Une foy unique ?

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig, en retrait, laissa l’inquisitrice dérouler son spectacle. Le seigneur au début très sûr de lui fût au bout de quelques minutes aussi docile qu’une bête de cirque. Malgré les actions horribles qu’avait faites Zania, le jeune homme exécra la moue désintéressé que fit Rodric lorsqu’Alicia lui annonça la mort de sa nièce. Celui-ci semblait si bouffi par le pouvoir qu’il n’avait plus aucune considération familiale. Alors qu’Alicia continuait de dresser Rodric Eberwald, Ludwig charfouilla dans les papiers de ce dernier à la recherche d’informations. Ni le noble, ni l’inquisitrice ne l’empêchèrent de fouiner. Tous deux étaient bien trop impliqués dans leur petite conversation. Il y avait beaucoup de papiers officiels traitant de divers sujets. Toutes ces choses le dépassaient et il ne valait mieux ne pas mettre le désordre dedans. Après plusieurs minutes d’inspection et alors que Rodric et Alicia échangeait toujours, Ludwig débusqua des notes qu’ils présumaient intéressantes, voire capitales dans leur affaire en cours. Avant de fanfaronner ou d’en avertir sa comparse, il parcouru le contenu des feuillets. Une chose lui avait attiré l’œil, le nom de la défunte nièce de Rodric, Zania. Les textes manuscrits semblaient avoir été rédigés par une femme, très probablement par la défunte hérétique. Eberwald avait inscrit sur toutes ces feuilles les mots « Zania-Averland » comme si il voulait classer ces notes hors du flux quotidien. Ludwig avait trouvé le pot aux roses, le dossier sensible du duc.

Les ennemis de Rodric Eberwald tueraient pour avoir accès au papier qu’il tenait dans les mains. Tout y était détaillé. Zania y décrivait l’organisation du trafic, les revenus qui en émanait, les risques etc… A la fin on pouvait même lire les recommandations de sa nièce pour pallier à l’arrêt du financement de la Toppenheimer et continuer à financer ses troupes. La slaaneshie avait bien réfléchie aux moyens nécessaire à Eberwald pour continuer à soutenir militairement les Alptraum dans leur lutte contre les Leitdorf. Visiblement, selon les dires de la nièce de Rodric, le soutien du noble allait à Marlène Von Alptraum, une femme qui semblait posséder une influence considérable sur le duc. Pas très difficile, songea Ludwig en observant Alicia manier le noble comme un pantin. Sans être politisée, Zania semblait avoir pris à cœur le rôle que lui avait donné son oncle. Tout cela dégoutait Ludwig. Il le fut encore plus lorsqu’il lut sur un becquet que Rodric allait s’investir encore plus dans ce trafic interdit. Sur conseil de sa nièce, le duc devait rencontrer une femme d’un réseau slaaneshite d’Altdorf dans quelques jours. Cette femme pouvait selon Zania, faire oublier les problèmes d’argent de son oncle. Bien entendu, sans sens moral, sans piété, Rodric avait foncé dans la gueule du loup. Cette ordure qui pleurnichait devant Alicia était loin d’être blanc comme neige.

Ludwig était face à un dilemme. Alicia était toujours en conversation avec le duc. Devait-il dévoiler le contenu de ses informations à l’inquisitrice ? Ou devait-il les garder pour lui-même ? Cette folle serait capable de l’écarter de la suite de l’enquête ou de tout gâcher. D’un autre côté, elle avait un titre qui lui permettrait d’arriver plus facilement à ses fins. Aussi, il ne pouvait pas lui cacher tant d’informations capitales. Elle se devait d’être au courant. Cela serait mauvais de lui dissimuler des données utiles à une enquête auxquelles elle avait autant participé que lui. Les ramifications du réseau étaient si grandes qu’ils ne seraient pas trop de deux pour le combattre.

Prenant une décision nuancée, un entre-deux, Ludwig entreprit de recopier les feuilles manuscrites de Zania afin d’en garder un exemplaire. Piochant dans les feuilles vierges du duc, il trempa la plume dans l’encrier et s’attela à l’ouvrage ; profitant que l’inquisitrice lui faisait dos et que le duc était déboussolé par les récents évènements. Par chance leur conversation fut assez longue pour que Ludwig puisse finir sa tâche en toute discrétion. Laissant l’original sur le bureau du duc à l’évidence de l’inquisitrice, le jeune homme dissimula la copie dans sa poche. Il la décortiquerait lorsqu’il aurait plus de temps. Toutefois, Ludwig n’avait put s’empêcher de cacher une partie des informations à sa collègue. Ce dernier avait arraché le becquet agrafé aux autres feuilles qui indiquait le rendez-vous entre Rodric Eberwald et la femme Altdorfer qu’il devait rencontrer. L’inquisitrice n’en n’aurait vent, et Ludwig comptait bien régler cette entrevue à sa façon. A mettre en branle toutes les unités militaires de la ville, cette folle d’inquisitrice serait capable de faire fuir le gros poisson. Il devait s’en occuper, couper une bonne fois pour toute ce cordon maléfique qui alimentait les trafics malsains et interdits dans le Wissenland. Et plus personnellement, il espérait que débusquer le loup dans sa tanière lui permettrait de mettre fin aux cauchemars et au mal-être qu’il connaissait depuis la nuit ou il avait dû mettre fin à la vie de sa mère et de sa sœur. Cette quête était sa mission, il en était persuadé. Alicia devait rester en dehors de ça.

- Il nous faut une carte de la ville et les officiers du guet. Si possible, ceux non liés aux clientèles visées. On organise une descente dans chaque établissement visé cette nuit. On arrête tout le monde, on bloque le port et les portes, on impose le couvre-feu et on réunit les preuves trouvées.....Chaque commerce, entrepôt, bordel devra être fouillé.

Tel furent les mots de l’inquisitrice à la fin de son dialogue avec le duc. Aucun sang-froid, aucune retenue, aucune réflexion. On aurait dit lui s’amusa Ludwig en échappant un petit rire jaune. Il avait bien fait de cacher le rendez-vous avec l’Altdorfer. Alicia avait l’intention de mettre la ville sens dessus dessous pour arrêter seulement quelques dizaines de criminels. Aucune finesse chez cette femme se désola le jeune homme. Surement l’institution qui déteignait sur la personne songea Ludwig. Enfin bref. Afin d’éviter qu’elle lui mette des bâtons dans les roues ou qu’elle fasse foirer son plan, Ludwig lui tendit les papiers originaux de Zania. Elle n’aurait pas de soupçon s’il lui apportait de nouvelles informations sur un plateau.

- Tenez, je crois que ça peut vous intéresser, dit-il en esquissant un sourire.

Acceptant de manière étrange, comme surprise, Alicia continua son discours délirant. Cette psychotique névrosé semblait inarrêtable dans son délire. Comme si la conversation avec Eberwald lui avait donné tout pouvoir à Wissenburg, elle ne démordait pas de son envie de lancer une vague de répression sans précèdent en ville. Fatigué par ses velléités d’aliénées, Ludwig la laissa faire et la suivit. Son calme de façade dissimulait une intense réflexion interne. Il devait choisir à ses prochaines actions. Comment mettre fin aux horreurs slaaneshies dans cette région ; et comment couper la tête de l’hydre, seul, sans attirer l’attention de l’inquisitrice ? Ludwig allait devoir trouver rapidement une solution. La situation rendait sa décision pressante.
Modifié en dernier par Ludwig Von Hoffenbach le 09 mars 2019, 14:45, modifié 1 fois.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Avant de se pencher sur la carte déployée par le duc, Ludwig semblait avoir quelque chose pour Alicia. Il lui tendit un papier qu'elle ne prit qu'après une hésitation, le temps de dévisager le trouble fête avec suspicion.

Hum ?

Lisant le document qu'elle pensait sans intérêt, Alicia fut surprise par les informations qui s'en dégageaient. C'était presque tout ce qu'il lui fallait pour mettre en branle son plan.

Merci Ludwig, le remercia-t-elle, très largement surprise.

"Surprenant. Il s'est révélé utile. C'est inespéré."

Retournant à la carte que le duc avait déployé sur son bureau, ils passèrent plusieurs heures à marquer celle ci en plaçant des pièces de cuivre sur les lieux où se trouvaient les principaux usuriers, et par là même partisans de la baronne. Ailleurs, on mis en évidence, par des pièces d'argent, les établissements et résidences que l'on savait ou suspectait d'être liées aux cultistes, le tout en recoupant les informations que chacun avait à sa disposition, celles qu'Alicia avait eu de Zania, le duc par sa surveillance passive des activités de sa nièce, et Ludwig des papiers qu'il avait trouvé. Parfois les cibles se superposaient. Parfois non. Mais l'on obtenait néanmoins un nombre hélas conséquent d'hérétiques. Il y aurait de nombreuses descentes à effectuer dans la nuit du lendemain.

Cela va prendre un temps fou que de préparer la garde pour toutes ces opérations... Il va falloir coordonner les patrouilles et les groupes. On ne pourra pas agir avant demain au minimum.

Les détails du plan fixés avec le duc, et le rendez vous convenu le lendemain avec lui, Alicia le salua et prit congé de sa personne, Ludwig avec elle, puis parti en ville.
Elle invita la jeune pousse à le suivre vers le temple de Sigmar local, pour y présenter leurs respects envers l'ecclésiaste local et demander humblement l'accueil pour la nuitée. Accueil qui leur fut offert aisément, le religieux local acceptant prestement cette demande, au vu des recommandations d'Alicia, notamment la lettre du lecteur Cregan, ainsi que l'assurance du jeune acolyte qu'ils avaient escortés sur le chemin et avait trouvé refuge au lieu séant

Une fois ces assurances obtenues pour le logement, l'inquisitrice dirigea sa monture vers une petite cours derrière le temple, où elle pu mettre son cheval à reposer. Apostrophant Ludwig, elle lui proposa de lui enseigner quelques petites choses. C'était un citadin. Il était surement probable qu'il n'ait jamais eu à entretenir de monture. Lui apprendre le minimum pouvait sans doute l'aider à l'avenir.

