[Lucy Trend] Une dernière danse

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[MJ] Igaram
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Le jeune homme salua la jeune demoiselle d’un sourire gêné. Visiblement, il n’était pas trop habitué à avoir une longue conversation avec une femme. Il lui souhaita une bonne route et dit se réjouir de sa prochaine visite. Après quoi, quand Lucy s’éloigna, elle put voir au coin de l’œil que le jeune Jean la regarda marcher encore un moment avant de rapidement se remettre au travail tandis qu’un homme portant le même code couleur se rapprochait du bâtiment. Il devait sans doute s’agit du majordome en chef ou en tout cas d’un responsable.

Soit, cela n’avait plus beaucoup d’importance pour la jeune femme qui continua sa route d’un pas prudent, cherchant à se fondre dans la masse des gens qui marchaient.
Test de discrétion : 5 (réussi)
Test d’attention : 2 (réussite supérieur)
Test de chance : 2


Toutefois, cette stratégie n’était pas forcément la meilleure, en effet, les vêtements de la courtisane en cavale et son déplacement pieds nus ne passaient nullement inaperçu pour un œil attentif. La populace bourgeoise ne faisait de fait pas attention à elle, la laissant passer sans même un regard. Ils étaient trop occupés à vivre leur vie de riche entre riche pour se soucier d’un pauvre qui marchaient près d’eux… Mais après tout, il s’agissait là du travail de la garde du Guet, cette dernière devant en effet s’occuper de chasser les pauvres hors du quartier.

Et en parlant de celle-ci, Lucy était entrain de marcher le long du fleuve quand elle en vit trois s’approcher d’elle. Deux d’entre eux étaient armés d’une lance et d’un bouclier, une épée claquant à leur taille, tandis que celui qui semblait être l’officier était armé d’une masse d’arme et d’un bouclier ainsi qu’une épée. Tous les trois étant revêtu d’une cuirasse et d’un vêtement ronflant et bariolé de couleurs de toutes sortes. Des soldats de riche dans un quartier de riche, ils allaient l’enfermer, c’était sûr dans la tête de la courtisane. Lucy se prépara donc à sauter dans le fleuve quand elle se rendit conte qu’ils ne semblaient pas agressifs. Non, ils semblaient plutôt inquiets. L’officier prit la parole. Rasé de près sauf une épaisse moustache très bien soignée et cirée.

-Mademoiselle ? Vous allez bien ? On vous a agressé ? Vous avez besoin d’aide ?

Sa voix était calme et pleine de bonne intention. Visiblement, il semblait réellement s’inquiéter pour elle. Au final, ils n’étaient pas des gardes au courant de sa situation et ils devaient avoir vu une femme en détresse et ils étaient venu faire leur travail. Était-ce cela d’être dans un quartier riche ? Les paysans et autres pauvres étaient sans doute déjà chassés au passage des différents ponts menant à cette zone de la ville, ainsi, il semblait sans doute totalement impensable que Lucy soit autre chose qu’une riche ayant eu un problème. Que ce soit d’avoir fait la fête un peu trop longtemps ou d’avoir rencontré un des inévitables voleurs qui maraudaient dans la zone, passant par le système d’égout ou par l’un des nombreux passages secrets creusé dans la ville par les réseaux de criminels.

Mais tout cela, la courtisane n’en avait pas vraiment connaissance, il s’agissait pour elle plus d’une chance liée au destin qu’une suite de faits ayant conduit à ce déroulement logique. Restait maintenant pour elle à réussir à maintenir le rôle de femme en détresse qu’on venait de lui attribuer !
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

Craignez-moi, car je ne pardonne pas. Adorez-moi pour cette même raison. Et vénérez-moi car je suis bon et juste envers toutes choses. L’Équilibre sera.

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Lucy Trend

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Les choses commencèrent plutôt bien. Le trajet depuis la maison ou était le fameux jean avait été plutôt tranquille. Je devais bien admettre néanmoins que la curiosité du jean servant avait réussis à toucher mon sens du jeu. M'amuser un peu avec lui en le charmant et le mettant dans l'embarras était très tentant. Mais, comme depuis le début de cette « épopée », je me concentrerais sur le jeu uniquement quand j'aurais un endroit pour me reposer et donc, quand je serais à l' abri chez Frederick.

Durant le déplacement je regardais les gens, tous richement bien vêtu qui ne faisait pas attention à moi. C'était une bonne chose, ils étaient tellement perdu dans leurs pensées et préoccupations... que je pouvais leur passer sous le nez... voir même leur tirer la langue qu'il ne remarquerait rien. Néanmoins je remarquais tout aussi vite... que sans Marinna pour servir d'intermédiaire avec tous ses riches de la ville, j'étais soudainement passée de courtisane populaire connu... à fille étrange. Il était bien sur normal que ma fierté prenne un petit coup, mais minime... en effet je n'avais jamais été accroché à ma prétendue « célébrité », simplement à ma liberté d'être celle que je voulais. Le coté management de ma patronne était que mes excentricités passait pour des particularités positifs lorsqu'un client s'intéressait à moi. Maintenant les excentricités... restaient des excentricités. Qu'importe, je ne prêtais pas attention au jugement des gens.

