[Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

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Les Zones Maritimes représentent l'ensemble des mers et océans du globe. Les mers peuvent être calmes et propices à milles découvertes, ou être traîtresses...

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[MJ] Kriegsherr
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[Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Tandis que les lumières des incendies décroissaient puis disparaissaient au Nord-Est, le drakkar continuait sa route sur les flots de plus en plus agités de la Mer des Griffes. Un vent puissant se levait et la houle augmentait à mesure que le vaisseau s’écartait de la côte. Finalement, environ une demi-heure après qu’ils eussent perdu de vue le village, l’un des norse hurla par-dessus le sifflement du vent, les grincements incessants du navire et les bruits des vagues :

-Il faut retourner près des côtes. On est tous blessés et fatigués, la tempête menace, et nous ne sommes même plus assez nombreux pour manœuvrer ce navire correctement.

Les autres acquiescèrent à cette remarque, et bientôt, le navire se détournait vers les rivages. Zack n’y connaissant pas grand-chose, en navigation il avait été vite remplacé à la barre par un norse. Et c’était tant mieux, car il s’était vite aperçu que les autochtones en savaient beaucoup plus que lui sur l’art de la navigation. Le peu de temps qu’il avait passé au gouvernail après qu’ils fussent sortis de la portée des archers, Zack avait remarqué que des courants invisibles déroutaient constamment le bâtiment de sa route, sans parler des vents. L’ex-noble ne pouvait bien évidemment rien anticiper de tout cela, de sorte qu’il se trouvait systématiquement à réagir trop tard, à corriger les trajectoires avec des temps de retard. Au lieu de filer droit, sous sa gouverne, le bateau avait sans cesse été ballotté par les vagues et effectué de petits zigzags. Plus grave encore, il n’avait d’ailleurs strictement aucune idée de l’orientation du bateau et de sa direction globale. Seule la présence de la côte à portée de vue lui permettait de maintenir un tant soit peu un cap fixe.

Les norses, eux, étaient des marins émérites. Les meilleurs du monde, à en croire leurs affirmations, bien que les hauts-elfes et les elfes noirs leur contestassent chaudement ce titre. Une tempête se préparait, c’était évident, même pour un non-initié comme le Tokavaleskï. Selon les dires des marins, tenter d’affronter le large dans ces conditions, avec un équipage en sous-nombre et mal en point, serait une pure folie, un suicide. Il leur faudrait donc rester près des côtes où les éléments seraient légèrement plus cléments.

Mais les côtes de Norsca étaient particulièrement dangereuses. A part quelques criques, quelques fjords comme celui du village d’où ils étaient partis, la côte entière était composée de hautes falaises de pierre sombre, souvent précédées de récifs et de rochers noirs qui sortaient de l’eau comme des épines. Des courants puissants poussaient les embarcations constamment dans cette direction, et il fallait maintenir une vigilance constante pour y échapper.

Les vents étaient devenus trop violents, et soufflaient dans la mauvaise direction. Ils menaçaient de jeter le navire contre les murs ou les récifs côtiers. C’est pourquoi les norses replièrent la voile. Pendant ce temps, Zack, pour l’instant à peu près aussi inutile sur le bateau qu’une Lovisa inconsciente et de plus en plus pâle, ou que l’autre femme, toujours penchée à son chevet, put inspecter le contenu du drakkar.

Il constata qu’en plus des boucliers fixés sur ses flancs, le navire n’était pas vide. Comme l’avait prévu Lovisa dans son plan, ils avaient été préalablement chargés de vivres, d’alcool et d’eau douce, en prévision des pillages qu’ils prévoyaient. Il y avait là des denrées non périssables en grand nombre, assez pour nourrir et abreuver une trentaine d’hommes au moins pendant des semaines. En plus de cela, il y avait quelques fourrures et des cordages supplémentaires.

C’était dans une de ces fourrures que la rousse avait délicatement enveloppé Lovisa pour éviter qu’elle ne prenne froid et la protéger tant bien que mal des éléments. Car l’air marin était glacial en pleine nuit, et les embruns de la tempête trempaient tout. Il faudrait bien la protection d’une grosse couverture de fourrures épaisses pour protéger la princesse de l’humidité et du froid. Malgré tout, elle restait blanche comme un linge, les yeux clos, périodiquement agitée de tremblement et de spasmes, seul signe visible de sa souffrance, mais aussi du fait qu’elle se battait toujours pour survivre. La flèche, toujours plantée dans son corps, dépassait de son cocon comme un rappel sinistre de son état indécis, suspendu entre la vie et la mort.

Agenouillée à ses côtés, sans dire un mot, l’autre rousse la regardait avec une inquiétude terrible dans les yeux.

Zack surprit au passage quelques mots échangés entre les trois hommes. Le ton n’était guère optimiste : « On ne va pas s’en sortir. On est fichus. » marmonnait l’un dans sa barbe, ce sur quoi un autre renchérissait en hochant la tête : « Cette damnée tempête nous empêche de creuser l’avance et nous force à rester près des cotes. Ils pourront facilement nous rattraper quand elle se sera calmée. » Et le troisième de rajouter « Oui, les dieux sont contre nous. Lovisa va mourir dans quelques heures, quelques jours tout au plus, on ferait mieux de lui abréger ses souffrances. Quant à l’autre, elle est complètement inutile. Et l’esclave, il ne sait pas naviguer. A trois, on n’est même pas assez nombreux pour manœuvrer. A quoi bon continuer ? »

Mais puisqu’ils ne pouvaient rien faire et n’allaient pas s’épuiser à ramer inutilement, sachant que pour s’éloigner des côtes il leur faudrait attendre la fin de la tempête, les norses décidèrent au moins de profiter de ce temps pour se soigner et de se reposer. Entre les trois marins, ils organisèrent un système de relai pour que l’un d’eux soit toujours au gouvernail tandis que les deux autres se reposaient ou s’occupaient d’autre chose sur le navire. Balloté sur les flots de plus en plus furieux, le drakkar ressemblait à coquille de noix.
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Zack
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Message par Zack »

Alors à la barre près de la poupe : j’observais le village s’éloigner, lentement, de notre embarcation… Si l’on y distinguait encore les feux qui s’attaquaient à la longère du prétendant au titre de Jarl, ce ne serait bientôt plus le cas, je ne pouvais donc m’empêcher de continuer à regarder ce spectacle avant tout pour le plaisir et le sentiment de justice qu’il me procurait. J’avais de plus, une autre raison de le faire : la crainte de voir se détacher des quais la restante flotte du village. Tandis qu’autour de moi l’ont s’affairaient à: lutter pour sa survie, soutenir ce combat, manipuler la voile ou encore ramer d’arrache-pied; je ne parvenais à m’arracher de cette contemplation, que bien ponctuellement. Dans la sombre nuit, presque malgré moi, je me mis à prier, à demi-voix, dans ma langue natale :

“ Ô Tor, suprême maître céleste, moi ton humble serviteur terrestre : te remercie de m’avoir entendu, je veux ici renouveler l’offrande que je t’avais promis; t’offrir ces terres et ces mers ! Que ces hommes et leurs croyances qui les peuplent : te révèrent ou te craignent, qu’ils s’inclinent ou courent à leurs pertes... Puisse ces quatorze morts ou blessés, que moi ton fidèle a personnellement frappé : en être la marque ineffaçable ! Que ta colère s’affermisse contre ceux qui sont dans l’erreur et que le courage grandisse dans le cœur de ceux qui méritent de découvrir leurs foi en toi. Que tes guerriers surpassent encore et toujours ceux du chaos ; et qu’un jour ces terres soient libérés par la violence s’il le faut.

Ô Tor, maître de l'orage : que la tempête n’ait pas de cesse dans l’esprit de ceux qui s'opposent à ton règne ; si destruction il doit y avoir qu'elle s’abatte sur tes adversaires et si tourmentes devaient être infligées à tes fidèles : en ces terres ou par les adorateurs des vils puissances, que celle-ci ne fasse que les affermir pour leur offrir la gloire de rendre au centuple l’affront perpétré à leurs encontre.

Ô Tor, grand régent du temps : que la tempête que j’ai déclenché en brûlant le village et en martelant mes ennemis comme tu l’aurais toi-même fait de tes foudres puisse servir : à toi et à tous ceux qui méritent ta protection.

Ô Tor timonier des cieux, toi qui guides les flots selon ta colère ou ta clémence : puisse cette mer sur laquelle je vogue ne jamais se soustraire à ton royaume, que les barbares impies du Nord la craigne et que seuls les êtres à qui tu accorderas ta protection, ainsi que celles dévolues par d’autres dieux bienveillants : permettent, sans risques, de les traverser.

Ô Tor, protecteur des combattants : puisse mon bras ne jamais faiblir et me permettre de te rendre les grâces qui te sont dues.

Ô Tor, l'omniscient : je te remercie de m’avoir écouté. ”


Ce faisant la barre à ma main avait mené le bateau sur une sinueuse route, manque d’attention ou volonté divine ? Qu’importe. Aurait-elle toutefois été un signe suffisant au devin, en vu d'annoncer les prémices de la tempête à venir ? Toujours est-il qu’en mon état de profonde et sincère révérence, mais aussi dans une moindre mesure de par mes blessures, je n’aurais pu faire mieux. Enfin que dire des pensées qui me traversaient à la suite de cette prière ? Bien que je n'en revenais pas moi même : j’étais parvenu seul à mettre en déroute nos douze opposants; n’avaient-ils pas renoncés à attaquer ? n’avaient-ils pas fui pour se mettre à couvert ? n’avaient-ils pas renoncés à clamer la chasse ? Et que penser de ces flammes qui dévastait encore le centre du modeste village ? et dont j’avais tant de mal à détacher mes yeux tellement j’étais alors dans l’expectative de les voir croîtres... Malheureusement, il me semblait que c’était l’inverse qui se produisait...

