[Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Avec un irrespect des plus déplaisants Arianna laissa retomber la tête du défunt répurgateur au sol avant de poser un pied dessus pour s'y appuyer. Elle ne semblait même pas en tirer un plaisir particulier ni faire une quelconque plaisanterie de fort mauvais goût dans l'objectif d'impressionner ou d'écœurer le sergent. Au contraire, son expression faciale et son langage physique ne présentaient aucune intention particulière, elle était juste en train de réfléchir, perdue dans ses pensées, perchée sur une tête de cadavre comme on pourrait l'être sur une grosse pierre. Avait-elle même confiance qu'elle profanait un champion de Sigmar déchu? En avait-elle même quelque chose à faire?

-"Je prendrai une tente dans les bois, je ne tiens pas à ce que vous soudards viennent tenter de lorgner. Tout ce qu'ils y gagneraient c'est une malédiction et moi une perte de temps."

Elle se releva et se replaça sur ses deux jambes, dans une position quasi-martiale. La pose paraissait pourtant très naturelle mais un adepte du combat tel que Friedrich remarqua bien l'équilibre qu'elle apportait et le faible nombre de failles possibles. Toutefois un œil expert remarquait aussi quelques placements qui auraient pu être mieux exécutés, des améliorations possibles. Cette jeune femme avait sans doute passé des heures et des heures en entraînement et en combat réel mais pouvait encore progresser.

-"Je comptais de toute façon chasser ces monstres dans la forêt. Disons qu'un peu d'aide ne me fera pas de mal. Je ne demanderai que vos meilleurs éléments pour m'accompagner, je ne tolère pas la faiblesse. En échange tout ce que je peux vous promettre est de ramener bien plus de tête de ces choses que de faire de veuves."

Elle parut réfléchir pendant qu'Hadler lui répondait. Elle songeait sans doute aux autres moyens qu'elle avait d'aider. Ses talents étaient probablement multiples mais instruire était une toute autre chose que pratiquer.

-"Si vous insistez je pourrais éventuellement apprendre aux recrues à se battre cependant je peux vous dire que la patience n'est pas mon point fort."

Elle commençait déjà à reprendre ses affaires, de lourds sacs de voyage parmi lesquels le sergent n'aperçut aucune tente. La Strauss se préparait à partir, considérant sans doute que cet entretien était terminé puisque Friedrich avait accepter de travailler avec elle.
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

La suite de la discussion prit vite une tournure encore plus gênante pour Friedrich Hadler. Les actes d’Arianna Strauss étaient tous exécutés de manière nonchalante, et pourtant ils étaient affreusement outranciers. La jeune femme aurait-elle cherché à insulter Ornevin d’Oëstrof qu’elle ne s’y serait pas prise autrement. Pourtant, il y avait un tel naturel dans ses postures que quelque chose disait à Friedrich qu’il ne s’agissait pas de cela. Non. C’était plutôt comme si cette dame s’était tenue tellement à l’écart de la société qu’elle en ignorait les codes, comme si elle ne se rendait pas compte que ce qu’elle faisait était irrespectueux.

Cela laissait songeur. Qui aurait pu ignorer ainsi le respect dû aux morts ? Oh, bien sûr, beaucoup de vermines en tout genre n’accordaient aucun respect aux décédés, voire les moquaient. Mais alors, même eux avaient conscience de l’irrespect de ce qu’ils faisaient, et parfois choisissaient d’ailleurs de les profaner à dessein. Ici, c’était différent. Aux yeux de Friedrich, Arianna ne cherchait probablement pas à humilier feu Ornevin, elle semblait simplement méconnaître la portée de postures qui lui paraissaient probablement banales, comme si pour elle, une tête tranchée humaine n’était guère différente d’un simple rocher à la forme insolite, par exemple.

Hadler ignorait si son analyse était la bonne, mais c’était l’hypothèse qu’il fit en se basant sur l’observation et l’écoute de la mystérieuse guerrière. D’une certaine manière, elle était fascinante. Et effrayante. Qui pouvait-elle être pour sembler ignorer à ce point la valeur de la vie et la symbolique du corps humain ? Tout être intelligent, même sauvage, n’était-il pas saisi à l’idée de contempler un peu sa propre mort lorsqu’il se trouvait face à un cadavre ou à une partie de celui-ci ? Même pour quelqu’un qui n’avait pas peur de la mort comme Friedrich, cela imposait un certain respect, une certaine solennité.

N’ayant pas trop le choix pour conserver son alliance fragile, à la fois pour rester poli et parce qu’il pensait qu’Arianna ne tentait pas de le provoquer mais était réellement inconsciente de la signification de ses actes, Hadler pris sur lui et toléra l’affront fait à la tête d’Ornevin sans rien dire ni rien laisser paraître, le visage grave et fermé, même si au fond de lui, cela le révoltait et qu’il aurait voulu lui demander d’ôter son pied de là.

Au grand soulagement de notre héros, et conformément à ses attentes, la combattante fit le choix de demeurer seule dans les bois. Le sergent y trouva la confirmation qu’il avait vu juste sur une chose au moins : cette fille était une solitaire. Cela était rassurant, justement à cause du comportement de cette personne. S’il ne doutait pas qu’elle fut une redoutable femme d’épée, le militaire craignait qu’une exposition prolongée d’Arianna dans la vie civile ne lui attire les foudres de tout Col-de-Ferlangen, et réciproquement.

Former quelques soldats, sans doute avec rudesse et un accompagnement nécessaire pour la canaliser si elle s’énervait (après tout, même elle avait dû apprendre, elle saurait donc qu’il faut parfois se montrer patient envers ses élèves, pas seulement strict), participer à des actions guerrières limitées dans le temps, ça oui, il l’en croyait capable. Mais vivre en harmonie dans le village… Cela il doutait fort que la Strauss put le faire, du moins pas sans une réadaptation progressive de plusieurs mois !

Arianna accepta aussi de les aider lors de leurs expéditions en forêt. Voilà qui était parfait, car en territoire hostile, une femme comme elle compterait pour deux, même si elle se révélait seulement moitié-moins efficace qu’intimidante. Ce fut donc avec un grand plaisir qu’il acta la chose :


–J’apprécie votre offre. L’objectif de ces actions « coup de poing » sera en effet d’occasionner un maximum de dégâts à l’ennemi pour l’affaiblir avant le combat décisif, et essayer d’en apprendre plus sur lui, notamment la composition de ses forces. Mais il nous faudra nous montrer prudent. Trop de hardiesse pourrait nous mener dans un piège. Sous-estimer l’ennemi est le meilleur moyen de se faire tuer, ce pauvre Ornevin d’Oëstrof en est la preuve.

Après avoir jeté un regard désolé en direction de feu le répurgateur pour souligner ses propos, il planta de nouveau son regard gris dans celui doré d’Arianna, et ajouta avec un sourire sinistre :

–Cela dit, si les apparences ne sont pas trompeuses, je pense que vous avez assez vu de combats pour comprendre de quoi je parle.

Concernant le perfectionnement de l’apprentissage des soldats, la réponse de la Strauss fit une nouvelle fois sourire notre héros, légèrement amusé. Il s’était attendu à quelque chose du genre, voire même à un refus catégorique. Néanmoins, avant de confier quelques uns de ses poulains à une étrangère inquiétante, le sergent souhaitait d’abord la jauger lui-même en conditions réelles. Il était hors de question pour lui de mettre en danger ses hommes inutilement.

Voyant qu’elle s’apprêtait à partir, Friedrich gratifia son interlocutrice d’un salut militaire et d’une unique phrase en désignant de la main une zone précise des bois :


–Première expédition en forêt cet après-midi, rejoignez-nous à la lisière de la forêt si vous voulez en être !

Hadler regarda la Strauss s’éloigner, pensif, jusqu’à ce qu’elle fut hors de vue, après quoi il s’en fut de son côté, non sans avoir récupéré la tête du répurgateur auparavant, précautionneusement. Le retour au village serait discret. Il était hors de question de créer une panique provenant de rumeurs infondées. Pour éviter cela, il faudrait dire la vérité au peuple. On ne pouvait cacher aux civils la mort tragique du père Ornevin d’Oëstrof, mais il fallait leur annoncer la nouvelle de manière réfléchie, afin de faire en sorte d’éviter au maximum les répercussions négatives, et si possible même d’utiliser cela comme une leçon dont les habitants pourraient tirer des conclusions positives. A commencer par celles de ne pas désobéir à ses ordres ou prendre des initiatives risquées sans l’en avertir. L’affaire était d’autant plus grave qu’en plus du répurgateur, cinq hommes étaient morts. Avec un peu de jugeote, cela n’arriverait plus.

