Une foy unique ?

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Ludwig suivit Alicia jusqu’à la cellule de la dénommée « Zania ». Enfin des bonnes nouvelles, une partie du réseau d’enlèvements avait été arrêté, et surtout, Rudolf et Julia avaient été retrouvés sains et saufs. Ludwig n’avait pas pu encore les voir, mais selon Alicia tout allait bien. Ils pourraient bientôt retrouver leurs foyers. Parfait.

Toutefois l’heure n’était pas encore aux réjouissances. Un trafic d’êtres humains, des cultistes et des ramifications politiques ? Cette affaire semblait sentir de plus en plus mauvais. Qu’est-ce que cette noble avec des liens de parenté avec des individus puissants allait elle leur apprendre ?
Après avoir enfoncé la porte d’un coup de botte, Ludwig entra à la suite de sa collègue de circonstance. La fameuse « Zania » était loin d’être impressionnée par l’entrée spectaculaire de l’inquisitrice. Bien au contraire elle dévisageait cette dernière, un sourire malsain sur les lèvres. Un peu comme Alicia, Ludwig paru quelque secondes déstabilisé par l’aura de confiance qui émanait de la femme. Zania se tenait debout au fond de la cellule comme si c’est elle qui les attendaient. Par prudence Ludwig jeta un coup d’œil derrière lui. Rien de spécial hormis un garde qui faisait son travail. Enfin il essayait car il avait la tête de quelqu’un qui n’avait pas dormi de la nuit. Quoiqu’il en soit il ne semblait pas être une menace pour eux. Qu’est ce qui rendait alors cette femme aussi confiante ?

Alicia contourna Zania tout en la regardant étrangement. L’inquisitrice elle aussi tentait de déterminer quelle était la source de cette confiance. Sentant le traquenard, Ludwig s’avance vers la femme, une main sur son épée.

- Alors, je n’ai même pas la possibilité de voir le visage de mon juge, s’indigna Zania avec le même sourire agaçant.

- Que vous le voyez ou ne le voyez pas cela ne changeras pas la sentence qui sera prononcée à votre égard, dit Ludwig tout en retirant son chaperon. Comme Solkan il allait la juger à visage découvert.

C’est en faisait cela que Ludwig commis une erreur. La réaction de Zania au visage de Ludwig fut des plus étranges. Jamais il ne se serait attendu à pareille réaction. Au début, un sentiment de terreur passa sur le visage de la noble. La bruyante déglutition qu’elle fit confirma qu’elle avait peur. Mais contrairement à ce qu’il aurait pensé, la terreur fut de très courte durée. Une poignée de secondes plus tard, elle avait repris toute confiance en elle. Son sourire semblait même bien plus radieux qu’auparavant.

- Je peux savoir ce qui vous amuse, dit Ludwig agacé, mais aussi déstabilisé par tant d’arrogance.

- C’est peut être ma tête qui vous fait rire ?

La phrase qui suivit claqua dans la pièce comme la foudre dans une plaine.

- Il n’y a pas que ta tête qui m’amuse. Tout ceci m’amuse. Ne trouves-tu pas Ludwig que ceci est comique. Toi, ici, avec moi, la meilleure amie de Katharina ? Et la présence de cette inquisitrice avec toi, n’est-ce pas le clou du spectacle ? Ta mère serait triste de voir que tu suis la même voie pénible que ton père. Malheureusement ta mère ne pourra plus t’éloigner de la voie de ton père. J’étais la avant-hier soir, dans ta maison, tout comme toi…

Les mots de Zania résonnaient dans la tête de Ludwig comme si il avait collé ses oreilles à un canon feu d’enfer. Qui était cette femme ? Il ne la reconnaissait pas. Ludwig écouta ses paroles comme paralysé pendant quelques secondes. Plusieurs émotions bouillonnaient dans son esprit ; la colère, la peur, la honte, la tristesse. La première émotion pris finalement le dessus. Avant qu’Alicia ne fasse le moindre geste ou que le moindre son sorte de sa bouche, Ludwig bondit sur Zania comme un chien enragé.

Ludwig cueillit l’hérétique avec un bon uppercut dans le bas du menton. Zania tomba au sol, un peu sonnée, mais pas assez secoué pour perdre son sourire narquois.

- Tu n’as toutefois pas la force de ton père. Enfin celle qu’il avait quand il était à Nuln. Avant qu’il ne vous abandonne …, ricana-t-elle.

Ludwig ne pouvait plus entendre un seul mot de cette vile vipère. Elle devait la fermer. Ludwig dégaina son épée à la vitesse de l’éclair et posa la pointe sur l’épaule de l’amie de sa feue mère.

- Ne parle plus jamais de mon père en ma présence, chienne. Des larmes coulaient sur ses joues rougies par la colère.

Zania ne répondit pas, le visage toujours aussi narquois. Ludwig semblait n’avoir pas frappé assez fort car elle continuait inlassablement de le narguer.
Enragé il appuya sur le pommeau de son épée. La lame perça le vêtement de Zania puis s’enfonça dans ses chairs. Elle le regardait avec de gros yeux. Elle semblait partagée entre la douleur et … le plaisir. Ludwig eu un frisson de dégout rien qu’à y penser. Toutes ces horreurs lui incitèrent de la tuer rapidement et de planter la lame dans la gorge de Zania. C’est ce que Solkan aurait voulu. De toute façon, la torture semblait être pour elle que douce souffrance. Il fallait en finir avec cette histoire. Pour toujours.

Alors qu’il s’apprêtait à en finir avec elle, une main ferme se posa sur son épaule. Alicia. Elle avait enfin décidé d’intervenir Pour une fois celle-ci avait bien fait. Il lui en était presque reconnaissant. Qu’est-ce qu’il avait failli faire ? Il avait failli mettre l’enquête en péril en tuant une des principaux accusés. Comment Zania avait-elle pu le faire autant sortir de ses gonds ? Elle aurait le sort qu’elle mérite. Il n’y avait pas besoin de se précipiter. L’objectif était l’enquête ; il fallait punir l’ensemble des coupables et pas seulement une seule. Jehanne, Horst, Andrea, Wilhem, Rudolf et Julia auront leur justice.

Ludwig se retourna vers Alicia, une expression terrifiante sur le visage, mais aussi un peu penaud. Les yeux, d’Alicia, toujours aussi étranges, fourmillaient de questions.

- Maintenant que le méchant milicien à fait son travail, je laisse le gentil faire le sien, dit Ludwig avec un sourire macabre.

- Je vous attends devant la cellule, vous me direz quand vous en aurez fini.

Ludwig sortit en claquant la porte. Il ne voulait plus entendre cette catin de Zania, ni avoir à faire aux légitimes questions d’Alicia à son égard. Maintenant que la cultiste avait déballée cette sombre affaire, les questions de sa collègue viendraient tôt ou tard.

Ludwig s’assit sur un vieux banc face à la cellule et réfléchit ; à cette fameuse nuit et à cette femme, Zania. Le soldat en faction lui jeta un regard inquiet, mais détourna la tête lorsqu’il croisa le regard tourmenté de l’Elu d’Arianka.

- Allez-vous reposer. Je surveille la porte, dit Ludwig en tentant un sourire.

Le garde sembla hésiter quelques secondes, puis rendit un sourire à Ludwig et remonta les escaliers pour aller se reposer. Ce brave milicien avait repris des couleurs et n’était plus aussi livide.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 02 sept. 2018, 14:59, modifié 1 fois.
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Alicia
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Alors que Alicia allait lancer quelques cinglantes réparties, Ludwig se mis à tailler le bout de gras avec la cultiste puis sorti finalement de son rôle. Décidant de ne pas intervenir pour voir de quelle manière Ludwig allait se goupiller, l'inquisitrice resta légèrement en retrait de son assistant, tout en dissimulant son expression tout à fait intéressée par le tour que prenait la discussion, sous son chapeau à large bord. Et elle n'en perdait pas une miette. Il était des occasions où l'on en apprenait plus en ne disant rien plutôt que rappeler à ses interlocuteurs que l'on existe. Et elle se trouvait dans ce genre de situation.

"Intéressant. Donc notre "camarade" est fils d'un inquisiteur et d'une cultiste... Comme quoi même les meilleurs font des erreurs..."

Le bond de Ludwig coupa court à sa réflexion. La perte de contrôle du jeune homme surprit Alicia qui sorti de sa posture détendue pour se rapprocher de quelques pas de l'énervé. Il ne faudrait pas qu'il fasse quelque chose de regrettable avec leur proie la plus prometteuse....

"Tu devrais intervenir. Cet idiot va faire te montrer à quel point il est manipulable... Tu remarqueras le chagrin qu'il essaie de dissimuler tout en menaçant son adversaire. Un terrible besoin d'être pris au sérieux. Je devrais lui montrer comment on tient une lance pour menacer quelqu'un..."

"Silence pécheresse. Je contrôle la situation."

"J'en doute..."

Il valait mieux prévenir que guérir. Se glissant dans le dos de Ludwig, Alicia se tenue prête à intervenir avant que son acolyte ne commette l'irréparable, quitte à lui nuire. Sa main fermement refermée sur la dague qu'elle avait dans son dos, elle était attentive à la prochaine saute d'humeur de Ludwig et prête à agir en conséquence, dut elle . Tuer Zania serait la pire chose qu'il pourrait faire. Le tuer pour l'en empêcher était nécessaire en cas de dernier recours, bien que regrettable. Mais elle espérait ne vraiment pas en arriver là. Le feu qui habitait son compagnon de voyage pouvait avoir son utilité dans d'autres circonstances si elle parvenait à le modeler correctement.....
Mais voilà que son assistant merdait à nouveau. Il n'allait pas avoir de secondes chances. Soit il se reprenait tout de suite, soit il mourait.

Posant sa main gauche sur l'épaule de Ludwig, l'autre main prête à suriner dans le dos si nécessaire celui qu'elle devinait avoir un certain potentiel, elle le rappela à la réalité.

Ludwig. Stop.

Ces deux seuls mots, prononcé avec autorité, eurent l'effet attendu. La rage qui aveuglait l’acolyte se dissipa et il réalisa alors à quel point il avait merdé. C'était un mauvais point pour lui. Les choses auraient peut être pu en rester là, mais il fallut qu'il fasse le malin avec une pique à destination d'Alicia. C'était un second mauvais point. Mais la journée avait bien commencée pour elle, alors hors de question de se laisser abattre par un godelureau, fut il suspendu à ses basques depuis un bon moment déjà. Non. Il pourrait peut être se rattraper lors du procès, en faisant montre d'une verve insoupçonnée et se racheter ainsi aux yeux de l'inquisitrice qui commençait à douter de l'affiliation de Ludwig. Après tout, il n'avait pas semblé être très chaud pour arriver au village à la nuit tombée, ni pour procéder à l'arrestation dans la nuit, puis il avait manqué de tuer leur pièce maîtresse.... Qu'avait il fait, jusque là, pour montrer qu'il pouvait être digne de confiance ? Il avait juste été présent au bon endroit au bon moment.... Si ça se trouve, il était en fait un agent des puissances de la ruine. Un hérétique. Et il comptait la poignarder dans le dos quand elle s'y attendrait le moins......

"Non. Ma paranoïa me fait imaginer des choses illogiques. Je ne devrais pas... Mais tout ceci... Il ne faudrait pas que mes certitudes viennent ternir mon jugement sur sa personne si je venais à mettre la main sur des éléments... douteux."

"Rho que c'est mignon..... Elle me fait des leçons de morale mais n'hésiterais pas à poignarder dans le dos un allié, ou même à jeter la torche de son bûcher s'il était sali par le chaos alors que toi, tu es siiii pure n'est ce pas ? …."

"Tu perds ton temps. Nous ne sommes pas toi. Notre foy est intacte. Notre âme est à Sigmar. Notre corps est à l'Empire. NOUS NE..."

"Blablabla. Des excuses tout ça. Mais tu sais au fond de toi que j'ai raison. Que je finirais pas gagner.... Mais je préfère te laisser mariner dans tes assurances. Il est amusant de te voir te débattre dans tes propres contradictions.... Amuse moi."

Laissant Alicia seule avec la prisonnière, Ludwig sorti de la cellule pour monter la garde alors que Zania dardai le dos de l'accolyte de ses yeux brûlant de haine, tandis que l'inquisitrice allait commencer son interrogatoire....

La cible avait été violentée, blessée, meurtrie, secouée... Maintenant la peur devait s'être emparée d'elle. En cela, Ludwig avait fait du bon travail. Mais il ne fallait pas non plus que Zania soit trop sur la défensive, qu'elle se renferme comme une huître. Il allait falloir jouer sur son niveau de stress. Tout d'abord, faire baisser la pression afin de la mariner doucement sans pour autant faire brûler le plat.....

Se précipitant sur Zania encore, Alicia s'enquit de la blessure de la cultiste sans lui demander son avis. Le fer semblait avoir percé peau et vêtements, mais rien de plus. Ludwig n'avait pas percée de veine. Ses jours n'étaient pas en danger.
L'inquisitrice proposa à Zania une main pour se relever mais encore secouée par les événements, ou trop fière, refusa l'offre de l'inquisitrice et rejeta l'aide de la sigmarite d'un revers de main, laissant même une fine coupure sur le dos de la paluche d'Alicia.
Lui faisant signe de se relever, Alicia fixa d'un air empli de regret la cultiste qui se tenait l'épaule, appuyée contre le mur.

