[Lucrétia & Dokhara] Eaux de jouvence

Le Talabecland se trouve au coeur de l'Empire, et ses armées prennent souvent la forme de petites forces d'élites. Helmut Feuerbach est porté disparu, mais sa cour est toujours dans la Cité de Talabheim.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Lucrétia


Lucrétia fut donc invitée à rejoindre le cercle d’hommes et de femmes qui s’était formé sous le chapiteau. Ils étaient une dizaine, assis en tailleurs, sur des tabourets ou encore debout, tandis qu’autour d’eux la vie continuait dans le campement. La nuit tombait rapidement sur la Drakwald. Le forgeron pliait son atelier pour regagner sa roulotte, tout comme la vieille qui filait sa laine, et toute personne qui n’était pas du comité d’accueil de la lahmiane. On fit rentrer les enfants, les chiens et même les poules, et les portes se refermaient une à une en grinçant tandis que les lanternes et autres bougies s’allumaient à l’intérieur.

- «Tu es courageuse pour une simple dévote en plein pèlerinage. » lança un homme à Lucrétia, à qui l’on proposait de s’assoir sur une chaise en paille. L’homme avait un chapeau pointu en cuir bordé de fourrure de loup, et ses joues étaient mangées par la barbe. Un marteau pendait à sa ceinture et son pantalon bouffant était sale et troué.

- « Rares sont ceux qui s’aventurent sur la route des bois au crépuscule. Plus rares encore sont ceux qui le font seul, à pied, et pour venir nous trouver. » confirma Shana. « Ta foi en Sigmar est véritable si elle te donne tant de confiance. Où allez-vous ainsi, à travers la forêt noire ?»

Une femme âgée concoctait une sorte de tisane sur le foyer au milieu du cercle, y ajoutant des herbes, des épices et de l’alcool. Derrière eux, quelques chevaux renâclèrent. On les ramenait de la rivière pour les attacher à l’intérieur du cercle de roulottes. Un homme à la barbe blanche regardait les bêtes de trait avant de tourner la tête vers Lucrétia.

- « Nous ne te vendrons pas nos chevaux. » dit-il en secouant la tête, imité par un ou deux membres du cercle. « Deux se sont noyés lorsque nous avons traversé la rivière. Nous devons garder ceux qu’ils nous restent si nous voulons arriver à destination. Mais nous te vendrons des vivres. »

Ces gens s’exprimaient avec un accent étrange, râpeux. Ils échangeaient parfois entre eux dans un jargon, mêlant reikspiel et d’autres langues, que la vampire ne comprenait pas. On fit circuler des coupes dans lesquelles on fit couler la tisane, ainsi que des bols de potage aux lentilles et aux choux. Lucrétia fut servie en premier par son voisin de gauche, l’individu qui les avait suivi elle et Shana lorsque ces deux dernières s’étaient éloignées.

- « Le poison de l’araignée brûle dans les veines de ton ami. » annonça la vieille femme en servant la tisane à la lahmiane. Elle portait une écharpe incroyablement longue nouée en turban sur sa tête, dans lequel était piqué des épingles à bouts en verre et de petits crânes d’oiseaux. « Pour ne pas qu’il ne meure, donne lui dix gouttes par soir, diluées dans du lait de chèvre. » dit-elle en sortant une petite flasque en cuir d’on ne sait où. Si Lucrétia avançait la main pour l’attraper, l’ancêtre enturbannée se rétractait d’un coup et ouvrait l’autre paume en ramenant ses doigts d’un petit geste vif pour inviter la baronne à y placer quelques piécettes.

Le barbu qui avait refusé un cheval à Lucrétia lança quelques mots à Shana dans leur parler guttural. La femme se tourna vers la vampire.

- « Tu es invitée à passer la nuit ici. Tu ne dois pas rentrer seule à l’auberge, car les bois ne sont pas sûrs. » Comme pour ponctuer ces dires, une bête hurla à la lune, loin dans la forêt. Personne ne sembla s’en préoccuper.

Deux ou trois personnes, dont les deux anciens, disparurent du chapiteau pour regagner les roulottes tandis qu’un homme attrapait une guiterne, et un autre une flûte à deux tiges. Ils commencèrent à jouer tandis que les autres discutaient entre eux, réchauffés par le feu qu’on alimentait de temps en temps. Une jeune femme se leva pour danser à la lueur des flammes avec des mouvements lancinants et peut-être provocateurs envers Lucrétia. Shana frappait dans ses mains en rythme et ses nombreux bracelets s’entrechoquaient. Les pans de tissu qui formaient le toit du chapiteau dansaient dans la lueur du foyer, et la vampire remarqua qu’ils étaient brodés de scènes colorées et dynamiques, de villes, de flammes, de personnages, bordés de crânes et d’ossements. On resservait une rasade d’alcool dans les gobelets en étain.

Qui aurait cru que les nuits pouvaient être si paisibles dans la Drakwald ?


- « Regarde, Ilsa la pieuse. Regarde les stryganis. Que t’as-t’on dit sur nous, dans l’église de ta ville ? Les tiens nous craignent et nous jalousent, car ils nous pensent libres alors que eux sont enchainés. Ils nous haïssent car nous sommes des vagabonds. » dit Shana à Lucrétia en regardant la danseuse. « Mais vous vous trompez. Mon peuple est esclave, plus encore que le tiens. Esclave de son passé, destiné aux routes et à la poussière. Il n’en fut pas toujours ainsi. » L’homme à la guiterne commença à chanter, et cette musique était étrange, enjouée mais mélancolique, enflammée mais déchirante. « Écoute-le. Il te dit combien nous souffrons, et qu’un jour nous retrouverons notre gloire et notre fierté. »

D’autres se levèrent pour danser, et un homme vint prendre la main de Lucrétia. Il était jeune et bien fait, aux traits virils et aux cheveux noirs et bouclés. Son bolero s’ouvrait sur un torse athlétique et une lueur sauvage brûlait dans ses yeux sombres.

- « Chavo te veut. Danse avec lui, et si tu danses bien, il t’invitera à passer la nuit dans son lit. Profite, Ilsa la pieuse ! Goutte à l’impudence des stryganis, cette nuit ton dieu ferme les yeux. » rigola Shana en caressant le bras du jeune homme.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Lucretia entra sous le chapiteau, et fut invitée à rejoindre le cercle d’hommes et de femmes qui s’y étaient abrités. Étrangère en ces lieux, on la dévisagea de différentes manières ; parfois avec envie, d’autres fois avec mépris, quelquefois avec hostilité, lorsque d’autres la considéraient non sans une certaine curiosité. Un des hommes, s’approchant de la nouvelle venue, fit remarquer qu’elle était bien courageuse pour s’aventurer seule dans la Drakwald, et Lucretia se demanda là si elle ne devait pas y percevoir un sous-entendu. D’autant plus que Shana souligna à son tour l’intrépidité de la jeune femme, avant de lui demander quelle était sa direction.