Rejoignant au plus vite Poigno et ses hommes, il les rassura et leur résuma ce qui s’était passé dans la clairière, et la décision qu’il avait prise de ne pas refuser cette aide offerte. Ensuite, il irait prévenir la population de la mort du répurgateur et de ses hommes en leur expliquant qu’ils avaient braves mais imprudents, et bien sûr avant cela, en premier lieu, enterrer la tête d’Ornevin en présence d’un représentant du culte de Morr. Il servit à ceux qui étaient venu écouter son annonce le discours suivant :


–Habitants de Col-de-Ferlangen ! Ce ne sont pas de bonnes nouvelles que je vous apporte aujourd’hui. J’ai le déplaisir de vous apprendre la mort du père Ornevin d’Oëstrof et des cinq hommes qui l’avaient suivi dans son expédition en forêt. Ils étaient partis sans en demander l’autorisation à moi ou à mon collègue le sergent Ertezi. Leurs morts en service pour l’Empire sont regrettables, et seront vengées. Mais dorénavant et à l’avenir, nul ne doit prendre de telles initiatives dangereuses sans nous en avertir avant, pour votre propre sécurité.

Ma mission est de vous défendre, et je ne pourrai le faire que si vous respectez mes directives. Gardez à l’esprit que si chacun agit de son côté ou par petits groupes, nous n’arriverons à rien. C’est ensemble que nous vaincrons. Sur ce, merci de votre attention et de votre coopération, et bonne fin de journée à tous.


Friedrich avait un air triste et sévère lorsqu’il prononça le discours, les sourcils froncés. Il était à la fois chagriné par la perte de loyaux serviteurs de l’Ostland, et courroucé par les conséquences de leur désobéissance folle. Conséquences que Poigno et lui devraient assumer maintenant. Il ne laissa cependant transparaître aucune inquiétude dans son attitude, pour ne pas ajouter à la mauvaise nouvelle.

Après quoi il laissa les gens discuter entre eux ou rentrer chez eux et s’en alla manger puis se rendit auprès des aventuriers pour leur proposer une mission, si toutefois cela les intéressait.


–Bien le bonjour, aventuriers. J’espère qu’on vous traite bien ici. Et le ranger, il récupère bien ?

[…]

En tous cas, comme je vous l’avais promis, j’aurai une seconde mission pour vous si cela vous intéresse. Venez me trouver quand le ranger sera rétabli et votre compagnie en état de reprendre du service.


Cette brève information transmise, Friedrich repartit organiser la riposte de l’après-midi. Comme l’avait demandé Arianna et comme il l’avait prévu initialement, il ne comptait pas emmener une masse de soldats avec lui. Non, pour ce genre de missions d’infiltration et de frappe éclair, il fallait un petit groupe d’élite, prêt à saisir toutes les opportunités et prompt à réagir et à disparaître si besoin était. Il ne s’agissait pas de chercher l’affrontement décisif, mais de se renseigner sur l’ennemi et de l’affaiblir le plus possible avant la fin. De toute façon, le Duc Loft l’avait prévenu que même s’il parvenait à écraser ses adversaires avant la Nuit des Bêtes, cela ne servirait qu’à attirer sur lui l’attention de Bogoslav Tammas et du gros de ses troupes, une armée bien trop imposante pour qu’il puisse l’arrêter. De plus, il était important après l’annonce négative du matin, d’aller chercher une victoire, même symbolique, pour contrebalancer la mauvaise nouvelle. Un groupuscule d’élite serait parfait pour ce travail. Même s’ils ne massacraient que quelques ungors dans une escarmouche, une victoire facile et compète ferait du bien au moral.

C’est pourquoi, en concertation avec Poigno pour ne pas dégarnir les défenses, il décida d’emmener avec lui uniquement son pisteur forestier, qui serait indispensable pour traquer l’adversaire, et trois hommes de confiance, parmi les meilleurs. Avec Arianna, ils seraient donc six en tout. Une demi-douzaine d’hommes déterminés et armés pour la guerre, y compris avec des arcs, la vengeance dans la peau. Avant de partir, ils se grimeraient de vêtements dans des tons sombres noirs, marrons, verts ou bruns, afin de moins contraster dans la forêt que leurs uniformes noirs et blancs. Même leurs visages pourraient être camouflés avec de la terre ou des teintures pour être moins visibles. Certes ils rechercheraient la confrontation et pas seulement l’infiltration incognito, mais il valait mieux être discrets afin de choisir eux-mêmes quand et comment attaquer et non l’inverse. Ainsi, le groupe se rendit au rendez-vous avec Arianna.

Les chaotiques allaient payer pour ce qu’ils avaient fait à Ornevin, bientôt, très bientôt !
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*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Elle tournait déjà le dos à Friedrich quand celui-ci tenta de l'interpeller une dernière fois. Avec un air de lassitude dédaigneuse elle se retourna de profil, lançant un regard de travers au sergent. Elle leva les yeux au ciel pour la énième fois quand on lui rappela qu'il ne fallait pas faire preuve de trop de hardiesse, qu'il fallait faire attention, qu'il fallait ne pas se jeter à corps perdu dans la bataille aux risques de tomber dans un piège. Tout cela lui paraissait sans doute bien vain.

-"Friedrich Hadler, vous êtes un bon soldat mais bien trop académique. Sortez vous la tête de vos ordres bien appliqués et de vos stratégies bien rôdées. Ici vous combattez la Bête et les Ténèbres. Et ni l'un ni l'autre ne seront vaincus comme l'on peut vaincre des humains faibles et paillards. Pensez-y. Pensez comme la Bête."

Elle ne prit même pas la peine de répondre à son invitation tant sa participation était évidente. Par acquis de conscience cependant elle se retourna pour ramasser la tête défigurée d'Ornevin et l'envoyer aux pieds de Friedrich.

-"J'allais oublier. Comme épitaphe vous pourrez écrire: "Est mort comme il a vécu: en couillon"."

Elle eut un petit rire de gorge en s'échappant dans les brousailles épaisses et les branchages qui recouvraient une bonne partie de l'Ostland, laissant notre héros seul avec un cadavre et des doutes. Elle prenait beaucoup trop de plaisir dans la mort des autres, ça ne faisait aucun doute.

L'annonce de la mort du répurgateur à Poigno et aux soldats en attente devant les bois fût un véritable électrochoc. Ainsi un champion de Sigmar était mort aux mains des ténèbres? Quelle horreur, quel sacrilège! Bien sûr nombreux étaient les héros à perdre la vie durant les combats mais tout de même ils représentaient toujours une lumière, un espoir pour le peuple. Si un chasseur de monstres réputé et un chef de village à la fois pouvait mourir aussi banalement, qu'est-ce qui protégeait les survivants?
Le peuple à qui on l'annonça pensait la même chose. Ils étaient nombreux à s'être réunis, trop nombreux. Des femmes et des enfants, des hommes désargentés, perdus, isolés du monde. Ils se serrèrent tous les uns aux autres en entendant la triste nouvelle. Il y eut des pleurs, des implorations aux dieux, des lamentations. Un adepte du culte de Morr, seul représentant du dieu dans ce hameau, procéda dans le même temps à l'enterrement et aux rituels nécessaires. Les villageois étaient livides. Certes tout le monde craignait Ornevin, c'était un guerrier redoutable et un orateur au talent certain mais aussi un inquisiteur sans pitié. Pourtant comparé aux monstres qui habitaient la forêt il faisait office de figure paternelle, stable et sévère, symbole religieux autant que militaire. Même si Friedrich tentait tant bien que mal de reprendre ce rôle à sa charge il lui manquait malgré tout une véritable protection divine. Il n'était qu'un symbole laïc de l'autorité et la défense qu'il accordait n'allait pas plus loin.
Certes il sauvait les corps mais qui sauverait les âmes? Des grondements se firent entendre, ils se turent rapidement mais le résultat était là: le moral était au plus bas et une révolte mijotait dans le désespoir des gens…

Plus positifs étaient les aventuriers qu'il avait déjà rencontré dans la mine. Ils se remettaient bien de leurs blessures et faisaient leur possible pour se préparer aux prochaines batailles. D'ici deux ou trois jours au plus ils seraient à nouveau parés pour de nouvelles missions! La sorcière et le nain rassuèrent autant qu'ils purent Friedrich sur l'état de leurs compagnions, l'assurant qu'ils seraient là en cas de besoin.

Mais le sergent les laissa rapidement pour se concentrer sur sa tâche de l'après-midi: la guérilla forestière. Le pisteur et trois hommes furent choisis même si aucun n'était réellement partant pour ce genre de mission. Ils saisirent tous leurs épées et boucliers pour partir à l'aventure.
A l'orée des bois, cachée dans les frondaisons, Arianna Strauss attendait. En la voyant les soldats saluèrent, mais furent pris d'une certaine anxiété. Les yeux d'or de la jeune femme brillaient légèrement dans les ténèbres, comme deux lucioles. Elle enfila un masque en forme de crâne. Il était noir d'un côté et blanc de l'autre, les deux couleurs séparées à la verticale. Les hommes déglutirent et c'est le cœur lourd qu'ils avancèrent sous les frondaisons.

