possible que les créatures se gênent mutuellement. Qui sait, peut-être finiront-ils par enfin se battre entre eux ?

Je n'ai pas le temps de m'occuper d'un faiblard comme toi. Si tu veux continuer à jouer, il te faudra gagner ta place.

Jeanne utilisa tout son poids et sa force afin de projeter son adversaire vers la monstruosité métallique. Elle en profita également pour répondre à son ennemie. La provocation était certainement inutile, mais ces gobelins avaient l'air plus stupides que la plupart de leurs semblables. Toutefois, ils étaient bien plus dangereux.
Jeanne de Fleurouge, Voie du chevalier bretonnien

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Profil: For 8 | End 8 | Hab 6* (8) | Cha 9 | Int 8 | Ini 8 | Att 9* (10) | Par 8* (9) | Tir 8 | NA 1 | PV 52/60
* malus Plastron en plaques légères
Compétences

Martial
- Coup puissant : +1D3 de dégâts bonus
- Monte : Pas de chute lors d'une monté normal. Peut garder le contrôle de sa monture lors de situation périlleuse sur test réussi.
Social
- Autorité : + 1 bonus au test de commandement face à des militaires.
- Étiquette : + 1 bonus lors des tests concernant la haute société.
Intellectuel
- Alphabétisation : Le personnage sait lire et écrire.
- Traumatologie : Peut réaliser des premiers soins. Si la blessure est légère et que du matériel est disponible, soigne 1D6. Si la blessure est moyenne ou grave stabilise. Sur test réussi, peut soigner une fois par jour pour END/4 si le personnage passe au minimun 30min à prodiguer des soins, si le test échoue END/8.
Équipement
Épée bâtarde : Deux mains / 24 + 1d10 dégâts; 12 parade OU une main / 16 + 1d8 dégâts; 11 parade
Rondache aux couleurs des Fleurouges : 4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant
Plastron en plaques légères : Torse / protection de 10 points / -2 Hab, -1 ATT et PAR

Une chevalière avec les armoiries des Fleurouge
Une outre d'eau
nécessaire d'écriture
Journal de voyage
Sac à dos
3 rations
Croyances
la Dame du Lac : 12
Mymidia : 6
Shallya : 4
Véréna 2
Quêtes
Tableaux de chasse
Gobelin : 1
Gobelin de la nuit: 1


Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:jeanne_de_fleurouge

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ



Et alors, la chevaleresse décida de tenir. Malgré les blessures, malgré la frayeur du monstre et de son énorme massue, malgré le manque de secours de ses camarades qui ne pourraient charger à ses côtés si elle était en danger, elle décida de tenir.
Son ennemi en face d’elle, le simple gobelin, prit une grande inspiration cria, et
Le gobelin attaque.
ATT : 8
Jet : 16, échec.
Relance avec malus (-4)
Jet : 16, échec.

Jeanne tente d’expulser le gobelin en arrière avec son bouclier.
ATT : 9 (+2 : Rondache « déstabilisante »)
Jet : 5, réussite.
L’ennemi leva ses deux couteaux, paré à assassiner Jeanne ici et maintenant. Mais la chevaleresse se concentra. Malgré la peur, malgré la trouille infâme qu’elle parvenait à contenir en elle, elle se campa sur ses points d’appuis, et repoussa le premier couteau par un vif coup de rondache à droite, puis le second avec un coup tout aussi vif à gauche, et enfin, elle décida de riposter en le frappant dans sa mâchoire avec son poing. Le gobelin cracha une gerbe de postillons et de sang, glissa en arrière, et tomba net contre l’orque étrange qui avait amorcé son coup.
Le monstre tenta d’attraper le gobelin de la nuit. Mais celui-ci glissa sous sa main, et, malgré le sang qui dégoulinait de toutes ses lacérations, il décida de se retourner contre son camarade pour l’attaquer lui, sûrement dans un réflexe instinctif de défense, ou simplement dans une rage provoquée par la consommation de champignons.
Le gobelin a l’initiative (Drogué + lancé dans l’angle mort de ??? + surprise de l’orque)
Jet : 5, réussite.
Résolution : Visée du bras (3) : [(FOR Gobelin : 14) + 12 + (1d6 : 4) – (END : 12) – (Carapace : 12)] = ??? perd 6 PV, il lui en reste 73.
Relance : 17, échec.

Riposte de ???
ATT : 14
Jet : 13, réussite.
Le gobelin de la nuit est anéanti.

Arme « épuisante »: ??? s’est battu depuis trop de temps avec sa massue. Dorénavant, il souffre d’un malus général à toutes ses compétences, et continuera d’en subir jusqu’à ce qu’il aura atteint atteint -4.
Jeanne put reculer lentement, épée sur la rondache, et reprendre son souffle. Elle assistait à la manière dont le gobelin se jeta sur son adversaire, lui planta son couteau dans une faiblesse de sa carapace naturelle qui semblait mêlée à sa peau. L’orque de fer rugit, sembla subir un moment, puis répondit avec un grand coup de pied, avant d’élever sa massue, et d’écrabouiller son adversaire.
Tous les tireurs autour de Jeanne ont eut le temps de recharger et ont l’orque dans leur ligne de mire.

Contessa :
TIR : 9 (13-4 avec la distance)
Jet : 14, échec.
Jet : 5, réussite.
Résolution : Visée de (2 : la tête) : [50+(1d8:6) – (END : 12) – (Carapace : 6) – (Malus : 4*2 : 8)]
??? perd 30 PV. Il lui en reste 43.
Les tirs de la pirate détonèrent. Une de ses balles traversa le crâne de l’orque, et pourtant, Jeanne entendit une percussion métallique. Elle relevait ses yeux. La peau-verte ne portait pas de casque, elle n’avait en apparence strictement rien sur son crâne ou son visage. La balle lui avait traversé l’arrière de la tête, et pourtant, elle avait très distinctement entendit le même bruit que lorsque l’on frappe de l’acier.
Sans même être déphasé par les tirs des zoms, le monstre fit un pas en avant, puis un deuxième, et se prépara à tuer Jeanne ici et maintenant.
Obrad (9)
Jet : 7, Réussite.
Résolution : Visée (20 : du dos) [34+(1d8 : 3) – (12) – (12)]
Il perd 13 PV, il lui en reste 30.

Pavle (8)
Jet : 7, réussite.
Résolution : Visée (11) : [26+(1d8:4) – 24]
Il perd 6 PV, Il lui en reste 24

Rajko (8)
Jet : 12, échec.

Lukas se lève de sa position de tir et fait feu. Il effectue (1d3 : 3) tirs avec une compétence de TIR (9)
Jet : 14, échec.
Jet : 14, échec.
Jet : 4, réussite.
Résolution : Visée (de la tête : 1) [35+(1d8 : 3) – (12) – (6)]
Il perd 20 PV. Il lui en reste 4.
Le monstre fut criblé de partout. Un carreau se logea dans son dos. Une flèche le larda. Et dans le dos de Jeanne, Lukas leva son tromblon pour faire pleuvoir une grêle de plomb dans son crâne. L’orque ragea, recula, passa une main sur son visage maintenant plus rouge que vert. Il avait sacrément morflé.
Mais il était encore debout. Et dans son seul œil encore valide, on pouvait déceler une lueur de colère.

« Wa… Waaagh…
WAAAAAAAAAAAAAAGHHHHH ! »


Il se courba, et chargea à toute vitesse, directement dans le corps de Jeanne.
L’orque tente de faire une charge. Cette charge est impossible à parader et peut simplement être esquivée.
ATT de l’Orque : 14
Malus : -1 (Épuisé)
Jet : 13 : Réussite de justesse.

Tentative d’esquive de Jeanne :
HAB : 5 (Gelures + armures)
Bonus : +2 (Réussite mitigée de l’orque)
Jet : 18, échec.
L’orque fonça dans Jeanne. Elle senti un monstre de fer et de chair la bousculer et lui rentrer dedans de toutes ses forces. Son corps frêle de jeune fille n’eut aucune chance de résister au choc, même si elle avait tenté de bondir comme un chat sur le sentier étroit pour tenter d’éviter le coup. Elle vola. Elle lâcha son épée. Elle roula et fit plusieurs petites roulades en s’écorchant le visage et les mains sur les cailloux et les petites pointes acérées du chemin. Elle ne s’arrêta d’être remuée dans tous les sens que quand elle s’écrasa tout en bas, contre un rocher. Elle était groggy, et elle sentait un liquide chaud glisser au-dessus de ses yeux.