Tout en continuant d'avancer, je remarquais alors que j'avais été vu... par des gardes. Ce n'était pas bon du tout... vraiment pas. Comment m'avaient ils retrouvés si facilement ? Surement la garde avaient finalement été prévenu et pendant que j'errais dans le tunnel ils avaient surement parcourus toute la ville a ma recherche. Devais-je sauter à l'eau ? Déjà ? Je devais bien dire que j'aurais préféré atteindre ne plus être très loin de ma destination avant d'avoir à disparaitre. Mais... contre toute attente, il semblait au contraire qu'ils voulaient me parler. Ils m'avaient pris pour une personne accidentée, qui avait subis quelque chose. Mais... quoi ? C'était peut-être là un avantage pour moi, mais aussi un inconvénient. J'avais un moyen de passer sans éveiller l'attention, voir même de me servir d'eux.

Je pouvais très bien me faire passer pour une pauvre petite fille de noble ayant été agressé par des voleur qui m'avaient tout pris... et donc ils seraient surement ravis de m'escorter chez mon « papa ». Mais ce plan avait deux gros problèmes. Le premier était... que les fameux voleurs auraient certes pris mes sandales... mais pas les bijoux que j'ai... comme ceux sur mes pieds... Donc bien visible pour des gens me volant mes sandales aux pieds. Ils étaient donc très facile en me regardant de voir qu'il s'agissait d'un mensonge. L'autre problème était plus stratégique. Si certes les gardes me ramèneraient gentiment chez Frederick... si la nouvelle de ma poursuite leur parvenait... ils seraient alors clairement ou me trouver et ma cachette n'aurait servis à rien... en plus de mettre en danger Frederick. J'avais une deuxième idée qui était simplement de tout allait bien et que je ne faisais que me promener... mais... c'était surement le meilleur moyen d'attirer l'attention sur moi... une mauvaise attention. J'avais donc une dernière possibilité qui était la plus simple.

-Oh… hum… bonjour messieurs.

Je faisais exprès de jouer la confusion tout en passant ma main sur mes yeux et enfin mon front pour replacer mes cheveux.

-Merci beaucoup de votre attention… mais ne vous en faites pas, je n’ai pas été agressée… sauf si vous comptez l’alcool comme un agresseur virulent.

Je marquai une petite pause pour continuer mon petit jeu de jeune femme riche ayant un peu abusé sur l’alcool durant une soirée arrosée. Je fermais les yeux, comme pour reprendre un peu mes esprits et tenter de paraitre un peu plus lucide malgré une gueule de bois simuler.

-Je vais bien, j’ai juste peut être un peu trop profité de l’alcool durant la soirée, je me rends donc simplement chez moi pour me reposer calmement mais merci beaucoup de votre attention.

Je ne leur demandais pas de m’accompagner pour les même raison précédente, mais j’espérais que mon petit numéro suffirait pour passer à travers les mailles du filet.
Modifié en dernier par [MJ] Igaram le 10 juil. 2018, 18:34, modifié 1 fois.
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Test de baratin (13+2): 9 (réussi)
La jeune femme commença à essayer de se faire passer pour une jeune femme ayant abusée de boisson et désireuse de rentrer chez elle, seul. Enfin, c’est ce qu’elle désirait faire en tout cas. La question était : avait-elle été assez convaincante ? La réponse était oui, visiblement, les argents de l’ordre n’avaient comme devoir que de veiller à la bonne santé de la jeune femme. Vu que celle-ci semblait bien aller, ils n’avaient plus rien à faire. Ainsi, ils saluèrent simplement la jeune femme, lui conseillant toutefois la prudence et de se munir tout de même d’au moins une dague la prochaine fois, les rues n’étant pas toujours sûr malgré leurs patrouilles régulières et nombreuses.

Après quoi, la jeune femme put partir tranquille et libre, les trois hommes continuant leur patrouille de leur côté. Lucy marcha en direction de la maison de Frederick d’un pas décidé, espérant sans doute ne plus être importuner par des gardes ou par qui que ce soit avant d’arriver là-bas.
Test d’Orientation : 5 (réussi)
Les rues étaient nombreuses et se ressemblaient toutes, mais malgré cela, la jeune femme arrivait à se repérer, que ce soit à l’aide d’un repère remarquable qu’elle suivait ou par d’autre méthode du même genre. Cela lui permit de parcourir sans mal le chemin et par chance ou peut-être par manque d’intérêt de ceux-ci, aucun garde ne vint à nouveau lui parler. C’était tant mieux et elle arriva bientôt en face du fameux pont qu’elle devait traverser pour se rendre dans le quartier de ce qu’elle espérait être son sauveur.

Le passage était lourdement défendu par deux rangés de soldats, l’une d’un coté et la deuxième de l’autre. Les soldats qui se trouvaient de l’autre côté portaient les mêmes vêtements que ceux qui lui avaient bloqué le chemin un peu plutôt. Ils semblaient surveiller les différentes personnes qui rentraient dans le quartier, bien que le contrôle fût bien plus lié à l’apparence générale qu’à d’éventuel laissé-passé. Ceux qui lui faisaient face par contre portait des vêtements tout aussi bariolés, mais toutefois différent, leurs équipements étant somme tout similaire à par deux d’entre eux qui étaient armés d’arquebuse.
Test de CHA : 1 (réussite critique)
Le sergent qui s’occupait du contrôle regarda la jeune femme en levant un sourcil d’étonnement, avant d’hausser les épaules et de la laisser passer sans même l’arrêter une seule seconde. Il ne semblait pas vraiment aussi regardant que les responsables de la sécurité du quartier qu’elle quittait désormais. Lucy ne put dire si cela était gage de bonne ou de mauvaise nouvelle. Mais pour le moment, il s’agissait plus d’une occasion en or qu’elle ne comptait pas laisser passer. Ainsi, elle traversa le pont en même temps qu’un groupe de passant richement vêtus et d’un carrosse en bois sombre portant les armoiries de la compagnie de transporte de quartier. Cette dernière ayant des droits de passages dans toute la ville en plus du monopole du transport en calèche dans la cité marchande.

