[Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

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Une marée de Skavens sans précédent s'abat actuellement sur la cité de Nuln ! Toute aide est la bienvenue pour sauver la ville et ses habitants de l'ignominie des hommes-rats !

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[MJ] Galrauch
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[Terminé] [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par [MJ] Galrauch »

La dernière Croisade & Le Siège de Shallya

MUSIQUE D'AMBIANCE

Difficulté choisie : Moyenne ! ☠☠ -> 8 (4 PJ x 2) réussites requises pour réussir le défi.

Le son des cloches signale une urgence dans la cité depuis des heures. Les tours sombres de garde posté aux quatre coins de la ville jetaient un ombre sur le carnage qui se déroulait à leurs pieds. Dans les rues, les gens mouraient par milliers et fuyaient les passages souterrains qui vomissaient la mort. Des vagues de poils et d’acier se déferlaient contre les remparts de fortune érigée par les miliciens. Cette masse grouillante animale composée de rage et de furie détruisait tout sur leur passage. Dents acérées, griffes sanglantes et lames rouillées étaient leurs armes de prédilections. Ces créatures rapides et porteuses de maladies infligeaient la terreur et la désolation chez les Impériaux qu’ils croisaient. La grande masse des hommes-rats rodait les rues et saccageait tout ce qu’ils pouvaient bien trouver.

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Il ne reste que peu d’endroit sécuritaire où y loger ceux qui ne peuvent pas se battre. Ceux avec qui notre future sera assurée malgré l’infestation. À la limite de l’industrialplatz, à quelque pas du stade de Snotball, se trouve un des derniers havres de sécurité. La chapelle de Shallya avait réussi à rapatrier une grande majorité des enfants de l’orphelinat adjacents avant de devoir fermer leurs lourdes portes serties de fer forgé et barrée à l’aide d’un billot aussi gros qu’un arbre prêt à être abattu.

La cour intérieure était remplie d’hommes et de femmes des plus vaillants que l’Empire n’avait jamais connus. Sur les murs extérieurs se trouve quelques vigies près à avertir d’un assaut imminent des envahisseurs. Faiblement armé et en sous-nombre, le siège était la meilleure solution pour les prêtresses et leur invité de fortune. Un long combat s’annonçait et les denrées étaient peu nombreuses. Il ne faudrait pas que le balancier de la chance vacille du côté des créatures souterraines.

Un peu moins d’un mile à l’Ouest s’érige un immense nuage de poussière. L’endroit exact, sous le marché public des bouchers. Tout ce sang qui a coulé sur le sol, maintenant c’était une cible de prédilection pour l’invasion en cour. Les vigies restaient muettes devant ce spectacle. Ce n’était pas une armée qui sortait de ce trou, mais bien un monstre. Une gigantesque abomination plus grande qu’une goélette. Cet amalgame de chaire et de fer mesurant plus de trois étages se déplaçait lourdement, à pas de titans, vers l’église et ses pauvres occupants sans défense.

La fuite avait commencé, mais la bête se dirigeait toujours vers le temple, il faudra la ralentir le plus longtemps possible sans quoi des centaines d’innocents seront sacrifiés pour la gloire des Treize. Dans le sang des jeunes, des femmes et des malades sera pavé le chemin de la victoire des Skavens!

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Les dons des dieux de la ruine aux citoyens du monde entier ne sont pas la douleur, la luxure, la corruption et la maladie,
mais bien le courage, la découverte, l'ambition et la résilience.

Voyez par vous même!

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Alicia
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Alicia »

Du haut du temple, à travers une lucarne au verre teinté de noir, fruit de la pollution des fumées, tant des dernières heures, que du quotidien, Alicia observait par celle ci le spectacle en contrebas. Froidement, elle regardait la foule qui s'était agglutinée, piégée sur le grand pont, se faire tuer, pour les plus chanceux, par les skavens, les autres étant emmenés par ces infâmes serviteurs du chaos....

" Eh ! Ne me compare pas à ces choses ! Je n'ai rien à voir avec ces bestioles. Puissent elles toutes crever...."

L'"originale" continua de maudire l'engeance chaotique pendant que le "reflet" observait méthodiquement les évènements. Ici un groupe de miliciens voyaient leur dernier carré mis en pièce par des rats plus gros que les autres, là une femme et son enfant étaient rattrapés et mangés par des nuées de rats, ici une embarcation prise d'assaut par la vermine... En fait, le fleuve semblait même être entièrement rempli de corps de rats, et des spécimens assez moyens marchaient sur les corps flottants pour se lancer à l'assaut du pont et des docks.... Inutile de se rendre là bas, mieux valait se tirer une balle dans la tête. Le marché des bouchers, un peu plus à l'Ouest, était, lui, complètement détruit et un immense effondrement avait soulevé quantité de poussières, empêchant l'observatrice de voir ce qui s'y déroulait. Rien de bien sigmarite certainement. Certaines barricades sur les ponts, ailleurs, avaient été prises à revers et leurs quelques défenseurs nourrissaient désormais les bêtes. Par contre il y avait encore des bruits de combat à l'Est du grand pont. Le temple nain semblait encore tenir. De même pour le siège de l'inquisition du haut duquel tonnait encore les canons, dispersant quelques groupes de rats qui avaient eu l'idée saugrenue de se lancer à l'assaut de la forteresse par eux même, sans renforts ni engins de siège. Et les remparts Sud... Quelques skavens rôdaient encore dessus, mais très peu, des groupes de quatre ou cinq, sans plus, se nourrissant des restes laissés par la horde. Mais impossible de voir au delà des remparts. Il était peu probable que les faubourgs de la ville aient été plus épargnés que la ville elle même. Y'avait il seulement eu des estafettes envoyées aux villages environnants pour les avertir du danger ?

Soudain, du coin de l’œil, Alicia avisa un mouvement en direction de la faulestadt... Se préparant à se coller au toit, de crainte d'être la cible de quelque machine de guerre, il fallut quelques secondes à son cerveau pour comprendre ce qui bougeait. Ce n'était pas une machine de guerre. C'était pire.. Un monstre. Géant. Il défoncerait sans aucun problème les quelques défenses de la chapelle et... Merd*. Il se dirigeait vers elle.

Descendant du clocher au plus vite, elle bouscula dans l'escalier un type avec des habits de riche. Sans doute un noble. Oui. C'était celui sur lequel elle était tombée dans la rue. Le rustre l'avait percutée à un croisement et elle avait manquée de se faire occire par la bestiole qui le poursuivait. Et pas un mot d'excuse, sans parler du fait qu'il s'était rincé l’œil sur le moment. Puis il l'avait suivie jusqu'à la chapelle.... Elle ne prit qu'une seule seconde pour s'assurer qu'il allait bien avant de le prendre violemment par le bras, sans lui laisser le temps de réagir. En atteignant la salle commune, elle fut accueillie par les cris étouffés des blessés lourds. Ceux ci avaient pour la plupart été pris dans des incendies. Les autres... Sortis des serres des monstruosités de peu, leurs flancs ravagés par des traces de griffes ou de crocs. Certains étaient parcourus de spasmes, d'autres étaient plongés dans un long sommeil et suaient abondamment. Les quelques prêtresse de Shaylla essayaient d'aider au possible les blessés mais... Leurs efforts étaient souvent vains et la matriarche était prostrée dans la prière. Cette vieille dame que l'on aurait cru aussi âgée que la ville ne faisait que marmonner devant un autel, sans prendre la peine d'organiser les équipes de soin... Rien à attendre de ce côté là. Il y avait aussi des orphelins.... Un bon point. À quel âge un garçon (ou une fille) est il considéré comme un homme. À quel âge peut il mourir pour son pays ? Certaines personnes sont faibles. Ce n'était pas son cas. Elle comptait leur offrir à tous la même chance de mourir pour l'Empire. Des adolescents, quelques jeunes fillettes en bon âge, assez âgés pour tenir une hampe. Puis... Le reste. De rares bébés et des enfants en bas âge. Ceux ci seraient inutiles en dehors du rôle d'estafettes.

C'est alors qu'elle fit attention au nobliau qu'elle avait traîné avec elle. Celui ci s'était tenu très tranquille. En lui lançant un coup d’œil... Bon sang... Il ne cessait de fixer son dos avec des yeux ne laissant aucun doute à ses envies. Elle n'avait pas le temps pour ça, alors elle le gifla. Dans le tumulte qui se déroulait à l'intérieur de la chapelle, nul ne fit attention à eux.
Plaquant solidement le noble contre un mur, dans la cage d'escalier, Alicia s'empara du menton de l'individu et planta fermement son regard dans le sien.

"Oui.... Il pourrait faire l'affaire..."

Je vois une poule mouillée qui ne s'intéresse qu'à sa propre personne. Un opportuniste, sans plus.

"En effet. Mais il filera droit tant qu'il saura qui porte la culotte dans le groupe. Et ledit groupe n'a pas encore de leader. Il faut que tu sois ce leader. Sinon c'est la porte ouverte à la catastrophe."

Revenant à ses affaires, Alicia se décida finalement à parler à cet étranger.

On est dans la Merd*. Jusqu'au cous. Y'a une putai* de chose géante qui vient par là. Si personne ne fait rien, on va tous mourir. Alors voilà ce qu'on va faire. Vous voyez ces gens ? demanda-t-elle sur un ton rhétorique en prenant le menton du noble pour le forcer à regarder les blessés. Ils sont désespérés, faibles, dispersés. Il faut les unir. Et pour ça, vous aller m'y aider. Votre éducation vous prédispose aux grands discours. Alors tachez de trouver les bons mots pour les motiver, leur offrir un lumière d'espoir. Donnez leur l'impression qu'ils pourront tous s'en tirer mais... Gardez bien à l'esprit qu'il n'y aura pas assez de brancards pour tout le monde. On devra abandonner les plus amochés sur place pour que les autres puissent survivre. Je prendrais le rôle de la méchante pour donner une chance à ces gens de survivre, mais motivez ceux qui sont ici pour organiser une fuite vers le quartier général de l'inquisition. Je veux un compte rendu entre valides, blessés légers, lourds et enfants présents. Dès que vous leur avez donné une lueur d'espoir, revenez me voir. Faudra discuter de par où on dégage tous ces gens. Y'a un tas de caisses dans la cours... Ce sera votre scène. Puis....

Mais alors qu'elle allait poursuivre cette petite discussion à voix basse, Alicia fut brutalement tirée en arrière, le nobliau en profitant pour s'échapper aussi rapidement pour aller néanmoins exécuter ses ordres. Alors qu'elle sentait déjà son bras gauche se tordre douloureusement, elle ne pu que donner un coup de tête à l'aveuglette pour gêner l'inconnu qui avait osé se mettre sur le chemin de l'inquisition. La manœuvre fut un succès car elle senti la solide poigne qui se fermait sur ses bras lâcher subitement, suivie d'un juron. Alors qu'elle allait flinguer à bout portant l'impudent qui avait eu l'audace de s'attaquer à elle, elle s’abstint au dernier moment, de percuter le chien de son pistolet. Elle reconnaissait cet homme.... C'était....

Ludwig Von Hoffenbach... Espèce d'enfoiré... Hum... Le monde est petit.

Oui... Il avait travaillé pour, ou avec ? Elle, au cours d'une enquête. L'individu était compétent mais par trop irrespectueux à certains moments. Il avait fait un bon sous fifre bien qu'assez indépendant. Les deux s'étaient quittés en des termes assez mauvais, l'une le traitant de petit fils de pute et autres noms fleuris. Et lui, il osait remettre en question ses ordres, foutant en l'air un plan bien ficelé.... Puis il y avait quelques jours elle avait reçue une note de ses supérieurs. Ils voulaient qu'elle surveille un individu louche, indépendant et potentiellement dangereux, posant des questions étranges et bref... Le genre de loustic qui passe une bonne nuit dans une geôle avant de s'expliquer. Au mieux. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle le prit en filature pour découvrir que cet individu n'était autre que cet enfoiré de Ludwig. Pour un peu elle l'aurait abattue dans le dos mais... C'eut été une faute professionnelle inacceptable. Sans compter qu'il restait un.... “collègue”. Durant toute une journée elle lui colla aux basques, sans se faire repérer, blablatant avec des mendiants, petits criminels et autres échecs du système impérial. Mais voilà... Sans comprendre le pourquoi du comment elle s'était prise un noble dans la figure. Poursuivi par un rat. Ce dernier n'avait pas sucé les os de la bonne demoiselle mais son canon. Le reste était un véritable chaos. En entrant dans la chapelle, elle avait repérée du coin de l’œil une silhouette familière mais n'y avait pas prêté attention, trop fatiguée. Et donc voilà Ludwig.

Espèce de sale petit.... Je vous referais bien le portrait, en souvenir de Pfeildorf, mais je n'ai pas de temps à perdre avec vous. La situation est trop merdique pour pouvoir perdre du temps avec votre cas. On est assiégé et une saloperie se dirige par ici. Non, pas le temps. Il faut trouver un itinéraire de fuite pour tous ces gens, dit elle en désignant les blessés par un mouvement du bras. Et la matriarche ne sera d'aucune aide. Donc c'est à moi de prendre une décision. On va discuter avec ce type qui va faire un discours. Annonça-t-elle en tendant le bras vers le noble dont elle ignorait encore le nom. Il connaît les environs. Et vous sortirez par la petite porte. Sinon ce serait du suicide pour vous. Non pas que votre mort me pèse plus que ça sur la conscience.