Capacité spéciale du pisteur: Reconnaissance, le pisteur a une INT de 10 de base et +3 pour retrouver des traces.
Les ordres du pisteur sur la conduite à suivre étaient mine de rien complexes pour des non-habitués à la forêt. Marcher sur les touffes d'herbes pour ne pas laisser d'empreintes dans la boue, ne pas s'approcher des épineux pour ne pas s'arracher de morceaux de vêtements mais en revanche toujours être dans les brousailles ou derrière les arbres. Les hommes eurent bien du mal à faire leur part et seule Arianna se mouvait avec élégance malgré son armure complète qui faisait un faible boucan. Rapidement le pisteur s'arrêta, observant des traces.

-"Huit individus. Six petits, deux moyens. Les traces sont tièdes. On fait quoi, sergent?"
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Les dernières paroles d’Arianna avant de s’en aller dans la forêt confirmèrent ce que Friedrich pensait d’elle. Qui que fut cette femme, elle devait avoir subi des choses horribles pour en venir à penser d’une telle manière. Penser comme la Bête ? Quel humain pouvait espérer battre les monstres à leur propre jeu, se montrer plus sauvages que des hommes-bêtes ? Non, si cela pouvait peut-être fonctionner pour une ou deux personnes dans un contexte très particulier –et à quel prix ?- ce n’était pas envisageable pour toute une troupe armée. Les humains devaient jouer sur leurs forces pour battre les chaotiques : la discipline, l’organisation, l’intelligence, et non pas miser sur la bestialité.

D’ailleurs, autant de violence… Autant de haine… Autant d’indifférence voire de réjouissance à l’idée de la mort d’autrui. Tout cela n’était pas sain. Au-delà de la colère et de la répulsion que lui inspiraient ces idées, Hadler ressentait surtout de la pitié pour celle qu’il nommait Dame Strauss. Pour lui, il était probable qu’elle ait subi un traumatisme lorsqu’elle était encore plus jeune, adolescente ou enfant, et que ce traumatisme, ce drame, l’ait poussé à voir la vie en noir, avec comme seule échappatoire mourir ou résister par la violence en cherchant la vengeance. Oui, pour lui, elle était devenue si forte et si insensible pour se protéger de quelque chose, pour ne pas sombrer dans la folie ou mourir. Une telle vision était déprimante pour notre héros, qui aurait vraiment voulu l’aider, mais doutait de pouvoir faire quelque chose. Cela aurait nécessité qu’Arianna lui fasse confiance et s’ouvre à lui. Ce genre de blessures anciennes et dures, qui avaient façonné une vie, une personnalité entière, ne se guérissaient pas facilement. Friedrich voulait cependant encore y croire, à cette possibilité d’évolution, de repentir, bien que cela ne lui parût guère probable en l’espèce. Pour préserver une lueur d’espoir, il fallait qu’elle puisse se racheter. Et en tous cas, si elle avait besoin d’aide, il serait présent.


***
Comme cela était prévisible, l’annonce de la mort d’Ornevin avait été dévastatrice pour le moral des habitants. Mais le sergent était persuadé qu’il s’était agi de la seule chose à faire, car, il en était persuadé, la cacher aurait été bien pire. Tôt ou tard, on se serait posé des questions, et tôt ou tard, la nouvelle aurait filtré. Toute confiance en lui aurait été perdue, car il aurait sciemment caché des informations, y compris aux familles des morts. De plus, une annonce tardive aurait impacté sur le moral des gens avant le combat, au pire moment. Là, aussi loin en amont de la bataille à venir, ils auraient le temps de passer à autre chose, et lui et Poigno pourraient par leurs actions remédier à cela.

Pour l’instant, en revanche, la situation était exécrable. Une révolte couvait même. Une révolte ! C’était exaspérant. Friedrich Hadler s’était toujours montré volontaire, disponible, impliqué, optimiste. Il n’avait jamais rechigné à mettre la main à la pâte personnellement, à mettre sa vie et celle de ses hommes en danger, et avait même accepté de tirer un trait sur certains de ses principes dans le seul but d’augmenter leurs chances de survie. Il avait pris des mesures pour parer au plus pressant : la nourriture, et privilégié le bonheur des villageois au détriment même de sa morale et de bâtiments purement militaires qui lui auraient pourtant été plus utiles sur un plan opérationnel. Et dans leur ingratitude, ces idiots voulaient se révolter. Parce qu’un imbécile de répurgateur n’en avait fait qu’à sa tête et était mort dans une embuscade sur une initiative personnelle que les militaires auraient désapprouvée s’ils en avaient été tenus au courant.

Il y avait là de quoi baisser les bras. Comment sauver des gens incapables de se rendre compte qu’en créant du grabuge ils jouaient contre leur propre intérêt et contre l’intérêt collectif ? Malgré tout, il fallait garder son sang froid, se revêtir d’un masque de sévérité pour cacher son agacement. Et fort heureusement pour lui, le sergent était assez fort dans cet exercice.

En l’occurrence, la réaction de la foule lui avait confirmé qu’il ne s’était pas trompé. Il faudrait au plus vite obtenir des résultats, même symboliques, pour contrebalancer la mauvaise nouvelle.

Lorsqu’il se rendit dans la forêt avec ses sbires, Friedrich eut la bonne surprise d’y retrouver Arianna Strauss. Toujours aussi mystérieuse, la jeune femme avait une étrange particularité physique : ses yeux d’or se révélèrent brillants dans l’obscurité des sous-bois. Cette intimidante guerrière étant sans doute aussi impressionnante aux yeux de ses hommes qu’elle l’avait été pour lui, le sergent la présenta comme étant « Dame Arianna Strauss, une alliée chevalier solitaire, venue pour les aider dans la lutte contre les chaotiques ». Pour ajouter à sa mystique, la combattante enfila d’ailleurs un étrange masque blanc et noir. Les mêmes couleurs que celle de la province natale d’Hadler, celle qu’il avait toujours défendue et pour laquelle il se battait maintenant : l’Ostland. Bon ou mauvais présage ? Cela restait à voir. Mais quelque chose lui disait qu’Arianna se moquait probablement de la grande principauté des Von Raukov. Ce masque cachait sans doute quelque chose d’autre. Mais quoi ? Encore une question sans réponse.

Leur progression dans les frondaisons, guidée par le forestier, fût assez laborieuse. Même si cela était regrettable, de même que les bruits d’armures générés par le groupe et surtout Arianna, il était préférable de bénéficier de l’expertise du pisteur plutôt que de s’enfoncer seuls et au hasard dans la forêt. Et puisqu’ils étaient là pour en découdre, leur armement assez lourd ne serait pas de trop. Rapidement, leur méticulosité se révéla payante, et ils tombèrent sur une suite de traces.

Celles-ci appartenaient à un groupe légèrement plus nombreux que le leur, puisqu’il comptait huit individus, dont probablement six ungors, les hommes-bêtes les plus faibles. Friedrich ne doutait pas que son groupe triomphe s’il venait à y avoir un affrontement entre leurs deux patrouilles. L’idéal serait de tirer le maximum de cette opportunité, sans tomber dans un piège.

Evidemment, il y avait aussi la possibilité de ne pas attaquer mais de les suivre pour découvrir leur camp, ou pour étudier leurs habitudes. Vérifier dans les traces s’ils avaient des routines, des chemins de ronde, des pièges posés. Mais la situation était assez délicate comme ça pour que le sergent puisse se payer le luxe de faire dans la dentelle. Il fallait une victoire, un coup d’éclat, et vite ! Car l’objectif n’était pas que militaire : la ville était terrifiée, et la peur pouvait faire faire n’importe quoi aux gens. Il était temps de leur redonner espoir, de leur prouver qu’une victoire était possible.

Le sergent Hadler s’approcha précautionneusement de son pisteur et lui demanda à voix basse afin de confirmer certains préalables à une attaque :


–Parfait, excellent travail. Juste pour être certain : vous n’avez vu aucune autre trace ou signe d’un passage habituel ? Ou d’un trafic important ? Mieux vaudrait éviter de lancer une attaque à quelques dizaines de mètres seulement du campement ennemi.

Dès qu’il eut confirmation de ces informations, Friedrich ordonna à ses hommes de se préparer. L’affrontement approchait, il ne restait plus qu’à l’engager de la manière la plus favorable. Ayant succinctement prévenu ses hommes de laisser de l’espace à Arianna lorsqu’ils seraient engagé, car son style de combat nécessiterait de la liberté de mouvement, le sergent exposa brièvement son plan :

–Nous allons attaquer ce groupe, mais pas n’importe comment. Il faudrait qu’un petit nombre d’entre nous attirent les ennemis dans un piège. Forestier, vous êtes plutôt doué avec un arc non ?