« Avec ma foi comme guide, et Sigmar comme bouclier, je ne crains rien, répondit-elle simplement, dans un premier temps, avant de poursuivre. Nous devons nous achever notre pèlerinage à Gruyden, que vous connaissez certainement de nom. Un petit village miraculé, béni par Sigmar, qui l’a protégé de la Tempête du Chaos s’étant abattue sur l’Empire. Lorsque nous aurons terminé notre périple, seuls, alors nous aurons prouvé que nous sommes véritablement dignes de Sigmar, et nous nous apprêterons à faire le chemin en sens inverse. Un voyage retour au travers de la Drakwald, jusqu’au cœur de l’Empire, chez nous. Cela fait une sacrée trotte. »

La mauvaise nouvelle ne tarda toutefois pas à arriver ; on lui annonça que le peuple strygani ne lui vendrait pas de chevaux après en avoir perdu deux il n’y avait pas si longtemps de cela. Et ils en avaient véritablement besoin pour parvenir à leur destination, que la Lahmiane ne connaissait pas encore. Elle tâcha d’y remédier, par politesse davantage que curiosité.

« Oh, lâcha-t-elle avec une mine soudainement déçue, perdant de son éclat après le refus qui venait de lui être opposé. N’y a-t-il rien qui pourrait vous faire changer d’avis ? Et si vous savez désormais quelle est ma destination, puis-je m’enquérir de la vôtre ? »

Dans un cas comme dans l’autre, la dénommée Ilsa accepta malgré tout le marchandage de provisions. Et pendant ce temps-là, la nourriture avait déjà commencé à circuler entre les mains de ces gens rassemblés sous le chapiteau. De la tisane, du potage aux lentilles et aux choux ; médiocre pour la noble qu’elle était, mais elle n’en prit point ombrage ; elle accueillit le tout avec reconnaissance et entregent, et y goûta bien volontiers.

Une vieille femme, qui avait écouté la conversation qu’avaient tenue Shana et son invitée, prit la parole, expliquant le mal qui rongeait Marcus. Le poison d’une araignée mangeuse d’hommes, dit-elle sur un ton funeste. Un venin des plus puissants, sous-entendait-elle, quoiqu’il pût être combattu à l’aide de la potion qu’elle lui tendait. Difficile de savoir si la vieille femme lui disait la vérité ou, au contraire, si elle cherchait à profiter de la situation délicate de Lucretia pour lui soutirer quelques sous. Mais cette dernière n’avait pas le choix ; portant la dextre à son escarcelle, elle glissa quelques pistoles dans la main parcheminée de la diseuse de bonne aventure, et récupéra la fameuse potion.

« Tu es invitée à passer la nuit ici, lui dit-on alors, prétextant que les bois n’étaient pas sûrs. Et comme pour donner davantage d’impact à ces mises en garde, un hurlement se fit entendre au loin. Lucretia sourit une nouvelle fois, et l’on put lire dans ce sourire ce brin de condescendance, presque bienveillant, qu’adoptent ceux qui savent secrètement que leurs vis-à-vis sont dans le faux. Sigmar était là pour la protéger, une fois de plus. Mais, décidant de ne pas en faire trop, pour le moment, elle Ilsa altéra son expression amusée en un doux sourire ingénu.

Le campement s’embrasa subitement d’une vie nouvelle. Le feu sembla ronfler davantage tandis que l’on rangeait le matériel superflu pour ne conserver que luth, tambours et flûte, sans compter tout le nécessaire à boire. De grandes et longues rasades furent prises, et l’on commença à jouer de la musique. Se levant, une jeune femme se mit à danser avec volupté autour du feu, dans de gracieux mouvements qui attirèrent le regard de bien des hommes. Shana battait la mesure de ses mains, faisant tintinnabuler ses bracelets, et d’autres l’accompagnaient en tapant du pied. Alors que la danseuse s’exécutait langoureusement devant Lucretia, cette dernière eut une pensée pour sa consœur. Voilà un spectacle qu’elle eût adoré, à n’en pas douter. Un feu de camp, de la musique au beau milieu d’une clairière, et elle n’aurait fait qu’une bouchée de cette danseuse qui se pavanait devant elle. A n’en pas douter, la baronne de Soya se serait retrouvée dans son élément, cette nuit.

Shana, les yeux dans le vide, se mit à parler d’une voix plus grave. Nombre de questions furent posées à cette étrangère, portant sur la réputation que détenaient les stryganis auprès des gens que l’on disait civilisé. Elle affirma que ces derniers louaient la liberté de ces étrangers à la peau basanée, et que c’était pour cette raison précise qu’ils les détestaient. Non, ce n’était pas le cas, aux yeux de Lucretia. Si les Stryganis étaient à ce point méprisés, voire haïs, c’était par leur côté volage et irrespectueux des lois de l’Empire. Parce que, dans cette misère qui leur était propre, ils n’avaient plus d’autre choix que de voler et piller pour subsister, lorsqu’ils n’arnaquaient tout simplement pas les passants en leur vendant des charmes d’os et des onguents douteux capables d’éloigner le mauvais sort ou de guérir de l’impuissance. Au même titre que Lucretia venait peut-être d’avoir été volée en troquant ses piécettes contre de la poudre de perlimpinpin. Mais cela, une fois de plus, elle ne le conta pas.

La Lahmiane connaissait toutefois l’histoire de ces gens du voyage, leurs origines et leurs tragédies, que Shana avoua à demi-mot. La baronne de Bratian se demanda, par jeu, si son hôte était prête à lui confier quelques bribes de leur obscur passé, et joua une fois de plus les zélotes naïfs de Sigmar.

« Pourquoi donc pensez-vous être esclaves alors que vous êtes aussi libre que le vent ? Libre d’aller où vous le souhaitez, libre de vous reposer quand bon vous semble ? Avec cette culture qui vous est propre, vous êtes exempts de toute taxe et de toute obligation envers qui que ce soit, si ce ne sont les vôtres. En pensant différemment, de la sorte, l’on pourrait aisément affirmer que tout n’est pas à jeter dans votre vie, loin de là. »

Durant le temps de cette possible discussion, d’autres personnes rejoignirent la danseuse près du feu, et tous se mirent à gambiller. Alors vint un jeune homme qui, sans même se présenter devant Lucretia, s’empara de sa main pour la conduire au milieu de tout le monde. Elle ne chercha pas vraiment à s’esbigner, et fut happée par le rideau de danseurs, ayant juste le temps d’écouter les paroles de Shana. Lucretia éclata d’un petit rire amusé, et son expression s’embrasa d’une lueur joueuse et matoise.

Oui, Lucretia excellait dans les danses de salon, sur les valses lentes que trois temps venaient découper. Chacun de ses pas obtenait dès lors le mouvement caractéristique contraire de son partenaire, dans une harmonie d’inclinaison et des flexions millimétrées des genoux. Les pas de bourrée n’avaient pas de secret pour elle, pas davantage que les coupés ou les détournés. Mais elle n’était pas en reste pour les danses plus classiques et populaires. Au travers de sa vie, la baronne Lucretia von Shwitzerhaüm avait eu toute l’occasion de s’introduire en catimini dans des auberges, de frayer avec le bas-peuple, et de se mêler à ses coutumes et ses défis qui auraient fait se pâmer la noblesse à laquelle elle appartenait. Oui, ce n’était pas tout à fait sa tasse de thé. Oui, elle préférait de loin les salons et le cataglottisme alambiqué que l’on y jaspinait, plutôt que la battologie versaudée des bauges et des tanières sordides. Mais elle n’avait pas toujours eu le choix, et sa nature de Lahmiane transcendait d’une façon comme d’une autre l’impéritie si caractéristique des humains.