Rapidement, j’avais été remplacé à la barre; on avait bien tenté de m’expliquer comment manœuvrer, mais dos tourné et en proie à mes réflexions la troupe avait préféré me demander de m’abstenir plutôt que de continuer à essayer de leur rendre ce service.

J’avais donc eu un peu de temps libre et m'étais empressé d’observer les denrées laissées à bord en vu de la saison de pillages. Je n’espérais pas vraiment y trouver des objets de grande valeurs, en plus du nécessaire, même si cet espoir ne m'avais pas abandonné, mais plutôt des choses utiles pour me permettre de soigner Lovisa, en priorité ; ainsi que tout ce qui pouvait s’y trouver et relever d’un quelconque intérêt, ce qui me semblait moins intéressant dans l'immédiat serait bien sûr pris en compte, mais pour son cas le temps jouait contre nous... Après un rapide coup d’œil je revins sur mes pas, il me fallait être sûr de quelques petites choses… Malheureusement, la cuirasse ne me permettait pas de répondre à ces questions, puisqu'il faudrait l’enlever pour pouvoir retirer la flèche et bien sûr avoir une vue d’ensemble de tout cela. Agacé par mon manque de moyens, j’étais sur le point, une nouvelle fois, d’aller chercher une bonne fois pour toute s'il n’y avait pas quelque chose d’immédiatement utilisable dans les stocks. Ce faisant, à mes oreilles étaient parvenu la rumeur du mécontentement des marins. Ils décidèrent qu’il valait mieux se reposer, se soigner et attendre que la tempête passe. Sur ce point, nous étions à peu près d’accords, il fallait en priorité se soigner, mais je ne pus m’empêcher de leur adresser ainsi la parole, tandis qu’ils s’affairaient déjà à s’octroyer des soins rudimentaires :


“Profitons de ce temps pour nous soigner au mieux : lorsque l’accalmie nous permettra de faire quelques avancées, nous repartirons. En attendant : trouvons un endroit où accoster pour mieux préserver nos forces si la tempête devait durer; voir même de conserver le bateau si elle devait se déchaîner. Hâtons-nous de fournir ces quelques efforts, après nous être soignés. Pour revenir plus forts.

Enfin, je sais que vous autres vouliez voguer vers d’autres terres, mais en sous-nombre comme nous le sommes actuellement l’entreprise est par trop d’aspects risquée. Nous devons faire une escale pour récupérer de l’équipage ; la première option serait d’aller au plus près : de continuer à longer la côte et de trouver un refuge dans un village qui pourrait nous protéger si notre trace était retrouvée. Il nous faudrait, si vous en connaissez, s’arrêter chez un chef de village ou de ville suffisamment digne de confiance pour ne pas nous trahir au profit de Kjell ou du sien... Quitter les terres Skaeling pour trouver ou s’abriter serait probablement le plus sage... Mais je doute alors que l'on puisse être sûr de la façon par laquelle nous serions accueillis.

Une autre possibilité serait de se rendre à Marienburg, où, j’ai entendu dire que votre peuple avait un pied-à-terre. De là : vendre les fourrures à un bon prix et recruter avec cet argent des mercenaires, ou convaincre quelques volontaires pour remplir les postes de rames.”


J’avais bien évidemment une préférence claire pour la deuxième alternative ; parvenir à les convaincre par l’appât du gain et laisser planer la crainte de la première option avait ici été mon argumentaire en la faveur de ce choix, qui j’en étais bien conscient, demeurait tout aussi très risqué, mais me permettrait d’enfin : me retrouver en des terres civilisées. Car, pourquoi partir vers la Lustrie ? et pour y faire quoi au juste ? Cela dit, je n’étais pas tout à fait contre le perspective que j’essayais d’occulter : elle était garnie de risques en ce qui concerne l’avidité de nos hôtes, mais si l’un d’entre eux avait des contacts fiables : cela devrait probablement faire l’affaire, le temps de nous reposer. Peut-être que nous aurions à nous assimiler au village pour faire preuve de notre bonne foi et que j’aurais à survivre encore quelque temps en ces terres hostiles, mais cela valait probablement mieux que les deux autres solutions, à cet instant précis, même si : je n’en étais pas tout à fait convaincu.

“ Mais commençons par nous soigner : s'il n’y a pas de bandages dans les réserves que deux prennent le temps de faire des bandes à cet effet avec une couverture en fourrure. “

Après un regard en contrebas.

" Je vais essayer de soigner Lovisa, si l’on ne retire pas la flèche au plus tôt elle risque d’y rester. “

Ce discours tenu, je m’approchai de la Skaeling blessée et de celle à son chevet à qui je m’étais alors adressé en ces termes :

“ Bien : pour retirer la flèche, il va falloir lui enlever son armure. Pour cela, tu vas devoir tenir la flèche à la base bien fermement lorsque je voudrais la couper avec mon épée. Ensuite, on pourra lui enlever sa cuirasse, ou au pire obtenir un peu plus de jeu. Il nous faudra avoir un bandage de prêt pour la suite... Enfin, je lui retirerais la tête de la flèche, il faudra que tu la tiennes… Si d’autres veulent aider ?! Ne crains rien : elle est forte, elle va s’en sortir. Je vais voir si il n'y a rien qui puisse nous aider dans les réserves. ”

Je me disais alors que je serais rapidement de retour prêt à opérer, après cette nouvelle recherche... Si rien ne s’y prêtait : je serais obligé de retirer la flèche avec les doigts, pas avec la main, non, non : avec les doigts. Ce qui me permettrait de juger : si la pointe était cassée ou d’une formation particulièrement vicieuse, et de ne pas laisser d'éventuelles fragments continuer à causer des dégâts lorsque celle-ci aurait ou devrait être retirée. De mon avis d’alors : j’étais sûr que si elle mourrait après cette tentative relativement précoce et précautionneuse : c’était que son sort avait déjà été scellé ; puisque normalement : sa blessure ne semblait être fatale, aucun organe important ne se trouvait là; n'est-ce pas ?!.. Une fois cela fait, je pourrais lui appliquer un linge humide sur le front dans l’espoir de faire baisser la fièvre et de la garder hydratée malgré celle-ci, ensuite, je pourrais vérifier ces autres bandages et les changer, si le besoin s'en faisait ressentir. Enfin, je pourrais ajuster mes bandages et voir si les autres avaient besoins de ce genre d'aide, ou si nous étions fin prêt à naviguer. Si bien sûr ils étaient d'accord... Ils étaient tous, à l’exception de l’autre femme variablement blessés, mais j’avais bon espoir qu’après cette halte à défaut d’avoir convenu d’une destination nous soyons au moins suffisamment soignés pour parvenir - même si ce n’était que quelques heures de plus - à nous maintenir sur nos deux jambes.
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
Lien Fiche personnage
Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test d’INT (fouille) : 7. Réussite.
La première partie de l’analyse du Tokavleskï fut accueillie favorablement, par une série de grognements appréciateurs. Les marins de fortune se trouvaient actuellement à la limite d’une terrible tempête qu’il aurait été fou de braver avec si peu d’effectifs. Ils étaient épuisés par la nuit et la journée qui l’avait précédée, sans compter leurs nombreuses blessures à panser. Qui plus était, continuer à naviguer près des côtes ne les aurait pas beaucoup éloignés. Ainsi, d’un commun accord, les trois marins décidèrent d’accoster dans la première crique favorable venue. En revanche, ils refusèrent catégoriquement d’entendre parler de faire voile ensuite vers un autre village norse. Cela était trop dangereux, disaient-ils. Partout, la nouvelle devait déjà se répandre : par des oiseaux, des messagers, des signaux, les Skaelings entiers seraient bientôt au courant de la « traîtrise » de Lovisa et de ses complices. Quant à Marienburg, ils n’émirent aucun jugement définitif sur cette destination, mais préférèrent reporter cette discussion à plus tard. Dans leur état actuel, ils étaient trop faibles, trop fatigués, trop hagards pour prendre le temps de réfléchir à quoi que ce fut. Normalement, cette décision aurait dû revenir à leur princesse. Malheureusement elle était hors d’état d’exprimer une quelconque volonté ou même de comprendre quelque chose. Les yeux clos, elle était en sueur et sa face n’exprimait que la douleur. Inconsciente, elle luttait toujours. Pour les norses, cela signifiait que, si au moment de repartir, la noble n’était toujours pas en mesure de trancher, ils devraient discuter entre eux et choisir eux-mêmes.

Les trois marins norses se montraient ouvertement méprisant envers Zack. Ils se comportaient la plupart du temps comme s’il n’existait pas, parlant entre eux sans se soucier de lui. Et même lorsqu’ils parlaient de lui ou s’adressaient à lui, c’était en lui rappelant son statut d’esclave. Le plus souvent ils ne répondaient pas non plus à ses paroles. Mais pourtant, le Tokavaleskï remarqua que quelque chose avait changé depuis que Lovisa avait été mise hors de combat. Privés de chef, les trois hommes semblaient perdus, incapables de déterminer une conduite à suivre, ou de reformer une hiérarchie claire entre eux. Ils avaient besoin qu’on leur montre un chemin à suivre, quel qu’il soit. De fait, les propositions de Zack, bien qu’étranger, bien qu’esclave, bien qu’ils fissent semblant de les ignorer ou de le dédaigner voire de le moquer, étaient souvent suivies, comme par exemple lors du combat, lorsqu’il avait pris les choses en main. D’ailleurs, cela se vérifiait une nouvelle fois : aussitôt qu’il eut donné ses directives d’accoster au plus vite et de se reposer et de se soigner au plus possible pendant la durée de la tempête, les marins cessèrent de tourner en rond. Ils retrouvèrent un but, même à très court terme, et s’y accrochèrent pour l’instant.