Si oui, et si les ennemis ne sont pas majoritairement des tireurs, vous vous embusquerez et tirerez sur eux. Nous nous serons préalablement embusqués tout autour de vous, cachés derrière des arbres ou des buissons en avant de vous. Quand ils chargeront sur vous, nous les intercepterons quand ils passeront devant nous et leur tomberont dessus à l’improviste par les flancs et l’arrière, ça devrait nous offrir un avantage de surprise et les faire paniquer, avec un peu de chance, ils seront décimés et complètement désorganisés dès l’attaque surprise. Quant à vous, vous continuerez à les harceler de flèches s’ils font des cibles faciles, ou à apporter votre surnombre au corps-à-corps par derrière si l’opportunité se montre.

S’ils sont majoritairement archers, alors nous nous approcherons discrètement le plus près possible puis nous chargerons sur eux pour les engager au corps-à-corps le plus vite possible. Arianna et moi nous chargerons des plus gros.

Restez prudents sur le chemin, il peut y avoir des pièges partout. Si ça va mal pour vous, repliez-vous derrière moi, ne prenez pas de risques inutiles. Je ne veux pas de mort de notre côté aujourd’hui !

Du coup dans l’idée c’est assez simple, s’ils ne sont majoritairement des tireurs, on les rejoint discrètement, on se planque puis on laisse le forestier leur tirer dessus jusqu’à ce qu’ils foncent sur lui (s’il est camouflé ils auront peut-être même du mal à le repérer ce qui permettra potentiellement plusieurs tirs « gratuits »). S’ils le remarquent et chargent vers lui, on sort de nos arbres ou nos buissons quand ils passent devant nous, à la Faramir et ses rangers dans le film Le Seigneur des anneaux Le Retour du Roi à Osgiliath, quand ils attaquent les orques qui sortent des barges et passent devant leurs piliers [si tu vois la scène]. Avec un peu de chance, ça permettra de faire pas mal d’attaques surprises et de semer les morts et la panique parmi eux.

Sinon si c’est des tireurs on s’approche le + possible sans être vus et on fonce sur eux pour les prendre au CàC, boucliers levés s’ils tentent de nous tirer dessus.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Pour des raisons de simplicité je ne vais donner que les résolutions de combat "individuels", les combats des soldats ayant été fait avec le solveur de combats de masse.

Tour 0
Le Forestier tire sur les ungors : Votre tir a réussi (7). Vous lui infligez une perte de 24 Pvs. Il en reste 38 à l’Ungor.

Le Forestier peut tirer une seconde fois sur l’Ungor avant la mêlée : Votre tir a échoué (13).

Test d’Intelligence des gors pour savoir s’ils percent la supercherie : 4, réussite.

Arianna combat 1 Gor + 1 Ungor

Tour 1 :

Arianna attaque toujours en premier.

Arianna attaque : Votre attaque a réussi (2). Bras droit. La parade de votre adversaire a échoué (19).Vous lui infligez une perte de 28 PV. Il reste 37 Pvs au Gor.

Gor 1 attaque : Votre attaque a échoué (10).

Ungor 1 attaque : Votre attaque a réussi (7). Bras droit. La parade de votre adversaire a réussi (6).Vous lui infligez une perte de 0 PV. Il reste 80 Pvs à Arianna.

Arianna attaque : Votre attaque a réussi (2). Jambe droite. Pas d’action de parade pour l’adversaire. Vous lui infligez une perte de 32 PV. Il reste 5 Pvs au Gor.

Test d’END du Gor : 20, échec critique, perte de 2d6 ce tour puis 1d6 par tour jusqu’à soin de sa blessure.
Perte de 2 puis 5 Pvs. Le Gor est mort.

Tour 2 :

Arianna attaque : Votre attaque a réussi (7). La parade de votre adversaire a échoué (13 puis 16).Vous lui infligez une perte de 30 PV. Il reste 30 Pvs à l’Ungor.

Ungor 1 attaque : Votre attaque a échoué (11).

Arianna attaque : Votre attaque a réussi (11). Pas d’action de parade pour l’adversaire. Vous lui infligez une perte de 31 PV. L’Ungor est mort.


Friedrich combat 1 Gor + 1 Ungor

Tour 1 :

Friedrich attaque toujours en premier.

Friedrich attaque : Votre attaque a échoué (16).

Gor 2 attaque : Votre attaque a réussi (3). Torse. La parade de votre adversaire a réussi (6). Vous lui infligez une perte de 0 PV. Il reste 80 Pvs à Friedrich.

Ungor 2 attaque : Votre attaque a échoué (15).

Friedrich attaque : Votre attaque a réussi (8). Jambe droite. Pas d’action de parade pour l’adversaire. Vous lui infligez une perte de 35 PV. Il reste 30 Pvs au Gor.

Tour 2 :

Friedrich attaque : Votre attaque a réussi (6). La parade de votre adversaire a échoué (17 puis 15).Vous lui infligez une perte de 38 PVs. Le Gor est mort.

Ungor 2 attaque : Votre attaque a réussi (2). Torse. La parade de votre adversaire a réussi (4). Vous lui infligez une perte de 0 PV. Il reste 80 Pvs à Friedrich.

Friedrich attaque : Votre attaque a réussi (8). Pas d’action de parade pour l’adversaire. Vous lui infligez une perte de 36 PV. Il reste 24 Pvs à l’Ungor.

Tour 3 :

Friedrich attaque : Votre attaque a échoué (19).

Ungor 2 attaque : Votre attaque a réussi (7). Torse. La parade de votre adversaire a réussi (9). Vous lui infligez une perte de 0 PV. Il reste 80 Pvs à Friedrich.

Friedrich attaque : Votre attaque a échoué (18).

Tour 4 :

Friedrich attaque : Votre attaque a échoué (19).

Ungor 2 attaque : Votre attaque a échoué (19).

Friedrich attaque : Votre attaque a réussi (4). Torse. La parade de votre adversaire a réussi (9). Vous lui infligez une perte de 25 PVs. Ungor 2 est mort.
Retrouver la piste des bêtes ne fût pas difficile. Peu soigneuses et organisées, les créatures avaient laissées des empreintes qu'un homme entraîné tel que le forestier pouvait suivre sans peine. Le plan n'avait que peu convaincu les hommes qui craignaient d'être en infériorité numérique décisive. Après une demi-heure de pistage, le mercenaire pointa du doigt droit devant lui et la troupe découvrit ses adversaires. Ils étaient dix, deux grands avec des cornes épaisses et de puissantes haches à deux mains et huit laquais aux cornes plus petites armés de masses en pierre et de boucliers. Ils avaient une apparence écoeurante, dérangeante et leur puanteur se sentait des dizaines de mètres à la ronde. Ils étaient vêtus de lambeaux de peaux et parlaient dans une langue gutturale à laquelle personne ne comprit rien. En accord avec la tactique de Friedrich les hommes se placèrent derrière les arbres. Le forestier sortit alors et envoya deux flèches pour attirer les bêtes à leur mort.
La première atteignit son objectif, blessant un ungor grièvement. Aussi furieuses que choquées, les choses chargèrent alors droit devant elles, presque sans réfléchir. Presque seulement car un gor se rendit compte du piège qui leur était tendu et en prévint ses hommes dans un brâme retentissant. La surprise était annihilée et le combat allait pouvoir commencer.

Friedrich eut du mal avec un gor et un ungor qui s'abattirent sur lui. Même s'il ne fût pas blessé et que Devoir faucha deux vies maudites supplémentaires, le bouclier de l'ungor et sa hargne à vivre causa bien du tort au sergent, l'empêchant d'aller aider ses hommes. Quand finalement il abbatit son adversaire, le combat à côté de lui était terminé.
Arianna en revanche se déplaçait à travers l'affrontement comme une sainte guerrière de Sigmar. Elle eut une simple passe d'armes avec le Gor où, de deux revers souples et efficaces, elle lui trancha le bras et la jambe droits. L'ungor la regarda, terrifié,et tenta une attaque directe: en vain, elle le perça par deux fois de sa lame après qu'il ait eu un moment d'hésitation devant la pointe de la lance. Le monstre agonisa bien vite.

A côté, le combat contre les ungors ne se déroulaient pas à l'avantage des impériaux. Si ceux-ci parvenaient à faire jeu égal avec leurs adversaires, pourtant plus nombreux, ils perdirent un soldat qui succomba à une attaque enragée. Arianna, en sauveuse, arriva bien vite derrière deux ungors qu'elle prit à parti pour les éloigner des impériaux. Le combat fût aussi rondement mené et elle décapita le premier d'un revers puis perça le second en plein cœur avec sa lance avant de le rejeter dans la boue où il cessa bien vite de bouger.