Cambrée, dans une moue sagace emplie de défi, elle entama un paso-doble estalien qui mit le feu aux poudres. D’abord lentement, elle s’avança vers son cavalier, augmentant crescendo le rythme que pour mieux se coller à lui. Puis elle s’éloigna, revint en lui tournant autour, l’effleura avec lascivité, battit deux fois la mesure de ses mains, prenant pleine conscience du tempo, et s’abandonna subitement à la frénésie qui la gagna. Lucretia enchaîna par la suite les promenades et contre promenade, démultiplia les séparations et les allers-retours, effectua des tours de valse et des banderilles qui laissèrent presque pantois son vis-à-vis. Mais elle ne cherchait pas non plus à le ridiculiser, et le laissa reprendre la mesure, tandis qu’elle jouait avec lui, collant ses hanches contre les siennes, effleurant le tracé de sa mâchoire, se rapprochant de lui que pour mieux le fuir l’instant d’après, dans un regard farouche et taquin. Comme à l’accoutumée, lors de pareils exercices, elle sentait le poids des regards qui glissaient sur elle, et s’amusait de tant d’attention. Elle folâtra encore un moment durant, à grand renfort de ronds de jambe et de surrections claquées, que pour mieux s’interrompre soudainement, cambrée vers l’arrière, bras tendu vers les étoiles, tout en continuant de monter ce dernier vers les cieux. Oui, Dokhara aurait définitivement apprécié.

Simulant un souffle court, elle s’avança en direction de Shana. Si le jeune homme s'attela à la rattraper, Lucretia l’éconduit gentiment, sans chercher à faire d’esclandre, et prit la stryganie à témoin.

« Chavo n’est pas le seul ; tous les hommes me veulent. Savez-vous pourquoi ? Parce que, en ma foi la plus sincère envers ma déité, je puise une assurance qui défie toute celle que les hommes peuvent concevoir. Ils s’en trouvent intrigués, perplexes. Certains s’en méfient, d’autres s’en amusent. Mais tous, étant donné leur nature, ne cherchent qu’une chose. La dompter. Me dompter. Et je sais, vous qui semblez à la tête de ce campement, que vous avez déjà dû en faire l’expérience. Aussi, et c’est l’un de mes vœux, je refuse de me livrer à l’acte charnel. Mais dites-moi… Si ma croyance me protège, quel est votre bouclier, au sein même de pareil univers ? »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 02 sept. 2018, 14:23, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 54 xps
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Shana répondait aux questions de la lahmiane en serrant ses mains marquées autour de la coupe de tisane brûlante.

- « Le vieux Reinhardt ne te vendra aucun de ses chevaux. Il te donnera toutes les raisons du monde, mais la véritable c’est qu’il les aime plus que ses propres enfants.» dit la gitane avec un sourire aux lèvres en regardant le vieillard s’éloigner. Lucrétia apprendrait plus tard, en discutant, que Reinhardt était le père de Shana. « Et voilà pourquoi nous sommes les plus pauvres des stryganis ! » Ce qui semblait être une plaisanterie connue de tous fit rire les voisins de Shana et Lucrétia. « Nous sommes en route pour Erengrad. » continua-t-elle en discutant avec la prétendue pèlerine. « Chaque hiver s’y retrouvent les membres de notre clan. On y échange des informations, des histoires, les villages à éviter et les répurgateurs à fuir. Et puis on se vend les chevaux, on répare les roulottes, on organise les mariages … une réunion familiale, en somme. »

La soirée continuait donc, plus agitée et alcoolisée.

- « Nous ne sommes pas libres, car nous n’avons pas choisi cette vie. Elle a été imposée à nos ancêtres en des temps reculés. » répondit Shana regardant les flammes, avant de montrer les broderies du chapiteau au-dessus d’elle, sur lesquelles dansaient les lueurs et les ombres. « Notre peuple vivait heureux, prospère et puissant dans une grande ville, la plus grande que le monde ai connu. Ses maisons étaient faites d’or et mille sources y jaillissaient, faisant fleurir le désert et permettant de grandes récoltes. Mais les machinations des Dieux du Mal s’abattirent sur nous, et les nôtres durent fuir leur foyer et mener une vie de vagabonds depuis lors. Les prophéties de nos conteurs disent que nous retrouverons notre grandeur, et que nous pourrons enfin quitter la route et sa poussière. »

La musique résonnait dans le campement tandis que les bougies que l’on voyait vaciller à travers les fenêtres des roulottes s’éteignaient unes à unes.

- « Et ne pense pas que nous n’avons aucune attache ni aucune loyauté. Nos dieux veillent sur nous. Regarde autour de toi. » dit-elle en montrant la forêt obscure qui les encerclait. « Nous ne craignons rien, et ce n’est pas Sigmar, ou Taal, ou Ulric qui nous protègent. Nous sommes méprisés par tous, même vos dieux, et nous ne pouvons compter que sur nous-même et nos propres maîtres. C’est à eux que vont nos prières, car ils partagent notre sort : exclus du grand panthéon des cieux, ils errent. C’est leur colère, leur patience et leur rancœur qu’ils nous apprennent. C’est ça qui permis la survie de mon peuple jusqu’à aujourd’hui. »

Et Lucrétia dansa avec le beau Chavo, pour finir par l’éconduire lorsqu’il lui fit de pressantes avances. Il se vexa, insulta la lahmiane, la musique s’arrêta doucement tandis qu’on calmait les ardeurs du jeune homme. Ce dernier pestait dans sa langue et maudit probablement la baronne avant de s’éloigner. Les regards en direction de Lucrétia étaient clair : aucun des gitans ne s’était attendu à voir une dévote aussi … libérée.

- « Les stryganis n’ont pas de bouclier, Ilsa la pieuse. » répondit Shana en faisant signe aux siens que la fête était terminée. « C’est pour ça que notre vie n’est faite que de d’humiliations et de persécutions. Ce qu’il nous faut, c’est une épée. »

La gitane n’essaya pas de retenir Lucrétia lorsque celle-ci annonça qu’elle retournait seule à l’auberge. Shana se contenta de lui dire qu’ils viendraient le lendemain matin au Grand Duc avec des vivres et du matériel à leur vendre, et qu’elle espérait ne pas retrouver le corps déchiqueté de la pèlerine en chemin.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Lucretia n’apprit pas grand-chose qu’elle ne savait pas déjà, au cours de cette soirée. Bien qu’elle se fût demandé si Shana lui conterait de manière particulière l’histoire de son peuple, la chamane lui avait vaguement répondu, au contraire. Selon elle, les stryganis vivaient autrefois dans la plus grande cité du monde, cité que des Dieux du Mal avaient précipitée vers un déclin certain. Oui, en quelque sorte. Pour la Lahmiane, les stryganis n’étaient surtout pas autres que le peuple ayant servi l’une des cinq lignées vampiriques, et pas des moindres. La plus laide, la plus abjecte, la plus détestée des quatre autres. Celle des Stryges. Effectivement, ces derniers, en la personne d’Ushoran, avaient connu une ère prospère, et cet âge d’or avait découlé sur leurs gens. Mais les marées de peaux vertes s’étaient déversées sur les terres arides, engloutissant à tout jamais la capitale, Mourkain, et ses habitants n’avaient eu d’autres choix que de connaître la diaspora et de fuir aux quatre coins du monde. Désormais, nombre de leurs descendants erraient sans but dans l’Empire, rejetés par tous, à l’instar de leurs anciens maîtres Stryges.