La courtisane avait finalement réussi le plus difficile et une fois dans le quartier qu’elle connaissait mieux, elle n’eut aucun problème à arriver en face de la porte de son potentiel sauveur. La porte massive de la demeure de Frederick se dressait devant elle, il ne lui restait plus qu’à frapper à la porte pour que l’on vienne l’ouvrir, peut-être même serait-ce directement l’intéressé qui viendrait ? Au moment où elle allait le faire, son estomac se serra dans son ventre tandis qu’elle remarquait que la porte avait été ouverte de force, la serrure ayant été arrachées par ce qui semblait être un coup violent d’une masse… La porte était toutefois belle et bien close pour l’heure, mais elle n’arrivait pas à se sortir de la tête qu’il ne s’agissait pas d’un signe de bonne nouvelle…
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Message par Lucy Trend »

J'avais réussi mon coup, les gardes m'avaient cru et m'avait laissé passer sans me poser plus de questions. Je pouvais donc continuer mon avance vers le pont qui... ce passa bien plus facilement étrangement. Pourtant, à la vue des gardes en arme et en nombre... j'aurais pu croire qu'il s'agirait de l'étape la plus compliquée. J'étais prête à me jeter à l'eau à tout moment, cela serait ensuite facile de me cacher sous le pont et de continuer d'avancer pour passer dans le bon quartier. Le moment de vérité approchait au niveau du contrôle, c'était le moment de savoir si j'allais devoir prendre mon courage à deux mains pour fuir ou...

...ou rien... le sergent me regarda... et me laissa passer sans même s'interroger un minimum sur quoi que ce soit. J'étais un peu... éberlué par cette réaction, ou plutôt cet non réaction... mais très vite mon expression de surprise fut remplacée par un sourire enthousiaste. Je devins soudainement... bien plus relaxée, bien plus légère pour continuer ma progression. J'étais bientôt arrivé en sécurité... je l'espérais du moins. Car, étrangement, après cette satisfaction, une pression ce créa sur une éventualité que j'avais évitée de penser plus que possible... et si Frederick me rejetais ? Je secouai la tête pour chasser cette idée de mon esprit, je ne devais pas être défaitiste, sinon, j'allais me faire prendre.

Le reste du trajet fut étrangement... assez tranquille. Je pus aisément me repérer pour retrouver mon chemin car, maintenant j'étais en terrain connu. Je pris donc rapidement la route vers la demeure de Frederick d'un pas précipité... à la fois pour être à l’abri le plus vite possible et en finir avec cette course poursuite... mais aussi un peu par gaité d'être en présence amical dans peu de temps. Finalement, les derniers pas vers la porte continuèrent de faire monter ma joie... avant que je ne remarque un détail qui me fit tres tres peur...

La porte avait été forcée... à coup de masse... un cambriolage ou... l'Inquisition ? Je commençais à avoir ma respiration qui s'accélérait rapidement devant la peur et le stress. Si l'Inquisition était la et que je rentrais, j'étais finis. J'étais hésitante en approchant ma main... ne devrais-je pas faire demi-tour et revoir ce jeune serviteur pour me cacher en tant que servante moi aussi ? C'était une possibilité... mais traverser le pont aussi bien gardé ne serait pas chose facile... et il était évidant que je n'aurais pas la même chance qu'en le traversant. Tant pis, j'avais parcourus tout ce chemin, je devais maintenant tenter le tout pour le tout. La porte était fermée... je suppose donc que les « invité » ne sont plus là ? J'approchais ma main du bois... et toqua.

Pendant de longues minutes qui semblèrent être des heures.... Il n'y avait rien, juste le silence. Que ce passait il ? Tellement de scénario défilait dans mon crane à cet instant et impossible d'en voir un plus vrai que l'autre. Est-ce que l'Inquisition était encore la et attendait que je rentre pour m'attraper ? Est-ce que Frederick avait été emmené... ou pire... tué ? Est-ce que la porte avait été refermé pour justement caché ce qu'il c'était passé ? J'étais terrifiée... véritablement... qu'allais je faire sans le marchand du nord ? Repasser le pont comme je les fais serait du suicide cette fois.... Ou allais-je me cacher ? Je fis un pas en arrière, les yeux écarquillés de terreur, prête à partir en courant dans la première ruelle pour me cacher quand... enfin... la porte s'ouvrit. Un soldat ? Un serviteur ? L'Inquisiteur ? Des bandits ? Des kidnappeurs ? Pire ?

Mais c'est le visage de Frederick qui se présenta.

-Oh dieux merci...

Cette phrase m'était sortie de la bouche avant même que j'ai pu y réfléchir... comme par reflexe, soulagement, mais aussi horreur. En effet, mon sauveur n'était pas complètement indemne. Il avait clairement été battu son visage clairement marqué d'hématome et de sang... tandis que c'est vêtement était dans un état tout aussi misérable. Mais j'étais heureux de le revoir... terriblement heureuse de voir un visage amicale que je ne pus m'empêcher de le prendre dans mes bras.

-Oh Frederick, je suis tellement content de vous revoir...

