[Katja & Friedrich] Terre interdite

Couronne est la capitale du Royaume, où siège le dirigeant actuel de la Bretonnie : Louen Cœur de Lion. Elle est située au Nord du Royaume et est le lieu de sacre et de résidence des Rois. Couronne est une gigantesque cité-chateau, bâtie sur d'antiques ruines naines. C'est une grande ville thermale et une grande place de marché pour tous le produits agricoles de la vallée fertile du Sannez et c'est aussi une puissante forteresse.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Le paysan s’était révélé très utile. Etant donné la grosseur des engins de siège et la difficulté de les transporter, on pouvait raisonnablement croire qu’il n’y en aurait pas, c’était déjà ça. Pour le nombre d’hommes d’armes, il faudrait se contenter d’une estimation en fonction de la taille de la ville, car ils étaient logés chez l’habitant. Leur nombre maximal devait donc logiquement pouvoir être déduit par ce moyen, même si ce ne serait évidement qu’un ordre de grandeur, un plafond. Le bourg semblait compter environ cinq cent âmes, en considérant qu’on pouvait au maximum tripler sa population, ce qui paraissait un plafond raisonnable. On devait donc compter sur au maximum 1000 hommes d’armes, probablement beaucoup moins, quelques centaines. De toute façon, il se contenterait de donner les informations qu’il avait pu recueillir au capitaine, ce dernier saurait sûrement déduire avec plus de précision que son subordonné le nombre maximal de troupes ennemies envisageables.

Tars se chargea de sa tâche à merveille. Il put transmettre la missive qui contenait les observations et qui servirait de garantie, ainsi que les ordres du caporal pour ce qui allait se produire le soir. Il était également rassurant de savoir que l’autre équipe était bien cachée et n’avait eu aucun incident à signaler.

Leur informateur ne s’était pas montré très enthousiaste concernant les nains. La rencontre était effectivement à haut risque, mais si les nains avaient réellement une rancune contre Prestefier, qu’ils avaient le sens de l’honneur qu’on leur prêtait et qu’ils étaient bien les plus fidèles alliés de l’Empire, cela pouvait en valoir la peine. C’était pour ces raisons que Friedrich Hadler avait jugé qu’il fallait tenter le coup et essayer de dialoguer avec eux.

Evidemment, le soldat n’était pas serein. De sa décision pouvait dépendre beaucoup de choses. Les nains pouvaient très bien se montrer hostiles, ce qui les mettrait alors en danger, ainsi que la mission. C’est pourquoi il avait pris ses précautions. Cacher le reste du groupe en retrait, avec la missive contenant toutes les informations qu’il avait pu récolter jusque là, de manière à ce qu’il puisse soit s’enfuir ni vu ni connu, soit venir en soutien le cas échéant.

Dans tous les cas, bien avant le matin, ils seraient partis. Soit rejoindre Hautchemin, dans le meilleur des cas, soit pour les geôles de Prestefier, au pire. Mais une chose était certaine : grâce à ses précautions, la mission ne devrait selon toute logique pas échouer.

Au fur et à mesure que le soir approchait et que les tours de garde s’alternaient, le natif de Klirduc sentait la tension monter. Il avait pris ses premières décisions opérationnelles au cours de la mission, et commençait à en ressentir le poids, la lourde responsabilité de savoir que si son analyse était fausse, s’il se trompait, de nombreuses vies pourraient en pâtir. Jusqu’ici, son plan s’était plutôt bien déroulé, très bien, même. Mais avait-il voulu pousser trop loin, faire un excès de zèle ? Etait-ce forcer la chance que de vouloir contacter les nains ? Si les informations qu’il avait étaient juste, pas forcément. Au contraire, il avait ses chances. En tout cas, il fallait essayer, coûte que coûte.

L’activité des bretonniens ne changea pas des masses pendant la journée. Au moins, l’éveil ne semblait pas avoir été donné, l’alarme n’était pas déclenchée. C’était déjà un bon point pour eux : le paysan ne semblait pas les avoir trahis.

Lorsque le soir tomba, en revanche, le groupe se mit en place. Seuls Tars et Friedrich Hadler se montreraient aux nains, comme prévu. Pour des raisons de sécurité, et également pour ne pas que ces derniers ne croient à un piège. Après tout, le bretonnien n’avait vu que « Robin de Locslai » et « Jean Petit », et c’était sûrement ceux que s’attendaient à trouver les nains. Les autres se tiendraient embusqués en arrière, attendant son signal pour fuir ou intervenir, selon les besoins.

Ces derniers moments d’attente furent très éprouvants pour le caporal, qui était en plein doute, même s’il ne le montrait pas. Devant ses hommes, ceux en retrait en embuscade, mais surtout Tars qui avec lui prendrait le plus de risques, il se devait d’avoir l’air sûr de lui, confiant en ses plans. Pourtant, ceux qui le connaissaient bien auraient pu dire sans peine qu’il était tendu. Les dents serrées, les sourcils froncés, ne lâchant pas un mot, les yeux rivés vers Prestefier pour guetter le moindre mouvement venant de la ville. Se tenant très droit, il faisait les cents pas derrière la lisière de la forêt, la main droite serrée sur la poignée de son arme.
Son air tendu ne reflétait pourtant pas toute l’inquiétude qu’il ressentait, et la nervosité qu’il devait contrôler. Intérieurement, comme souvent, il réfléchissait, émettant mille et unes hypothèses, mille et un scénarii pour essayer d’anticiper tout ce qui pouvait se passer.


*Et si les nains venaient avec des hommes d’armes ? Dans ce cas, plus le choix, il faudrait s’enfuir avant même qu’ils ne s’approchent d’ici.
Et s’ils ne venaient pas ? Là encore, il faudrait se résoudre à rentrer sans leur avoir parlé.
Et s’ils venaient ? Faudrait-il leur révéler tout de suite leur véritable identité ? Difficile à dire, ça dépendrait probablement de leur comportement et des sentiments qu’ils sembleraient nourrir à l’égard des différentes parties à l’affaire.

Prestefier-Herrimauts-Empire, un triangle bien singulier. Mais j’ignore encore quelle est la place des nains au sein de cette affaire, et il me faut tirer cela au clair pour compléter ma mission. Qui plus est, avec un peu de chance, s’ils se montrent coopératifs, nous pourrions avoir d’autres informations encore plus précises.*
Pensa-t-il. Mais bientôt, un élément nouveau vint mettre fin à ses supputations. Cinq silhouettes naines sortaient de la ville et se rapprochaient d’eux, seules.

Voilà qui semblait parfait. Soulagé que les nains viennent au rendez-vous, Friedrich l’était. Très rapidement, il souffla et se détendit un peu. Il n’était pas temps de se laisser aller à ses émotions, il devait faire preuve de sang froid et de maîtrise, d’analyser et de répondre vite à toutes les situations qui pourraient se présenter. Heureusement, il avait cette qualité de pouvoir se concentrer, rester lucide et maître de lui dans la plupart des situations.