Parmi les soldats le forestier et un autre homme étaient intacts, un était mort et le dernier avait son bras gauche cassé, pendouillant lamentablement. Aussi froide et cynique qu'à l'accoutumée, Arianna commenta simplement:


-"Une victoire facile, c'en est presque décevant."

Les bruits de combat avaient peut-être alerté d'autres bandes de ces créatures. Mais était-ce une bonne raison de fuir? Est-ce que les attendre et les faire tomber dans un nouveau piège ne serait pas plus avantageux sur le moyen terme? Au sergent de choisir.
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Rapidement, la traque porta ses fruits. Le forestier put sans mal remonter la piste des hommes-bêtes jusqu’à ce que les deux groupes fussent assez proches. La Bête et l’Homme allaient une fois encore se confronter dans ce qui semblait être un éternel combat, mais cette fois-ci, les chasseurs seraient les humains. Ils avaient l’avantage de la surprise. Silencieusement, le piège se mit en place. Les soldats se déployèrent et prirent leurs postes, camouflés derrière de grands arbres stratégiquement choisis, puis le forestier se prépara à amorcer le subterfuge en jouant son rôle d’appât. L’homme banda son arc, retint son souffle, visa… Et tira finalement ! Les dés étaient jetés. A partir de cet instant, l’affrontement était inévitable.

La flèche initiale fut très précise et atteignit son but, mettant hors de combat un ungor d’entrée de jeu. Une excellente entame, qui augurait une bonne suite. Cette impression fut renforcée par la réaction instinctive et primale des créatures du chaos. Comme Friedrich l’avait prévu, ces monstres stupides foncèrent droit devant eux, chargeant sous l’effet de la colère sans se poser de questions. Malheureusement, cet état de fait ne dura guère longtemps. In extrémis, juste avant que les mâchoires du piège ne se referment sur leurs proies, l’un des deux chefs, plus malin que les autres ou à l’odorat plus développé peut-être, sentit que quelque chose clochait. Un homme seul défiant une dizaine d’adversaires ? Restant de marbre face à une charge, sans broncher ? Ces réflexions avaient-elles permis à l’hybride mi-humain mi-bestial de déceler l’embuscade ? A moins qu’il simplement n’ait flairé la présence d’hommes plus nombreux, ou ne se soit fié à son instinct de prudence.

Quoi qu’il en fut, peu importait, le résultat était le même : ils venaient d’éviter –de peu certes- de subir une attaque surprise sur leurs flancs et leur dos. Cet avantage perdu, le sergent Friedrich Hadler et ses hommes n’eurent d’autre choix que d’engager le combat plus loyalement. Parmi eux, Arianna Strauss se révéla la plus meurtrière. La jeune femme dansait littéralement parmi les ennemis, ses deux armes virevoltant et prélevant du sang à chaque coup ou presque. Et elle restait intouchable. Son ennemi principal, un gor, fut vite expédié. En deux coups aussi puissants que précis, sans même ralentir, elle le délesta d’un bras et d’une jambe, le laissant agonisant par terre. Les ungors ne lui posèrent pas plus de problèmes : elle s’en débarrassait à la pelle.

Les autres, eux, eurent plus de mal. Friedrich aurait voulu aider ses hommes, mais il resta beaucoup trop longtemps bloqué dans un affrontement à l’usure contre deux adversaires. S’il put éliminer le gor et l’ungor qui lui faisaient face sans subir de blessure, leur tactique défensive et l’équipement défensif de même du sergent le lui permit pas de faire preuve de la même efficacité que sa compagnonne Strauss. Hélas, il ne put donc rien faire pour sauver le soldat Jansrüd, l’un de ses hommes. Ce dernier, submergé, avait succombé avant qu’Arianna n’intervienne pour rétablir la situation. Un second militaire avait aussi été blessé assez lourdement, son bras gauche brisé. A part cela, il n’y avait eu aucune autre perte à déplorer. A chaud, juste après le combat, le fils cadet des Hadler répondit en ses termes à l’aînée des enfants Strauss, qui était elle-même de trois ans sa cadette, même si lui-même ignorait tout cela :


–Beau combat en effet ! J’ai rarement vu une fine lame comme vous.

Le bilan de l’assaut était donc très positif. Dix ennemis tués, dont deux gors, contre un seul ami mort, et un autre blessé. Mais ce simple constat ne résolvait pas le dilemme qui s’offrait maintenant au sergent et à son équipe. Fallait-il se contenter de cette victoire éclatante sans prendre plus de risques, ou pousser l’avantage pour tenter d’en tirer le maximum ?

Du point de vue de notre héros, il était hors de question de s’attarder plus longtemps en territoire ennemi avec un blessé, et un groupe malgré tout affaibli. S’ils retombaient sur une patrouille de taille équivalente à celle qu’ils avaient affrontée, ils subiraient sans doute plus de pertes. Sans compter que chaque instant qui passait augmentait le risque que l’ennemi ne contre-attaque ou ne prépare un piège quelconque. D’un autre côté, il était peu probable qu’une combattante assoiffée de sang ou ivre de vengeance comme la Strauss se contente de ce qu’elle semblait considérer comme une mise en bouche. Et la possibilité d’infliger encore plus de dégâts à l’ennemi était tentante, il fallait bien l’avouer. Mais la sagesse était de ne pas pousser sa chance et savoir de se coucher lorsque les gains étaient encore favorables.

Cela dit, se replier ne signifiait pas forcément abandonner purement et simplement les lieux. Tout d’abord, il conviendrait d’emporter le soldat Jansrüd afin de lui accorder une sépulture décente. Et par la même occasion de se livrer à une pratique, certes barbare, mais nécessaire pour remonter le moral des villageois après la nouvelle de la mort d’Ornevin le matin même : récolter les preuves de leur réussite. Une expédition couronnée de succès à 10 contre 1, dans un combat mené en nette infériorité numérique qui plus était, galvaniserait sans doute les habitants de Col-de-Ferlangen. De fait, tous les affrontements auxquels avaient participé le sergent en personne s’étaient soldés par des ratios pertes infligées/pertes subies positifs. Cela ne voulait évidemment rien dire en soi, une embuscade, un coup de malchance et tout pouvait basculer. Mais par ses actions personnelles et celles des troupes sous son commandement, il démontrait une chose très importante : la victoire était possible.

A vrai dire, n’eut été l’avertissement du Duc Loft concernant Bogoslav Tammas, le militaire aurait profité de la situation très favorable pour réunir toutes ses forces et frapper directement sur la base de l’ennemi afin d’annihiler une bonne fois pour toute la menace. Car après tout, il avait bénéficié d’un apport en troupes considérable en une seule fois grâce au ralliement du village d’Astrona, et avec les pertes subies par les hommes-bêtes, couplées au fait que selon leurs informations, leurs forces étaient déjà, au départ, plus importantes que celles de l’ennemi, l’équilibre devait selon toute probabilité pencher en ce moment très largement en sa faveur.

Cependant, l’ostlandais ne se faisait guère d’illusions. Les chaotiques grossiraient probablement leurs rangs plus vite que lui les siens. Il ne faudrait donc surtout pas compter sur une victoire finale facile lors de la nuit des bêtes.

En attendant, il se tourna vers ses hommes et leur donna ses instructions, ayant tranché sur la marche à suivre :


–Bon, nous avons un mort et un blessé. C’est trop pour qu’on puisse continuer aujourd’hui, même si je serai bien resté encore un peu de temps.

Forestier, vous installerez des pièges cachés mortels ou handicapants dans un bon périmètre autours des corps, le maximum possible. Je veux que ces bâtards essuient des pertes supplémentaires en venant voir ce qui s’est passé ici. Pendant ce temps, fouillons les corps pour voir s’ils avaient quelque chose d’utile et de réutilisable sur eux, et récoltons des preuves de notre victoire. Des cornes devraient suffire à défaut de têtes.

Vérifions aussi les alentours, on m’a averti qu’il pouvait y avoir des matériaux de récupération intéressants disséminés dans cette forêt. Et on reste aussi vigilants à toutes les opportunités ou les dangers qui pourraient s'offrir à nous.

Quant à toi, Gebhart, tu es blessé, fais le guet ! Au moindre signe suspect tu donnes l’alerte visuellement et on avisera : le combat ou le repli en fonction. Toi, tu ne prends aucun risque. Je ne veux pas que tu risques ta vie dans un combat s’il y en a, reste en arrière. Ta vie est trop précieuse. Je ne vous demande pas de mourir, mais de vivre !

Evidemment, on reste tous groupés, à portée de vue. On prend notre temps, on ne se précipite pas.