Ludwig ! Viens voir.

Ici, elle lui montra comment enlever la selle, le mors et tout le reste, pour ne laisser sur le cheval que le tapis de selle, pouvant parfois servir de couverture légère pour l'animal.
Puis se plaçant vers la croupe de l'animal, Alicia mis un genoux à terre, pour prendre d'une main la patte arrière de l'animal, et la lever à l'horizontal.

Tu vois le fer à cheval ? Le sabot. Il est plein de poussières et autres. A la fin de chaque chevauchée, il faut prendre soin d'enlever par cet instrument, lui dit elle en montrant le cure-pieds, tout ce qui se trouve dans le sabot. Si tu t'en abstiens, la pauvre bête va finir par souffrir des cailloux et autres qui se plantent dans sa chaire au cours d'un trajet. Et il faut le faire pour chaque sabot, sans jamais se mettre face à l'un d'entre eux. Toujours sur le côté. Sinon tu risques de prendre un mauvais coup. Un guêpe ou n'importe quoi, et l'animal panique et peut attaquer. Certains en sont morts sur le coup. Donc prudence. A la fin, on brosse un peu les sabots pour enlever ce qui pourrait rester.

Se saisissant d'une autre brosse, elle montra à Ludwig celle ci.

Très important également, entretenir la robe. Il faut éviter que la boue qui viendrait à se mettre sur les pattes du cheval ne reste, car elle se solidifierais et le gênerais dans les jours suivants. Donc il faut passer cette brosse sur le bas des pattes pour enlever les impuretés qui se sont installés sur le poil. Puis une fois fait, il est bon ton de brosser le cheval comme ceci, lui montra-t-elle, dans le sens du poil. Ça ne coûte rien et contribue à entretenir l'animal.

Des questions ?

Répondant à celles de Ludwig, elle le laissa ensuite procéder à l'entretien de sa propre monture, se contentant d'observer pour le laisser faire ses propres erreurs. A la toute fin, elle les lui fit remarquer avec pédagogie chacune d'entre elles. Alicia comprenait parfaitement que tout le monde n'avait pas eu l'occasion de vivre en campagne, et encore moins de monter un poney ou autre, voir même d'observer en détail le nettoyage des animaux. Pour sa part, à Meissen, il arrivait que les bonnes sœurs de l'orphelinat emmènent les enfants au marché des bestiaux pour leur faire découvrir les animaux, ou au maréchal ferrant pour leur montrer comment justement entretenir une monture. Il s'en dégageait parfois des passions et des apprentissages, plus tard.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Une fois ce travail fait, elle proposa à Ludwig de l'accompagner en ville avec elle. Pour visiter... Mais aussi faire du repérage pour les opérations qui auraient lieu le lendemain.... Et puis il ne coûtait rien à l'indécrottable casse pieds de lui tenir compagnie, surtout qu'elle pourrait l'initier à quelques petites choses essentielles à la vie en campagne, et qui faisaient parties du "bon sens". Il avait tant à apprendre....

Le troc, les caches, les terres, les récoltes, les taxes de passage, le bétail, le commerce, les forges villageoises, les fours, les voleurs, les bandits, les bêtes, les herboristes....
La discussion dériva sur la politique, terrain où Alicia avait un avis assez contradictoire sur le sujet.

L'empereur Karl Franz, loué soit il, est déjà assuré de rester dans l'histoire. Il a sauvé l'Empire du chaos, de la non mort, des peaux vertes et des traîtres tapis au sein des ombres. Il pourrait faire tant, s'il n'avait à se soucier de la noblesse, des guildes et des comtes électeurs. Qu'il soit libre d'agir, et cette époque de reconstruction deviendrait un nouvel âge d'or, l'Empire sortant les masses paysannes de la misère et des superstitions qui ravagent les campagnes. Nous cesserions de redouter les puissances extérieures et pourrions regarder cet autre monde droit dans les yeux et porter le fer contre ceux qui voudraient nous menacer, nous dépecer et nous manger. Finit les bandes d'hors la loi, d'hérétiques, de mutants et d'hommes bêtes qui détruisent les villages, menacent les bourgs et nuisent au commerce. Finit les pillages des norses sur nos côtes, ceux ci définitivement exterminés ou subjugués par nos flottes et armées. Terminés, les raids d'elfes noirs, privant d'être chers nombre de malheureux au Nord, la mer des griffes enfin sécurisée par la plus puissante flotte que le vieux monde ait jamais connu. Finie, la Bretonnie, qui ne cesse de lorgner sur nos terres, désireuse d'exploiter le bon peuple et le priver de ses libertés. Finie, l'arrogance des elfes, qui nous empêchent de reprendre la longtemps volée, Marienburg. Nous pourrions enfin forcer les cités tiléennes à cesser de nous envoyer cette chienlit de démagogues qui déstabilisent notre pays et empoisonnent l'esprit des bons citoyens. Nous pourrions tourner notre regard vers les principautés frontalières, champ de ruines, de pestilences et de haines, mais si prometteur, où nous apporterions l'ordre, la loi et Sigmar. Nous pourrions finalement lancer cette guerre sainte, tant désirée, tant appelée de notre cœur, pour définitivement purger la Sylvanie du péril de la non mort qui s'y abrite, cramponnée à cette terre ingrate, comme le parasite qu'elle est... Alors l'Empire, à la fin de ce siècle, connaîtrait la paix, l'ordre, et la prospérité, sous le joug éclairé de notre bien aimé empereur, Karl Franz le grand.

L'inquisitrice avait terminée sa diatribe d'un ton plus qu'inspiré, presque délirant.

Néanmoins..., reprit elle avec moins d'entrain, hésitante, se mordillant le pouce, imaginez un instant que l'empereur, le pouvoir suprême dans la paume de sa main, laisse l'orgueil guider ses actes, ou pire, que grisé par ce pouvoir, il laisse parler ses plus bas instincts et en oublie ses devoirs les plus élémentaires envers le bon peuple de l'Empire ? Ce serait une catastrophe sans égale, pour nous tous. Ainsi, il faudrait pouvoir s'assurer que l'empereur n'ait pas la possibilité de faire n'importe quoi. Mais comment ? D'un côté, un avenir radieux et durable, souhaitable, de l'autre, le chaos à une échelle encore non atteinte, détruisant le peu qui a déjà été accompli... La question se pose alors : comment éviter le pire, et se diriger vers ce but lointain que nous voyons au loin ? A moins que Sigmar le veule, nous n'aurons sans doute jamais la réponse à cette question.

Tout en discutant avec Ludwig des effets du pouvoir sur l'être humain, Alicia marchait un peu par hasard, pour l’œil non averti. Cependant, si on avait jeté un coup d’œil à la carte dans le bureau du duc, un schémas se serait dégagé. L'inquisitrice déambulait en inspectant les rues et maisons où auraient lieu les descentes du lendemain, ainsi que la manière dont la garde se comportait envers les citoyens, à l'égard des mendiants, des commerçants, la densité d'hommes en armes selon le lieu traversé. Marché, port, baraquements, remparts... Il y avait aussi des zones où la milice ne semblait s'approcher qu'avec réticence. Une rue pouvait compter des commerces sur sa longueur, puis d'un seul coup, une frontière invisible semblait se manifester, la foule changeait brusquement, de même que les maisons.... C'était cela. Une frontière.

"Faites ce que vous voulez ici, mais marchez dans les clous ici. Belle illustration de cet Empire que tu sembles porter aux nues... La ségrégation entre fils de Sigmar fait elle partie de tes nobles convictions ?"

"Une anomalie loin d'illustrer ce qu'est l'Empire. Surement conséquence des dépenses dispendieuses du duc pour ses troupes. Il a dut trop tailler dans le budget alloué à la milice, résultant d'une perte de capacités. Voilà tout."

"Tu n'es qu'une enfant regardant le monde avec les mêmes yeux. Et tes sempiternels sermons ne changeront rien au fait que la situation est ce qu'elle est, et que ton Église n'en a que faire. Au moins Slaanesh, lui, promeut l'égalité. La vraie, en toutes choses...."

"Silence serpent ! Sigmar protège ! Ne généralise pas ! L’Église doit être purgée de la minorité qui se sert d'elle à ses propres fins, mais ces parasites ne sont qu'une minorité. Les serviteurs de Sigmar vivant au quotidien auprès des masses n'ont guère besoin de ton démon, pour se soucier du bien être des plus faibles !"

"Une enfant naïve et aveugle à ce monde si imparfait... Une innocence à croquer."

La nuit venant, Alicia invita son bien aimé partenaire à rentrer au temple pour y prendre le couvert et y passer la nuit, comme convenu.


Sur le chemin du retour, quelques patrouilles de nuit arpentaient les rues, dotées de lanternes pas encore allumées, le soleil couchant donnant encore assez de lumière pour s'en passer, mais bientôt la nuit appartiendrait à Morslieb...

Un veilleur ouvrit leur ouvrit les portes du temple lorsque l’inquisitrice toqua à celles ci, et les informa que le repas serait bientôt prêt. Effectuant une toilette rapide dans la cour pour débarrasser son visage et ses bras de la poussière du voyage, la zélote rejoignit plus tard la salle à manger.
Il y avait là l'ecclésiaste chargé du temple local, l'acolyte qu'ils avaient accompagnés la veille, le veilleur, trois autres religieux et une servante. Un personnel assez réduit pour une ville de plus de 10 000 habitants, 15 000 selon certains. Beaucoup de prêtres n'étaient pas revenus de leur croisade contre la tempête du chaos. Peu avaient survécus aux combats pour revenir une fois l'ennemi repoussé. Le sang des serviteurs de l'Unificateur avait beaucoup coulé lors de ces années, et il en coulera d'autre encore....

"S'ils se mettent en travers de mon chemin... Alors des fontaines de sang abreuveront les sillons des champs des paysans."

"Pas sous mon regard", protesta fermement et calmement la zélote sigmarite.

"Bien sur que non chaton. Car d'ici là, nous serons réunies. Par moi."

"Ton existence est aussi inconstante que les faveurs de ton maître. Sigmar est là, et protège l'Empire depuis des millénaires. Que protège ton démon ? Rien", lui notifia l'inquisitrice.

