[Lucrétia & Dokhara] Eaux de jouvence

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Les paroles de la Lahmiane ne furent pas du goût de son opposant, bien au contraire. Il ne semblait pas être de ceux qui écoutent, plutôt de ceux qui ordonnent. Aveuglément. Sur les derniers mots de Lucretia, mots que traduisait Tsinep à voix haute, le stryge leva le bras dans un geste aussi imposant que plein d’autorité, et la vieille femme s’interrompit aussitôt. L’Immortelle, elle, continua son discours jusqu’au bout, et cela même alors que la bête s’avançait vers elle dans une attitude menaçante. Cela n’eut de conséquence qu’une diction plus hachée, plus acérée de la part de la baronne de Bratian, laquelle s’était de plus en plus tendue à mesure qu’approchait Sekhemkeht. Elle ne pouvait décemment pas ignorer la taille et la puissance de pareille créature, et s’était parée à toute éventualité.

Mais la chose ne l’attaqua pas. Pas encore. Elle se contenta de continuer de la toiser d’un air peu affable, et, alors même qu’elle commença à proférer ses borborygmes anciens, Lucretia sut qu’il n’était pas d’accord. Tout dans son comportement, dans sa démarche, le signifiait. Et Tsinep traduisit, une fois de plus.

C’était Dokhara et Lucretia qui avaient apporté le malheur sur les gitans, car c’était bien elles que les hommes de l’Empire recherchaient. Chavo, de son côté, n’avait pas trahit la communauté des khilis, non, mais avait tâché de la guérir en supprimant leur présence. A ces simples mots, la Lahmiane retint une flopée de paroles bien senties. Ce qui suivit, en revanche, fut des plus intéressants. Ainsi, parce que Tsinep les avait introduites au sein même de la communauté, elle allait mourir. Lucretia jeta un coup d’œil en direction de l’ancienne. Celle-ci paraissait stoïque, acceptant son sort comme s’il ne s’agissait de rien. Stupidité, ou lassitude ? Aucun des deux, très certainement ; Lucretia y voyait surtout une forme de zélotisme particulièrement poussée, ce qui invitait presque à l’admiration. Mais tout cela, malgré tout, n’était pas autre, pour elle, qu’un véritable gâchis. Et si Tsinep devait être exécuté, quid de Chavo ?

Son destin suivrait celui de l’ancienne, sans distinction aucune, alors que ses torts s’avéraient bien plus importants. Mais le vampire n’en savait rien, n’en avait point conscience. Ou refusait-il simplement d’accepter la vérité parce qu’il s’agissait de ses mortels, à lui, de cette communauté dont il était en partie responsable ? Qu’importait ; ce n’était pas assez au vu des exactions répétées qu’il avait commises. De leur côté, Lucretia comme Dokhara seraient épargnées, pour le moment. En sauvant les gitans du minotaure, les deux jeunes femmes s’étaient vu octroyer une dette avec laquelle elles pouvaient désormais acheter leur sauf-conduit jusqu’au Kislev. Enfin, les stryganis restant, eux, seraient livrés à leur sort ; ils avaient péché, selon les dires de leur roi, et ne méritaient plus sa considération.

Il y avait du bon et du moins bon, dans tout cela. Des inepties datant d’un temps ancien, et un sens de l’honneur et de la probité particulièrement exacerbé, pour certaines choses, à tel point que cela frisait le ridicule et le manque de bon sens. Sekhemkeht devait avoir du sang bretonien dans les veines. Mais, alors que Lucretia pourpensait à tout cela, Dokhara prit les devants.

Avec hargne et irritation, elle se jeta presque en avant, hurlant son refus dans la clairière. Bien qu’elle n’eût pas développé le fil de sa pensée et de sa colère, Lucretia devinait son sentiment, qu’elle partageait totalement : la sensation d’une injustice, quelle qu’elle fût, la sensation d’avoir été volé. Et cela tournait très certainement autour de Chavo, et peut-être également que Tsinep était concernée. Le jeune homme méritait mille morts. L’ancienne, elle, méritait la protection de Lucretia pour les avoir accueillis, elle et les siens, et pour avoir soigné ses gens. Par ailleurs, où diable était donc passé Marcus ? La Lahmiane, avec un temps de retard, venait tout juste de remarquer son absence. Elle s’était bien trop préoccupée de Dokhara pour songer au capitaine de la garde. Mais la fatalité vint rapidement la rattraper sans même qu’elle en souffrît véritablement ; l’homme était mort, très certainement tombé sous les coups des lames des ostlandais. Elle doutait qu’il se fût esbigné dans la forêt, laissant sa maîtresse derrière lui. Non, s’il n’était pas là, c’était qu’il avait tout bonnement été tué.

Cette réflexion manqua de lui faire perdre le fil de la réalité ; à peine Dokhara avait-elle effectué un pas à ses côtés tout en manifestant sa rancœur que le stryge se mut dans sa direction. L’instinct prima sur sa capacité à raisonner ; elle se rua vers l’avant, s’interposant entre la bête et son amante. Dans le même temps, elle avait une fois de plus projeté Otto devant elle tout en dégainant son épée de l’autre. Lucretia n’était pas assez folle pour recevoir gratuitement un coup pouvant décapiter un homme, et point assez sotte pour aller au devant du combat toute désarmée. Elle n’avait pas la moindre idée des intentions du stryge, mais avait pris la décision de lui projeter Otto dans les pattes histoire de l’occuper un moment. Juste assez pour qu’il pût l’écouter.