Des centaines de petites mouches dansaient devant ses yeux. Ses oreilles bourdonnaient d’un mauvais acouphène. Et elle découvrait, plus-ou-moins distinctement, l’ombre de l’orque qui descendait tranquillement le chemin pour venir jusqu’à elle.
À sa gauche, un homme au début du sentier était haletant, il fonçait à toute vitesse, un fusil à la main. Malgré la distance et l’angle de tir difficile, il coupa sa respiration, mit l’orque en joue, et tenta de sauver Jeanne en attirant son attention.
Compétence TIR Fabrizio : 16
Malus : -4 (Mauvais angle de tir)
Jet : 1, réussite critique.
Fabrizio parvient à tirer dans l’œil de l’orque de fer, seule partie non-protégée.
Résolution : [55+(1d8 : 6) – (END : 12)]
??? est tué.
L’orque leva bien son museau brisé et ensanglanté pour voir d’où venaient les bruits de pas du zom. Mais à peine avait-il découvert son nouvel adversaire, qu’une détonation retenti. Un morceau de plomb, propulsé à une vitesse effroyable, pénétra à travers son œil, et, avec un délai de l’ordre d’infinitésimal, ce morceau de plomb lui broya les os, pénétra dans son crâne, et laissa derrière lui un geyser de cervelle et de morceaux de fer qui aspergèrent les rochers de la passe du Montdidier derrière lui. Il ouvrit grand la bouche, comme s’il avait voulu dire quelque chose, puis trébucha et s’écrasa devant lui, raide mort.
Jeanne n’avait même plus besoin de chercher quelques dernières forces pour se relever et s’enfuir. Elle put enfin fermer lentement ses yeux dégoulinants de sang, comme son corps voulait l’y contraindre.
***
+7XP bonus pour avoir survécu au combat contre un orque à 100 PV, bien que tu aies eu pas mal d’alliés PNJ pour t’aider tu as quand même su bien réagir et réagit intelligemment.
***
La première sensation que Jeanne ressentit en ouvrant les yeux, ce fut un mal de crâne immense. Toute la luminosité du jour l’éblouissait, quand bien même le ciel était couvert de nuages blancs. Les lacérations et les chocs qu’elle avait subit, elle commençait à en ressentir la douleur, là où le feu de l’action les avait estompées. Elle tenta de bouger, mais une main la bloqua. Devant elle, frère Milan la gardait bien à terre, un très grand sourire sur son visage.

« Du calme, Jeanne, du calme. Vous nous avez fait une belle frayeur, mais vous êtes encore entière. »

Elle se rendit compte qu’elle avait été recouverte de couvertures, d’une grosse peau de cerf, et qu’on l’avait ramenée sur le chemin. Woldred et Obrad étaient en train de crier en essayant de tirer un des ânes têtus qui s’agitait dans tous les sens, Artilli donnait des tapes amicales dans le dos de son petit fils, Lukas torse-nu, une simple fourrure sur les épaules, fumait la pipe à côté d'une Contessa qui était avachie sur le dos, à même le sol. Ernst était assis près d'un des chariots, il avait tout le bras recouvert d'un bandage et il semblait livide et faible.
Elle croisa surtout le regard de Fabrizio, qui se tenait debout, les mains sur les hanches. En voyant la chevaleresse la regarder, le Tiléen sourit de plus belle, découvrant toutes ses dents, et il s’avança pour s’agenouiller à ses côtés.

« Pazzo da legare. J’ai bien cru qu’on allait devoir t’enterrer !
On s’en est tous sortis, Jeanne. Certains avec plus de bouts que d’autres, mais bon sang, on a une bonne étoile avec nous, ou alors la Douce Myrmidia. »


Le prêtre de Shallya nouait un bandage autour du crâne de la chevaleresse. Puis, il se saisit de ses mandibules, et la força à bouger la tête en haut puis en bas.

« Je vous dois une fière chandelle, Jeanne, j’ai envie de vous embrasser. Vous avez sauvé les pèlerins – ils sont tous en vie, alors que je croyais bien que les gobelins allaient vous dépecer.
J’ai désinfecté vos plaies et j’ai fait ce que j’ai pu pour arrêter le saignement. Vous allez rester dans le coaltar quelques jours au moins, mais si vous priez bien la bonne Shallya, je suis sûr que vos blessures ne seront vite qu’un mauvais souvenir. »


Fabrizio pinça ses lèvres.

« Je… Je suis désolé pour ton cheval. Aucun moyen de le sauver, et il arrêtait pas de hurler ou de se débattre… J’ai été obligé… J’ai pris sur moi d’abréger ses souffrances.
Y avait pas d’autre solution. J’aurais aimé pouvoir faire plus. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Jeanne de Fleurouge
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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par Jeanne de Fleurouge »

Le gobelin était rapide, mais les coups qu'il essayait de porter n'avaient aucune finesse, aucune subtilité. Il était facile pour des combattants entraînés ou expérimentés de prévoir leur destination et de profiter des ouvertures obtenues. À condition d'être assez vif. Ce fut le cas pour Jeanne qui dévia sans difficulté les deux attaques du peau-verte et profita de l’opportunité pour le projeter dans l'angle mort de l'orque. Il y avait quelque chose de jouissif pour la chevaleresse dans le fait d'écraser le visage du petit monstre et de lui faire cracher son sang. Comme prévu, les deux créatures commencèrent à se battre entre elles. La lutte se révéla être extrêmement courte puisque le colosse se débarrassa de son adversaire en un seul coup de pied avant de l'anéantir d'un simple coup.

La jeune femme avait au moins réussi à gagner du temps et un peu de répit. Ce laps de temps lui permit de se remettre en position et d'offrir aux caravaniers et à Contessa la possibilité de tirer une nouvelle volée avant l'inévitable corps-à-corps. Pour une fois, de nombreux firent mouche, deux billes de plomb atteignirent même la tête du monstre. Les blessures auraient dû être mortelles, mais un bruit de métal répondit à l'impact. Il était fort probable que les os du colosse soient également en fer. Même si la bête n'était pas abattue, elle semblait flancher, prête à tomber pour ne pas se relever.
C'était sans compter sur la rage soudaine qui s'empara de nouveau de l'orque. Sans se soucier de ses blessures ou de sa survit, le monstre chargea Jeanne. Il s'agissait plus d'un moyen pour le monstre d'extérioriser sa colère que d'utiliser une véritable manœuvre, mais elle prit la jeune femme au dépourvu. Son manque d'expérience et sa peur la dit hésiter entre se mettre en position pour encaisser la pointe de sa lame en avant, de faire une contre charge ou d'esquiver. Elle réagit donc trop tard et encaissa le choc de plein fouet.
Le choc lui fit perdre l'équilibre, la projetant au sol. Jeanne ne put que subir la charge roulant sur le chemin percutant les pierres qui se trouvaient sur sa route. Lorsqu'elle commença à ralentir, ce n'était que pour être piétinée de nouveau et être projetée de plus belle par son adversaire. La descente fut rapide, mais elle sembla durer plusieurs minutes pour la jeune femme. Son esprit se mit même à se rappeler les lâchers de taureaux qui précédaient les corridas sur sa baronnie d'origine et les malheureux qui avaient décidé de faire une course avec les bovins. De nombreuses personnes se retrouvaient encornées ou piétinées. Connaîtra-t-elle le même destin ? Ses souvenir s'arrêtèrent lorsqu'elle heurta violemment le rocher en contre-bas, la ramenant brusquement à la réalité.
La noble jeune fille était dans un état pitoyable, elle n'arrivait même pas à tenir debout. De nombreuses lucioles parcouraient son champ de vision, masquant sa vue de nombreuses petites lumières. Les bourdonnements causés par ces insectes l'empêchèrent de se concentrer. Le choc avait mis à mal ses capacités d'analyses et c'est sans comprendre qu'elle vit le monstre s'effondrer avant de glisser dans l'inconscience.

***
Douleur, c'était la seule chose que ressentait la descendante des nobles chevaliers bretonniens. Jeanne mit quelques secondes pour se remémorer ce qui venait se dérouler. Elle se serait redressée si le Père Milan n'avait pas anticipé son geste. Il semblait évident que le serviteur de Shallya s'était déjà occupé de blessés revenant à eux après un combat. Il était évident que l'orque était mort, le monstre ne possédait aucun instinct de survie pour prendre la fuite. Les gobelins étaient probablement en déroute ou se terrer comme des rats.
La chevalerresse mit quelques secondes avant d'assimiler les nouvelles informations. Elle essaya négligemment de libérer sa tête de l'emprise du prêtre, mais elle était encore trop faible pour y parvenir. Elle comprit rapidement que le saint homme continuait juste son examen et le laissa faire. Tout juste lâcha-t-elle un " je ne préfère pas" et un " merci " comme réponse au discours du clerc.
Puis Fabrizio lui annonça la triste nouvelle. Vaillant n'était plus de ce monde. C'était un choc pour la chevaleresse, les chevaux étaient de nobles créatures, mais ils étaient également plus fragiles qu'ils en avaient l'air. Même le plus puissant des destriers ne pouvait se remettre d'une patte brisée. Elle n'était pas réellement la maîtresse de son camarade, mais c'était toujours lui qui l'avait accompagné durant ses courtes aventures dans les compagnes des Trois-Marches. C'était également à lui que la jeune femme avait immédiatement pensé lorsqu'elle prépara ses voyages. Le destrier était l'un des seuls êtres vivants qu'elle pouvait considérer comme un véritable ami. Jeanne se rallongea, ferma ses yeux et posa son avant-braréaliser son devoir.
En parlant de devoir, il faudra prévenir les chevaliers de Gasconnie. La jeune femme ne connaissait que peu de chose sur les peaux-vertes, mais elle était sûr qu'ils n'avaient pas d'épiderme métallique. Toutefois, est-ce que ces nobles guerriers la prendraient sa parole au sérieux? Elle était une descendante des nobles guerriers, mais vont-ils la considérer comme l'une des leurs? Surtout, qu'il n'y a pas de chevaleresse en Bretonnie, du moins pas ouvertement. Son excentricité était tolérée, car les coutumes estaliennes s'étaient mêlées aux bretonniennes, mais il serait peu probable que cela soit le cas dans le royaume. Jeanne pourra y réfléchir plus tard, elle était trop épuisée pour y réfléchir sérieusement. Et si les autorités devaient remettre en doute sa parole, elle avait une preuve des plus convaincante à porter : le cadavre du monstre. Il fallait juste convaincre le tiléen.