Et ils en auraient sûrement besoin, au vu de la suite des évènements, dont la tournure commençait à sentir le roussi. Arrivés dans la clairière, à quelques mètres d’eux seulement, les cinq nains avaient sorti leurs armes, et l’un d’eux leur lança l’injonction de se rendre. Ils espéraient les utiliser comme monnaie d’échange pour se faire accepter du seigneur de Prestefier : voilà pourquoi ils étaient venus au rendez-vous. Et s’ils voulaient tirer avantage de leur prise, ils devaient évidemment la prendre seuls, pour obtenir tous les honneurs et posséder réellement un avantage sur le bretonnien.
Mais toutefois, tout n’était pas encore perdu. Peut-être tout cela n’était-il qu’un malentendu. Si c’était le cas, il faudrait vite le lever, sinon… Les jambes des humains étaient plus longues et bien plus adaptées à une fuite en forêt que les nains. Et au pire, il leur resterait toujours leurs épées et leurs arcs, même s’il ne souhaitait pas en arriver là.

Faisant signe à Tars de reculer lentement d’un geste de la main, Friedrich prit la parole, d’un ton assuré. L’adrénaline se répandait en lui, il était plus dans l’action que dans la réflexion maintenant : il n’avait pas le temps d’avoir peur, il devait agir. Reculant lentement, pas à pas, la main sur la fusée de son arme, prêt à dégainer et à courir dans la direction opposée, il tenta néanmoins une négociation. Contrairement aux nains, il ne s’était pas encore montré agressif, peut-être ces derniers l’écouteraient-ils. Il parla avec son accent normal ostlander, cette fois-ci.


-Vous allez commettre une très grave erreur. Ecoutez-moi, les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.

Nous sommes vos alliés les plus anciens, par l’alliance que Sigmar forgea jadis avec votre Haut-Roi, et qui est toujours valable entre nos deux peuples, entre notre Empereur Karl Franz et le Haut-Roi Thorgrim le Rancunier. Il y a un serment d’amitié éternelle, le briserez-vous, ainsi que toutes les règles de l’honneur, en nous attaquant à cinq contre deux, alors que nous voulions parler ?

Ai-je l’air d’un bretonnien ? Je n’ai ni leur apparence, ni leur accent, et je ne parle pas comme eux, vous le voyez, n'est-ce pas ?

Je peux vous aider pour votre rancune contre Prestefier. Laissez-moi seulement vous parler.


L’objectif principal était de désamorcer l’escalade dangereuse de la situation, qui était réellement explosive. Une simple étincelle pouvait mettre le feu aux poudres. Peu importait de laisser sous-entendre la vérité, à savoir qu’ils étaient des soldats impériaux et non des herrimauts, car de toute façon, s’il venait à être capturé, Galaad de Couronne et l’autre chevalier du Graal, Méléagan, l’avaient déjà vu, ils l’auraient de toute façon reconnu. Et peut-être cela valait-il d’ailleurs mieux que de passer pour un hors-la-loi bretonnien.
Mais dans l’idéal, il n’y aurait pas d’affrontement, ni de fuite, mais dialogue et alliance. Par le rappel de ce qu’il avait appris plus jeune, l’alliance millénaire entre leurs deux peuples depuis Sigmar et les liens très forts toujours maintenus depuis avec les nains, surtout pendant la Tempête du Chaos, les liens forts entre Karl Franz et Thorgrim le Rancunier ayant encore renforcé cette amitié. Il espérait également que par la mention de l’honneur, valeur qu’on attachait souvent aux nains, il les toucherait. Après tout, attaquer des messages pacifiques, à cinq contre deux, ce n’était pas très honorable.

Evidemment, le caporal ostlander n’était pas idéaliste au point d’être aveuglé. Il restait extrêmement prudent, la main sur la fusée de « Devoir », prêt à dégainer si la négociation échouait. Il était également prêt à faire volte-face et à courir si cela paraissait envisageable pour lui et Tars. Il donnerait des ordres à ses hommes en fonction de l’évolution de la situation, de la tournure que prendraient les choses. Pour l’instant, tant qu’il y avait encore un espoir d’éviter la confrontation, il jouerait cette carte. Mais si les choses devaient dégénérer, alors il faudrait prier Myrmidia et l’honorer en combattant, ou choisir l’option de la fuite si elle paraissait viable. A sept contre cinq, dont 5 hommes cachés qui interviendraient par surprise -sûrement avec une petite volée de flèches à bout portant- même s’ils étaient contraints au combat, ils avaient leurs chances. Surtout, il suffirait de blesser les nains aux jambes et de décrocher dans la forêt si réellement ils étaient dominés.

Mais il fallait garder l’espoir de ne pas en arriver à cette extrémité.

Evidemment, si on fait mine de vouloir m’attaquer moi ou Tars, j’arrête mon discours pour me battre ou fuir. En fonction de ce qui se passera, en fait, je donnerai des ordres et j’agirai différemment, mais je développerais tout ça au prochain post si besoin, car bien sûr je ne sais pas comment les nains vont réagir.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Test de CHAR: -4 car ils sont déterminés et que tu n'as pas été très convaincant à mon sens...

Résultat: 2, réussite! Non mais va jouer au loto!

Test d'observation des nains: 3, réussite!
Le nain de tête, au poil poivre et sel ainsi qu'à la longueur exemplaire, arrêta de la main ses compagnons qui lui emboitaient le pas. Il jauga Friedrich, essayant de déceler le mensonge dans son regard ou sa voix. Il leva les yeux au ciel, souffla quelques mots dans une langue inconnue des hommes à ses camarades et une petite discussion sembla se faire entre eux. Finalement, le "chef", ou l'aîné du moins, leva la voix et tous se plièrent à sa volonté. Il soupira et rengaina son arme, bien vite rejoint par les autres courtauds qui reculèrent d'un pas, laissant leur pair seul avec les faux herrimauts.

-"Des herrimauts impériaux j'en ai déjà vu, gamin. On voit tant de choses en deux siècles... "

Il croisa les bras et toisa l'humain, qui faisait bien cinquante centimètres de plus que lui.

-"La question est: qu'êtes-vous? Les herrimauts parlent pas comme ça, vous auriez essayé de me convaincre à coups d'arguments sur la justice et l'égalité. Des fadaises oui."

Il ponctua sa phrase d'un ignoble mollard puis pointa les arbres d'un doigt boudiné et ganté de cuir noir.

-"Par contre virez vos gars des buissons derrière. Je ne parle pas à ceux en qui je ne peux pas avoir confiance."

-----------------------------------------------------------------------------

En pénétrant dans la chapelle du Graal, Katja put remarquer, dans sa discrétion silencieuse, à quel point l'intérieur était épuré comparé au faste impérial classique. Non point de grand or ou de joyaux en ornements, pas plus que de larges peintures! Seules quelques tentures, des étendards, des blasons, un ou deux reliquaires sur lesquels trônaient des pièces d'armure et des épées voire des lances. Nous ne parlerons pas des larges vitraux, beaux et colorés, qui laissaient entrer une douce lumière dans le lieu de culte.
Au centre, un autel semblant fait de marbre, à vingt mètre d'elle, dessus était présent une grande coupe d'or et de bronze, elle semblait vide. Et devant... Devant, un homme, habillé d'un gambison, agenouillé. Il tenait une épée devant lui et baissait la tête en récitant des liturgies religieuses à propos d'honneur, de la Dame, de la Bretonnie et ne sembla pas entendre la petite fouineuse, qui en profita pour se déplacer...