« N’essaye. Même. Pas. », cracha-t-elle presque à la créature. Le ton était cinglant, menaçant, glacial, et presque distant, à sa manière, mais l’on pouvait y lire, derrière tout cela, toute la fureur qu’avait entraînée l’intention de s’en prendre à Dokhara. Un nouveau pas, un mauvais, et cela pourrait être celui de trop.

« Je ne m’en suis jamais prise aux tiens pendant ces deux mois de voyage, alors respecte cela, et ne t’avise pas de la toucher sans mon accord. J’ai établi avec elle des règles sensiblement différentes de celles que tu imposes à ton peuple. Considère, l’espace de ce simulacre de conversation, qu’elle est mon égale ; si tu t’en prends à elle, c’est moi que tu attaques personnellement. »

Rivant ses prunelles smaragdines dans les pupilles fendues de la stryge, elle n’en détourna jamais le regard, prête à anticiper de nouveau le moindre de ses gestes. Campée sur ses positions, lame à la main, sa posture indiquait sans pouvoir se méprendre que, si affrontement il devait y avoir, elle en serait. Mais elle ne serait pas celle qui porterait le premier coup. Pas dans cet instant présent, à tout le moins. Ainsi que se présentaient les choses, les pourparlers risquaient à tout instant de voler en éclat, laissant place à un terrible combat. La situation était des plus tendues.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
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- Fleur de salicaire
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Lucretia projeta Otto von Falmer au-devant du stryge, mais la force et la rapidité du coup que l’ostlander reçu de la part du monstre furent tels qu’il sembla ne faire que rebondir sur ce dernier pour aller s’écrouler dans l’herbe grasse avec un fracas métallique. Il y resta immobile, assommé ou préférant faire le mort.

Sekhemkhet réagit immédiatement au geste de Lucrétia : il se campa d’un bond sur ses pattes musculeuses et arqua ses longs bras devant lui, griffes déployées et prêtes à frapper. Sa mâchoire se décrocha alors qu’un feulement grave montait de sa gorge, sa langue noire dépassant sur le côté. L’instant sembla se figer, tandis que le formidable stryge, puissant et bestial, faisait face à la lahmiane. Cette dernière était semblable à la lame de son épée elfique, d’apparence fine et frêle mais terriblement tranchante. Les deux Immortels se fixaient en chiens de faïence, prêts à se jeter l’un sur l’autre en un clin d’œil pour se réduire mutuellement en charpie dans un combat aux proportions titanesques devant les regards abasourdis des vulgaires mortels.

► Afficher le texte
Mais Lucrétia prononça quelque chose qui fit plisser les yeux du Gardien des Portes. C’était l’ennemie héréditaire de sa race, certes, mais c’était aussi une chose de majesté et de grandeur, tout comme lui. Son choix concernant ses possessions était souverain, et cela s’appliquait aussi à cette mortelle dont elle s’était entichée et qu’elle appelait son égale. Le regard reptilien du stryge alla de la baronne, à son épée au fil brillant, à Dokhara. Il claqua sa mâchoire dans le vide et se redressa quelques peu, pointant une griffe acérée vers la forêt, avant de gronder quelques choses dans son langage haché.

- « Disparaissez, désormais. Ceci est le dernier avertissement du magnanime Roi Sekhemkhet. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »


Lucretia s’était projetée en avant afin de défendre Dokhara, crachant son venin à la face du stryge, et ce dernier n’avait pas apprécié l’affront qui venait de lui être fait. Comme tout roi du Vieux Monde, il se croyait être le seul en mesure d’ordonner, et s’attendait vraisemblablement à ce que la Lahmiane s’exécutât. Il avait tout faux, et la vampire venait de lui démontrer ; lame à la main, elle se tenait prête à découper quelques augustes mais putrescents morceaux de chair. Sekhemkhet réagit à son tour.

A la manière d’un destrier, il se redressa sur ses pattes arrière, ruant, manifestant son endêvement. Ainsi posté il paraissait plus grand et plus puissant encore. Ses intentions étaient claires comme de l’eau de roche ; intimider son adversaire avant d’envoyer le premier coup. Il y aurait donc un affrontement ; Lucretia en était convaincue. Eu égard à la bestiole qu’elle allait défier, ne s’embêterait pas à tenter de parer ses assauts, non. L’esquive, comme d’ordinaire, était tout indiquée. Il fallait que le stryge attaquât le premier afin de tournoyer autour de lui et de le lacérer. Elle attendit une offensive qui ne vint jamais.

A la place, la Lahmiane crut voir de l’hésitation dans le regard de la bête. Ou plutôt de la réflexion, et, alors que ses pupilles n’avaient cessé de la fixer depuis tout ce temps, il défléchit enfin pour aller se poser sur Dokhara. Avait-il compris la nature qui les liait l’une à l’autre ? Les mots prononcés par Lucretia avaient-ils fait leur petit bonhomme de chemin jusque dans l’esprit de l’Immortel ? Oui, car il perdit de son attitude belliqueuse et parut se détendre quelque peu, avant de leur dire de disparaître ; il n’y aurait pas d’autre alternative.

L’espace d’un instant, Lucretia songea à profiter de ce moment pour attaquer la première, ou même pour se ruer sur Chavo afin de l’égorger elle-même. Après tout, si le stryge n’était qu’une montagne de tendons et de chair puissamment reconstituée, elle, de son côté, bénéficiait d’une habileté et d’une promptitude que son adversaire ne parviendrait jamais à égaler. Mais, ce faisant, elle exposerait Dokhara, et la laisserait sans défense. Aussi oublia-t-elle cette idée. Elle se redressa, baissant légèrement sa garde.