Après une discussion rapide, deux d’entre eux s’attelèrent à la tâche de découper une couverture pour fabriquer un grand nombre de bandages, tandis que le troisième restait à la barre. Ils travaillèrent rapidement et obtinrent en quelques minutes des bandes de tissus qui, selon l’estimation du kislévite, devraient largement suffire à panser proprement leurs plaies même s’ils devaient voyager durant des semaines ou des mois, en changeant les bandages de Lovisa régulièrement. Une fois que cela fut fait, ils s’occupèrent de leurs blessures les plus urgentes, puis se remirent aux rames, qu’ils activèrent avec d’autant plus d’entrain que chaque coup les rapprochait de la perspective de trouver un lieu favorable, d’accoster et de bénéficier d’un repos bienvenu.

Pendant ce temps, Zack Tokavaleskï n’était pas resté inactif. L’intrépide kislévite s’était mis en tête d’inspecter le navire de fond en comble dans une inspection minutieuse, afin de s’assurer que rien d’utile n’avait pu échapper à sa vigilance. A première vue, il ne trouva rien de plus que ce qu’il avait déjà remarqué la première fois qu’il était monté à bord et s’était penché sur le contenu du drakkar. De la nourriture, des fourrures, des boucliers et des rames, c’était tout ce qu’il y avait dans l’embarcation, et à profusion d’ailleurs. Du moins l’avait-il cru au premier abord… car sa recherche plus poussée révéla un détail qui avait jusqu’alors échappé à son attention. Ce n’était peut-être rien, mais il dénicha sous un banc une étrange pierre translucide, semblable à un gros morceau de quartz. Rien de spécial à priori : le minéral ne semblait pas avoir de valeur particulière, ou pas intrinsèquement du moins. Il n’avait d’ailleurs même pas été taillé, ou alors seulement très grossièrement. Néanmoins, en l’examinant de près, Zack put remarquer une fine et courte ligne droite qui avait été tracée en un endroit du cristal. Volontairement ou non ? Il n’aurait su le dire, pas plus qu’il n’aurait pu dire si sa trouvaille présentait un quelconque intérêt, ou s’il s’agissait juste là d’une babiole, d’une jolie mais banale pierre oubliée là par son propriétaire.

La princesse revint ensuite au cœur des préoccupations de notre héros. Il s’approcha de la rousse qui la veillait toujours. Immobile comme une statue de marbre, le visage fermé, les dents serrées, la rousse gardait la tête baissée et les yeux fixés sur la face de la blessée. Elle avait depuis longtemps laissé son bouclier par terre. Dans un premier temps, elle ne répondit pas aux premiers dires de Zack concernant Lovisa, mais elle acquiesça d’un signe de tête lorsqu’il parla de casser la flèche et de lui retirer sa cuirasse.

Voyant qu’il ne faudrait pas compter sur l’aide des trois norses bien occupés, ce furent ensemble qu’ils firent comme le Tokavaleskï l’avait indiqué. Tenant à deux mains de toutes ses forces la flèche à sa base, la rousse permit au kislévite de briser la sagette d’un coup sec sans la remuer dans la plaie. Grâce à cela, ils purent lui enlever sa cuirasse, qui était étonnamment légère et souple pour du métal, et constater que sa tunique mauve était teintée de sang autour de la blessure.

Effectivement, il était peu probable qu’un organe vital ait été directement touché, du moins selon les faibles connaissances anatomiques du kislévite. Mais la perte de sang était elle importante, et l’hémorragie, bien que faible, ne semblait pas arrêtée. Peut-être une veine ou une artère avait-elle était touchée ? Cela Zack, totalement ignorant de l’art de la médecine, n’aurait su le dire. Mais lorsqu’il approcha la main pour retirer la pointe de la flèche, encore enfoncée de quelques centimètres dans le corps de Lovisa, l’autre fille réagit immédiatement. Elle plaça sa main en interposition et lui intima d’une voix douce, mais ferme :


–Ne fais pas ça. Si tu lui retires cette flèche, elle va mourir.

Voyant que le Tokavaleskï allait sûrement insister ou demander des explications, elle soupira puis ajouta en levant la main, paume ouverte, afin de couper court à ses éventuelles objections :

-Seule la partie de la flèche encore dans son corps empêche le sang de s’écouler à flots. Elle en a déjà perdu bien trop, en quelques minutes seulement nous la perdrions quoi que nous fassions. Je suis désolée, mais notre seul espoir est d’attendre en espérant que sa situation s’améliorera.

C’était la première fois que Zack entendait la rousse parler, et elle lui parlait avec une ardente passion dans ses mots, comme si elle déclamait un discours enflammé. Le même feu ardent brûlait dans ses yeux, presque littéralement. L’espace d’un instant, le Tokavaleski aurait juré que ses iris étaient de toutes les teintes de rouge, orange et jaune, qui dansaient à la manière de flammes. Un battement de cils plus tard, cela fut démenti, comme une illusion d’optique se révélant finalement, ses yeux étaient redevenus à une couleur plus normale d’un vert profond et bleuté, semblables à la couleur que la mer prenait parfois… Mais pas aujourd’hui : en l’occurrence, les flots étaient désespérément noirs, et affreusement déchaînés, sombres et hostiles. Quoi qu’il soit, il ne faisait aucun doute que la rousse ne laisserait personne toucher à Lovisa, après l’avoir renveloppée précautionneusement dans les couvertures. Elle redevint muette et immobile, veilleuse silencieuse, mais attentive. Insensible à toute autre sollicitation ou tentative de la raisonner.

Après quelques heures de navigation, alors que le soleil commençait à se lever à l’Est, la bonne nouvelle fusa ! Une petite crique entourée de forêts s’était révélée dans un creux de la falaise. La plage de galets était petite, mais elle suffirait à échouer le navire en attendant que la tempête passe. Les forêts alentours, en revanche, étaient inquiétantes, sombres. Constituées de conifères très resserrés qui montaient en pente abrupte vers des hauteurs un peu partout autour, elles paraissaient hostiles en elles-mêmes.

Fatigués, mais espérant trouver là un refuge sûr, un abri temporaire, les trois marins norses s’occupèrent de la manœuvre au plus vite, et une quinzaine de minutes plus tard, le navire était allongé sur la côte, hors de portée des vagues rageuses. On pourrait assez facilement le remettre à l’eau le moment venu. Mais pour l’instant, les fuyards tombant de fatigue avaient surtout de repos. Epuisés, ils se soignèrent un peu mieux, puis chacun prit une couverture et s’en enveloppa pour s’y coucher. Le navire sur le flanc leur servirait d’abri. Les marins, avec l’aide de Zack, détachèrent la grand-voile et la tendirent comme une tente pour former une sorte de protection contre les éléments, en utilisant de lourdes pierres pour la maintenir en place.

Et il était grand temps ! Car les vents, qui n’avaient de croître en intensité, hurlaient maintenant sans discontinuer. Rafales et bourrasques se succédaient, tandis que le ciel, couvert intégralement de nuages d’un gris sombre tirant sur le noir, se zébrait parfois d’éclairs d’une blancheur éclatante, qui révélaient alors le contraste entre des flots de jais formant comme un massif de collines noires surmontées à leur sommet d’une neige immaculée qui n’était en réalité que l’écume. La pluie, un mur de pluie drue et serrée, de grosses gouttes qui frappaient le sol ou l’eau avec autant de violence que le vent qui les portaient, ne tarda pas à suivre. Rapidement, tout ce qui n’était pas bien à l’abri fut trempé jusqu’aux os. La voile, bien que tendue et maintenue par de gros galets, se gonflait et se creusait au gré des rafales, plan incliné tantôt concave, tantôt convexe.

Dans leur refuge de fortune, les fugitifs étaient protégés de tout cela. Ils avaient placé des couchages sur le flanc du navire qui jouait maintenant le rôle de sol, et s’était emmitouflés dans la douce et chaude fourrure. Tous étaient éreintés, et tous tombèrent dans les bras de Morphée sans demander leur reste en l’espace de quelques minutes à peine. Tous, mis à part la mystérieuse rousse intacte, qui veillait toujours, assise devant Lovisa les genoux relevés contre la poitrine, et les bras autour des genoux. Il fit signe à Zack qu’il pouvait dormir tranquille et se reposer sur ses deux oreilles. Elle monterait la garde aujourd’hui.

Le jour venait de se lever, mais il faisait aussi noir qu’en pleine nuit...

Schéma de votre route :
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Coupe transversale du drakkar échoué :
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Zack
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La dualité des réactions à mon égard était intéressante. D’une main, ils prenaient ce que je leur avais donné, avec avidité ; de l’autre, ils rejetaient dédaigneusement, avec un apparat de fierté. Cela va sans dire, qu’un sentiment d'aversion, lequel était encore assez ténu, bien que tout ce qui me semblait être de plus légitime : était né. Sur les quais, j’avais trouvé normal qu’ils me soient hostiles, sur le bateau dès que j’avais entendu la mention ‘esclave’ : j’avais tiqué. Car oui, si ces hommes pensaient que j’étais leur esclave, voir celui de Lovisa : ils se fourraient le doigt dans l’œil, si profondément, qu’ils seraient bientôt capables de se gratter les glandes les plus inférieures du corps humain ; par l’intérieur. Toutefois si je considérais avec plus de tempérance la situation, je n’avais aucune raison de me courroucer : connaissaient-ils seulement mon faux nom ? Cela était évidemment impossible, car après tout je n’avais passé que moins de vingt-quatre heures au sein du village. C’était d’ailleurs une bien belle prouesse, d’avoir si peu subit la compagnie du Vitki.