Des larmes commencèrent à couler sur mes joues, surement que mes nerf étaient en train de céder... mais je me retins. Je ne pouvais pas encore céder... pas tant que j'étais à l'intérieur en sécurité.

-Ecoutez, la Maison du Sud a été incendiée... et maintenant je suis prise dans une horrible méprise par les Inquisiteur Imperial... Vous êtes la seule personne qui peut m'aider à me sortir de cette situation et prouver mon innocence, vous etes mon dernier espoir..... Je vous en prie Friderick, puis-je rentrer ?
Modifié en dernier par [MJ] Igaram le 11 juil. 2018, 14:07, modifié 1 fois.
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Message par [MJ] Igaram »

La courtisane était visiblement très heureuse de revoir Frederick, se jetant même dans les bras de ce dernier dans l’espoir, peut-être, qu’il lui rend son étreinte. Pourtant, il n’en fut rien, il l’écouta juste avant de la repousser sans ménagement. Son visage était tordu par un mélange de douleur et de haine. Lucy put croire un moment que cette dernière était tournée vers ceux qui étaient responsable de cette tragédie, mais elle se rendit rapidement compte qu’il n’en était rien et son cœur rata sans doute un battement quand il lui cria dessus :

-Et pourquoi crois-tu que je sois dans cet état lamentable ? Si je t’ai ouvert, c’est parce que je croyais que le médecin que j’ai appelé était arrivé ! Si non, je t’aurais laissé mourir dehors ! Tout est de ta faute ! Qu’avais-tu as gagner à te mettre la famille Ueblingen à dos ! Ils sont débarqués chez moi ! Des hommes sans leurs couleurs, mais c’était clairement eux ! Ils m’ont tabassé presque à mort ! Tout ça pour savoir où tu étais et où était ce putain de collier de merde ! J’ai bien failli mourir ! J’ai cru que c’était mon dernier jour sur cette terre !

Il reprit son souffle, toussant un peu de sang par la bouche tandis qu’il s’épongeait avec un mouchoir en tissu luxueux.

-Et toi, toi ! Tu débarques comme une fleur et tu crois que je vais t’aider ? Que l’inquisition de brûle ! Cela me fera une belle jambe ! J’aurais aimé ne jamais t’avoir rencontré et que tu n’aies pas d’aussi magnifiques pieds ! En mémoire de nos journées et parce que ça me tuerait sans doute, je te laisse partir sans te roser à mort ! Maintenant, disparais de ma vue ou j’appel les gardes !

Et il referma la porte si violement que de la poussière tomba du haut du linteau de celle-ci. La jeune femme était maintenant là, devant cette porte à nouveau close sans qu’elle n’ait pu dire un seul mot pour se défendre. Seule, abandonnée, elle pouvait sentir le regard des passants lui transpercer le dos comme de terribles poignards empoisonnés. Comble du malheur, le soleil commençait doucement à se coucher, transformant le ciel en noir paysage tandis que d’épais nuage se formaient et qu’un éclair claqua au loin avant de tonner avec force dans les oreilles de la courtisane esseulée. La pluie n’allait pas tardée à tomber, ce n’était qu’une question de minutes maintenant.

Que pouvait-elle faire ? Elle n’avait plus d’endroit où aller, plus de maison, plus d’allié chez qui s’abriter et même pas d’arme pour se défendre pendant cette nuit qui promettait d’être glacée. Elle pouvait tenter de traverser le pont et rejoindre Jean, peut-être accepterait-il de passer la nuit avec elle en échange d’un peu de dignité ou par simple gentillesse, bien que la jeune femme eût bien peu d’espoir. La chasteté d’un homme de maison, seul et dans la même pièce qu’une magnifique femme, était plus un mythe que l’on pouvait raconter à un enfant et encore, ce dernier avait plus de chance de croire dans le Croque-mitaine que dans ce conte-là.

Mais avait-elle le choix ? Oui, peut-être. De toute façon, si elle voulait le rejoindre, il faudrait qu’elle réussisse à passer le pont, ce qui n’était pas gagné. Sauf si elle arrivait à être assez ingénieuse et à trouver une solution pour cela. Dans tous les cas, il lui fallait un toit à mettre entre elle et le torrent qui allait bientôt tomber sur la ville. Car si passer la nuit dehors n’était déjà pas très agréable, la passer dehors avec les vêtements trempés étaient tout bonnement un suicide pur et dur… Un suicide, c’était peut-être aussi une idée, arrêté de souffrir… mais voulait-elle mourir ? Toutes ces questions pouvaient tourner dans la tête de la jeune Lucy tandis qu’elle pouvait presque entendre le bruit que faisait son monde tandis qu’il partait en lambeaux.
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par Lucy Trend »

Je restais véritablement pétrifié d'horreur devant la porte de nouveau fermée de la maison de Frederick... les échos de ses paroles martelant l'intérieur de mon crane. Un vertige me frappa alors que je réalisais cette fois vraiment dans quelle situation catastrophique j'étais. En danger de mort et abandonnée de tous. Bien vite, je tombais en arrière sur les fesses, comme si j'avais pris un coup... et vu ce qui venait de ce passait, cela aurait pu être tout comme que je n'aurais pas fait de différence. Le regard perdu sur le sol, ma vue se brouilla rapidement alors que mes larmes coulèrent... envahissant mon visage sans aucune retenu. J'avais envie de hurler de chagrin mais... ma gorge était tellement enroué du au choc de la situation qu'aucun son n'en sortit. Un plan, j'avais besoin d'un plan, au plus vite, tout ne pouvait pas être perdu, il y avait sans doute une autre solution, quelqu'un que je connaissais... un ami... ou... ou...