Si elle avait pu égorger le jeune homme elle-même, nul doute qu’elle l’eût fait. Mais, désormais, valait-il véritablement la peine qu’elle sacrifiât tout ce qu’elle avait pour lui ? Non pas. Il mourait, et c’était là tout ce qu’il y avait à retenir. Tsinep aussi, mais il s’agissait là presque de son propre choix ; résignée, la vieille femme paraissait accepter son sort, et ne cherchait pas à s’en détourner. Tant pis pour les mille tourments que le gitan méritait, tant pis pour toutes ces souffrances qu’elle désirait lui infliger ; d’autres choses ne tarderaient pas à survenir qui relégueraient Chavo au rang de détail.

A ce propos, le fait que Sekhemkhet décidât d’abandonner son peuple se révélait une bonne chose ; Lucretia aspirait à se rendre à leur fête annuelle afin d’en savoir davantage à leur sujet. Leur « dieu » les ayant délaissés, s’en remettraient-ils à elle ? Par ailleurs, le stryge verrait-il cela du mauvais œil ? Il ne manquerait pas de ridicule si tel était le cas, après l’esclandre qu’il venait de faire. Pourquoi s’en offusquerait-il ? Par simple jalousie, ou bien parce qu’il estimait que les gitans lui appartenaient toujours alors même qu’il venait ouvertement de renoncer à eux ?

« Très bien, dit-elle alors en rengainant son épée. Je me permets toutefois de reprendre mon jouet. Et mes biens dans le campement. »

Se détournant quelque peu du Stryge, elle s’en alla récupérer Otto, lequel gisait à quelques pas de là, sans bouger. Personne n’avait statué sur son sort lors de cette dernière discussion, mais jamais Lucretia ne l’avait oublié. Il méritait, par exemple, bien plus de mourir que Tsinep, selon l’opinion de la Lahmiane. Le hobereau avait délibérément choisi de ne pas écouter les menaces de l’Immortelle, et, pour cela, il allait payer. L’intéressée songeait également à un second point ; Dokhara aurait certainement besoin d’un exutoire après avoir été privée de la géhenne qu’elle comptait donner au jeune gitan. Elle pourrait toujours passer ses nerfs sur le seigneur ostlandait ; n’était-il pas source d’une bonne partie de ses récents maux ?

Après l’avoir attrapé par le col de son armure, elle le traîna tout bonnement sur le sol tandis qu’elle s’en retournait au milieu des roulottes, ignorant ses cris de douleurs alors que quelques-uns de ses os avaient été fissurés, voire potentiellement brisés suite à ses nombreuses chutes.

« Je vous en laisserai un bout, murmura-t-elle à Dokhara tout en désignant Otto, alors qu’elle s’en revenait auprès d’elle. Rassemblons nos affaires, prenons des vivres, des couvertures, des ustensiles et mêmes des montures, s’il en reste, puis partons. »

Farfouillant çà et là, Lucretia parvint à identifier son ancien habitacle et à récupérer le coffret qu’elle avait magiquement scellé. Trouver des sacs de toile ou des fontes de selle fut relativement aisé dans la mesure où les khilis, exclusivement voyageurs, en détenaient à foison. Enfin, elle s’empara de quatre montures, si elle en trouva ; les gitans ne tenteraient certainement rien, ne pouvant plus se défendre. Et ne venaient-ils justement pas de perdre leur maître ? A ce propos, Lucretia leur tint le discours suivant, perchée sur son cheval.

« Je continue ma route en direction de la foire aux bestiaux d’Erengrad. Si d’ordinaire vous vous retrouviez désormais esseulés, sans plus savoir que faire, où aller, ou qui suivre, vous êtes les bienvenus. »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 17 févr. 2019, 18:51, modifié 1 fois.
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Dokhara de Soya
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par Dokhara de Soya »

Dokhara cligna des yeux à plusieurs reprises, choquée et immobile.
Elle avait vu la stryge lever un bras pour l'attaquer. Elle avait saisi ses armes et les avait instinctivement levées pour tenter d'encaisser l'impact, dans un geste de survie qui n'avait guère de sens lorsqu'on considérait la force brute de la créature. Mais le monstre n'eut pas le temps de la toucher que quelque chose de massif l'avait percuté, interrompant sou mouvement - il fallut un petit délai à la jeune femme pour comprendre que le projectile était le corps d'Otto, et en déduire sa provenance.

Le monstre feula et prit une posture clairement agressive, griffes sorties, prêt à massacrer les deux importunes. A côté d'elle, elle entendit Lucrétia cracher un avertissement à son adversaire avec une froideur glaciale. Dokhara n'osa pas regarder son amante de peur de perdre de vue ne serait-ce qu'une seconde la stryge.

« N’essaye. Même. Pas. »

Alors que sa consœur contenait sa sourde colère pour tenter d'être diplomate avec Sekhemkhet, Dokhara se fit violence pour reprendre ses esprits, débloquant son corps tétanisé pour faire un pas en arrière d'une jambe tremblante.

Tsinep traduisit le dernier borborygme de l'immonde créature. L'ultimatum était clair : soit elles partaient maintenant et acceptaient la situation, soit elles auraient à affronter ce soi-disant roi.

A nouveau, elle avait approché la mort de très près. Pourquoi la stryge l'avait ainsi attaquée, juste pour deux malheureux mots qui s'étaient échappés de sa bouche ? Impossible de le savoir, mais cela n'avait guère d'importance : seule comptait désormais la lucidité nouvelle avec laquelle elle analysait sa situation.