“Appelez-moi Tarik, mon dernier maître était le Vitki, lequel a reçu pour défraiement en échange de ma liberté : une flèche dans le bras... Ni vous, ni Lovisa ne me possédez ; et je vous recommande de ne pas vous mettre ce genre d’idées dans le crâne… Car après tout, tout se passe bien pour le moment... “

Finis-je avec un sourire a mi-chemin entre la menace et la recommandation polie, je devais maintenant reprendre ma route pour m’occuper du cas de Lovisa, la soigner serait probablement salutaire, et pour elle, cela va de soi, et pour le groupe. Je m’étais donc rendu une nouvelle fois au plus proche des réserves pour une rapide inspection dans l’espoir d’y trouver de quoi la soigner. Peu de temps après qu’un des trois Norse ne soit reparti avec une couverture de fourrure pour en faire des bandages, mon regard se posa sur cette pierre. Mal dégrossie, mais rendu belle par sa pureté translucide…

En bref : une bonne source d’argent en perspective, une fois celle-ci mise en sûreté dans la poche intérieur de mon lourd manteau. Je revins sur mes pas pour aider la Norse.

Une fois la cuirasse retirée, il était évident que l’hémorragie ne s’était pas arrêtée. Comment aurait-elle pu ? Une flèche logée en plein milieu et sans soins de quelque nature que ce fut… Après ces quelques explications, venant de la gardienne de Lovisa, je n’étais pas tout à fait convaincu.


Lorsque ses yeux s’étaient mis, devant moi, à danser en émettant des lueurs inquiétantes autour de mon reflet, ma gorge s’était brusquement serrée. J’avais eu l’impression un bref instant de me voir entouré par les flammes, un clignement plus tard et l’effet avait disparu. J’étais bien évidemment : consterné, ne sachant pas tout à fait si mes blessures ou la lune en était la source, mais j’avais toutefois, l’impression réelle, d’avoir bel et bien vu ce que je prétendais avoir observé. J’avais toutefois une question, si elle était d’une quelconque manière une adepte des puissances calcinatrices : pourquoi ne nous avait-elle pas un peu plus aidé ? Surtout lors du combat !

“ Bien, espérons que tu aies raison. “

Alors debout, je n’avais pas perdu plus de temps tandis que la mer déchaînée continuait de transformer le sommet de ses vagues en embruns qui tantôt éclaboussaient, tantôt se métamorphosaient en bruine... Je m’étais saisis du casque de la Norse, qui battait encore le sol au grès des roulis de plus en plus inquiétant, pour le rapporter vers le reste de son armure. Ceci fait, j’avais examiné les deux cadavres des bezerks, où : j’avais prestement récupéré leurs armes et après une rapide fouille, j’avais fait de même de leurs objets de valeur ou utiles en les délestant pour le bien commun : le tout s’était retrouvé peu de temps après, dans la réserve, tandis que leurs corps finirent eux, à la mer. Mais pour ce qui était des armes, à condition qu’elle les surpassent en qualité : à ceindre ma ceinture pour remplacer l’une ou l’autre de mes précédentes, si ce n’étaient les deux.


* * *

Le camp avait été posé, de manière à la fois étonnante et ingénieuse. Avant de penser me coucher, j’avais pris le temps de décrocher un bouclier, qui ne me quitterai plu pendant un bon moment. Alors que l’on essayait de me rassurer pour que je m’endorme à l’instar des autres, j’avais pris le pari qu’une sieste serait plus bénéfique ou plutôt moins incommodant que du pur sommeil. Alors : allongé sur le bastingage, les yeux clos : j’attendais de me sentir de nouveau : comme si la fatigue n’avait jamais été là. Les blessures, elles, je ne m’attendais évidemment pas à ce qu’elles disparaissent durant ce court laps de temps et je savais d’ailleurs qu’elles pourraient rendre la tâche entreprise bien plus longue, mais qu'importait puisque je préférais : rester suffisamment alerte pour qu’en cas de besoin, je puisse demeurer prompt à réagir. Au bout d’une bonne quinzaine de minutes, si ce n’était bien plus, je me sentais dans l’état recherché : je fis alors signe à la Norse qu’elle pouvait faire de même, ou imiter les autres si elle le souhaitait. Je n’avais pas spécialement l’envie de faire des rondes, pour la simple et bonne raison que cela risquait de réveiller ceux qui avaient été les plus rapides à s’endormir, je restais donc là, à surveiller : et ce qui m’était donné de voir des alentours, c’est-à-dire : pas grand chose, et l’état de Lovisa, si bien sûr : sa gardienne décidait, de s’accorder quelque temps de repos... Si elle s’endormait pour de bon : ce qui serait bien ma veine, je ne la réveillerais pas pour autant, sauf si la fatigue et l’immobilisme me demandaient, intensément, un autre instant de repos.
Hrp : N.B : Certaines actions ont été réalisées par le hasard, cette mention ne figurera pas dans les prochains messages s'il devait se reproduire la même démarche, (pour ceux que cela intéresse de les déceler : il suffit de trouver les passages précédents dans les messages de Krieg (il peut s'agir de messages plus ancien, à condition que je m'en souvienne) ou il est fait allusion au fait que Zack ne sait pas quelque chose, mais vis à vis desquelles dans mes réponses il est amener à faire un choix, à agir.) Jusqu'ici j'ai trouvé cela assez amusant, cela devrait donc continuer.
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Les norses ignorèrent complètement la remarque de Zack concernant son statut. Le fait qu’il se revendique homme libre avait de toute façon peu d’importance dans les circonstances actuelles. A vrai dire, il n’y avait même aucune différence : pour l’instant, ils étaient juste des fugitifs mal en point et bloqués par une tempête. Esclave ou pas, ils étaient tous dans le même bateau, au sens propre comme au figuré. S’ils parvenaient à se tirer d’affaire, dans ce cas, et dans ce cas seulement, la question se poserait. D’ici là, il ne servirait à rien d’épiloguer sur la question.

Le kislévite put examiner les armes des morts et constater qu’elles étaient de qualité globalement équivalente aux siennes, voire inférieure : il n’eut donc pas besoin d’en changer. Comme on pouvait s’y attendre, les deux barbares n’avaient rien d’autre d’intéressant sur eux, mis à part leurs braies. C’étaient des bourrins, des guerriers frénétiques, mais rustres. Ils se battaient sans s’encombrer de choses inutiles à leurs yeux. Preuve en était qu’ils ne portaient même pas d’armure. En revanche, nul ne contesta le droit à Zack de se saisir d’un des boucliers ronds de bois peint qui ornaient les flancs du fier navire.

Une fois échoués sur le rivage, et alors que tous s’apprêtaient à dormir, le Tokavaleskï fit le choix de tenter de ne pas céder au sommeil, y préférant un repos moins profond. Il s’allongea pourtant en fermant les yeux, espérant profiter d’une courte sieste qu’il souhaitait réparatrice. Mais après tout ce qu’il venait de vivre, il n’était pas certain que son corps meurtri et éreinté suive sa volonté… Surtout alors qu’il s’allongeait en fermant les yeux et en désirant se reposer. L’appel de Morphée se faisait de plus en plus fort. Pourrait-il y résister ?

Test d’END (résistance au sommeil) : 13. Raté.


Et effectivement, ce qui devait n’être initialement qu’une courte sieste se transforma sans qu’il s’en aperçoive en une longue journée de sommeil. Quand Zack rouvrit les yeux il était plus reposé et ses blessures allaient légèrement mieux. Il était difficile de déterminer l’heure qu’il était, car au dehors, la tempête continuait à faire rage, et les épais nuages noirs rendaient l’atmosphère très sombre, sans parler des trombes de pluie, des bourrasques incessantes de vent, du tonnerre et des éclairs. La mer elle-même était déchaînée. Fort heureusement, grâce à leur abri de fortune, le groupe restait au sec. La rousse avait apparemment veillé durant tout ce temps, car elle bailla et se coucha aux côtés d’une Lovisa pâle comme la mort à peu près au moment où Zack se réveilla. Les norses, eux, étaient déjà levés. Assis en tailleur à l’autre extrémité du drakkar couché sur le flanc, ils discutaient de la tempête et de la bonne décision qu’ils avaient prise en accostant. La conversation portait également sur la forêt sombre. Celle-ci était inquiétante, lugubre. Le fait était que les norses, qui connaissaient bien leurs côtes, savaient quels genres de prédateurs pouvaient rôder dans ces bois, à l’affut d’une bonne occasion de mettre la dent sur une proie qui aurait baissé sa garde.

Selon eux, il était tard le soir, ils avaient dormi toute la journée ou presque. Comme ils ne souhaitaient pas se déphaser, du moins pas tous, et refusaient de dormir tous sans sentinelle à côté des bois, ils s’adressèrent à Zack en lui demandant de monter la garde pour cette nuit, en compagnie de l’un des leurs, tiré à la courte paille, le nommé Sven Üllson.

Mais avant d’aller se recoucher, une autre discussion commença entre les trois norses, portant sur le feu. Üllson, justement, grommelait en disant que rien ne valait un feu pour se réchauffer, manger chaud et repousser les éventuelles bêtes. Les deux autres étaient plus réticents, ne souhaitant pas partir en forêt sous la pluie ramasser du bois qui devrait de toute manière sécher avant de pouvoir brûler. Sven répliqua que ce n’étaient pas eux qui allaient devoir se taper la corvée de la garde de nuit. Zack allait-il mettre son grain de sel sur le sujet ? Allait-il, plus tard, profiter du temps seul avec Sven pour tenter de faire plus ample connaissance avec le norse qui visiblement n’en avait aucune envie ?
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Zack
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par Zack »

Finalement, j’avais dormi d’une traite, je n’avais pas exclu cette possibilité ; même si j’avais pu en d’autres temps me sentir reposé juste en fermant les yeux : ce jour-là, en revanche il aurait été probablement trop présomptueux de penser pouvoir réitérer la même opération. Après tout, si l’on faisait la liste, je m’étais pris : des gnons en bonne quantité, deux attaques magiques pas très ragoûtantes et deux coups de couteau. C’était suffisant pour que je ne m’en veuille pas d’avoir cédé aux sûrs bienfaits, qu’un sommeil, à peu près normal, me procurerait.