Test de discrétion: 7! Réussite.
L'homme, seul dans le bâtiment, continuait de prier alors que Katja s'avançait en frôlant les murs. Elle observait les tentures, les reliques, mais rien ne semblait vraiment dignes d'un intérêt financier, à part auprès de connaisseurs... Cela étant, une pièce dépareillait l'ensemble. Sur un des murs du fond, près de l'autel, une plaque de marbre rouge laissait apercevoir en son centre un objet, protégé par une épaisse vitre transparente. On aurait dit un caillou de la taille d'un gros poing... Quand la soldate se rapprocha suffisamment, elle put apercevoir un symbole dessus. Quelque chose qui faisait penser à un symbole nain.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

L’humain fut soulagé par la réaction des nains à ses paroles. Le conflit avait été évité, de peu. Décidément, Shallya elle-même devait veiller sur eux et empêcher que rien de mal ne leur arrive, à moins que ce ne soit sa mère, Véréna, ou encore Myrmidia, la déesse tutélaire de Friedrich Hadler. Sans doute était-ce parce que leur cause était juste.

*Une fois rentrés à Hautchemin, il faudra vraiment que je passe dans les temples de mes dieux pour les remercier. Myrmidia, pour me permettre d'accomplir au mieux ma première mission en tant que commandant d'un groupe dans le respect de ses préceptes. Shallya, pour nous avoir évité, du moins jusqu'ici, toute blessure ou toute perte de vie humaine. Véréna, pour nous avoir permis d'œuvrer pour ce qui est Juste. Et bien évidemment Sigmar parce que tout ce que l'on fait, on le fait quand même avant tout pour l'Empire.*


Maintenant que l’affrontement semblait écarté, il convenait d’essayer de négocier, de voir ce que les deux parties avaient à s’apporter mutuellement. Si réellement il y avait rancune contre le seigneur de Prestefier, alors, il y avait un coup à jouer. Mais il faudrait jouer franc-jeu, cartes sur table, d’autant que le nain de tête était perspicace et avait remarqué les hommes embusqués. Plus question de fausse identité, puisqu’ils allaient négocier au nom de l’Empire, aussi le militaire mit-il bas les masques, devenus inutiles. Se détendant, il écarta sa main droite du pommeau de son épée pour reprendre une posture moins défensive, plus amicale.

-Vous avez fait le bon choix. Caporal Friedrich Hadler, du cinquième régiment de la troisième division d’infanterie d’Ostland, de l’armée régulière impériale. Voici mes hommes.

D’un geste de la main, il leur fit signe de sortir et d’abandonner toute posture martiale. Et, pour prouver ses allégations, il leur demanda de montra leurs équipements : leurs armures et leurs boucliers, ainsi que le message pour le capitaine. De telles choses devraient suffire à prouver leur identité. Nul bandit ou paysan ne se serait embêté à les emporter avec eux, ni à rédiger un message destiné à un capitaine impérial, contenant uniquement des informations militaires, et signé « caporal Friedrich Hadler, 3ème division, 5ème régiment d’infanterie d’Ostland».

-Je suis ici en mission de reconnaissance sous les ordres de mon capitaine. Nous sommes basés dans la ville voisine de Hautchemin.

Le vent de la guerre souffle, et même si nous sommes toujours en paix, et que techniquement ma présence ici est légale, je ne fais pas confiance aux bretonniens qui sont sur le pied de guerre. Ils ont levé une armée, et nous ont lancé un ultimatum qui expirera dans quelques jours, donc je suppose qu’ils ne nous auraient pas accueillis les bras ouverts, traité d’alliance ou pas.

Mais s’il y a une chose que je sais, c’est que vous, les nains, tenez vos paroles. La population locale m’a pris pour un herrimaut, et j’en ai profité pour ne pas trahir ma couverture « Robin Locslai ».

J’ai entendu que vous aviez une rancune envers ce « de Prestefier ». Comme il menace de nous attaquer aussi, et en vertu de l’alliance de nos deux peuples, j’ai pensé qu’il pourrait être important de vous en informer. Nous pourrions nous aider mutuellement. En tout cas, je peux négocier avec vous au nom de mon régiment et de l’Empire, vous n’avez qu’à demander ce que vous voulez. En tant qu’alliés, nous essayerons de vous aider si c’est en notre pouvoir.

De notre côté, si vous êtes en mesure de nous apporter des informations utiles sur leurs troupes et leurs plans, je ne dirais pas non. Comme vous l’avez peut-être lu, nous avons estimé leur nombre à cinquante chevaliers environ, plus deux du graal montés sur des montures volantes –un pégase et un griffon-, une demoiselle, et de nombreux hommes d’armes, probablement plusieurs centaines, un millier au grand maximum, même si ce chiffre paraît trop important pour être raisonnable. Et ils ne disposeraient pas de machines de siège.
Si vous pouviez confirmer ces informations, les préciser ou nous en donner davantage, notamment sur leurs plans de bataille, cela nous serait d’une grande aide.


Une relation d’alliés, d’entraide mutuelle, gagnant-gagnant, voilà ce qu’il proposait. Il avait été franc et donné des gages suffisants. Maintenant, il restait à voir ce que le nains, de leur côté, seraient prêts à leur révéler. Peut-être préféreraient-ils régler leurs affaires tous seuls, qui savait ? Mais toutefois, Friedrich avait bon espoir que sa proposition soit acceptée. Non seulement parce que tout le monde y gagnait, mais également parce que les nains ne semblaient, de leur propre aveu, pas acceptés par de Prestefier. Il leur faudrait donc peut-être changer d’angle d’approche, en s’associant à l’Empire plutôt que de tenter de régler leurs problèmes seuls.
Et puis, même s’ils n’avaient pas besoin maintenant d’une telle aide, le simple fait d’avoir proposé de les aider, même gratuitement, était suffisant, car plus tard, ils se souviendraient de cette main tendue et changeraient peut-être finalement d’avis.

L'ennui principal qui subsistait malgré tout, c'était que si l'importance des forces ennemies était confirmée par les nains, et jugée comme trop importante une fois revenus en ville, alors il faudrait soit se battre avec la certitude de la défaite, soit abandonner le terrain sans combattre. De telles perspectives n'étaient guère réjouissantes pour Friedrich, mais que pouvait-il y faire ? Au moins, la seule bonne nouvelle à ses yeux était de savoir que Katja Endrafen devait se trouver en ce moment même bien à l'abri loin des combats, à Marienburg ou dans ses environs. S'il devait y avoir bataille fratricide et perdue d'avance à livrer, elle ne participerait pas à la boucherie, c'était déjà ça...
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• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
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Katja Endrafen
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Katja Endrafen »

M'enquiquine lui... il ne peut pas aller prier ailleurs si j'y suis ?

Je me retenais de marmonner mon dépit en apercevant la silhouette du guerrier agenouillé ; le silence régnant dans la chapelle, seulement relativisé par les quelques ferventes paroles émanant de l'homme sur un ton sentencieux, avait quelque chose d'impressionnant. On était bien loin ici du faste menaçant et sinistre des églises de Sigmar, bardées de symboles sous la forme de comètes et de crânes ; on n'y voyait pas les prétendues saintes écritures clouées au bois et à la pierre, interprétations autoritaires d'un cénacle de théologiens occupés à se tripoter les uns les autres avec verbiage afin de se donner des airs de prophètes. Ici, rien qu'une pierre presque nue et ce que j'identifiais comme un symbole du Graal, cette mystérieuse coupe sacrée après laquelle, disait-on, les chevaliers de Bretonnie se mettaient parfois en quête. Les vitraux, eux, trouvaient un charme particulier à mes yeux ; j'étais proprement ravie de la façon dont la lumière filtrait au travers de leurs motifs colorés. J'eus une fugitive pensée pour mon escapade à Mordheim : il semblait impensable qu'en un même monde puissent exister à la fois tant de laideur et d'horreur, et tant de beauté et de simplicité.