Envolées, ses émotions de tristesse et de haine. Elle n'avait pu supporter la sentence de la stryge, savoir que Chavo aurait une douce mort pour tous ses pêchés, tandis que tous les khilis perdraient leur protecteur au moment précis où ils avaient besoin de lui, nouveaux parias d'un empire qui les brulerait pour avoir osé riposter à l'agression du nobliau.

Elle avait eu peur sur l'instant oui. Mais Lucrétia avait veillé sur elle, et l'avait sauvée. Cela lui permettait non pas de craindre la stryge en cet instant, mais seulement de faire preuve d'une sombre résignation sur ce qui devait désormais être fait.

Elle observa les khilis prostrés, misérables gueux incapables de se libérer de leur soi-disant déité. Comme pour Lucrétia : ils avaient craché sur la jadokari des jours durant, et dès lors qu'elle avait révélé sa nature, ils étaient devenus de silencieux agneaux, incapables d'affirmer la moindre attitude rebelle contre elle. Ils détestaient qui elle était, mais révéraient ce qu'elle était.

Qu'ils crèvent.

Elle croisa le regard de Lucrétia. Le visage de la jeune femme était froid et déterminé, tout autant que celui de son amante qui restait en posture de combat, prête à se défendre. Dokhara lui adressa un autre hochement de tête, avant de rengainer ses propres armes. La signification était claire : elle abandonnait ses prétentions sur Chavo ou les stryganis, et acceptait les conditions de la stryge.

Les gitans n'étaient pas importants. Rien de tout cela ne l'était. Sekhemkhet, les ostlanders, les khilis. Des détails, des cailloux sur sa route. Des distractions qui lui avaient obscurci l'esprit. Chavo n'avait aucune espèce d'importance, pas plus que ce qu'il pourrait advenir de son peuple.

Ce voyage vers le Kislev n'avait jamais eu d'autre objet que Lucrétia et Dokhara. Elles deux, et rien d'autre. C'était tout ce qui comptait.

Lucrétia oublia elle aussi ses velléités pour rengainer son épée, et aller récupérer le noble gémissant dans son armure, le trainant par le col tandis que ses solerets trainaient misérablement contre le sol, raclant la terre. Lorsqu'elle passa devant l'ex-baronne, elle lui chuchota son désir pour elles deux de le torturer. Oui, c'est vrai qu'elle l'avait menacé quelques minutes plus tôt, promettant des conséquences à son précédent refus d'obtempérer. Mais pas plus que pour le reste, Dokhara ne se sentait désormais d'humeur à sourire - Otto n'avait, en définitive, aucune espèce d'importance.

Rien n'en avait, sinon Lucrétia.

Et pourtant, alors qu'elles quittaient le campement avec leurs affaires, un petit détail fit stopper sa progression à la baronne. Ce détail, ce n'était pas les éventuels stryganis qui auraient pu les suivre suite à la proposition de Lucrétia - après tout, il était vrai qu'abandonnés par leur protecteur dans un pays désormais ouvertement hostile, ils feraient des serviteurs dociles pour les deux femmes au Kislev. Non, c'était quelqu'un d'autre, en périphérie de son champ de vision, qui avait sorti Dokhara de sa froide résignation.

Elle agrippa la manche de sa consœur, puis après un court moment d'hésitation face à son regard interrogatif, elle finit par lui oser parler.

- Je... il... je lui en veux. D'être mort. Il n'avait pas le droit de se sacrifier, surtout aussi misérablement, car jamais nous ne lui avions donné la permission de mourir. Mais... il a malgré tout exécuté votre volonté. Je suis vivante grâce à lui. Il... Marcus mérite d'être enterré dignement. Par nous.

Elle détourna les yeux vers son cadavre non loin, afin que Lucrétia suive son regard, et puisse voir par elle-même son dernier fidèle serviteur passé à trépas. Ne lui restait, à elle aussi, plus que Dokhara.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 18 févr. 2019, 21:30, modifié 1 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
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Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Avant tout cela, au moment même où Lucretia traînait Otto par son armure en direction du campement, Dokhara vint la rejoindre, l’agrippant par la manche. Lorsqu’elle l’avait croisée, l’ancienne baronne de Soya avait eu le visage dur et les traits déterminés, presque mauvais. Là, son expression était tout autre, penchant plutôt vers l’incertitude et le remords. La Lahmiane suivit le regard de sa consœur, et ses prunelles émeraude distinguèrent sans mal aucun ce corps précis que cette dernière souhaitait lui montrer. Marcus. Ainsi, selon les dires de Dokhara, celui-ci s’était sacrifié pour elle. Il méritait des hommages funèbres. Lucretia hésita, avant d’effleurer la joue de sa compagne, lui offrant un pauvre sourire.

« Mieux vaut lui que vous. Il n’est pas bon de trop s’attacher à tous ces humains qui ne vous suivront pas dans la non-vie. Tôt ou tard, vous les perdrez ; s’accrocher à eux, même légèrement, c’est déjà perdre un peu de son immortalité. »

Ce disant, Lucretia s’était arrêtée au côté de son amante, la regardant longuement, comprenant malgré tout les émotions qui la traversaient.

« Mais… Il est vrai, comme vous dites, qu’il vous a ainsi sauvé la vie, qu’il vous a protégée au détriment de la sienne. Cela signifie beaucoup pour moi. La Lahmiane hocha la tête à petits coups successifs, répétés et amplifiés, comme si elle cherchait à se convaincre elle-même. Entendu ; offrons-lui une sépulture décente. Allons le chercher »

Faisant aussitôt demi-tour, elle lâcha subitement le hobereau ostlandais, lequel s’écroula au sol dans un bruit de ferraille. Mais, tandis qu’elle s’avançait en direction du cadavre de feu le capitaine des gardes de Bratian, elle passa non loin de Sekhemkhet, une fois de plus. Elle s’arrêta face au spectacle qui se préparait, assouvissant sa curiosité morbide.