Si tout au long de la discussion l'inquisitrice avait adopté un ton martial et une expression faciale dure, qui se voulait sévère, elle ne pu empêcher celle ci de se décomposer un instant, par fatigue ? Ou était ce le stress ? Impossible à dire et les deux ne le sauraient sans doute jamais. Quoiqu'il en soit, l'effort des dernières heures, le stress d'avoir des responsabilités aussi grandes suffirent pour briser son masque quelques secondes où sa fatigue devint claire. Son teint sombre ne l'était pas qu'à cause de la cendre dans l'air mais aussi le peu d'heures calmes qu'elle avait eu de disponibles depuis la matinée de l'attaque. Elle avait besoin de souffler un bon coup. Un moment, elle hésita à se rapprocher de Ludwig pour le prendre dans ses bras, mais elle se fit violence, malgré sa moitié qui n'était pas contre l'idée, et se contenta de lui demander d'une voix fatiguée, sa main gauche sur l'épaule droite de Ludwig C'est déjà assez compliqué comme ça. S'il vous plaît, ne compliquez pas plus les choses.. Et ce fut tout. Elle avait une défense à organiser, et peu de temps. Cette engeance qui fonçait sur la chapelle n'était pas leur seul danger. Il y avait aussi, surement, des skavens embusqués dans les ruelles environnantes.

Se concentrant enfin sur les personnes présentes dans la salle, elle remarqua des ouvriers solidement bâtis mais aussi... Un chevalier de la reiksguard ? Non. En y regardant de plus près, elle voyait que celui ci n'avait pas le plumet caractéristique de cette unité. C'était un...

Bretonnien

Même dans son esprit, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être méprisante en prononçant la nationalité de cet homme. Ces gens étaient stupides, arrogants, orgueilleux pour un poux.... Leur nation de dégénérés aurait dut être intégrée à l'Empire depuis longtemps mais... L'empereur devait avoir ses raisons. Et il serait écouté. Pour le moment.

S'approchant de cet... individu, quoique est ce que le terme “individu” convient pour désigner ce qui se considérait comme étant la noblesse de ce.... “pays” ? Faute de meilleur adjectif, celui ci serait utilisé. S'approchant donc de cet individu, Alicia stoppa sa marche à deux pas de lui. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre avec cet individu. En temps normal elle se serait contentée de lui donner des ordres après avoir fait valoir son statut de membre de l'inquisition mais... est ce que ce barbare savait seulement ce qu'était l'inquisition ? Il y avait des chances que non. Mais dans ce cas, comment faire ? Lui donner du “messire” ? Non. Ce serait être obséquieuse. Non. Autant servir la vérité. Au moins en partie.

Bonjour chevalier. Elle lui présenta sa main. Il la baiserait peut être. Sa main. Pas elle. Ou il se contentera de la serrer, auquel cas, il remarquera que sa poigne n'est pas aussi faible qu'elle y parait.La ville est attaquée. Vous l'avez remarqué je suppose. Et protéger les faibles est l'un de vos devoirs les plus sacrés. Ce qui explique votre présence. Mais il y a aussi combattre les forces du mal dans vos devoirs. N'est ce pas ? Ça tombe bien. Il y a une saloperie qui vient par ici pour tous nous tuer. Le bon point c'est qu'elle devra traverser un pont en bois. Vous vous sentez capable de le faire brûler pour nous sauver la vie ? J'ai cru voir votre cheval dans la cours. Vous avez vos chances. Tenté ? Demanda-t-elle avec un sourire.

Elle enchaîna sans lui laisser le temps de répondre. Bien. Soyez chou voulez vous. Dès que le monsieur aura fini son discours, on ira élaborer un plan d'attaque où un minimum d'entre nous meurent. À tout de suite.

SIGMAR !!! Que parler avec ce barbare avait été épuisant ! Elle espérait ne pas avoir à le refaire de sitôt et... Merde. Parlait il seulement impérial ? Tant pis. Au pire il retardera l'ennemi assez longtemps pour permettre à quelques personnes de fuir. En attendant, le temps du discours, elle pris à part une des prêtresses, quoique la jeune fille soit sans doute trop jeune pour avoir ce rang, surement une initiée donc, voir une novice. Très jeune. Assez belle. Sa peau devait être très douce... Une jolie rose à croquer et.... Non. Ce n'était pas le moment. Se faisant violence, elles restèrent focalisées sur la survie du plus grand nombre. Bref, la prenant à part, Alicia lui demanda de réunir le plus de personnes dans la cours car elle avait une annonce d'importance à faire.

La situation est intenable et on va devoir quitter le lieu. Oui, je sais, certains blessés mourront dans le transport. Mais s'ils restent, ils meurent également. Alors pourriez vous s'il vous plaît rassembler le plus de monde dans la cours ? Plusieurs choses d'importance vont devoir être dites au plus grand nombre. Et on a peu de temps. Merci. Et ne regardez pas votre matriarche. Elle préfère prier plutôt qu'organiser des équipes de soin. Il va falloir passer outre son avis.


Sortant de la chapelle sans voir si elle avait été obéie – eh quoi !? Au pire ils mourraient tous ! - Alicia observa la cours qui était encombrée de gens. Certains étaient armés, d'autres pas. Là un gros bras de quelques sombres bordels, ici un ratier, là une arbalétrière de la garnison, des miliciens, fatigués... Mais surtout beaucoup de civils. Dégarnir les défenses serait dangereux mais néanmoins nécessaire. Si elle pouvait trouver de quoi fabriquer des lances au moins pour un nombre d'entre eux....

Écoutant le discours prononcé par le noble, Alicia se garda de faire la moindre remarque, ou même d'en analyser la construction. Une fois qu'il avait terminé, sans regarder l'effet produit, elle prit sa place sur les caisses et débuta son annonce. Le ton n'était pas particulièrement alarmiste mais néanmoins très calme. En fait, elle exposait calmement ses propos, et son attitude, droite, regard à l'horizon et mains croisées dans le dos démontraient qu'elle s'attendait à être obéie. Elle avait parfois observée certains sergents de la milice avant qu'ils n'aillent dans un coin dangereux. C'était ce genre d'attitude qu'ils avaient avec leurs hommes. Ils inspiraient la confiance en énonçant ce qu'ils allaient faire, et cette confiance se répandait au sein des groupes. Il n'y avait plus qu'à espérer que les civils, qui ont plus souvent l'habitude de se répandre en jérémiades qu'à marcher droit, n'allaient pas lui compliquer la tâche....

Citoyens, citoyennes... Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin pour que vous compreniez que la situation est critique. Si le ser Dalwing nous a déjà trouvé une voie de sortie pour un lieu plus sur, il faudra en revanche s'organiser pour défendre ce lieu, le temps de sécuriser le chemin que nous emprunterons. Pour cela, il nous faut fortifier cette place mais aussi avoir de quoi la tenir. En l'état, nous n'avons que trop peu d'hommes valides. Certains parmi vous n'ont peut être jamais porté d'armes. Il est temps d'y remédier. Suivez mes instructions et nous aurons plus de chances de nous en sortir vivants. Tous.

Et pourquoi on vous obéirait !? Demanda une voix dans la foule présente.

Toisant d'un air impitoyable celui qui remettait déjà en question son autorité, Alicia se montra brève.

Parce que je suis votre seule chance. Parce qu'en tant que membre de l'inquisition, je suis la seule autorité compétente pour vous sortir indemnes de cette merde impie. Parce que sans moi, vous seriez incapables de combattre l'hérésie qui est à nos portes. Autre chose ? Non ? Sans laisser le temps à quiconque de poser une autre question, Alicia enchaîna et donna ses ordres. Très bien. Alors voilà ce que vous allez faire....
Test de charisme pour que tout se beau monde me suive sans discuter. Si réussi, je leur ordonnerait de faire ce qui suit :
- Me trouver un max d'alcool pur ou d'huile à la limite et mettre le liquide dans des récipients remplis aux trois quarts.
- Des torchons qui seront ensuite mis au bout des récipients. Du papier s'il n'y a pas de torchons.
- Fabriquer un max de lances avec le bois disponible dans le coin. Elles seront taillées à la dague et chauffées au feu de bois. Ça devrait faire le taf.
- Si Lukas ne parvient pas à avoir un compte rendu précis des personnes présentes et de leur état, je demande aux gens de se répartir en groupe. Blessés lourds. Blessés légers. Indemnes. Femmes. Enfants.
Si mon jet échoue.... Je me contente de trouver de l'huile de l'alcool fort et puis voilà. Et je rejoins les autres discuter de la strat à adopter, quoiqu'il arrive.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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Lukas
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Lukas »

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F17 : Le marché des bouchers.
F22 : Le stade du Snotball.
F15 : La chapelle de Shallya dans laquelle nous nous trouvons.
F16 : L'orphelinat, désormais vide.
W19 : Le poste d'artillerie gardant le pont.
E7 : Le Donjon de Fer, QG de l'inquisition à Nuln.
La cendre et la fumée avaient toujours fait partie de l'identité de Nuln. Rien de bien surprenant venant de la citée la plus industrieuse de l'empire. Durant toute sa vie, Lukas avait été témoin de l'activité effrénée qui régnait ici ; les passants courant à travers les rues, à la recherche de quelques abris où se cacher de la foule. Les quais si bondés qu'on en avait des fois du mal à distinguer le Reik, comme s'il n'était plus qu'un amas informes de corps remuant en tout sens. Cette odeur de crasse si indissociable de la ville elle-même, se mêlant dans une étrange harmonie avec des bâtiments tous plus beaux et imposants les uns que les autres. Les forges tournant jours et nuits, dissimulant la cité sous une impénétrable couche de fumée noire teinté de carmin, cachant les étoiles de leur sinistre opacité. Cette suie chaude et grisâtre qui tombait sur rues et maisons, vous recouvrant peu à peu comme une fine neige artificielle ; Et ce constant sentiment d'agitation, comme si rien dans cette ville n'était destiné à reste à sa place, un havre de feu et d'animation.

A présent, le sang c'était simplement subtilisé au suie, l'infernal tintement des cloches avait peu à peu camoufler le rugissement journalier des forges, la maladive lumière de Morrslieb perçait finalement à travers les nuages de fumée et les passants d'ordinaire si bruyants s'étaient pour beaucoup tus à jamais... Oui, Nuln n'était maintenant plus la même.

Cela faisait déjà un certain temps que des histoires histoires parlant d'homme-rats intelligents circulaient dans la cité. Des sortes d'hommes-bêtes plus organisés résidant dans les faubourgs et égouts de la ville, des « Skavens », à ce qu'on disait. Bien sûr, comme la grande majorité des Nulners, Lukas n'avait jamais prêté grand crédits à ce qu'il considérait comme des affabulations. Malgré tout, la comtesse elle-même avait même fait ériger un obélisque au Gedächtnisgarten, en l'honneur des victimes de certaines attaques attribués à ces hommes-bêtes des égouts. C'est vrai, si la menace était bien réelle, a quoi bon utiliser cet argent pour mieux équiper les égoutiers ou le guet ? Non, mieux valait construire un parc, ça, c'était un moyen de défense contre les skavens !

Par Ranald, c'était à se demander comment la ville avait survécu si longtemps... Enfin, voilà que Lukas se retrouvait pris en plein milieu d'une bien triste invasion. Le nobliau n'était certes pas un spécialiste de l'art de la guerre, mais dès les premiers instants, il avait compris que la situation était mal partie : les hommes-rats s'étaient déversés dans la ville depuis les égouts et le fleuve, ces foutus bestioles prenant à revers la garde de la ville. Le Guet était en pleine déroute et les habitants étaient trop occupés à mourir pour faire quoi que ce soit contre l'envahisseur. Bien sûr, aucun signe de la noblesse ou de la comtesse, sans doute étaient-ils trop occuper à festoyer dans les hauteurs de la ville, chantant du lyre en regardant la citée éternelle brûlée. Sans même l'inviter ! Le comble.