L'orque. Il n'était pas normal. Sa peau était de métal ... Ou son armure s'était transformer en carapace. Il faudrait prévenir les autorités aux cas ils y aurait d'autres orques métalliques. Et apporter le corps en guise de preuve.

La jeune femme ne voulait pas parler de Vaillant. Elle appréciait le geste du marchand, mais elle ne désirait pas lui donner l'impression qu'elle lui devait une faveur et lui montrer ses faiblesses. Surtout, qu'il était en partie responsable, c'est lui qui avait voulut prendre un chemin plus long pour gagner quelques pièces. La fatigue et le contre coups de la charge la forcèrent à parler de manière hachée. Ignorant si le caravanier était d'accord ou non, elle décida d'ajouter des arguments financiers.

Qui sait ? Le seigneur local te donnera peut-être une récompense ... ou une réduction sur tes frais de douane.
Jeanne de Fleurouge, Voie du chevalier bretonnien

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Profil: For 8 | End 8 | Hab 6* (8) | Cha 9 | Int 8 | Ini 8 | Att 9* (10) | Par 8* (9) | Tir 8 | NA 1 | PV 52/60
* malus Plastron en plaques légères
Compétences

Martial
- Coup puissant : +1D3 de dégâts bonus
- Monte : Pas de chute lors d'une monté normal. Peut garder le contrôle de sa monture lors de situation périlleuse sur test réussi.
Social
- Autorité : + 1 bonus au test de commandement face à des militaires.
- Étiquette : + 1 bonus lors des tests concernant la haute société.
Intellectuel
- Alphabétisation : Le personnage sait lire et écrire.
- Traumatologie : Peut réaliser des premiers soins. Si la blessure est légère et que du matériel est disponible, soigne 1D6. Si la blessure est moyenne ou grave stabilise. Sur test réussi, peut soigner une fois par jour pour END/4 si le personnage passe au minimun 30min à prodiguer des soins, si le test échoue END/8.
Équipement
Épée bâtarde : Deux mains / 24 + 1d10 dégâts; 12 parade OU une main / 16 + 1d8 dégâts; 11 parade
Rondache aux couleurs des Fleurouges : 4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant
Plastron en plaques légères : Torse / protection de 10 points / -2 Hab, -1 ATT et PAR

Une chevalière avec les armoiries des Fleurouge
Une outre d'eau
nécessaire d'écriture
Journal de voyage
Sac à dos
3 rations
Croyances
la Dame du Lac : 12
Mymidia : 6
Shallya : 4
Véréna 2
Quêtes
Tableaux de chasse
Gobelin : 1
Gobelin de la nuit: 1


Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:jeanne_de_fleurouge

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Fabrizio se releva en se passa une main sous ses nasaux. Il regarda les montagnes en se pinçant les lèvres.

« Ouais… Cet orque…
Attend, reste là, on va le traîner un peu. »

Il s’éloigna en sifflant. Il alla engueuler Woldred et donner un coup de pied dans les mollets de Contessa, pour les forcer à se lever et à se bouger les fesses. Ils prirent un tas de cordages dans la charrette, et partirent vers le chemin où Jeanne s’était battue.
Frère Milan posa une main sur la joue de Jeanne, une autre sur son torse. Il ferma à moitié ses yeux, et se mit à réciter un léger chant à voix basse en Classique, cette langue ancienne de savants qu’on n’enseignait que dans les facultés pour être parlée entre érudits du monde entier. Il avait une plutôt jolie voix, rauque et douce, étrangement apaisante.
Compétence Foi de Milan : 12
Jet : 10, réussite
Jeanne récupère 12 + (1d10 : 1) PV. Elle en a maintenant 52.
Milan intercédait. Par ses mains et sa piété, la douce Shallya guérissait Jeanne. La chevaleresse sentit ses muscles se détendre, la douleur s’estomper, et même si elle était encore fatiguée, elle se sentait à présent beaucoup plus apaisée. Le prêtre lui fit un petit sourire en coin, et acquiesça d’un mouvement de tête.

« Katya souhaite vous remercier de l’avoir sauvée. Elle reste un peu à l’écart du groupe, à cause de sa condition, mais elle serait très heureuse que vous veniez lui parler, afin qu’elle puisse vous remercier en personne.
Vous avez été très courageuse, Jeanne. Vous avez fait preuve d’abnégation. Vous pensez peut-être que vous vous êtes comportée de manière naturelle, mais croyez-moi, beaucoup de gens dans ce monde ne partagent pas votre sollicitude.
Reposez-vous. »


Il se leva et alla voir le jeune homme qui avait prit une flèche dans le bras, pour s’occuper à ses blessures à lui. Jeanne pouvait donc à loisir rester assise, emmitouflée dans ses couettes et ses peaux, à profiter de la vue magnifique des montagnes acérées et des reliefs des Voûtes. Elle devait s’endormir à moitié, quand elle entendit les grognements d’efforts de quelques-uns des caravaniers qui venaient du chemin. Fabrizio et compagnie étaient en train de traîner l’orque jusqu’au convoi, et ils s’arrêtèrent subitement en atteignant les ânes.

« Ouais, je pense ça va être compliqué de l’amener avec nous !

– On a qu’à se contenter de sa tête, proposa Contessa en haussant les épaules.
– Oué, oué, mais…
Frère Milan, venez donc voir un peu ça. Vous avez déjà vu un truc de ce genre ? »


Le frère de Shallya termina sa prière à l’attention d’Ernst, lui donna une tape sur la joue, puis alla rejoindre le groupe pour mieux observer l’orque contre lequel Jeanne avait tenu tête avant que tout le monde s’acharne sur lui. Il grimaça, et, le regardant de loin, il fit une petite grimace.

« Je ne suis pas expert en biologie des peaux-vertes, je vous l’avoue, mais il a effectivement une… Peau, bizarre. Je n’ai pas vu beaucoup d’orques de ma vie, mais jamais des comme ça. »

Fabrizio fit un petit signe de tête et de main à Contessa. La pirate le foudroya du regard, en retroussant ses lèvres.

« Quoi ?
– Ouvre-le, qu’on puisse l’observer un petit peu.
– J’suis pas médecin, j’ouvre pas les corps moi.
– T’as été bouchère à une époque, c’est un peu la même chose non ? Allez, je suis curieux. »


Contessa grogna. Elle pesta. Elle murmurait dans sa barbe, si elle en avait une du moins. Elle sorti un petit couteau attaché à sa botte, et se mit à taillader dans l’orque, projetant des gerbes de sang dont elle se barbouillait.

« Bordel pourquoi il faut que ce soit toujours moi, chuchotait-elle tout bas. Contessa fait ce truc dégueux, Contessa ramasse ça, Contessa protège-moi on essaye de me molester... »

Elle tentait de faire passer sons couteau dans les interstices de la peau. Alors qu’elle écorchait l’orque petit à petit, on entendait de temps à autres des crissements métalliques. On pouvait se faire une observation beaucoup plus précise : Il apparaissait clairement que la peau-verte avait un épiderme qui avait littéralement fusionné avec des morceaux de métal ferreux. Contessa en détachait des plaques, comme s’il s’agissait d’excroissances, qui ressemblaient un peu à celles qu’on trouvait sur Katya la lépreuse. Sous ces grosses excroissances ayant fait fusion à la peau, se trouvaient des os et de la chair en état normal.
Quand Contessa eut fini, elle avait du sang jusque dans les cheveux. Elle se releva et tenta de grossièrement s’éponger avec un linge que Woldred venait lui tendre en tremblant.

« Eh bah merci bien, j’ai pas eu besoin de demander. »

Plusieurs paires d’yeux virent s’agglutiner pour observer l’étrange orque. Fabrizio pinça encore plus ses lèvres, mains sur les hanches, et pesta avec un air mauvais.

« Les Gasconnais les appellent les orques de fer. Mais je croyais que c’était un racontar à la con de paysans, comme les Bretonniens en ont plein.
– Cet abruti s’est frappé tout seul le crâne comme un rocher, grogna Lukas. C’est normal ça, pour un orque ?
– Non… Non bien sûr que non. Rien de tout ça n’est normal. Des orques avec des armures, j’en ai déjà vu, oui. Mais des orques qui ont une armure qui leur pousse dans la peau ?
– Les os de son crâne semblent également être ferreux, nota Milan en pointant du doigt la tête de l’orque, où résidait un trou béant de balle. J’ignore ce qui provoqua ça, s’il s’agit d’une maladie ou d’une déformation.
– Mais à en croire les Gasconnais, des comme ça, il y en aurait des centaines, des milliers. J’espère qu’on a pas choisi le pire moment pour venir en Bretonnie. »

Tout le monde devint silencieux. Silence que Fabrizio brisa avec un petit ricanement.

« Tranche-lui le crâne, Contessa. Comme dit Jeanne, j’aimerais bien montrer cette magnifique bouille au prochain connard qui dira qu’on ment.
– Au pire ça fera un beau trophée. Un crâne qui scintille. »


La pirate lança la serviette sur son épaule comme un torchon, puis ressorti son gros couteau de botte édenté avec lequel elle commença à soigneusement tenter de séparer la tête de l’orque du reste de son corps. Et étant donné les morceaux de fer dont il était conçu, l’exercice se transforma vite en une espèce de massacre gore plutôt qu’en un semblant d’opération chirurgicale.