"Ta foy envers ton idole est touchante. Mais tu devrais comprendre, depuis le temps, que les dieux n'aident que ceux qui s'aident eux même", lui répondit mentalement d'un ton moqueur la cultiste.

On commença le repas en se lavant les doigts dans un petit bol d'eau posé devant chaque personne, puis on s'essuya avec la nappe. On était loin des grandes tables de banquet des nobles de cour, mais le procédé de base restait assez similaire à ce qui se faisait dans la noblesse et les milieux éclairés, au début de chaque repas.
Puis la servante amena de la cuisine un plat de feuilles d'herbes avec des câpres, accompagné par une bouteille de liqueur de framboises assez gouteuse.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Suivit alors à l'entrée, des légumes frits -carottes, oignons et autres, coupés en morceaux-, autour d'un poisson cuit au four et parfumé par un bouquet garni, et une légère sauce au miel pour sucrer encore davantage le tout.

Le repas était agréable, la cuisine était bonne et leurs hôtes entretenant une discussion fertile, chacun échangeant des nouvelles diverses, de ce qui se passait à Nuln, Meissen et ailleurs. Non le vieux Cregan n'avait pas encore rejoint Morr, les forges continuaient à tourner à Meissen, de nouveaux nains étant même venus agrandir la communauté existante. La dernière venue de la comtesse ? Aussi extravagante que la dernière fois. Sans parler de sa cour. Toujours pas de voleurs à passer sous la surveillance du réseau du lecteur, serait bien malin l'agitateur qui troublerait les bons citoyens. Et les bandits !? Par Sigmar ! Cela faisait maintenant trois ans que cette vermine avait été pendue haut et court. Depuis, on en avait plus vu jamais. Comment ? Les courtisans à Altdorf suivent une mode obligeant à porter des brayettes énormes ? N'avaient ils donc pas mieux à faire pour dépenser leur argent ? Une petite peste aurait éclatée en amont du Reik ? Par Sigmar ! Qui pouvait donc bien être assez vil pour vendre de la viande humaine à Ubursreik ! Encore une inondation provoquée par le collège d'élémentalistes de l'eau. Foutus mages... Encore plus de bandits dans le Suddenland ? On aurait cru qu'ils se calmeraient avec les troupes de la baronne dans le coin... Quoi ? Un de ses parents a été tué et l'autre enlevé !? Mais par qui ?
Alicia appréciait vraiment le moment, en cette compagnie aussi spirituelle, qui la changeait agréablement de Ludwig, lui remémorant le temple à Meissen.... Puis vint le dessert. Des fruits cuits, enrobés d'une couche de miel et de poudre d'amande.... C'était délicieux.... On en mangeait pas tous les jours

On continua de discuter encore un peu après la fin du repas, puis Alicia décida finalement de quitter la table, fatiguée par la journée et devant être fraiche et dispos si elle voulait briller au mieux de sa forme dans les jours qui suivraient.

Souhaitant une bonne nuit à la tablée, qui lui proposa néanmoins de rester encore un peu jusqu'à tard dans la soirée, pour discuter encore un peu, boire quelques autres verres de liqueurs, et jouer aux cartes, à la belote ou au pokiir. Mais non. Elle préférait se coucher tôt plutôt que de veiller et être épuisée durant le lendemain, où un bien lourd travail les attendaient, elle et Ludwig.

Conduite à sa cellule par la servante, elle s'enquit de la salle d'eau mais, apprenant qu'il n'y en avait guère ici, elle demanda alors deux seaux d'eau chaude, à défaut d'un baquet, car ce serait là de l'abus, et des serviettes.

Vingt minutes plus tard, elle revenait, toquant à la porte d'Alicia, les seaux et serviettes sous les bras.

Merci. Poses les seaux au sol et les serviettes sur le lit.

Se dévêtant sous le regard incompréhensif de la bonne, Alicia se mis ensuite à genoux, au sol, une serviette sous elle, puis attendit. Attendit. Attendit....
Tournant la tête vers la servante, elle apostropha celle ci.

Eh bien ! Crois tu que mon dos va se laver tout seul ?

Hésitante, la jeune fille regarda à gauche et à droite avant de fermer la porte de la cellule, la barre en bois déplacée pour bloquer l'entré, avant d'ensuite fixer le dos de l'inquisitrice, marqué de cicatrices de coups de fouets auto-infligés, qui cicatrisaient encore. Puis elle regarda l'eau. Puis le dos d'Alicia encore.

"Regardez donc ce petit ange, quintessence de l'innocence... Elle est rouge comme une rose... Ce serais un crime que de ne pas lui faire découvrir les plaisirs de la vie."

"Qu'y a-t-il de plaisant là dedans ? Il ne s'agit ici que d'hygiène. Ton hérésie n'a de place aucune en ce lieu, comme en cette occasion particulière."

"Que tu crois. Tu te fourvoies à un point que je n’eus pensée possible. Et pourtant... Qu'il est regrettable que ton imagination soit si limitée en la matière, se noyant dans le delta de l'Okavango... Mais il est vrai qu'il est certains plaisirs en ce bas monde que peu deviennent... Laisse moi te guider en cette particulière occasion..."

"Je te laisse le contrôle, lui répondit, haineuse, l'inquisitrice, sans toutefois oublier de la mettre en garde, mais ne t'avise pas d'en abuser."

"Tu me connais ma chère", lui répliqua-t-elle d'un ton jovial.

"Et c'est ce qui m'inquiète."

"DORS."

Se laissant frotter le dos, la cultiste savoura le moment présent, profitant également des hésitations savoureuses de la jeune fille, qui ne savait où s'arrêter. Les épaules ? Le ventre ? Le bas du dos ? Il était si tentant de la pousser plus loin. Il aurait été si aisé de lui faire découvrir un nouveau pan des plaisirs humains, et d'ouvrir son coeur au prince des plaisirs... Aussi bien au sens littéral que figuré. Mais cela aurait été incovenant que de ne pas inviter son hôte, ainsi que ses compagnons de voyage... D'un autre côté...

"Hum.... Non. Cette gâterie, je me la réserve pour moi seule."

Continue jeune fille. Frotte plus en haut s'il te plaît. Et sur les côtés, demanda-t-elle à la servante.

Pendant dix minutes, Alicia pu ainsi profiter des bienfaits de l'hygiène, malgré l'absence de salle de bains ou d'une salle d'eau. Néanmoins, la jeune fille qui lui prodiguait ces attentions était trop timide pour aller au delà de ce qui aurait pu être le signal de départ d'un jeu des plus amusants....

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Dépitée par pareil manque d'entrain, la cultiste termina de se laver le reste du corps elle même, mais de profil, par rapport à la servante, juste pour voir si elle ne pouvait pas titiller cet éclat de lubricité que tout être vivant avait en lui, en lui faisant entrapercevoir ce qu'elle avait manquée.

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La camériste ne sembla cependant pas répondre aux avances suggestives de l'adepte du prince des plaisirs, sans doute paralysée par quelques carcan moraux aussi inutiles que limitateurs. C'était dommage pour elle car le regard noir qu'elle envoya à Alicia lui coupa une bonne partie de son envie de jouer avec cettte délicieuse petite fleur cueillie au bord du chemin...

Une fois ses jambes, bras et ventre lavés, Alicia s'essuya puis mis sur un tabouret le seau d'eau chaude, près du lit sur lequel elle s'allongea, cachant une partie de son corps avec le drap, mais juste assez pour laisser de l'imagination à la servante, tout en laissant sa tête sur le bord du lit, au dessus du seau.

Les cheveux maintenant.

Et ainsi, à la lumière de la bougie, la cultiste pu observer la chute de reins de la camériste, le tout le plus naturellement du monde, tandis que cette dernière nettoyait les longs cheveux soyeux d'Alicia. Le déni plausible.... Quelle belle invention du droit impérial...

Sa toilette complète, très agréable après des jours de voyage en forêt, de nuits passées à la belle étoile, sans compter les petits chemins mal entretenus, Alicia se leva et invita la jeune servante à se tourner, tandis qu'elle dresserait les nœuds de la robe de celle ci.

M... Mais...

Qu'y a t-t-il ? C'est à ton tour maintenant.

Mais je... Vous....

Comment fais tu pour te laver d'ordinaire alors ?

Eh bien je... Je me débrouille et...

Tssk. Laisse toi faire. Je ne fais que te rendre la pareille.

Oui madame !

Mademoiselle s'il te plaît.

Mais... Et le type étrange avec vous ?

Une accointance récente, peut être temporaire même.... Il est libre si tu veux t'amuser un peu..., lui chuchota-t-elle à l'oreille en se penchant à son épaule, un sourire espiègle aux lèvres.

Sans attendre la réponse de la servante, elle prit une serviette, trempa celle ci dans le seau qui avait servit précédemment puis commença à nettoyer les épaules de celle qui l'avait aidée à se nettoyer précédemment, puis s'occupa de son dos, pour ensuite passer à ses bras, avant de redescendre vers la poitrine... Où il n'y avait pas grand chose d'intéressant à chatouiller. Une déception. Se rapprochant du dos de la servante, presque jusqu'à se coller à celle ci, elle fit frotta la serviette vers le bas ventre petit à petit....

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Mais il ne semblait pas que la "partenaire" d'Alicia souhaite celle ci aller plus loin, alors la cultiste se contenta de lui laisser la liberté de faire le reste, ne reprenant la main que pour nettoyer les cheveux de la servante qui imita Alicia un instant plus tard, mais ne laissa hélas pas son instinct prendre le pas sur sa conscience, pas plus qu'elle ne se perdit dans la contemplation du buste de son invitée, pourtant juste au dessus de sa tête, sa ballottant par moment, et si proche....

La toilette finie, Alicia se détourna de cette frigide personne, qui ne l'avait honorée de rien d'autre que de rougeurs légères, sans répondre à ses caresses et sa séduction, pour aller prendre le second seau d'eau chaude et y plonger sa chemise qu'elle purgea de la poussière, la boue et la transpiration qui s'y était collée, de même que son linge de corps et le reste de ses vêtement, pour finalement les essorer à plusieurs reprises et les mettre à étendre sur la tête du lit.