Bien sûr, le Nulner n'était pas resté oisif durant tout ce temps. Il avait, comme tous, été surpris par l'invasion, mais la chance semblait ne l'avoir pas complètement abandonné. Lukas était toujours armé d'une épée et d'un pistolet, afin de faire face à ce genre de « situation ». Il était loin d'être un grand combattant, mais ses maigres compétences martiales avaient été jusqu'à la plus que suffisante pour survivre. Partout, les cadavres jonchaient les rues, recouvrant le sol de leurs organes sanguinolents. Les plus chanceux étaient tués, les autres emportés dans de sombres terriers creusés à même le sol, amené à ne jamais revoir la lumière du jour. Nuln était désormais plus proche du charnier que de la cité ; une tuerie macabre, une orgie de violence, la plus claire et brutal expression de la puissance destructrice du Chaos. Et au milieu de ce carnage, le nobliau errait, seul dans la ville en ruine, plus déterminé que jamais à survivre pour ne pas finir comme tous ses malheureux. Son manoir était à feu et à sang, le destin de ses serviteurs demeuraient mystérieux et il ne pouvait compter que sur lui-même s'il espérait survivre à cette nuit. Il s'aventurait dans l'inconnu, esquivant discrètement les quelques patrouilles en armure qu'il avait rencontré, évitant des esclaves trop occupés à piller sa cité pour faire attention à lui et ne se battant que lorsque que c'était absolument nécessaire. Cette stratégie avait jusqu'à présent porter ses fruits, Lukas s'étant sans trop de problèmes tracer un chemin à travers l'Industrielplatz. Pour aller ou ? Il l'ignorait, lui qui était déjà bien content d'avoir survécu jusque là. Mais c'était une fois arrivé près du Stade de Nuln que les choses s'étaient emballés.

En effet, parvenu aux abords du marché, il était tombé sur un skaven des plus particuliers. Jusqu'ici, les seuls rats qu'ils avaient croisés étaient des êtres frêles, souvent en haillon et pas des plus courageux. Quelques coups de feu bien placés leur suffisaient pour fuir la queue entre les jambes et il avait bien vite compris que, seuls, armés de coutelas plus que fragiles et possédant une forte habitude de se battre entre eux, ils ne représentaient guère une grande menace pour lui, tant qu'il faisait attention.

Mais celui-la était différent. Le nobliau ne l'avait pas aperçu au premier instant et à vrai dire, il ne serait sans doute plus de ce monde si la chance ne l'avait pas à nouveau protégé. Le rat était sorti de nulle part, surgissant de derrière un des étalages. Enveloppé dans un costume noir semblable à une cape, armé d'un poignard effilé, il l'avait raté de peu, lui entaillant profondément l'épaule de sa lame, avant de se repositionner habilement sur le sol, faisant désormais face au Nulner. Son costume, son habilité surhumaine : il était certes seul, mais tout chez ce rat indiquait le danger et l'expertise. C'était un assassin. Et un assassin qui l'avait pris pour cible. Dégainant son pistolet, Lukas n'eut que le temps de tirer un coup avant de prendre ses jambes à son coup, sans faire attention à s'il avait effectivement touché la créature. La course avait duré quelques minutes, durant lesquels le monde semblait s'être arrêté autour du nobliau.

Il était passé si près de la mort, si près de voir le couteau s'enfoncer dans son joli cou, qu'il n'arrivait décemment plus à penser à autre chose que trouver un endroit protégé où il pourrait assurer sa propre sécurité. La douleur causée par sa blessure lui semblait bien dérisoire par rapport à celles qu'il aurait pu sentir si l'assassin n'avait pas « raté » son coup. Lui qui, traversant la ville, avait pu observer la mort sous de nombreuses formes, ne prenait pleinement conscience de sa présence que lorsqu'elle s'intéressait directement à sa personne. Il demeura perdu dans ses pensées, si bien qu'il percuta sans s'en rendre compte sa nouvelle « alliée », avec autant de douceur qu'un mur en béton armé venant gentiment lui faire la bise.

Alicia était une bien étrange personne. Tout d'abord, elle faisait partit de l'inquisition, ce qui avait immédiatement attiré sa curiosité. Pour son plus grand bonheur, il n'avait jusqu'alors presque jamais fait la connaissance d'un membre de l'église militante de Sigmar -il aurait bien dommage qu'il finisse rôtit comme un cochon sur un des bûchers de la ville-, aussi fut il ravit de voir que la jeune fille correspondait parfaitement à ce qu'il s'attendait venant d'une inquisitrice : Zélé, exagérément autoritaire, haussant la voix dans n'importe quelle situation, plus insupportable que toutes les courtisanes de Nuln réunit ! Sérieusement, il en venait à se de demander si elle était seulement d'aligner une phrase ne comportant pas les mots « Bûcher », »Sigmar » ou « Hérésie ». Toujours à crier, à lancer des ordres à tout va... Si bien qu'il ne prenait désormais même plus la peine de l'écouter, hochant juste mécaniquement la tête à chaque fois qu'elle lui adressait une remarque -c'est-à-dire à peu près tout le temps-.

Point positif, Alicia était, il devait l'avouer, une femme plutôt jolie. Enfin, pas qu'il ait des goûts très compliqués en la matière, mais lui qui s'attendait à tomber sur un vieux chauve à moitié à poil se flagellant à coup de ceintures, il était plutôt content d'être tombé sur une inquisitrice qui, si elle avait un des caractères les plus apathiques qu'il ait jamais vu, était au moins agréable au regard. Autre bon côté, elle semblait savoir se battre, ce qui était fort utile vu la situation dans laquelle ils étaient tous deux plongés. Elle avait d'ailleurs pu lui faire une démonstration de ses incroyables capacités lorsqu'elle avait manqué de se faire tuer par le rat-ssassin qui le poursuivait depuis dix minutes, malgré la jolie balle que le nobliau avait miraculeusement réussit à lui coller dans le torse.

Et c'est ainsi qu'il avait trouvé refuge dans cette chapelle, îlot de sûreté au milieu du danger qui régnait dehors. Lukas était resté dans la cour intérieure de la bâtisse, Alicia l'ayant laissé filer sans un mot. L'église de Shallya était un des seuls lieux sûr qui demeurait dans cette partie de la ville. Les enfants de l'orphelinat à quelques pas de là, ainsi que les soldats blessés des environs s'étaient rapatriés ici avant de fermer les portes de métal, coupant presque complètement le lieu de l'extérieur. Sa blessure à l'épaule avait été pansée et même si le bandage qu'on lui avait mis n'était pas vraiment de première qualité, il n'était pas assez imbu de lui-même pour exiger plus. Il y avait ici des gens qui avaient beaucoup plus besoin de soins que lui, qu'il soit noble ou non.

Pendant ses quelques temps passés auprès des prêtresses, Lukas avait la connaissance d'un autre individu pour le moins atypique : un sympathique nigaud en armure répondant au nom de Martin de Mavignon. Un Bretonnien, à ce qu'il avait compris, un « Chevalier Errant ». Et même s'il devait avouer qu'au premier abord il ressemblait plus à une sorte de sans-abris mal-odorant agitant son épée dans tous les sens, Mavignon affirmait même qu'il était noble ! À sa grande surprise, les deux compères avaient été jusqu'à sympathiser, à grands renforts de remarques sarcastiques, de concours de « Qui a la plus grosse fortune», et d'un intérêt commun pour les jolis servantes de Shallya -même si le bretonnien se montrait plutôt pudique sur ce dernier sujet, au grand amusement du nobliau -; un résumé, un homme énergique, honnête, bourru, comme ils les aimaient ! Son optimisme complètement exagérée avait quelque chose de rassurant dans cette situation quelque peu chaotique et Lukas était au moins sûr de pouvoir compter sur un allié paré au combat si la situation dégénérait.

***

Sa blessure étant désormais bandée, le nobliau décida de s'aventurer sur les « murailles » du temple, abandonnant son compagnon de fortune pour aller s'enquérir de la situation extérieure. La porte principale était fermé, les murailles étaient désormais le moyen le plus efficace dont il disposait pour constater de lui-même la situation en ville. La curiosité l'avait piqué au vif et malgré la souffrance qui lui brûlait l'épaule de temps en temps, il se dirigea sans attendre vers le perchoir tant convoité.

Il emprunta a pas rapide les escaliers menant au clocher, mais fut brusquement stoppé dans son élan - et pour la deuxième fois de la journée -, par la fine silhouette d'Alicia. Décidément, personne ne s'attendait jamais à l'inquisition impériale. Prenant un ton quelque peu moqueur qui dissimulait autant que possible un léger râle de douleur, le Nulner se redressa rapidement, s'en même prendre la peine de s'assurer que l'inquisitrice allait bien.

- C’est un de vos passes-temps de me rentrer dedans ou bien ? Si vous vouliez me briser la nuque dans les escaliers, je crains que ce ne soit raté …

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il se retrouva soudainement tirer par l'inquisitrice, sans même avoir l'occasion de réagir. Il se doutait bien qu'elle ne l'entraînait pas ainsi pour le simple plaisir de passer du temps en tête-à-tête : quelque chose de grave devait se passer pour qu'elle daigne s'intéresser à lui. Aussi, le nobliau se laissa-il gentiment emporter par sa captive sans opposer la moindre résistance. Leur marche silencieuse dura quelques minutes, durant lesquelles il se contenta de profiter de la vue. Celle d'Alicia bien sûr, pas des blessés agonisants ici et là. Il devait l'avouer l'inquisition avait du goût quand il s'agissait de choisir ses membres : ce visage d'ange -quand elle n'essayait pas de le tuer-, cette peau laiteuse -quand elle n'était pas couverte de sang- et par Sigmar, ce cu... cette claque ! Moui, évidemment, ça ne pouvait pas durer éternellement et la giffle ne se fit pas attendre, ne faisant qu'ajouter à l'amusement du nobliau la satisfaction de la voir ainsi s'énerver. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il se retrouva plaqué contre un mur par la jolie zélote, dans une position plus que tendancieuse, un sourire narquois pour seul réponse à son regard féroce.

- Alors, vous comptez m'embrasser ou m'expliquer ce que vous me voulez ?

Vraiment, avec cette attitude, c'était à se demander pourquoi elle ne lui avait pas encore collé en coup de crosser dans la figure. Sans surprise, la réponse ne se fit pas attendre et il devait l'avouer, la situation était plutôt tendue. Apparemment, une sorte d'abomination tout droit sorti des cauchemars d'un ratier vétéran fonçait droit sur eux, menaçant de réduire l'endroit en un tas de cendre et eux avec. La jeune femme avait un ton sec et pressée, faisant bien comprendre à Lukas que la menace était réelle. Par Ranald…

- Décidément, vous avez un don pour attirer toutes sortes de saloperies. D'abord, moi et maintenant cette abomination.

Avec un petit soupir, le nobliau ne s'opposa pas à la jeune fille lorsqu'elle le força à regarder les blessés réunit dans la salle environnante. Des civiles qui avaient eu la « chance » -pouvait on, vu leur état, vraiment parler de chance ?- de réchapper aux skavens. Des soldats blessés en tentant un dernier carré et y réchappant par miracle. Des inconnus défigurés par la peur, auquel il ne restait plus rien mis à part la vie. Un bien triste spectacle qui s'offrait à ses yeux. Il ne put dissimuler une moue de contrariété qui se subtilisa pendant un instant à son sourire moqueur habituel. Mais ce furent les prochaines paroles de l'inquisitrice qui dérangèrent le dérangèrent véritablement. Les unirent ? Quelle blague ! Les abandonné oui, c'était ça qu'elle lui proposait. Bien sûr qu'il comprenait la froide logique dont faisait preuve l'inquisitrice, mais il ne pouvait tout simplement pas être en accord avec ça. Il préférait autant risquer de tous les faire tuer que d'en sacrifier une partie pour sauver l'autre.... Il fallait vraiment qu'il arrête de parler avec Mavignon, il devenait beaucoup trop idéaliste.

- Le donjon de fer... Pensa le Nulner à voix haute. C'était bien un endroit dans lequel il n'aurait jamais cherché à pénétrer, mais il devait avouer que ça pouvait être une bonne idée. Sa sinistre réputation ne cachait en rien le fait que c'était un des endroits de la cité les mieux fortifiés et la présence d'une inquisitrice avec eux suffirait sans doute à faire entrer les réfugiés dans le tour. En tout cas, il l'espérait. Vous avez un sens de l'humour tordu, vous savez ? Chercher à s'échapper pour aller en prison... Mais pourquoi pas, ça pourrait effectivement être un bon échappatoire, bien qu'un peu loin d'ici ; vu les... activités, pratiqué dans cet endroit, ils doivent donc avoir de quoi loger tout ce beau monde. Et si vos confrères pensent tous comme vous, ils auront certainement nettoyés les cellules de tous leurs occupants avant qu'on ait eu le temps de finir cette discussion ! Mêmes eux ne devraient pas refuser l'aide de soigneuses aussi expérimentés que les Shallyennes. Vous êtes de l'inquisition, je gage donc que vous saurez nous faire entrer la-bas en un seul morceau. Il me semble même qu'il y a une brigade d'artillerie qui garde le côté sud du pont, de quoi nous couvrir. S'ils ne sont pas déjà morts, bien sûr..

Il allait aborder l'abandon des blessés, mais Alicia fut alors brutalement écarté de lui par un héros au nom inconnu, que l'inquisitrice semblait néanmoins avoir déjà rencontré. Un certain Ludwig apparemment, soldat inconnu au bataillon. N'étant pas friand des disputes de couple, le nobliau préféra s'éloigner d'ici, quittant la chapelle pour s'engager à nouveau dans le cour, afin d'aller accomplir la « mission » convenu avec l'inquisitrice. Motiver tout ce beau monde ? C'était dans ses cordes. Enfin, si sa bonne étoile était avec lui.