L’espace d’un instant, sachant tout cela, Lucretia s’était également questionnée sur la possibilité de mettre sa nature à profil. Car les histoires et les légendes de vampires devaient être connues au sein même de cette peuplade aux coutumes des plus ésotériques. Certes, ceux-ci recherchaient certainement leurs anciens maîtres, mais se pouvait-ils qu’ils fussent intrigués par une Lahmiane ? C’était risqué. Mais peut-être pas tant que cela. Après tout, tout comme elle, ils évitaient l’Inquisition comme la peste, et cette dernière ne viendrait jamais leur poser de questions sur la présence ou non de nobles en fuite. A dire vrai, si l’un des répurgateurs tombait nez à nez avec un stryganis, celui-ci ne ferait pas long feu. Au sens propre. Et il en allait certainement de même concernant les autres impériaux. Bien que ces derniers n’iraient pas jusqu’à les condamner à vue, ils demeuraient bien à distance de ces marginaux qui vagabondaient sur les routes, et Lucretia ne voyait aucune raison pour les stryganis de laisser librement courir une rumeur vampirique. A tous les coups, ils s’en trouveraient instantanément traqués pour complicité avec l’occulte.

Et elle ne se posa que plus encore la question, tout en manquant malgré elle d’éclater d’un rire nerveux, lorsqu’elle apprit la destination de ses hôtes. Erengrad. La troisième ville la plus importante du Kislev, que Dokhara, Marcus et Lucretia s’étaient mis en tête de rejoindre. Pouvait-il y avoir plus probante coïncidence, alors même qu’ils recherchaient une épée ? Lucretia se contint toutefois, ne dissipant nullement encore ce rôle de zélote de Sigmar qu’elle avait décidé d’incarner jusqu’au bout. Ou presque. Car peut-être était-il temps que de commencer à lever le voile sur certains mystères.

Elle y songeait encore lorsqu’elle rompit la danse. Chavo, voyant que sa partenaire n’était pas d’humeur à batifoler avec lui, opta alors pour les insultes et les menaces, comme pour se laver maladroitement d’un affront qu’il venait d’essuyer. Allons donc, avait-il véritablement pensé que sa simple présence obligeait toute femme à se soumettre à lui ? Mais la Lahmiane n’en fit pas grand cas, pour le moment, et si elle percevait bien le poids des regards sur ses épaules, de nouveau, elle préférait les ignorer, s’en retournant aux côtés de Shana.

Celle-ci, après avoir compris que la voyageuse ne dormirait certainement pas dans le lit de Chavo, l’invita à passer la nuit en sécurité, dans une autre roulotte. Mais si l’idée était séduisante, Lucretia ne craignait aucun danger à revenir à l’auberge du Grand Duc, et elle préférait de loin attendre le petit jour en compagnie de Dokhara que nulle part ailleurs. Et sa compagne devait être mise au courant, quand bien même les informations que la vampire avait à rapporter n’étaient pas d’une importance des plus cruciales.

« Une fois de plus, j’apprécie la générosité et la spontanéité de votre peuple. Mais je me dois de refuser ; l’on m’attend dans l’auberge, et je n’appréhende aucunement la route pour rejoindre mon abri. Je sais que rien ne pourra m’atteindre ; ne suis-je pas arrivée ici sans tracas aucun ? »

Et peut-être bien que, par entregent, Shana raccompagna son hôte jusqu’au bord de la clairière. Et si tel ne fut pas le cas, Lucretia chercha bien à ce qu’il en fût ainsi. Car elle avait un dernier message à faire passer à la dirigeante de cette petite troupe de stryganis.

Alors environnée par l’obscurité de la forêt et les arbres qui allaient à sa rencontre, Lucretia, juste avant de disparaître entre les branchages opaques de la Drakwald, se retourna vers Shana. Soudainement, Ilsa avait perdu toute sa jeune ingénuité de la bonne sœur fanatique de Sigmar et son sourire émerveillé sur la vie pour se draper dans la sombre majesté de sa nature. Là, dans la pénombre, elle rayonnait de toute sa stature d’Immortelle, dans une splendeur si figée que même Chavo en aurait ravalé ses mots.

« Continue ta route vers le nord, fille d’Ushoran , lança-t-elle d’une voix soudainement basse mais pleinement audible, et les tiens retrouveront leur grandeur d’antan. »

Et l’instant d’après, Ilsa la pieuse disparut, laissant la place à une noire corneille qui vola vers les cieux.




***



De retour sur les remparts de l’auberge du Grand Duc, la corneille se métamorphosa dans l’ombre, reprenant forme humaine, et, s’assurant que personne ne la regardait, se glissa vers l’escalier menant aux étages inférieurs. Elle ne mit point longtemps avant de parvenir jusqu’à sa chambre, et, jetant un œil à l’intérieur, s’aperçut que personne ne s’y trouvait. Alors, continuant sa route, elle entra dans la pièce où avait été alité Marcus, et y nota la présence de Dokhara.

« Evidemment », souffla-t-elle en la découvrant avachie contre le rebord d’un lit, venant tout juste, semblait-il, de se réveiller difficilement.

Elle avait le regard hagard, la peau plus pâle que d’ordinaire, et ses traits reflétaient une fatigue qui n’était pas forcément due à leur dernière épopée dans la Drakwald. Négligée comme elle l’était, la baronne de Soya avait tout l’air de l’ivrogne aviné qu’elle était parfois, s’agrippant à sa bouteille de vin tandis que l’une de ses jambes reposait mollement sur le sol, droit devant elle. Lucretia la considéra longuement, avant de se retourner, fermant doucement la porte dans son dos.

« Vous êtes définitivement éméchée, comme je m’en étais doutée, mais au moins n’avez-vous pas entamé les festivités orgiastiques comme je l’avais craint. Je gage qu’il s’agit là malgré tout d’une petite victoire. »

La Lahmiane s’avança calmement vers sa consœur, avant de s’arrêter devant elle et de désigner Marcus du menton.

« S’est-il réveillé ? A-t-il parlé ? J’ai, de mon côté, enquêté sur les stryganis. Ils ont bien des provisions à vendre, mais ne souhaitaient pas se séparer de la moindre de leur monture. Ils craignent les répurgateurs comme la peste, et semblent nourrir une certaine rancune, ce qui n’est pas étonnant, avec leur histoire. J’ai rencontré leur dirigeante, une certaine Shana, qui m’a offert l’hospitalité. J’ai joué mon rôle de petite zélote de Sigmar, tâchant de faire mine d’en apprendre davantage sur leur peuple, alors que j’en sais en réalité suffisamment. Elle n’a pas semblé si ouverte que cela, quoique d’une nature malgré tout bienveillante. Alors, à la toute fin, alors que je m’en retournais céans même, je lui ai bien fait comprendre que j’étais bien davantage que ce que j’avais laissé paraître de prime abord. Et d’une manière qui ne manquera pas de faire vibrer la corde sensible de son passé douloureux, intimement lié à l’histoire des vampires… Je pense qu’elle devrait cogiter cette nuit. Oh, et les stryganis se rendent justement à Erengrad, au Kislev. »
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
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Dokhara de Soya
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par Dokhara de Soya »

Lucrétia était entrée dans la pièce en silence, mais quelque chose dans sa présence avait malgré tout réveillé le sixième sens de Dokhara qui avait ouvert un œil, sentant un changement d'atmosphère. Son esprit embrumé mit quelques secondes à s'adapter à la situation, la lahmiane jaugeant de haut une jeune femme mollement avachie au sol, sa main vaguement accrochée à la poignée de la cruche de vin presque vide posée à ses côtés. C'était tout juste si un filet de bave ne lui coulait pas de la bouche.