Tsinep était là, à genoux, devant la bestialité imposante du stryge. Son visage aux paupières closes paraissait serein, ses traits s’étaient adoucis ; seules ses lèvres se mouvaient imperceptiblement. Les deux ou trois sons que Lucretia put entendre, à peine chuchotés, à peine murmurés, ne lui apprirent rien, si ce n’était qu’elle était vraisemblablement en train de prier dans sa langue natale. Mais le stryge ne s’embarrassa pas de telles broutilles ; sans grâce aucune, simplement animé par la violence, le désintérêt, ou encore la lassitude, il décocha à l’ancienne un revers si puissant de ses griffes qu’il la décolla tout bonnement. La tête vola quelques pieds plus loin, et le faciès de sa victime s’immobilisa, les traits en paix. Elle paraissait ne pas avoir souffert, ne pas même avoir eu le temps de prendre conscience de ce qui lui était arrivé.

Chavo, quant à lui, était bien plus nerveux. Il n’avait pas la sapience de la vieille femme, avait encore toute sa vie devant lui, et venait justement d’assister à la brutale exécution. De là où elle se trouvait, Lucretia devina, sans toutefois pouvoir véritablement la ressentir, la respiration hachée et frénétique du jeune homme, et cela tout autant qu’elle pouvait visualiser ses fréquentes déglutitions. Il avait peur, à n’en pas douter. L’espace d’un instant, les yeux du gitan se posèrent sur les deux jeunes femmes, que pour mieux les détourner au loin, tentant de les ignorer. A ce moment précis où leurs regards s’étaient croisés, Lucretia s’était appliquée à faire paraître sur son visage toute la satisfaction, toute la cruauté, et toute la victoire que lui inspirait cette vision. Se rengorgeant, un petit sourire en coin affiché sur ses lèvres, elle assista à cette nouvelle décapitation. Le visage de Chavo, lorsqu’il cessa de rouler dans la poussière, trahit une mort bien plus tumultueuse et crispée que celle de son aînée.

La Lahmiane retira un certain contentement de ce spectacle, et remarqua avec curiosité qu’elle avait tout ce temps durant interrompu son mécanisme naturel de respiration. Lâchant un petit soupir, elle reporta son attention sur la zone où gisait Marcus, avant de percevoir d’autres grincements métalliques. Otto. Le bougre avait profité de cette scène pour ramper au sol avant de se relever un peu plus loin, boitant douloureusement. La souffrance se dégageait de sa démarche, dans cette manière précautionneuse et hâtive qu’il avait de poser le pied droit. Il se bringuebalait de gauche à droite, comme un bossu vacillant, mais Lucretia sentait sa gaillarde détermination. Et comment pouvait-elle ne pas le comprendre ? C’était très certainement maintenant ou jamais, pour lui. Il n’était pas discret, et il le savait, mais, là encore, comment pouvait-il faire autrement, engoncé dans une armure dont il ne pouvait pas se dépêtrer ?

L’espace d’un moment, Lucretia eut l’envie de jouer au chat et à la souris avec lui. De lui laisser un peu d’avance, de lui laisser caresser le doux espoir de la réussite que pour mieux le rattraper par la suite, l’anéantissant par la même occasion. Mais elle avait d’autres chats à fouetter. En quelques rapides enjambées, elle l’attrapa une nouvelle fois.

« Non non non, le gourmanda-t- elle une fois à sa hauteur, avant de le ramener dans la clairière. Tu restes là, avec nous. »

Par la suite, gardant toujours l’ostlandais bien à l’œil, Lucretia porta le corps de Marcus en le prenant par les pieds, tandis que Dokhara le soulevait par les épaules. A deux, elles l’amenèrent à un endroit où la terre paraissait bien plus meuble, plus ductile, non loin des stryganis. Les gitans étaient toujours agenouillés, ne parvenant à prendre conscience de leur défortune. Ils s’en remettaient difficilement, et quelques regards flous se portèrent au loin, dans ce tas de branches et de feuilles au travers duquel leur roi avait disparu à tout jamais. Mais d’autres, au contraire, ne tardèrent pas à remplacer par la colère ce vide nouvellement créé en eux.

Tandis que les deux jeunes femmes déposaient précautionneusement le corps du capitaine des gardes dans les herbes, quelques paroles rauques vinrent chatouiller l’ouïe de la Lahmiane. En relevant les yeux, elle croisa le regard noir de deux khilis. Là où les autres s’abîmaient dans le chagrin et la douleur, eux avaient séché leurs larmes. La dureté de leurs traits soulignait la violence de leurs pensées, et les murmures qui continuaient de s’échapper de leurs lèvres, tordues en des moues dégoûtées, allèrent en ce sens. Lucretia, se redressant, haussa un sourcil interrogateur en direction de sa compagne.

« Des malédictions, n’est-il pas ? demanda-t-elle sur un ton des plus agacés. Encore et toujours. Crétins finis, foutus sots ; ils n’apprendront donc jamais. »

Se retenant tout juste de les égorger sans même leur accorder un regard, l’Immortelle passa momentanément ses nerfs sur Otto. Il fallait qu’elle fît quelque chose, qu’elle usât de sa force, d’une manière comme d’une autre, afin de s’apaiser. Dans un mouvement brusque de la Lahmiane, le seigneur en armure de plate alla s’écraser contre les deux gitans, les envoyant bouler au sol dans des cris de stupéfaction et de douleur. Les doigts de Lucretia se tendirent avant de se refermer, à plusieurs reprises. Puis elle s’adressa à Dokhara.