Quelque chose attira néanmoins mon regard loin des fenêtres de verre et de plomb, sous la forme d'une grosse pierre posée sur son piédestal de marbre sanglant. Mes yeux parvenaient d'ici à relever les inscriptions runiques en frappant les facettes, ce qui ne manqua pas d'éveiller la curiosité dévorante tapie au fond de moi. Je grimaçais en notant que l'importun - car c'était bien lui, ici, l'importun ! Pas moi ! - s'en tenait bien évidemment à quelques pas.

Empêcheur de tourner en rond.

Avec un petit soupir de frustration, je fis proprement demi-tour et regagnai la porte de la chapelle ; un dernier regard en arrière avant de m'en aller, refermant doucement le battant.

« Ah, Katz ! On se sent des élans de foi ? »

L'un des engagés du régiment tournait, comme de par hasard, le coin de cette rue pile au moment où je me détournais de l'édifice. Je lui adressais un sourire matois qu'il ne pouvait que deviner dans le plissement malicieux de mes yeux, mon foulard dissimulant mes traits.

« Mais je garderai toujours l'espoir qu'on finisse enfin par nous affecter à la surveillance des bordels d'Altdorf, mon cher. Les filles seraient ravies de revoir mon corps d'éphèbe. »
« Quoi, toi t'as été à la capitale ? Nan, t'es du Nord ! » rétorqua le soldat avec une moue de suspicion.
« Cependant j'ai voyagé partout où l'on peut aller, au travers de contrées dont tu ne soupçonnerais même pas toute la beauté absurde ! Tu pourrais m'y accompagner un de ces quatre... »
« M'ouais, dans tes rêves ! »
« Comment tu as deviné ? »

Ma dernière remarque, vaguement ambiguë pour qui avait l'esprit retors, le laissa quelque peu bouche bée ; je plantais là mon interlocuteur après une œillade facétieuse, retournant à l'entrée du bourg où nous avions taillé les pieux prévus à la défense de Hautchemin. Certains avaient déjà commencé à les mettre en terre, et j'imaginais fugitivement le roulement terrible d'un troupeau de chevaliers chargeant au travers. Un frissonnement désagréable remonta le long de mon échine.

« Où qu'il est passé, Friedrich ? » hélai-je à la cantonade.

Demander les informations au lieu de les chercher soi-même avait l'immense avantage d'être une solution de facilité. Elle avait aussi l'immense inconvénient de vous rendre remarquable.

« Viens nous aider à installer ce foutoir au lieu de bayer aux corneilles... »
« D'accord, l'uniforme noir ça fait corneille, mais ça pourrait tout aussi bien faire corbeau hein ! »

Je ronchonnai tout en venant prêter la main à la pâte, n'en attendant pas moins une réponse. Laquelle vint, un ton plus bas.

« Il est en mission de reconnaissance... » « Quoiii ?! Mais c'est mon boulot ça ! » « ...non loin du camp bretonnien, pour voir un peu ce qu'ils trafiquent. » « Mais je peux partager les missions à risques, après tout, j'en ai marre de ramasser toute la gloire. Il faut penser aux copains un peu. »

Les instants qui suivirent se firent dans le silence, à l'exception près des ahanements que certains poussaient en fichant les piques dans le sol. Tout en ressassant ce que je venais d'apprendre, l'image de la pierre dans la chapelle ne cessait de venir me distraire...
Image
« Mon irrévérence est ma liberté. »

Musical Theme
Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Le vénérable nabot, qui étudiait avec une expression sévère les paroles de Friedrich ainsi que la lettre que ce dernier lui avait remise, rendit rapidement ses écrits au caporal. Son visage se transforma alors, cédant des traits durs et un regard noir à l'air d'un beau vieillard. Ses traits, tirés mais pas ridés, sages sans être incertains et doux sans être faibles. L'apparence d'une personne que ni le temps, ni les épreuves n'avaient su entamer.
Les armes étaient à présent rangées et les esprits bien plus sereins. L'ancien nain s'expliqua d'une voix plus tranquille mais dans laquelle on reconnaissait aisément le caractère d'acier de ceux de sa race.

Jusqu'où il va aller dans ses aveux? 12! C'est pas terrible...
-"Ce n'est pas que je ne vous apprécie, caporal Hadler, mais nous autres nains avons des secrets. Cela étant..."

Il se retourna brièvement pour observer ses compatriotes. Quelques mots échangés dans leurs langages suffirent à tous les convaincre de baisser la tête. Difficile de dire s'il s'agissait là d'une mise en garde, d'une demande d'avis ou d'une correction quelconque. Le vieillard reprit ensuite la discussion, d'un ton un brin plus cassant.

-"... Cela étant, nous devons bien admettre que nous avons un problème. Nous devons impérativement éliminer Prestefier. Hors son donjon est gardé et il refuse constamment toute demande de duel. Nous ne pouvons l'attaquer directement ni attendre qu'il sorte, il serait trop bien protégé et l'honneur veut qu'il soit tué en combat singulier."

Derrière lui les nains rugirent et quelques mots comme "traîtres" ou "tricheur" et encore "engeance de gobelin" sortirent du rang. Visiblement ils n'aimaient pas tellement ce fameux chevalier.

-"On est arrivé que récemment mais c'est vrai qu'on a remarqué une vitalité inhabituelle pour un bourg bretonnien. Je pourrais pas vraiment vous aider sur les chiffres ou l'armement, mais cinq cent hommes d'armes... Ca me paraît pas impossible.

C'la étant, on a toujours ce bon vieux serment envers l'Empire. On vous aidera si vous voulez, mais n'ayez pas trop d'espoir, caporal. Remarquons, si nous autres, nains, ne nous battions que quand il reste de l'espoir, voilà bien longtemps que notre race se serait éteinte..."


---------------------------------------------------------

Le capitaine Steiner inspectait les préparatifs de défense, aidant ici ou là à poser une pique ou à vider une tranchée. Bientôt, avec la participation de tout ces habitants, le village serait une place forte imprenable! Bon, bien sûr il faudrait plus d'une semaine pour faire d'un village de campagne une véritable forteresse, mais il y aurait de quoi impressionner l'adversaire!
A la tombée du jour, il parcourait les rangs alignés de sa vingtaine d'hommes, fier.


-"Soldats! Grâce à votre travail, tout espoir n'est peut-être pas perdu pour Hautchemin! La victoire nous attendra si nous ne parvenons pas à raisonner les bretonniens! Et, même si certains d'entre vous tombent aux champs d'honneurs... Votre travail de ces derniers jours vous inclura dans la liste des héros de l'Empire!"

Il continuait ainsi, s'écoutant presque parler! Pendant ce temps là, Katja était privée de son observation régulière de la chapelle du Graal... Même si ce qu'elle y avait vu ces derniers jours était intéressant. Régulièrement une jeune femme, ou un jeune homme, entrait dans l'endroit avec vivres et provisions puis ressortait peu après avec un panier vide. Des offrandes ou de la nourriture pour l'homme à l'intérieur, qu'elle n'avait jamais vu sortir du bâtiment?