Dokhara ne put retenir un éclat de rire, comme si réalisant la situation elle ne pouvait que se moquer d'elle-même.

Elle prit appui sur ses mains pour se rasseoir convenablement, puis se saisit à nouveau de la cruche pour remplir une cinquième fois son verre. Elle le leva en direction de son amante, lui fit un clin d'œil complice, avant d'envoyer son contenu rejoindre la destination prise par les quatre précédents.

- Sans vous ma chère Ilsa, la luxure n'a plus la même saveur.

Le souvenir d'une autre Ilsa se superposa à Lucrétia. Elle avait choisi ce prénom car il lui évoquait une vieille connaissance chez les Bienfaiteurs, une kislevite à l'allure colossale qui servait de force de frappe à leur petit groupe. Elle était tout en muscle et en puissance, avec des bras qui faisaient la taille des cuisses de la baronne. S'imaginer le visage de la vampire posé sur la montagne de muscles saillants qu'était la véritable Ilsa déclencha un rire nerveux qu'elle eut bien du mal à faire cesser.

Elle ignora la réaction de sa consœur pour tourner la tête vers Marcus, même si elle ne pouvait voir que son flanc depuis sa position. Sitôt que le talabeclander comateux revint dans son champ de vision, ses rires s'évanouirent pour laisser place à une moue bien plus sombre.

- Ouais, il a déliré un petit moment. Il était pas très cohérent, il semblait craindre la forêt, alors je l'ai apaisé comme j'ai pu.

Un soupir de fatigue. Elle tourne de nouveau la tête, lentement, vers Lucrétia, qui lui expliqua ce qu'avait donné son enquête sur les stryganis.

Dokhara dut se concentrer pour intégrer ce que son amante lui expliqua, puis réfléchir à la situation ; ce qui se traduisit par un curieux froncement de sourcils. Elle tenait habituellement plutôt bien l'alcool même si elle se laissait facilement aller à badiner sous son influence. Mais la fatigue couplée à l'alimentation rationnée des derniers jours rendaient les effets du vin plus forts qu'elle ne l'avait prévu. L'effet de l'ivresse n'était pas désagréable, mais ralentissait sa réflexion.

- Alors on voyagera avec eux. Soyons lucides, on a parcouru un tiers de notre trajet et regardez dans quel état nous sommes. Nous... Je ne suis pas sure d'arriver vivante à destination si nous continuons à ce rythme. Même vous ne pourrez pas me protéger de tous les dangers que recèle cette satanée forêt. Et puis... Marcus pourra se reposer dans l'une de leurs roulottes. Je ne veux pas qu'on l'abandonne lui aussi.

Le souvenir de Hans surgit naturellement, tout comme une larme apparut au coin de ses yeux. L'alcool aidant, les émotions étaient trop vives pour être contenues à temps. Dokhara se hâta d'essuyer ce début de faiblesse avec sa manche, prétextant muettement une poussière. Elle eut néanmoins la présence d'esprit de respirer par la bouche pour éviter que tout reniflement vienne ponctuer son geste.

Elle voulut se servir un sixième et dernier verre, mais la cruche ne contenait plus assez de liquide pour en remplir plus du quart. Après un haussement d'épaules désabusé, Dokhara le but en deux gorgées, puis se releva lentement, mesurant ses gestes pour ne pas se ridiculiser en trébuchant. Le décor tournait, mais pas assez pour qu'elle aie besoin de prendre appui sur le lit derrière elle pour stabiliser son équilibre. L'expérience de trop nombreuses soirées avinées se terminant abruptement, avec un père à tromper de bon matin quant à son véritable état.

La jeune femme alcoolisée croisa tant bien que mal le regard de Lucrétia, ses yeux ayant du mal à se fixer sur quelque chose, et lui adressa un sourire mélancolique.

- Quelle mauvaise amante fais-je. J'ai épanché ma propre soif mais n'ai égoïstement rien laissé à boire pour vous.

Avec une innocence feinte, elle pencha la tête sur le côté, laissant son index filer lentement le long de sa nuque tandis que ses joues rosissaient bien malgré elle.

- Comment pourrais-je me faire pardonner...

Puis elle fit un pas en avant pour se lover contre la vampire, susurrant à son oreille :

- Je suis vôtre. Enivrez-vous, Lucrétia.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 02 sept. 2018, 14:24, modifié 1 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le lendemain matin, aux premières heures de l’aube, un garçon d’écurie vint frapper à la porte de la chambre que les baronnes partageaient avec un Marcus souffreteux et à moitié-inconscient.

- « M’dames les pèlerins ! Y’a des gitans au portail pour vous ! »

En effet, la rumeur enflait déjà dans la salle commune de l’auberge du Grand-Duc où l’on pestait contre ces « voleurs de chevaux » et autres « charlatans ». N’achetez une de leurs pattes de chiens porte-bonheur, disait-on, ce sont des fausses ! On se demandait ce que pouvaient bien vouloir ces crapules à de pures fidèles, jusqu’à ce qu’un bûcheron admette que c’est lui qui avait conseillé aux deux femmes de commercer avec les gens du voyage. La femme du tenancier de l’auberge le tança vertement avant de mettre en garde Lucrétia et Dokhara face aux méthodes pendables de ces escrocs. « Ils vous jetteront un sort ! » leur lança-t-on alors qu’elles sortaient dans la cour.

Sur le chemin de ronde du petit corps de garde en pierre, quelques soldats regardaient en direction du chemin d’un air méfiant. Les striganis n’étaient jamais les bienvenus. Le sergent de la garnison maugréait, accoudé à la palissade. Si ses yeux se posaient sur les baronnes, alors il descendait les marches pour aller à leur rencontre.


- « Ces vagabonds disent qu’ils viennent pour vendre des provisions à Ilsa la pèlerine. Si c’est vous et qu’c’est bien vrai, j’préfère autant que vous fassiez vos affaires ailleurs qu’ici. Qui sait quels malheurs ils portent avec eux. »

Quand bien même, il ouvrit la poterne du corps de garde pour que les deux femmes puissent sortir.