Le temps de s'en charger, la jeunette qui lui avait frottée le dos avait elle même terminée sa toilette et se rhabillait, légèrement pressée, tournant le dos à la cultiste, mais ne pouvant, malgré la faible lueur de la bougie, dissimuler son visage rosi.

Il semblerait la soirée se terminerait sans extra...
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

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Ludwig et Alicia passèrent plusieurs heures sur la carte de la ville à planifier l’opération d’arrestation des hérétiques. Aidant l’inquisitrice, le jeune homme restait vigilant et veillait à ce que le plan de la jeune femme n’empiète pas sur le sien. Après des recherches dans les papiers et dans la bibliothèque de Rodric, Ludwig trouva le lieu du rendez-vous avec la femme altdorfer. Le Doux Baiser, l’un des bordels les plus malfamés de la ville. Le seigneur des plaisirs n’était jamais très loin de ces lieux de perdition, songea Ludwig dégouté. L’opprobre jeté sur ce milieu était loin d’être injustifié. Alicia avait bien entendu marqué sur la carte ce lieu comme cible, mais elle ne semblait pas lui donner une importance particulière. Cette dernière était plus concentrée sur les bordels du centre. Celui-ci, plus isolés, échappait à l’œil reptilien de l’inquisitrice. Tant mieux, Ludwig aurait alors tout le temps de couper l’aide extérieure que recevaient les réseaux slaaneshis locaux.

Une fois l’opération planifiée, Ludwig et sa comparse partirent déambuler dans les rues de la capitale officielle du Wissenland. A partir de ce moment, Ludwig se laissa trainer dans la ville comme un vulgaire clébard. Toutes ses pensées étaient tournées vers l’organisation de son raid armé au Doux Baiser. Pourtant, étrangement, Alicia se montra pour une fois très avenante, polie, drôle et sympathique. Elle apprit de nombreuses choses à Ludwig et notamment comment bien s’occuper d’une monture. Au cours de sa vie il avait peu monté à cheval, et les seuls fois où il avait dû le faire on s’était occupé de sa monture après la chevauchée. Au vu de sa situation actuelle, il allait devoir se débrouiller seul et donc, les enseignements d’Alicia étaient les bienvenus.

Au bout de quelques heures, l’intarissable moulin à paroles qu’était l’inquisitrice commença à agacer Ludwig. Les conversations de la jeune femme étaient intéressantes, mais il ne pouvait pas en placer une. Après moult tentatives, il abandonna et il la laissa déverser son flot de phrases et de mots.

Les effets du pouvoir sur l’être humain ? Elle croyait sincèrement que l’Inquisition en était exempte ? Tant de meurtres, d’exactions et d’horreurs avait été commis par cette institution impériale à laquelle on avait donné beaucoup trop de pouvoirs. L’Inquisition, cet organisme quasi criminel et corrompu à qui on avait donné un pouvoir de vie et de mort sur la majorité des citoyens, au nom d’un fanatisme religieux délirant. Sigmar, l’homme, aurait-il cautionné tout cela ? Ludwig ne le pensait pas. L’Unberogen connaissait pourtant le chaos et ses dangers bien mieux que quiconque. Mais même en connaissance de cause, il n’aurait pas admis qu’une organisation criminelle assoit son hégémonie et distille la terreur auprès de son peuple. Pour Ludwig il y avait fort à parier qu’un jour Sigmar revienne parmi ses semblables afin de purger ceux qui auront déviés de la voie qu’il avait tracée. Ce n’est donc pas par irrespect ou par haine envers Sigmar qu’il s’était finalement tourné vers les dieux de l’Ordre. Des dieux aussi valeureux et exemplaires que Sigmar, mais qui n’avaient pas été entachés par les exactions sanglantes de leurs fidèles. Cette pensée fut le sentiment qui anima Ludwig tout au long de la soirée et du repas dans le temple de Wissenburg qu’il passa au côté du clergé sigmarite. Autour de la table la conversation était animé et agréable, et les mets appétissants. Mais malgré tout le jeune homme resta en retrait, pas très à l’aise. Les curés, moines et petit prêtres de la région étaient sans doute moins dangereux et fanatiques que les cadres ecclésiastiques ou inquisitoriaux, mais les apparences pouvaient être trompeuses… Sa méfiance en ces gens était tenace. Ce n’est pas la foi qu’avait autrefois eut sa mère qui l’avait sauvée de la perdition. Les événements funestes de Nuln n’avaient fait que renforcer sa conviction comme quoi la foi impériale n’était pas une mesure suffisante pour se prémunir du malin.

Une fois le repas achevée, Ludwig fila dans la chambre qu’on lui avait attribuée. Alicia était déjà partie se coucher depuis quelques minutes, prétextant une grande fatigue. L’aménagement de la chambre était rustique et la décoration très orientée. Les bondieuseries pullulaient sur les murs. L’ensemble peu harmonieux était à vomir. D’ailleurs, c’était plus qu’une impression, Ludwig avait une soudaine envie de rendre ses boyaux. Une sensation très étrange et douloureuse. Jamais il n’avait ressenti cela. Le repas n’était pas de première fraîcheur ? Peu probable, cela faisait à peine vingt minutes qu’il était sorti de table. Tentative d’empoisonnement ? Possible, mais peu probable. Rodric n’avait pas d’intérêt à le faire. Les slaaneshis avait-il infiltré le temple de Wissenburg ? Possible, mais toujours aussi peu probable. Refusant de céder la panique, Ludwig sortit de sa chambre et du temple afin de respirer l’air frais. Pris de violentes nausées, Ludwig ne lâcha pas pour autant la poignée de son épée. Quelle que soit la menace, il y ferait face.

La pluie tombait drue dehors. Quelle guigne qu’il ait besoin de prendre alors qu’il faisait un temps aussi désagréable. L’immobilisme lui aggravait ses nausées, il fallait qu’il marche un peu. Renâclant à le faire, il finit par mettre sa capuche sur son visage et s’aventura sous la pluie, sur les pavés glissants de Wissenburg. Après 500 mètres de martyr, il s’écroula au sol et rendit le repas du soir sur le sol de l’avenue Wissenbourgeoise. Pris de violents spasmes, il s’effondra à son tour sur les pavés. Il était tard et la pluie était forte. Aucune personne ne put lui venir en aide, et aucune aide ne parviendrait à lui dans les prochaines heures. Terrassés par la douleur, il sombra dans les ténèbres, un monde parallèle entre cauchemar, vision et coma.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Une voix qu’il connaissait l’appelait. Arianka, sa déesse protectrice, avait requis sa présence. Dans ce monde parallèle entre deux réalités, tout maux, physiques comme psychologiques avaient été effacés. Devant lui se tenait une femme à la peau d’albâtre, droite sur son trône, l’air soucieux. La divinité qui avait fait de lui, pauvre humain du Wissenland, son élu. Dans la pièce tout était de cristal, du trône aux vêtements de la déesse. La scène était à la fois d’une froideur et d’une beauté sans pareille. Quoique Ludwig voulut faire, son corps ne lui répondait pas. Comme un automate, il se tint debout à genoux devant le trône. Ses yeux levés vers le trône croisaient ceux profond et froid de la déesse. Là encore, rien en lui ne répondait. Ludwig ne pouvait pas détourner le regard. Ce n’est qu’au bout d’un temps indéfinissable qu’Arianka cligna des yeux et que le jeune homme put reprendre le contrôle de son corps. N’en ayant pas fini avec lui, la déesse fit apparaître devant elle une épée, celle qu’il connaissait sous le nom de Laihtendrung. Par magie, la lame vint se placer en lévitation devant Arianka, pointe vers le sol. Laihtendrung se plaça au centre de sa silhouette, si bien que de la position de Ludwig l’épée représentait une ligne de symétrie parfaite sur le corps de la déesse. Chaque côté était identique. Soudainement, sous chaque quillon de la garde de l’épée, apparut un plateau de balance. En quelques secondes l’épée de cristal de la déesse s’était transformée de lame forgée pour la guerre à instrument de jugement. Dans les plateaux de la balance apparurent deux vortex à l’aspect flou et changeant. L’un était blanc, l’autre était rouge. Au travers d’eux on pouvait apercevoir des images furtives et étranges, un peu à la manière des boules de cristal. Durant tout ce temps le regard d’Arianka ne s’était pas interrompu. Que devait-il faire ? Choisir un des vortex ? Devait-il attendre un jugement quelconque ? Anticipant l’incompréhension de son élu, elle lui adressa la parole afin de le guider. C’était la première fois qu’elle lui parlait autant. Il n’avait eu auparavant le droit qu’à des bribes de phrases ou des mots isolés. Sa voix était toujours aussi monocorde, mais dans l’esprit du jeune homme elle sonnait toujours aussi chantante. Ludwig était sublimé par le timbre de voix de la déesse.

- La voie que tu empruntes est semée d’embûches, Ludwig. Ta quête, juste, profitable à tous, démontre ta grandeur d’âme. Mais aussi pure soit elle, tu ne seras jamais à l’abri de l’ignorance. J’étais auparavant dans la même situation que toi. J’aspirais à répandre le bien et la justice sur ce monde. J’étais persuadé que j’y arriverais au dépend de mes frères déchus. Je me croyais plus pure et donc plus intelligente que mon frère ainé. J’aurais dû me méfier de son érudition décadente. C’est là le seul moment de ma longue existence ou j’ai péchée. Tout le monde peut pécher Ludwig. Ne t’en sens pas exempt. Et quoiqu’il advienne, souvient toi de ceci. Le malin, l’hérétique, le mauvais, le décadent, qu’importe son nom, aura toujours une longueur d’avance sur toi. Ne sous-estime jamais le mal. Depuis la création de l’univers, le mal est en avance sur le bien. Agis en conséquence Ludwig. Ou cela pourrait te coûter cher. Aussi cher qu’a moi. La dernière phrase de la déesse sonna d’une tristesse et d’un dépit infini qui résonna jusqu’au tréfonds de l’âme de Ludwig.