« Retrouvez-moi les ânes et rassemblez-vous. Je préfère me casser d’ici le plus vite possible que d’attendre de retomber sur des gobelins. Qui sait combien il y en a dans ces montagnes ? »


Les caravaniers se remirent au travail. Jeanne, de part sa blessure, n’eut pas l’obligation de se mettre à remettre en état les chariots et se préparer de nouveau au voyage.
Elle eut en revanche tout le loisir de dire au revoir à Vaillant, avant d’être malheureusement forcée de laisser son compagnon derrière elle. Elle put apercevoir que son cheval avait un trou de balle à bout portant dans le crâne. Fabrizio avait eu au moins le mériter de l’abattre proprement et rapidement, plutôt que de l’égorger et de le laisser saigner sur la route.
***
Le voyage fut éprouvant. Encore le froid, les marches et la fatigue, les mauvais repas et les semi-repos. Mais au moins, ils étaient restés en vie. Ils eurent une seconde frayeur, d’autres gobelins qui les agressèrent de quelques flèches bardées, mais ils furent mis en déroute par la poudre à canon. À présent, les caravaniers étaient beaucoup plus alertes, prenaient moins de risques, et ils n’eurent pas à déplorer d’autres blessés, ni rencontrer d’autres « orques de fer ». Lukas essayait d’ailleurs de convaincre le groupe, et peut-être même lui-même que cet orque devait être unique en son genre et qu’il n’était pas possible qu’il y ait des milliers comme lui qui étaient en train de naître dans les Voûtes du Vieux Monde.

Enfin, le groupe commença à recroiser de la verdure, des rayons de soleil, et moins de vent. Et c’est alors qu’ils entrèrent dans une grande clairière que Fabrizio demanda à ce qu’on arrête la caravane afin qu’il puisse déclarer théâtralement :

« Mesdames messieurs : Bienvenue en Bretonnie. »
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Le château apparaît beaucoup plus éloigné que sur l’image. Tu arrives à le distinguer mais il n’est pas aussi proche que ça. C’est pour te donner une image de la campagne et de la topographie des lieux.
Il y avait de grandes étendues de vide. Des prairies et des pâturages à perte de vues. Quelques arbres sauvages ça-et-là, qui poussaient sans que l’on contrôle ou raisonne leur pousse. Des rochers, au sol des traces de passage de roues qui coupaient l’herbe. Et des montagnes dans le fond, à perte de vue. Une ambiance magnifique et idyllique, d’autant plus agréable quand on avait passé les derniers jours à parader dans le froid et les pluies verglacées.
Les gelures aux pieds de Jeanne commencent à guérir.
Perte du malus d’Hab, même si Jeanne sent encore une légère douleur plantaire.
« Là bas, c’est le château du marquis de Glamborielle. Il règne sur cette partie de la Gasconnie, sur ses montagnes et ses châteaux qui surveillent la frontière. On pourra s’y restaurer avant de continuer notre route.
En avant. »


Ils descendirent les vallées, en profitant d’un petit vent frais. Pour une fois, ils cessèrent d’être sur leurs gardes et d’avoir leurs pistolets à la main. Ils se contentèrent de s’étendre doucement. À un moment, Contessa demanda même au père Milan de leur chanter quelque chose, et le prêtre de Shallya accepta en souriant d’égayer le trajet avec un petit poème qui parlait de chevaliers et de dames à sauver – ce qui allait plutôt bien avec le thème.
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Après avoir traversé pendant trois bonnes heures des étendues de vide, ils repérèrent finalement quelques misérables chaumières au bord d’une petite rivière. Fabrizio indiqua qu’ils pouvaient y faire une halte avant de continuer vers Château-Glamborielle.

« Les Gasconnais sont surtout des éleveurs de moutons. Ils ont la bougeotte, ils suivent les saisons et déménagent selon les besoins des pâtures. Des gens plutôt sympathique, mais vous étonnez pas s’ils ont tous des lames sur eux. C’est pas le Bretonnien typique, ici. »

Au fur et à mesure de leur route, les chaumières devinrent de plus en plus grosses, et un squelette de village se mit à apparaître. Un paisible hameau composé de quelques masures de terre cuite avec un toit de paille, des petits enclos avec un potager devant, ce qui ressemblait à une grange en chaume.
Et personne. Absolument personne. Pas âme qui vive. Pas de bête, pas même une poule qui attendait. La plupart des outils agricoles qu’on avait tendance à croiser étaient absents : il n’y avait pas l’ombre d’une simple fourche.
La troupe s’arrêta devant le seul « bâtiment » en pierre de ce patelin. Il s’agissait rien de plus qu’un tout petit autel champêtre, un toit et une dalle de pierre devant laquelle les villageois venaient poser une offrande et dire une prière. Les petites gravures peu artistiques autour de la dalle semblaient évoquer de la nature, et un homme et une femme qui se tenaient main dans la main. En descendant des chariots, Lukas s’en approcha et se signa.

« Taal et Rhya bénissent ces lieux.
– Bien, ça fait au moins quelqu’un ici »


Fabrizio regarda à droite, à gauche. Il grogna.

« C’est bizarre… On est au printemps, devrait y avoir des gens ici.
Fouillons un peu le coin. »


La recherche, étant donné la petitesse du village, ne prit pas plus de vingt minutes. Tout juste le temps d’aller toquer aux portes des chaumières, de regarder par les fenêtres, puis de carrément entrer par effraction : De toute façon, aucune des portes n’avait de loquet fermé. Les chaumières étaient toutes en grande partie vide. Il y avait tout juste quelques meubles comme une table ou un vieux sommier qu’on pouvait encore trouver, mais ni paillasse, ni nappe, ni vivres ni outils. C’est comme si tout le village avait déménagé en hâte et emporté tout ce qu’ils pouvaient avec eux.

« Quelque chose de votre côté ?! Héla Woldred à certains de ses camarades qui étaient par-dessus un enclos.
– Que dalle, y a personne ! Répondit en criant un Obrad qui cessait d’espionner une grange.
– Bon, bon revenez. »

Tout le monde se regroupa autour de l’autel. Fabrizio se tenait devant, les mains sur les hanches, en grimaçant. Les caravaniers des Principautés s’étaient tous inclinés et avaient commencé une courte prière aux divins époux, mais Contessa et Fabrizio s’en abstenaient, probablement car ils étaient Tiléens et que ce couple était moins populaire d’où ils venaient.

« Bon… C’est franchement bizarre. On dirait qu’ils sont tous partis. Je sais pas ce qui s’est passé. C’est un endroit établi ici, forcément des gens qui y vivent, même aux saisons où les éleveurs partent faire paître leurs moutons dans les montagnes. On aurait dû au moins croiser les anciens et les enfants.

– Quelque chose les a peut-être fait partir. Espérons que ce soit pas un méchant démon qui va tous nous manger. »


En disant ça, Contessa tira la langue à l’attention de Lukas. Le caravanier, superstitieux, se contenta de la foudroyer du regard avant d’à nouveau lier les mains et prier devant l’autel.

« On peut se reposer et se restaurer ici au moins, avant de reprendre notre route. C’est sécurisé. Et puis, y a une rivière à côté, alors on va enfin pouvoir se laver. »

Il fallait voir la tête de la compagnie. Certes, des types comme Obrad ou Woldred ne devaient déjà pas beaucoup se laver d’ordinaire, mais à présent, les messieurs ressemblaient tous à une bande d’ermites hirsutes, qui sentaient fort et avaient des barbes trop longues. L’eau froide d’une rivière allait peut-être permettre de leur redonner un minimum de prestance.
Mais avant que qui que ce soit puisse se lever et se presser, Contessa rugit.

« Nan. Tu m’as forcé à me foutre la gueule dans du sang, alors vous restez là, je pars me laver en premier, et on est pas mixtes ici. Vous restez là à prier et je vais me récurer d’abord.
La Jeanne elle peut venir si elle veut, mais si je prend un de vous autre il va chanter aigu. »


Et ayant dit cela, elle se saisit de son paquetage et s’éloigna net en traçant vers la rivière. Obrad attendit très intelligemment qu’elle soit suffisamment éloignée pour sortir :

« De toute façon c’est pas comme si on allait reluquer une hommesse... »

Fabrizio pesta d’un petit son à l’attention d’Obrad, puis finalement se résigna à gueuler. À la place, il fit un signe de tête à Jeanne et leva sa main en indiquant un majeur et un index.

« Hey, est-ce que je peux te parler deux minutes ? Juste deux minutes. »

Le marchand ne s’éloigna pas trop. Il fit juste quelques pas pour s’éloigner de la masse des pèlerins et des caravaniers qui priaient tous autour de l’autel. Il prit une petite voix basse, et un ton accorte.