« Auriez-vous l’obligeance, très chère, d’arpenter le campement afin de me trouver trois pelles pendant que je surveille ces trois déchets que voilà ? »

Elle se planta derrière eux, épée à la main, caressant leur nuque de sa pointe effilée, n’hésitant pas à les reprendre au moindre mouvement qui ne lui plaisait pas.

« Ça reste à genoux », grognait-elle méchamment à l’attention des trois hommes. Ils se tinrent nonobstant à carreau, sentant la présence de la vampire dans leur dos sans qu’ils ne pussent véritablement la regarder directement. Dans cette position, l’appréhension les gagnait, et elle les vit à plus d’une reprise enfoncer la tête dans leurs épaules lorsqu’elle se mouvait légèrement, craignant de recevoir un nouveau coup. Elle s’en amusa sadiquement, feintant çà et là quelques horions.

Lorsque Dokhara revint, elle donna une pelle à chacun de ses trois otages.

« Creusez la tombe de cet homme », ordonna-t-elle aux deux Khilis en désignant Marcus du menton. Puis elle se tourna vers Otto. « Et toi, creuses-en une deuxième. La tienne. »

Il n’en méritait, aucune, non. Pourrir au beau milieu des cadavres, sans rien pour dissimuler l’abject tableau de son corps rongé par les vers, voilà ce qui aurait dû l’attendre. Mais le spectacle des décapitations avait ravivé une certaine flamme de cruauté dans le cœur de l’Immortelle, et, avec la dent qu’elle avait contre lui, la jeune femme avait décidé de le tourmenter jusqu’à la fin. De le confronter à sa mort, de lui faire comprendre à quel point il avait perdu de ne pas l’avoir écoutée. De lui faire prendre conscience que chaque pelletée le rapprocherait inexorablement de sa fin.

Les khilis, en dépit de leurs mauvais regards, se mirent à l’ouvrage, respectant l’autorité de « l’ange de la nuit ». La réaction d’Otto, elle, fut bien différente. Ses mains se posèrent mollement sur le manche de la pelle que la Lahmiane lui colla entre les mains. Il peinait à réaliser, à comprendre ce qu’elle venait de lui dire. Son visage s’était décomposé ; quand bien même l’avait-il certainement toujours su, au fond de lui-même, que le fait de se l’entendre dire, véritablement, l’avait abattu. Ou presque. Car l’instant d’après, il se redressa, oubliant momentanément sa douleur, et ses paumes se refermèrent sur le bois de l’outil.

« Va te faire foutre, salope de sorcière » beugla-t-il avec haine, avec hargne, maniant sa pelle comme s’il s’agissait d’une épée.

C’était que, dans ce sursaut belliqueux de dignité, il avait fière allure, avec son visage ensanglanté et son armure boueuse. Il se dégageait de lui une hardiesse certaine, un refus de la mort, un dédain du sort que lui avait réservé cette femme, pourtant bien plus puissante qu’il ne l’était. Mais il réfutait cette soumission qu’elle lui imposait, cette humiliation de creuser sa propre tombe, littéralement. Quitte à mourir, autant le faire avec honneur. Et pourquoi pas la blesser, lui causer un dernier dommage avant de passer de vie à trépas ? Alors, d’un lourd mouvement de pelle, il s’élança sur sa cible. Mais, à la surprise de celle-ci, l’attaque ne visa pas Lucretia, non. L’homme avait très certainement compris l’ensemble de la situation, saisit le rôle, les forces et faiblesses de chacun. Le bord tranchant et métallique de l’outil fusa vers le crâne de Dokhara.
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »


Eût-elle été humaine qu’elle se serait fait surprendre. Mais Lucretia n’avait plus rien d’une mortelle. Oui, cette attaque en direction de sa consoeur l’avait déconcertée, l’espace d’un instant. Mais ce moment n’avait duré qu’une fraction de seconde, et la Lahmiane avait réagi au quart de tour. De sa main, elle bloqua le bras de son adversaire, arrêtant net cet assaut qui ne vint jamais. La stupeur passa sur les traits d’Otto, puis la douleur lorsque le talon de la jeune femme écrasa son genou gauche. L’acier ploya sous la force, suivi de l’articulation, et le seigneur s’écroula sous le poids de son armure, sa dernière jambe blessée ne pouvant le supporter. Peut-être aurait-elle pu dégainer son arme pour l’égorger une bonne fois pour toute, mais c’eût été bien trop rapide pour cette série d’affronts qu’il lui avait opposés.

« Lâche ton arme. »

La voix de Lucretia retentit, froide et impériale, dans une ire à demi contrôlée. Seule sa volonté de lui faire mordre la poussière la retenait encore de l’exécuter pour de bon. Car Otto était déjà vaincu, retourné face contre sol, mais tenant encore le manche de la pelle tout contre lui comme s’il s’agissait de son bien le plus précieux. Il venait de perdre la joute, encore, mais, de nouveau, il refusait ribon-ribaine de capituler. La fierté des ostlandais coulait dans son sang, son honneur le lui en empêchait.

« Tu n’as toujours pas compris ? lui susurra-t-elle à l’oreille tandis que, d’une pression extraordinaire, elle lui écrasait les épaules et lui plaquait la tête contre le sol. Vous autres, humains, avaient pour vous cette formidable faculté de ne jamais comprendre, de ne jamais apprendre. Tu as perdu au moment même où tu as décidé de ne pas m’écouter, au moment même où tu as lancé tes hommes sur les miens. Lâche ton arme. »

Mais il ne voulait pas. En dépit de toutes les paroles de la Lahmiane, il s’opiniâtrait à conserver un semblant de dignité et de pouvoir, une miette de résistance. Et pour cause ; à cet instant précis où, démuni, dépouillé, sans cheval et sans homme, il se retrouvait aussi faible qu’un varlet, il ne pouvait se raccrocher à rien d’autre que ce simulacre d’arme.