Tu devrais me laisser examiner ta blessure. Mourir en se vidant de son sang est une fin atroce. On ne sent rien, le corps n'obéit plus puis la vision devient floue, on étouffe...

à mesure que parlait Alicia, les yeux de Zania s'agrandissaient d’horreur. Si elle semblait aimer la douleur, l'idée de mourir sans rien ressentir, d'une manière aussi pathétique, était assez forte pour qu'elle surmonte sa répulsion envers l'institution que représentait l'inquisitrice et la laissa inspecter sa blessure.


"Bien. La lame n'est pas entrée trop profondément ni n'a touchée de point important pour le flux du sang. Juste un gros bleu. Et une cicatrice. Non pas que ce sera vraiment important puisqu'elle finira certainement sur le bûcher.… Sauf si elle est assez maligne pour parler."

Alicia caressa la joue de Zania, avant de retirer sa main en soupirant. Elle ferait de son mieux pour sauver l'âme de cette pauvre brebis...

Nous avons tout. Preuves. Aveux. Témoignages… Vos compagnons nous en ont dits assez pour avoir une image globale de vos affaires. Si je vous interroge, c’est pour mettre à jour les dernières zones d’ombre de cette affaire. Soyez certaine que si vous veniez à nous aider à les découvrir, nous parviendrons à vous éviter le bûcher, horrible sort s’il en est. Pour commencer, j’apprécierais que vous me faisiez connaître votre nom. Le premier, sous lequel vous êtes née, puis les autres, sous lesquels les membres du réseau vous connaissent.

Mon nom? Zania! Z-A-N-I-A. Mais je crois que vous le savez déjà, dit elle sur un ton moqueur.

Votre objectif est de fournir des rentrées d’argent à votre oncle. Pour cela, vous vous êtes tournée vers l’esclavage, activité lucrative mais laborieuse et risquée, surtout pour les néophytes comme vos amis. Ou complices plutôt. Car ils ne sont pas vos amis n’est ce pas ? Vous ne les avez jamais vus comme ça. Question rhétorique bien sûr. Non, ce qui nous intéresse, c’est de savoir si vous avez créée une demande, ou si celle ci existait déjà.

Après un léger moment de flottement et de réflexion, Zania se reprit.
-Tant de questions, ironisa-t-elle. Pourquoi ne demandez vous pas à mon cher oncle? Il se fera un plaisir de répondre à vos questions.
Son expression faciale était toujours aussi ironique. Elle ne semblait pas être effrayé par la situation, ni craindre les événements futurs.

Vos clients… Vous les connaissiez personnellement. Au moins au début je suppose. À moins que vous n’ayez jamais été qu’un simple intermédiaire, ce dont je doute. Je souhaite que vous me donniez leurs vrais noms. Étaient ce souvent les mêmes individus ? Ou bien votre clientèle change-t-elle ?

-Bien sur que je les connais personnellement. Elle passa sa langue sur ses lèvres, avec un regard malicieux.
-Leurs noms ? Je ne les connais pas tous. Et vous croyiez sérieusement que je vais vous les donner. Ils sont de toute façon si nombreux... Leur nombre est en constante augmentation. Votre "Empire" est si fébrile... L'inquisition n'y pourra rien. D'ailleurs dans quel camp se situe-elle vraiment? De qui faites-vous le jeu ?

Sigmar a créé l'Empire. Il est donc de notre devoir d'en assurer la continuité. Ça va de soit. Mais c'est moi qui pose les questions. Êtes vous la seule personne à qui votre oncle a confié cette basse besogne ou bien y en a-t-il d’autres comme vous, battant la campagne et se livrant à des activités aussi condamnables ? Liés également par le sang à lui ?

- Vous aimeriez le savoir, hein? Mais je ne vous dirais rien. Je suis condamnée. Autant profiter du moment,non? Vous croyiez sincèrement pouvoir m'éviter un sort funeste si je parle? Vous semblez mal connaître votre acolyte! Je sais que j'ai échoué. Mais il y aura toujours d'autres personnes pour me remplacer. Des gens comme la mère de Ludwig. Ma vie aura peut-être été courte, mais d'une intensité extatique. La mort sera mon dernier plaisir, ma dernière douce souffrance.

Vous vous étiez déjà tournée vers le prince des plaisirs avant que tout ceci ne commence n’est ce pas ? Qui vous l’a fait découvrir ? Comment s’il vous plaît ? Qu’est ce qui vous a convaincue de vous livrer à ses disciples ?

- Des questions théologiques maintenant? Vous voulez en apprendre plus, demanda zania en détachant doucement son corset.
Plus la conversation avançait plus le sourire de Zania était radieux.

Votre proposition ne nous intéresse pas. Jusqu’à quel point votre oncle est il compromit avec le réseau slaaneshie dont vous faites partie ? Car il ne pouvait ignorer votre… nouvelle allégeance. Non pas qu’il ne s’en soucie par ailleurs.

- Oooooh, tant de questions. Qu'est ce que vous êtes ennuyante... Je vous l'ai dit. Mon oncle vous répondra.

Alicia était prête à faire souffrir la cultiste d'une manière dont celle ci n'avait aucune idée, mais elle préférait adopter une approche plus "légère" avant de sortir le grand jeu. Mais restait à voir si son interlocutrice allait avoir l'intelligence de se conduire elle même à l'abattoir.

- Ne voulez vous pas prendre un peu de bon temps avec moi avant de me livrer à mon bourreau ?
Zania se leva, la robe tachée de sang. La blessure que lui avait infligé Ludwig l'handicapait mais la douleur semblait être plus que supportable. Elle avait même l'air d'apprécier la douleur.

Elle s'avança doucement vers Alicia. Son corset alors défait, sa robe lui glissait des épaules. La généreuse poitrine de Zania croisait désormais le regarde de l'inquisitrice.

Zania, vous êtes une grande fille maintenant. Vos jeunes années, quand vous étiez pleine de sève, brûlante de vie et prête à conquérir le monde, sont derrière vous. Il faut grandir, lui dit Alicia avec un sourire peiné, comme si elle grondait un enfant pris la main dans le pot de confiture. Le bucher est quelque chose d'absolument horrible. Vous vous êtes déjà brûlée la main ? C'est encore pire que ce que vous pouvez imaginer. Que ce que vous pouvez endurer. Votre peau s'effrite comme du vieux papier alors que votre sang se met littéralement à bouillir, puis, à la fin, vous ne sentez plus rien, mais êtes encore là, vivante, à voir les flammes vous lécher le corps sans rien comprendre, et pourtant prête à donner n'importe quoi pour une goutte d'eau. Alors soyez une méchante fille et poignardez dans le dos, à plusieurs reprise, vos alliés. Imaginez la tête qu'ils feraient en apprenant à qui ils doivent leur chute. Ça ne vous amuserait pas ça ?

- Vous savez quoi? Nous avons toutes les deux des points communs avec Ludwig. Vous êtes aussi ennuyante et inintéressante que lui. Quant à moi. Je suis aussi bornée. Je ne vous donnerais pas les noms. Notre réussite globale en dépend. Une réussite bien au delà de l'objectif de mon oncle. Cet interrogatoire est maintenant terminé. Emmenez moi à mon bourreau ou à mon oncle. Ou libérez moi!
Modifié en dernier par Alicia le 28 oct. 2018, 01:46, modifié 2 fois.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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Alicia
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Ahhhh souffla de dépit l’inquisitrice. Je vous présente mes plus plates excuses, dit elle en saluant de la tête Zania. Mais je ne peux pas faire ça. Ou si. Mais je n'en ait aucunement l'envie. De plus..
Avant que Zania n'ait le temps de rajouter un mot, Alicia envoya un crochet à l'hérétique, faisant tomber celle ci sous le choc. Profitant de l'hébétement de sa victime, la zélote la plaqua ventre au sol en immobilisant ses mains et s'asseyant sur son dos pour l'empêcher de gigoter.

Je sauverais votre âme, dussé-je détruire votre corps. Ludwig ! hurla-t-elle à son partenaire. Amène moi de la corde je te prie !

Un bruit de pas en provenance du couloir se fit entendre, puis le silence. Les deux femmes étaient laissées à elles seules. Et l'inquisitrice commençait à trouver sa position gênante, surtout avec l'hérétique sous elle qui ne se débattait pas ni ne l'invectivait... Y prenait elle du plaisir à se faire chevaucher ainsi ? Les hérétiques étaient vraiment une plaie....

Quelques minutes plus tard, Ludwig revint avec de la corde qu'il jeta à Alicia avant de la laisser à nouveau seule en claquant la porte du cachot.

Tient donc ? On a un objecteur de conscience ?

Je l'ait dit. Il n'a rien de son père. Ce n'est qu'un lâche qui ne....

Toujours à cheval sur la cultisite, Alicia se pencha, presque jusqu'à se coucher sur le dos de la noble, pour lui lâcher quelques mots à l'oreille.

Épargnes ta salive. Il vaut mieux que tu la gardes pour tes aveux. Car tu vas avoir beaucoup à me dire, lui dit elle avant de lui enserrer les poignets de corde, puis de la forcer à se lever pour enfin l'attacher à un gros anneau en fer sur le mur. Et puis tu passeras même un bon moment si tu es assez rapide à te livrer.

Oh ! Petite coquine... Tu aimes les menottes pas vrai !? Lui lança-t-elle par provocation.

Donne moi une de tes jambes, ordonna Alicia.

Visiblement, l'inquisitrice aurait à tout faire. La cultiste n'avait pas l'air de vouloir lui faciliter la travail alors même qu'elle savait empirer la situation.

Lui fonçant dessus, la zélote se colla au corps de l'hérétique. Le visage au niveau de l'oreille de Zania, elle lui souffla quelques mots.

Un médecin sauve des vies, mais il sait également comment y mettre fin. Chaque remède peut devenir un poison avec les bonnes doses. Avec le temps, j'ai appris à connaître le corps humain... lui dit elle en titillant un peu l'une des oreilles de Zania, avant de faire redescendre sa main vers le cous, les aisselles, le ventre.... Certaines zones se prêtent particulièrement aux stimulus physiques.

Puis elle lui prit une cuisse qu'elle força à se lever et recula un peu pour s'emparer du talon de Zania, tout en restant debout, qu'elle dévêtit de sa botte et pour révélé un joli et immaculé pieds rose.

L'incrédulité se lisait sur le visage de la prisonnière qui n'avait absolument pas eu l'air de s'attendre à ça.

Bien. Et si nous commencions ?

Euh... Qu'est ce que....

À peine l'hérétique s’apprêtait elle à faire quelques remarques moqueuses qu'Alicia se mis au travail. Elle commença doucement. Très doucement. Puis, voyant que la noble se mordait les joues pour ne lâcher de sons, elle accéléra le rythme. Très vite, des larmes se mirent à couler sur les joues de Zania, puis elle lâcha des sons étouffés, rauques. De la bave commença à couler de sa bouche. Elle ne pouvait plus retenir ses fluides corporels et souilla ses vêtements. Ses yeux tournèrent. Bientôt ses poumons furent complètement vidés d'air. Elle se rendait compte qu'elle allait mourir en suffoquant... Puis tout s'arrêta aussitôt.
Alicia cessa de solliciter la sensibilité du cuir pédestre de sa victime qui avait manquée de peu de rire. Ce genre de méthode portait souvent ses fruits avec les bleus.
Après il fallait dire qu'avec toutes les sales histoires que se trimbalait sur le dos l'inquisition, ils étaient peu ceux qui pouvaient se garder de leurs véritables méthodes d'interrogatoire. Lorsqu'ils avaient à faire avec un véritable représentant de leur corporation bien entendu. Car il y avait aussi ces saloperies de mercenaires employés pour l'occasion qui pouvaient vous foutre en l'air un travail bien fait en usant et abusant de la violence.... Mais trêve de bavardages. Zania semblait reprendre son souffle.

Rah !!!euh... euh... euh... argl... Gnn... Quel.... Genre de monstre... es tu !?

Saisissant aux cheveux pour forcer sa victime, alors la tête posée sur son buste, à la regarder droit dans les yeux, Alicia lui sourit longuement avant de répondre.

Le genre qui fait un travail soigné. Et obtient des aveux savoureux en retour. Pas vrai ? Termina-t-elle avec un clin d’œil qui, dans un autre contexte, aurait pu être interprété comme séducteur, mais ici, revêtait plus une très forte menace sous entendue que la cultiste n'avait vraiment pas envie de voir mettre à exécution.