« Écoute Jeanne, je veux pas paraître insultant ou brusque, mais heu, maintenant que t’es en Bretonnie, je veux quand même te rappeler que cet endroit bah… ça a des règles un peu bizarres, tu comprends ? C’est rempli de gueux superstitieux et les seigneurs ils sont pas tous très sympas. Et tu vois, le fait que tu sois une femme qui porte une arme, bah…
Bah ici c’est pas le culte de Myrmidia qui est répandu. Les femmes qui se battent c’est moyennement vu. J’veux dire. Tu fais ce que tu veux, je suis pas ton père, mais si tu veux je peux te passer un rasoir, que tu te raccourcisses les cheveux. Tu prends une voix grave, tu parles pas trop, tu te donnes un nom de mec et ils s’en apercevront pas. T’es pas obligée, j’ai pas à te donner d’ordres, mais je m’y connais en Bretonnie, si tu dis ouvertement ton nom et le fait que tu aies le beau sexe, il y a des sales types qui vont pas arrêter de te chercher des noises sur le chemin. Te retenir, t’obliger à présenter des papiers, te harceler…
Contessa elle elle s’en fout parce que si un chevalier lui parle mal elle arrive à le terrifier. Mais disons que toi, bah, t’es quand même plus sympa qu’elle.
Tu fais c’que tu veux, je te dis juste ça pour t’aider, hein ! Moi perso je m’en fiche, t’es une bonne et une brave, t’as rien à prouver à qui que ce soit ! »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par Jeanne de Fleurouge »

Jeanne ignorait quelle raison avait choisi Fabrizio, mais il était d’accord avec l’idée d’amener la carcasse de l’orque en Bretonnie. Bien qu’il comptait surtout sur l’aide récalcitrante de Woldred et Contessa. La chevaleresse préféra le repos, même s’il était peu probable que père Milan la laisse partir sans finir ses soins.
Elle savait que le prêtre n’avait aucune arrière-pensée et il était d’un professionnalisme parfait, mais elle ne put s’empêcher d’être gênée par ce touché prolongé. Elle sentit la grâce de Shallya l’envahir, restaurant son corps, à mesure que le dévot récitait sa prière. Elle voulut remercier le saint homme, mais celui-ci prit les devants. Il la remercia d’avoir sauvé les pèlerins et la félicita pour sa bravoure, son abnégation et sa sollicitude. Face à ces paroles, la jeune femme ne put se retenir de rougir. Elle n’avait jamais été complimentée, ou en tout cas jamais de manière sincère ou sur des éléments qui lui tenaient à cœur. C’est durant ce genre de situation que le jeune âge de Jeanne était le plus flagrant.
La jeune fille ne réussit qu'à remercier timidement le prêtre pour ses paroles qu'elle reçut lui fit part du désir de Katya de la remercier. La chevaleresse n'avait pas d'animosité particulière envers la lépreuse, en tout cas, moins que la plupart des gens. Les enseignements du père Milan n'y étaient pas pour rien. La plupart des peurs que ressentaient les gens étaient principalement dues à l'ignorance, mais elle n'était pas pour autant à l'aise en la présence de la malade. Malgré ses efforts, le fidèle de Shallya ne pouvait faire disparaître des années de superstitions. L'apparence de la malheureuse ne facilitait également pas les choses. Toutefois, elle essayerait de faire un effort, en remerciement pour les soins.

Mais tout cela devra attendre. Shallya avait soigné en partie son corps, mais pas son esprit et le sommeil l'attendait en embuscade. Elle serait même entrée dans le monde des rêves si la carcasse de la bête n'était pas arrivée avec un tel boucan.
Le trio avait réussi à tirer le corps, mais le vieux marchand pensait que ce serait difficile de le transporter plusieurs jours, même avec l'aide des ânes. Contessa proposa alors de ne prendre que la tête. Ce qui n'était pas idiot vu le bruit produit lors de la rencontre de son crâne avec une balle. Malheureusement pour la sauvageonne, cela ne suffisait pas pour satisfaire la curiosité du tiléen qui lui demanda de réaliser une autopsie comme le faisaient certains médecin profanateur de corps. La bretonnienne fut surprise de voir la femme obéir malgré ses protestations. Jeanne resta à distance, ne voyant pas l'intérêt d'un tel spectacle. Toutefois, elle fut intéressée par l'information donnée par Fabrizio. Il était donc probable qu'une tribu entière de ses créatures existe. Cette idée terrifiait Jeanne, elle avait eu du mal contre un seul de ses monstres que ferait-elle contre une dizaine, voire plus ? Comprenant qu'il n'y avait plus rien à en tirer, le caravanier demanda à la bouchère de prendre la tête du monstre, elle fera certainement son effet lorsqu'il racontera ses histoires. Il ordonna aussi au reste du groupe de rassembler les ânes afin de préparer le départ.

Étant maintenant trop réveillée pour dormir, Jeanne décida d’aller parler à Katya. Comme à son habitude, elle et une partie de sa famille se tenaient à l’écart. Ce n’était pas très prudent, surtout maintenant que des gobelins étaient dans les parages. Ils se feraient massacrer avant que le reste de la troupe n’arrive, en partant du principe que des cris ne se fassent entendre.
Jeanne s’approcha du petit groupe, elle se sentait plus tendue qu’elle ne l’aurait cru, elle avait un peu peur même. C’était étrange, elle n’avait pas ce genre de soucis lorsqu’elle était dans la baronnie de son père. Peut-être avait-elle peur de décevoir ? Ou de perdre la reconnaissance qu’elle avait enfin obtenue en tant que chevalier ? Plutôt ironique comme situation, ou la noblesse s’inquiétait de l’opinion de la roture. Elle essaya, sans grand succès, de se ressaisir. C'est d'une voix un peu hésitante qu'elle s'adressa à la mère.

Bonjour. Père Milan m'a dit que vous souhaitiez me parler.


****


Les conditions du voyage avaient empiré. En plus des privations qui les affaiblissaient physiquement, leur vigilance constante les épuisait mentalement. Toutefois, ses précautions se révélèrent utiles puisque les caravaniers tombèrent dans une nouvelle embuscade de peaux-vertes. L'escarmouche fut brève, les gobelins n'osèrent pas s'engager dans un affrontement frontal sans la présence d'un chef et prirent la fuite face à la poudre noire.
À l'exception de cette rencontre, la seconde partie du voyage se révéla être aussi ennuyante que durant la première rencontre. La descente fut compliquée pour Jeanne à cause de ses gelures et aux longues marches. Frabrizio lui proposa bien une place dans une charrette, mais le regard qu'il reçu en réponse de Jeanne lui fit comprendre qu'il ne valait mieux ne pas insister.

Puis vint enfin le moment tant attendu, la chevaleresse arriva enfin en Bretonnie. Le château du maître des lieux, le marquis de Glamborielle, était en vue et malgré la distance. La jeune femme fut admirative devant les imposantes fortifications. Le donjon des Fleurouges qui était la plus haute bâtisse du domaine, égalait à peine la hauteur des tours de l'enceinte extérieurs. Le siège du pouvoir de la baronnie était peut-être même plus petit. Toutefois, Jeanne était encore trop loin pour admirer pleinement, ou simplement s'imaginer, la grandeur du marquisat.
Le paysage était aussi quelque chose qui l'intriguait. Les terres de son père n'étaient pas aussi découverte, les rares zones planes étaient souvent recouvert de forêts plus ou moins clairsemées. Le domaine du marquis donnait l'impression d'être moins oppressante que celui des Fleurouges, mais la jeune noble avait l'impression d'être plus vulnérable, même si la sensation de danger avait disparu. Contrairement à ses camarades qui se sentaient en sécurité, Contessa demanda même au père Milan de conter quelques légendes chevaleresques, elle laissa sa main sur sa garde. Ce ne fut que lorsque des masures furent enfin en vu qu'elle se détendit.

Fabrizio profita de leur longue progression pour leur décrire rapidement la population locale. Il n'était pas rare que les habitants du cru soient armés, rien de particulier en somme. C'est l'inverse qui l'aurait été plus étonnent. Le tiléen les considérait comme sympathique, ce qui était rassurant. Jeanne n'avait pas vraiment envie de devoir combattre tout un village parce qu'un poivrot s'était montré insultant.
Ils sembleraient que la population locale ne leur poserait pas de problème puisque celle-ci avait disparu. À en juger par la réaction du marchand, ce n'était pas encore la saison pour partir dans les pâturages. Fabrizio ordonna une recherche. Tout le monde participa à l'exploration rapide.
Après avoir pénétré dans la deuxième maison, Jeanne avait continué ses recherches son épée en partie tirée. Dans Chaques taudis, le résultat fut le même, toujours la même maison vide. Les bâtiments avaient tous été vidé des rares objets de valeur que pouvaient posséder un paysan ou touts matériels pouvant servir de ravitaillement. Le fait que chaque masure est été vidée méthodiquement démontre que les roturiers n'ont pas fui, mais ont été évacués.
Après la fouille rapide, le groupe se rassembla. Les caravaniers s'étaient rassemblés pour prier le couple divin. Jeanne ne les rejoignit pas. Elle respectait les deux dieux, comme n'importe qu'elle mortelle, mais elle ne les vénérait pas. Taal était avant tout un dieu de paysan, ce sont eux qui souffre de ses caprices et qui voient leur chasse influencée par ses envies. C'était différent pour Rhya, elle n'avait pas encore de raison de la prier, mais cela viendra probablement dans quelques années.
Chaque membre de l'expédition était tous venu à la même conclusion.

Ils ont certainement reçu l'ordre d'évacuer, leur départ m'a l'air trop organisé pour n'être qu'une simple fuite. Le château de Glamborielle est encore loin ?