- Maintenant, je dois te montrer quelque chose. Une de mes rares possibilités en tant que captive. Mon temps n’est pas long ici. Alors ouvre bien ton esprit, ton âme, ton cœur, et tire en des conclusions.

- Captive. Ou ça ? Par qui ? Ludwig ne maîtrisait pas les questions qu’il posait, elles sortaient du plus profond de son être à la force d’un torrent de montagne.

- Au revoir Ludwig, lui répondit la divinité sans répondre à ses questions.

Arianka avait disparue, son trône était vide. Subsistait plus que Laihtendrung assortie de ces deux plateaux de balance. Le vortex rouge, à gauche semblait irradier de plus en plus. La lueur commençait à devenir gênante pour l’œil. Plus elle luisait, plus les plateaux se déséquilibraient. Le plateau du vortex blanc se levait, emporté par le poids du rouge. Le vortex écarlate semblait aussi lourd en poids qu’en révélations. Au bout de quelques secondes, le vortex devenu totalement instable explosa dans un silence irréel. Ludwig tomba en arrière sous l’onde de choc et sa vision s’obscurcit.

Lorsqu’sa vision s’éclaircit, il se tenait dans une pièce qui ressemblait à une chambre du temple de Wissenburg. C’est du moins ce qu’il déduisit en observant l’immonde décoration à base de bondieuseries sur les murs. Dans cette chambre il n’y était pas seul. Devant lui, une femme entièrement nue, de dos, s’admirait dans un miroir. Rapidement Ludwig compris qu’il était à nouveau dans un songe. Son corps n’existait tout simplement pas. Il avait beau avoir la vision, quand il baissait les yeux vers le sol il ne se voyait pas. Le miroir de la pièce réagissait lui aussi d’une manière irréelle. Le reflet de la femme nue dans la glace était d’un flou extrême, et plus il forçait pour améliorer la netteté, plus l’image était inconsistante. Cet endroit puait la sorcellerie. Avant que Ludwig ne puisse faire quoique ce soit, la femme se retourna, comme si elle avait attendu que le jeune homme prenne un minimum conscience de son environnement.

Lorsque Ludwig reconnut la femme ce fut le choc, et non pas à cause de sa nudité. Il connaissait cette femme. Il l’avait vu il y a à peine une heure de là. Alicia de Meissen. L’inquisitrice. Elle se tenait devant lui, le corps entièrement dévêtu. Elle le regardait d’un sourire enjôleur, ses longs cheveux rouge feu reposant sur sa poitrine d’albâtre. Jamais Ludwig n’aurait cru que l’inquisitrice pouvait être aussi séduisante. Sa mine arrogante et ses paroles agaçantes avaient suffi à voiler sa beauté physique. Quoique Ludwig aurait pu ressentir en temps normal à la vision de cette créature nue, ici, dans ce cauchemar, il ne ressentait rien. On aurait dit que le songe lui-même lui empêchait de ressentir quoique ce soit. Loin d’abandonner, Alicia continua son numéro de séduction. Elle s’approcha de lui d’une démarche lascive en mettant en valeur les courbes de ses hanches et son arrière-train rebondi. Arrivée à sa hauteur, l’inquisitrice posa l’index et le majeur sur le front de Ludwig. Comme si elle avait trouvé l’interrupteur de l’esprit de Ludwig, la vision du jeune homme se brouilla avant de se fixer nettement sur une image. Sur cette dernière on pouvait observer Alicia priant Sigmar dans une chapelle de l’Empire, d’une dévotion rarement égalé. Elle avait l’air concentrée et s’investissait à cent pourcents dans les suppliques à son dieu. Jamais Ludwig n’aurait soupçonné que l’inquisitrice était si pieuse. Sur les vitraux de la chapelle les diverses actions charitables d’Alicia pour la communauté et l’Empire avait été représentées. Ludwig se sentait presque coupable d’avoir autant détesté la jeune femme pour sa simple appartenance à l’Inquisition. A en croire les vitraux, elle avait œuvré à de nombreuses reprises pour le bien. La chapelle était emplie un air d’orgue qui ne rendait que plus émouvant et héroïque les actes de l’inquisitrice. N’importe qui aurait été sublimé par la représentation et l’expression de ses actes de bontés.

Alors que le morceau d’orgue arriva à son apogée, la vision de Ludwig se délabra. Tout ce qu’il venait de voir et qu’il avait admis comme étant la vérité vraie se travestit. La chapelle se fissura, la toiture s’envola et de nombreux éboulements dévastèrent la nef. La pluie qui tombait drue s’engouffra à l’intérieur de l’église, si bien qu’au bout de quelques secondes l’intérieur était détrempé. Sous la pression du vent, les vitraux représentant les actes héroïques d’Alicia avaient explosés en mille morceaux. Au milieu de tout cette désolation se tenait Alicia à moitié nue, ses vêtements en lambeau autour d’elle. Les gouttelettes ruisselaient sur sa peau. Précédemment en pleine prière, elle se tenait désormais assise, les jambes écartées dans une position plus qu’expressive. Accompagnant son auto-érotisme l’orgue ne jouait plus un air musical, mais un air qui semblait accentuer les pulsions et les jouissances de l’Inquisitrice. L’ensemble de la chapelle avait perdu la raison. Le cœur de Ludwig battait à la chamade, terrifié par le retour de cette hérésie qu’il connaissait bien. Bien qu’il savait être dans un monde parallèle, il tenta de fuir, mais sa course semblait se faire au ralenti. Il n’avait pas du tout le contrôle sur ses membres. Alors qu’il se dirigeait à la vitesse d’un escargot vers la lourde porte en bois de la chapelle, des bruits de poursuite se firent entendre derrière lui. Ludwig conscient de sa lenteur, se retourna vivement afin de faire face à la menace derrière lui. Cette menace le frappa de plein fouet et il roula au sol violemment. Loin d’en avoir fini avec lui, la menace qui n’était d’autre qu’Alicia, s’assis à califourchon sur son ventre. L’inquisitrice était méconnaissable. Elle avait muté d’une façon totalement reconnaissable par Ludwig. La marque du prince des ténèbres, la même qui avait affligé sa mère et sa sœur. Le corps nue de l’inquisitrice dévoilait aux yeux du jeune homme toutes les mutations que lui avait offertes son maître. Son corps avait pris une teinte violacée comme cela était souvent le cas. Sa langue avait pris une forme serpentine et ses yeux avait été plongée dans une mare d’une noirceur infinie. Son âme n’était plus, et Ludwig ignora du regard les autres mutations qui recouvraient ses seins et ses parties intimes. L’ensemble était beaucoup trop atroce pour la raison. La créature lui tenait fermement les poignées et Ludwig se savait prisonnier, sans possibilité de se libérer. Reprenant le sourire charmeur qu’elle avait avant qu’il rentre dans l’Eglise, l’engeance démoniaque approcha doucement sa tête de celle de Ludwig, comme pour l’embrasser. Sa langue serpentine frétillait de plus en plus à l’approche du visage du jeune homme, comme si elle se ravissait de l’âme qu’elle s’apprêtait à dévorer. Le cœur de Ludwig était au bord de la rupture, il était terrifié. Et il commençait d’ailleurs à avoir des doutes sur le caractère fictif de cette vision, tant elle était réaliste. Ludwig se croyait perdu et la langue d’Alicia n’était qu’à quelques centimètres de sa bouche lorsqu’une aide lui vint de nulle part. Laihtendrung se matérialisa au-dessus de la créature et s’enfonça profondément dans celle-ci. Les plateaux de balance avait disparu, tout comme les vortex, l’épée de cristal était devenue vierge de toutes fioritures. Le jugement avait cessé, le châtiment avait commencé. Alicia se cabra de douleur, ce qui éloigna son visage de celui du jeune homme. Le cri qu’elle poussa était bien loin d’être humain, jamais des cordes vocales humaines n’auraient pu faire de tels sons. Le son était si horrible que l’esprit de Ludwig se floua à nouveau. Il ne ressentait plus la peur, ni le poids de la démonette sur lui, seulement une envie de vomir. Cette nausée soudaine avait une cause. Dans l’esprit de Ludwig passèrent des centaines d’images et d’émotions qui semblaient avoir été vécus par l’Inquisitrice au cours de sa vie. Les clichés filèrent à une vitesse folle, bien trop rapidement pour son cerveau et son estomac. Alicia de Meissen était bien loin d’être blanche comme neige. A travers ces visions, Ludwig voyait plus que des images, il ressentait les vils pulsions et émotions qu’Alicia ressentait. Contrairement à elle, celles-ci le dégoutaient d’une puissance inégalée. Il était tellement écœuré qu’il aurait pu vomir l’ensemble de ses organes et de ses os. Alicia n’était pas l’engeance démoniaque qu’il venait de voir, mais il était certain qu’elle penchait sur cette voie. Chaque jour qui passait, la fière fille de l’Empire s’effaçait au profit de ce monstre dévergondé. Cette horreur avait réussi à se dissimuler au plus profond de l’âme d’Alicia et pas une seule fois Ludwig n’avait envisagé qu’une telle créature puisse errer dans les tréfonds de la conscience de l’inquisitrice. Il avait été berné.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

C’est la dernière chose à laquelle il pensa avant que tout s’écroule dans son esprit et qu’il ait la sensation de perdre l’équilibre, la sensation de tomber en arrière. Fatigué par tant d’émotions, Ludwig sombra dans le sommeil, un sommeil sans rêve cette fois-ci. Ce repos réparateur fut une aubaine pour son cerveau qui avait été mis à rude épreuve, mais cette léthargie posa aussi quelques soucis à sa mémoire. Le stress qu’avait éprouvé Ludwig lors de ce cauchemar avait fortement affecté son esprit. Ce dernier avait été traumatisé par les émotions et les images qui avaient afflués. Afin de se protéger, son cerveau avait fait un blocage, il s’était mis en sécurité.