Les minutes suivantes furent longues. Très longues. Ludwig du même aller chercher du papier supplémentaire pour qu'Alicia prenne en note les aveux et informations de Zania. Elle eut tout. Noms, codes, planques, mots de passe, complices, informateurs.... Plus elle en disait, plus Alicia devenait inquiète. Ce qu'elle entendait dépassait de loin le simple réseau d'hérétiques, la secte influente et dissimulée.... Non. C'était autre chose. Quelque chose de bien plus organisé, planifié... Ce n'était pas un complot. C'était une conjuration.d'une ampleur qu'elle n'aurait jamais soupçonnée. Couper une tête ne suffirait pas. Il fallait détruire le corps en entier et cela... Elle n'en était pas capable. De la Sylvanie occidentale au Reikland, du Wissenland au Talabecland.... Cette conjuration était suffisamment bien implantée pour détruire l'Empire si l'on venait à l'arracher violemment. C'en était effrayant. Elle n'avait fait que gratter la surface mais cela suffisait à l'effrayer en réfléchissant aux dégâts qui pouvaient être provoqués au moindre faux pas. Non.

''Eh ben.... C'est un joli morceau que tout ça. Je n'aurais pas mis au point pareil réseau dans l'Empire. Du moins à cette échelle. Tu es dans de beaux draps ma belle. Surtout si tu comptes les détruire.''

''Sigmar protège. Mettre un terme à l'existence de pareille monstruosité de génie.... Cela prendrait le travail de toute une vie. Mais l'inquisition a tout son temps. Pour l'instant, il est nécessaire de faire comme si de rien était. Nous nous contentons de livrer à la justice ce groupe, de creuser un peu autour du prétendant à l'Averland, nous faisons des listes, mais c'est tout. Pas d'action. Nous n'agirons pas contre eux. Pas avant des années.''

C'était quelque part dans l'après midi que Ludwig vint la chercher pour lui demander où elle en était.

C'est une Alicia pâlotte, peu sure d'elle, qui lui dit qu'elle viendrait dans une heure ou deux. Ils pourraient alors commencer.

Curieux, mais sans doute patient, Ludwig ne posa pas de questions sur l'état plutôt agité d'Alicia, bien qu'il n'allait sans doute pas manquer de la questionner plus tard.

À nouveau seule avec Zania, l'inquisitrice fixa la noble qui lui souriait. Elle se souvenait encore de l'offre qu'elle lui avait faite. La libérer et s'enfuir avec....

Non.

Non ?

Non.

Après tout ce que je t'ai révélée ? Pas grand chose mais pourtant tant ? Tu sais que tu n'as aucune chance...

Non. Je n'ai aucune chance. Mais je suis un outil au service d'une institution. Tant que celle ci fonctionne, alors il y aura une chance pour...

Pour quoi !? Sauver l'Empire !? Ah ! Ne me fait pas rire ! C'est trop tard ! Nous sommes partout ! À ce point là, ''sauver l'Empire'' signifierait le détruire !

L'Empire reste l’œuvre la plus accomplie de ce monde. Même corrompu par les parasites qui l'ont infiltré, il reste un endroit où il fait mieux vivre qu'ailleurs. Mais s'il est impossible de le purger de ce qui le détruit lentement, alors je le détruirai pour, que des cendres, quelque chose de différent renaisse. Quelque chose de meilleur. De plus grand. De plus glorieux.

Tu...

à peine Alicia eut elle annoncée ses intentions qu'elle se sentie écrasée par le poids de ce que cette tâche, même énoncée à l'oral, pourrait représenter comme travail pour elle.... Une larme coula. Mais cette tristesse fut renvoyée aux moires par sa foy encore puissante. Si telle était la volonté de Sigmar, alors elle le ferait !

Je... Bon... Tu es folle. Tu es complètement folle ! Mais c'est ton problème. Tant que j'ai droit à mon bûcher. Et à mon cadeau...

Argh... Un marché est un marché...

Sans énergie, abattue, Alicia détacha de ses liens la cultiste triomphante pour lui faire signe de s'allonger sur le ventre, au sol. Détachant la robe de celle ci, puis son corset, l'inquisitrice eut tout le loisir d'observer le dos de Zania. Pâle, mais la chair marquée d'un magnifique tatouage, serpent enrobant un marteau doré....
Mais l'hérésie de l’œuvre n'enlevait rien à sa beauté. Il était juste dommage qu'elle se perde... à moins que... Non. Elle avait déjà la peau du noble. Inutile de prendre davantage de risques.
Faisant craquer ses os, Alicia s'assit à cheval, à nouveau, sur l'hérétique, puis commença à lui masser les épaules.

Tu te souviens de ce que je disais sur les médecins ? Apprête toi à sentir les représentants de la réelle inquisition sous un autre jour.

Elle travailla la peau et les muscles de Zania pendant de longues minutes. Ce travail devenant de plus en plus éreintant au fil de ses efforts, était néanmoins réparateur. Elle reprenait confiance en elle même. Oui. Elle pouvait le faire. Détruire cette conjuration était possible. Long, difficile, douloureux, ingrat mais possible.

C'est en sueur qu'elle termina son travail, manquant de s'écrouler sur la noble qui n'était pas en meilleur état qu'elle. Elle avait vraiment appréciée ce moment. Tout comme elle après tout. Si le pire venait à se produire, au moins saurait elle quoi faire pour survivre, songea-t-elle en envisageant le pire.

Cependant, un doute la tiraillait....

"Te souviens tu de sa demande ? De la libérer. C'était peut être un appel à l'aide. Tu n'aurais pas du le repousser aussi violemment.... Cette enfant était peut être sincère tu sais. Elle aurait même pu se retourner vers la lumière de manière définitive et t'assister dans ta quête..."

"Je... C'est possible mais.... Non. C'est improbable. Tu troubles ma résolution ! Avoues ! Tu cherches à obscurcir mon jugement !"

"Non. Car en cette occasion, je suis tout à fait sincère. Mais bon. L'avenir seul nous dira si tu as bien fait de condamner cette personne. L'innocence..."

"L'innocence ne prouve rien. Mais mon jugement n'est pas infaillible. Ludwig pourra me donner un second avis."

"Oui... Tout à fait. Et il te dira même combien il est outré que tu puisses éprouver quelque pitié envers cette hérétique ! Que tu devrais être damnée dans les flames des enfers ! Et que ton nom maudit soit rayé de tout registre afin que nulle trace de ton passage sur Terre ne subsiste !"

"Ou pas. Nous verrons bien."
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Lorsque Alicia sortit de la cellule avec Zania sur les talons, Ludwig attendait les bras croisés, l'air sévère.

- C'est l'heure, dit-il d'un ton passablement agacé.

Ni l'inquisitrice, ni l'hérétique ne semblaient réagir sur le coup. Alicia avait l'air ailleurs. Quelque chose la préoccupait. Quant à Zania elle avait les cheveux tout ébouriffés et sa robe était toute plissée. Son visage n'était pourtant pas marqué par de quelconques traces de combats ou de violences. Qu'avait-il pu se passer dans la cellule? L'interrogatoire avait semblé plutôt calme. Rien ne l'avais intrigué, les deux fois ou il était rentré. Le cocktail inquisition/cultiste n'étant pas des plus sains, Ludwig préféra abandonner sa réflexion.

- Je vais emmener tout ce beau monde à la chapelle du village pour qu'ils soient jugés.

- Pouvez-vous vous occuper du retour de Rudolf et de Julia? Et donnez leur cette lettre qu'ils transféreront à leurs parents je vous prie.

- Enfin, je vous laisse vous occuper de la composition de l'assemblée qui participera au procès.

Toujours l'air un peu ailleurs, Ludwig dépassa Alicia sans attendre de réponse et toisa Zania d'un regard mauvais.

- On y va, dit-il sèchement tout en lui liant les mains.

Etrangement elle avait perdu son éternel sourire agaçant. Celle-ci semblait réfléchir, totalement absorbée par ses pensées. Tant mieux. Zania ne la ferait plus sortir de ses gonds. Il passa devant Alicia et lui adressa un signe de tête, avant de se diriger vers les autres cellules.

La cellule suivante était gardée par deux miliciens. Tous deux s'écartèrent à l'arrivée de Ludwig. Il était indéniable que le l'aura de l'inquisitrice avait quelques avantages. Les gardes lui apprirent le nom du détenu, Lorgar Von Austroch. Le fameux noble qui secondait Zania. Laissant la prisonnière au soin de la milice, Ludwig pénétra dans la cellule.

Le captif était au fond de la pièce, assis par terre. Il tremblait. Le froid ou le manque songea Ludwig. A son approche Lorgar se tourna vers lui.

- Tu es revenue ma beauté?


- Non, je ne suis pas la "beauté", répondit-il tout en essayant de maîtriser son dégoût.

L'Inquisition était définitivement aussi dangereuse que ceux qu'ils pourchassaient. A quoi cela servait de "s'amuser" avec ces hérétiques. Ils méritaient la mort, mais au sens strict. Il n'y avait aucun intérêt à en faire plus. A moins qu' l'Inquisition en éprouvait du plaisir. Ludwig secoua la tête, horrifié. Accélérant le rythme il leva Lorgar manu-militari.

- Vais-je revoir ma beauté, questionna le captif

- Oui, votre prochaine rencontre sera torride je vous le promets. Les flammes de l'amour seront plus vraies que nature, dit Ludwig d'un ton macabre.

De retour dans le couloir, il confia Lorgar aux miliciens. Il remarqua amusé que Zania faisait tout son possible pour ne pas croiser le regard du noble.

Le fidèle d'Arianka et les miliciens, qui passèrent au nombre de huit, firent le tour de toutes les autres cellules. Certains prisonniers tentèrent de résister, mais en vain, les gardes ne lésinant pas avec l'utilisation de la force. Une fois tout le monde rassemblé, la troupe se dirigea vers la chapelle de la ville. Les passants s'enfuirent à leur passage. Il y avait en effet de quoi craindre les méthodes inquisitoriales songea Ludwig. La réaction de ces gens était censée et logique. Mieux valait se tenir le plus loin possible des fous de cette institution.

Arrivé devant la chapelle, Ludwig s'engouffra dedans en indiquant aux miliciens de le suivre avec les prisonniers. De taille modeste, l'intérieur était aménagé de façon assez martiale. La couleur des vitraux était fade et seul l'autel dédié à Sigmar était ornementé. Tant mieux songea Ludwig, le procès ne nécessitait pas de fioritures inutiles.

Alors que des écclésiastiques venaient à leur rencontre, Ludwig demanda aux miliciens de s'écarter et de surveiller les prisonniers. Ils placèrent les captures contre le mur et formèrent une cage autour d'eux. Tous restèrent vigilant, fixant les détenus, une main fermement posée sur leurs épées.

- Bonjour mon père. Votre Sainte Chapelle est réquisitionnée par l'Inquisition afin de juger ces personnes. De nombreux crimes leurs sont reprochés, dont celui d'hérésie.

Le prêtre sembla hésiter comme s'il ne croyait pas à la véracité des dires de Ludwig. Finalement il acquiesça en lançant un sourire inquiet. Le vieil homme savait qu'il valait mieux ne pas interférer entre l'Inquisition et un procès pour hérésie. Le clérgé sugmarite était habitué à obtempérer aux volontés de cette institution.

- Oui. Une vos collègues est passée il y a de cela quelques minutes. Ma chapelle est vôtre! Quand voulez vous débuter?

- Pas tout de suite, nous devons attendre son retour car c'est elle qui jugera les détenus.

- Et quel sera votre rôle, demanda le prêtre en adoptant un ton méfiant. La fait que le vieil homme le prenne pour un inquisiteur l'amusait et le révulsait à la fois. Mais il n'en montra rien.

- Mon rôle sera d'assurer la bonne tenue du procès. Je veillerais personnellement à ce que personne n'ait plus à souffrir des activités de ces hérétiques.

Le prêtre se tourna vers cesdits hérétiques et ouvrit de grands yeux lorsqu'il remarqua la présence du burgmeister du village.

- Attendons, l'inquisitrice, elle ne devrait plus tarder...
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Laissant Ludwig se charger des prisonniers, l'inquisitrice sorti de ce lieux froid, sombre et humide, pour rejoindre le jeune couple qu'Elle avait retrouvée la veille.
Ceux ci étaient réveillés bien qu'un peu confus, mais certainement heureux. L'enfer dans lequel ils semblaient être embarqués avait pris fin en l'apparition miraculeuse d'Alicia. Elle les avait délivrés, libérés et plus jamais ils ne se feraient enlever par des hérétiques.
Purgé de la drogue, le couple était plutôt réveillé lorsque l'inquisitrice vint les voir. Ils avaient passés la nuit dans la casemate et reprenaient maintenant leurs esprits, bien qu'étant encore un peu inquiets sur ce que l'avenir leur réservait.
Franchissant le seuil de la salle à manger de la milice, Alicia vint se placer devant le couple et leur expliqua rapidement la situation puis termina en leur expliquant ce qui allait se passer.