Tandis que la nuit se penchait de nouveau sur nous et que le groupe s’éveillait à peine, je mis ce temps à profit pour me débarbouiller avec un peu d’eau de mer, juste le visage, les mains et les pieds histoire d’être bien réveillé et de ne pas me laisser aller au froid, dû à l’inertie et de retrouver à nouveau la fatigue. C'eût été un bon matin pour boire du Kvas. Enfin matin, vous m’avez compris… Ceci fait, je me sentais habité d’une rage fort bienvenue pour affronter le reste de la journée, à l’instar de la tempête nous entourant alors, je me sentais pour ainsi dire dans mon élément.

Un regard sur Lovisa m’affirma que sa situation ne s’était ni améliorée, ni dégradée. Du moins en apparence, mais la pauvre, ne s’était sûrement pas réveillée pour boire ou reprendre des forces. Je ré-imbiba la pièce qui m’avait servit durant la nuit précédente à l'hydrater, après l'avoir : trempée, essorée et reposée sur ce front, lequel était toujours en pleine bataille. Se faisant, j’écoutais la conversation des Norses qui de fil en aiguille suggérait déjà qu’ils voulaient de nouveau, se rendormir. Ils me demandèrent donc de monter la garde :


“ Pas de problème ”, avais-je répondu, j’aurais bien pu ajouter quelques phrases sur mon ressenti actuel, notamment sur le fait que j’aurais été de toute manière incapable de me rendormir, mais honnêtement qui s’en intéresserait ? D’ailleurs, la discussion ne m'avait pas attendu, tandis que je me rapprochais, ils en étaient venus à l’éventualité de faire un feu, et donc de recueillir du petit-bois dans la forêt, laquelle en pleine nuit était bien moins hospitalière qu’elle ne l’aurait de toute façon pas été au petit matin.

Pendant ce temps, le nez en l’air, j’essayais de voir si quelques coins de la voie lactée semblait plus dégagés que d’autres, de temps en temps, je reproduirais la même opération à intervalles relativement rapprochés, car de toute manière je ne croulais pas sous les occupations, pour ainsi voir si une accalmie devait se présenter d’ici peu ou si la perspective d’une échappée en des mers plus clémentes deviendrait envisageable. Si cela ne tenait qu’à moi, nous serions déjà en mer, malgré la tempête, mais face à ces êtres inférieurs ; je ne fais pas ici mention de leurs : intelligences, capacités physiques ou encore de leurs pratiques culturelles, mais de leur foi : ces gens, donc tirent leurs foi d’eux même et ne seront donc jamais -ou presque- en total accord avec le monde; ils cultivent leurs sentiments : de haine, de soif, de - je n’ai même pas envie d’y réfléchir pour Nurgle - ou de plaisir. Tout cela venait de leurs entrailles, ils étaient probablement totalement soumis à leurs ressentis… Si bien qu’essayer de les convaincre de prendre la mer me semblât être une affreuse perte de temps, s'il n’y avait pas la promesse en compensation, que seul un meilleur horizon : pourrait apporter.

“ Mais que l’on soit tous bien d’accord sur une chose... Si dans le ciel les nuages se dissipent à votre sud. Vous serez réveillés et on lèvera le camp. C’est bon pour tout le monde ? ”

J’attendais d’avoir leurs assentiments, ou leurs contres-indications. Le sud et ses déclinaisons étaient de leurs points de vu d’alors ce qui recouvrait toutes les directions praticables pour poursuivre notre fuite tout en prenant de la distance avec le village que nous avions la nuit précédente : gravement mutilé, pour moi qui leur faisais face, il avait bien évidemment s’agit du nord, mais pour être sûr d’être compris j’avais tout de même utilisé mon bras.

“J’ai bon espoir que cela se calme en fin de nuit. Mais si cela n’est pas le cas : Sven aura eut raison, et on risquerait bien de le regretter ce foutu feu. On pourrait couper : quelques arbres en attendant, les élaguer, caler les troncs ainsi obtenus sous un plus grand-angle pour soutenir la voile ; ce qui nous ferait en plus, une protection un peu plus dure au cas où et une double couche contre le froid. Les branches pourront commencer à sécher. Ensuite, on pourra commencer à creuser un trou en pipe qu’on abritera pour le protéger de la pluie et pour disperser la fumée... Avec un feu : outre le fait de se réchauffer, on pourra aussi cautériser certaines blessures.”

Le temps d’une pause pour laisser à tout le monde le temps de donner son avis, je repris.

“ Je vous conseille de nous aider, il ne devrait pas y‘en avoir pour longtemps, en plus : avec tout le boucan que l’on risque de faire… Au pire si ça nous prends trop long : retournez vous coucher, on aura déjà bien avancé. “

“ Bon, je reprends : ont vas creuser une fosse de la longueur du bateau d’au moins soixante centimètres de profondeur, pas trop large ce sera pour les troncs, et ce sera vraiment utile que si on a besoin de se battre ou de s’enfuir... Puisque cela devrait nous permettre de dresser une palissade appréciable tout en nous désentravant de la nouvelle construction. En attendant, elle pourra permettre de suffisamment caler les troncs pour qu’ils ne tombent pas sur les côtés, ce qu’il y avait à la place de la fosse servira à caler les troncs encore un peu plus, sans jamais obstruer la fosse. On laissera un tronc sur le remblai entre la nouvelle protection et la voile, le plus léger possible, l'idéal serait qu’un seul homme puisse le soulever pour pouvoir redresser tous les troncs en une seule fois. C’est clairement optimiste, il vaudrait mieux le faire à plusieurs, mais vous voyez l’idée. ”

“ Néanmoins, avant de faire tout cela, il faudra élaguer chaque arbre, les branches pourront servir à faire un périmètre de sécurité, du feu, des attelles. Concernant le feu, tant que l’on est en mouvement en train de travailler, on ne devrait pas en avoir trop l’utilité, mais si ceux qui veulent se reposer ont l’envie de le faire au plus tôt : ils peuvent creuser un trou, vu comme c’est humide, il ne devrait pas y avoir de risques à le faire proche de nous, mais il sera plus prudent si la terre se met à trop chauffer de le transporter ou de l’éteindre pour en refaire un autre. Le trou devra être en forme de pipe comme je l’ai déjà dit, ou deux trous reliés par le bas, mais en suivant le même principe : l’air arrivera par le tuyau, le foyer bien évidemment recevra le feu ; mais il sera recouvert : on pourra faire chauffer des pierres si vous voulez une bouilotte ou faire chauffer de l'eau, du bois par-dessus pour le faire un peu sécher, ou des habits etc. Même cuisiner. Mais il n’y aura quasiment aucune lumière et bien moins de fumée. L’avantage, c’est qu’on ne deviendra pas cinglés à craindre d’attirer toute la forêt et à le préserver de la tempête. “

“ Mais je vous vois venir et je suis d’accord avec vous tout ça : c’est probablement juste une perte de temps, dans le meilleur des cas du moins, mais on restera occupé, pendant la nuit et la journée, si on finit ce soir vous pourrez pendant la journée coupez d’autres arbres et dressé un périmitre de sécurité fait de branches etc, autour du camp. Pour l’alerte sonore et si vous avez du temps : commencez a creuser des fosses et des murs de pierres. Au moins, si on est bloqués une semaine comme des cons : on aura un lieu de vie un minimum sécurisant. Toutefois, si vous avez d’autres idées : je suis preneur ! ”

“ Enfin, il va falloir se mettre tous bien d’accord sur un point. Dans la journée, il y a un très fort risque que quelqu’un nous trouve que ce soit par la terre ou par la mer... Va falloir que l’on soit tous bien d’accord sur quelques points : qui ont est, d’où on vient, où on va ; et : pourquoi faire, pourquoi on est tous gravement blessés et pourquoi on s'est arrêter là. Je n'ai pas vraiment eut le temps d’apprendre la géographie du coin donc vous aller devoir m’aider, je ne connais même pas le nom du village dans lequel on était, j’y ai pourtant foutu le feu plus d'une fois, voler le jarl et un drakkar, estropié le vitki tout comme une bonne dizaine de personnes et bien sûr : j'y ais rencontré de formidables amis ! ”


Ils seraient donc bien gentils de me renseigner, même si cette dernière phrase avait surtout pour but de détendre légèrement l'atmosphère, voir de les faire rire un bon coup, j’étais conscient qu’à leur demander d’inventer une histoire de but en blanc, ainsi que tout le reste, je leur en demandais beaucoup, mais ils avaient clairement intérêt à trouver quelque chose de crédible et de pas trop compliqué, sinon… Ben sinon rien pour le moment, mais si l'occasion se présentait : il serait trop tard.

“ Bon dans le pire des cas, on a encore le temps d’y réfléchir, surtout que ça peut se faire tout en travaillant ou en essayant de dormir : alors, on y va ! “

Le reste de la nuit se passerait donc - sauf contre-indications - comme une bonne journée de travail, en restant attentif au temps et fort heureusement à ce qui nous entourait. Lorsque l'occasion s’y prêterait, c’est-à-dire quand nous ne serions pas trop occupés à reprendre nos souffles, couper des troncs ou à en transporter, il serait temps de questionner Sven et peut être même les autres s'ils décidaient de rester pour nous prêter main forte. Ce qui serait vraiment bienvenu, car si nous étions trop blessés pour porter les troncs, il nous faudrait alors développer un système pour faire évoluer le tout : sur des branches, probablement, ce qui pourrait se révéler tout de même assez fastidieux ; pour ce qui était de les lever, avec les tranchés creusées j’avais bon espoir que l’entreprise soit plus commode, mais nous attendrions peut être qu’ils soient tous réveillés pour éviter de malencontreusement le faire, et nous y mettre tous ensemble en écartant au mieux le fait d’accomplir un “exploit”.