Quelle que soit la distance restante, il semblait évident que la troupe avait besoin de se restaurer. De plus, l'idée d'un bain séduisait la jeune femme. Même s'il ne s'agissait que d'eau froide. Contessa était du même avis et le fit savoir de sa manière habituelle. Elle dit même qu'elle était prête à tolérer la présence de Jeanne, comme si elle se souciait de son avis. Cela ne l'empêcherait pas de profiter de la baignade, si Fabrizio lui en laisse le temps.
Jeanne eut droit à un récapitulatif complet sur les mœurs bretonniennes. Elle écouta patiemment les divers conseils de l'estalien, elle n'avait pas de raison de douter de ses dires. Elle savait que le fait d'être une femme allait être difficile. C'était déjà le cas chez elle, mais elle ne pensait pas qu'il en serait de même ici. En tout cas, elle ne pensait pas que se serait pire. Le marchand avait certainement raison, mais elle n'aimait pas le fait de mentir. Pour elle, un chevalier se devait d'être irréprochable dans les actes et dans les paroles. Elle prit tout de même le rasoir qu'on lui tendait à contre-cœur.

Je vais essayer de faire de faire des efforts.
Jeanne de Fleurouge, Voie du chevalier bretonnien

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Profil: For 8 | End 8 | Hab 6* (8) | Cha 9 | Int 8 | Ini 8 | Att 9* (10) | Par 8* (9) | Tir 8 | NA 1 | PV 52/60
* malus Plastron en plaques légères
Compétences

Martial
- Coup puissant : +1D3 de dégâts bonus
- Monte : Pas de chute lors d'une monté normal. Peut garder le contrôle de sa monture lors de situation périlleuse sur test réussi.
Social
- Autorité : + 1 bonus au test de commandement face à des militaires.
- Étiquette : + 1 bonus lors des tests concernant la haute société.
Intellectuel
- Alphabétisation : Le personnage sait lire et écrire.
- Traumatologie : Peut réaliser des premiers soins. Si la blessure est légère et que du matériel est disponible, soigne 1D6. Si la blessure est moyenne ou grave stabilise. Sur test réussi, peut soigner une fois par jour pour END/4 si le personnage passe au minimun 30min à prodiguer des soins, si le test échoue END/8.
Équipement
Épée bâtarde : Deux mains / 24 + 1d10 dégâts; 12 parade OU une main / 16 + 1d8 dégâts; 11 parade
Rondache aux couleurs des Fleurouges : 4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant
Plastron en plaques légères : Torse / protection de 10 points / -2 Hab, -1 ATT et PAR

Une chevalière avec les armoiries des Fleurouge
Une outre d'eau
nécessaire d'écriture
Journal de voyage
Sac à dos
3 rations
Croyances
la Dame du Lac : 12
Mymidia : 6
Shallya : 4
Véréna 2
Quêtes
Tableaux de chasse
Gobelin : 1
Gobelin de la nuit: 1


Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:jeanne_de_fleurouge

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ



Katya était sortie de la cachette. Assise derrière le rocher où sa famille avait trouvé refuge, elle était entourée de tous ses enfants, sauf pour Artilli, le plus âgé, qui était parti prêter main forte aux caravaniers dans leur recherche des imbéciles d’ânes enfuis. Deux filles, qui avaient l’air un petit plus âgées que leur petit frère, mais c’était normal car les filles poussent en général plus vite que les garçons ; les gamines devaient avoir, à vue d’œil, dans les treize ans, peut-être quatorze pour la plus âgée, tandis que le garçon lui en avait plutôt cinq ou six.
Beaucoup trop jeunes pour entreprendre un périple aussi dangereux, tous ayant apparemment l’air incapables de se défendre, même si le garçon le plus âgé avait été prêt un instant à bondir pour venir en aide à Jeanne et Lukas.

Jeanne n’était pas médecin. Mais ses maigres connaissances acquises auprès de prêtresses de Shallya lui permit de bien reconnaître la lèpre qui affligeait Katya comme particulièrement sévère. Son visage tout entier était recouvert de tâches et d’ulcérations, et son corps devait probablement être pire, mais elle s’était recouverte d’une longue pèlerine un peu trouée pour camoufler sa peau. La seule trace d’une beauté passée qu’elle avait encore, c’était ses longs cheveux blonds noués qui descendaient à sa gauche. Tout le reste n’était que la figure d’une femme bonne à terrifier les habitants d’un village, la forçant à l’exil partout où elle irait.
En voyant arriver Jeanne, le réflexe instinctif des trois mioches fut de se lever sur leurs petites jambes et de faire un petit pas de recul. Mais Katya attrapa le poignet d’une de ses filles, révélant ainsi une main à laquelle il manquait deux doigts, et de lui chuchoter un petit mot doux. La lépreuse regarda Jeanne, et se leva sur ses jambes, avec un grand sourire. Comme une dame de cour, même si ce n’était qu’une imitation, elle posa ses doigts sur sa pèlerine et fit une parodie de révérence qu’elle devait croire bien sincère.

« Ma dame… Je voudrais vous embrasser, si seulement je pouvais. Vous m’avez sauvé la vie, et celle de mes enfants. Je vous suis éternellement redevable, et malheureusement je ne suis pas sûre de pouvoir jamais vous rembourser. »

Elle eut un petit sourire pincé, bien que c’était difficile de savoir si c’était une grimace expressive ou l’atrocité de son visage qui provoquait pareil rictus. En tout cas, elle s’avança timidement, sans pour autant trop s’approcher de Jeanne, sûrement de peur que ses miasmes n’infectent la chevaleresse, quand bien même Milan lui avait répété encore et encore qu’elle n’était pas contagieuse.

« Je… Je ne veux surtout pas que vous le preniez comme un reproche, mais…
Mais je suis contente que vous ayez aussi défendu mon fils. Je veux dire, Artilli, mon père, m’a dit qu’il était prêt à partir avec vous affronter les gobelins, mais ensuite, vous avez couvert sa retraite. Vos blessures, c’est celles qu’il aurait pu recevoir. Je vous suis également redevable pour ça. »


Sa voix eut soudain un tout petit octave étranglé. Léger.

« Lukas Desa a une mauvaise influence sur lui. C’est un bon garçon, mais il est jeune, il ne sait pas se battre, et il croit qu’il a beaucoup à prouver… Il… Eh bien, il n’aime pas être ici avec moi. Je crois qu’il veut fuguer. Je le comprendrais : Il a beaucoup souffert de ma malédiction, et il pense que je la mérite. Mais il est trop jeune, il ne tiendrait pas une semaine dans le monde. Alors, quand Lukas lui parle de sa vie d’aventurier sans père ni village, forcément, ça me fait un peu…
Enfin, vous ne devez bien avoir rien à faire de mes états d’âmes, Jeanne ! Mais peut-être que… Je ne sais pas, peut-être que vous pourriez… Je sais pas en fait, je ne sais pas ce dont j’ai besoin.
Je ne peux que vous remercier d’avoir sauvé mes enfants. »

*****
Fabrizio sembla être d’accord avec Jeanne. Le village n’avait pas été massacré, pas plus qu’il n’était parti en toute hâte dans un exode pressé, autrement ils auraient laissé plus d’affaires derrière eux. Pour avoir embarqué les chaises et des meubles, ce devait forcément être une évacuation pensée, dans le calme, probablement dirigée par les seigneurs. Mais est-ce que c’était une nouvelle rassurante, ou au contraire terrifiante ?
Le Tiléen signifia juste à Jeanne qu’ils en avaient pour une demi-journée de marche pour atteindre le château de Glamborielle. Ils étaient larges et l’atteindront en fin d’après-midi, alors que le soleil serait encore dans le ciel. Puis, tandis que Contessa hurla pour que les filles aient la priorité à se laver, le bourgeois alla rameuter les garçon pour qu’ils installent un feu et qu’ils préparent à manger. Toute la troupe était affamée : ces derniers jours, ils n’avaient fait rien d’autre que grignoter des bouts de pain et du lard fumé, n’ayant pas le loisir de s’arrêter et de prendre le temps de confectionner une popote chaude. L’alerte face aux gobelins avait eu beau leur faire oublier le sentiment de faim, à présent, on pouvait entendre l’estomac de Lukas gargouiller avec le même son qu’un fracas de tonnerre.

Jeanne s’était saisie du rasoir de Fabrizio avant de se diriger vers la rivière. Elle était un peu éloignée du hameau, en contrebas des habitations. L’endroit idéal pour que des lessiveuses s’occupent du linge de leur famille. La pirate Tiléenne se déshabilla en quelques mouvements à peine, jetant ses bottes et ses frusques maculées d’hémoglobine sur des galets, avant de se jeter dans l’eau cristalline qui voguait avec un courant rapide.

« Bon sang ! Oh elle est froide ! »

Sans beaucoup de grâce ou d’élégance, la Tiléenne se dépêcha de plonger la tête sous le flot gelé d’eau de montagne, afin de pouvoir se récurer la sueur et le sang qu’il y avait partout sur elle. Son corps était couvert d’une épaisse chair de poule, et ses membres tremblotaient à cause de la température, mais ça permettait au moins à Jeanne de découvrir ce qui se cachait sous les nippes de sa comparse.
La pirate était une force de la nature. Elle avait des bras épais comme les cuisses de la chevaleresse, des hanches étroites, et un tas de tatouages à l’encre noire qui désignaient tantôt des têtes de mort (Quelle originalité, pour une pirate), tantôt des phrases en Tiléen que Jeanne ne comprenait pas. La pirate vit que Jeanne l’observait, et elle lui fit un petit signe de tête pour lui signifier de s’approcher.