Tous les sauvés, mais prendre le risque que tous soient tués, ou en sacrifier quelques-uns pour sauver le plus grand nombre... Dilemme classique, mais qu'il n'aurait jamais cru devoir lui-même endurer. De toute manière, il avait d'ors et déjà fait son choix, bien qu'il en ignorait complètement la raison ! Par simple altruisme ? Ou plutôt par goût du risque, ainsi qu'une constante volonté de tromper le destin ? Pas qu'être « gentil » lui aurait déplu, mais il se connaissait assez pour se douter que ce n'était pas par simple amour de son prochain qu'il agissait ainsi.

Le nobliau s'installa au milieu de la cour, se positionnant sur le tas de carton prévu à cet effet. Une estrade des plus prestigieuses, à n'en pas douter. La voie de Lukas se voulait optimiste et engagée. Il souhaitait du plus profond de son coeur que ces gens survivent à cette nuit : il était noble, tel était sa responsabilité. Motiver les habitants de la cité réfugiées ici, les poussés à survivre pour espérer voir un nouveau jour se lever sur la ville. Tel était sa mission,

- Fils et filles de l'Empire ! Comme vous le savez tous, notre belle citée traverses des heures sombres. La vermine s'est répandu dans nos rues, spoliant, volant, tuant les braves citoyens tentant d'assurer la sécurité de notre nation. La menace est bien réelle et elle n'est pas à prendre la légère. Le chaos est à nos portes, dans toutes son horreur et son ignominie ; une abomination sans nom se dirige vers nous en ce moment même, menaçant de détruire à néant cet havre de paix que vous avez construits. La comtesse et les bourgeois, censé nous supporter, ne sont guère plus que des pleutres se cachant dans leur tour d'ivoire et fuyant devant la horde qui nous submerges.

Mais je vous le dis, mes amis, mes frères, mes soeurs, la bataille n'est pas perdue ! L'âme de cette ville, ce ne sont pas les nouveaux riches croupissant dans leur palais à attendre que l'incendie s'éteigne. Ce ne sont pas les pierres et murs qui la constituent, si fragile, si malléable, que le temps peut aisément soumettre. Non, le coeur de Nuln, c'est vous. Vous qui avez survécus, vous qui portez dans votre âme et votre sang la fierté d'appartenir à la plus grande ville de l'Empire, que dis-je, du Vieux monde ! Vous êtes les véritables enfants de cette citée. Que leurs palais brûlent, nous n'en avons que faire. Que les pierres tombent et que les murs s'écroulent, nous pourrons les reconstruire !

Nous avons devant nous une épreuve des plus douloureuses. Nous avons devant nous de longues et sombres heures de combat et de souffrance. Mais aussi longtemps que durera la nuit, le jour finira par se lever. Et lorsque cette aube offerte par les dieux, nous sera revenu, vous serez là, vivant ! Vous demandez, quel est notre but ? Je peux répondre en un mot : la survie, la survie de tous, la survie à tout prix, la survie de cette ville que nous chérissons et aimons. Car sans vous, il n'y a nul espoir de lendemain. Ce n'est pas vous qui avez besoin de Nuln ! C'est Nuln qui a besoin de vous ! Vous êtes Nuln !

Fils et filles de l'Empire ! Pansez vous blessure, organisez vous et suivez-moi ! Si vous voulez survivre, si vous voulez que cette ville pour laquelle vous êtes tout ne sombre pas dans les abîmes de l'histoire, si vous voulez prouver que l'homme ne sera jamais vaincu par la vermine, alors SURVIVEZ ! Nous évacuerons cette place dans les plus brefs délais, car c'est là notre seul chance de victoire. La sainte église de Sigmar nous a généreusement ouvert ces portes et le Donjon de Fer sera notre nouvel abri. Vous qui priez Shallya, il est temps de vous réfugier dans la maison du roi de Dieux.

Alors, écoutez-moi attentivement : Filles de Shallya, aidez-moi à décompter les nécessiteux présents ici. Départagez les valides, blessés légers, lourds et enfants présents en différents groupes que nous enverrons à intervalle régulier vers le donjon de fer dès que j'en aurais donné l'ordre. Rendez-moi compte de chacun des hommes présents ici, mais n'ayez crainte : tous ensemble, nous survivrons à ce jour d'infamie ! Moi, Lukas Von Dalwing, je vous mènerais tous vers notre nouveau refuge, car nul ne sera abandonné ! Longue vie à Sigmar, longue vie à Shallya, et Longue vie à Nuln !


Donc, Jet de Charisme afin de redonner espoir aux réfugiés et qu'ils acceptent de suivre Lukas. Si le jet réussit, Lukas, avec l'aide des prêtresse, fait un décompte des citoyens et les organises en différent groupe (selon s'ils sont des enfants, des blessés légers ou lourds, des soldats etc...) afin qu'ils soient prêts quand on commencera à déguerpir. N'oublie pas le bonus de +1 au jet vu que j'ai Éloquence (j'aurais bien aussi utilisé séduction sur les prêtresses, mais loin de moi l'envie de draguer les mômes et les blessés xD)
Gentil bureaucrate à temps partiel :mrgreen:

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Martin de Mavignon
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Martin de Mavignon »

La grande et glorieuse cité de Nuln avait beau être l'une des plus grandes villes du Vieux Monde, l'une des artères de l'Empire, une ville au passé long et glorieux et aux personnages illustres, elle n'impressionnait guère le chevalier errant qui s'était présenté à ses portes quelques jours plus tôt, sous une pluie diluvienne qui n'avait cesser de tomber depuis, jusqu'à il y a peu.

Dans sa glorieuse quête pour satisfaire la Dame et prouver sa valeur à ses pairs ainsi qu'au serment des treize compagnons du Graal, notre jeune chevalier errant avait finit par arriver dans la ville de Nuln, après avoir longuement vagabonder dans le Reikland avec son camarade de toujours, Catuvolcos. Depuis combien de temps voguait-il à travers ces terres étrangères, corrompues et malmenées par un Empire décadent et rouillé, qui ne cherchait qu'à éviter les soucis qui frappait le monde en se cachant derrière de grandes fêtes mondaines et des bals inutilement somptueux ? Cela dépassait l'entendement de Martin, qui lui-même en tant que noble, ne perdrait sûrement pas son temps et ses économies en fêtes inutiles et couteuses, préférant investir son temps et son argent dans la lutte contre les ennemis du bien, et la protection des pauvres paysans ! Mais lui n'était qu'un étranger ces terres, un malpropre, un vagabond, qui cherchait sa voie dans un océan de ténèbres et brouillard...

Mais l'on aurait pu croire que cela avait entamé sa détermination et son légendaire enthousiasme, mais que nenni gemini ! N'était ce pas là qu'un merveilleux moyen de forger son corps et son esprit, tout en aiguisant ses capacités pour devenir encore plus fort afin de devenir âpte à être un véritable chevalier et seigneur bretonnien ? Et il avait de plus l'occasion de voir du pays grâce à cette errance, découvrant de nouvelles cultures, de nouvelles personnes, de nouveaux plats, de nouvelles technologies, apprenant même une nouvelle langue, et se forgeant de belles et glorieuses amitiés dans le sang et l'honneur ! Et qui plus est, cela lui permettant d'apporter assistance à autrui, apportant réconfort et bonté dans un monde en grand besoin. N'était-ce pas là le véritable devoir de tout chevalier ? Qu'outre les différences de pays, de culture, de sexe et de rang social, l'homme ne devait-il pas s'entraider pour le bien commun, surtout en de telles périodes de troubles ? Martin lui y croyait dur comme fort, et malheur à l'incongru qui oserait dire le contraire devant lui ! Un véritable chevalier digne de ce nom devra défendre les autres, quoi qu'il en coûte et en advienne, face à n'importe qu'elle adversité imposée par la Dame, pour révéler sa véritable grandeur d'esprit et protéger la veuve et l'orphelin, qu'importe le prix !

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Si Notre fier chevalier avait su ce qui arriverait alors qu'il serait dans la cité de Nuln, il n'aurait pas hésité une seconde à rester et tenir tête ! Et...il faut dire que cela lui était tombé dessus au final Au mauvais endroit, au mauvais moment comme on disait hein ?
Réveillé en pleine nuit par le son des cris, des explosions et des cloches tintant à tue-tête, Martin qui dormait tranquillement dans une petite auberge au sud de la village, fut immédiatement surpris par l'ampleur des bruits qui l'entourait. Ce n'était pas quelque chose de léger qui arrivait, il le sentait, et par la Dame, quoi que ce soit, c'était un défi que relèverait le chevalier avec honneur et vaillance ! Malheureusement, son camarade de toujours, Catuvolcos, avait mystérieusement disparu, et voila que notre chevalier errant allait devoir faire cavalier seul dans une ville qui semblait en proie au chaos.

Des hommes-rats...des centaines...des milliers...par les poils de barbe accordé par la Dame, qu'elle était donc que cette machination des plus sordides ? Ces créatures, toutes droites sorties des pires contes pour enfants, semaient le chaos et la terreur dans l'entièreté de la ville ! Il ne fallut pas longtemps au chevalier pour comprendre que ce n'était pas une simple attaque, mais bien une invasion, d'une ampleur sans précédent. Invasion qui devrait être contré, et heureusement, Messire de Mavignon répondrait à l'appel ! Un défi de la Dame, encore un, et peut-être le plus grand qu'il est eut à affronter jusqu'à maintenant. Mais pas de queue entre les jambes ! Son épée était prête, son destrier fringant (miraculeusement épargné par les hommes-rats) et son armure plus tenace que jamais, comme son esprit ouvert et attentif ! Ahaha, ils allaient voir les vulgaires hommes-rats, Martin de Mavignon, chevalier errant de Bretonnie, membre de la maisonnée de Mavignon, de Gasconnie, pourfendeur d'Orcs et ami de Catuvolcos le druide d'Albion, allait faire pleuvoir la mort et la désolation sur les hordes d'hommes-rats envahissant la ville !

---------------

Combien de temps avait passé ? Difficile à dire, Martin qui n'avait jamais eut l'heure facile n'en avait que guère intérêt de toute manière. Assit au sol, épée ensanglantée posée devant lui, il mettait soigneusement un bandage autour de son avant-bras gauche avec l'aide d'une prêtresse de Shallya.
Il avait combattu tout du long, voyant en profondeur l'ampleur de l'invasion que causait les bien dénommés "Skavens", les perfides hommes-rats, rejetons du chaos et serviteurs du mal ! Par la Dame, il avait fait son possible, mais l'ennemi trop nombreux, l'avait forcé à reculer avec son destrier jusqu'à un point de repli, en l'occasion une chapelle de Shallya, un havre de paix et de tranquillité dans l'océan de poils qu'était cette horde d'hommes-rats...mais cela n'était que temporaire, et le chevalier le savait bien, mais les affrontements avec les hommes-rats, de nouveaux ennemis à analyser et appréhender, l'avait fatigué et légèrement blessé. AU moins son équipement était au complet, son destrier encore bien fugace et son corps encore en un seul morceau. Il avait une petite pensée pour Catuvolcos, espérant que son compagnon parvenant à s'en sortir dans cette gigantesque boucherie, ou qu'il soit.

La situation était pour le moins précaire, à peu de choses prêts. Voila que notre chevalier se retrouvait enfermé dans une chapelle, avec un grand nombre de civils innocents, mît à la merci de la marée d'hommes-rats. C'était déjà un miracle qu'ils aient tous survécus jusqu'à maintenant, et Martin n'avait pas manque d'adresser une prière de remerciement à la Dame pour ce généreux don, mais maintenant, il le savait, restait à les faire sortir de cet enfer, et là, ça risquait d'être tout de même une autre paire de manches ! Et heureusement, Martin était bien motivé, son esprit déterminé et flamboyant, sa lame prête à apportée justice et sécurité aux valeureux le méritant ! Et pour l'aider, il ne serait pas seul, car au sein de la chapelle, il avait fait la connaissance d'autres "héros -malgré eux- de Nuln", en la personne de deux membres de l'Inquisition, une institution qui avait l'air des plus amusantes il est clair, et d'un certain Lukas, noble impérial de son état et fringant vantard de son état ! Malgré les oppositions et la situation d'ailleurs, Martin et Lukas avaient vites sympathisé, le chevalier errant voyant à travers le noble ce que l'Empire, surtout sa noblesse, devrait être : plus de courage, plus d'enthousiasme et plus d'intrépidité !

Cependant, la situation changea bien vite. Alicia, l'une des inquisitrices, vint le voir. Lui tendant la main, Martin la serra avec vigueur. La situation ne se prêtait guère aux mises en formes de convivialité et de respect dûe aux dames, surtout qu'Alicia ressemblait bien plus à une guerrière qu'à une noble en danger, bien, ça faisait plaisir à voir ! Mais rapidement l'esprit de Martin se concentra sur les dires de la Dame. Une monstruosité arrivait, déformée par le toucher du chaos, et elle devait traverser un pont en bois pour arriver jusqu'ici ! Diantre ! Ces hommes-rats avaient bien plus d'un tour dans leur sac hormis leur couardise et traîtrise inhérente ! Martin semblait être le seul âpte à tenter de stopper la créature avant qu'il ne soit trop tard. Et bien, un défi de la Dame, encore un en ces temps sombres ! Et il comptait bien répondre présent ! Que la lumière de la Dame veille sur lui, car une grande heure approchait, et la vie de dizaines d'innocents en dépendant !