Enfin, on se replie en emportant le butin éventuel et le corps de ce pauvre Jansrüd, Morr ait son âme.

Exécution !
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• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

En apprenant qu'ils allaient devoir rester là un temps de plus pour préparer des pièges, les hommes eurent une grimace. Gebhart, notamment, massait son bras d'un air soucieux, le visage tordu par une douleur lancinante. Le Forestier, lui, salua au garde-à-vous et chercha les endroits les plus propices au placement de pièges et de collets de chasse. Après avoir observé le terrain pendant cinq bonnes minutes, il se mit au travail, prévenant qu'il en aurait pour une vingtaine de plus. Arianna afficha une moue fâchée et laissa là les soldats pour prendre Friedrich à partie.

-"Hadler, je ne suis pas sûre que ce que vous faites est une bonne idée. Savez-vous comment les hommes-bêtes progressent? Comme nous, quelque part: Ils survivent, apprennent de leurs erreurs, observent leurs adversaires et réagissent en fonction. Vos pièges vont sans doute en abattre certains mais les autres autour vont les comprendre et tenter de les reproduire."

Sa voix était légèrement montée quand elle terminé sa phrase. Une certaine agitation la traversait, une inquiétude.

-"Tout ce que je veux dire c'est qu'il faut les abattre tant qu'il est temps. Plus vous leurs montrerez de tactiques plus ils en auront à utiliser contre nous."

Pendant qu'ils parlaient, le dernier soldat ramassait quelques morceaux de ferrailles sur les corps des monstres défaits. Il y avait là des tas de métaux différents, arrachés à des armures différentes, sans doute des impériaux vaincus. Les nains s'occuperaient de refondre tout ça pour en tirer davantage de ressource. Ce serait un avantage non négligeable dans le conflit qui avançait et dans lequel les ressources seraient une denrée rare.
Finalement, après quasiment une demi-heure le forestier annonça qu'il avait terminé d'installer les pièges qu'il pouvait mettre en place sans matériel approprié. Il s'agissait surtout de collets et de brise-têtes de faible puissance mais seul et pressé par le temps il ne savait pas faire mieux. La situation était d'autant plus inquiétante que Gebhart était persuadé d'avoir vu des ombres se déplacer dans la forêt.

Ce furent finalement le second soldat et notre héros qui soulevèrent le corps sans vie du milicien Jansrüd pour le transporter à travers la forêt. Retrouver leur chemin aurait sans doute été impossible sans le forestier mais celui-ci fit un travail admirable et l'orée du bois fût en vue assez rapidement. Des brâmes furieux retentirent entre les arbres, signe sans doute que leurs actes avaient été découvert, voire subis.

Arianna ne tarda pas à laisser les hommes pour retourner à sa propre habitation. Friedrich n'aurait pas pu le jurer mais alors qu'elle avait enlevé son masque, son visage s'était révélé très pensif et inquiet.
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Les critiques d’Arianna étaient d’autant plus difficiles à digérer qu’elles faisaient écho aux craintes profondes de Friedrich. La combattante disait vrai, du moins en partie. Mais en pesant le pour et le contre, le sergent Hadler était persuadé qu’il faisait le bon choix. Tout d’abord, parce qu’il ne s’aventurerait –et ne s’était déjà aventuré- dans la forêt que sur le qui-vive et avec l’aide d’un ou plusieurs pisteurs expérimentés et formés. Des hommes aptes à repérer et à déjouer les pièges, et en nombre suffisant pour palier les défaillances individuelles. Ensuite parce que le sergent ne comptait pas mener la majeure partie des combats dans cet environnement qui n’était pas le sien. En terrain boisé, dans des affrontements à plus grande échelle, les hommes-bêtes auraient forcément l’avantage : ils y étaient plus adaptés, et leurs tactiques habituelles bien rôdées.

Il fallait ajouter à cela un facteur qui jouait pour eux : si les hommes-bêtes se mettaient à piéger la forêt, leur habitat, ils risquaient de subir des pertes collatérales. Il ne fallait pas oublier que ceux qui rejoignaient leurs rangs étaient des volontaires divers attirés par la perspective du massacre de la nuit des bêtes. Ces recrues potentielles ne seraient pas au courant des pièges posés, ils tomberaient donc dedans, et ainsi, les hommes-bêtes s’infligeraient à eux-mêmes des pertes. Sans compter la communication, la mémoire et l’attention permanente qui leur serait demandée à chaque fois qu’ils se déplaceraient chez eux ! Non, pour les hommes-bêtes, piéger leur propre forêt n’était pas l’idéal, même si cela gênerait peut-être un chouïa plus les futures expéditions de ce type. Abruptement, le sergent répondit donc à la combattante d’élite :


– J’en suis bien conscient, Dame Strauss. Mais que voulez-vous que nous fassions ? Nous jeter frontalement sur ces monstres ? En admettant même que cela fonctionne, un champion du chaos nommé Bogoslav Tammas viendra en personne nous écraser avec son armée entière…

J’ai des ordres à respecter, un village à protéger. Je ne peux pas me permettre de jouer les héros simplement pour le plaisir de massacrer des hommes-bêtes et de vous impressionner. Oui, ils apprendront sûrement de leurs erreurs. Mais tant qu’ils ne feront que recopier, nous aurons toujours l’avantage, et un coup d’avance. Qu’ils piègent la forêt si ça leur chante, c’est leur lieu de vie, pas le nôtre. M’est avis qu’ils ont plus à y perdre qu’à y gagner.


De toute façon, le temps n’était plus au doute. Oui, Friedrich était inquiet, au moins autant et sans doute même beaucoup plus qu’Arianna, car il jouait bien plus gros que sa seule vie. Mais il ne devait, il ne pouvait pas le montrer. C’était son fardeau, décider et se tenir à ses décisions. Et parfois, aucune solution ne présentait que des avantages. Il fallait donc opérer un choix au mieux possible, ce qu’il tentait de faire.

Les pièges étant placés, ce qu’il y avait de récupérable récupéré, ils rentrèrent donc au village, victorieux, et ne s’en cachèrent pas. Il fallait qu’on parle de cette victoire, pour remonter le moral du village. Il fallait que les derniers ragots fassent état non plus des pertes subies, mais des ennemis tués. En l’occurrence, objectivement le bilan de la journée était plutôt bon. Ils avaient pu terminer un bon nombre de constructions. Le lendemain matin, beaucoup d’autres seraient prêtes, dont de très précieuses. De plus, il aurait à sa disposition beaucoup plus d’ouvriers et de pisteurs, assez pour mettre en œuvre une phase de productivité et de recrutement accrue. Au niveau purement militaire, ils avaient certes subi des pertes, mais ils en avaient infligé d’avantage, et pu récupérer du matériel en prime. Quantitativement, ils étaient gagnants. Qualitativement, ils avaient perdu Ornevin d’Oëstrof, mais ils avaient gagné une nouvelle alliée à peu près du même calibre, quoique moins fiable. Car après tout, il n’était toujours pas exclu qu’elle ait tué elle-même le répurgateur.

Quoi qu’il en soit, l’espoir renaissait. Et tant qu’il vivrait, Friedrich Hadler ferait tout pour l’entretenir. Rien n’était gagné, mais rien n’était perdu. « A chaque jour suffisait sa peine », comme le disait souvent sa pauvre mère, Elena. Le soir tombait, et il n’était plus temps de se morfondre sur ce qui pourrait ou aurait pu arriver, ni sur ce qu’on aurait dû ou pu faire.

Fatigué, notre sergent s’assura que tout allait bien au village, puis il alla se coucher. Le lendemain, il aurait à faire la ville.

Dans un premier temps, il se lèverait et inspecterait les nouvelles constructions terminées et opérationnelles, à savoir le commerçant et le deuxième moulin. Dès lors que ce dernier serait prêt, il y affecterait quelques ouvriers supplémentaires, soit les dix nouveaux recrutés. En tout, ce ne serait plus cinq, mais quinze ouvriers qui travailleraient à la nourriture. Cela devrait garantir, au moins à court terme, un ravitaillement suffisant.

Ensuite, notre héros irait voir le commerçant et, en fonction des valeurs proposées pour les différentes ressources, il vendrait ou achèterait certains biens, et le cas échéant lancerait des recrutements. En l’occurrence, il vendrait de la nourriture, ressource qu’il possédait en abondance, contre de l’or et du bois, pour être plus précis la valeur de 200 pièces d’or et 43 troncs, soit 235 rations journalières.

Les dix ouvriers qui étaient à la construction auparavant y resteraient, mais pour construire un pigeonnier et une forge à arquebuses avec le bois nouvellement acquis. De même, cinq autres soldats ou miliciens, pris parmi ceux dont c’était le temps de repos et réaction rapide, seraient affectés sans attendre à la construction d’un second terrain d’entraînement pour soldats.