Je sais, jeunes gens, que vous avez certainement beaucoup de questions et une seule envie : retrouver vos parents. Et c'est ce qui se passera dès qu'on en aura fini avec ceux qui vous ont enlevés. Ils vont ont fait du mal, et ils en ont fait souffrir d'autres avant vous. Mais la roue a tournée et aujourd'hui c'est leur tour de payer. Sauf que pour cela, j'ai besoin de vous. Ne me regardez pas comme ça, rajouta-t-elle en souriant aux jeunes gens qui commençaient à blanchir de peur, remarquant que cette joyeuse jeune femme appartenait à l’inquisition. Déjà s'imaginaient ils subir les pires sévices des mains de celle ci.... Je vais vous demander de faire quelque chose de très courageux.... reprit elle en affichant une mine soucieuse, compréhensible. Vous allez devoir parler. Expliquer ce qu'il vous est arrivé. Contentez vous de dire la vérité. C'est tout. Ça sera assez pour leur faire payer leurs crimes et vous serez alors débarrassés de ces esclavagistes. Est ce que vous vous sentez assez forts pour faire ça ? leur demanda-t-elle doucement. Elle ne tenait vraiment pas à les brusquer. Alicia était douce et aimante envers ces pauvres agneaux qui avaient tant soufferts.

Et visiblement, les deux jeunes gens se sentaient assez forts pour cela. Sortant de la caserne pour se diriger d'un pas assuré vers la basilique locale. Assuré pour l'inquisitrice. Un poil moins pour le couple qui la suivait.
Le temple était un bâtiment classique pour un édifice religieux. Colonnes imposantes, grand portail, toit en dôme, inscriptions en khazalide, sûrement à l'amitié entre l'Empire et les nains par quelques graveurs du petit peuple, symboles sigmarites également.... L’Église de Sigmar était bien implantée dans la région, et ce depuis longtemps vu la décoloration du marbre des gros piliers à l'entrée. Il y avait même des représentations de Magnus, bien que légèrement effacées par le temps.
Toquant à la lourde porte en bois de chêne ouvragée par quelque artiste oublié depuis sans doute des siècles, l'inquisitrice fut reçue par un initié, reconnaissable à sa toge blanche.

Hum... Oui ? C'est pourquoi ? Le prêche ne commence que demain....

Bonjour mon frère , commença très respectueusement Alicia Pourriez vous quérir votre maître je vous prie ? Je me dois de m'entretenir avec lui d'affaires pressantes.

C'est à dire que.... Vous êtes qui d'abord ?

Je vous prie de bien vouloir m'excuser mon ami. Mes manières laissent à désirer. Permettez moi de corriger cet écart, lui dit elle en effectuant une petite révérence, presque s'excusant de ses manières. En faisant marche vers cette ville du péché qu'est Nuln, je suis tombée sur une affaire préoccupante. De fil en aiguille, celle ci m'a conduise à votre charmante bourgade. Bourgade qui, hélas, malgré la présence de votre église, a vu le développement d'une tumeur. Je suis parvenue à trouver celle ci. Maintenant votre maître va m'aider à la détruire afin qu'elle n'infecte pas le reste de votre communauté. montrant ses insignes à cet initié par très futé de par cette journée déjà bien entamée, l'inquisitrice lui sourit. J'ose espérer que vous comprenez maintenant la situation.

Balbutiant quelque peu, l'initié qui était très mignon lorsqu'il se mettait à rougir de confusion, essaya de présenter quelques excuses inintelligibles à Alicia qui le suivit à l'intérieur du sanctuaire, suivie du couple, pour trouver son aîné.
Quelques palabres rapides et le vieil homme, vite désintéressé de ses lectures, fut convaincu par la jeune femme que la situation était quelque peu importante. Assez pour que le quinquagénaire la suive à la maison du bourgmestre, après qu'il ait ordonné à son initié de suivre les instructions de cette représentante de la noble, pieuse et admirable institution qu'était l'inquisition. Rudolph et Julia, eux, restaient sur place.
Réunir quelques 9 citoyens du bourg réputés pour leur intégrité, leur honnêteté et leur piété, pendant qu'il s'aventurait hors du temple en compagne de la répurgatrice.
Le vieil homme fut complètement surpris en déboulant dans la cave où les bourgmestre accueillait ses invités. Il y avait là quantités d'objets contre natures ou dont la nature hérétique ne pouvait que sauter aux yeux. S'il n'avait tenu qu'à lui, il aurait déjà mis le feu au bâtiment, n'eut été la présence d'Alicia qui lui intima de refréner ses ardeurs. Ils allaient déjà faire un inventaire, validé par lui, des objets présents qui serviraient de preuve pour appuyer les accusations d'hérésie, adoration démoniaque et autres crimes tout aussi importants.
Cela leur prit un long quart d'heure avant qu'ils ne quittent la demeure de bientôt feu le bourgmestre, laissant un milicien assurer la garde de la maisonnée.

De retour au temple, ils furent accueillis par le jury, composé de personnalités locales. Un aubergiste, un forgeron, un cordonnier, un mendiant, une vieille femme ridée s'appuyant sur une cane et ayant un pendentif en forme de marteau au cous, un marchand entre deux âges, un milicien visiblement mal à l'aise, un genre de trappeur puis un individu disposant de besicles sur le nez et aux doigts fins. Sans doute un genre de scribe.

Ils étaient disposés sur un banc de prière, derrière une table, sous des arches.
Face à eux se trouvaient quelques personnes tenant nerveusement des bâtonnets de charbons au dessus de feuillets.

Enfin, face à l'entrée du temple, sous une statue de bois noirci par le temps, se trouvait une table derrière laquelle nul ne se trouvait.

On avait aménagé un grand espace vide au centre de la pièce.

Dans le vestibule se trouvaient ce cher Ludwig accompagné d'une troupe de gens. Les esclavagistes, hommes de main comme chefs enchaînés et encadrés par des miliciens deux fois plus nombreux, puis Rudolph et Julia qu'elle salua d'un bref mouvement de tête.

Observez. Vous pourriez apprendre quelques petites choses. Je vais vous montrer ce qu'est la justice. La vraie. chuchota-t-elle à l'oreille de Ludwig.

S'adressant ensuite au prélat, elle fixa les modalités du procès.

Vous serez le juge. Quand à moi, je me contenterai de livrer les chefs d'accusation ainsi que le déroulement des faits et quelques autres petites choses. Le reste sera entre vos mains. Étant donné que ceci est un tribunal religieux, les accusés peuvent se défendre eux même et être appelés à répondre aux questions du jury ou de votre personne, le juge. De même, des témoignages seront entendus de divers personnes amenées ici. La manière de procéder change beaucoup selon l'ordre ou votre dieu mais c'est ainsi que nous faisons à l'Ouest de la Soll. Avez vous des questions avant que nous débutions ?

Ce n'était visiblement pas le cas alors le procès commença.

S'avançant au centre de la basilique, face au jury, Alicia entama son travail.


Votre excellence le juge. commença-t-elle en saluant le l'ecclésiaste légèrement du haut vers le bas Vos excellences les jurés. En ce jour du cinquième Jahrdrung 2520, nous avons été réunis en ce lieu protégé par Sigmar Unificateur pour traiter, à notre plus grand malheur, car c'est toujours avec une grande tristesse que de voir pareil mal saisir nos concitoyens, de l'hérésie. Travaillant un petit effet de silence, elle patienta puis reprit. Oui. L'hérésie. Ce mal qui ronge l'âme. Qui gangrène les cœurs et les esprits. Qui met à mal le bon peuple et affaibli l'Empire. Ce mal que tous nous connaissons mais avons, heureusement, si peu croisé dans nos vies. L'hérésie, celle la même qui vous change pour le pire et vous fait sombrer dans vos plus bas instincts, la dépravation morale et physique... Nul besoin de continuer. Ces personnes là, dit elle en montrant du bras les prisonniers, se sont tournées vers ce mal et l'ont pleinement embrassées. Ces personnes ont adorées des démons, enlevés nos braves citoyens, couvert des méfaits importants, menaçant l'existence même de cette ville...
Ces messieurs au crane rasé se sont rendus coupable de violence et d'enlèvement de citoyens impériaux à moins d'un jour de marche d'ici. Et ce n'était point leur première affaire. De plus, ils ont travaillés, en pleine connaissance de cause, pour des adorateurs du chaos et ont embrassés leur hérésie.

Au bourgmestre de ce malheureux village, il est reproché l'adoration du démon, l'entrepôt d'artefacts impies, dont la liste vous sera citée ultérieurement, le trafic de drogues, la collaboration pleine et active avec des peaux vertes et la dissimulation de leurs activités, la révélation des itinéraires de patrouilles de milices sur les chemins, leurs horaires et tout autres détails qui font que les routes sont à présent moins sures. De plus, il a aussi accueilli en sa demeure des esclavagistes et leurs proies. Il les a nourris, logés et hébergés. Voilà pour lui.

Enfin, pour les deux dernières personnes restantes, celles ci ont avouées être des adeptes du démon. Enlever des citoyens impériaux pour en faire des esclaves à des fins innommables était leur idée et ils dirigeaient ces opérations. Pour appuyer nos dires, nous pouvons produire devant vous témoins, aveux et preuves si vous les jugez nécessaires. De plus, vous pouvez interroger les accusés si vous estimez cela nécessaire pour la bonne tenue de ce procès.

Se retirant, Alicia alla s'installer à la droite du juge, attendant la suite.

Les débats, productions de témoins, aveux lus à voix haute et autres prirent une petite heure. À quelques moments les hérétiques, du moins ceux qui n'étaient pas complètement sous l'influence de drogues, tentèrent de se défendre eux même devant le tribunal mais les témoignages et preuves accumulées contre eux balayaient toute tentative de nier les faits. Zania essaya également à plusieurs reprises de nier la légitimité du tribunal pour la juger, insulta et menaça les juges, proféra paroles malséantes et salit les oreilles des jurés en proférant hérésies et autres bêtises, tant et si bien que l'on fut contraint de la bâillonner pour l'empêcher de poursuivre ses insultes à la cours. Le témoignage émouvant du jeune couple fut plus qu'utile car il enfonça le clous du cercueil des hérétiques. Alicia n'en avait pas demandé autant.
Le procès allait se conclure bientôt. Le jury proposait que tous les hérétiques soient brûlés en place publique, mais Alicia intervint pour que le sort des adorateurs démoniaques soit modifié. Plutôt que le bûcher pour les deux nobles, elle requit que ceux ci soient décapités en public, eu égard à leur rang, puis que leurs corps soient ensuite brûlés avec ceux des autres hérétiques. Cela provoqua quelques remous dans le jury, qui demanda alors à ce que pareil sort soit alors réservé au bourgmestre, car celui ci était un homme bon, au moins avant de sombrer dans l'hérésie, mais c'était là trop demander car il n'était de noble naissance. Pour lui, ce serait la corde, puis le bûcher, mais point davantage de miséricorde.
Finalement le juge statua sur l'exécution par la hache des nobles, et par la corde du bourgmestre et des hommes de main puis le bûcher pour les corps afin que la corruption qui empuantissait les corps ne puisse souiller le cimetière et les morts.
Les biens du bourgmestre étaient cédés à l’église locale de Sigmar, qui décida de rétrocéder ceux ci au bourg de Weningen, qui déciderait qu'en faire plus tard. Les artefacts hérétiques seraient par ailleurs brûlés également en place publique car ils étaient un danger à la conduite des bonnes mœurs impériales et un danger pour l'âme des bons citoyens de la localité.
Les condamnés seraient dévêtus de leurs atours pour ne porter que de simple chemises de jute lors de leur exécution. Ils seraient de plus pieds nus.
Quand aux biens des nobles et leurs hommes de mains, à savoir leurs montures, armes et habits, ils devenaient propriété de l’Église de Sigmar qui décidera qu'en faire.
Ainsi se conclu le procès, avec une prière à l'Unificateur entamée par l'inquisitrice et les membres du tribunal tandis que les morts en sursis étaient reconduis à leurs cellules.

Et voilà. La séance étant finie, tout le monde se dispersa. Alicia en profita pour discuter quelque peu avec le jeune couple afin de connaître de leurs intentions pour l'avenir, les rassura une énième fois en leur assurant qu'à partir de maintenant tout allait bien se passer et qu'ils pouvaient rentrer chez eux s'ils le souhaitaient, à moins qu'ils ne préfèrent assister à l'exécution des hérétiques dans l'après midi ?
Quoiqu'il en soit, Alicia vint alors à Ludwig qui n'avait dit mot de la séance pour s'assurer qu'il allait bien. Les récents événements semblaient avoir troublés le sombre brun qu'il était.... Avait il quelque chose à dire ? Voulait il lui parler un peu ou bien souhaitait-il se murer dans un mutisme inquiétant ? A défaut de lui faire la discussion, elle lui proposa de rester un peu dans la chapelle pendant qu'elle irait se recueillir à Sigmar.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: Une foy unique ?

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Jamais Ludwig n’avait assisté à pareil procès. Ceux auxquels il avait participé au guet n’en avaient que le nom. Le jugement ne durait que quelques minutes et la sentence était aussi expéditive. Une remise en liberté, un séjour au cachot et une exécution sommaire. C’était les cas les plus fréquents.

Ici tout était différent. Il y avait des autorités ecclésiastiques, des jurés issus du peuple, des témoins, un juge. Ludwig reconnut l’aubergiste chez qui il avait passé la nuit dernière. Une bonne personne qui ferait surement un bon juré. Pour une fois, Ludwig était agréablement surpris du travail d’Alicia ces dernières heures. Contrairement à ce qu’aurai cru son esprit de citadin, il y avait autant voire plus de justice ici dans cette bourgade perdue, qu’a Nuln.