Attendant que Alicia finisse d'expliquer son plan, et Lukas fasse son bel et élogieux discours aux innocentes âmes, Martin lui se rendit directement dans la cour et sous le regard des quelques gardes. La, il attendit qu'Alicia l'inquisitrice prépare le matériel nécessaire et une fois ceci-fait, sans un mot, enfourchant son fameux destrier, Martin se prépara. Il allait devoir aller vite, comme jamais, alors que la mort l'attendait certainement dehors. Mais c'était là un prix bien suffisant en comparaison des dizaines de vies qu'il allait sauver s'il réussissait son acte ! Et au pire, il mourrait en ayant fait son possible ! Mais la Dame veillait sur lui, et tant que son regard serait sur lui, il ne craindrait rien ni personne, pas même la plus horrible engeance du chaos que lui opposerait le mal !

La porte s'ouvrant rapidement, Martin enfourcha son destrier et fonça vers le pont de bois, avec tout le nécessaire pour le faire brûler. Que la célérité de la Dame soit-avec lui, que le banquet des Treize compagnon l'accompagne, aujourd'hui, Martin de Mavignon devenait un véritable chevalier, que ce soit dans la vie ou la mort !

Test d'INI pour prendre de vitesse la créature et commencer à brûler le pont pour le détruire et ainsi retarder la créature. Que cela réussisse ou échoue, Martin tentera aussitôt de revenir dans la chapelle, pour assurer les arrières des autres et couvrir le départ de tout le monde.
Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
Profil: For 11 | End 11 | Hab 9* | Cha 9 | Int 8 | Ini 10 | Att 11* | Par 10* | Tir 8 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... e_mavignon

*Malus par le port d'armure

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"Pour la Dame, CHARGEEEEEEEZ !!"

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Nom de… quelle salope, c’est pas possible, se dit Ludwig. Cette satané inquisitrice l’avait légèrement sonné avec ce coup de tête. Même si il s’était séparé en bon terme après l’enquête qu’ils avaient menée conjointement, il aurait aimé ne jamais retomber sur Alicia. Et comme par hasard, alors qu’il était en plein merdier, dans une cité dans laquelle il avait juré de ne jamais revenir, voilà qu’il retombait dessus.

Alicia était accompagnée d’un noble. Enfin, « accompagner » était un grand mot, vu comment Alicia semblait faire ce qu’elle voulait du jeune noble. Ce dernier avait vraisemblablement comme tous les membres de la noblesse, l’art de la parler (souvent pour rien dire). Cela était la plupart du temps détestable, mais dans cette situation, le charisme de l’homme pouvait être très utile. Il était leur seul espoir pour motiver les personnes qui se trouvaient dans ce temple.

Avant que Ludwig reprenne entièrement ses esprits après le coup de tête, Alicia débita à une rapidité incroyable ce qu’elle attendait de lui. Cela le fit rire. L’Inquisitrice n’avait vraiment pas changé. Elle ne manquait pas une occasion de diriger et de tout commander. Enfin… Il n’était pas le bienvenue dans cette ville, et avec tous les skavens qui pullulaient, être sous les ordres d’Alicia avait quelques avantages. De toute façon Ludwig avait une autre motivation. Avec tous les enfants, les femmes et les hommes qui souffraient et qui étaient terrorisés dans la cour de la chapelle, Ludwig se devait d’agir. Jamais il ne laisserait ces personnes à la merci de ces créatures.

Alicia lui fit un court résumé de la situation. Il ne fallait pas tarder. Comme tous, Ludwig avait vu la créature ignoble qui approchait de la chapelle. Haute de plusieurs mètres, cette créature serait difficilement tuable, il fallait donc évacuer à tout prix l’ensemble des personnes présentes dans le temps de Shallya. Pour évacuer toutes ces personnes il fallait un point de repli. Alicia avait une idée de cet endroit, même si ça ne plaisait guère à Ludwig, le Donjon de Fer, le quartier général de l’Inquisition. De ce que l’on voyait de la chapelle, le Donjon de Fer se battait encore vigoureusement contre les skavens. Les canons de l’Inquisition faisaient feu sans interruption sur les hommes-rats en contrebas. Ils mourraient par centaines, mais cela n’affectait pas leur envie de prendre le donjon. Pour un skaven mort c’est deux skavens qui repartaient à l’assaut en direction du quartier général de l’Inquisition.

Voilà donc la mission de Ludwig. Il devait partir en éclaireur jusqu’au Donjon de Fer, afin qu’ensuite les réfugiés du temple puisse se replier, couverts par les canons de l’Inquisition. La tâche était ardue. Plus d’un kilomètre séparait la chapelle de Shallya, du donjon ; et avec les skavens qui pullulaient cette tâche pourrait vite s’avérer mortelle. Mais après tout, qu’avait-il à craindre de la mort ? Mourir pour sauver ses congénères n’était-il pas justement une mort digne des dieux de l’Ordre ?

Personne n’avait eu besoin de lui expliquer le chemin à prendre. Ludwig connaissait que trop bien sa ville natale de Nuln. Il allait sortir par une porte dérobée de la chapelle, qu’Alicia avait connaissance. Ensuite il prendrait des petites rues avant de revenir sur la grande artère qui menait à l’île. Il espérait que les skavens ne seraient pas trop nombreux devant la Guilde d’ingénierie. Enfin, le vrai moment de vérité serait le passage du pont. De ce qu’il avait vu les skavens infestaient le pont, malgré les tirs de l’Inquisition. A ce sujet, il souhaitait vivement que les tirs ne se retournent pas contre lui. Une fois passé le pont, il ne devrait pas avoir de soucis majeurs pour rentrer dans le Donjon de Fer avec le mot de passe qui lui avait donné Alicia. De toute façon, les gardes de la porte du Donjon ne devraient pas hésiter bien longtemps en voyant tous les skavens, qui, inévitablement, le poursuivraient.

Après avoir déambulé dans de nombreux couloirs de la chapelle, Ludwig se retrouva dans les souterrains. L’air été humide ; les murs étaient couverts de mousses vertes et de petits champignons. Il avança avec prudence car le sol était extrêmement glissant. Un moment d’inattention et il se retrouverait les quatre fers en l’air. Les torches étaient de plus en plus espacées, la clarté devenait de plus en plus faible. Après quelques minutes à marcher dans la pénombre, il aperçut au fond du couloir, au sol, une grosse grille en métal. Il s’approcha lentement, à pas de loup, à l’affut du moindre bruit. Il jeta un coup d’œil pour voir ce qui se trouvait en contrebas. L’obscurité rendait difficile l’examen de la pièce. Heureusement le sol ne semblait pas très loin. Il n’y avait pas plus de deux mètres de haut ; il ne se romprait pas le cou en sautant. Ludwig attendit quelques secondes, toujours à l’affût de bruits qui trahiraient les hommes-rats. Rien. Il souleva alors la lourde grille de fer. Tonnerre qu’est-ce qu’elle était lourde ! Ludwig ne put s’empêcher de lâcher un juron. Lentement mais surement, il souleva la grille, puis la reposa sur le côté, doucement pour rester le plus discret possible.

Le jeune homme sauta dans la pièce en contrebas, la main toujours près de son épée. La chute fut un peu brutale. Ludwig se redressa immédiatement pour inspecter la pièce. Cela semblait être une cave, même si les caves n’étaient pas légion dans la Faulestadt. L’obscurité n’était pas telle qu’il l’avait imaginé quand il était encore dans le couloir. Certes derrière lui la cave semblait s’aventurer toujours plus profond dans la terre et dans la pénombre, mais, devant lui il apercevait une porte baignée de lumière. Ludwig frissonna. La porte ouverte semblait avoir été forcée. Le jeune homme monta de nombreuses marches, toujours sur ses gardes, avant d’arriver jusqu’à celle-ci. Lorsqu’il arriva sur le seuil, le spectacle l’émerveilla autant qu’il le terrifia. Bien qu’en pleine nuit, le ciel avait pris une teinte orangée. A ce spectacle coloré s’ajoutait une myriade de sons. Sur la base du crépitement des flammes s’ajoutait, les cris des mourants, les cris des vivants, les coups de feu, les tirs de canon, les bruits de combats et aussi, d’autres bruits étranges que Ludwig associa aux skavens.

Mettant fin à ses rêveries, Ludwig emprunta la petite ruelle. Les nombreux incendies en ville rendaient l’air irrespirable. Par précaution Ludwig rasa les murs, mais par chances les skavens semblaient avoir déjà pillés cette rue. Des cadavres de Nulners et d’animaux jonchaient le sol. Avec la chaleur ambiante une écœurante odeur de mort commençait à s’élever vers le ciel. Arrivé au bout de la ruelle il déboucha à côté de la guilde d’ingénierie, sur la grande avenue menant au Donjon de Fer. Les choses allaient maintenant se corser. Les skavens étaient très nombreux. Des combats étaient engagés entre eux et des hommes un peu partout sur l’avenue. Ludwig prit une grande inspiration. Allez ! Avec un peu de chances cela pourrait très bien se passer et il remonterait l’avenue sans avoir à se battre.

Au début tout se passa pour le mieux. D’un pas pressé, il ne faisait pas attention plus que nécessaire aux combats en périphérie de son champ de vision. La lame désormais sortie de son fourreau il eut toutefois à embrocher plusieurs skavens qui s’attardaient sur son passage. Heureusement les troupes qui semblaient être l’élite de l’armée skavens étaient aux combats contre les citoyens de Nuln et les soldats impériaux. Ils n’avaient eu devant lui que de frêles hommes-rats qui avaient plus l’allure d’esclaves que de vrais guerriers. Bien que peu nombreux, la lame et les vêtements de Ludwig commençaient à être tâchés du sang noir des skavens. Il n’était pas le seul dans ce cas. Tous les humains qui se battaient dans l’avenue étaient eux aussi recouvert de cet ichor noir. La chaussé aussi l’était. Tel un liquide corrupteur, le sang noir inondait progressivement l’avenue, pavé par pavé.

Ce fut à l’embranchement de deux rues que la folle course de Ludwig à travers Nuln commença à se gâter. Deux immenses cohortes de gros rats en armures sortirent des deux ruelles. A première estimation Ludwig en comptait en tout une cinquantaine. Jamais il ne pourrait venir, seul, à bout de ses infâmes créatures. Ludwig se mit en posture d’attaque. Toutefois, à sa plus grande surprise, les cohortes semblaient ne pas avoir vu le jeune homme couvert de sang en plein milieu de l’avenue. Après un moment de confusion, Ludwig comprit la cible des skavens. Plus bas dans l’avenue, par où il était passé, de vaillants soldats tentaient de défendre une caravane de marchands. Assaillis de toute part, les soldats tenaient bon malgré l’adversité.

Ludwig sourit. Ces gaillards étaient du 5ème régiment d’épéistes de Nuln. Il comprit alors leur vaillance au combat. Ludwig avait en effet pu à de nombreuses fois expérimenter les qualités martiales des hommes de ce régiment. Au-delà de la jouissance du massacre devina l’objectif final des skavens ; les charriots des marchands qui paraissaient remplis de richesses et de victuailles.

Ludwig réfléchit. Allait-il laisser ces hommes à leur sort ? Malgré leur bravoure, jamais ils ne survivraient à l’assaut des skavens d’élite qui arrivaient. Il devait intervenir. S’il ne le faisait pas il aurait sur sa conscience la mort de ces braves hommes. La mort était d’ailleurs un bien doux mot, pour décrire le sort qui serait réservé à ces personnes. Malgré tout il avait un autre devoir moral, celui de protéger les gens réfugiés dans la chapelle de Shallya. Bien qu’il exécrait obéir aux ordres de Alicia, les ordres de celle-ci étaient justes.

Tiraillés de tous les côtés, Ludwig prit finalement une décision totalement folle. Il allait tenter d’aider à la fois les réfugiés de la chapelle et les marchands encerclés. La seule chose qu’il aurait toutefois du mal à protéger c’était sa personne. Mais après tout ? A quoi bon vivre si c’est pour laisser d’autres personnes souffrir ? Le temps de la réflexion était fini, il fallait désormais laisser place à l’action.

Ludwig se retourna. Il y avait encore 500 mètres à parcourir. Les canons de l’Inquisition de l’Inquisition faisaient feu sur tous les skavens qui approchaient du Donjon de Fer. Les canons paraissaient avoir largement les 500 mètres de portée.

-Parfait, se dit Ludwig.