Devant le portail de l’auberge-fortifiée, sur le chemin en contrebas, Lucrétia reconnu Shana et l’homme au bolero bleu assis à l’avant d’une charrette à deux roues tirées par un solide poney gris. A l’arrière, quelques paniers et caisses bâchées et, au milieu, la vieille rebouteuse enturbannée qui avait vendu sa fiole miraculeuse à la lahmiane.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Lorsque Lucretia était entrée dans leur chambre, Dokhara avait ouvert un œil fatigué, presque confus, avant de subitement se fendre d’un petit rictus presque moqueur. Lequel ne tarda pas à s’ouvrir que davantage encore pour libérer un franc éclat de rire. L’abus de boisson ; il n’y avait que cela, songea Lucretia d’un regard neutre, quoique tendant légèrement sur le mépris. Laissant se dissiper les derniers échos de ce soudain amusement, la Lahmiane darda son regard sur sa partenaire qui, maladroitement, tenta de se redresser contre le lit. Non contente d’être suffisamment éméchée pour la soirée, la baronne de Soya semblait s’en donner à cœur joie, levant un nouveau verre rempli de liquide alcoolisé que pour mieux le faire disparaître entre ses lèvres torves. Esseulée dans cette folie passagère qui était sienne, elle continuer de s’embourber dans une ivresse que seul un véritable mal de crâne viendrait la délivrer au lendemain.

Bien que passablement imbriaque, la jeune rousse parvint à comprendre la question de Lucretia. Ainsi, Marcus n’avait pas bougé de la nuit, et tout juste s’était-il réveillé. Le capitaine de la garde avait cauchemardé toute la soirée durant, ne se réveillant qu’en quelques rares occasions afin de laisser s’épancher cette crainte soudaine qu’il nourrissait désormais à l’encontre de la forêt. Mais rien de plus n’avait été à souligner. La vampire hocha imperceptiblement du chef.

Si cette première question concernant l’homme avait été facile d’interprétation, Dokhara parut éprouver davantage de difficultés à comprendre les tenants et aboutissement du discours de son amante. Sous les effets brumeux de son vin, elle cherchait à comprendra là où voulait en venir Lucretia, et ses sourcils se froncèrent à plusieurs reprises sur son visage à la rougeur maintenant bien marquée. Elle parut toutefois comprendre, et abonder dans le sens de la Lahmiane.

Oui, le voyage s’annoncerait des plus difficiles et, oui, peu étaient les chances, pour Dokhara à tout le moins, de parvenir vivante à destination sans aide aucune, et pour cause. Après n’avoir effectué qu’une maigre portion de leur trajet originel, ils avaient perdu Hans, plusieurs montures, certaines affaires, et Marcus demeurait inconscient lorsque Dokhara avait été douloureusement touchée à la cuisse. Rejoindre la troupe des stryganis avait au moins le mérite de leur offrir un semblant de protection tout en permettant au capitaine de la garde de les accompagner dans leur voyage, en litière. De nouveau, Lucretia opina de la tête ; la question était réglée.

Dokhara, toujours affaissée le long de son lit, voulu se servir un autre verre, mais l’ensemble du contenu de la cruche avait presque totalement été ingurgité par celle qui la tenait, et il n’y en eut pas assez afin de remplir la coupe. Un spectacle qui se termina par un regard méprisant et désabusé de l’ancienne baronne, qui décida alors de porter directement le goulot à ses lèvres et de tout vider d’un trait. Puis, voyant que cela ne la rassérénait pas assez, qu’elle ne parvenait pas à obtenir cet apaisement de l’esprit qu’elle recherchait certainement, elle se tourna en direction de sa comparse.

Là encore, les gestes furent hésitants, et la noble déchue tâtonna bien longtemps avant de parvenir à se relever, sous le regard impassible d’une Lucretia stoïque. S’approchant de cette dernière, elle se lança dans un petit numéro de charme afin de convaincre la vampire de boire avec elle. Directement à son cou.

« Je ne crois pas », répondit simplement la Lahmiane sur un ton net qui, au contraire, présumait bien d’une certitude quant à un refus. Si Dokhara était en quête d’un remède à sa prochaine gueule de bois, substituant quelques herbes médicinales à Lucretia, elle pouvait toujours courir. Si elle cherchait à se faire pardonner, c’était déjà trop tard ; il eût simplement fallu ne pas boire, et certainement que la vampire y aurait consenti. Enfin, en dernier lieu, il y avait un raisonnement encore plus pragmatique et évident, que la Lahmiane ne manqua pas de mentionner.

« Il ne serait pas très probant, pour une zélée de Sigmar, que d’arborer sur sa peau les deux petits poinçons du démon. Je ne préfère pas user de mes pouvoirs pour guérir une blessure aussi triviale que non nécessaire alors même que nous sommes environnées d’étrangers. Une idée que vous aura sans doute dictée l’alcool. Mais ne vous en faites pas ; à défaut de m’enivrer tel que vous le souhaitez, je garderai un peu de raison pour nous deux. »

Retirant alors sa pèlerine après avoir administré le baume à Marcus, Lucretia s’allongea sur sa paillasse, et attendit que survînt le petit jour.

***

L’auberge du Grand Duc buissonnaient déjà d’une foultitude de petits bruits trahissant une activité débordante lorsque l’on vint taper à leur porte. Lucretia, laquelle n’avait guère besoin de repos, avait veillé toute la nuit durant, s’enlisant dans une immobilité parfaite. Mais sitôt que le martèlement retentit au battant de leur pièce, la Lahmiane était déjà debout et répondait à l’appel. Se dessina dans l’embrasure les traits juvéniles d’un garçon d’écurie venu les avertir que les gitans, fidèles à leur promesse, attendaient devant le portail du fortin.

« Bien. Dis leur que nous arrivons. »

Voilà peut-être l’origine de toute cette effervescence au sein du bâtiment principal. En sortant de leur chambre, Lucretia et Dokhara eurent tout le loisir de constater de l’inimitié qui liait les impériaux aux gens du voyage. Les insultes fusaient dans tous les sens comme l’eurent fait des verres lors d’une échauffourée particulièrement alcoolisée, les grognements retentissaient ribon-ribaine, et les visages s’étaient soudainement fermés, grimaçants, bien loin des sourires joviaux que ces gens avaient arborés en allant au secours de deux femmes en détresse. L’on allait de question en question, se demandant bien diable ce que pouvaient faire les stryganis céans même, eux qui, d’ordinaire, ne se mélangeaient jamais avec la populace locale. Les regards étaient suspicieux, les langues mauvaises, avant que la rumeur n’empirât et que l’on sût que ces charlatans venaient pour les nouvelles venues.

Au-dehors, là encore, l’atmosphère semblait tendue. Les gardes, d’ordinaire adossés contre un merlon, ou paresseusement affalé le long de leur pique, étaient subitement en alerte, tout raides sur le chemin de ronde. Alors que les deux jeunes femmes se pressaient dans la cour, on les avertit bien sur les dangers encourus et sur les charmes et sortilèges dont elles seraient assurément les victimes. Ce qui ne manqua pas de faire sourire intérieurement la Lahmiane ; ils pouvaient toujours essayer de rivaliser avec elle en matière de magie. Les superstitions, si elles avaient la vie dure, avaient au moins l’avantage de tenir éloignés le commun des mortels de ces étrangers, et le capitaine de la garde n’échappa pas à la règle. Si les deux jeunes femmes souhaitaient discutailler avec les Stryganis, elles le pouvaient. Mais en-dehors du fortin.