« Très bien. »

Lucretia se redressa imperceptiblement, et sa main se glissa sous le hobereau, saisissant le bras qui refusait d’abandonner ce manche de pelle. Autour de la jeune femme, l’air sembla alors crépiter, se brouiller, renvoyant à ses éventuels observateurs une sensation désagréable, néfaste. Et l’on put voir, alors, de minces filaments éthérés se couler autour du bras d’Otto, formant comme une toile d’araignée. Celle-ci se contracta tout d’un coup au niveau du poignet.

Otto poussa un hurlement déchirant, de celui qui provient du ventre pour remonter le long de la gorge, vrillant presque, au passage, les cordes vocales désormais distendues. Sous la pression de ces entrelacs fuligineux, le poignet n’avait pas eu d’autre choix que de se rompre dans un craquement écœurant. Mais ce n’était pas tout ; un pouce plus loin, en direction du coude, l’étau s’était de nouveau resserré, tordant l’acier du protège bras d’un coup sec, brisant dans le même temps une autre portion de l’os. Le métal ainsi rompu découvrait des abords saillants, tranchants, qui plongeaient dans la chair de l’homme. Un flot de sang commença à ruisseler sur la ferraille qui s’entortillait autour du membre difforme. L’ostlandais continuait de beugler, souffrant la géhenne, mais le sortilège lancé par la Lahmiane ne s’arrêta pas en si bon chemin. A chaque poignée de secondes, la toile se contractait puissamment sur le gantelet, grignotant petit à petit le bras, le broyant toujours plus haut. Otto ressembla bientôt à un manchot, un bossu tordu par la souffrance. Lorsque le maléfice cessa, son membre droit s’apparenta davantage à un amas biscornus, labyrinthique, de chair et de feuilles d’acier laminées, qu’à une véritable extension du corps humain. La pelle tomba au sol.

« Bien, commenta simplement Lucretia, animée d’un mauvais sourire. Maintenant, passons au vif du sujet. »

Se relevant, l’Immortelle effectua quelques pas en arrière avant de baisser le regard sur son otage. Adoptant une attitude concentrée, elle ferma les paupières dans une pose volontairement théâtrale. La magie tournoya une fois de plus auprès d’elle tandis que Lucretia puisait en son sein pour la récupérer. Les macchabés frémirent, comme témoin de la noirceur qui allait s’en suivre ; un vent froidureux se mit à souffler, balayant les fougères, soulevant une poussière d’outre tombe, et pour cause. Les morts s’étaient manifestés, car ils avaient participé à cette malédiction. Aux alentours, d’infimes morceaux de peau suintant la mort, commençant leur nécrose, s’étaient soulevés dans les airs, presque imperceptibles. Charriés par la brise, ils se déplacèrent en une masse nébuleuse composée d’une poussière de cheveux blancs, d’ongles noircis, de peaux mortes et de chicots rongés, droit vers Otto. L’homme, à peine remis de sa dernière douleur, retenait difficilement les larmes de souffrance qui lui baignaient les yeux. Clignant des paupières, il vit cette marée intangible converger sur lui, sans même avoir la force de ramper au sol, à reculons, pour l’éviter. Elle l’engloba, épousa sa silhouette, et la peau de l’ostlandais absorba ce corps étranger. Le vent retomba, et Lucretia ouvrit les yeux. Rien ne semblait avoir changé.

« Tu le sens, au fond de toi ? » demanda lentement Lucretia, avançant vers lui.

Le seigneur déchu la regarda en retour, un air passablement effrayé, mais sans trop comprendre de quoi il en retournait. Et puis, soudainement, il écarquilla les yeux, regardant à gauche, à droite, puis son harnois, comme s’il désirait tout d’un coup s’en détacher, fouiller au-dessous. Sa main encore valide commença à se poser sur ses joues, sur sa gorge, et, lorsqu’il la retira, une poussière blanchâtre lui maculait les doigts. Il toussa ; un sang sombre, presque noir, dégoulina sur le métal de son armure. Otto paraissait suer à grosses gouttes, une expression d’indicible horreur inscrite sur ses traits.

« Oui, tu comprends ce qui t’arrive, maintenant, je le lis dans ton regard. Tu ne m’as pas crue, n’est-ce pas, lorsque j’ai mentionné la malédiction. Suis-je parvenue à te faire changer d’avis ? le questionna-t-elle, tournant nonchalamment autour de lui. Alors, ressentir ton corps qui pourrit, ton sang qui s’agglutine dans tes artères, tes chairs qui se meurent, tes cheveux qui commencent à tomber, tes organes qui se nécrosent… Cela bouleverse-t-il ton petit monde au sein duquel tu te pensais invincible ? Sais-tu seulement ce que je t’ai fait ? Je t’ai transformé en un zombie prématuré. Ton être se fatigue, lutte, mais ne peut gagner. A la fin de la journée, tu ne seras plus qu’un vulgaire cadavre putrescent, sans nom, sans visage, à ma botte. Mais, eh, connais-tu la meilleure ? »

Elle s’accroupit à ses côtés, un genou à terre, et se pencha vers lui que pour mieux lui murmurer, dans le creux de l’oreille :

« C’est la même malédiction que j’ai lancé sur ton fils. »

La Lahmiane se releva souplement, continuant son petit jeu dans un ton empli d’une extraordinaire légèreté.