Ou rien... je n'avais rien d'autre. Je n'avais aucune idée de ou était les autres courtisanes, Marinna ne voulait plus de moi et je ne pouvais plus compter sur son aide, Frederick me haïssait, le temple de Shayla ne voudrais plus de moi. Je ne connaissais plus personne... ma propre ville que j'avais tant aimé se retournais contre moi... avec d'un simple vol... dont j'avais simplement été l'exécutrice. Vu que je ne pouvais pas hurler physiquement, j'étais en train de le faire à l'intérieur de moi, dans mon esprit. Je n'étais pas responsable, j'avais juste suivis un ordre... alors pourquoi c'était moi qui en subissait les pires conséquences ? Je retournais la question dans ma tête pendant de longues, très longues minutes, cherchant à trouver un semblant de réponse mais... rien, si ce n'est juste une terrible injustice qui s'acharnait sur moi.

Et que faire maintenant ? Je pouvais retourner voir ce jeune servant, peut-être pourrait-il m'aider un peu. Je pourrais travailler en tant que servante pour gagner un peu d'argent et quitter ensuite la ville pour Altdorf. La bas surement que je pourrais reprendre ma fonction de courtisane ? Mais combien de temps je devrais travailler ? un an ? deux ? cinq ? dix ? Plus ? Si c'était trop long je ne pourrais plus faire courtisane... et il y avait même une possibilité que je ne puisse jamais accumuler assez d'argent pour quitter la ville. Et je doute que je parvienne à atteindre une seule année de travail avec l'Inquisition... et apparemment une famille marchande de la ville qui me traque. Je pouvais alors directement partir ? Quitter la ville vers des terres inconnues en utilisant déjà le peu d'argent que j'ai pour le trajet et... espérer alors qu'il me reste assez pour me loger et me nourrir... jusqu'à ce que je trouve quelque chose. Mais je suppose que les quais doivent être sécurisés... et une fois la bas... qui sait quels dangers m'attendront. Je pouvais tout aussi bien de faire du vol et mon amour du risque mon métier... et devenir une criminelle en rejoignant un groupe... mais... lequel ? Je ne connaissais personne dans ce domaine ?

Une dernière possibilité... bien sombre me vint ensuite en tête... mettre fin à tout ça... ma vie est déjà foutue alors... pourquoi continuer ?

Mais je rejetais bien vite cette possibilité. Malgré la situation misérable dans laquelle j'étais... tant que j'avais ma liberté, rien n'étais perdu.

Toujours est-il, qu'actuellement, j'avais besoin d'un toit... et la seule personne susceptible de m'y aider... était le jeune servant. Je pouvais donc tenter de le retrouver au même endroit où je l'avais vu et lui demander. Il y avait certes le risque d'être pris par la garde au niveau du pont mais... je n'avais plus rien à perde maintenant. Une pensée noir me vint soudainement à l'esprit... au moins dans une cellule, je n'aurais pas à subir la pluie... et je pourrais retarder mon execution en... vendant mon..

Je m'interrompis en me collant une gifle, hors de question que je tombe la dedans, le premier garde qui me ferrait chanter de la sorte recevra mon genou dans son entrejambe.

Je finis par me relever après de longues minutes de réflexion, j'allais retourner voir le servant... et espérant qu'il ait la main sur le coeur. Je repris alors la route, marchant plus lentement cette fois si, titubante, toujours sous le choc de ce retour à la réalité... mais il me restait une dernière chance de ne pas tout avoir perdu et je la plaçais entre les mains de cet inconnu.
Modifié en dernier par [MJ] Igaram le 22 juil. 2018, 22:43, modifié 1 fois.
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[MJ] Igaram
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Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par [MJ] Igaram »

Lucy se mit en chemin, marchant lentement, l’esprit perdus sans doute dans de sombres pensées. Elle avait tout perdu en l’espace d’une journée, sans vraiment comprendre pourquoi. Après tout, comme elle le pensait, elle n’avait été qu’un pion dans un échiquier qu’elle ne voyait et ne maîtrisait pas. Mais au final, comme tous les pions, elle était une pièce sacrifiable et remplaçable à merci. Elle sentait de l’eau sur ses joues et pût se demander un instant s’il s’agissait de larme avant que les gouttes de pluies, froides et lourdes, ne lui frappent la nuque. Les nuages étaient devenus aussi noir que l’obsidienne et l’averse formait un rideau d’eau.
Test de rencontre : 10
Les rues étaient vides de toute population, les quelques passants qui restaient encore il y a quelques minutes avaient couru se mettre à l’abris chez eux. C’était à la fois une chance et une source d’angoisse, il n’y avait en effet plus beaucoup de chance que l’on vienne l’ennuyer. Mais en même temps, s’il lui arrivait une mauvaise rencontre, elle serait totalement seul et ne pourrait pas espérer la moindre assistance.