Ludwig pivota pour faire face à nouveau aux skavens, qui se précipitaient vers la caravane de marchands. Dans un éclair, il prit un pavé sur le sol et le lança dans la direction de la cohorte. Grâce à ses talents ou à une quelconque aide divine, le pavé heurta le casque d’un imposant skaven qui se retourna en beuglant. Le beuglement couvrit pendant une petite seconde le vacarme ambiant de l’avenue. Cela avait été suffisant ; un à un les skavens se retournèrent, fixant Ludwig d’un œil mauvais. Afin d’attiser leur animosité, Ludwig lança un nouveau pavé. Moins précis que le lancer précédent il fit tout de même mouche en atterrissant dans le ventre d’un autre homme-rat. Les skavens excédé par l’arrogance de ce jeune homme, commencèrent à courir dans sa direction. Ludwig attendit quelques secondes. Il ne voulait pas fuir directement de peur que les skavens arrêtent de le suivre. Alors qu’ils étaient à cinq mètres de lui, il commença à se mettre à courir en direction du Donjon de Fer.

- Давай ! Давай !, hurla Ludwig afin d’encourager les skavens à courir vers lui. Il sourit. Qu’est-ce qu’il aimait cette expression d’origine kislévite ! Peu importe que les skavens le comprenne ou non, ces derniers lui couraient toujours après.

L’intrépidité dont avait fait preuve Ludwig dans cette action frisait la stupidité. Il y avait encore 500 mètres à faire avant d’arriver au Donjon de Fer, et il y avait de nombreux cas de figures possibles ou il ne survivrait pas. Il pouvait trébucher, se prendre un projectile skaven, se faire tirer dessus par un canon de l’inquisition, ou même pire, se faire rattraper par les gros hommes-rats derrière lui. Malgré leurs grosses armures, ils semblaient courir plutôt vite. D’ailleurs c’était lui ou ces derniers le rattrapaient ?
Test d'INI pour savoir si je prend de vitesse les vermines de choc ou si elles me rattrapent!
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par [MJ] Galrauch »

Lukas : Jet de CHA avec bonus d’éloquence (10+1) seuil de 11, Jet : 7 Réussite
Ludwig : Jet d’INI, seuil de 9, Jet : 1 Réussite critique compte pour 2 succès
Alicia : Jet de CHA, seuil de 10, jet : 6 Réussite
Martin, Jet d’INI, seuil de 8, Jet : 19 Échec

Tour 1 : 4/8 succès, 1/3 échec

Les simples habitants et travailleurs de la population ne demandaient qu’une seule chose, suivre une figure d’autorité solide avec un message claire et survivre. Le discours inspirant de Lukas était suffisant pour le moment pour rallier la grande majorité des gens. Les hommes et femmes encore debout vinrent offrir leurs aides aux prêtresses et aux héros.


De son côté, Alicia fut rejointe par plus d’une vingtaine d’hommes près à tout pour survivre. Si la chapelle tombait ce soir, au moins tout le monde aura fait ce qu’il pouvait pour rester vivant le plus longtemps possible. La morale était revenue et une étincelle d’espoir était perceptible.


Ludwig courut de toute ses forces, attirant les gigantesques rats loin des épéistes tout en se rapprochant de la tour de fer. Son plan marchait à la perfection. Les épéistes sauvés, les canons de la garnison pointaient malheureusement maintenant vers notre homme. Il ne lui restait qu’à prier Sigmar que leur aptitude aux tirs soit bonne.


Le chevalier errant, Martin de Mavignon ne fut pas aussi chanceux que son comparse. Sa voie fut bloquée par divers groupe de rats géants et dangereux. Il dut se battre pour sa vie à quelques occasions, les nuées de rats devenaient plus grandes et plus nombreuses à chaque minute. C’est au tournant d’une rue qu’il arriva face au pont, qui malheureusement était déjà occupé par cette immense et monstrueuse abomination. Deux de ses trois horribles têtes se tournèrent vers le cavalier monté et émisent un couinement grave qui se répercuta sur les bâtiments environnants. Sonnant le glas sur les espoirs du bretonnien. La créature n’était maintenant qu’à quelques dizaines de mètres de la sainte chapelle de Shaylla.
Les dons des dieux de la ruine aux citoyens du monde entier ne sont pas la douleur, la luxure, la corruption et la maladie,
mais bien le courage, la découverte, l'ambition et la résilience.

Voyez par vous même!

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Martin de Mavignon
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Martin de Mavignon »

Par le Graal des Treize compagnons, horreur et malédiction, voila qu'il arrivait trop tard pour retarder la bête qui avait déjà franchis le pont, un miracle qu'il est tenu sous le poids de la créature, AH, foutus ingénieurs impériaux ! Loin de se décourager, notre brave chevalier errant ne perdit pas une seconde et continua de s'avancer vers la créature, gardant son matériel de combustion, et dégainant son épée de naissance tandis qu'il fixait la bête avec détermination. Une telle engeance du chaos ne pouvait rester vivante, sa simple existence n'était que pure hérésie et était un affront à la Dame et à sa création !

Cependant Martin n'était pas fou, il ne ferrait pas le poids, seul, face à cette monstruosité ! Il devait de plus faire gagner du temps à la chapelle, pour que tous puissent s'échapper et avoir un avenir sauf ! N'écoutant donc que son courage, le chevalier s'élança pour se présenter face à la créature sur son destrier et brandit sa lame vers elle, la défiant ouvertement.


- Fait moi face, vil rejeton du chaos ! Ose m'affronter si tu l'ose, car je le jure, par le courroux de la Dame, je te bannirais !

N'hésitant pas à taper sur son bouclier pour faire encore plus de bruit et bien chopper son attention, ceci fait, le chevalier n'attendit pas pour se retourner et se mettre au galop, pas trop vite non plus, afin d'attirer l'attention de la créature et l'éloigner le plus possible de la chapelle, quitte à traverser une partie de la ville alors totalement à feu et à sang.

Puisse la célérité de la Dame lui venir en aide dans sa noble quête !

Jet d'END pour distraire la créature en l'éloignant de la chapelle, pour accorder plus de temps aux camarades de Martin. Au bout d'un moment, si le plan marche bien, Martin fera son possible pour revenir vers la chapelle !
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Alicia »

Visiblement le discours d’Alicia, couplé à celui du nobliau, avait fait effet puisqu’elle se retrouvait soudainement à la tête d’une vingtaine de conscrits, tous brûlant du désir de se battre et de mourir pour l’Empire et pour Sigmar ! Du moins c'est ainsi qu'elle interpréta cette petite lueur vive dans leurs yeux, les gouttes de sueurs, excités qu'ils étaient de servir sous ses ordres et ces regards nerveux, surement hargneux d'en découdre avec l'ennemi. Ses ordres donnés, ils mirent du cœur à l’ouvrage et tous avaient trouvés de quoi s’armer. Ici une dizaine d’entre eux avaient réussis à se fabriquer des lances ensuite durcies au feu. Là, cinq ouvriers avaient réparés de nombreuses armes abîmées par leur usage extrême au cours des dernières heures, au fond de la cour, des femmes s’emparaient d’arbalètes de soldats trop blessés pour s’en servir... Puis les armures des morts et des blessés furent confiées aux conscrits et civils capables de les porter. Après tout, ça permettait toujours de gonfler artificiellement le nombre de soldats expérimentés aux yeux de cette foutu vermine des égouts....

On prenait les vêtements des morts pour se confectionner des armures de tissu lorsque nécessaire, des petites casseroles pour casques, des chiffons pour se protéger le crâne, des volets pour boucliers…. Oui. Ils pourraient faire illusion sur le rempart. A l’initiative d’Alicia, certains corps furent également posés debout sur les parapets de la cour afin de faire gonfler artificiellement le nombre de défenseurs, des barriques d’huile que le chevalier n’avait pas emmené avec lui, car trop lourdes, ou trop pressé pour les prendre, furent entreposées, pour certaines, à côté de la lourde porte en bois de chêne, d’autres à l’intérieur de la chapelle, Alicia se contentant de sourire mystérieusement lorsqu’on lui demandait pourquoi. Enfin quelques caisses furent entreposées dans la cour, formant des cercles, îlots surélevés desquels les défenseurs des murs pourraient se replier si tout venait à céder, afin de former un dernier carré. Quand aux autres civils, n’ayant ni armes ni moyens de se défendre, ils suivaient les indications du ser Dalwing et se répartissaient en divers groupes selon ses indications. Les soldats expérimentés cédèrent leur place aux conscrits et aux corps - mais la nuance est elle vraiment nécessaire ? -pour aller rejoindre les groupes.

La répartition des personnes présentes semblait être la suivante : 50 groupes de 8, ainsi composés :
pour chaque groupe, on trouvait un soldat professionnel ayant cédé sa place aux conscrits, une prêtresse, 2 enfants et 4 réfugiés ou blessés. Les rares enfants trop petits pour courir étaient portés par les prêtresses quand aux blessés trop mal en point pour marcher, ils étaient mis sur des brancards tenus par des adolescents de l’orphelinat. Mais à mesure que la répartition se faisait et que les groupes étaient envoyés au point de rendez vous, il apparaissait qu’il y avait plus de blessés lourds que de brancards…. Il allait falloir en laisser sur place. Intervenant brutalement auprès du Dalwing et du sergent avec lequel il discutait afin d’optimiser la répartition des groupes, elle l’entraîna rapidement dans un coin sombre de la cour au niveau des écuries alors vides de toute vie avant de le regarder droit dans les yeux pour lui annoncer la nouvelle.

Sa voix était d’une froideur à toute épreuve, plus glaciale que les glaces des désolations septentrionales, à vous geler le sang. C’était d’ailleurs à mettre en contraste avec les fortes températures qui s’accroissaient avec le temps qui passait. Les incendies dans la ville devaient sans doute gagner en intensité pour expliquer le fait que les deux suent abondamment, ou était ce autre chose ? Mais ce genre d’interrogations restent de celles auxquelles nulles réponses ne sont apportées car secondaire au vu des urgences en cours.

Il n’y a pas assez de brancards. Il va vous falloir mettre des blessés de côtés. N’envoyez que ceux qui sont en assez bon état pour survivre au transfert vers le qg de l’inquisition et envoyez les autres se reposer dans la chapelle. Inventez ce que vous voulez mais il faut absolument leur faire croire qu’on les évacuera aussi. C’est la meilleure chose à faire pour éviter une rébellion.

Des brancards, vous pourriez sans doute en construire plus si vous réutilisez quelques éléments dont nous disposons. Vous avez bien réussis à fabriquer des armes de fortune, cela doit être un défi largement à votre hauteur. Déjà tout à l'heure vous vouliez abandonnez certains pour être sûr d'en sauver le plus grand nombre, mais je dois avouer ne pas vraiment être emballer par l'idée. Je sais que vous autres sigmarites avez une certaine obsession pour le martyr, mais tout de même :p. J'ai promis à ses gens que je les sauverais tous. Et je compte bien tenir mon engagement, même si cela peut vous semblez idéaliste. Qui l'aurait cru, un noble qui veut tenir ses promesses !

A mesure que le nobliau parlait, le visage d'Alicia se décomposait de plus en plus. Écoutez moi bien espèce de triple idiot. On va déjà être tendus pour évacuer les groupes en suivant le plan, alors je n'ai pas le temps de disperser les conscrits pour fabriquer plus de brancards. Et cela n'a rien à voir avec le martyr. Il faut juste que vous compreniez que si vous chercher à tous les sauver alors ils vont tous mourir. Chargez une barque plus que de raison et elle coulera. Quand à vos promesses, elles n'engagent que vous. Si ça peut vous soulager la conscience, dites vous que vous n'y êtes pour rien si certains meurent. J'aurais le mauvais rôle mais la majorité vivra. Donc vous allez descendre de votre nuage et exécuter mes ordres. Compris ? Demanda-t-elle plus pour la forme qu'autre chose, sur un ton qui, Lukas l'avait remarqué, ne souffrirais pas la moindre contestation.

Il n'est pas nécessaire que les conscrits s'en chargent, nous avons ici toute une population qui sera ravis de se mettre au travail si cela lui permet de survivre. Le problème ici n'est pas tant que la barque est trop charger, mais plutôt que les eaux que nous devons traverses sont bien troubles. Et félicitations, vous n'auriez pas pu choisir meilleur métaphore : notre dilemme est comme dans cette histoire tiléenne, ou un roi maudit par Mannan doit traverser avec ses hommes un détroit cerné par deux monstres afin de rentrer chez lui. Un certain Ulysse, si je me souviens bien. L'un des deux monstres, un long serpent, avait assez de têtes pour tuer de manière certaines la plupart des hommes d'Ulysse, mais permettrait à la majorité du navire d'en réchapper, tandis que l'autre pouvait soit tous les tuer, soit les laisser tous réchapper. Nous sommes ici dans la même situation, chacun défendant notre solution tandis que le navire approche inexorablement de la passe.
Ce n'est pas une question de conscience, Alicia, c'est une question de foi, et je pense que vous êtes mieux placé que moi pour le savoir. Je crois que nous pouvons tous les sauvez, tous les faire survivre, sinon je rejoindrais immédiatement votre avis. Vous semblez me prendre pour un idiot, mais je ne suis pas fou pour autant : si je savais qu'il n'y aurait aucun espoir, je vous aurais laissez la barre. Mais la, non. Nous pouvez tous les sauver. Ils nous suffit de pousser les réfugiés à construire plus, libérer le chemin de manière efficace et de tous les envoyer au bon moment. Avec une bonne organisation, nous pouvons réussir, et cela ne pourra être fait que si vous m'aidez. Le nobliau marque un temps d'arrêt, avant de lancer une dernière boutade, un air légèrement désolé sur le visage. Sans vouloir vous énervez plus que nécessaire, il semblerait que je sois de ceux qui se complaisent dans leur idiotie, et dans ce qu'ils croient être juste.