« Fait gaffe, lui dit-elle avec la voix tremblante et les dents qui claquaient entre elles, elle est gelée. »

La pirate se frotta ses aisselles poilues et ses jambes taillées. Visiblement, elle était d’humeur à converser, ce qui pour une fois était tolérable, peut-être parce qu’elle n’avait pas d’alcool dans son organisme.

« J’suis désolée pour ton cheval. ‘fin, j’sais pas si t’y tenais. Des fois les gens y s’attachent à leurs animaux plus qu’aux humains.
Mais franchement, tout le monde doit te le dire donc tu dois en avoir la claque, mais chapeau, hein. Tenir tête à un orc et tout. T’es enragée. »


Bizarrement, le qualificatif « enragé » sonnait plutôt comme un compliment dans sa bouche. Elle toussa, avant de reprendre.

« Dis-moi Jeanne. Je suis curieuse quand même. Qu’est-ce que tu viens foutre en Bretonnie ? Fab’ il m’a dit que tu voulais aller sur la terre de tes ancêtres. Mais tu crois que tes cousins du, quoi, dixième ou onzième degré, ils vont t’accueillir avec joie ?
Ce pays il aime bien être enfermé sur lui-même. Les Bretonniens ils vénèrent ses forêts et ses lacs, et du coup c’est difficilement ouvert aux autres. »


Depuis le village, deux petites figures descendaient. Au départ, Contessa se souleva en fronçant les sourcils, probablement prêtre à tuer les imprudents venus l’épier. Mais elle se détendit en reconnaissant les deux jeunes filles de Katya. Jeanne la surprit même à sourire.

« Venez vous laver, les puces, ayez pas peur. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par Jeanne de Fleurouge »

Jeanne s’était certainement annoncée de manière trop brusque, ou les enfants avaient acquis un réflexe de défense face aux étrangers. Il était probable qu’il s’agissait d’un mélange des deux. En plus de leur supposée contagion, les lépreux sont souvent considérés comme des pestiférés. Ils sont accusés de tous les maux ou soupçonnés d’avoir commis un grave péché qui aurait marqué leur peau. C’est pour ces raisons qu’ils sont traités comme des parias abandonnés à la marge de la société. Leurs enfants, voire leurs petits-enfants, connaissent bien souvent le même sort.
La chevaleresse se sentait un peu coupable de leur avoir fait peur et leur fit un petit signe de main, sans grand succès. Ce fut leur mère qui les calma en attrapant le bras de l'une d'elles et lui murmurant les mots doux qu'il fallait. L'aventurière ne réagit pas à la main aux doigts manquants, elle s'était habituée à la vue durant le voyage. Son regard sur la lépreuse avait changé également. Contenant principalement de la peur et du dégoût, la peur finit par diminué et le dégoût remplacé par de la compassion. Elle ne connaissait personne qui aurait mérité un tel traitement.
La malade s'approcha d'elle et lui montra son respect par une révérence maladroite, peu de personne dans les principautés en aurait fait autant.

« Ma dame… Je voudrais vous embrasser, si seulement je pouvais. Vous m’avez sauvé la vie, et celle de mes enfants. Je vous suis éternellement redevable, et malheureusement je ne suis pas sûre de pouvoir jamais vous rembourser. »

Jeanne se crispa légèrement lorsque Katya s’avança, même si elle restait à bonne distance. Père Milan affirmait qu'il n'y avait aucun soucis et elle lui faisait confiance. Toutefois, on ne peut effacer des année de croyances en si peu de jours et avec quelques mots.

« Je… Je ne veux surtout pas que vous le preniez comme un reproche, mais…
Mais je suis contente que vous ayez aussi défendu mon fils. Je veux dire, Artilli, mon père, m’a dit qu’il était prêt à partir avec vous affronter les gobelins, mais ensuite, vous avez couvert sa retraite. Vos blessures, c’est celles qu’il aurait pu recevoir. Je vous suis également redevable pour ça. »


« Lukas Desa a une mauvaise influence sur lui. C’est un bon garçon, mais il est jeune, il ne sait pas se battre, et il croit qu’il a beaucoup à prouver… Il… Eh bien, il n’aime pas être ici avec moi. Je crois qu’il veut fuguer. Je le comprendrais : Il a beaucoup souffert de ma malédiction, et il pense que je la mérite. Mais il est trop jeune, il ne tiendrait pas une semaine dans le monde. Alors, quand Lukas lui parle de sa vie d’aventurier sans père ni village, forcément, ça me fait un peu…
Enfin, vous ne devez bien avoir rien à faire de mes états d’âmes, Jeanne ! Mais peut-être que… Je ne sais pas, peut-être que vous pourriez… Je sais pas en fait, je ne sais pas ce dont j’ai besoin.
Je ne peux que vous remercier d’avoir sauvé mes enfants. »


La jeune femme avait décidé d'écouter son interlocutrice en silence. Elle s’attendait à recevoir des remerciements, mais pas à une requête. Même si celle-ci n'était pas dite de vive voix, elle paraissait évidente pour Jeanne.

J'ignore à qu'elle point Lukas influence ton fils, mais elle n'est peut-être pas aussi mauvaise que tu ne le crois. Lukas a été le premiers a désapprouver son initiative et à faire comprendre à Goran qu'il ferait mieux de rester caché. C'est moi qui l'ai autorisé à nous suivre, même s'il s'agissait de surveiller sa témérité.

Jeanne se pinça les lèvres hésitant. Ce n'était pas à elle de s'occuper de ce genre de problèmes, mais elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Elle savait que si Goran s'enfuyait, il était fort probable qu'il mourrait. Et puisqu'elle était au courant de ses projets, se serait en parti de sa faute. Elle ignorait si l'hésitation de la mère était feinte ou non, mais cela avait marché. Si Jeanne n'avait pas fait fausse route.

Je pourrais le discipliner, si c'est ce que tu veux dire. Cela signifie lui apprendre à se battre, bien sûr, mais également lui enseigner le respect des ordres et de ses supérieurs, essayer de lui insuffler un peu de sagesse et lui forger le caractère d'une certaine manière. Il ne renoncera peut-être pas à son projet, mais il devrait avoir l'esprit ailleurs durant un moment. Surtout qu'il a fait part de son envie de combattre, il ne ratera pas une occasion de rester afin d'apprendre.

Jeanne marqua une courte pause afin de laisser la Katya réfléchir.

Et s'il veut tout de même tenter sa chance ... Au moins, il saura se défendre. Ce qui lui sauvera certainement la vie.

La chevaleresse attendit la réponse de la pèlerin tout en méditant. Sa tendance à dire oui à tout et à se mêler de ce qui ne la regarder pas finirait certainement par la tuer.
Jeanne de Fleurouge, Voie du chevalier bretonnien

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- Monte : Pas de chute lors d'une monté normal. Peut garder le contrôle de sa monture lors de situation périlleuse sur test réussi.
Social
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- Étiquette : + 1 bonus lors des tests concernant la haute société.
Intellectuel
- Alphabétisation : Le personnage sait lire et écrire.
- Traumatologie : Peut réaliser des premiers soins. Si la blessure est légère et que du matériel est disponible, soigne 1D6. Si la blessure est moyenne ou grave stabilise. Sur test réussi, peut soigner une fois par jour pour END/4 si le personnage passe au minimun 30min à prodiguer des soins, si le test échoue END/8.
Équipement
Épée bâtarde : Deux mains / 24 + 1d10 dégâts; 12 parade OU une main / 16 + 1d8 dégâts; 11 parade
Rondache aux couleurs des Fleurouges : 4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant
Plastron en plaques légères : Torse / protection de 10 points / -2 Hab, -1 ATT et PAR

Une chevalière avec les armoiries des Fleurouge
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la Dame du Lac : 12
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Shallya : 4
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Gobelin : 1
Gobelin de la nuit: 1


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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


CHAR Jeanne : 9
Jet : 19, échec.
La lépreuse agita lentement la tête de bas en haut à la réponse de la chevaleresse. Son visage croûté et malade se mit à se renfrogner dans un sourire triste. Sa voix se fit légèrement plus étranglée, mais elle approuva d’un haussement de la tête.

« Mon garçon… N’est pas un combattant. Il n’a ni l’âge, ni… Non. Non il ne peut pas. C’est une mauvaise idée Jeanne. Très mauvaise. Vous lui donneriez l’envie de partir.
Ne pouvez-vous pas… Ne pouvez-vous pas demander à Lukas de le laisser tranquille ? Il vous respecte, vous lui avez sauvé la vie. Il vous écouterait ; au moins, il ne fuirait pas en vous voyant approcher, pas comme moi. Je sais que vous ne me devez rien, c’est au contraire moi qui vous doit une faveur… Mais, s’il vous plaît ? »




Sur la route, Vaillant ne souffrait plus. Les ânes étaient tranquillement rabattus, même si l’un d’eux n’avait cesse de donner des coups de menton dans l’air en agitant le museau dans tous les sens, ce qui eut le don d’ennuyer Lukas qui tentait tant bien que mal de le tenir tranquille en se saisissant fortement des mors de la bête.

« Du calme ! Calme, saloperie ! »

En l’entendant insulter son âne, Fabrizio ne put s’empêcher de lever la tête. Le marchand était en train de vérifier sa cargaison, et il se dépêcha de rabattre la bâche dessus en voyant son employé intérimaire en train de faire du mal à son animal. Il cria de toutes ses forces, son accent de Tiléen beaucoup plus audible qu’à l’ordinaire.