Pour en revenir à ces dites questions qui avaient pour but, entre autres, de nous donner quelques matières à réfléchir, elles seraient non-exhaustivement les suivantes : “ Vous avez déjà dû en rencontrer ou entendre par le passé des gens blessés, avec un bateau, qui ont été trouvés dans la nature, non ? Quelles étaient leurs histoires.” Ou “ La plupart des gens qui vont d’un village à l’autre, c’est pour faire quoi ?” Mais aussi : “ Vous faisiez quoi avant d’avoir à vous enfuir ? Je veux dire dans la vie.” Ainsi que : “ Vous auriez aimé faire quoi sinon ? ” Sans oublier - s’ils n’y avaient pas déjà répondu précédemment : “Et sinon la rousse qui veille sur Lovisa, c’est quoi son truc ? Elle n'est pas, normale, hein ?” Et moults autres questions, mais celles qui m’intéressaient le plus étaient celles pour essayer d’en apprendre un peu plus sur leurs ancien lieu de vie, les villes et les villages aux alentours, leurs rapports de forces et la politique; puis plus étonnamment venait celles au sujet: des plantes médicinales du coin; comment se passaient leurs grandes chasses durant l’été, comment ils s’occupaient durant les hivers; si ils avaient abandonnées certains d’entres eux en s’enfuyant, comment se faisaient ils qu’ils soient si peu nombreux à avoir décider de le faire, et bien sûr encore de nombreuses autres qui ne m’étaient pas revenues alors même que j’essayais d’en dresser la liste, d'autres qui ne viendraient que plus tard et celles seulement en fonction des réponses obtenues.
Hrp: Je ne m’attends pas à ce que tu répondes à toutes mes questions (même à une seule je te rassure, (sauf celle concernant la rousse et si l’une ou l’autre etc t'inspire et que tu te fasses plaisir en le faisant bien sûr) mais vu qu’il me semble que c’est la première fois que je fais ça en RP, je préfère te prévenir), cela dit : c’est à peu près la moindre des choses pour mon personnage, niveau RP j’entends, il faut qu’il s’intéresse un minimum et en plus, il devrait trouver cela intéressant (et il commencerait à tisser des liens avec les Norses se faisant, ou probablement juste Sven) ; mais pour palier à ce problème, je te conseille grosso modo de faire un peu comme avec ton systéme pour l’apprentissage d’une nouvelle langue, me faire passer des tests pour une compétence genre Folklore Norse (voir plus spécifique, genre : Folklore Norse Skaeling) (ou quelque chose que tu juge équivalent ou mieux adapté (j’ai survolé la liste des compétences mais cela n’existe pas, je crois ; au pire ça ne me dérange pas de la développer un peu plus tard, et sous un autre angle : en RP; notamment pour en faire une compétence déclinable pour que tous puissent apprendre genre; “Connaissances Contemporaines/Locales (c’est un peu plus ce que je recherche que Folklore, je cois) pour X Pays ou Région”), pour ce qui est de la bonne excuse tu peux faire de même, j’y ai pas trop réfléchi mais ça me parait archi-tendu d’en trouver une bonne et si l’un d’eux était amener à faire une réussite (critique,
ou normale) je trouverais ça ok que tu dise que tu t’en référé comme au plan de X sans trop approfondir. Cela dit j’aimerais bien que mon personnage tente lui aussi d’inventer une histoire (via un jet), qui pourrait faire office de plan de secours en cas de contact impromptu avec la civilisation, donc si tu pouvais lancer un dé pour lui ^^, je considère que au début il en est incapable (sinon pourquoi poserait-il la question), mais à toi de voir en fonction des informations qu’il arrive à glaner si il parvient à inventer une histoire ou si à force de faire réfléchir son/ses vis-à-vis, l’un d’entre eux y parvient. Je comprendrais aussi que tu considères que cela était tout simplement impossible.
Enfin, si tu en as besoin : pour mieux visualiser les actions qui ont été expliquées, je peux faire des schémas.
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

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• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Nul ne répondit à la remarque de Zack sur le fait de réveiller les dormeurs pour partir sur le champ si une accalmie survenait, mais il se gagna quelques regards mauvais ou étonnés de la part du trio. Voyant qu’il ne tirerait rien des marins, le kislévite continua en tentant de proposer ses travaux. Cette fois-ci, il y eut des rires francs et moqueurs. Ils se prolongèrent un temps long, puis l’un des deux hommes qui n’étaient pas d’accord avec Sven répondit avec agressivité aussi soudaine et violente que son rire auparavant avait été sincère :

-Ecoute bien ça, esclave, et fourre-toi le bien dans le crâne. Nous te tolérons simplement parce que nous avons besoin de toi. Mais ne va pas t’imaginer que cela te donne plus de droits. Si tu veux travailler, alors travaille mais ne t’avise pas de nous déranger ou tu recevras le juste châtiment de ton insolence que nous avons trop longtemps tolérée.

Quant au vacarme, on n’entend pas hurler à quinze mètres avec cette damnée tempête, alors tu peux faire tout le bruit que tu veux dehors ça ne nous empêchera pas de dormir.


Les deux hommes étaient maintenant trop mal lunés pour écouter quoi que ce fût de plus de la part de Zack Tokavaleskï. Sven, lui, s’était contenté de hocher la tête négativement durant l’échange musclé. Il ne semblait pas réticent au travail, mais la tâche lui paraissait un peu disproportionnée par rapport aux bénéfices à en tirer. Au départ, il souhaitait simplement ramasser un peu de bois pour faire un feu, rien de plus, or, c’était un véritable chantier que lui proposait le kislévite.

Maussade, il fit une moue et se saisit d’une hache pour sortir sous le déluge. Palabrer plus longtemps, ou imaginer des histoires, des stratégies, des réflexions, ce n’était pas son truc. A peine une poignée de secondes après être sorti de leur abri, les deux hommes étaient déjà trempés jusqu’aux os. Le vent mordant, sifflant, hurlant, jetait les trombes de pluie qui tombaient comme des cordes sur leurs corps avec une violence telle que les impacts faisaient presque mal. Immédiatement, l’humidité et le froid, accentué par le vent, les saisit, les faisant frissonner malgré leurs solides constitutions habituées aux rigueurs des climats nordiques. Il devint tout de suite évident que les deux norses dormeurs avaient raison : il était difficile d’entendre quoi que ce fût dans le vacarme ambiant des éléments déchaînés. La mer en furie, avec des vagues qui se brisaient contre le rivage dans un assaut rageur sans cesse renouvelé, et de la houle qui à perte de vue transformait les flots jadis presque plats en une multitude de cratères déchiquetés en perpétuel changement, rythmait les sifflements irréguliers et stridents de l’air et le bruit de mitraille constant de la pluie frappant les flots et le sol. Même à deux mètres de distance, il fallait crier pour se faire entendre un tant soit peu.

Avec un grognement mécontent, Sven se dirigea droit sur les bois tout proches. Là, il prit sa hache à deux mains et commença son travail d’abattage, bientôt imité par son compagnon de garde. Alors qu’ils œuvraient de concert, la chaleur regagnait leurs muscles. L’effort partagé était un moment de communion qui rapprochait les hommes. Comme pour le sang au combat, verser sa sueur pour une tâche commune créait une sorte de parenthèse d’égalité et de fraternité entre les travailleurs. Sur un chantier, tous se devaient être solidaires, et œuvrer de concert pour avancer et parvenir à une certaine efficacité. Ce n’était pas juste un ensemble de travaux individuels réalisés côte à côte, mais bien un travail collectif qui les unissait, ne serait-ce que durant cet instant hors du temps. Car la notion du temps était vague lorsque l’on était aussi investit dans sa tâche, et ce surtout quand la noirceur ambiante ne permettait d’accéder à aucun repère temporel objectif.

C’est pendant ce moment de partage d’effort que Zack put questionner Sven en criant ses questions pour couvrir les éléments. Les réponses qu’il obtint furent bourrues, souvent incomplètes et probablement frustrantes pour lui, mais au moins, Sven prenait le temps de lui répondre entre deux coups de hache. A la première question concernant ce que disaient les marins retrouvés blessés dans des bateaux plus ou moins à la dérive, il répondit :


-Leurs histoires ? Qui s’intéresse à ces choses là ?! Nous autres n’avons pas le temps ni l’envie d’écouter les histoires de naufragés. Quand nous en croisons, nous en faisons des esclaves, c’est tout.

Puis le Tokavaleskï amena la question des voyages entre les différents villages norse. La réponse qu’il obtint à ce sujet fut plus nettement plus laconique :

-La guerre ! Ou du commerce.

Puis virent les questions personnelles, auxquelles le norse, excédé, coupa court d’un cri rageur :

-Rah mais vas-tu donc te taire bougre d’esclave bâté ? Tu n’arrêtes pas d’agiter ta langue en tous sens comme un de moulin à vent des pays du Sud !

Mais l’ex-noble était têtu, et après un certain temps de silence, il revint à la charge et reprit son interrogatoire en embrayant sur la rousse qui veillait sur Lovisa. Là aussi, il obtint une réponse, encore que celle-ci ne fût lâchée que dans un grognement agacé :

-Grumbrl… J’en sais rien je la connais pas celle-là, Lovisa nous a juste dit d’aller la chercher en bas de la montagne près de la palissade, alors on pose pas de question et on fait. Elle est bizarre et alors, qu’est-ce que ça peut bien nous foutre ? De toute façon c’est qu’une gonzesse !

Mais alors qu’il terminait sa phrase, un imprévu survint. Dans sa volonté de récolter du bois en masse pour ses projets de construction, Zack avait négligé un détail très important. En agissant ainsi, il avait violé la forêt, un territoire qui ne lui appartenait pas. Le territoire des bêtes, des créatures et des monstres... Et les monstres n’attendaient que cela ! Ils avaient faim de chair fraîche, de chair humaine. Cette chair venait de se mettre elle-même à leur portée. Trop occupé à questionner son camarade et à travailler d’arrache-pied à l’abattage et l’élagage, le Tokavaleskï n’avait pas prêté une attention suffisante à son environnement. Il allait le payer cher.