En tout cas ses bras, épuisés par le travail forçait, ne tiendraient pas beaucoup plus longtemps! Heureusement on lui donnait une petite nuit chez un couple de vieillard dont l'habitation devait être à peine plus grande qu'une tente d'officier. Pour trois personnes cela serait juste, mais quoi de mieux qu'un lit de paille et une soupe de légumes avec un fruit pour se remettre de sa journée éreintante?
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Comme l’avait prévu le caporal ostlander, les nains se détendirent encore un peu en examinant les preuves de leur identité. Apparemment, il avait eu raison de miser sur la négociation et la fidélité des nains aux vieux serments d’alliance. Car il semblait bien que les petits êtres barbus n’avaient aucune rancune contre eux, et que la seule raison de leur animosité envers eux était bien qu’ils les avaient pris pour des herrimauts. Savoir cela soulageait grandement le militaire. En effet, être accroché dès sa première mission n’était pas dans ses projets. Par ailleurs, si les nains avaient été du côté de Prestefier et plus généralement des bretonniens, le rapport de force, déjà extrêmement déséquilibré, aurait encore plus penché du côté des sujets du Roi Louen Cœur-De-Lion.

Puis le dialogue s’engagea entre les deux groupes. Plus que des neutres, les nains se révélèrent de fidèles alliés, qui pourraient leur être d’un grand secours si combat il devait y avoir. Les informations du paysan se révélèrent quant à elles parfaitement exactes, ainsi que l’estimation de troupes à la louche qu’avait faite le caporal, qui s’affinait même beaucoup grâce au vieux nain. Dès qu’il aurait prit congé, il rectifierait rapidement ses notes pour apporter les nouvelles précisions concernant le positionnement des nains, qui se rangeraient à leurs côtés en cas d’affrontement, et le nombre des troupes à pied adverses, qui passait de « probablement quelques centaines, un millier au maximum », à « environ cinq cent ».


*Ouf, au moins il semble qu’ils ne sont pas nos ennemis, bien au contraire, ces nains pourraient bien être en l’occurrence nos alliés et nos amis, comme toujours. Mais la situation n’est toujours pas brillante. Avec un peu de chance, il n’y aura pas de combat, car en l’état, nains ou pas, on se ferrait tailler en pièces, nous n’avons pas la moindre chance. Il faudra se résigner à leur laisser la ville ou alors essayer d’obtenir des renforts dans un délai très court. C’est trop bête, avoir fait tout ce chemin pour se rendre compte que l’on ne pourra probablement rien faire contre les bretonniens.* Pensa le cadet des Hadler, dépité.

Mais il n’empêchait, Friedrich ferrait son devoir. Le capitaine Adelbert Steiner était un excellent chef, un homme bon, un combattant hors pair et un ami. Il avait toute la confiance de son subordonné, qui le suivrait aveuglément jusque dans les Royaumes du Chaos. S’il estimait qu’il fallait malgré tout combattre, alors le caporal combattrait, jusqu’à son dernier souffle si nécessaire. Quelle que soit la décision du capitaine, ce serait la bonne.

Le militaire remercia et salua les nains pour leur aide précieuse. Il ignorait encore s’il y aurait combat ou non, mais leur offre d’assistance était dans tous les cas très appréciable. D’un ton reconnaissant, l’humain répondit donc :


-Je comprends. Libre à vous de garder secrètes vos motivations, et je suis persuadés qu’elles sont bonnes. Toutefois, si un jour vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à nous solliciter en retour.

Pour ce qui est du seigneur de Prestefier, il prépare son offensive, et effectivement, je doute fortement qu’il accepte un quelconque duel qui risquerait de mettre fin à sa vie prématurément avant son attaque. Cela étant, sur le champ de bataille, vous aurez peut-être votre chance de le défier, qui sait.

A ce propos, combien êtes-vous, si ce n’est pas trop indiscret ?


Le nain à la longue barbe lui répondit qu’ils étaient une quinzaine en tout. Un bon nombre, mais pas suffisant pour combler l’énorme différentiel dans le rapport de force. Friedrich hocha la tête et informa le nain, par honnêteté, de ce qui pouvait se produire. Ces gens, inconnus, s’étaient proposés de combattre à leurs côtés sans rien leur demander, juste en vertu du respect d’une alliance millénaire. C’était de braves types, des nains honorables, et le plus jeune des Hadler n’aurait pas toléré de ne pas les informer le plus exactement possible de la situation.

-Hélas, nos troupes sont tellement inférieures en nombre que, en l’état des choses quand nous partîmes, il y presque deux jours, nous n’aurons pas l’ombre d’une chance de l’emporter. En plus des miliciens, nous ne sommes qu’une trentaine de troupes régulières, et seulement de l’infanterie, qui plus est. Il n’est donc pas sûr que nous choisissions le combat dans ces conditions. Nous pourrions nous replier en attendant des renforts ou essayer de trouver une solution diplomatique, seul mon chef pourra décider de cela. Quoi qu’il en soit, je ne vous demanderais pas de mourir à nos côtés : si le combat a lieu et s’il s’avère que nos chances sont nulles, rien ne vous obligera à vous battre à nos côtés. Vos vies sont trop précieuses pour que vous les sacrifiiez inutilement pour nous, surtout si vous avez une rancune à venger. En revanche, si nous avons le moindre espoir de l’emporter, votre aide sera plus que bienvenue.

Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, mais ce fut un plaisir de vous avoir parlé. Vous autres les nains êtes à la hauteur de votre réputation : des gens droits et honorables.

Je vous souhaite bonne chance pour votre entreprise, et que Myrmidia vous soit favorable. J’espère que nous nous reverrons bientôt à Hautchemin, et peut-être plus tard en de meilleures circonstances.

Au revoir.


Sur ces paroles, le militaire prit congé des nains, d’abord avec un salut militaire, puis en tendant sa main au porte-parole et chef du groupe pour la lui serrer. Une fois que ce fut fait, il rectifia rapidement la lettre comme prévu et la confia de nouveau à Fritz Selow, juste au cas où. Puis le soldat s’équipa pour la marche, en mettant sac au dos. La formation et l’itinéraire serait les mêmes qu’à l’aller. Deux trinômes progressant l’un derrière l’autre en triangles base arrière, selon les mêmes modalités qu’à l’aller.

Le trajet nocturne prit à peut près le même temps qu’à l’aller, soit une bonne dizaine d’heures au moins. Certes, ils connaissaient mieux le chemin, mais l’obscurité, si elle les couvrait efficacement, rendait aussi l’orientation plus ardue. Heureusement, Friedrich disposait de la carte et ne se perdit pas.

Il arriva en vue de la ville au matin, non sans desserrer les dents et pousser un immense soupir de soulagement. Finalement, tout ne s’était pas trop mal déroulé pour sa première mission opérationnelle en tant que chef de groupe. Non seulement il avait accompli sa mission, mais avait largement tenu ses délais et n’avait eu à déplorer aucun mort ni même blessé. Il avait même dégotté des alliés et trouvé l’une des raisons du conflit, le « casus belli », en d’autres termes. En fait, sur un plan purement militaire, il était très fier de lui et de ses hommes. Grâce à eux, la mission s’était déroulée à merveille, parfaitement comme il l’aurait souhaité, dans la discrétion et sans accroc. Bref, une très belle première ! Myrmidia avait assurément été à ses côtés, et comme il se l’était promis, il la remercierait, elle tout particulièrement, ainsi que ses autres dieux, pour les remercier de leur soutien et d’avoir permis la réussite de cette entreprise sans aucune perte.