Fixant le nobliau avec une attention accrue, au point que l'univers de Lukas se résuma au cours d'une dizaine de secondes au visage d'Alicia, presque noyé dans ses yeux aux ténèbres insondables... Ou son décolleté ? Alicia colla inconsciemment son visage face à celui du Dalwing cherchant à sonder celui ci avant de le prendre par le col de son manteau pour le plaquer contre le mur de bois de l'écurie, hésitant un instant à le rendre inconscient pour ne plus l'avoir dans les pattes, avant de se rétracter. Se débarrasser de lui pourrait être agréable mais.... Non. S'il échouait, elle pourrait couper les gorges des blessés restant en ayant la conscience moins agitée.Sur un claquement de langue, Alicia lui annonçait qu’elle en avait fini et qu’il pouvait retourner à ses obligations. Quand aux blessés, cela devenait l'affaire de cet idiot de noble vertueux. Il assumerait.
C'est dans la paille que le ser Lukas soufflait un bon coup, heureux d'avoir échappé à... à quoi au juste ? Peu importe. Elle n'en avait rien à faire. Elle avait cette putain de défense à organiser et des gorges à trancher. Ou du moins elle devait se préparer à le faire.

‘‘Je n’aime pas l'idée de devoir le faire… Pourquoi cette terrible épreuve Ô Sigmar ?’’

‘‘Petite nature va. Mais je veux bien m’en occuper si tu veux… Non. Tu ne le veux pas. Mais moi si. Il est temps pour toi de te reposer….’’

Sans qu’elle n’ait le temps de réagir, la vision d’Alicia bascula et la cultiste pris le contrôle sur l’inquisitrice. C’était là un bien funeste présage pour les blessés restants….

La prise raffermie tant sur le corps que sur l’esprit d’Alicia, une grande joie, presque une extase, traversa l’être de la cultiste. Si longtemps qu’elle n’avait pas été aux commandes… Toujours à devoir se refréner, mettre des barrières à ses pulsions… Elle allait enfin pouvoir laisser libre cours sur ses pulsions et s’amuser un peu. Mais avant cela…. Il allait falloir se débarrasser des rats pour avoir de la place…. Foutus rongeurs.

Mais toute à ses pensées et projets malsains, elle ne manqua pas de remarquer qu’une vigie lui signalait du mouvement dans la rue… Eh Merd*. L’évacuation n’était qu’à moitié effectuée. Il fallait gagner du temps pour les civils qui fuyaient par la petite porte.

Soldats de l’Empire ! Hurla-t-elle de sa lourde voix, qu’ils estimèrent changée à cause de la pluie de cendres et des fumées qui étaient de plus en plus nombreuses. Entendez vous ce bruit !? Mugir ces bêtes ? Elles vont venir jusque dans vos bras ! Égorger vos fils et vos compagnes ! Alors tenez vos armes ! Mettez vous en rang ! Leur sang impur viendra abreuver nos égouts ! Cette horde d’esclaves ne pourra pas nous défaire si vous leur tenez la draguée haute ! Battez vous sur le mur ! Battez vous sur le pavé ! Battez vous dans les églises, mais surtout crevez la panse de cette hérésie ! Pour l’Empire !!!

La cultiste escomptait au moins une réponse mitigée à son cris de ralliement. Oh bien sur la vermine serait hésitante face à cette cohorte d’humains criant à tout va, entonnant des chants guerriers et en apparence plus nombreux qu’avant sur le parapet, mais cela ne durerait pas, bien que le temps gagné puisse sauver des vies. Lorsque tenir le mur et la porte sera trop difficile à cause des pertes subies chez les conscrits, elle mettra le feu aux tonneaux posés au bas des murs et de la porte, puis fera se replier les survivants dans les îlots puis dans la chapelle et les fera sortir en par la petite porte, pour rejoindre les fuyards au point de rendez vous. Elle resterait un temps en arrière, la lourde porte de l’Église pouvant tenir en échec quelques minutes les skavens, de même que les barreaux aux fenêtres et les volets sommairement installés. Puis elle ferait son office…. Seule.
Mais voilà que les premier rongeurs arrivaient... Ceux ci lâchèrent une bordée de cailloux lancés au moyen de frondes primitives, mais totalement inefficace, les conscrits disposant de plutôt bonnes protections grâce au matériel laissé par les morts et blessés. Puis la majorité d'entre eux avaient eu la bonne idée de se baisser avant que les rats ne lancent leurs caillasse.
Prenant une des arbalétrières par l'épaule, Alicia ordonna à celle ci de monter au clocher de la chapelle pour se mettre à tirer sur les rats qui lui sembleraient différents des autres. Le temps qu'elle se mette en place, la première vague serait montée à l'assaut mais tant pis. Quand aux autres arbalétrières, elles avaient reçues pour instruction de descendre du parapet si l'ennemi mettait le pieds dessus et de tirer sur la vermine depuis le bas du parapet, alors dépourvu de muret de ce côté là, en faisant des cibles aisées.
5 lanciers devant la porte, le reste de la chaire à canon sur le parapet... Puis il faudrait tenir. Étrangement, avec le premier signe d'une attaque ennemie imminente, les civils étaient bien plus coopératifs pour ce qui était de quitter le lieu...
Donc un jet d'intelligence pour repérer le bon moment. C'est à dire celui où les conscrits, au vu des pertes, vont flancher et donc où il faut se retirer du parapet pour les îlots puis faire retraite.
Alicia, voie du répurgateur

L'innocence n'existe pas il n'y a que des degrés de culpabilités

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Ici la dernière aventure de la déchue.... Eldorado !

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Lukas
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Lukas »

Finalement, le discours de Lukas semblait avoir porté ses fruits, à la grande satisfaction de ce dernier. Les habitants désorientés de la cité avait besoin d'un guide, d'un chef qui les mèneraient hors de cet enfer, en la personne du Von Dalwing. Lui qui était pourtant loin d'être orgueilleux, il devait avouer être plutôt impressionné par la facilité avec laquelle les masses lui obéissaient : il avait bien des défauts, mais au moins semblait-il douer d'un certain charisme, ce qui n'était pas pour le déranger, bien au contraire !

Apparemment, la démagogie était toujours une technique aussi efficace : il lui avait suffi de designer un ennemi commun venu de l'extérieur -en l'occurrence ces répugnants rats-, de démontrer l'incapacité de l'élite en place -à savoir la comtesse et la noblesse, sans bien sûr prendre en compte le fait qu'il en était lui-même issu-, et de se présenter comme la seule alternative se souciant du petit peuple. Rien de bien compliquer, en somme. Et voilà comment il se retrouvait à la tête de plusieurs dizaines de réfugiés, sous les acclamations de cette foule inerte ayant désespérément besoin d'un sauveur. Tout était tellement simple quand on était noble !

Aussitôt dit, aussitôt fait, la grande majorité des gens présents s'étaient mis au travail, supervisé par les prêtresses d'ordinaire responsable du lieu. Lukas s'était quant à lui, éloigné du centre de la cour, laissant l'estrade à Alicia pour que celle-ci puisse à son tour réunir des volontaires pour défendre le lieu. Le discours de l'inquisitrice était beaucoup plus concis que le siens, d'un style se voulant plus directe. Elle se contentait en partie de donner ses ordres d'un ton autoritaire, faisant valoir son statut de membre de l'inquisition pour asseoir son pouvoir. Une tactique qui semblait efficace pour motiver ces quelques conscrits... Enfin, à vrai dire, il avait plus l'impression que les pauvres bougres avaient dans l'immédiat plus peur de se faire tuer par elle plutôt que par les skavens. Cela expliquait peut-être pourquoi sur une plusieurs centaines d'individus, elle n'avait réussi à en convaincre qu'une vingtaine : la peur n'était pas toujours la meilleure des motivations, surtout vu la situation. Mais après tout, cela semblait marcher pour le moment, alors il n'allait pas se plaindre.

Comme il l'avait espéré, les prêtresses de Shallya vinrent bien vite lui faire un compte rendu de la situation, la vieille matriarche étant elle, toujours occupé à prier. Cette dernière semblait, en effet, ne toujours pas s'être mis au travail, ce qui gênait plus qu'autre chose le noble ; ce n'était pas un miracle qui allait les sauver, mais bien l'action commune de toute la population. La chapelle était, comme il s'y attendait, pleine à craquer, abritait près de 400 personnes d'origines diverses : une bonne centaine d'enfants issu de l'orphelinat tout proche, avec la moitié moins de prêtresse, chargé de protéger les jeunes bambins. À cela s'ajoutait quelques centaines de réfugiés et blessé en tout genre. Plus intéressant dans l'immédiat, une cinquantaine de soldats étaient égalemment présent. Ses derniers étaient dans des états très variables, certains légèrement blessé, d'autres au bord de la mort. Le temple de Shallya était un lieu de refuge et naturellement, la plupart des soldats des environ s'étaient réunis ici lorsque la déroute avait été sonnée. Ils n'étaient pas tous apte à se battre, mais après le repos et les soins prodigués par les prêtresses, il y avait bien ici quelque chose à exploiter. Tout cela devenait fort intéressant...

Le calme rétablit et les groupes à peu près formé, le nobliau se dirigea d'un pas rapide vers le bord de la chapelle, où il avait repéré un homme, apparemment en train de commander un petit groupe de civils. Un individu qui allait sans doute lui être bien utile pour la suite des évènements. Un soldat, sans aucun doute, mais dont l'armure plus richement décoré et le comportement traduisait une certaine autorité sur le reste des troupes présentes. La différence était subtile, aussi le Von Dalwing supposait il qu'il ne devait pas être d'un rang trop élevé : il avait tout à l'heure crut entendre un des soldats l'appelé « Sergent ». Pour que le plan de Lukas se mette en place, il avait besoin d'un homme de cette trempe.

- Salutation sergent ! Auriez-vous une minute à m'accorder ?

L'interroger se retourna, un air affable sur le visage, bien que sa main demeurât sur la garde de sa lourde épée. Un homme de grande taille, à la moustache rutilante, mais possédant avec une méchante cicatrice sur le menton, signe de nombreux combats mener. Il n'y avait aucune peur dans ses yeux, comme s'il était déjà habitué à ce genre de situation : aucun doute, le nobliau avait affaire à un vétéran.

- Ser Von Dalwing, je présume ? Sergent Markus Kruber, Huitième régiment d'épéiste de l'Ostland, pour vous servir. Que puis-je faire pour vous ?

Mis à part la surprise de trouver un Ostlander ici, Lukas devait avouer être étonné par le ton avenant du militaire. Cela faisait plaisir de voir enfin quelqu'un qui ne le menaçait pas à moitié à chaque discussions. Comme une certaine inquisitrice...

- La situation est grave, sergent. Nous devons évacuer le lieu au plus vite et j'ai besoin de votre aide pour cela. Vous êtes un guerrier, un militaire - sans doute - accomplie. En résumé, l'homme parfait pour mener des troupes et nous permettre de quitter cet endroit. Et j'aurais un plan à vous soumettre pour ce faire.

Le militaire baissa légèrement les yeux, regarda le Nulner pendant quelques instants, semblant le jauger, avant de finalement se redresser .

- Je vous écoute, Ser.

- Bien. Comme je l'ai laissé entendre lors de mon discours, notre cible est le Donjon de Fer, centre de commandement de l'inquisition à Nuln. La tour aurait de quoi abriter les civils ici présent et c'est sans aucun doute le lieu le mieux défendu de cette partie de la ville. Nous devons évacué sans tarder, mais le pont menant au donjon subit actuellement une attaque... Deux cents, peut-être trois cents ou quatre cents rats. Si nous envoyons les civils sans libérer la voie, c'est un massacre que nous risquons.

Le nobliau marqua un temps d'arrêt, posant devant lui une carte de papier qu'il avait récupéré auprès d'un soldat il y a quelques minutes à peine. La posant sur un tonneau non loin, servant de table de fortune, Lukas s'attela à expliquer son plan au vétéran Ostlandais.

- Voilà donc ce que je propose : avec les autres soldats, vous formerez des petits groupes dispersés, d'une dizaine d'individus à peu près. Chacun de ces groupes de soldat sera suivi par un groupe de civils, de quelques dizaines d'individus également. Ils ne feront que rester en arrière-garde et vous suivrons simplement. Je connais bien la ville et les environs. En empruntant les petites ruelles et divers passages dont je connais l'existence, vous pourrez normalement arriver sans trop de heurt à l'entrée du pont. Une fois tous arrivés la-bas, les troupes se réuniront sous votre commandement, avant de lancer un assaut dans le dos des skavens. Les soldats chargeront en première ligne sur le pont, suivi peu après par les civils, qui resteront en derrière ligne. Je ne suis certes pas un expert en stratégie, mais de ce que j'ai pu voir, pris entre vos troupes et le feu de l'inquisition, les rats ne devraient pas tarder à détaler, vous laissant un passage sûr afin de faire entrer les réfugiés dans le Donjon... Les miliciens que forme l'inquisitrice serviront, en attendant, à garder la chapelle et a attiré ici le maximum de rats, afin qu'ils ne soient pas tenté de poursuivre les groupes.