Ludwig suivit le procès sans dire un mot, impressionné par tant d’émanation de justice, l’essence même d’Arianka. Chaque moment de ce procès paraissait incroyable aux yeux du jeune homme. Parfois il sentait les bas instincts des hommes revenir à la charge. Haine, colère, avidité, individualisme… Mais toujours leurs qualités finissaient par reprendre le dessus, effaçant leurs défauts comme la mer efface les dessins que l’ont fait sur le sable. Le témoignage de Rudolf et Julia fut particulièrement émouvant. Les yeux de Ludwig furent humides pendant toute la durée de leur déposition. Quelle pureté, quelle vitalité émanait de ces deux amants. Quelle aubaine qu’ils aient été sauvés des griffes du Chaos. Ludwig était fier d’avoir contribué à cela. Maintenant que cette terrible épreuve prenait fin, ils allaient pouvoir rentrer chez eux afin de retrouver leur maison et leurs parents.

Les débats sur les sentences à donner aux coupables furent longs et houleux mais Ludwig resta de marbre tout du long. Ils étaient condamnés à la peine capitale pour leurs crimes. Ces discussions sur l’esthétique des mises à morts l’intéressaient peu. A vrai dire, ça le révulsait. Pourquoi distinguer les classes sociales, même pour une peine de mort ? Pourquoi faire de ces exécutions un spectacle ? Faire des exemples pour laisser la population dans la terreur et l’inciter à ne jamais suivre la voie de la damnation ? Ludwig exécrait cette pratique infâme de l’Inquisition. Surtout que celle-ci pouvait s’avérer contre-productive. Toutefois, quoique Ludwig en pensait, il ne montra rien et resta imperturbable. La mort viendrait faucher ces hérétiques pour leurs crimes bien assez vite.

Une fois le procès terminé, Ludwig remercia Rudolf et Julia pour leur grand courage et les interrogea quant à leurs projets d’avenir. Le jeune homme espérait que ces derniers jours n’avaient pas affecté la joie de vivre du couple. Ludwig pris soin d’envoyer quatre soldats de la milice de Weningen choisis par ses soins, escorter les deux tourtereaux jusqu’à leur domicile. Profitant de l’absence momentanée de bourgmestre et de la complaisance d’Alicia, personne n’y trouva rien à redire. Tant mieux, il n’était pas d’humeur à discuter sur ce sujet.

Le départ du couple troubla fortement Ludwig. Ce n’était pas tant leur départ que la sensation de vide après avoir accompli quelque chose. Il s’était juré de sauver ces personnes afin d’éclipser le drame familial de ces derniers jours. Mais maintenant ? Que faire ? Il n’allait pas courir sur toute la planète pour tenter d’oublier. Il fallait donner un sens à sa vie. Retrouver son père était un très bon objectif. Mais s’il ne le retrouvait pas, ou même si il le retrouvait, que faire par la suite ? Il allait falloir y songer dans un futur assez proche. Mais avant il fallait finir le travail avec Alicia de Meissen. Le groupe de cultistes de Slaanesh devait être défait et le seigneur Rodric Eberwald devait répondre de ses actes inconscients. Une fois ce travail achevé, il irait droit vers la Sylvanie, droit vers Leicheberg et son père.

Plongé dans ses pensées, Ludwig n’entendit pas dans un premier temps l’inquisitrice lui parler. Rester ici, se recueillir et prier Sigmar Il lui répondit par l’affirmative au bout de quelques secondes. Il n’avait rien de mieux à faire dans l’instant, et une prière à Sigmar lui rappellerait son passée avec son père. Après quelques minutes à se recueillir et à prier Arianka devant un autel de Sigmar, Ludwig abandonna Alicia à sa dévotion. Il referma la lourde porte de l’église en silence, laissant l’inquisitrice seule avec son dieu.

Ludwig erra dans les rues jusqu’à trouver une petite taverne chaleureuse ou il s’installa en attendant les sentences de l’après-midi. Il avait le temps et un bon repas et une petite mousse n’avaient jamais tués quelqu’un !
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Re: Une foy unique ?

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Test Alicia sous INI (8) >>> 14 (échec)
Test berserk sous INI (9) >>> 9 (réussite)

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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Aidant les religieux à ranger la chapelle après le procès, Alicia remit tables et bancs en place. En quelques minutes, le lieu finit d'être un tribunal pour redevenir le lieu de culte qu'il était.

S'avançant vers le centre de la basilique, l'inquisitrice se plaça dans la lumière, filtrée par un vitrail, puis s'agenouilla au sol, baissa les yeux, tenu ses mains l'une à l'autre, serrant précieusement son amulette sigmarite, puis se mis à prier.
Elle récita les champs sacrés tout d'abord dans sa tête, afin de remettre de l'ordre dans ses pensées et faire taire cette maudite voix qui revenait la hanter. Une larme coula de sa joie. Allégresse que de pouvoir enfin se recueillir en un lieu amical ? Ou bien chagrin, honte et désespoir de mener un combat perdu d'avance ? Ces questions devaient être posées, mais il n'était pas nécessaire d'y répondre. Pas aujourd'hui. En ce jour, ce qui importait, c'était cette nouvelle victoire de Sigmar...
Continuant son chant tout bas, celui ci prit bientôt de l'ampleur pour finir par se faire entendre dans toute la basilique grâce à l’écho, bien qu'elle ne chantât qu'à voix haute, sans forcer. Peut être était ce là un signe de Sigmar, approuvant ses actes, ou au moins une partie d'entre eux, qui lui faisait là comprendre qu'elle était engagée sur la bonne voie.

C'est avec une force renouvelée, prête à abattre des montagnes, qu'elle se releva, fixant des yeux émus, mais résolus le fondateur. Ou du moins sa représentation en bois face à elle. D'un signe de tête, elle fit ses adieux à la statue puis chercha Ludwig du regard. Il semblait que celui ci l'ait laissée.

"Hum... Je ne l'ai pas entendu s'en aller... Je devais être trop prise pour faire attention à sa présence. J'imagine que son besoin de se recueillir n'était pas aussi nécessaire que pour moi..."

Alors qu'elle allait quitter la chapelle, Alicia se souvint qu'elle avait une dernière chose à faire.... S'en retournant chercher dans le temple l'un des acolytes du maître des lieux, elle demanda à celui ci de s'arranger pour qu'une copie des notes du procès et des documents liés soit faite. Elle avait besoin d'un double. Bien entendu, les besoins en papier et encre seraient couverts par les biens saisis des hérétiques.
Il était temps de manger. Alicia pouvait aller à l'auberge ou bien à la caserne....

Hum... Madame ?

C'était l'acolyte qui lui adressait la parole. Le même qui avait viré au rouge lorsqu'elle l'avait titillé.

Oui mon frère ? lui demanda-t-elle en souriant.

"C'est mademoiselle espèce de petit imbécile. Laisse moi t'expliquer la différence dans une cave sombre et humide..."

Je... Hum... Eh bien... Vous êtes conviée à la Fachhallenhaus .

C'était curieux mais pourquoi pas. Et ça lui éviterait d'augmenter ses frais de bouche.

Je vous suit mon frère.

La maison longue était proche, mais tout de même assez éloignée du temple pour que l'inquisitrice ait le loisir d'observer les bourgeois de Weningen. Principalement des petits artisans, plutôt aisés, sans verser dans l'opulence. Quelques vachers aussi. Puis des paysans également, mais vêtus d'atours corrects. On était loin des Nuln et de ses impôts lourds, centralisés et calculés au sous de cuivre près. Non. Si le bourg ne respirait pas l'opulence, au moins était il prospère, bien qu'il puisse-t-y avoir quelques pauvres hères mal vêtus et à la mine fatiguée, par le stress ou le manque de sommeil. Sans doute des individus inquiets par la sûreté des routes qui s'était dégradée suite aux attaques gobelinoïdes s'étant multipliées.....

Mais Alicia n'eut nul autre loisir car ils étaient arrivés à la battisse. Une façade en briques, recouvertes de chaux, un toit en tuiles et non en bois ou en chaume comme pour les autres maisons, une porte simple de vieux chêne....
Entrant dans le bâtiment, elle fut accueillie par trois personnes. Il y avait là le prélat avec qui elle avait fait une liste des preuves contre le burgmeister, un individu à la carrure moyenne, avec derrière lui une vouge, sans doute un officier de la milice, ou son commandant, et puis un autre homme qu'elle reconnut bien qu'ignorait son nom. Il s'agissait du bourgeois qui avait servit de jury au procès.
Il étaient tous les trois assis au bout d'une longue table en bois correctement ouvragée. Au mur, face à l'entrée, se trouvait la tête d'un monstre qui devait avoir été tué il y avait de cela des lustres car seuls les os, reliés par des lanières en cuir discrètes, maintenaient l’œuvre en place. Une tête large comme un bras, munie de multiples dents.... Un squig peut être ? Ou une vouivre tuée il y a ça des lustres ?
Quoiqu'il en soit, la salle était bien chauffée et éclairée par un feu entretenu dans l'âtre. Les murs étaient nus à l'exception du trophée qui culminait au dessus de la cheminée, et de quelques armes d’apparat trônant sur les murs.

Le repas s'engagea quand Alicia s'installa à table et les convives discutèrent quelque peu tandis que l'on entama les plats. Des légumes bouillis accompagnaient du poisson. Du cabillaud, au vu de la texture. C'était plutôt bon, notamment avec l'oignon qui avait été cuit à la poêle sans doute, dans un fond d'huile, permettant au végétal d'ajouter une touche légèrement sucrée au plat, bien que l'inquisitrice ne pu s'empêcher de trouver qu'il manquât tout de même quelque chose.... Ça n'était pas assez consistant. Peut être, en revanche, qu'avec un accompagnement en flageolets, lentilles ou blé cuit... Mais une petite sauce aurait également pu faire l'affaire. Terminant son assiette à l'aide d'une cuiller et d'un morceau de pain, elle passa au fromage. Elle allait entamer un morceau de claquos bien liquide lorsque ses hôtes attirèrent son attention sur quelques affaires qui semblaient leur tenir à cœur.

Voyez vous, commença le bourgeois.... Nous avons besoin de savoir qui succédera au poste de burgmeister, suivit le prélat. Sauf que nous ne parvenons pas à trouver un accord satisfaisant, poursuivit l'officier de milice, et vous souhaitez répondit la sigmarite, que je prenne part à ces discussions qui n'entrent pas dans mes attributions ? Messieurs, votre diligence dans l'affaire qui m'a amenée ici est plus qu'appréciée, de même que nous nous souviendrons de votre hospitalité. Cependant , reprit elle d'un ton moins doux, plus autoritaire,comprenez que je ne suis que l'humble servante de l'Unificateur, et n'ai pas la moindre légitimité pour décider à votre place termina Alicia.

Le silence qui suivit permettait d'entendre les mouches voler voler dans la salle, par l'odeur alléchées du claquos. On sentait que l'ambiance s'alourdissait et ne tarderait pas à bientôt tourner à l'orage.

Calculant son petit effet de silence, l'inquisitrice s'exprima à nouveau avant qu'aucun des compères assis à table n'eut repris la parole.

Malgré tout, ma fonction ne m'interdit guère de vous être de quelque conseil si jamais vous m'en faisiez la demande, reprit-t-elle avec un sourire plus entendu, mais loin de moi l'idée d'être accusée d'avoir injustement empiété sur les prérogatives de ser Rodric, de qui ce village relève. Surtout en la matière de la nomination du successeur du burgmeister. Cependant, la nouvelle l'exécution de cet hérétique va prendre du temps à lui parvenir. Et encore davantage pour qu'il puisse trouver un successeur capable et ne l'appointe. Or, vous avez de pressantes affaires qui nécessitent d'être traitées au plus vite et il est dans l'intérêt de la population de cette bourgade que de remplir le vide laissé par bientôt feu le burgmeister. N'ayant pas de successeur clairement désigné au poste, cette charge va devoir faire l'objet de tractations. Tractations qui prennent du temps. Temps que nul d'entre nous n'a. Alors il va falloir que vous formiez un conseil, à trois ou plus, pour administrer Weningen. Ou bien, poursuivit elle en observant les mines dubitatives de ses interlocuteurs, si aucun de vous ne souhaite cette solution, vous pouvez toujours convoquer l'assemblée. Ainsi Rekdorf fut elle gouvernée par l'Althing quand ''Sigmar s'en allât en guerre contre les peaux vertes. S'en allant combattre au loin, il laissa à la tribu le soin de faire les choix qui s'imposaient, afin qu'elle survive, qu'il vainque ou meurt''. Laissez donc l'assemblée prendre décision pour cette question. Un peu comme un conseil élargit à tous les nés de Weningen. Vote à main levée, réunion toute les semaines.... Et puis voilà. Vous êtes assez peu pour prendre les décisions qui s'imposent assez rapidement.

Mais... commença l'ecclésiaste, vous ne suggérez quand même pas de faire comme ce fous de Tilée !? Voyez le désordre qui règne dans leur pays !