En effet, deux monstruosités sans nom s’étaient glissées en lisière de forêt, entre lui et le drakkar. Ledit bateau, qui n’était pourtant qu’à une vingtaine de mètres, mais hélas trop loin pour qu’ils puissent raisonnablement espérer appeler des renforts. La tempête ne le permettrait pas.

Les choses qu’il avait face à lui étaient trop affreuses, trop difformes pour être décrites précisément. Il s’agissait d’amas géants d'environ deux mètres de diamètre chacun, de tentacules, de griffes et de dents, d’une forme patatoïdale d’où sortaient ça et là des membres tantôt graciles, tantôt obèse, tantôt longs, tantôt courts, au petit bonheur la chance. Les choses se mouvaient pourtant avec une étonnante rapidité. Des yeux, des bouches, des visages rappelant diverses formes humaines ou animales y étaient placés au hasard le plus complet. Mais une chose semblait certain : ces deux enfants du chaos, car il s’agissait bien de cela, étaient hostiles.
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Zack
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par Zack »

Un éclair soudain vint illuminer la lisière, alors que nous relevions la tête dans la direction opposée comme mu par un instinct - qui nous avait fait jusqu’ici défaut - ; devant nous des pieds, des mains, des gueules, des yeux, mais aussi des tentacules, des immenses tentacules ; réunis dans deux amas de chairs et d’organes incohérents qui gigotaient, trépignaient et se délectaient en vue de la résolution probable qui déboucherait sur cette rencontre. Depuis combien de temps nous avaient-ils vus, ou attendu ? Cela, il était impossible de le savoir, mais ils étaient bel et bien là, entre nous et le drakkar. Lequel abritait les seuls secours que nous pourrions espérer obtenir. Mais escompter du renfort ? À la bonne heure ; je serais déjà mort.

De son côté, Sven semblait prêt à en découdre, les muscles échauffés par le travail et par mes questions dignes d’un enfant trop curieux. Entre nous, l’homme se surestimait beaucoup ; pensait-il vraiment être capable de les tenir en respect ? Oui, bien sûr, il pourrait frapper, oui évidemment, il pourrait parer, mais combien de tentacules au juste ? et de bras ? et de gueules ? J’avais bien envie de le laisser prouver sa valeur le temps de prendre suffisamment de distance pour qu’il soit plus intéressant pour les distraits rejetons d’aller affronter les quelques Norses qui se reposaient encore sur la berge. Quel bon débarras ce serait : franchement ; j’aurais probablement un peu de peine pour les femmes, mais rien en comparaison de ce que j’avais déjà connu. Malgré tout, et peut être à cause de ces événements passés : une rage était née en moi et j’avais envie d’en découdre à l’instar de Sven; mais le tiraillement de mes blessures ne m'avait pas quitté. Il ne faudrait donc pas se montrer trop téméraire.


“ Si on doit se battre : se sera en fuyant, pour que les enfants se gênent et que la forêt nous aide ! “

Bien sûr : si l’on y parvenait ; - il pourrait être intéressant de surcroît de regagner le camp, mais cela voudrait probablement dire ou que l’un de nous servait toujours d’appât ou que l’on avaient perdu leurs traces… Dans tous les cas, on pouvait être sûr : qu’aucune aide ne viendrait pour sauver le malheureux resté en arrière, ou que le retour serait très dangereux. Il serait probablement, plus sage encore, de fuir sans se retourner et qu’advienne alors que pourra. Mais pour l’heure, la situation semblait objectivement plus catastrophique encore que lors de notre fuite du village... Bien qu’il y avait encore la possibilité, infime, de donner l’alerte en blessant l’une de ces créatures ; car si un humain ne pouvait le faire, toutes ces gueules et ces organes disproportionnés en seraient, eux, peut-être capables.

Profitant de la dénivelée, je fis rouler de mon pied un tronc préalablement, abattu et élagué, en direction de l’abomination la plus proche ; la retenir ou la faire tomber était bien évidemment - par trop d’aspects - optimiste, mais la distraire, qu’elle l’esquive et que le rondin continu sa course pour donner l’alerte… L’étaient-ils tout autant ?

Se faisant, je me munis de mon arc pour tirer une première salve en direction de la bête la plus distraite, avant de viser l’autre, ou de me mettre à fuir !

Selon les plus pures tactiques de mon peuple, je comptais bien courir et tirer le plus possible. Si Sven décidait de m’abandonner pour rejoindre les autres, il n’était pas sûr que je l’imiterais. J’avais promis ces terres à Tor, et je ne comptais pas - malgré les apparences - agir comme un lâche.

Instinctivement, j’avais choisi la direction Ouest, garder la même altitude s'avérerait primordial pour l’équilibre et creuser la distance, leurs membres plus nombreux et plus longs auraient tôt fait de rattraper l’écart en amont, ainsi donc j’avais choisi un chemin plus aisé pour mettre leurs gros corps au défi de passer entre bon nombre d'arbres, de plus : en cas de danger imminent, il serait encore temps de réviser le plan pour s’orienter au grès des falaises ou en prenant de la vitesse, vers la mer. Ce n’était évidemment pas très sécurisant, puisque j’étais un piètre nageur, mais quand bien même la perspective de se faire déchiqueter par des tentacules vous amenait à considérer bien des perspectives.
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
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Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais... (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Sven, qui était prêt à combattre, jugea finalement la solution de Zack plus réaliste. Seuls les guerriers les plus puissants pouvaient espérer vaincre un enfant du chaos en combat singulier, et très peu auraient été capables d’en terrasser deux. De plus, comme le kislévite l’avait pris en compte, leur état n’était pas au mieux, et leurs blessures ne leur donneraient pas le droit à l’erreur. Fort heureusement pour les humains, les arbres formaient par endroit des bosquets tellement resserrés que les grotesques créatures ne pourraient les y suivre sans faire de détours ou détruire la végétation, ce qui les ralentirait sûrement beaucoup. Mais encore fallait-il arriver jusque là : le terrain pentu, glissant et boueux jouait contre eux, cela aussi, Zack l’avait remarqué et parfaitement compris. Et si l’un d’eux tombait, glissait ou restait derrière, il serait probablement perdu, même si son sacrifice pourrait certainement donner à l’autre le temps de fuir.

Avec rapidité, et tout en se retournant pour fuir, le Tokavaleskï choisit de pousser les troncs élagués vers les monstres en contrebas avec son pied. Le petit tas de rondins n’eut besoin que d’une légère impulsion pour dégringoler la pente et foncer vers les deux enfants du chaos.

Test d’HAB des enfants du chaos (esquive) : 10 et 19. Les deux ratent (ils n’ont pas la compétence esquive donc leur HAB était divisée par 2).

Test d’HAB avec bonus de +4 pour les circonstances (fuite) : 13. Réussite.
Test d’INI (pour savoir si tu as le temps de tirer ou non) : 1. Réussite critique : tu peux te retourner plusieurs fois (=6 fois) pour leur tirer dessus sans trop ralentir et donc risquer d’être rattrapé.
Tirs de Zack : 4. Touché.
5. Touché.
5. Touché.
6. Touché.
3. Touché.
20. Echec critique.

NB : Sven, quant à lui, fait 8 à son test d’HAB (fuite), il parvient donc aussi à fuir.

Test d’INT (perception) de Zack : 7. Réussite.
Les troncs roulèrent avec un bruit caractéristique particulièrement satisfaisant du bois frappant le bois, puis la pierre une fois arrivés aux galets. Ils étaient lourds, mais l’élagage réalisé par Zack pendant que Sven s’occupait de l’abatage avait ôté tout frein à leurs roulades, leur permettant de gagner en vitesse très rapidement. Les deux enfants du chaos étaient eux-aussi plutôt rapides, mais, s’ils l’avaient eu un jour, ils avaient depuis longtemps perdu la notion de technique, d’anticipation et de méthode d’esquive. Pour ces amas difformes de chair et d’os, la principale défense consistait maintenant à encaisser passivement les coups. Pour autant, ils n’étaient pas bêtes au point de ne pas tenter d’éviter des objets leur fonçant dessus. Malgré tout, ils avaient un certain résidu d’instinct de survie.

L’un des deux monstres fit un brusque écart sur le côté. L’autre, moins réactif, resta sur place. Les deux connurent le même sort. Impactés de plein fouet au niveau du bas de leur corps par les cylindres de bois fous, les deux bestioles furent fauchées et virent plusieurs de leurs membres inférieurs écrasés ou brisés. Un tentacule fut même arraché à l’un d’eux, laissant à l’endroit où il était auparavant raccroché au « corps » un trou béant d’où s’écoulait un liquide brunâtre peu ragoutant ! Mais les enfants du chaos ne tombèrent pas pour autant. Ils parurent un moment basculer vers l’avant, avant que d’autres de leurs membres situés plus haut ne prennent le relais, ainsi que les membres du bas qui s’était régénérés ou étaient restés plus ou moins intacts : ces monstruosités ne semblaient pas pouvoir être stoppées facilement.

Mais pendant ce temps, ni Sven, ni Zack n’avaient pris le temps de contempler le spectacle. Le norse avait tourné les talons, tandis que le kislévite, après s’être un peu éloigné, se retournait pour ouvrir le feu avec son arc. Le trait siffla un bref instant et toucha la créature la plus proche. Malgré la pluie drue et le vent violent, il était difficile, à une telle distance rapprochée, de rater quelque chose d’aussi gros que les enfants du chaos.