La courtisane n’était toutefois pas perdue et elle savait à peu-près le chemin qu’elle devait prendre pour rejoindre le pont qui la mènerait ensuite chez le jeune Jean, où plutôt chez son maître. Il faudrait ensuite espérer qu’il soit encore là pour l’accueillir.
Test de moral des gardes : 8 (réussi)
Quand elle arriva au niveau du pont, ce fut pour voir les deux rangées de gardes toujours là, surveillant les rues vides de toutes vies.
Test de Char (13+1 (séduction)-2(état déplorable)+1(pitié des gardes)-4 (vêtement presque transparent, s’applique si échec du test du sergent) : 13
Test d’autorité du sergent : 11 (réussi)
=> Test de Char réussi


La jeune femme n’avait pas vraiment le choix, s’approchant des gardes d’un pas lent. Lucy se rendit compte que ses vêtements, totalement trempés, étaient devenues presque transparent quand elle remarqua le regard plus que pousser en direction de sa poitrine des différents soldats. L’un d’eux s’approcha même de la jeune femme en lui disant tout en se touchant les parties :

-Ma p’tite dame voudrait être réchauffée par de braves soldats ?

Les autres gardes s’approchaient d’elle également, le regard la déshabillant et lui donnant l’impression d’être vraiment nue. Le sergent sortit alors de la petite cabane de garde à gauche du pont et cria d’une voix forte et autoritaire :

-Bande de canailles ! Retournez dans l’rang ou j’vous fais fouetter jusqu’à l’os ! On nous paye assez chère pour qu’vous réchauffer chaque soir, alors un peu d’rspect pendant service !

Les soldats le regardèrent puis firent un va et vient entre la poitrine de la courtisane et leur officier, puis grognant, ils regagnèrent leur place. Le sergent se déplaça rapidement en direction de la jeune femme, lui recouvrant les épaules avec un manteau en cuir ciré.

-Veuillez excusez ces rustres, ils ont froids et ont qu’une hâtes, finir leur service et aller se mettre les mains au chaud ! Venez avec moi, vous ne pouvez pas vous baladez comme ça !

Il la conduit sans vraiment lui laisser de choix en direction de la cabane d’où se dégageait une agréable chaleur à peine avait-elle passé la porte. L’espace était assez étroit, ne permettant sans doute pas à plus de trois ou quatre hommes de rester debout. Encore moins avec la petite table et les deux petits tabourets disponibles et qui prenaient presque tout l’espace. Un petit poêle à bois réchauffait cette petite alcôve, laissant partir la fumée par une petite cheminée en fer menant jusqu’au toit.

-C’sont de beaux vêtements qu’vous portez là. Sont idiots d’vous avoir prise pour une coureuse de rempart. Vous devez être de la haute, mais qu’elle idée d’vous êtes fait surprendre par la pluie ! Vous s’en faites pas, elle dure jamais longtemps, réchauffez-vous, j’ai presque fini mon quart, j’vous escorterais jusqu’à chez vous… Vous inquiétez pas, j’ai une femme que j’ai envie d’revoir, j’vous ferais rien.

Il sourit avant de servir dans un bol une boisson chaude et acre que Lucy n’arriva pas à décrire. Il redéposa ensuite la bouilloire sur le poêle avant de sortir de l’abris.

-J’vais vous laissez, qu’les hommes se disent pas des choses. Et puis, vous serez mieux sans un vieux soldat à quelques pieds d’vous.
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

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Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

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Je ne faisais pas vraiment attention à la pluie qui tombait... je ne faisais plus vraiment attention a rien d'autre. J'étais juste perdue dans mon esprit... avec tout ce qui c'était passé ses dernières heures... je voyais les choses différemment... interrogé. Marrina occupait mon esprit avec une simple question : Avais-je toujours été juste un pion pour elle ? Elle m'avait élevée après la disparition de mes parents, je la voyais comme ma tante et l'avait tout autant aimé. Mais est ce que sentiment était réciproque ? Ou n'avais-je été qu'une ressource de plus ? La question m'aurais été posé avant cet incendie... il m'aurait été paru évidant de répondre oui. Mais maintenant... je ne savais plus.

Je continuais d'avancer alors que la pluie ruisselait sur mes formes. Je regardais à droite et à gauche les bâtiments tandis que les nuages noirs plus l'heure tardive rendaient soudainement ma ville adorée... si effrayante. L'impression d'être dans une ville fantôme comme dans les histoires effrayantes de l'Est me gagnait petit à petit. C'était la même ville qui m'ait vu naitre, que j'avais adoré arpenter toute ma vie... mais maintenant je voyais un nouveau visage bien plus horrible. Je baissa les yeux comme pour ne plus regarder ma vision si joyeuse de tout ce que je connaissais réduit à l'état... de la sinistre réalité... faisant mon possible pour ne plus rien penser, si ce n'est de rester concentrée pour rejoindre la maison ou j'aurais dû me cacher dès le début.

Arrivant au niveau du pont, je regardais les gardes tout en m'approchant, guettant le moindre signe d'hostilité de leur part. Maintenant que j'étais l'une des rares à toujours arpenter les rues malgré ce déluge, surement prendront-ils un peu plus de temps pour m'observer... et peut-être enfin remarqué la fameuse... « Hérétique » poursuivit par l'Inquisition. Le point positif de se jeter à l'eau cette fois... c'était que j'étais déjà trempée jusqu'à l'os. Mais... au fur et à mesure que je m'approchais, je commençais à remarquer leur regard de plus en plus insistant... des regards clairement rubrique. J'avais l'habitude de tel regard certes mais... seulement quand...

Oh...

Vu l'insistance des regards vers ma poitrine... comme si elle était clairement nue, je commençais à comprendre et orientant mes yeux pour me regardait... je pus constater que je n'aurais peut-être pas dû marcher au milieu des rues sous cette pluie battante. Je portais naturellement des vêtements légers... qui était devenu quasiment transparent à cause de l'eau qui continuait de tomber du ciel.