Voilà qui arrangeant bien les affaires de Lucretia. Eu égard à sa dernière soirée, il était effectivement fort préférable que ce que Shana ou la Lahmiane avaient envie de dire demeurât entres elles, sans intervention extérieure. Personne n’était au courant qu’Ilsa s’était esbignée durant la nuit, et moins encore qu’elle possédait des pouvoirs qui auraient justement fait frémir la plus petite sœur de Sigmar. Restait encore à savoir si elles allaient mentionner ce fait.

Le portail s’ouvrit sur Shana et son garde du corps, ainsi que sur la vieille femme qui avait vendu sa potion. Lucretia les rejoignit sans tergiverser, n’hésitant pas à aller au-devant de ces étrangers que pour mieux s’éloigner des oreilles indiscrètes. Les expressions demeuraient neutres, sans rien avoir à en tirer, ce qui ne changeait pas de leur dernière rencontre. Lucretia, lors de cette dernière soirée, avait fait mention d’un passage historique dont bien peu de personnes avaient conscience, et cela peu avant de se métamorphoser. Elle s’était alors retournée pour déceler l’expression du visage de la chamane, mais en vain ; il était demeuré neutre. Et la vampire avait manqué d’en tirer certaines conclusions. Après tout, Shana n’avait peut-être pas saisi l’allusion de la Lahmiane, et comment pouvait-il en être autrement ? Après des millénaires et des millénaires, les us et coutumes s’étaient évanouis au gré du temps, au fil des histoires transmises de génération en génération, et s’étaient peu à peu oubliés. Shana et son peuple n’était plus que les vestiges d’un peuple certes anciens, mais qui n’avait plus rien de sa grandeur passée. Lucretia se serait-elle fourvoyée à leur sujet ? C’était tout à fait possible. Mais, à tout le moins, pouvaient-ils encore leur servir d’escorte jusqu’au Kislev.

« Bien le bonjour, Shana. Merci d’avoir tenu votre promesse, afin que nous puissions acheter quelques vivres pour notre prochain voyage. Mais, à dire vrai, je reviens vers vous avec une nouvelle proposition en tête. Vous accompagner au Kislev, moi, ma consœur que voilà, et l’homme dont je vous ai déjà parlé, gravement blessé par une lance gobeline. »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 10 sept. 2018, 23:19, modifié 1 fois.
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par Dokhara de Soya »

Dokhara émergea de son sommeil avec quelques difficultés. Elle prit quelques secondes à rester immobile pour retrouver les idées claires, puis se leva avec des mouvements lents pour jauger les contrecoups de l'alcool sur elle ce matin. Migraine légère mais supportable, bouche un peu pâteuse, mais vision claire sans photosensibilité, et coordination correcte de ses gestes. Elle avait connu pire.

Elle jeta un coup d'œil à Lucrétia lorsque cette dernière répondit au garçon d'écurie. Instantanément, elle ressentit comme un petit pincement au cœur. Pour leur première nuit à l'abri du danger, elle avait espéré ambiance un peu plus câline entre elles, mais la lahmiane avait accueilli assez froidement son ivresse, et s'était immobilisée sur sa couche rapidement, créant un mur invisible entre elles. L'alcool aidant, Dokhara avait du faire un effort de volonté pour garder son calme face au sentiment d'injustice qui l'avait rongée - mais réussir à contrôler et cacher ses émotions faisait partie des résolutions qu'elle s'appliquait à tenir pour ne plus être un fardeau. Aussi avait-elle pris sur elle, et s'était couchée à son tour dans le lit voisin sans piper mot.


Aux questions des hochlanders dans la salle commune, Dokhara les remercia pour leur sollicitude, puis répondit avec un sourire radieux qu'ils n'avaient pas besoin de s'inquiéter pour elles. Leur foi véritable les protégerait de tout mauvais sort, elles en avaient la certitude. Lorsqu'elles fuyaient les gobelins, Sigmar n'avait-il pas guidé leur pas vers ce lieu fortifié ?

Mais derrière les mensonges de façade, c'était bien à contrecœur que Dokhara quittait la réconfortante sécurité des murailles de l'auberge du Grand Duc. Là dehors elle le savait, l'insouciance d'une douce soirée d'ébriété n'était pas permise. Tout n'était que danger et mort rodant sur leurs talons. Quand bien même les stryganis leur offriraient une certaine forme de sécurité, qu'étaient une poignée de gitans face aux innombrables créatures vivant dans la Drakwald ?

Lucrétia connaissait déjà ces gens, elle leur avait même partiellement révélé sa nature selon ses dires de la veille. La noble déchue salua d'un hochement de tête la dénommée Shana avant de se présenter sous le pseudonyme de Frieda utilisé jusqu'alors, puis préféra rester effacée pendant l'échange qui se déroulait entre les deux femmes, restant en retrait de sa consœur. Mais si elle laissa la lahmianne se charger de parler avec la strygani, elle ne resta pas oisive pour autant. Elle prit le temps d'observer avec attention l'attitude et les traits de leur interlocutrice et ses compagnons, tentant d'analyser dans leur voix ou comportement toute attitude pouvant trahir leurs émotions et intentions à l'égard des deux fausses pèlerines sigmarites.
Je fais un jet d'empathie, tout d'abord sur Shana, puis sur les autres gitans visibles qui doivent nous observer.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 12 sept. 2018, 19:46, modifié 3 fois.
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Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

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Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
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Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test d’Empathie de Dokhara (basé sur Char +1) : 15, réussi.


Shana, d’un regard ferme, intima aux deux prétendues pèlerines d’arrêter de s’approcher de la carriole. Ses traits sévères étaient figés en un air froid, presque hautain. Un bandana rouge lui couvrait la tête et retenait les boucles brunes de sa formidable chevelure, et elle portait un corset en cuir par-dessus une chemise blanche à manches bouffantes. De grandes créoles dorées ornaient ses lobes d’oreille, sur lesquels étaient d’ailleurs tatoués des crânes. Deux gaines en cuir portant un pistolet chacune lui barraient la poitrine, ainsi que diverses bourses et fourreaux de dagues à sa ceinture.

A ses côtés, le gitan au bolero bleu épiait tour à tour les deux baronnes puis les gardes perchés sur la palissade, transperçant ses cibles grâce aux fentes étroites qui lui servaient d’yeux. Ses bras étaient toujours croisés sur sa poitrine, et sa moustache en crosses encadraient éternellement des lèvres fines pétrifiées dans une moue indifférente.

La vieille enturbannée, enfin, observait elle aussi Lucrétia et Dokhara, posée dans un coin de la charrette. Au milieu de ces marchandises bâchées, elle prenait l’allure d’un petit tonnelet sans bras ni jambes, tout emmailloté dans de grands pans de tissus allant du gris foncé au noir profond et qui se chevauchaient les uns les autres comme autant de toges superposées. Les derniers voiles de tissu étaient jetés par-dessus l’épaule de l’ancienne, tandis que son lourd turban était piqué de clochettes en bronze, de crânes de corbeaux et de petits médaillons gravés de scènes ou de personnages ésotériques. Entre ces deux paquets d’étoffe, un visage ridé et tanné par une vie de voyage et de grand air. Deux yeux plissés, brillants d’intelligence et soulignés par des tatouages bruns en forme de pointillés ou de lignes vagues. Une bouche presque invisible, juste un trait stoïque et impénétrable.