Lorsque Ludwig se réveilla dans la nuit sur les pavés humides de Wissenburg, ses souvenirs avaient été altérés. Frappée d’une amnésie dissociative, son cerveau avait fait table rase des parties les plus effrayantes de son cauchemar et avait mélangé les autres dans un ensemble assez cohérent. Ludwig se rappelait clairement de l’Inquisitrice et de tout ce qu’ils avaient fait ensemble jusqu’à cet après-midi. Mais pour lui, leur travail avait été fini. Les cultistes avaient été enfermés, les récalcitrants supprimés et tout était rentrés dans l’ordre à Wissenburg. Lorsque Ludwig réfléchissait à des points détails, il sentait des zones de floues, il se sentait hésiter, mais pour lui il n’y avait rien d’alarmant, tout avait été réglé. Son esprit ne voulait pas lui faire rappeler ce qu’il avait découvert sur Alicia. Mais il ne voulait pas non plus permettre à Ludwig d’avoir la possibilité de rencontrer à nouveau cette femme. D’ailleurs pour lui, Alicia était déjà repartie d’où elle venait. C’est pourquoi Ludwig avait cette sensation de travail accompli. Tout semblait l’être, à l’exception d’une chose, il n’avait toujours pas mis fin aux soutiens extérieurs du culte. Après cette étrange sieste sur les pavés, son envie de contrecarrer les plans de la cultiste d’Altdorf avait été décuplée. Il savait comment il devait le faire, il savait comment il allait le faire, mais il ne savait pas pourquoi son envie était si démesurée. Là encore son esprit extériorisait sa haine du démon, sans que Ludwig en prenne pleinement conscience. Ludwig n’avait pas non plus de souvenirs des interactions de sa déesse tutélaire dans son songe, mais pourtant sa foi avait été décuplée. Il se sentait pleinement soutenu par les dieux et il n’avait aucun doute sur le fait que ces derniers l’accompagneraient dans sa quête prochaine au Doux Baiser.

Ludwig n’avait qu’une seule interrogation auquel il n’arrivait absolument pas à répondre. Qu’est-ce qu’il foutait à dormir sur les pavés, sous la pluie, en plein milieu d’une avenue de Wissenburg ? Il n’en avait pas la moindre idée. Un peu étonné de ne pas savoir ce qu’il faisait là, il se releva et se mit en quête d’une taverne encore ouverte à cette heure tardive. Peut-être qu’il avait trop bu, ou qu’il avait eu une indigestion, cela expliquerait la mare de vomi à ses côtés. Sale nuit, songea Ludwig. Au bout de quelques minutes à errer sous le déluge, Ludwig rentra dans une taverne, comme un chien mouillé serait rentré dans sa niche. La taverne austère était plutôt miteuse. Les murs étaient sales, les bois étaient en mauvais état et les tables étaient collantes de bières renversées. Mais Ludwig n’avait guère le choix, cette taverne était vraisemblablement la seule du quartier encore ouverte à cette heure. Le patron n’était pas trop désagréable et le jeune homme n’eut aucun mal à se faire servir un repas et une boisson. Le repas n’était pas très appétissant, mais il avait l’avantage d’être particulièrement bourratif. Après avoir mangé à sa convenance, Ludwig retira ses vêtements mouillés et les installa près de l’âtre afin de les faire sécher. Une fois cela fait, le jeune homme s’allongea sur le banc et continua sa nuit. Son lit improvisé était peu confortable mais au moins il était au sec. Il se devait d’être en pleine forme pour le lendemain, sa quête serait périlleuse et allait nécessiter toute ses capacités.


Suite des aventures de Ludwig Von Hoffenbach ici!
Modifié en dernier par [MJ] Le Djinn le 02 avr. 2019, 23:18, modifié 1 fois.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Alicia se réveilla aux premières leurs, au cris du coq. S'étirant lentement, l'inquisitrice cligna des yeux, se forçant à se lever. Tâtant ses vêtements, elle senti que ceux ci étaient à peu près secs. Le linge de corps, certainement. Son pantalon de cuir, un peu moins, et quand à son veston.... Il était encore humide. Dommage. Elle allait devoir le faire sécher encore un peu. Soupirant de son malheur, elle se résolut à ne devoir porter que sa chemise. Bottes aux pieds, l'esprit encore dans les chaussettes, elle se dirigea vers la chapelle et pria Sigmar de lui pardonner ses péchés, l'humain étant par nature imparfait et ne pouvant être irréprochable en tous points, elle le pria de lui donner la force de purger l'hérésie du monde, de détruire le chaos et les ennemis de l'Empire et de l'assister dans son devoir.

Une ainsi elle passa à prier, à genoux sur le sol froid, fermant les yeux, tenant dans ses mains une petite amulette en forme de marteau, chuchotant les paroles sacrées à la divinité qu'elle jugeait être celle tutélaire de l'Empire. Sigmar.
Ses prières, dans l'atmosphère tamisée de ce début de journée, en ce lieu encore chargé des ténèbres de la nuit, de la fraîcheur de minuit, furent néanmoins interrompues par une odeur alléchante qui l'empêcha de se concentrer pour continuer.

L'inquisitrice se dirigea vers la cuisine, où l'empreinte olfactive du pain cuit s'infiltrait dans les couloirs du lieu....

Quelqu'un sortait du four du pain ! Voir même de la brioche ! Et ce quelqu'un n'était autre que la soubrette de la nuit dernière, qu'elle salua, sans quitter des yeux le trésor sorti du four. Ce genre de festivités n'était réservé que pour des occasions très spéciales, comme le jour de folie ou le premier jour d'été. Elle en avait la bave aux lèvres. Bave qu'elle s'empressa de lécher avant qu'elle ne lui colle au menton. Cela aurait fait mauvaise impression.

D'un pas rapide, elle fonça sur la servante qui s'était retournée pour lui faire face, et la bloqua entre elle et la table, où se trouvaient les petites brioches. L'odeur délicieuse de ces petits pains sortis du fou était irrésistible.... Pressant davantage son corps contre la servante, semblable à une tulipe au vu de son teint, l'inquisitrice, encre peu réveillée et affamée, enserra dans ses bras la cuisinière .... Pour essayer de se saisir d'une des petites brioches.

Avec l'intellect équivalent à celui d'un ork en cette heure avancée, elle ne prêtait absolument aucune attention au battement de cœur accéléré de la pauvre petite chose sous elle, pas plus qu'elle ne se souciait de cette chaleur qui émanait du corps de la jeune femme.... S'emparant finalement du pain, elle s'en saisit puis délaissa la proie qu'elle avait un instant auparavant piégée dans sa toile, et s'assit sur une chaise, dégustant avec amour le morceau bien chaud, avant de passer au reste, étalant du bon beurre dessus, fondant à moitié.... C'était un délice, en plus du lait à côté.

Le petit déjeuner permis à l'inquisitrice de définitivement se réveiller à mesure que d'autres personnes venaient manger à table.

Étrangement, Ludwig ne semblait pas être encore levé. Peut être désirait il faire la grasse matinée ? Dommage. Mais tant pis. Elle l'interrogerait plus tard dans al soirée sur sa famille. Elle avait quelques questions à lui poser sur celle ci, car il semblait en savoir plus qu'il ne le laissait paraître sur les hérétiques à Nuln....
Et puis son cheval était encore dans l'écurie. Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Il ne lui avait pas faussée compagnie n'est ce pas ?

A moins qu'il ne soit allé voir le duc de bon matin, sans l'attendre ? Pourtant, Alicia avait cette désagréable sensation à la nuque.... Marchant jusqu'à l'hôtel du duc sans réussir à se départir de cette inquiétude, elle laissa néanmoins ce mauvais pressentiment de côté, préférant se concentrer sur la tâche à venir : organiser avec le guet les arrestations qui auraient lieu dans la soirée.

Les officiers du duc avaient été mandés discrètement - la plupart arrivant après que l'inquisitrice ait retrouvée le duc - pour recevoir leurs instructions, communiquées petit à petit par Alicia et le noble. Il semblait que le nombre d'hommes participant à l'opération serait finalement suffisant pour frapper partout et dans le plus court laps de temps. La Sainte tâche qui serait prochainement la leur serait remplie diligemment.

Terminant la réunion sur une note claire à l'intention des responsables présents, on leur rappela que le but n'était pas de tuer indistinctement ceux qu'ils allaient devoir arrêter. Le but était de les capturer pour effectuer des interrogatoires en règle. Et il était probable que certains innocents seraient pris dans les filets. Il était nécessaire que leurs hommes gardent ceci en tête. Puis ce fut tout et ils rompirent les rangs.

Une fois laissés seuls, l'inquisitrice n'avait plus qu'à attendre que Ludwig se montrasse. Il allait certainement venir par là. Vous avez des choses prévues messire ? demanda-t-elle au duc.

Non. Mon secrétaire s'occupe des affaires courantes et j'ai pu me libérer la journée pour être disponible en cas d'urgence. Vous savez jouer aux échecs ? dit il en mettant sur son bureau un plateau de jeu.

Je prends les blancs, lui répondit elle tout sourire.


Pour débuter la partie, l'inquisitrice choisit de prendre son temps et d'analyser avec précaution la table de jeu.
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Bien que le duc Rodric soit un joueur confirmé aux échecs, Alicia parvint néanmoins à capturer plus de pièces que lui au début de la partie. Les coups s'échangèrent à mesure que le temps passait, chacun échangeant des pièces, mais l'inquisitrice semblait mener la danse.

Essayant de creuser encore l'avantage, elle remplit le verre du duc de son vin dont il avait un pichet sur le bureau, et ainsi le pousser dans la confusion, l'alcool ayant un effet dévastateur sur le cerveau, mais la ruse ne sembla pas prendre, le noble n'en buvant pas plus d'un verre.

Rares étaient les parties où Alicia avait eu en face d'elle un adversaire aussi tenace et calme. Le jeu touchait à sa fin et cela se voyait dans les yeux du noble, qui était parvenu à capturer la reine d'Alicia, la narguant au passage dans l'espoir de la déstabiliser. Mais elle ne mordu pas à l'hameçon d'un piège aussi évident, et préféra se vanter du nombre d'adversaire qu'elle avait vaincue lorsqu'il lui arrivait de jouer à ce jeu à Meissen, avec ses frères et sœurs du temple, ou bien des joueurs désireux de voir ce que valaient des religieux du coin. Bon la vérité était que la plupart des adversaires d'Alicia étaient parfois aussi bleus qu'elle, certains apprenant les règles du jeu.... Mais il s'agissait tout de même de victoires.
Mais le coup ne prit pas avec le duc. Du moins pas dans le sens espéré. Le coup de bluff semblait avoir été éventé au moment même où elle l'avait fait, mais quelque chose chez Rodric sembla se produire pour qu'il commette une erreur très inattendue, faisant gagner son adversaire.