Les autres militaires, eux, continueraient le travail normalement. Ils termineraient pour certains la construction des terrains d’entraînement de soldats, pour d’autres monteraient la garde, et pour d’autres encore seraient au repos et en réaction rapide. Eléments nouveaux, les pisteurs forestiers, qui seraient maintenant au nombre de cinq, s’occuperaient de la surveillance de la lisière de la forêt. Des cors leur seraient fournis pour qu’ils puissent donner l’alerte à l’avance en cas d’intrusion ennemie. Leur rôle irait même au-delà d’une simple veille. Ils se chargeraient de piéger lourdement les abords de la lisière de la forêt, sur une zone d’une cinquantaine à une centaine de mètres de la lisière au moins, pour garantir qu’il n’y aurait pas de dommage collatéraux. Evidemment, parallèlement, l’accès à la forêt au-delà de la simple lisière serait strictement prohibé à la population, on lui expliquerait que celle-ci avait été piégée au-delà d’une cinquantaine de mètres après la lisière. Bien entendu, les pisteurs garderaient note des emplacements où ils avaient posé des pièges et laisseraient des rares endroits non piégés pour les passages de troupes éventuels. Seuls Friedrich, Poigno et eux seraient au courant de la disposition de ces passages.

Hadler informerait d’ailleurs Arianna et la sorcière de la mise en place de ces pièges afin qu’elles ne soient pas prises dedans bêtement. Il montrerait également à la combattante un lieu de rendez-vous sûr dans la forêt afin qu’ils puissent s’y retrouver pour la prochaine expédition contre les hommes-bêtes.

Sous réserve que tout se passe bien, on va donc avancer un peu plus vite et passer 2 jours, nous retrouvant ainsi au matin du 9ème jour (donc je zappe le 8ème en expliquant ce que j'y fais dans mon post et ici).


J’aurais quand même une remarque :

Mes ouvriers sont censés avoir des bonus sur mes soldats qui travaillent. Jusqu’ici ça ne s’est absolument pas vu. J’aurais fait faire la totalité du travail par des soldats uniquement que ça serait revenu exactement au même que ce soit en temps de travail ou en ressources récoltées et en ressources dépensées pour les constructions. Même dans mes propres tableaux de suivi, je n’ai pas intégré cela pour l’instant, prenant l’hypothèse la plus pessimiste. Cela dit ça ne me semble pas jute vis-à-vis des règles fixées au départ, notamment le bonus des ouvriers.

Concrètement, par exemple, un ouvrier au moulin me rapporte-t-il 11 de ravitaillement par jour (10+ 10%= 11) ? [Voire 12 même s’il est spécialisé vu que c’est +20%]
Alors j’entends que tu vas me dire « oui mais 10% d’un jour de construction [pour toutes les constructions inférieures à 5 jours de durée c’est-à-dire à peu près toutes] ou d’un de bois [le bois créé par jour pour 1 travailleur], ça fait pas rond et on arrondit au plus proche [donc à l’inférieur]. Certes mais dans ce cas le bonus des ouvriers est totalement inutile sauf pour les plus grosses constructions et au moulin si on applique le +1 bouffe.

Je précise que si bonus il y a comme c’était indiqué sur le tableau, j’aimerai bien qu’il soit appliqué rétroactivement (je modifierai mes chiffres sur mon tableau).


Petit récapitulatif pour t’aider (valeurs basses, sans le bonus des ouvriers) :


Lancer le recrutement de 24 ouvriers => 240 PO et de 1 pisteur => 25 PO.
Soit 265 PO de dépenses au total.
J’échange 20 ravitaillements contre 200 PO pour couvrir cette transaction (qui s’ajoutent aux 100 que je possède encore, soit à la fin de la journée un reste dans mes caisses 35 PO).
J’échange 215 ravitaillements contre 43 de bois (ce qui me fait 50 bois en tout), et je lance immédiatement la construction avec 2X5 ouvriers d’une forge à arquebuses et d’un pigeonnier. Soit un total de 50 bois.
J’affecte également 5 soldats à la construction d’un second terrain de soldats (sans même attendre que le 1er soit terminé).
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par [MJ] Le Djinn »

Comme on en discutait sur Discord je pense que je vais me contenter d'appliquer les % en plus au ravitaillement. Il y aura probablement rétroaction entre les jours 1 et 9. Pour le moment je dois répondre à tous mes PJs mais je me prendrai un peu de temps ces prochains jours (sans doute ce WE après la partie de S&B) pour te faire un bonus. De toute façon je crains qu'il ne soit pas "si" élevé que ça malgré tout.

En première approximation cependant je pense que tu gagnerais + ou - 30 ravitaillements et une dizaine de bois.
La vie continuait, bon en, mal en. Depuis la nuit du septième jour des tambours se faisaient entendre dans la forêt, suivis souvent de brâmes et de hurlement bestiaux. La sorcière, à moitié rassurée seulement après la prise en possession de sa maison, expliqua aux sous-officiers que les monstres sonnaient le rassemblement de la troupe. C'était le moment où les différentes bandes présentes dans la forêt se rassemblaient autour de points stratégiques profondément cachés dans les bois. Là, comme elle le leur avait expliqué, ils se livreraient à des rituels barbares et des orgies terribles puis procéderaient à la désignation des chefs. La suite, elle n'en parlait qu'à mi-mot, pensive et pâle: les plus puissants des hommes-bêtes s'avançaient dans une arène improvisée et se livraient de grands combats. La plupart était à mort, dans une explosion de sang et de violence telle que les humains n'en voyaient jamais de semblable. Parfois, disait-elle, un chef de guerre plus clairvoyant que les autres reconnaissait sa défaite et suppliait son adversaire de l'épargner. Rares, très rares étaient les cas où cette supplique ne s'achevait pas par de longues tortures avant de s'achever sur une disgrâce absolue du perdant.

Mais cette manière de procéder avait un avantage: seul le plus fort ou le plus malin survivait et pouvait prendre la tête de l'armée, transformant un groupe de monstres désœuvrés en une horde efficace et déterminée. Pour que Bogoslav Tammas ait pu prendre le commandement absolu de la Forêt des Ombres, nul doute qu'il avait dû procéder lui-aussi aux duels en vigueur.

Et nul doute qu'il les avait tous remportés.

Comme en miroir aux dessins funestes qui se tramaient dans la forêt, les jours semblaient s'obscurcir, c'était comme si un voile fin s'était étalé sur le ciel et que les rayons du soleil ne transperçaient l'air qu'avec grand peine. Pourtant aucun nuage n'était à l'horizon, le ciel était parfaitement bleu…

A côté de ces préoccupations, les prises furent bonnes pour les pisteurs. Les pièges posés à l'orée du campement portèrent leurs fruits et plusieurs bêtes furent retrouvées pendues aux arbres. Certains avaient été dévorées vivantes, d'autres avaient été libérées par leurs congénères. Cela devait dépendre du moral de chacun. En tout cas les traces au sol confirmaient les craintes des autochtones: les sabots-fourchus se faisaient de plus en plus nombreux aux abords de la forêt, peut-être tenteraient-ils de passer à l'assaut un de ces soirs.
A Col-de-Ferlangen on tentait cependant de vivre. Les paysans et les ouvriers s'affairaient, les citoyens faisaient leur possible pour tenir un peu plus longtemps et les soldats aiguisaient leurs armes pour les combats à venir. La nouvelle de la petite victoire d'Hadler et de ses compagnons avait remonté le moral du village malgré une perte.

Sortant de son mutisme, Poigno avait décidé d'agir à son tour. Durant le neuvième jour il allait prendre une équipe de cinq soldats et se mettre à la recherche du bandit, le Grand Bolstoï, dont les habitants d'Astouna lui rabâchaient les oreilles. Friedrich serait donc seul ce jour pour s'occuper de ses troupes et des bâtiments en cours de construction. Arianna était, elle, occupée à s'entretenir avec la sorcière. Les femmes ne s'aimaient pas, se méfiant l'une de l'autre, mais la jeunette avait tenue à apprendre le langage des bêtes, notamment pour interroger elle-même le prisonnier ungor, bien trop mutique à son goût.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich] Le Phare dans la Forêt

Message par Friedrich Hadler »

Il y avait une certaine satisfaction à constater que tout se passait comme prévu. Le moral était remonté, au moins suffisamment pour que les habitants ne parlent plus de révolte ; de nombreuses constructions étaient en cours et avançaient à grand train ou s’achevaient ; et un grand nombre de recrutements de main d’oeuvre avait été effectué, leur formation avançant bon train. En bref, un solide socle de bien et de personnels avait été constitué. A partir de cette base de travail, on allait pouvoir avancer et monter en puissance.