- « Vous êtes des sorcières. » siffla Shana à l’adresse des deux baronnes, assez bas pour que l’échange reste entre les voyageuses et les stryganis. Son accent râpeux prenait ici de nouvelles teintes, rêche et coupant. Il était presque certain que le terme « sorcière » ne signifie pas la même chose pour elle que pour Lucrétia et Dokhara. « Si j’ai tenu parole, c’est uniquement parce que Tsinep nous l’a demandé. Qui êtes-vous vraiment, que voulez de nous, pourquoi vouloir aller à Erengrad, pourquoi devrions nous vous aider ? Réponds. » ordonna-t-elle en fixant Lucrétia. « Ou nous vous pourchasserons dans les bois. »

La vieille, à l’arrière de la carriolle, s’agita imperceptiblement pour venir faire face aux baronnes, légèrement en retrait entre Shana et son compagnon. Ses yeux malins se vissèrent dans ceux de Lucrétia et la lahmiane aurait juré qu’on y lut son âme, si tant est qu’elle en eut une.

- « Parle ce que tu sais de Strygos, ჯადოქარი*. » demanda-t-elle simplement d’une voix légèrement chevrotante.




*jadokari
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia et Dokhara] Les chemins de la renaissance

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »


Elles s’étaient approchées sous l’étroite surveillance de deux groupes différents, posant un pied sur un terrain qui, semblait-il, n’appartenait ni à la forêt, ni à l’auberge du Grand Duc. Les miliciens faisant le guet observant le rendez-vous du haut du chemin de ronde, dardant un œil presque impassible sur la scène qui se déroulait en contrebas. Ils demeuraient paisibles, sachant que trois personnes ne pourraient espérer leur causer le moindre mal, mais restaient toutefois alertes si d’ordinaire les choses venaient à dégénérer.

Les trois stryganis, en revanche, avaient décidé d’adopter un comportement bien différent, surtout Shana. La veille, elle s’était montrée somme toute assez bienveillante et disposée à fournir le gîte et le couvert à l’étrangère qui avait osé s’aventurer au sein de son campement. Quoique, sur la forme, elle n’avait pas été si différente de la maîtresse de maison accordant un semblant de protection suffisant, presque hautain, à celle qu’elle pensait de loin son inférieure. Mais, désormais, elle était toute en prudence et en réserve, et ses traits froids dégageaient une certaine hostilité à l’égard des deux jeunes femmes. Tant et si bien qu’elle leur intima de ne plus faire un seul pas de plus, une fois qu’elles furent parvenues à distance respectable.

Son accoutrement, également, avait bien changé. Bien loin des tenues décontractées qu’elle avait pu arborer hier, la chamane paraissait sur le pied de guerre, et pour cause. Sa ceinture s’encombrait d’une quantité assez incroyable de fourreaux dans lesquels avaient été rangés dagues, couteaux, lames et autres épées, tandis que, sur sa poitrine, se croisaient les canons scintillants de deux pistolets. Voilà qui venait presque jurer avec le tableau d’elle que Shana avait laissé entrapercevoir la veille. Cela faisait contraste avec les idées que l’on pouvait se faire des stryganis, lesquels adoptaient davantage un style d’escrimeur à la tiléenne plutôt que celui d’arquebusier de l’Empire. Ou peut-être pas, songea Lucretia. Peut-être que, au contraire, tout ceci était parfaitement adapté avec l’image que l’on pouvait se faire de ces individus. Elle avait certainement dû les voler, ces pistolets.

L’accusation ne mit point de temps avant de leur être lancée au visage ; elles étaient ni plus ni moins que des sorcières. Le ton était sec et violent, vipérin, mais les paroles avaient été proférées à voix basse. Un procédé assez étrange, en l’occurrence ; se voir attribuer de la sorte la nomination de sorcière sous-entendait assurément une certaine forme d’intimité, et, afin de poser de plus amples problèmes à ses nouveaux ennemis, il eût été des plus normaux de révéler leurs identités maléfiques sous le nez de leurs alliés. Mais Shana n’était pas tout à fait dans l’offensive pure et dure ; Tsinep, la vieille femme qui voyageait à leur côté, avait fait pression sur la Stryganie afin qu’elle vînt malgré tout commercer avec Lucretia. Contre son gré, de toute évidence.

L’intéressée se tailla alors un chemin entre la frêle silhouette de Shana et celle, qui l’était bien moins, de son garde du corps aux bras éternellement croisés. Puis, fixant son regard dans celui de la Lahmiane, elle lui demanda ce qu’elle savait de Strygos. Lucretia prit alors la parole, quoique répondant en premier lieu aux interrogations de Shana.

« Je souhaite avant tout quitter l’Empire et me rendre au Kislev, qu’importe la destination. Praag, Kislev, ou Erengrad, peu me chaut. Lorsque je t’ai posé la question de l'endroit où vous vous rendiez, toi et les tiens, Shana, tu m’as répondu que tu avais pour visée que celle de parvenir jusqu'à cette dernière ville ; je saute sur l’occasion. Rien de plus, rien de moins. Rien ne t’oblige à nous aider, encore que, je suis certaine qu’en cas de problème ou de rencontre imprévue au sein même de la Drakwald, je te serai d’un très grand secours. Un dernier détail, par ailleurs ; ton peuple est adepte des soirées autour du feu et de musiques endiablées. Elle désigna Dokhara d’un petit signe de la tête avant d’esquisser un malin sourire. Je mets ma main à couper, là encore, que Frieda que voilà saura vous régaler de bien des façons différentes. Mmh… Tu prendras bien garde à maîtriser Chavos, Shana ; il ne manquera pas de lui faire la cour, à elle aussi, mais ne s’en remettra certainement pas après avoir été éconduit une seconde fois. »

Lucretia retrouva son sérieux pour répondre à Tsinep, cette fois-ci, effectuant le tri parmi ses connaissances afin de retracer l’histoire de Strygos.

« Ce que je sais de Strygos ? Qu’il s’agit d’un royaume ancestral que vous cherchez tous à atteindre ou à reconstruire, un royaume désormais déchu, oublié de tous, et maudit. Un royaume autrefois régi par une main de fer, où s’appliquait le culte de Nagash et ses lois sans merci. Un royaume qui a été délivré par votre père et maître à tous, Ushoran, un des premiers vampires. Il a détrôné l’ancien tyran pour s’imposer en tant que monarque. Mais, sous sa houlette, le Strygos a pourtant prospéré ; Ushoran souhaitait retrouver la gloire passée de la cité sur laquelle régnait sa grande sœur, Neferata. Inutile de vous expliquer qui elle est, n’est-il point… ?

Quoi qu’il en soit, la richesse et l’opulence d’un territoire attirent toujours la convoitise et son lot d’ennemis qui va de pair avec. Les humains, très certainement manipulés par la Reine du Pinacle d’Argent, et les orques. Ushoran s’est alors retrouvé pris entre deux feux, et l’ensemble de son armée a succombé face à ces deux adversaires. Puis le Strygos ne tarda pas à sombrer à son tour suite à la mort ou à la fuite de son souverain.
»

Lucretia fit une pose, considérant la vieille femme, et reprit, posant à son tour une question.

« Alors, dis-moi, Tsinep. Ai-je tout bon ? »
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 12 sept. 2018, 19:47, modifié 3 fois.
Raison : 6 xps / Total : 72 xps
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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