En leur absence, le reste du régiment et des miliciens n’avaient apparemment pas chômé. Le bourg avait été fortifié, et des défenses supplémentaires avaient été érigées à la hâte : des tranchées et des pieux. Un bel effort, mais Friedrich doutait cependant qu’il fut suffisant pour renverser la donne.

Avant qu’ils ne franchissent l’enceinte de la ville, le caporal pensa à récupérer sa lettre. Puis, il fit aligner ses hommes. Il tenait à les remercier entre eux, avant de rentrer et de faire son rapport au capitaine. Ces hommes étaient parmi les meilleurs, et les commander l’avait rempli de fierté. Cela ne prendrait pas plus de cinq à dix minutes au plus, de toute façon.


-Mon groupe : garde à vous ! Repos.

Soldats, je sais que vous n’aimez pas trop les longs discours, je serai donc bref.
Comme vous le savez tous, c’était ma première mission opérationnelle en tant que chef de groupe, et je tenais à vous dire que je suis fier de vous. Les nouvelles ne sont pas bonnes, oui, mais la mission, elle, est une réussite totale, et ce grâce à vous. Même dans les situations compliquées ou dangereuses, vous avez été exemplaires et avez parfaitement suivi mes ordres sans céder à la panique ou à la peur. Vous avez fait votre devoir, servi de façon exemplaire.
C’est un honneur pour moi d’avoir pu vous commander pour ma première mission, je ne l’oublierai jamais. Merci.

Je parlerai au capitaine Steiner et me chargerai du débriefing. Restez dans le coin en attendant, au cas où il veuille vous parler, mais je vais essayer de vous obtenir une journée de repos aujourd’hui, vous l’avez bien mérité.

Soldats : garde à vous.


Friedrich salua ses hommes, puis termina :

-Rompez les rangs.


Après cela, le caporal alla personnellement remercier chacun de ses hommes brièvement, leur glissant quelques mots en privé à chacun, avant de leur permettre de rentrer dans la ville :

-Soldat Selow, vous avez été très bon, comme d’habitude, et avez dirigé votre trinôme à la perfection. Continuez comme ça et vous prendrez du galon, vous aussi.

-Soldat Tars, bravo. Vous avez été excellent dans le rôle le plus périlleux. Tant dans la forêt que lors de notre infiltration nocturne, vous avez montré toutes vos qualités.

-Soldat Basten, je vous félicite. Vous avez eu un des rôles les plus dangereux et les plus actifs, et pourtant vous vous en êtes tiré à merveille.

-Soldat Jensen, très bien. Votre chef d’équipe n’a rien eu à redire à votre sujet, et lors des marches, vous vous êtes bien débrouillé.

-Soldat Löch, continuez comme ça. Je n’ai rien à redire sur vous dans cette mission, service exemplaire.


Les congratulations terminées, le caporal se hâta de se rendre lui aussi dans Hautchemin. Il avait un rapport à faire. Evidemment, son petit manège devant les portes de la ville avait été remarqué par les sentinelles, et l’officier devait avoir été prévenu de son arrivée, car il fut accueilli par le capitaine Steiner qui était venu droit à sa rencontre. Après un traditionnel salut de circonstance, Friedrich remit à son supérieur la lettre qui contenait toutes les informations qu’il avait pu collecter, et lui fit un bref rapport oral :

-Mes respects mon capitaine. J’espère être arrivé dans les temps, j’ai fait aussi vite que possible. En résumé, les nouvelles sont mauvaises, bien que la mission se soit bien déroulée.

Nous avons pu accomplir la mission que vous m’avez confiée, les soldats ont été exemplaires, tout particulièrement Fritz Selow auquel j’avais confié le commandement d’un trinôme, et Tars et Basten qui ont rempli leurs tâches dangereuses à merveille.

Comme vous pouvez le lire, il semblerait que le Roi Louen lui-même ait autorisé l’attaque sur Hautchemin, où se cacherait une sorte de chef rebelle bretonnien, adulé par les paysans, que l’on surnomme « le Sans-Visage », ou « le Roi des Paysans ». Lui et son groupe « les herrimauts » saperaient l’autorité du Roi et des seigneurs, et leur popularité représente un danger suffisant, semble-t-il, pour que Louen Cœur-De-Lion laisse de Prestefier attaquer son refuge, qui serait donc Hautchemin. Ils sont même près à raser la ville pour trouver ce chef rebelle s’il le faut, semble-t-il.

Pour ce faire, de Prestefier a levé ou s’est vu confier une immense armée. Sans doute bien plus d’hommes que ce qu’il aurait pu armer tout seul, sans soutien royal. En plus de la demoiselle et des deux chevaliers du Graal sur les montures monstrueuses, le pégase et le griffon, il n’y aura pas moins de cinquante chevaliers, et environ cinq cent hommes à pied. Oui, cinq cent. Ils n’ont pas de machines de siège, cependant.

Seul point positif, nous avons pu entrer en contact avec un groupe d’une quinzaine de nains loyaux à leur serment d’amitié éternelle avec l’Empire, et qui ont une rancune contre de Prestefier en personne, et veulent le tuer en combat singulier. Ils ont offert de nous aider s’il devait y avoir combat.

Voilà ce que nous savons. Si vous voulez des précisions, je suis tout disposé à vous répondre. Je ne connais pas l’état de nos forces ici, mais celles de l’ennemi sont impressionnantes, et je doute que nous puissions tenir en cas d’attaque. Après, la décision de se battre ou non vous revient, moi, je ne sais pas quelle est la situation ici à Hautchemin, quelles sont nos défenses et les troupes dont nous disposons, mais si vous voulez, je pourrais discuter de cela avec vous plus tard.

Mais avant cela, j'aurais une requête, mon capitaine : moi et mes hommes venons d’avaler pas mal de kilomètres et nous avons peu dormi ces trois derniers jours. Puis-je leur permettre de prendre leur journée ?


Le caporal Hadler lui-même était très fatigué. Il avait dormi quatre ou cinq heures en trois jours, sur lesquels il avait parcouru de très nombreuses lieues. Tant qu’il était au commandes, la tension, l’adrénaline avaient inhibé toute sensation de fatigue ou de faiblesse, mais maintenant que le stress était retombé, il n’avait qu’une seule envie, aller manger un bon repas chaud, se coucher dans un lit et dormir jusqu’au lendemain matin. Ses hommes devaient globalement être dans la même situation. Suivant son ordre, ils étaient restés proches, au cas où on aurait besoin d’eux. Friedrich espérait qu’il pourrait les appeler vite pour leur donner officiellement leur journée. Mais, en bon soldat, il ferrait son devoir, et irait là où on avait besoin de lui, fatigué ou pas…


C’est alors que, derrière le capitaine, il crut apercevoir quelqu’un qu’il savait pertinemment ne pas pouvoir être là. Décidément, il ne croyait pas être fatigué au point que son cerveau se mette à faire des hallucinations et à voir le soldat « Katz » à Hautchemin ! Non, c’était impossible, il devait divaguer, Katja était partie à Marienburg, il le savait bien. Et c’était tant mieux, d’ailleurs, quand on savait ce qui les attendait…

Je te laisse la main Kat' ! :^^: Comme tu le vois, Friedrich est vraiment crevé et il ne croit pas ses yeux sur ce coup. Il est persuadé d'avoir mal vu par dessus l'épaule du capitaine et avoir confondu avec un autre soldat.