Je ne fais que citer les saintes écritures, frère. La racaille qui gouverne le pauvre peuple ignorant au Sud des Appulies n'a pas le même sang dans les veines que les fils de Sigmar. Le bon peuple de l'Empire ne geint pas sans arrêt à propos de choses insensées comme la ''libertad'' ou la ''rivoluzione'', mais demande l'ordre, la justice et la stabilité. Les gens peuvent prétendre vouloir insuffler des aventures et de la passion dans leurs vies ; mais lorsque l'occasion se présente tout le monde souhaite en fait secrètement plus de stabilité. Un peu de continuité permet aux gens de dormir dans leurs lits, sans se soucier de ce que demain leur réserve. Il n'y a rien de pire que les querelles de pouvoir. C'est des citoyens que viennent parfois les réponses les plus sages. Après tout, lorsqu'une noblesse pathétique et un clergé corrompu se disputaient les restes de l'Empire comme des chiens sur un os, que le chaos était à nos portes, pillant nos terres, détruisant nos armées, que la vermine détruisait les récoltes et que l'on mourait de faim, c'est bien le peuple qui su qui suivre, Magnus le pieux, et qui s'est vu confirmer dans son choix, lors de l'année de la mortification.

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C'est.... Oui ! La voilà la solution ! Faisons ça, répondit avec enthousiasme le militaire. Mais concernant les gobelins. Que fait on?

N'est ce pas aux patrouilles de s'en occuper ? Les milices n'ont en général pas à mettre la main à la pâte. La région est bien trop paisible.

Ça serait le cas en temps normal mais...

Quel est le soucis ? l’interrogea Alicia.

Le Suddenland.... maugréa le bourgeois.

Eh bien ? Quoi ?

Vous n'êtes pas au courant ? Lui demanda le prélat. Ça y est. Ils se sont finalement soulevés. Il y a a de ça un mois, on a entendu des rumeurs venant de là bas, comme quoi un cousin de la comtesse électrice avait été tué en place publique, puis le conseil de Pfeildorf qui déclarait l'indépendance et se rangeait sous la bannière d'un étranger qui prétend être affilié aux derniers descendants des comtes-électeurs du Suddenland. La marte n'a pas tardé à répondre. En une semaine, elle a levée une armée. Du mercenaire mais aussi....

Des recruteurs, souffla le bourgeois... Cette chienlit a ''recrutée'' une bonne partie de nos jeunes, et réquisitionnée les deux tiers de la milice communale. Et c'est pareil ailleurs.... ça et les prix de la laine qui n'arrêtent pas d'augmenter et les pénuries...

Je vois.... Et la noblesse ?

Elle ne bougera pas, ajouta l'ecclésiaste. Soit elle est à Nuln, plongée dans la débauche et l'oisiveté, soit elle mange dans la mains de ma Toppenheimer. Et il y a déjà eu des exécutions de contrevenants. Quand à l’Église... Oh. Ne me regardez pas comme ça, ajouta-t-il à ses compères, nous avons reçus des consignes strictes d'en haut.

Le grand théogoniste ? souffla l'inquisitrice.

Non mais sœur. Pas si haut que ça. Non. De Nuln encore. Le lecteur de Sigmar. Ou du moins celui qui a remplacé l'homme que l'archilecteur Kaslain. Et vu que l'on est sans nouvelles de lui depuis qu'il est parti au Nord..... Mais le Suddenland donc.... On dit que le reste des partisans de feu le prince Falco se sont acoquinés avec des myrmidiens. Et vous savez ce que les bonnes âmes de nos confrères pensent de ceux là...

Sigmar es la divinité tutélaire de l'Empire. Si il craint tant que cela ces nouveaux venus, alors c'est que sa foy doit être exécrable... termina-t-elle avec une étrange lueur dans les yeux.

Le moment passa puis elle se reprit en s'éclaircissant la voix. Hum hum... Concernant les gobelins, si vous n'avez pas assez d'hommes ici pour vous en charger, vous pourriez recruter des mercenaires pour boucher les trous. Mais étant donné que la baronne Toppenheimer a dut recruter nombre d'entre eux. Vous serez en mal d'en trouver à faible prix. Peut être devriez vous fixer une prime par gobelin et faire appel à des chasseurs de prime. Ou alors faites appel aux nains de... Khazid Grimaz je crois ? En deux ou trois semaines, vous devriez pouvoir leur envoyer un message et avoir une réponse de leur part. Demandez poliment, promettez du bon houblon, de la nourriture pour les courageux guerriers qui seraient tentés par l'aventure, n un droit de prise sur le butin à hauteur de 50% déterminé par tirage au sort, doublé d'un monopole de prise sur tout objet d'origine naine, et vous devriez attirer leur attention. Mais dans le cas où ces deux solutions s'avèrent impossibles, il reste la troisième, plus difficile....

Les compères fixèrent, légèrement tendus, l'inquisitrice.

Faites battre le tambour en campagne. Les paysans savent comment tenir une arme, même si ça n'est qu'une fourche. Demandez poliment, donnez du matériel correct le temps de l'affaire, 2 pièces d'argent chacun par semaine en service. Entraînez les un peu, fournissez leur un encadrement, reprenez les patrouilles, commencez les battues... Vous ne devriez pas manquer de bras, les récoltes sont terminées et certains paysans ont déjà eu l'occasion d'exercer le métier des armes. Et je ne parle pas des braconniers qui savent comment utiliser un arc.

Mais... C'est dangereux non ? Donner des armes à ces gens....

Soyez polit et mesurés dans vos propos et ne leur montrez pas d'arrogance ou de mépris, laissez leur le choix de prêter main forte ou non, tenez vos engagements, assurez vous qu'ils aient un minimum d'équipement décent de prêté, correctement nourris à vos frais, promettez une baisse d'impôts pour l'été prochain, et vous devriez vous en sortir.

Ça va coûter cher tout ça vous savez... On est pas vraiment riches commença le bourgeois.

C'est vrai. Mais combien vous en coûtera-t-il lorsque le commerce local sera détruit ? Que des peaux vertes assailliront Weningen ? Si vous manquez vraiment de fonds, arrangez vous avec les autres villages de la région, exigez des bourgeois, des guildes et des temples une contribution extraordinaire. Ils protesteront évidement. Jusqu'à ce que vous leur faites valoir que s'ils sont en difficulté aujourd'hui, ils seront ruinés, et probablement morts, demain. Des routes replies de peaux vertes ne profitent à personne. Il devrait être aisé de les convaincre si vous savez choisir vos mots. Et faites leur valoir, également, que ceci leur coûtera moins cher que recruter des mercenaires puisque ceux ci ont déjà été en majorité envoyés dans le Suddenalnd. Et s'ils veulent se plaindre, qu'ils aillent voir la noblesse, celle la même qui semble oublier ses devoirs les plus élémentaires. Ou à la baronne, qui embrigade vos jeunes et les milices.

Vous suggérez une pétition ? Lui demanda le bourgeois.

Eh bien pourquoi pas ! lâcha-t-elle en colère. La sécurité et le commerce de la région ont été mis en danger par les ambitions de quelques uns sous des motifs fallacieux. Il ne faudrait vraiment pas que cette affaire arrive aux oreilles de l'empereur ou du grand théogoniste. Ceux ci seraient tentés de recadrer tout ce petit monde...

Hum.... C'est intéressant. On remettrai ces consanguins manipulateurs à leur place. Si on ne risquait pas nos têtes j'en serais certainement. Mais si l'on parvient à régler le problème des peaux vertes par nous même, nous serions alors en positon de force pour faire ça, et en plus exiger moins d'impôts de Nuln l'année prochaine....

Le bourgeois continua sur la pensée du militaire. Et l'on aurait une sortie sur la situation au Suddenland, faisant ainsi baisser les prix de la laine.... Sans compter, repris l'ecclésiaste, que si nous soutenions, nous , membres du petit clergé, ce mouvement, nous regagnerions du crédit auprès de nos ouailles qui se détourneraient alors de ces païens démagogues du Sud des Apuccini. Et nous n'irions pas à l'encontre de notre hiérarchie puisque nous ne protesterions pas contre la Toppenheimer ou ses actes au Suddenland, mais des manquements à ses devoirs envers l'Empire. Voir même des actes de félonie de sa part....

Eh bien il semble que nous ayons fait le tour du sujet. Y'a-t-il autre chose dont vous souhaitiez nous faire part ?

Pas vraiment, commença le militaire.

Vous allez à Wissenburg je crois, demanda le bourgeois.

Oui ?

Pourrez vous escorter avec vous mon commis ? Je lui donnerai des lettres pour quelques personnes de confiance sur place, afin de lever des fonds. De même, poursuivit l'ecclésiaste, puisque les routes ne sont pas sures, je souhaiterais envoyer avec vous l'un de mes acolytes afin qu'il puisse communiquer certaines prescriptions à mes coreligionnaires locaux.

Hum.... Je peux faire ça. Mais ils devront apprendre à faire du cheval sur le tas. Je réquisitionne deux des chevaux des hérétiques. Deux autres devront être attribués à vos envoyés.

Le conseil ne semblait pas avoir d'objection à cela... Et on passa au dessert. Des fruits au sirop. L'ambiance du repas se réchauffa bien vite, chacun discutant avec les autres membres de la tablée. Il était loin désormais le moment où nul ne semblait pouvoir s'accorder avec son voisin. Le vin de table, coupé avec du miel et de l'eau, devait en effet aider à se montrer conciliant. Avec trois verres dans le nez, l'inquisitrice commençait déjà à avoir très chaud. Cela et le feu dans l'âtre qui chauffait la pièce.
Se levant, l'inquisitrice pria ses hôtes de bien vouloir l'excuser de les laisser ainsi mais d'autres tâches requéraient son attention.
Modifié en dernier par Alicia le 25 janv. 2019, 20:11, modifié 1 fois.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Une fois au dehors, le froid sec acheva de faire redescendre le léger excitement qu'elle avait sentie monter en elle, sans qu'elle n'en saisisse la raison... Sa moitié ne s'était pourtant pas manifestée et elle était toujours maîtresse de son corps... N'est ce pas ?

''Il ne s'agit pas du tien mais avant tout du mien. Éventuellement le notre, tout au plus... Alors comme ça on voyage à 5 ? Ou plutôt à 4... ''

''Non ! Tu n'es pas moi ! Tu es.... Nous sommes... Nous sommes...''

''Oui très chère ? ''

''Oublie.''

Oublions tu veux dire ? '' termina sa moitié d'un ton taquin....

Passant à autre chose, Alicia décida de retrouver Ludwig. Celui ci devait sans doute manger ailleurs. Sans doute à l'auberge. Sur le chemin de celle ci, elle vit que les manutentionnaires chargés de monter le gibet et le bûcher avaient bien progressé dans leur tâche. Il sera bientôt temps.

D'ailleurs, n'était ce pas son compagnon qu'elle apercevait au loin, dans quelques ruelles à l'ombre ? Le rejoignant, elle confirma son impression. Il ne semblait pas l'avoir remarquée. S'approchant de lui par un angle latéral, elle l'aborda enfin, le faisant réaliser de sa présence.

Ils avancent rapidement dans leur travail. On y va ?

Le garçon devait s'être bien calmé depuis le moment car il se retourna normalement, sans même mettre la main à sa garde. Bon point pour lui. Il se socialisait.

Le couple se dirigea donc vers la caserne pour y procéder à l’exécution privée des deux nobles, bien qu'un clerc ait été prévu pour prendre note de leur décès dans le respect de la loi. Il les attendait à l'intérieur du bâtiment.

S'adressant à lui, l'inquisitrice lui demanda où se trouvait son matériel pour procéder aux exécutions mais.... Il semblait que cette bourgade ait été bien trop miséricordieuse par la passé car la lourde hache qu'on lui donna ne semblait pas avoir été utilisée depuis des lustres. Et il s'avéra que ses craintes s'avéraient exactes... L'arme était poussiéreuse, recouverte de divers traces de rouille par endroits... ça commençait mal. Aussi exigea-t-elle qu'on lui fournisse de l'eau chaude, une chiffon huilé et une pierre à aiguiser. Ainsi qu'un tablier. Puis elle se rendit dans la cellule de Zania pour aller demander à celle ci une dernière fois d'abjurer sa foy envers Slaanesh, reconnaître ses erreurs et écouter ses derniers mots avant l'exécution. Sauf que Ludwig semblait avoir quelque chose d'autre à l'esprit.

Je dois m'entretenir en privée avec elle. Elle me doit des réponses. Laisse moi je te prie...

C'était presque une supplique. Il était difficile de refuser cela. La répurgatrice hésita un moment. Ludwig n'était pas le meilleur compagnon de voyage qu'elle ait jamais connu, mais il s'était montré plutôt honnête jusqu'à maintenant.... Malgré tout, son comportement était imprévisible, comme le démontrait sa réaction plus tôt dans la journée.... Mais il semblait s'être assagi. Elle allait lui donner une chance. Mais pas à n'importe quel prix.