Malheureusement, mais logiquement, il semblait que le camp adverse ait lui aussi commencé à rassembler ses troupes : les bois grondaient en permanence du bruit des tambours et des cors de guerre. Des hurlements bestiaux dignes des cauchemars retentissaient de temps à autre. La sorcière avait une explication à cela, et l’exposa aux responsables de la défense du village. Il s’agissait en fait de duels rituels pour désigner les chefs. Une suite d’affrontements singuliers barbares sans merci, dont seuls les plus forts ou les plus intelligents pouvaient sortir vainqueurs. La nouvelle n’était pas sans surprendre Friedrich, qui eut un sourire sinistre en imaginant ces bêtes s’entretuer. Mais ce rictus disparut vite lorsque la mage expliqua que c’était ces duels qui soudaient la harde et lui donnaient une cohésion. Sans compter une évidence : le chef qui en émergerait serait sans doute très puissant, peut-être même bien trop puissant pour qu’un homme puisse espérer le défier victorieusement en combat loyal.

Quoi qu’il en fût, Friedrich ne pouvait pas empêcher les hommes-bêtes de se rassembler. Cela aurait nécessité d’envoyer la majorité de ses soldats en terrain hostile et de s’exposer à de sévères pertes dans les embuscades et pièges éventuels en forêt. De plus, Col-de-Ferlangen aurait été dégarnie pendant ce temps, à la merci d’une attaque sournoise des monstres ou même d’un chef bandit entreprenant comme ce « Grand Bolstoï ». D’ailleurs, et c’était une bonne nouvelle, Poigno avait décidé de se charger de la traque du brigand, avec une poignée d’hommes. Une bonne initiative, qui pourrait encore remonter le moral des habitants, et peut-être même leur permettre de mettre la main sur de nouvelles ressources. Le sergent Hadler avait dit à son compagnon d’aventure de faire attention, et que s’il trouvait la tanière de sa proie mais qu’il s’avérait que celle-ci était trop forte, il ne devait pas hésiter à revenir pour prendre plus d’hommes et en finir une bonne fois pour toutes, vite fait bien fait.

En attendant, tandis qu’Arianna Strauss tentait d’apprendre la langue noire des monstres auprès de la sorcière, -un duo aussi intéressant à regarder qu’effrayant, mais qui travaillait à une excellente initiative-, Friedrich surveillait l’évolution de ses travaux.

Première bonne nouvelle : un premier terrain de soldat était terminé, et le second n’allait pas tarder.

Quelques calculs et projections permirent au sergent de constater que sa production de nourriture était tout juste suffisante pour alimenter ses hommes pour l’instant sans toucher à ses réserves. Fort heureusement, il aurait bientôt, dès le lendemain à vrai dire, la possibilité de doubler les effectifs agricoles en employant au maximum les deux moulins qu’il avait fait construire. Cela devrait permettre de dégager un net excédent, du moins dans un premier temps, car il comptait bien continuer à recruter des soldats et des ouvriers, et donc à faire grandir le nombre de bouches à nourrir dépendant de lui.

Pour l’instant, l’essentiel était de ne pas perdre de temps. Il fallait profiter au maximum des infrastructures construites, quitte à diminuer un peu les réserves dont il disposait et qui étaient encore grandes. En effet, le temps jouait contre lui, et s’il ne se dépêchait pas de recruter, ce serait le temps qui lui manquerait pour former des hommes en nombre suffisant.

C’est ainsi qu’il lança, dès le matin du neuvième jour, le recrutement de deux soldats réguliers équipés d’épées et de boucliers, ainsi que la levée de quinze nouveaux ouvriers. Le sergent affecta des hommes à la construction d’un nouveau moulin, un troisième, qui serait indispensable au long terme pour nourrir tout le monde en abondance. Il passa chez le commerçant afin de négocier les ressources nécessaires au lancement de ces projets.

Ensuite, Hadler passa le reste de la journée à patrouiller et à veiller à ce que tout se passe bien. Il gardait encore le groupe d’aventuriers sous le coude en cas de coup dur, comme une réserve stratégique, mais si tout se passait bien les deux jours suivants, il aurait bientôt une mission rémunérée à leur confier.

Sous réserve que rien de spécial ne se passe ce jour-là, il maintint ses ordres pour les pisteurs et les soldats. Puis il alla se coucher, espérant que Poigno rentrerait bien sain et sauf, sans avoir subi de revers.

Le matin du jour suivant, le sergent affecta les ouvriers nouvellement formés, de sorte que les moulins tournent à plein régime, et de même pour le camp de bûcherons. Ensuite, non sans être passé préalablement par le commerçant, il lança la construction d’un terrain d’entraînement d’arquebusiers qui serait terminé à peu près en même temps que la forge à arquebuses et permettrait dès lors de former des tireurs redoutables sans perdre de temps. Et, le deuxième terrain d’entrainement de soldats étant fini, il supervisa le début de la formation de deux premiers piquiers. Et si Poigno n'était pas rentré et n'avait pas donné de signe de lui, Friedrich enverrait les aventuriers à sa recherche.


NB HRP : un post très fonctionnel dont le détail est en spoiler, mais j'avais envie d'avancer un peu. Je t'enverrai si tu le souhaites mon tableau de suivi par discord, si ce n'est pas assez clair. Tu l'auras compris, sauf évènement perturbateur, je passe au matin du J11.
Récapitulatif pour qu’on suive bien, puisque je passe 2 jours (sous réserve que rien n’arrive, pour me retrouver au matin du J11 [faut avancer]). Si quelque chose de bizarre arrive, j’aviserai, n’hésite pas à couper :

JOUR 9 matin :

Opérations d’échange préalables :
J’échange 34 ravitaillements contre 340 pièces d’or.
J’échange 45 ravitaillements contre 9 bois.

Suivi ravitaillement :
J’étais à 234 ravitaillements avant l’opération (+bonus rétroaction). Me reste donc 155 ravitaillements + bonus de rétroaction, et de même au début du J10 (puisque consommation totale au J9=165 [31 pour les ouvriers, 134 pour les soldats] et production (y compris le bonus des ouvriers) =165 [11X15], + le bonus de rétroaction non compris).

Nota bene sur les effectifs : Je mets les 5 soldats qui ont terminé le premier terrain d’entraînement à la construction d’un moulin.

Recrutements lancés au matin du J9 :
2 soldats avec épée et bouclier. => 40 PO. Disponibles au matin du J12.
15 ouvriers. => 150 PO. Disponibles au matin du J11.

Suivi argent :
J’étais à 35PO. J’ai gagné par l’échange 340 PO, et parallèlement j’ai dépensé 190 PO. Me reste donc au matin du J10 : 185 PO.

Construction lancée au matin du J9 :
1 moulin (15 bois). Opérationnel au matin du J11.

Suivi bois :
Gain de 6 (j’étais à 0 au matin du J8 après dépenses mais avant récolte du jour). +9 grâce aux échanges. Ensuite dépense de la totalité (soit 15) pour un moulin. J’en suis donc à 0 bois après le lancement des constructions au J9, et j’aurais 6 bois au matin du J10 (la production de la journée).


JOUR 10 matin :

Echange ressources préalable :
J’échange 70 ravitaillements contre 14 bois.

Suivi ravitaillement :
J’étais à 155 ravitaillements avant l’opération (+bonus rétroaction). Me reste donc 85 ravitaillements + bonus de rétroaction après l’échange.
Au début du jour 11, j’aurais donc 226 ravitaillements (puisque consommation totale au J10=189 [55 pour les ouvriers, 134 pour les soldats] et production (y compris le bonus des ouvriers) =330 [11X30], + le bonus de rétroaction non compris).

Nota bene sur les effectifs (affectation des 24 nouveaux ouvriers) :
4 d’entre eux vont au bois (soit 10 personnes en tout au bois, le max).
15 d’entre eux vont à la nourriture (soit 30 personnes en tout aux moulins, le max).
5 d’entre eux vont à la construction du terrain de recrutement d’arquebusiers.

Recrutements lancés au matin du J10 :
2 soldats avec piques. => 40 PO. Disponibles au matin du J13.

Suivi argent :
J’étais à 185PO. J’ai dépensé 40 PO. Me reste donc au matin du J11 : 145 PO.

Construction lancée au matin du J10 :
1 terrain d’entraînement d’arquebusiers (20 bois). Opérationnel au matin du J12.

Suivi bois :
Gain de 6 (j’étais à 0 au matin du J9 après dépenses mais avant récolte du jour). +14 grâce aux échanges. Ensuite dépense de la totalité (soit 20) pour un terrain d’entraînement d’arquebusiers. J’en suis donc à 0 bois après le lancement des constructions au J10, et j’aurais 10 bois au matin du J11 (la production de la journée).
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

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• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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