De même, Djinn, je n'ai évidemment pas fait la réaction de Steiner. ;)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

L'image de Katja s'évapora juste après que Friedrich l'eut remarqué. Comme un mirage, un rêve dû à la fatigue ou au manque de sommeil général. En vérité, elle avait sans doute été appelée, sans le voir, pour quelque tâche besogneuse qui la tiendrait écartée de lui quelques temps.
Steiner, quant à lui, affichait une mine fort soucieuse. Les révélations de son caporal ne semblaient pas le rassurer le moins du monde, ce qui était bien normal. Il s'agissait maintenant de trouver une solution et une solution rapide. Les défenses de la ville s'étaient fortement améliorées en trois-quatre jours, rajoutant des fossés et des piques plus ou moins dissimulées au sol. Mais pour autant, cela ne suffirait pas à équilibrer un rapport de forces à plus de dix contre un. Au mieux mettraient-ils leurs ennemis en colère.

Ne restait ainsi que deux solutions réellement envisageables...


-"Je vois, Hadler, je vois... La situation aurait difficilement pu être plus mauvaise... Mais je suppose que cela fait partie du métier, hein?

En tout cas, je ne vois plus que la reddition qui puisse nous sauver. Je ne sacrifierai pas nos hommes pour une cause perdue, surtout pas contre des bretonniens... A moins que... "


Il s'arrêta et fixa le sol, une main sur le menton. Quelque chose le taraudait mais il n'osait pas en parler, de peur de passer pour un ridicule.

-"Si nous pouvions trouver ce Sans-Visage... Nous pourrions le capturer et le rendre à Prestifier, ainsi il n'aurait pas besoin d'attaquer la ville et tout le monde serait gagnant... C'est cela!

Je vais aller voir le bourgmestre... Quant à vous..."


Il sortit d'une sacoche un petit médaillon d'argent stylisé et l'envoya à Friedrich. Un crâne entouré de lauriers de la victoire.

-"Je vais aller donner le même à notre second caporal. Allez dormir, sergent Hadler, vous l'avez bien mérité."

Il repartit au pas de course.

Restait au nouveau sous-officier le choix de ce qu'il ferait. Inspecter les défenses? Allez directement au manoir pour dormir? La journée n'était pas finie, mais il ne lui restait plus tant de temps...

Tu peux désormais acheter le rang 3!
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Comme Friedrich Hadler s’y était attendu, il s’avéra bientôt que le capitaine Steiner ne souhaitait pas tenter un affrontement aussi déséquilibré. Malgré les défenses érigées avec conviction par les soldats pour protéger Hautchemin, la lutte semblait trop inégale et il ne faisait aucun doute que le combat tournerait vite à la boucherie s’il devait avoir lieu. Au moins partageaient-ils le même constat.

Par chance, les informations qu’avait pu obtenir le caporal lors de sa mission d’éclaireur ne s’étaient pas révélées inutiles. Outre le fait qu’elles aient permis de prendre conscience de l’étendue et de la supériorité de forces ennemies, l’expédition avait également mis en lumière le casus belli au niveau national, la raison pour laquelle le roi Louen Cœur de Lion avait non seulement autorisé, mais encouragé et renforcé l’attaque à venir sur la ville frontière tenue par les impériaux. Contrairement à ce que leur avait dit le maire, les intérêts économiques et l’avidité du seigneur de Prestefier n’étaient pas les seuls facteurs à entrer en ligne de compte. Il y avait bien un enjeu politique majeur pour la Bretonnie, à savoir mater une rébellion paysanne. L’ennui était que la politique intérieur du royaume avait un peu tendance à déborder sur l’Empire voisin, et qu’ils risquaient d’en faire les frais s’ils n’agissaient pas rapidement.

L’idée du capitaine de régler l’affaire en capturant le Sans-Visage et en le livrant aux envahisseurs sur un plateau pouvait sembler folle, mais elle ne l’était pas tant que cela. Peut-être pourrait-on négocier une solution pacifique avec cet atout dans la manche. Bien sûr, il était très déplaisant de voir la Bretonnie dicter sa conduite à l’Empire et de lui imposer de devoir capturer un bandit qui n’avait rien fait d’illégal sur les terres de Karl Franz. Mais cet échange de bons procédés diplomatiques pourrait passer comme une faveur et garantirait peut-être de sauvegarder l’intégrité territoriale de l’Empire et de préserver la vie de ses habitants et soldats.

A vrai dire, Friedrich y avait vaguement pensé, lui aussi, et avait trouvé que cette solution ne l’enchantait guère, surtout parce qu’elle donnerait l’impression que le Bretonnie était supérieure à l’Empire et lui imposait ses conditions sous la menace de la force. Mais plus il réfléchissait, plus la solution lui semblait la meilleure tant leurs options étaient restreintes. C’était globalement soit cela, soit la reddition, soit livrer un baroud d’honneur. Des trois choix, il n’y avait pas à hésiter, capturer le roi des paysans était le seul à peu près viable.

Finalement, le militaire le comprit, et il se résigna à suivre la décision de son supérieur, sans grand enthousiasme, car même une fois cette décision prise, rien n’était encore fait. Il faudrait réussir à débusquer et à capturer ce Sans-Visage sans avoir aucune information sur lui ni aucune idée de ce à quoi il pouvait ressembler, et ce dans un temps très court. Avec de la chance, le personnage serait connu au moins de réputation par les autochtones, ce qui était probable vu la proximité avec la Bretonnie, et ils pourraient compter sur l’aide d’une partie de la population. D’ailleurs, c’était bien là ce que comptait faire Steiner, qui allait se rendre chez le bourgmestre.

Mais avant cela, l’officier réservait une surprise de taille à notre héros. D’une sacoche, il tira un insigne que Friedrich connaissait très bien. Et pour cause, car la première fois qu’il avait vu Adelbert Steiner, il arborait exactement le même. Cette fois, il n’était plus de bronze comme l’insigne de caporal, ni d’or comme celui que portait actuellement le capitaine, mais bien d’argent, le symbole des sous-officiers impériaux de l’armée régulière d’Ostland, celui qui correspondait au grade de sergent. Il ajouta que le même insigne attendait Poigno Ertezi.

Bouche bée à l’annonce d’une telle promotion à laquelle il ne s’était pas attendue, Friedrich dut prendre quelques instants pour s’assurer qu’il ne rêvait pas et que la fatigue ne lui jouait pas de tours. Mais après s’être pincé et avoir ressenti la douleur caractéristique des gens réveillés, l’ex-caporal se fendit d’un large sourire. La journée n’était pas mauvaise, après tout. Lui et son ami étaient promus, et ils avaient défini une stratégie pour parer aux ambitions belliqueuses de leurs voisins.

Fatigué, mais heureux, le nouveau sergent alla immédiatement se mettre au lit comme il en ressentait le besoin, après avoir donné congé à ses hommes. Il avait vécu trop de choses ces derniers jours, et avait bien besoin de se reposer pour digérer toutes ces nouvelles. Et c’est le cœur gonflé de fierté que notre militaire se coucha pour profiter d’un sommeil bien mérité.