-Mer...

Je ne me fis pas prier pour croiser les bras, dont le seul but était de cacher ma poitrine... ou du moins essayait... tout en accélérant le pas. Je n'avais aucun problème avec ma nudité et j'étais tellement à l'aise qu'il n'était pas rare que Marinna s'arrache les cheveux de me voir déambuler nu dans la maison des courtisanes pendants mes temps de repos... bien sûr dans les quartiers des courtisanes. Là ce qui me dérangeait c'était les intentions très clairement affiché des gardes... et qu'ils étaient prêt à les mettre en application. Seule, je ne pourrais rien faire et voyant les soldats s'approcher de moi avec un peu trop d'insistance, je me préparais à courir vers la rambarde pour sauter.

Heureusement, le sergent parvins à les rappeler à l'ordre pas son intervention et vint me couvrir d'un manteau avant de m'escorter dans sa petite cabane... petite... mais chauffé. Je n'opposai aucune résistance, car après tout ce qui venait de se passer, j'avais besoin d'une main réconfortante... même s'il s'agissait d'un garde. Assise, je gardais mes bras croisé tout en observant le feu. Pour autant, je vins approcher mes pieds du poêle à bois... je n'avais pas remis mes sandales, pas envie ou pas pensé, toujours est-il que j'avais tellement froid maintenant. Mes orteils se recroquevillèrent alors que la chaleur venait caresser la plante de mes pieds... c'était très agréable et j'aurais voulus m'endormir ici.

J'écoutais le garde me parler, me rassurer. Il était gentil... Je prenais le bol pour boire une gorgée. Le gout était certes désagréable, mais cela avait eu le mérite de réchauffer. Maintenant je pensais... devais-je attendre son aide ? Ou partir ? Partir attirerait surement les soupçons... mais si j'attendais... et s'il posait plus de question pendant le trajet ? Je pouvais toujours lui demander de m'escorter juste devant la maison du maitre de jean et... essayer de retrouver le petit servant. Mais s'il n'était pas là ?

Et pourtant malgré ses doutes... je voulais un peu croire à la gentillesse de cet homme... j'allais l'attendre, cela ne devrait pas bien être long. Il m'escorterait non loin de la maison et comme ça je continuerais seule pour les quelques mètres restant. Et puis il fallait que mes vêtements sèches ou j'allais encore être abordé... et cette fois pas de gentil sergent pour me sauver. Je me contentai alors simplement de lui sourire, un sourire très reconnaissant et sincère avant de hocher la tête. Me recroquevillant sur le tabouret, toujours les orteils vers le feu.
Modifié en dernier par [MJ] Igaram le 22 juil. 2018, 22:43, modifié 1 fois.
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Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par [MJ] Igaram »

Test de résistance au froid : 8 (Réussi)
Lucy n’attrape pas un refroidissement suite à son séjour sous la douche glacée.
Test de résistance à l’alcool : 4 (réussi)
Test de résistance à la fatigue : 4 (réussi)
La jeune courtisane se réchauffa rapidement, elle pouvait sentir tout son corps gelé se gorger de chaleur comme un bébé se nourrissant du lait de sa mère. Le liquide acre et chaud qu’elle buvait n’était pas particulièrement bon, c’était une boisson d’homme de camp, Lucy pouvait d’ailleurs sentir l’alcool fort que le breuvage contenait, mais cela lui faisait du bien, diffusant une agréable chaleur dans son ventre et lui redonnant un peu de courage malgré son découragement actuel. Elle pouvait sentir ses membres s’engourdirent tandis que la fatigue de la journée se faisait sentir. Toutefois, elle n’était pas en état de s’endormir comme ça, trop de stresse et trop de choses tournaient sans arrêt dans son crâne.

Elle ne sut dire combien de temps s’était passé, mais la pluie se calma peu à peu et le sergent vint la rejoindre un peu plus tard. Il affichait toujours un large sourire sous son épaisse moustache grisonnante. Son armure était cachée par un épais manteau comme celui qu’il avait donné à la jeune femme, tout comme son épée qu’il portait au côté ainsi qu’un pistolet à silex.

-Et bien ma p’tite demoiselle, il est temps de vous ramener chez vous ! Vos parents doivent être mort d’inquiétude.

En sortant de la cabane, la jeune femme fut surprise par l’air frais, refermant sans doute son manteau sur elle pour s’en protéger et garder encore un peu l’agréable chaleur qui l’avait soulagé jusqu’alors. Les soldats dehors étaient différent de ceux qui se trouvaient là avant et un autre soldat donnait des instructions à ceux-ci, il portait la même plume significative du grade de sergent et devait être le responsable de la relève. Le vieux vétéran salua d’ailleurs ce dernier de loin son cadet avant de passer le pont sans que les gardes ne posent de question quant à la personne charmante qui le suivait.