Le roi des noirs était échec et mat.

Une grande partie de la matinée s'était écoulée alors que les deux joueurs s'étaient affrontés et l'heure de manger était venue.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Dans l'après midi, l'inquisitrice et le duc fixèrent quelques détails au plan pour fignoler celui ci, bien qu'elle estimait que ce n'était point nécessaire, le guet lui semblant avoir des officiers assez qualifiés en la matière, mais si cela permettait de rassurer un noble de plus en plus anxieux...

Alicia passa le reste du temps jusqu'à la soirée penchée sur un ouvrage tiré de la bibliothèque du duc, essayant de déchiffrer la langue étrange dans laquelle il était écrit. Le tiléen était certainement une langue compliquée. Sigmar merci, l'ouvrage était illustré en certains points, avec des images d'une divinité païenne, parfois au sein découvert, armes à la main et coiffée d'un bonnet phrygien, de la région de Phrygie en Tilée. On pouvait y voir une lointaine analogie à Sigmar. Peut être que les barbares du Sud des Irranas avaient ils entendus parler du glorieux unberogens et décidés de lui vouer un culte mais, le bouche à oreille et des coutumes et une histoire locale différentes avaient fait que le culte nouvellement créé était déjà différent, puis que le temps avait fait des ravages pour arriver à la situation actuelle où Sigmar et cette déesse du Sud, Marmada ou Mermidi, quelque soit son nom, semblaient être plutôt différents sur certains aspects. Il faudrait qu'un jour Alicia discute avec un des prêtres de cette déesse. Avant de renvoyer ces missionnaires dans leurs pénates, les pieds devant si cela s'imposait.
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L'ouvrage en tout cas, semblait traiter de cette déesse du Sud, mais également de formations militaires. Il y avait des schémas divers et variés, sur les manières de former une ligne de bataille selon les circonstances. Elle retenu que le livre ne proposait jamais de former une ligne horizontale unique, mais recommandait au contraire un dispositif en profondeur, deux, voir trois lignes. S'ensuivait des louanges à la déesse du Sud, les choses à suivre pour la bonne marche d'une colonne armée, les tours de garde, la reconnaissance... Elle ne comprenait pas tout, l'ouvrage étant en langue étrangère, mais sembla saisir les idées principales présentées par ce livre exotique, qui consacrait bien plus d'enseignement à la marche ordinaire des armées qu'au combat en bataille plus classique. C'était étonnant. Les gens du Sud passaient ils plus de temps à faire manœuvrer et marcher leurs armées à combattre, ou bien y avait il une autre explication à ce manque de matière sur le sujet ? Et quelle était cette manie sur laquelle semblait insister l'auteur, de l'importance du renseignement, de la reconnaissance et des embuscades ? Était ce un pleutre ?
Mais elle ne pu s'adonner à une étude approfondie du sujet que le soleil se couchait.

Le soir venu, l'inquisitrice se débrouilla pour manger sur le pouce avant de rejoindre la caserne où les groupes d'intervention se préparaient, chacun marchant par 8, chaque homme équipé d'une dague et d'un gros gourdin. Rejoignant l'un d'entre eux, la zélote se fiat à leur sergent qui les guida dans les ruelles de Wissenburg, recouvertes du voile de minuit et d'une mince brume. Les premières descentes se déroulèrent à merveille, alors que les suspects, ne se doutant de rien, ouvraient leurs portes à l'appel du guet, pour, à leur grande surprise, se faire arrêter, eux, leur famille et leurs serviteurs; pour se faire escorter sous bonne garde aux locaux aménagés à cet effet, la prison locale n'étant pas assez grande pour contenir le monde qui serait arrêté dans la nuit.

Mais à mesure que la nuit s'écoulait, les miliciens fatiguaient de plus en plus et les gens étaient de moins en moins disposés à coopérer en ces heures tardives, et il arriva qu'il faille briser des mâchoires.

Il y eu cette boutique où le bourgeois qui s'en occupait chercha à passer par derrière quand la milice toqua à sa porte pour déboucher sur Alicia et deux autres agents. Il essaya de porter un coup de stylet à l'inquisitrice, mais celle ci sut se reculer à temps. Un milicien essaya de porter secours à la sigmarite mais failli pratiquement se faire tuer.

Reculez ! ordonna Alicia après avoir esquivée de justesse un autre coup de stylet porté avec adresse.

Le milicien recula tandis qu'un autre surgit de derrière le bourgeois et l’assomma en lui assénant un coup à la base du crâne avec son gros gourdin. Alicia, énervée par cette longue nuit, se tourna vers le milicien en criant :

Voilà comment il fallait faire ! Il faut les assommer par derrière ! On ne se jette pas au beau milieu d'un combat au risque de provoquer la mort de quelqu'un ! Pigé ?

Le milicien acquiesça d'un air embarrassé. Alicia se retourna alors pour examiner l'homme dans les vapes et lui passer les liens dans le dos...

Alors qu'ils procédaient à une marche vers la prochaine descente, Alicia remarqua alors des mendiants dans une ruelle. Quoique ces mendiants semblaient....

Scheiss.

Ce n'était pas des mendiants mais un charnier. Il y avait du sang partout. On aurait cru qu'on avait égorgé un goret. Il y avait un gros truc qui puait la pisse, l'alcool et l'épice, cette drogue du Sud qui faisait des ravages chez les fous assez désespérés pour en prendre. Et il avait les fesses à l'air, son pantalon sur les chevilles.
En dessous de lui se trouvait une jeune femme en tenue légère, aux vêtements froissés, et dont les marques au niveau du cou trahissaient le ticket en aller simple qu'elle avait eu pour aller chez Morr. Ça et sa langue tirée et son teint bleu. La pauvrette avait une expression de terreur au visage....
N'en pouvant plus, la répurgatrice lui fit fermer les yeux pour qu'elle trouve définitivement la paix. Quand au troisième corps... C'était moche à voir. C'était une femme rousse, couverte de sang - le sien ou celui d'autres - et blessée à la jambe et à d'autres parties du corps. D'ailleurs c'était étrange.... La seule arme de la scène du crime était une dague - sans doute celle de l'homme qu'elle soupçonnait d'être un accroc à l'épice et violeur - fichée dans le ventre de l'homme, et ayant creusée un sillon sanglant au niveau de l'estomac, faisant ressortir ses tripes.
Le soulard avait vu la femme, peut être une prostituée, et avait essayé de la violer. Elle s'était défendue, mais l'homme, plus fort, s'était mis à l'étrangler et la fille de joie avait pris une dague, la sienne ou celle de l'homme, pour la planter dans le bidasse du tueur dans l'espoir de le faire lâcher prise. Ce qui causait problème était les blessures de la rousse. Celles ci étaient trop nettes et profondes pour avoir été causées par une simple dague. Sans compter qu'elle n'arrivait pas à voir ce qui s'était passé.... Intriguant... Faisant signe aux miliciens d'allonger les corps sur le dos plus proprement, la zélote regarda les yeux de la rousse. La mort était quelque chose de si étrange. Un corps pouvait être affreux à regarder, alors qu'un autre vous semblait encore vivant.... Et ces yeux... Ces yeux qu'elle avait l'impression qu'ils la fixaient.... S'approchant davantage du visage de la morte, Alicia mis ses pupilles face à celles de la rousse.... Était ce-t-elle ou bien ces yeux bougeaient ils vraiment ?
Mettant sa main devant le visage du corps, elle sentit un léger souffle. Elle était vivante.

Ne perdant pas de temps, ni sans faire plus attention à son état qu'elle jugeait alarmant, Alicia lui prit le bras qu'elle plaça par dessus son épaule et la traîna à l'écart, aidée par un milicien rameuté. Avec les indications de ce dernier, ils portèrent la blessée vers l'enseigne du médecin le plus proche, qui fut réveillé par de bruyants coups à sa porte et une bordée d'injures biens senties, d'une violence insoupçonnée de la part de cette charmante créature meissenoise.

Déposant la femme sur une table de la boutique, elle caressa la tête de cette inconnue rousse et vaguement délirante avant de se pencher sur celle ci presque au point de coller son front contre le sien, pour lui dire la rassurer.

Ne vous inquiétez pas, tout va bien maintenant. Vous êtes en sécurité. Vous me direz plus tard quel est l'enfant de salaud qui vous a fait ça.

C'est sur cette note qu'elle quitta la blessée sans écouter ses marmonnements délirants - elle essaierait de lui consacrer un peu de temps plus tard dans la semaine une fois son travail tassé et la jeune femmes en meilleur état - pour consacrer le reste de la soirée à effectuer les dernières descentes. Ou c'est ce qui aurait du se passer.

Il faisait très clair en cette nuit là... Fixant le ciel en sortant de la boutique du chirurgien-herboriste, elle cru un moment que le soleil allait se lever puis.... Elle vit les flammes.

La prochaine descente était sensée se faire dans un bordel secondaire, proche des taudis, laissant les établissements plus prestigieux à d'autres équipes, sa patrouille n'était plus assez en forme pour s'en charger.
Et donc la nuit fut illuminée, non pas de feux d'artifices, mais de feux d'incendies. Quelques pétroliers avaient joués les incendiaires.
Maudissant Ranald de s'être mis sur son chemin, elle ordonna à la troupe de presser le pas vers le bordel, afin d'empêcher l'incendie de se communiquer à d'autres habitations, les maisons à colombages étant extrêmement dangereuses en ces occasions.

C'était une vision des bouches de l'enfer qui s'offrait à la répurgatrice lorsqu'elle déboucha face à la baraque en flammes, cette bicoque hurlante de haine et de douleur à la face du monde, le vent s'engouffrant dans les fenêtres, dont on distinguait quelques silhouettes prisonnières aux étages, hésitantes à s'éclater la cervelle sur le pavé ou mourir dans le feu.