Il se redressa, jouant nerveusement avec une de ses mèches. Le plan était risqué. Très risqué. Il était sûr qu'Alicia parviendrait, avec ses miliciens, a attiré dans la chapelle désormais vide le maximum de skaven, mais c'est le reste qui l'inquiétait. Si des groupes étaient coupés des autres ou se perdaient, il deviendrait une cible très facile pour les skavens, bien que toujours moins attractif qu'un long corridor de réfugiés et de soldats. Et de même manière, si l'attaque surprise dans le dos des skavens échouait... Les chances de survie de tous ces gens serait alors bien faible...

Le soldat semblait tout aussi pensif que le nobliau, tirant sur les bords de sa moustache tout en observant tour à tour la carte, puis Lukas. Après quelques secondes de silence, celui se relâcha finalement, prenant la parole d'une voie étonnamment optimisme.

- Je me suis battu contre de nombreuses créatures au cours de ma vie. Des peaux-vertes, des hommes-bêtes venant des bois, mais ces hommes-rats sont différents. Les gor sont toujours motivés par leur nature bestiale. Ils se battent violemment, mais simplement, sans craindre la mort. Mais ses hommes-rats eux, sont différents. S'ils sont certes rusés, ils sont plus lâches encore que des gobelins. Si nous parvenons à arriver jusqu'au pont et à les prendre à revers, leur déroute sera total, d'autant plus, si comme vous les dites, ils attaquent à répétition la tour depuis plusieurs heures. Ces hommes ont quant à eux l'occasion de se reposer et leur moral ne sera que décuplé par la présence d'innocents à leurs côtés. Par Taal, il faut juste espérer que les chemins que vous contiez m'indiquer sont bons... Je me chargerais du reste. Nous n'avons pas d'autres choix de toute manière, alors autant essayer !

Sans même avoir le temps de remercier le soldat pour son aide, le Von Dalwing se retrouva soudainement propulser vers l'arrière, sous le regard amusé de son interlocuteur, qui salua le nobliau d'un grand mouvement de la main. Un autre coin sombre, la même voix autoritaire que tout à l'heure : l'identité de son ravissant ravisseur ne faisait aucun doute...

- Alicia, vous savez que vous n'êtes pas obligé de me traîner à chaque fois, non ?

Et pour la deuxième fois en moins d'un quart d'heure, le nobliau se retrouva plaquer contre un mur, dans un lieu reculé, seul avec une jolie inquisitrice, visiblement en sueur et presque collé contre lui... d'accord... enfin pas que ça le dérangeait... en fait, il était plutôt étonné par le fait qu'elle ne semblait absolument pas se rendre compte de l'étrange position dans laquelle ils étaient tous les deux.

- Est-ce-que vous vous rendez compte à quel points ces "rendez-vous" - non, pas ce genre de rendez-vous ! - sont... tendancieux ?

L'amusement du jeune homme ne fit qu'augmenter quand, après une conversation des plus tumultueuse, la zélote colla presque son visage contre le sien. S'il c'était avancer, ne serais-ce que de quelques centimètres, il n'aurait eu aucun mal à effleurer les lèvres de l'inquisitrice... ainsi que son poing, probablement. Contrairement à la dernière fois, il parvint donc, non sans mal, à engager la discussion avec Alicia. La conversation entre les deux impériaux fut brève, mais pour le moins intense. Lukas eut l'impression d'avoir évité de peu une mort longue et douloureuse au moins une ou deux fois, mais la zélote, semblait finalement s'être calmé. Ou plutôt avait-elle trouver une autre cible digne de sa furie. Dire qu'elle avait cédé aurait été quelque peut exagérer. Pour être plus juste, c'est surtout qu'elle lui avait refilée le problème ! Visiblement, la vie de ses réfugiés ne la préoccupaient que très peu, « occupé » qu'elle était à tuer des rats... Et terroriser ses conscrits, aussi.

Quelque peu rassuré d'avoir réussi à faire changer d'avis l'inquisitrice, le Nulner s'en retourna aussitôt vaguer à la mise en place de l'évacuation. Rapidement, les ordres furent donné et le plan se mit en action. Supervisé par le nobliau, les citoyens s'étaient mis au travail, construisant des brancards supplémentaires pour secourir les blessés graves. Les groupes étaient formés, fin près à évacuer, le sergent s'étant chargé de réunir les soldats valides. Il ne manquait donc plus qu'il leur indique le chemin à suivre pour parvenir... Tout reposait sur lui désormais et il ne comptait pas laisser passer cette chance !

Jet d'INTelligence pour la mise en place logistique du « plan » : Lukas ordonne de construire d'autres brancards, organise l'évacuation des différents groupes vers le pont et le QG, en leur indiquant certain chemins dérobés et raccourcis à travers le quartier pour ne pas tomber sur des skavens (chaque groupe empruntant un itinéraire différent). Une fois arrivé sur le pont (s'ils y arrivent sans mourir x) ) les soldats auront pour ordre, au pire, de former une tête de pont pour laisser passer les civils et au mieux, faire entrer les skavens présents en déroute.
Gentil bureaucrate à temps partiel :mrgreen:

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [La dernière Croisade] Le Siège de Shallya

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

https://www.youtube.com/watch?v=icHUh-9qqQ8

Ludwig continuait de courir, couvert de sueur. La température ambiante qui grimpait en flèche à cause des incendies n’arrangeait rien. Les gros skavens en armure qui le poursuivaient commençaient à se fatiguer. Leurs pas se faisaient plus lourds et moins assurés. Il fallait toutefois leur reconnaitre une impressionnante endurance compte tenu de leurs armures de plates. Se retournant à nouveau, Ludwig aperçut les épéistes qui se battaient toujours pour protéger les marchands. Grâce aux dieux, ces derniers semblaient même renverser la situation à leur avantage. Les skavens se faisaient moins nombreux autour d’eux. Quant au gros des troupes d’élites, ils suivaient Ludwig.

Après cinq minutes de course effrénée, il arriva enfin sur le pont de la pénitence, celui menant au Donjon de Fer. Le pont avait souffert des combats. Les pavés étaient défoncés à plusieurs endroits. De grands cratères étaient visibles sur toute la longueur du pont. Gisaient au sol de nombreux cadavres, humains comme skavens ; la plupart étaient calcinés. Alors qu’il distançait de plus en plus les homme-rats, c’est à cet instant que l’orage décida de s’abattre.

Silencieux depuis plusieurs minutes, les canons de l’inquisition aboyèrent tout d’un coup, d’une seule voix. Le bruit fut assourdissant. Les skavens derrière lui, s’arrêtèrent quelques secondes, hébétés. Il ne fallut pas plus de temps à la mort pour venir les chercher. Une explosion secoua les rangs des skavens. L’onde de choc jeta Ludwig et les hommes-rats survivants au sol. Malgré la distance qui séparait Ludwig des skavens, il fut aspergé de fluides vitaux. Il frissonna.

-Brrrrr, quelle saloperie, râla Ludwig.

Il était tout étourdis, ces oreilles sifflaient affreusement. Difficilement il se releva, presque trop vite, car une fois debout il chancela pris de vertiges. Il s’accroupit, une main sur le sol, une main sur sa tête.

- Putain de merde..., se dit Ludwig. Que ce soit des mains d’Alicia ou des mains de ceux-là, l’Inquisition finira bien par avoir sa peau à force d’utiliser des méthodes toujours plus insensées les unes que les autres. Ces derniers ne pouvaient pas attendre qu’il soit à portée de mousquets, pour descendre les skavens avec précision ? S’il n’atteignait pas le donjon, des centaines d’innocents mourraient des mains des hommes-rats. Et à qui sera la faute ? Cette satanée inquisition….. Enfin, ce n’était pas son premier crime, ni son dernier…

Ludwig tourna la tête. Tonnerre ! Les skavens survivants se relevaient eux aussi et se relançaient à la poursuite du jeune homme. Il fallait foutre le camp. Dans un immense effort, Ludwig qui luttaient contre les vertiges, se releva et se mit à courir. Lui et les skavens avaient perdus en célérité, mais la distance les séparant n’avait pas changé.

Le Donjon de Fer était de plus en plus proche. Il ne fallait pas céder maintenant. Tant de choses étaient en jeu. Ludwig voyaient les lourdes portes bardées de fer ; il devait les atteindre, à n’importe quel prix. Sur les remparts, ils voyaient les hommes de l’Inquisition épauler leurs arquebuses, leurs pistolets et leurs arbalètes. Encore quelques mètres, et, à portée de leurs armes, il serait sauvé.
L’espoir de Ludwig fut de bien courte durée. Il pâlit. Qu’est-ce que foutais encore cette satanée inquisition ? Une escouade entière d’arquebusiers se retira des créneaux pour laisser place à quelque chose de bien plus dangereux. Ça l’était pour les skavens, mais malheureusement aussi pour lui. Ludwig reconnut instantanément cet engin de mort. Quel natif de Nuln pouvait ne pas reconnaître cet engin ; fierté de l’école d’artillerie et symbole de la puissance de feu des armées de l’Empire ? L’Inquisition allait-elle vraiment faire feu avec cette arme en tir tendu ? Elle devait à cette distance voire tout de même Ludwig se faire pourchasser par les hommes-rats…

Les réflexions de Ludwig furent de courte durée ; l’engin de mort fut prêt en un temps record. Dans un grand sifflement, les neufs fusées décollèrent de la batterie, en direction des skavens, et de Ludwig. Les batteries Tonnerre de Feu étaient des armes surpuissantes, tant par la force d’explosion des fusées que par le comportement totalement erratique de ces dernières. Il était difficile de prévoir précisément ou les fusées allaient tomber. Ludwig avait pu pendant sa jeunesse voir la terrible efficacité de ces batteries lors de démonstrations publiques de l’école d’artillerie à Nuln.

Les fusées sifflaient à une vitesse folle vers Ludwig et les hommes-rats. Il n’avait pas plus de quelques secondes de réflexions et de quelques secondes supplémentaires pour agir. Faire face à ses fusées était à la fois, le spectacle le plus terrifiant auquel il avait assisté, mais aussi le plus excitant.
Après un très rapide coup d’œil des environs, Ludwig vit trois solutions pour rester en vie. Non. En fait, seulement deux. Sauter par-dessus le pont n’était pas une bonne idée. Il pourrait se noyer à cause de sa chemise de maille, ou pire, tomber sur des skavens qui pataugeraient dans le fleuve. Et si jamais ça n’arrivait pas, il aurait la plus grande des misères à remonter jusqu’au Donjon de Fer.

Il avait sur la droite un énorme canon skaven abandonné derrière lequel il pourrait aisément se mettre à couvert. Malgré la lueur verte malsaine que dégageait le cristal au bout du canon ; si il le devait il se réfugierait derrière cet engin de siège. La deuxième solution était sur la droite, et celle-ci lui plaisait encore mois. Un gros cratère avait été creusé dans la chaussée du pont. Mais ce n’était pas tout. Celui-ci était rempli à la moitié, de sang, humain et skaven. Le sang rouge des humains, se mêlait au sang noir des skavens, donnant en résultat final, un liquide visqueux rouge foncé. Ludwig frissonna. Là encore, s’il le devait, il n’aurait pas le choix.

Ludwig releva alors la tête. Par chance, huit des neuf fusées filaient vers les skavens. Mais pour assombrir un peu le tableau, il fallait bien que la dernière fonce vers lui. Ludwig fixa la fusée. Celle-ci était propulsée par la mèche à l’arrière. Si la fusée déviait d’un côté, la mèche la propulserait sur ce côté. Si Ludwig attendait le dernier moment pour voir la trajectoire final de la fusée, il pourrait s’en sortir. Si elle restait droite, il allait falloir sauter de côté. Si elle déviait à gauche, il fallait se mettre à couvert derrière le canon skaven. Et si, elle déviait à droite, il faudrait plonger dans l’immonde mare de fluides vitaux. S’il anticipait mal la trajectoire de la fusée, il serait tué ou blessé. Ludwig adressa une dernière prière silencieuse à Arianka. Il avait encore tant à faire en son nom, en ce monde…

Les yeux fixés sur la fusée, il attendit le dernier instant. Le moment était venu….
Test d'INT pour anticiper la trajectoire finale de la fusée et ainsi me mettre à l'abri. Si réussi, je pourrais me remettre en route "tranquillement" pour le Donjon de Fer
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

Profil: For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Profil (avec bonus): For 9 | End 10 | Hab 9 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 9 | NA 2 | PV 70/70

Médaillon de Morr: +1 PAR contre les morts-vivants.

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... hoffenbach

"Mieux vaut un corps brisé, qu'un esprit corrompu!"

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