Pendant une minute peut-être, le manège continua. Course, retournement, tir, course à nouveau. En tout, cinq traits volèrent et se fichèrent profondément dans la chair des créatures. Ces dernières, si elles étaient blessées, semblaient capables d’ignorer totalement les dégâts subis. Là où n’importe quel homme serait mort à moins de posséder une armure très lourde, les monstres continuaient comme si de rien n’était ! Alors que le kislévite se retournait pour lâcher une sixième flèche, il eut une mauvaise surprise : la corde de son arc céda d’un coup ! Sans doute n’avait-elle pas été changée ou entretenue depuis des lustres. Quoi qu’il en fût, l’utilisation massive et récente qui en avait été faite avait eu raison d’elle. L’arme était maintenant inutilisable jusqu’à ce qu’on lui attache une nouvelle corde.

Désormais, les deux hommes se concentraient uniquement sur leur course. La forêt était leur alliée, en ce que l’espacement entre les arbres était si étroit par endroits que les bêtes qui les chassaient devaient sans cesse faire des détours. De fil en aiguille, ils gagnaient peu à peu du terrain… Et rapidement, ils ne les virent plus. Par précaution, ils continuèrent cependant à courir un petit moment pour s’assurer d’avoir bien distancé leurs ennemis.

Détail assez curieux pour être signalé, dans sa fuite, juste avant de s’arrêter, Zack Tokavaleskï remarqua, à la faveur d’un éclair qui illumina les bois l’espace d’un instant, une silhouette solitaire qui se tenait debout, immobile entre les arbres. L’ombre avait de longs cheveux non coiffés ni coupés, et paraissait noire de crasse. Autre particularité troublante dans ces climats rudes et d’autant plus par ce temps, la silhouette était nue et très maigre. Mais Zack ne put en voir plus, car l’instant d’après, le noir revint et la silhouette disparut. Néanmoins, le kislévite était en mesure de déterminer la direction globale dans laquelle elle se trouvait au moment de l’éclair.

Leur folle course, qui dura peut-être en tout cinq minutes maximum depuis le début, les mena finalement dans une clairière dégagée entourée de pins et de buissons serrés, au sol pierreux recouvert de mousse. Sûrs de ne plus être poursuivis, les deux hommes s’y arrêtèrent pour reprendre leur souffle, pliés en deux, haletant, les mains sur les genoux. Après une douzaine de secondes, de repos, Sven se redressa, éclata de rire et s’étouffa un peu avec un bruit d’eau, puis il cracha sa salive surabondante et lança un triomphant :


-Ahaha ! Bien joué ! On les semés ces sales fils de pute.

Avant même que Zack ne pût répondre, de nulle part sortit un rire aigu, un rire inquiétant, un rire de fou.

-Hihihihihihihi ! Que vous croyez, que vous croyez… Je vois que mes petits m’ont rapporté de la chair fraîche pour nourrir la famille, comme je le leur ai demandé. Ils sont si naïfs, et si gras, si musclés, si juteux… Hm… Un véritable festin en perspective. Hm nous avons si faim, si faim… La chair si tendre, si tendre…

L’instant d’après, un concert de rires tous aussi affreux, effrayants et abominables les uns que les autres retentirent tout autour d’eux. Des gros rires grave et lent de débile profond au rire aigrelet d’un vieil acariâtre, en passant par un rire hystérique et suraigu de femme, et même des rires enfantins respirant la malice. Le seul point commun dans tous ces rires était d’ailleurs une cruauté incroyable. Comme si tous anticipaient et n’attendaient qu’un festin prochain de chair humaine.

Puis ils se montrèrent, et ce fut comme si un cirque de l’horreur avait exposé ses monstres. Des caricatures d’être humains, des mutants à moitié modifiés par le chaos, des consanguins assoiffés de sang, avides de chair humaine, impatients de se repaître de voyageurs malheureux tombés dans leur piège. Une communauté de monstres voués aux dieux sombres et ayant accepté les « dons » de leurs abominables dieux. Les deux enfants du chaos n’étaient peut-être en fait que deux membres de la famille arrivés à un stade particulièrement avancé de mutations.

Il y avait devant eux un enfant bicéphale d’environ 10 ans, à la fois fille et garçon, dont les deux têtes étaient couvertes de touffes éparses de cheveux sales. Une vieille bossue au nez crochu et couverte de verrues et d’excroissances. Un énorme jeune homme imberbe à l’air simplet, la bave aux lèvres, la morve au nez. Un vieux fou qui avait parlé, dont le bras droit avait été remplacé par un tentacule enroulé autour d’un bâton, édenté et au crâne parsemé de plumes blanches éparses en lieu et place de chevelure. Un couple d’âge moyen complétait le tableau, composé d’une femme à six seins répartis comme des mamelles sur son corps distordu, dont le ventre était horriblement gonflé comme si elle attendait de mettre à bas encore une quelconque autre marmaille, et d’un homme dont les jambes étaient chitineuses, et dont les doigts ressemblaient à des limaces.

La famille, armée de massues, de casse-têtes, de bâtons, d’épieux et de pierres, s’était déployée devant eux, bloquant toute possibilité de fuite vers l’avant, l’Ouest. A l’arrière, à l’Est un bruit de bois brisé, broyé se fit entendre. Les enfants du chaos arrivaient par là, ils n’étaient plus très loin ! Ne restaient que deux possibilités. Aller vers le Nord et le Sud. Au Nord, le terrain montait en forte pente vers les montagnes. C’était à peu près dans cette direction que Zack avait entraperçu quelques instants auparavant l’étrange silhouette. Au Sud, par contre, il y avait une petite bande de forêt, d’une vingtaine de mètres au plus, puis les falaises et la mer en furie.

Il était évident que les deux hommes ne pourraient à moyen terme distancer les enfants du chaos dans les montagnes. Mais aller au Sud revenait à être bloqué par la falaise, et sauter à la mer serait extrêmement risqué, proche du suicide. Pourtant ; l’affrontement n’était pas une option viable : la victoire n’était logiquement pas possible, tout au plus auraient-ils pu offrir un baroud d’honneur. Il fallait fuir. Mais vers où, et comment ? Sven se tourna vers Zack, effrayé, en quête d’une idée géniale et salvatrice, ou à minima d’une direction de fuite, car lui-même ne voyait clairement pas comment se tirer de là.
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Zack
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Message par Zack »

Dès que j’avais vu la silhouette nue, j’avais senti le piège se refermer sur nous, et arrivé dans la clairière tandis que la scène prenait son envol avec l’apostrophe des rires malsains prémissants les gloseries menaçantes, il m’avait semblé évident, bien que je ne pouvais en être sûr, que nous venions de passer devant leur garde-manger... Il n’y avait donc : point de renfort à espérer venant de cette obscure silhouette ; du moins, c’était ce qu’il m’avait semblé avoir eût le temps de glaner de ce bref instant, où Tor, dans sa sagesse : m’avait accordé le jour au milieu de la nuit. La pluie battait encore, mais ne parvenait plus : à étouffer les rires de la tribu qui nous faisait barrage et cette agonie des arbres sous la charge des mastodontes de chairs qui, bientôt, si l’on ne faisaient rien, tenteraient de nous saisir.

“ Il doit y avoir des pièges autour de nous. Soit l'on revient sur nos pas… Mieux vaut se jeter à la mer, ou longer la falaise. ”

Et je doute que mon instinct m’ait ici trompé. Aux alentours, l’on pouvait aisément imaginer des pièges dans un bon arc de cercle suffisamment prolongé pour bloquer la route sur tout le côté ouest et pour ce qui nous concernait nous interdire le nord et moins probablement le sud - si ce n’était pas, bien sûr, encore plus élaboré - : cet endroit devait leur offrir une protection si quelqu’un était amené à s’approcher de leurs habitations, lesquelles ne devaient plus être très loin. Car en y réfléchissant une seconde ils n’auraient eu que bien peu de chances de nous arrêter si nous avions été en pleine santé, sans subir en échange de lourdes pertes... Leurs armes primitives, leurs manques d’homme en âge de se battre et par la force des choses le fait d’avoir placé des enfants, des vieillard et une femme enceinte en première ligne ? Il n’y avait pas franchement de quoi fanfaronner. D’ailleurs, leurs apparences étaient plus repoussantes que menaçantes, tandis que la question restait encore posée, puisqu'elle atteignait de toutes autres proportions, pour ce qui concernait les deux abominations qui avaient eut raison de mon arc.

Ainsi donc, en l’état la fuite relèverait plus de la chance que de quelconques capacités physiques. Il me fallait tenter la diplomatie :


“ Silence ! Nous sommes les Skaelings : au service du Thane Kjell Bras-de-Bronze ! Ses terres sont maintenant notres ! Attaquez-nous - et si vous osez triompher - vous serez traqués comme des bêtes par plus de guerriers qu’il n’en faut pour tous vous tuer !
Laissez-nous partir sains et saufs et vous conserverez une bonne part de vos terres ; et vos vies ! “


Je serais vite fixé par leurs réactions. Mais tout en parlant, j’avais échangé mon arc non-utilisable, par mon bouclier alors que ma flèche inutilisée retrouvait les autres pour laisser place à ma hache. Dans l’idéal je ne comptais pas vraiment les utiliser, il fallait simplement leur faire croire que la mort au combat était une perspective aussi réjouissante pour nous quelle était alléchante pour eux. S’ils faisaient mine de ne pas se rétracter, il serait encore temps de prévenir Sven et de courir vers la mer, en espérant que le piège naturel leur ait passé l’envie d’en fabriquer sur notre chemin et que mon bouclier serait suffisamment utile, si je n’avais d’autres choix et manquais d’élan, pour amortir ma chute. Sven devrait faire de même ou pourrait profiter de ma disparition pour longer la falaise et rejoindre le camp s’il ne s’en sentait pas le courage. Par défaut, j'emploierais ce même chemin jusqu’à trouver un endroit ou sauter plus opportun, mais si l’avance de l’ennemi se faisait pressente je n’aurais d’autres choix que de sauter à l’aveuglette. Par chance, si je survivais, les flots devaient toujours pousser dans la direction que je voulais atteindre, et ceux-ci devraient me faciliter la tâche, du moins en théorie.
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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