Faisant battre le pavé aux troupes, elle ordonna qu'on réquisitionne les populations locales pour faire une chaîne de seaux d'eau et apaiser quelque peu le brasier.
Patrouillant dans les rues pour tambouriner aux portes et réunir des bras pour la chaîne, la répurgatrice finit par se rendre à l'évidence que l'eau amenée depuis le fleuve ne suffirait pas pour éteindre l'incendie. Il allait falloir abattre des maisons.
Et c'est ce qu'elle fit le reste de la soirée : abattre diverses maisons à colombages vers lesquelles le vent allait porter le feu. Ainsi empêcha-t-elle que l'incendie ne se propage davantage.

Au petit matin, les ruines fumantes du bordel en flammes furent la récompense d'Alicia et des volontaires qui avaient œuvré toute la nuit durant pour empêcher le quartier de partir en flammes. Une estafette vint d'ailleurs la prévenir que d'autres groupes de la milice s'étaient occupés des missions don sa patrouille était sensée s'occuper. Par ailleurs, le duc la félicitait pou son action qui avait permis d'immobiliser moins de troupes de la milice que prévu. Eut elle agit autrement que les arrestations auraient été arrêtées dans la nuit, faute d'hommes d'armes disponibles, car trop ayant été divertis par l'incendie.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 27 mars 2019, 20:39, modifié 1 fois.
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Après s'être débarbouillée de la suie qui lui salissait le visage, Alicia passa les jours suivant à procéder à des interrogatoires minutieux avec les suspects, tandis que dans le même temps, on procédait à des inspections en règle des établissements sous saisie et des habitations évacuées, avec l'assistance de la milice et d'ecclésiastiques.
Divers cultistes passèrent aux aveux aux premières phases des interrogatoires, quand aux autres, malgré les preuves récoltées contre eux sous leurs yeux, ils niaient farouchement toute hérésie, voir même osaient proférer des menaces.... Mais une fois soumis à la question, ils étaient rapides à se mettre à table, signant leurs aveux et dénonçant d'autres cultistes qui s'étaient déjà mis à table ou non. Puis il y avait les dérangés qui demandaient à être mis au supplice pour donner des aveux....

Quand à la clientèle de la Toppenheimer.... Certains étaient clairement liés aux cultistes. D'autres non. Dans tous les cas, on trouvait toujours quelque chose à retenir contre eux en inspectant leurs livres de comptes. Fraude fiscale. Contrebande. Possession d'ouvrages cités dans l'Index librorum prohibitorum. Atelier de confection de drogues.... Il y avait même le cas d'un individu qui revendait de la viande humaine en la présentant comme issue d'animaux. Quelques uns furent relâchés, bien qu'interdits de quitter Wissenburg et soumis à de lourdes amendes. D'autres, bien plus nombreux, furent jetés aux geôles dans l'attente de leur procès.

La question des enfants et serviteurs en revanche, préoccupa bien plus l'inquisitrice que le reste. Que faire en effet des enfants ? Les faire assister à l'exécution de leurs parents semblait heurter quelque chose chez Alicia. Quelque chose de profond, oublié, mais bien là.... Passant outre, elle estima qu'il s'agissait là de broutilles, et qu'agir ainsi aurait eu un effet contre productif. Mieux valait les mettre à l'écart puis les disperser dans des orphelinats différents dans la région, détruisant ainsi tout lien possible entre eux, et empêchant toute possible corruption. Élevés dans la lumière de Sigmar, leur âme serait débarrassée des impuretés encore présentes, et ils éviteraient le piège de la mendicité. Oui. C'était une bonne solution. Humaine et pragmatique. Quand aux serviteurs, si la culpabilité de leurs maîtres et maîtresses ne faisait, pour la majorité, aucun doute, elle préféra tout de même que de nouveaux interrogatoire très minutieux aient lieu.
Et elle fit recouper les témoignages, preuves et aveux obtenus précédemment, ainsi qu'un relevé des rumeurs locales.... Puis soumit légèrement à la question ceux sur qui elle avait des doutes, triant un nouvelle fois le bon grain de l'ivraie.

Il y avait ce tour, où l'on faisait prêter serment à un suspect qu'il n'avait jamais adoré les dieux sombres, ni couvert les agissements de leurs serviteurs impies, tandis qu'on lui mettait une amulette métallique légèrement chauffée dans les mains.... Le truc étant que si leurs mains brûlaient, ils étaient coupables de parjure, dans le cas inverses, ils disaient la vérité. Bien sur, la chaleur n'était pas assez grande pour laisser des brûlures, mais elle faisait quand même assez mal... Et si l'on était nerveux, apeuré, la réaction était immédiate. Et généralement, les gens coupables de quelque chose, confrontés au sacré et ses représentants, n'ont pas l'esprit tranquille.... Et c'était plutôt concluant.
En recoupant qui était un hérétique et qui ne l'était pas, Alicia pu établir un schémas sur la manière dont les cultes semblaient s'organiser à l'échelle locale. Les riches bourgeois étaient bien entendu souvent les premiers à adorer le serpent, et plus ils avaient d'artefacts impies dans leurs demeures, plus il y avait de chances que leurs serviteurs soient eux aussi dans la combine. A cela s'ajoutaient les rumeurs de domestiques renvoyés du jour au lendemain et dont on entendait plus jamais parler, ou accusés de crimes et remis aux mains de la justice pour être exécutés.... Il y avait même eu un cas où un majordome s'était fait accuser du viol d'une jeune fille de famille bourgeoise alors que cette dernière était slaaneshie... Nul doute que c'était là un piège aisé pour se débarrasser d'un témoin trop gênant. Bref. C'était bien glauque. Plus la répurgatrice creusait, plus les vices et crimes des cultistes étaient nombreux et horribles. Combien d'innocents étaient donc tombés sous les coups de boutoirs de ces hérétiques !? Bien trop. Le clergé de Nuln avait été bien trop léger au court de ces dernières années. Comment se faisait il que nul répurgateur n'ait eu le nez pour découvrir tout ceci ? C'était inexplicable pour la jeune femme. A moins qu'il n'y ait eu en haut lieu des... Réticences ?

Quoiqu'il en soit, les procès durèrent toute une semaine car le nombre d'accusés était considérable et les procédures fastidieuses, même si nécessaires afin de rendre le résultat des jugements donnés inattaquables. Tout avait été fait selon les règles. Et on avait même fait des copies que l'on prévoyait d'envoyer aux archives de l’Église sigmarite à Nuln.

Au final, la purge de Wissenburg fut un réel succès, la milice ayant même pu, grâce aux informations reçues, secourir quelques esclaves. Néanmoins, Alicia eu la mauvaise surprise d'apprendre que l'on avait découvert dans les décombres du bordel parti en flammes, moult cadavres dans les caves, calcinés, du fer fondu retrouvé au niveau des pieds des squelettes. Elle ignorait qui avait mi le feu au bordel, mais ces salopards avaient tués des dizaines et des dizaines de personnes. Elle n'avait aucune piste, mais si elle mettait la main sur ces salauds, elle leur ferait payer au centuple ce qu'ils avaient fait subir à ces pauvres hères.... Oui. Ils souffriraient comme jamais. Ni la zélote, ni la cultiste au sein d'Alicia, n'étaient disposées à laisser couler.....

Par contre, il restait des points à éclaircir. Tout d’abord il y avait cette femme qu'elle avait secourue dans la rue et prévoyait d'interroger plus tard.... Elle s'était volatilisée sans laisser de traces, de même pour le médecin chez qui elle l'avait déposée. Ça et l'absence de signes de luttes... Alicia penchait pour une fuite organisée et volontaire. Mais pour quelles raisons ? La femme avait été retrouvée avec un taré et un catin, tous les deux morts.... Et non loin du bordel. Y'avait il un lien ? Était elle liée aux cultistes de quelque manière ? Le fait est qu'elle était désormais loin et Alicia ne pouvait pas y faire grand chose à part enquêter auprès de la garde pour savoir s'ils avaient vu la femme et le médecin partir par l'une des portes de la ville...

Et Ludwig qui avait disparu mystérieusement, comme ça, sans prévenir ? De deux choses. Soit l'une il avait joué les têtes brûlées, s'était fait capturer, avait tout avoué, et les cultistes avaient mis feu au lieu.... Soit, bien pire, depuis tout ce temps, il n'était en réalité de mèche avec les hérétiques... Ce qui était bien pire. Dans le doute, elle fit rédiger des avis de recherche à diffuser vers l'Est et le Sud- sachant qu'il quittait Nuln et était parti vers le Sud, c'était le plus logique - pour qu'il ait à répondre à certaines questions s'il était toujours en vie, et en fuite. Recherché vif, pour fournir des informations à l'inquisition. A livrer au temple de Sigmar le plus proche.

Les biens des cultistes furent saisis dans leurs intégralité par le clergé local, comme il convient en ce genre de circonstances, et de nombreuses saisies et amendes furent assignée à moult contrevenants par le duc. Et le clergé sigmarite, soucieux des bons intérêts de la ville de Wissenburg et de ses bons citoyens, rétrocéda ces activités - qu'avait il donc à faire de moulins, teintureries ou boutiques d'instruments de musiques quand il n'entendait rien au commerce - à la capitale théorique du Wissenland. Dont messire Rodric Eberwald, en la qualité de duc, dirigeait et nommait les membres du conseil de la ville, en tant que seigneur protecteur de Wissenburg et environs.

L'inquisitrice, elle, quitta la cité avec un désagréable goût en bouche d'inachevé... Elle avait refusée d'accepter les cadeaux faits à son égard par le duc et certains de ses administrés - il aurait été inconvenant et dangereux d'accepter, certaines mauvaises langues pouvant s'avancer à arguer que la répurgatrice eut été achetée - puis fait route vers Nuln avec sa monture, son équipement et des vivres.

Elle n'avait que trop tardé et voilà plusieurs jours qu'elle était supposée arriver au cœur économique du Wissenland.


La suite des aventures d'Alicia c'est par ici !
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