Soit. Mais il est hors de question que je te laisse seul avec elle. Cette femme t'a à peine provoquée la dernière fois et cela a suffit à te faire sortir de tes bonds et on a frôlés le désastre à ça dit elle en écartant les doigts pour mieux illustrer son propos. Alors tu peux oublier la visite privée car je tiens à rester dans la pièce. Juste au cas où. Et puis ça t'aidera un peu pour obtenir d'elle ce que tu cherches à savoir, quoique cela puisse être. D'ailleurs, il faudra que je te mette au parfum pour quelques petites choses. Car je pense pouvoir te faire... Elle hésita quelques secondes avant de poursuivre.Confiance. Assez en tout cas pour te révéler les aveux obtenus. Si du moins tu veux devenir parano et craindre que l'on va te poignarder à chaque seconde, ou qu'un assassin se trouve derrière chaque porte, chaque coin de rue, sous chaque lit. Enfin on verra ça après les exécutions. Je te rejoins dans un moment termina-t-elle en lui souriant d'un air peiné, laissant transparaître une fatigue qui jurait avec son jeune âge.

Laissant Ludwig, elle resta encore un peu dans le poste de milice le temps qu'on lui amène ce dont elle avait besoin avant de rejoindre son compagnon. Que risquait elle ? Elle ne laissait Ludwig seul qu'une minute ou deux, le temps de réunir le matériel. Une grosse bûche, un chiffon huilé, une pierre à aiguiser, de l'eau chaude, une immense hache et une blouse. Parfait. Son équipement prêt, elle descendit rejoindre Ludwig dans les geôles. Celui ci remarqua sa présence en la saluant d'un hochement de la tête avant de continuer sa petite ''discussion'' avec Zania, tandis qu'Alicia commençait à fourbir l'arme. En effet, celle ci avait été négligée depuis longtemps. D'abord enlever la couche de poussière sur la lame, à l'eau puis au chiffon. Ensuite, frotter longtemps et fermement avec celui ci, puis la rincer et passer à la pierre, remplissant la pièce du bruit de l'acier frotté énergiquement à la pierre à aiguiser, remplissant d'une angoisse palpable Zania malgré elle. Le reflet de l'acier propre, nettoyé de ses impuretés, faisait facilement naître le trouble chez n'importe qui, de même qu'entendre son bruissement incessant. Le bruit d'une lame sinistre se faisant aiguiser, sans que l'on ait de doute sur sa future utilisation, avait le chic pour délier les langues.
En tout cas, cette phase de nettoyage rappela à Alicia que si l'on entretenait pas le matériel, celui ci se grippait, puis tombait en ruine. Un peu comme la noblesse impériale. Qu'on la laisse gagner en influence sans avoir de contreparties et elle transformait les plus belles mécaniques en de vulgaires tas de purin. Et c'était là être miséricordieuse puisque le purin, au moins, servait à quelque chose d'utile.

Puis vint le moment où Ludwig en avait finit avec l'hérétique, et que débutait le rôle d'Alicia.

Je vous pose la question car celle ci a son importance. Souhaitez vous abjurer votre foy envers l'hérésie pour retourner dans la lumière de Sigmar ? Reconnaissez vous vos erreurs ? Avez vous un dernier mot ? demanda-t-elle à l'hérétique.

Tout le monde fait des erreurs Alicia, dit elle en appuyant sur le prénom de l'inquisitrice N'est ce pas Ludwig? Es tu dans la lumière de Sigmar? Personne ne l'est. Sa dernière phrase n'était qu'un murmure comme si, à quelques minutes de sa mort, elle nourrissait quelques regrets.

Ces joyeusetés entendues, l'inquisitrice pris la hache à la main, puis fit signe à Ludwig de placer Zania, joue contre la bûche. Mais... Son compagnon semblait avoir autre chose à l'esprit.

Ludwig.... A quoi jouez vous ?

C'est a moi de faire cela. Cela l'a toujours été. Je dois mettre a tout ceci. Donne moi la hache.

Non. Ce que nous faisons ici est juste notre devoir. Il n'y a pas de place pour la vengeance en ce lieu. Ni dans notre profession lorsque nous officions. Laisser ses sentiments vous dominer durant le travail, c'est donner une arme à l'ennemi. C'est devenir prévisible. Manipulable. Une gêne pour ses alliés. Pour votre cause. Alors non. Je ne te laisserai pas te détruire toi même.

Détruit? Je le suis déjà. Par contre, me reconstruire, je le peux. Laisse moi mettre fin a sa vie. Elle représente la chose qui m'empêche de me reconstruire, conclut-il les yeux humides.

Tu peux sans doute abuser une jeune initiée qui ne connaît rien au monde Ludwig. Mais penser m'abuser moi ? Je ne te connais pas. C'est vrai. Peut être qu'avec le temps.... Mais aujourd'hui, j'en sais assez sur toi pour savoir que ça n'est pas vrai. Ta soif de sang... Je la vois. Je la sens.Elle plaça une main sur l'épaule de Ludwig. Ne te méprends pas. Ça n'est pas ma pitié que je t'offre. De toute façon tu n'en voudrais pas je me trompe ? lui demanda-t-elle avec un faible sourire avant de redevenir plus sérieuse. Non. Ce que je t'offre, c'est la paix. L'absence de remords. La tranquillité de l'âme. Car chaque mort que tu laisseras derrière toi, tu t'en souviendras. Et les morts n'ont aucun remords à nous hanter. Leur sang tache. D'abord les bottes, puis il monte aux genoux, jusqu'à nous noyer un jour. Alors je peux te laisser te charger d’exécuter l'autre noble. Mais je me charge d'elle. Voyant la visage de Ludwig qui exprimait sa führer, Alicia continua de lui tenir l'épaule. Plus fortement. Je ne fais pas ça pour t'humilier Ludwig. Je le fais car c'est mon devoirs. Et qu'il est du tien de te méfier de tes sentiments. Tuer ne répare rien.

Finit les sourires, la pitié. Alicia était redevenue ce qu'elle était et avait été élevée pour être. L'inquisitrice impitoyable et froide, zélée dans ses devoirs, exécutant ceux ci avec méthode et efficacité. Qu'allais faire Ludwig ?

Légion sont ceux qui traquent les hérétiques jusqu'à la fin de leurs jours, et leur chemin est pavé de sang. Pas toujours celui des coupables. Bien peu sont ceux qui supportent cette usure. Souvient toi juste que je t'ai laissé le choix. Ceci est ta décision, termina-t-elle en lui tendant la hache d'une main. S'il devait prendre cette voie là, elle ne l'en empêcherait pas. Mais elle n'allait pas non plus l'encourager à la prendre.

Je...., je...... дерьмо! Prenez cette lame si vous tenez tant à sauver mon âme dit Ludwig agacé autant par elle que par lui même.

Ainsi fut il. La gerbe de sang qui suivit le raccourcissement d'une tête au niveau du cous de Zania tacha quelque peu Alicia qui avait cependant pris la précaution de se munir du tablier. Le liquide carmin s'écoula sur le sol, absorbé par la paille sèche. Le lac sanguin vint baigner les pieds des deux compères alors que le corps de Zania était marqué par quelques soubresauts avant de retomber dans une sombre apathie macabre...
La répurgatrice essuya la lame de l'arme sur le corps encore chaud de sa victime puis posa celle ci dans un coin, pour aller chercher la tête de l'hérétique. Jusqu'à la fin, celle ci avait repoussée toute chances de sauver son âme.... Folie !
L'ecclésiaste vint confirmer le décès de la noble. Il était très mal à l'aise. Ça n'était en effet pas tous les jours que l'on voyait un corps sans tête.
Faisant fit du teint blafard du religieux, Alicia fit signe à Ludwig de lui venir en aide. Le corps n'aillaient pas être mis dans les sacs tous seuls. Sauf que l'ancien milicien ne semblait pas trop savoir comment s'y prendre. Il avait besoin d'être guidé.
Claquant des doigts sous les yeux de cet homme, un moment avant, assoiffé de sang, Alicia le rappela à la réalité.

Pfff. Ludwig. Oh ! Ludwig ! On se réveille mon vieux. Prends les chevilles et pousse s'il te plaît.

Sauf qu'il ne semblait pas décidé à l'aider. Etait il donc trop effrayé par l'idée de toucher un cadavre ?

Eh. Le corps ne va pas se mettre dans le sac tout seul, plaisanta-t-elle. Pas plus que je ne vais pouvoir faire ça toute seule. Il faut quelqu'un pour laisser le sac ouvert et.... Oh ! Ludwig ! Tu te réveilles oui ou non !?

Je reviens d'ici quelques instants, dit il, blanc comme un linge avant de sortir de la cellule. Il était étonnant qu'il soit choqué. Les exécutions n'étaient pas vraiment quelque chose de rare dans l'Empire, surtout dans les grandes agglomérations comme Nuln. Si Ludwig avait vraiment travaillé dans la milice, il devait alors avoir vu son lot de cadavres....

Regardant le corps désormais froid, elle prit la tête de Zania pour la mettre dans le sac. Ça, c'était la partie facile. Restait à savoir comment s'occuper du reste du cadavres. Il faut dire que c'est lourd un être humain. Même sans tête. Elle allait avoir besoin de son aide. Elle patienta une petite minute à Ludwig pour qu'il reprenne ses esprits mais il ne revint toujours pas et le sang allait commencer à refroidir, fixant le corps au sol.... Jurant contre l'inconsistance des hommes, elle débuta le ménage seule.

Prenant un sac, elle allongea celui ci sur le sol, bouche béante face au corps sans tête, et le maintint ouvert d'une main tandis que de l'autre, tenant l'un des côtés du sac en faisant peser son genoux pour le fixer solidement, elle attrapait le dos du corps et le tirait vers l'entrée du barda. Il fallait vraiment qu'elle fasse tout.

Sortant de la cellule de feu Zania, elle se dirigea vers celle de Lorgar, remarquant au passage que le clerc avait quitté le couloir. Peut être était il trop émotif ? Quand à Ludwig, il était un peu pâle, même si bien portant....

Ludwig ? Qu'est ce qui ne va pas ? lui demanda-t-elle un peu inquiète.

Rassurée, un peu, du fait que son partenaire semble reprendre du poil de la bête, elle reprit son travail.
Le labeur n'était pas terminé. Il restait à s'occuper de Lorgar. Celui ci avait un peu décuvé depuis le procès. Assez pour ressentir de la peur. Celle de mourir. Mais là où Zania était demeurée forte dans ses croyances, aussi fausses soient elles, lui, sanglotait, se prosternait, suppliait, s'accrochait aux jambes d'Alicia... Mais ce qui causa sa folie fut l'instant où l'inquisitrice, d'une voix sincère, lui dit qu'il mourait, mais que s'il abjurait ses fausses croyances et reconnaissait ses erreurs pour se tourner à nouveau vers Sigmar, alors il mourait également. Mais dans la lumière. C’eut fut trop pour lui et il devint véritablement berzerk, son visage chagriné devenu ravagé par une haine sauvage et insoupçonnée.
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Avant qu'elle n'ait eut le temps de se dégager, il l'attaqua, lui mordant la main droite, marquant celle ci, entre le pousse et le poignet, de ses dents. Le choc poussa Alicia à la renverse qui tomba au sol alors que ce fou lui sautait dessus dans l'intention, visiblement, de déchiqueter sa gorge. Bloquant l'inquisitrice sous son poids, il s’apprêtait à lui abîmer sa si belle peau au niveau du cous. Mais s'il avait réussi à la surprendre une fois, ça n'allait pas arriver deux fois d'affilée. De son autre main, l'inquisitrice avait saisie son pistolet à sa ceinture pour faire don à cet affamé d'un peu de bois.
La crosse de l'arme percuta violemment le crâne du noble dans un bruit sourd, laissant un peu de son cervelet tâcher l'arme. Ludwig avait eu la même idée car un second craquement se fit entendre moins d'une seconde après. Celui ci avait assommé avec le pommeau de son épée Lorgar par derrière.
Se dégageant en repoussant de son avant bras droit, la répurgatrice roula sur le côté pour ne pas se retrouver coincée sous le corps de cette ordure.
Relevée, elle s'appuya sur un mur et repris son souffle en observant sa main mordue qui tremblait un peu.
Modifié en dernier par Alicia le 15 déc. 2018, 17:42, modifié 2 fois.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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Alicia
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Re: Une foy unique ?

Message par Alicia »

Alicia avait eu l'intention de tuer Lorgar proprement, en lui rasant les cheveux qui pouvaient pousser sur la nuque, mais il était trop dangereux pour cela. Il allait falloir procéder sans passer par là.
L'hérétique était toujours inconscient mais elle s'en méfiait tout de même. Le traînant par les épaules, elle lui posa la tête sur la bûche, mais son visage ne regardait pas un mur mais le plafond de la pièce. Hors de question de le décapiter par derrière. Il faudrait passer par la gorge pour le tuer. Ce serait plus facile.

Elle dut néanmoins s'y reprendre à trois fois avant de détacher complètement la tête du reste du corps. Les giclées de sang lui tâchèrent là le visage, qu'elle s'empressa de laver en se passant un coup de chiffon.

Un peu d'aide serait la bienvenue Ludwig.