« Dites donc, Lukas : Cet âne c’est pas toi qui l’a payé, il t’appartient pas, alors traite-le mieux !
– Il arrête pas de bouger dans tous les sens !
– C’est un âne, il a peur, buono a nulla. Laisse-le en paix, il me coûte plus cher que toi ! »

Fabrizio s’approcha en quelques grandes enjambées. Il poussa Lukas du plat de la main et se saisit lui-même des mors de son âne ; il commença à le rassurer en lui parlant à voix basse dans sa propre langue, avec des petites caresses et de tendres attentions qui n’eurent qu’un effet tout relatif sur le têtu animal.
Au moins, Lukas profita de cette occasion pour aller tirer au flanc. Il cracha en se tenant son torse ensanglanté que Jeanne avait bandé, et trouva une pierre sur laquelle s’asseoir. Il commença à discuter avec le petit Goran et son grand-père.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Jeanne de Fleurouge] Posse comitatus

Message par Jeanne de Fleurouge »

Jeanne s'était trompée. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, pourquoi voir une guerrière en armure si ce n'est pour donner des cours d'escrime? Surtout qu'elle avait la bonté de faire une telle offre. Peu de nobles proposeraient ce genre de service, encore moins s'ils devaient le faire gratuitement.
Mais visiblement, Katya ne pensait qu'à brider son fils. Bien que Goran devait avoir douze ou treize ans. Dans la baronnie, il aurait commencé son apprentissage. Certes, même si l'adolescent choisissait la voie des armes, il ne partirait pas directement sur le champ de bataille. Il ne réussirait qu'à se faire tuer et à gâcher des ressources. Toutefois, il participerait aux entraînements, il contribuerait de manière importante à l'entretien des baraquements, réaliserait les diverses corvées,le tout lui apprenant la discipline. Puis s'il est assez rapide, il pourrait devenir messager ou avoir un autre rôle adapté à ses capacités et obtenir plus de responsabilités. Avec le temps, si le jeune homme se montre fiable, il pourrait même finir sergent d'armes. Malheureusement pour le jeune garçon, sa mère ne voulait pas qu'il apprenne ce métier. Elle pensait peut-être qu'il pourrait se former en chemin, ou que quelqu'un voudrait d'un apprenti adulte? Ou c'était l'idée de danger qui la terrorisait? Mais dans ses terres le danger et partout et sur tous.
Dans son désir de couver son fils, la lépreuse ne désirait pas remercier la chevaleresse, mais que celle-ci joue les nourrisses. Jeanne sentait sa colère monter. Parce qu'elle avait prêté serment de protéger les faibles, la pèlerine pensait pouvoir se permettre de traiter sa sauveuse comme un laquais? Sa réponse se fit sèche avec une colère perceptible, mais maîtrisée.

«Dangereux? Dans ce cas, tous les métiers seraient à proscrire. Les meuniers peuvent perdre un doigt voire leur main. Les apprentis forgerons peuvent devenir aveugles ou infirmes. Les bûcherons peuvent être attaqués par des bêtes ou autres monstres. Même le simple paysan est la victime de brigands. Toutes personnes sur ces terres sont la cible de quelqu'un. Si le seul problème ne venait que du danger, tu n'aurais pas emmené tes enfants.»

Toujours irritée, la noble demoiselle commençait à se ressaisir. Il ne servait à rien de s'en prendre à cette pauvre femme.

«Je suis peut-être plus brusque que nécessaire, mais je parle d'expérience. J'ai été à la place de Goran, seule contre tous ... ou presque. Je me serais faîtes tuée sans l'aide de Fabrizio car personne n'a daigné me transmettre leur expérience.»

Après avoir laissé le temps à la mère d'assimiler ses paroles, la guerrière reprit d'un ton plus calme.

«Que tu le veuilles ou non, ton fils grandit. Il n'est pas encore un homme, mais il n'est plus un enfant. Il commence à voir quel chemin il souhaite emprunter, c'est à toi de faire en sorte qu'il soit le mieux préparé. Qui sait, peut-être changera-t-il d'avis quand il comprendra que ce n'est pas aussi facile qu'il le pensait? Dans tous les cas, il serait bon pour lui qu'il sache se défendre. Que se serait-il passé si j'étais arrivée quelques minutes plus tard ?»

L'aspirante chevaleresse espérait que ses derniers mots feraient réfléchir la malade.

«Je n'ai aucun droit ni pouvoir sur toi, c'est donc ton choix. Toutefois, sache que mon offre tient toujours et que c'est à Goran d'en décider.»

La balle était dans le camp de Katya. Mais sachant le désir de son fils, son accord pourrait être que facultatif. La laissant errer dans ses pensées, Jeanne retourna vers la caravane. Elle n'avait pas oublié Vaillant, mais elle dirait ses adieux après en avoir fini.
Plus loin, Lukas se débattait avec une des mules de Fabrizio tout en subissant les remontrances du tiléen. Quand celui-ci décida de prendre les rênes, le blessé en profita aussitôt pour se mettre à l'écart afin de profiter d'un repos qu'il jugeait mérité. C'était compréhensible au vu de ses blessures, même s'il existait certainement une manière plus digne de le faire. Ou au moins plus discrète.
La jeune femme désirait parler avec Goran d'un possible tutorat, mais il faudra attendre le départ Artilli. Le vieillard ne lui faisait pas peur, mais elle voulait une réponse sincère de la part du garçon. Lukas ne poserait pas de problème, il suffirait de lui demander de les laisser seuls.

De toute façon, il faudrait trouver des armes si l'adolescent accepte son tutorat. Il était hors de question qu'il commence à avoir de mauvaises habitudes, comme utiliser des miséricordes. Peut-être Fabrizio en avait-il à vendre ? Une lance ou un marteau serait l'idéal. Les bases étaient faciles à assimiler, même s'il faut des années d'entraînement pour les maîtriser totalement. Dans le pire des cas,il y avait bien les armes des gobelins, mais elles étaient bien souvent d'une qualité déplorable.
Si le marchand avait du stock, elle en profiterait également pour se trouver une arme de secours. Même si elle avait résisté à la charge de l'orque, il lui aurait été difficile de continuer le combat. Son épée ayant projeté dans une direction opposée, le fait d'avoir une arme de secours lui serait probablement utile.
Jeanne attendit que le tiléen finisse de calmer son mulet avant de s'en approcher, tout en observant la bête de somme. Elle ne voulait pas l'effrayer et voire Lukas devoir recommencer sa recherche.

«Je n'en ai pas eu l’occasion, mais merci pour tout à l'heure. Je serais morte sans ton tire chanceux.»

Cela paraîtrait sans doute étrange pour un noble, quelles que soient ses origines, de remercier un roturier. Mais pour Jeanne, qu'il s'agisse de paysans, d'artisan ou d'un homme d'armes, il ne fallait pas les traiter comme du bétail. Le devoir des nobles était de les guider, de les protéger des ennemis parcourant leurs terres voire d'eux même, mais certainement pas de les soumettre. De plus, la reconnaissance et les récompenses justifiées étaient un bon moyen d'acquérir la loyauté de ceux ne recherchant pas la gloire.
La ou les nobles interprétaient souvent les ordres et serments de la manière qui les arrangeaient le plus. Le paysan les interprétera du mieux qu'il pourra dans l'intérêt de son seigneur. Parfois par fidélité, mais souvent par la crainte de voir un tyran cruel prendre la place de son maître.

«Quelles marchandise transportes-tu qui nécessiterait un tels détour ? Les contrôleurs bretonniens sont peut-être dur, mais certainement pas pire que des peaux-vertes. »

Jeanne n'avait formulé aucun reproche, il ne faisait qu'exprimer une simple curiosité.
Jeanne de Fleurouge, Voie du chevalier bretonnien

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Profil: For 8 | End 8 | Hab 6* (8) | Cha 9 | Int 8 | Ini 8 | Att 9* (10) | Par 8* (9) | Tir 8 | NA 1 | PV 52/60
* malus Plastron en plaques légères
Compétences

Martial
- Coup puissant : +1D3 de dégâts bonus
- Monte : Pas de chute lors d'une monté normal. Peut garder le contrôle de sa monture lors de situation périlleuse sur test réussi.
Social
- Autorité : + 1 bonus au test de commandement face à des militaires.
- Étiquette : + 1 bonus lors des tests concernant la haute société.
Intellectuel
- Alphabétisation : Le personnage sait lire et écrire.
- Traumatologie : Peut réaliser des premiers soins. Si la blessure est légère et que du matériel est disponible, soigne 1D6. Si la blessure est moyenne ou grave stabilise. Sur test réussi, peut soigner une fois par jour pour END/4 si le personnage passe au minimun 30min à prodiguer des soins, si le test échoue END/8.
Équipement
Épée bâtarde : Deux mains / 24 + 1d10 dégâts; 12 parade OU une main / 16 + 1d8 dégâts; 11 parade
Rondache aux couleurs des Fleurouges : 4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant
Plastron en plaques légères : Torse / protection de 10 points / -2 Hab, -1 ATT et PAR

Une chevalière avec les armoiries des Fleurouge
Une outre d'eau
nécessaire d'écriture
Journal de voyage
Sac à dos
3 rations
Croyances
la Dame du Lac : 12
Mymidia : 6
Shallya : 4
Véréna 2
Quêtes
Tableaux de chasse
Gobelin : 1
Gobelin de la nuit: 1


Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:jeanne_de_fleurouge

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