Après quoi, ils marchèrent côté à côté sans parler, Lucy guidant juste l’homme en direction de sa maison imaginait.
test de Cha : 11 (réussi)
La jeune femme trouva ensuite une excuse pour continuer la fin du trajet sans lui. L’officier ne se fit pas trop prier, déclarant rejoindre sa femme qui devait attendre son retour maintenant. Ils se quittèrent donc sans même que la jeune femme n’ait eu à donner son nom ou même demandé à savoir celui de l’homme qui l’avait sans doute sauvé d’une nuit très désagréable. C’était d’ailleurs la deuxième fois qu’elle évitait de peu d’être prise pour un simple bout de viande, c’était donc ça la vie d’une femme seule et sans attache dans la rue ? Dure réalité d’un monde encore plus dur, et dire qu’en plus, elle se trouvait dans un quartier riche !
Test de chance : 3
Il faisait tard maintenant, les lunes étaient hautes dans le ciel, cachée en partie par des nuages. Mais pourtant, une personne semblait éveillée devant la maison où se rendait Lucy. Cette dernière prit un moment avant de reconnaitre dans la pénombre Jean qui attendait visiblement quelque chose à l’extérieur. Il fut lui-même surpris en la voyant arriver, souriant de son air gêné en lui disant :

-Oh, je ne pensais pas vous revoir et encore moins aussi tôt… Non pas qu’j’voulais pas vous r’voir m’dmoiselle ! J’voulais dire que… Heureux d’vous revoir m’dame.

Il regarda alors autour de lui, réalisant visiblement quelque chose, il l’a pris alors par le bras et l’emmena à l’intérieur :

-Vous devriez pas rester dans la rue la nuit, c’est dang’reux ! Faudrait pas qu’ils… Vous n’alliez pas chez votre ami ?
Je suis le Dieu des morts et des vivants, Le Gardien du cycle éternel de la vie et de la mort et Le Défenseur de la création telle qu'elle m'a vu naître.

Craignez-moi, car je ne pardonne pas. Adorez-moi pour cette même raison. Et vénérez-moi car je suis bon et juste envers toutes choses. L’Équilibre sera.

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Une dernière danse

Message par Lucy Trend »

La marche avait le sergent fut très agréable. Malgré que je me trouve en présence d'une personne qui pouvait me mettre aux arrêts n'importe quand, j'étais heureuse d'être avec une présence rassurante. Je me remis même à sautiller sur mes pieds nus en avançant bien que timidement, toujours préoccupée par ce qu'il se passait. Puis, alors arrivé non loin de la bâtisse ou travaillait jean, j'indiquai alors au capitaine qu'il pouvait me laisser la sous prétexte que mes parents seraient sans doute fâché de me voir raccompagné par un garde... peut-être qu'ils penseraient que je m'étais mis dans des ennuis. Le mensonge passa et il repartit, me laissant seul dans cette nuit si calme.

Alors que je marchais vers la maison, tout était si serein dans cette nuit d'une journée pourtant si cauchemardesque. Tout n'était que silence et tranquillité dans cette rue richement décoré... uniquement marqué par le son de mes pieds nus marchant sur les dalles du sol. Je regardais à droite et à gauche, ayant l'étrange impression de revivre. Mais il ne fallait pas encore pouvoir se relâcher... rien ne me disait que jean allait pouvoir m'aider. Je devais encore attendre alors que mon corps lui demandait grâce, tiraillait par le stress, les efforts physiques, le froid et les émotions.

Finalement, je parvins à repérer mon si gentil serviteur qui allait peut-être m'aider à enfin pouvoir me reposer. Tout en retirant mes mains du manteau sur mes épaules, je m'approchais de lui en affichant mon meilleur sourire malgré ce qu'il venait de se passer. Il me rappelait les jeunes hommes qui venaient avec leur maitre et qui aurait surement voulus aussi profiter de la compagnie d'une courtisane. Il faut croire que j'allais peut être pouvoir réparer une injustice.

-Moi aussi que je suis content de vous revoir.

J'étais surprise de le voir debout à l'extérieur aussi tard le soir... ne devait-il pas être dans la demeure à servir son maitre ? Surement attendait-il quelque chose... ou quelqu'un ? Mais il semblait gêné, et après avoir regardé autour de lui, il m'attrapa le bras pour m'amener à l'interieur... il était soudainement devenu nerveux. Pourquoi donc ? Il semblait alors que les rues étaient dangereuses à cause de... personnes ? Mais dans ce cas pourquoi lui-même était-il dehors à attendre aussi tranquillement ? Enfin je n'allais pas m'en plaindre car, il m'amenait lui-même à l'intérieur... chose que j'aurais cru être le plus difficile à faire. Enfin, encore fallait-il réussir à convaincre de pouvoir rester dormir à l'abri.

-Et bien... j'ai eu quelque problème avec cet ami...

Je me grattai la tête tout en cherchant comment poursuivre, je ne voulais pas vraiment expliquer ni même chercher un autre mensonge. J'étais juste fatiguée de tout ça et je ne voulais que m'allonger pour enfin m'endormir.

-Et donc je n'ai plus vraiment d'endroit où dormir... je pensais donc que vous pourriez m'aider ? Même si cela implique d'aider au travail, vous m'aviez dit qu'une fête se préparait, je pourrais être utile au maitre de maison.

Enfin je crois... j'étais une courtisane, je savais divertir, c'était indéniable... mais... c'est tout. Je ne savais pas laver, ni faire à manger, ni faire les lits, encore moins la vaisselle et bien de nombreuse tache que je n'avais jamais pensé avant. Je me raclais la gorge, quelque peu gênée par cette situation avant de poser une autre question comme pour changer de sujet.

-Heummm..... vous... attendiez quelqu'un dehors ?
Modifié en dernier par [MJ] Igaram le 22 juil. 2018, 22:44, modifié 1 fois.
Raison : +6xp / Total: 90xp +10 xp bonus fin d'un cycle (Wikifié ! )

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