« Mais point sur la mère, toutefois. Imagine un peu, dans son ventre plein de vie qui s’arrondit de jour en jour, cette chose, que tu as autrefois appelé ton fils, qui se gâte et se décompose. Ce petit être, lequel avait tout pour lui, de la bonne fortune de sa naissance à un père l’aimant plus que tout, qui se putréfie en son sein, ce fœtus qui se faisande en humeurs corrompues. Imagine, encore, la douleur de cette femme qui le porte sans même comprendre ce qu’il advient, sa détresse, alors que tombe au fond de son corps une peau morte, à peine formée. Imagine, toujours, la surprise générale, lorsque l’on exhibera de ses entrailles infectées cette monstruosité décharnée, morte, mais qui s’agitera pourtant. On la bannira à tout jamais, sans même qu’elle reçoive les sacrements de Morr. Elle n’aura jamais la paix, ne connaîtra jamais le repos. Et que dira-t-on, également, de l’homme qui a enfanté cette abomination… ? »

Elle éclata d’un petit rire moqueur, laissant la question en suspend, se détournant du hobereau. Ce dernier avait été un seigneur de l’Ostland, autrefois gaillard, guilleret, digne et combatif, et en plein forme. Désormais, il n’était plus qu’une loque humaine, brisée, abattue, prostrée à même le sol. Toutes ses velléités belliqueuses s’étaient envolées, remplacées par l’amertume, le désespoir, et un chagrin sans nom qui ruisselaient sur des joues déjà creuses et parcheminées.




***



Les khilis venaient de terminer de creuser la tombe. Lors du brève combat qui avait opposé Otto à Lucretia, ils avaient tous deux battu en retraite, abandonnant leurs outils, pour s’éloigner du conflit. Mais la curiosité, la déférence, et, très certainement, la peur, les avaient empêchés de s’enfuir au loin, abandonnant les leurs. Ils avaient observé de loin la magie de la Lahmiane, la torture infligée au seigneur ostlandais, et, lorsque l’ancienne baronne de Bratian avait daigné braquer son regard dans leur direction, ils avaient rampé vers elle avant de continuer leur ouvrage.

Une nouvelle fois aidée par Dokhara, qui avait tenu à offrir à Marcus ses derniers hommages, elle souleva le corps de ce dernier pour l’amener en sa dernière demeure.

« Je ne suis pas véritablement au fait des pratiques mortuaires, d’autant plus qu’elles ne signifient plus grand-chose, pour moi. Alors, si d’ordinaire vous avez quelques prières à dire… Lucretia haussa les épaules, indiquant à Dokhara qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait au sujet de cet homme qui avait été son serviteur. Quoi qu’il en soit, reprit-elle en s’adressant à la tombe, merci de m’avoir accompagnée aussi loin dans ce périple, Marcus. Tu n’étais pas obligé de t’aventurer plus loin encore en terre inconnue, à me suivre au-delà du Talabec et à quitter le Weiler en ma compagnie. Où que tu sois, puisses-tu retrouver Hans, ta chère terre natale de Bratian et, plus tard, Elsa, je n’en doute pas. Quant à moi, c’est un au revoir définitif que je te fais ; nous ne nous retrouverons jamais, dans la vie ou dans la mort, selon les croyances populaires. Adieu, cher ami. »

Se détournant, Lucretia s’empara d’une pelle que tenait toujours l’un des deux gitans, et l’utilisa pour verser une once de terre dans la cavité.

« Vous reboucherez tous deux la tombe dès que les derniers hommages seront rendus », lui ordonna-t-elle en lui recollant la pelle dans les mains de son ancien propriétaire. Enfin, elle s’approcha d’Otto.

Les effets de la malédiction se faisaient déjà sentir. La peau de l’homme avait blanchi plus que de raison lorsque, à d’autres endroits, elle avait pris la teinte brune de la vieillesse et de la maladie. Les grains de beauté semblaient plus boursoufflés, plus épais, son crâne s’était dégarni de son ancienne crinière, et son dos se voûtait douloureusement sous la carcasse de son armure. Celle-ci n’était plus autre chose qu’une prison, désormais, pour son corps devenu chétif, malingre, et sans force. A présent parcouru d’un tic assez particulier, Otto faisait claquer ses dents, comme si sa mâchoire décharnée s’ouvrait et se refermait brusquement sans même qu’il ne pût la contrôler. Enfin, son regard paraissait éteint, vitreux, mais l’on pouvait encore y percevoir une horreur sans nom. Et si ses pupilles brillaient encore, ce n’étaient que des dernières larmes qu’il avait versés. Elle lui trancha tout simplement la gorge.

« La satisfaction de le savoir souffrir me paraîtra bien futile si quelques nécromants venaient lever la malédiction ou interroger le zombie qu’il serait devenu », murmura-t-elle pour elle-même.

Par la suite, Lucretia partit, comme cela était prévu, reprendre ses affaires dans sa roulotte. Elle farfouilla dans la pagaille du camp, et put sans souci aucun s’emparer çà et là de quelques sacs et fontes de selles. L’on ne lui disputa pas les chevaux qu’elle désira prendre avec elle, les stryganis n’ayant plus la force ni la volonté de s’opposer à celle qui les aurait certainement décimés si l’envie l’avait traversée. Deux tentes, deux matelas et tout le nécessaire à campement vinrent rejoindre ses affaires. Et, lorsque tout fut paré, elle s’engagea sur le chemin qui menait au Kislev en compagnie de Dokhara.
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Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
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- Ame Profane (DDS)
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- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Une vie de gitan

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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