Le second corps dans un autre sac, après la confirmation de sa décapitation par le clerc, on laissa les cadavres à d'autres qui se chargeraient de les mettre sur le bûcher qui avait été préparé auparavant.
Les deux serviteurs des dieux de l'ordre sortirent des geôles



Le gibet collectif avait été monté entièrement sur la place publique. Les condamnés, précédés par Alicia, montaient sur la scène tandis que Ludwig avait choisit de rester dans l'ombre, au milieu de la foule. De nombreux badauds s'étaient en effet rassemblés, curieux de savoir qui on allait pendre et pourquoi il y avait un bûcher sur la place, en plus du gibet. Déjà quelques rumeurs se répandaient. L'inquiétude parcouru la foule lorsque celle ci reconnut par ailleurs le bourgmestre, en vêtements de jute, comme les autres hérétiques sur l'estrade. Cette inquiétude explosa en une forêt de commentaires. Cette opposition naissante, cet espoir de voir le peuple se soulever comme un seul homme contre l'inquisitrice, ce feu qui allait prendre et s'étendre sur la prairie asséchée, fut rapidement douché chez le burgmeister qui exigea, d'une voix autoritaire, le silence, et l'obtint peu après que le prélat à ses côtés agite les bras pour que la foule se taise. Il prit ensuite parole pour énoncer les chefs d'accusation et le résultat du procès juste et équitable, puis s'écarta pour laisser la répurgatrice passer la corde au cous de chacun des ennemis de l'Empire présent. Puis elle s'approcha du levier qui actionnerait le mécanisme des trappes, pour s'adresser à la foule.

Malgré ses soupçons, Sigmar laissa Gérreon, son frère d'arme et beau frère, sans jamais le confronter, en vie. Ainsi, ce serpent pu vivre et prospérer. Ce faisant, cette bête immonde vouée au chaos, accumula des forces et le trahit en des heures bien sombres, tuant sa propre sœur destinée à l'Unificateur et blessa également celui ci. Citoyens de Weningen ! Ne laissez pas votre pitié, votre bonté naturelle, vous pousser à défendre ces hérétiques, car pour seule récompense, ils vendront vos âmes à leurs sombres maîtres, apporteront la discorde dans votre foyer et vous prendront vos enfants pour les sacrifier aux puissances de la ruine ! Ils ne peuvent être sauvés ! Nous ne pouvons nous permettre de les laisser vivre parmi nous !
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Sans attendre la réaction du peuple, l'inquisitrice donna un coup de pieds au levier pour actionner les trappes. Cinq nuques se brisèrent dans un bruit sourd et cinq corps pendouillèrent à l'unisson. Nuls pieds dansants dans le vide. Ils étaient morts sur le coup. Un sort bien doux pour pareilles ordures. Bien trop doux, mais néanmoins appliqué.... Si ça n'avait tenu qu'à elle, les hérétiques auraient été purifiés par les flammes pour les sauver. Mais les petites âmes mesquines ou emplies de pitié plus que d'autre chose ne pouvaient que difficilement comprendre cela, comme les habitants qui restaient interloqués devant le spectacle macabre qui leur faisait face. Certains avaient même une larme à l’œil. S'ils savaient les pauvres... Il était dommage que son discours ne les ait pas atteints, mais tant pis. Au moins acceptaient il la justice ainsi rendue.

On fit, peu après, décrocher les corps pour ensuite les jeter sur le bûcher auquel la sigmarite mit le feu. En cette fin de journée, alors que le soleil se couchait, la lumière du feu se faisait de plus en plus brillante, au contraire de celle de l'astre solaire.
Alicia surveillait le bûcher avec Ludwig jusqu'à la fin, profitant de ce moment où ils étaient seuls pour discuter avec lui.

Tu commences ou je commence ?

Nos soupçons sur Rodric étaient juste. Il savait pour Zania et ses ''amis'', bien que ne trempant pas dans ces magouilles. De même pour l'esclavage. Tout ce qu'il voulait, c'était l'argent pour le siège de comte électeur de l'Averland, bien qu'on ignore encore quelles sont ses plans pour celui ci. Mercenaires ou corruption ? À moins que cela ne soit quelque chose d'encore plus subtil. Ensuite, il y a le réseau de Zania. Celle ci m'a livrée tout ce que j'ai besoin de savoir pour le démanteler, bien qu'une enquête préliminaire soit nécessaire avant de débuter une purge. La bourgeoisie et la noblesse sont impliquées. Pour le reste... ça n'est pas que le Wissenland qui est concerné mais plutôt toute la partie méridionale de l'Empire, voir l'Empire en entier. Zania m'a assez détaillée ses activités et ses contacts pour que j'ai une idée de l'ampleur, encore vague, de l'ensemble auquel elle fait partie. Elle n'est même pas un pion sur un échiquier bien plus large, peut être plus que ce que l'on pourrait imaginer.Imagines une conspiration, sur des décennies, peut être des siècles même, agissant derrière les rideaux, pour accroître son influence, ses ressources, dans un objectif inconnu... Non je ne parle pas de cette rumeur infondée que sont les skavens. Je parle de quelque chose de réel, structuré et avec un but. Une organisation sans nom, aussi bien composée de nobles que de roturiers et d'ecclésiastes, cherchant à accroître son contrôle sur l'Empire, ou peut être même le vieux monde... Nous avons eu beaucoup de chances durant le tempête du chaos. Karl Franz a surpris tout le monde par son efficacité et ses compétences. Ils ne l'avaient pas prévus, ce qui a mis leurs plans en échec. Mais aujourd'hui que le calme est revenu... As tu remarqué les soucis qui accablent l'empire ? Les séparatistes au Suddenland, la marte qui déstabilise le Wissenland, la crise de succession de l'Averland qui dure, les multiples scandales et querelles qui agitent les temples sans que cela ne se calme, Volkmar qui voit son prédécesseur réunir des soutiens à Marienburg, la situation en Ostland qui pourrit... Tout, assemblé, donne un tableau bien sinistre, et ce ne sont là que les pièces les plus visibles. Nous n'avons fait qu'effleurer la surface. Comprends tu ce que je te dis Ludwig !? L'importance de garder ceci secret !?
Alicia était vraiment secouée, et cela se voyait, surtout qu'elle agrippait Ludwig aux épaules fermement en le fixant d'yeux presque fous qui fixaient le blanc de ceux de son partenaire. Le moment passa puis ell recula quelque peu, balaya de la main quelques poussières imaginaires des épaules de son collègue, puis repris un ton plus posé.
Et toi, lui demanda-t-elle. Qu'est ce que tu as appris ? Et pas seulement sur notre affaire j'entends. Je parle plutôt de ce que Zania t'a révélée sur ta famille. Si bien entendu tu souhaites m'en parler. Je ne vais pas le nier Ludwig, lui dit elle en le regardant dans les yeux.Je suis vraiment curieuse d'en savoir plus sur ta famille. Car tu as peut être des informations qui pourraient m'aider à Nuln. Et je ne parle pas que du prix de la circulation et le prix de l'eau en ville, le taquina-t-elle sur un registre plus léger, pour l'aider à le mettre en confiance.

Les révélations faites, Alicia se contenta d'écouter ce que Ludwig avait à lui dire.

Puis ils continuèrent d'observer le feu jusqu'à ce qu'il s'éteigne. À partir de là, le duo et quelques miliciens sortirent le reste des corps des cendres pour les mettre dans des sacs puis les jeter dans une fosse en forêt, non loin du village, que l'on combla rapidement après avoir jeté un peu d'eau bénite sur les corps et placé un denier de cuivre dans chaque crâne. On enterait pas ces chiens avec les bons citoyens. Non. Leur tombe ne sera ni connue ni honorée, mais oubliée de tous. On fit une prière à Sigmar pour que les âmes et les corps puissent être sauvés de la corruption et ne souillent pas le sol, dans la mesure du possible. Puis une prière à Morr, pour que les morts ne reviennent pas hanter les vivants. La Sylvanie était loin, mais on était jamais trop prudents. De retour au bourg, les groupe se dispersa, Alicia dit à Ludwig de se lever au premiers rayons du soleil puis retourna dormir à la caserne, mais pas avant de prendre le temps d'écrire un courrier dans lequel elle faisait part des dernières nouvelles de son trajet au lecteur Cregan, comme demandé. Prenant soin de faire sécher l'encre avant de plier le papier, elle rangea ensuite celui ci en le roulant à l'intérieur de sa veste, sans oublier de le fermer avec un sceau à la cire grossier. Puis elle parti se coucher



Au lendemain, l'inquisitrice se leva aux aurores, mangea une bouillie de céréales avec du lait, un peu de miel, du pain aux céréales et du beurre. S'étant sustentée correctement, elle parti chercher Ludwig à l'auberge où il était. Entrant dans le bâtiment, elle fut accueillie par le propriétaire du lieu qu'elle reconnut comme étant l'un des membres du jury de l'autre jour. Lui, en revanche, ne semblait pas la reconnaître, se contentant de la saluer de derrière une table tandis qu'il mangeait quelques œufs cuits à la poêle sur du pain avec du beurre.

En tapant la discute avec lui, elle finit par savoir où se trouvait la chambre du sombre brun. Grimpant les escaliers, elle toqua à la porte de celle ci pour le réveiller. D'abord légèrement puis, devant l'absence de réponse, elle alourdit ses coups. Un mauvais pressentiment saisit Alicia... Finalement, elle se décida à défoncer la porte. Au vu de l'épaisseur du bois et de la qualité du verrou, elle devait avoir ses chances... Prenant son élan, elle se jeta sur le panneau de bois.... Qui s'ouvrit à l'instant même où elle se jetait de tout son poids dessus, épaule en avant. Ludwig.

Le choc fut brutal. Ludwig tomba au sol, tandis qu'Alicia était allongée sur lui, plus que confus que le zélote sur lequel elle était. Zélote qui était dans un très simple appareil. Torse nus, ses muscles finement ciselés, qui seraient si beau avec un peu d'huile dessus, et qui appelaient à de si douces caresses.... Mais à quoi pensait elle !? Douchée par sa conscience qui se rendait compte que ce désir luxurieux n'était pas normal....

''Ça n'est que ton corps qui réagit naturellement à des stimulus plus que....''

''Cesse de jouer avec moi.''

''Tu pourrais t'amuser un peu avec lui. Qu'est ce qui t'en empêche vraiment ? Sigmar n'a rien contre l'amour, au contraire, il....''

''Silence ! ''

Ludwig... commença-t-elle en appuyant son propos en posant son index sur le torse nus du nulner. Il ne faudrait pas que ce genre de comportement devienne une habitude chez vous. Cela risque de gêner notre collaboration lui lança-t-elle le plus sérieusement du monde.

Visiblement, Lud' était un vrai ours mal léché lorsqu'on le réveillait le matin car, pour remercier Alicia de l'avoir réveillé en avance, il lui grogna dessus avant de maugréer, peu réveillé, quelque chose comme "Gnnn..... Cela n'arriverait pas si vous ne défonciez pas les portes des honnêtes gens."

Se redressant un peu en prenant appui sur sa main gauche, elle fixa les yeux de ce bel étalon qui étaient d'un noir insondable, se perdant un instant dans leur contemplation, son visage au dessus du sien, approchant lentement sa main droite de la joue du bellâtre pour finalement se saisir d'une des mèches de cheveux d'ébènes de celui ci... Puis le charme se rompit, le visage captivé d'Alicia se mura en une expression bien plus neutre, presque froide. Elle lâcha la fine mèche qu'elle caressait, éloigna sa dextre, se redressa, cherchant quelque chose dans la pénombre de la chambre de Ludwig, puis cessa de chevaucher l'homme qu'elle avait sous les cuisses puis se lever complètement et marcher vers les volets de bois encore fermés, qu'elle poussa pour laisser entrer la le doux éclairage de l'aube et le discret brouhaha qui prenait forme dans le lointain.
La silhouette de l'inquisitrice se découpait parfaitement dans la lumière du soleil naissant, telle une muse dans un tableau ayant capturé le temps, une sylve sortie du rêve d'un artiste de génie... à ceci près que cette apparition était réelle et que le cadre de l’œuvre était une fenêtre. Mais il n'en restait pas moins que certains auraient tués pour pouvoir avoir cette vision magnifique couchée sur une toile....
Le visage sérieux, cette créature de rêve se tourna vers Ludwig, lui sourit, fit quelques pas dans en direction de cet homme encore un peu désemparé par ce dur réveil et cette intrusion alors qu'il se trouvait dans on intimité.... et le dépassa comme si de rien était pour se baisser, ramasser quelque chose et ensuite le lui lancer. Ses vêtements.

Revêtez vous ser. Nous avons du travail qui nous attend. Je seras chez le maréchal ferrant local à vous attendre.

Et elle le laissa là, en plan, dans sa chambre. Mais pas avant de se retourner sur le pas de la porte pour lui laisser quelques mots.

Ludwig... Tu m'as vraiment inquiétée sur ce coup là. Oh. Et bonjour au passage. J'espère que tu n'as pas fait de cauchemars. Ça arrive parfois quand on voit des gens mourir, ou qu'on les tue.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 22 déc. 2018, 12:05, modifié 3 fois.
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Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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