Lorsqu’il se réveilla le lendemain, il était de nouveau frais et opérationnel. Il accrocha son nouvel insigne sur son uniforme, et rangea l’ancien avec précaution dans ses affaires. Puis il descendit dans la ville pour retrouver Poigno ou le capitaine Steiner afin de s’informer des ordres et des décisions qui avaient été prises. Il se doutait que l’activité serait tournée presque entièrement vers la recherche de l’homme qui se cachait dans la ville et qui était la raison et la clef d’un conflit international. Mais pour l’instant, avant d’agir, Friedrich devait en savoir plus. De quels renseignements disposaient-ils, de quelles pistes ? Quelle avait été la stratégie définie par le maire Jago Urlin et le capitaine ? Déployer tous les moyens de manière visible ou faire comme si de rien n’était en apparence et agir dans l’ombre pour surprendre ce personnage important ?

Il avait besoin de savoir tout cela pour ne pas prendre d’initiative contre-productive et commencer la traque. Heureusement, une chose semblait certaine : un homme tel que le roi des paysans avait une importance certaine, il devait donc disposer de soutiens et d’ennemis, en tout cas, de gens qui étaient probablement au courant de sa présence ici, peut-être membres ou sympathisants des herrimauts, ou d’opposants et d’assassins. En arrivant à leur mettre la main dessus, on pourrait certainement remonter la piste du Sans-Visage. Et si la ville était bouclée, il ne pourrait pas fuir.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

La journée était tout de même bien avancée quand Friedrich se réveilla, bien retapé par un sommeil réparateur. Quand il sortit, tâtant l'atmosphère globale du village, la situation semblait en pleine panique! Les soldats de son régiment entraient tour à tour dans les maisons, expulsant presque les habitants de chez eux le temps de ce qui semblait être une fouille. Même la milice de la ville s'y mettait, c'était à n'y rien comprendre.
Le premier soldat qui l'interpella lui expliqua en des termes simples mais entrecoupés de soupir de fatigue que l'ordre avait été donné par le maire, au mépris de la hiérarchie militaire, de fouiller toutes les maisons de la ville! Sauf la sienne, évidemment...

En continuant sa route à travers la ville, il croisa le chemin de Poigno, qui semblait s'énerver sur une porte d'auberge qui restait close. Agacé, il s'apprêtait à la défoncer avec l'aide de deux paysans quand il aperçut notre sergent qui débarquait. D'ailleurs, ce dernier ne manqua pas de voir que son compagnon de route portait lui aussi l'insigne des nouveaux officiers.


-"Ah Friedrich! Ce monde est devenu fou! L'aut' Urlin a paniqué et a fait envoyer la garde pour fouiller chaque maison et trouver "Le Sans-Visage" à ce qu'il en dit. J'te jure, ce type est plus inquiet pour son poste qu'pour l'bon sens paysan."

Il se retourna pour faire signe à ses hommes de s'occuper du forcené qui se maintenait enfermé chez lui. Lui se retourna une dernière fois vers le sergent Hadler.

-"Encore deux choses... Devant ça, ce matin le capitaine a décidé que c'en était trop et il va partir à Prestefier pour négocier une paix ou une reddition. On part dans deux heures, je les accompagne, vu que le maire a insisté pour venir. Paraitrait qu'il voudrait se vassaliser.

Ah et une troupe de nain a débarquée et leur vieux voudrait te voir. Ils sont à la porte Ouest. Mais il a dit que ça pressait pas, alors à ta place je réfléchirais d'abord à la façon de gérer ce merdier. C'est toi qui va t'occuper du patelin pendant l'absence des huiles. Nouveau grade, nouveaux pouvoirs. Vivement que ça soit fini, je te le dis!"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich Hadler avait rarement aussi bien dormi, mais il fallait dire qu’il avait aussi rarement été aussi fatigué. L’absence de stress avait aussi joué, puisqu’il avait plutôt bien réussi sa mission et que le spectre d’un affrontement contre les bretonniens s’éloignait. En se réveillant, il constata que le Soleil était déjà haut dans le ciel, mais au moins, il était en pleine possession de ses moyens. Un sourire aux lèvres, plus confiant que la veille, il se leva du pied droit.

Ce qu’il vit en sortant ne l’enchanta cependant guère. La ville entière semblait en proie à une agitation inhabituelle. Et les craintes de Friedrich se confirmèrent rapidement, puisque le premier homme auquel il demanda ce qui se passait lui avoua que le bourgmestre Jago Urlin avait décidé d’une grande traque du Sans-Visage. Il avait cédé à la pression, choisi la solution de facilité, un grand coup de filet sans la moindre enquête préalable pour essayer d’affiner les recherches. Une telle entreprise pouvait réussir, mais de par son ampleur trop importante, pas assez ciblée, elle pouvait tout aussi bien ne rien donner. Au contraire, maintenant, ils avaient perdu l’effet de surprise, le Sans-Visage se savait traqué et pouvait certainement compter sur ses partisans pour l’aider à se cacher ou à fuir.

Toutefois, un tel coup de poker pouvait se révéler gagnant, et de toute façon il n’avait plus le choix de changer de méthode. Encore faudrait-il faire en sorte de le jouer à fond. A défaut d’avoir profité de l’effet de surprise, alors on devait appuyer sur la méthode choisie, en resserrant au maximum les mailles du filet et en s’assurant que nul ne pourrait en sortir. Il faudrait donc faire le maximum pour quadriller la totalité de la ville avec le plus de précision possible, ne rien négliger, pas même les endroits où il semblait improbable que l’homme traqué se cache, y compris la maison du maire, car un malin avec suffisamment d’audace aurait pu s’y faufiler. Il faudrait aussi contrôler les identités de tous, car se dissimuler dans un groupe en mouvement aurait été une bonne façon de passer inaperçu sans cela. Si cela n’avait tenu qu’à lui, même le bourgmestre n’aurait pas été épargné. Il était après tout le premier parmi ses citoyens et à ce titre devait donc montrer l’exemple et non s’accorder des passe-droits non seulement injustifiés mais aussi suspects. Evidemment, cela n’était hélas pas envisageable, et malgré tous les efforts qu’ils pourraient déployer, il paraissait hautement improbable à Friedrich que les recherches aboutissent à un résultat positif, car l’homme dont on parlait n’était pas novice en matière de dissimulation. Il avait su garder son identité secrète et échapper aux forces bretonniennes pendant assez longtemps pour le prouver, quant on voyait la riposte qu’il suscitait.

En tout cas, ce qui était sûr aux yeux du nouveau sergent, c’était que son ami et homologue Poigno avait tout à fait raison sur toute la ligne.


-Salut Poigno ! Ca pour sûr que c’est un sacré merdier, oui, c’est le mot. Croisons les doigts pour que ça finisse vite et surtout bien !

Pour les nains, je suivrai ton conseil : une chose à la fois, ce sera déjà assez compliqué comme ça. D’abord, essayer de mettre la main sur ce damné révolutionnaire bretonnien, autant rechercher une aiguille dans une botte de foin à mon avis, mais bon, sait-on jamais, j’espère me tromper. Ensuite seulement j’irai remercier nos amis nains pour leur soutien, même si une confrontation avec la Bretonnie apparaît de plus en plus improbable maintenant.

Et puisqu’apparemment Urlin a choisi la manière forte pour la traque, autant mettre le paquet, même si ça semble un peu disproportionné, comme essayer de tuer une mouche au marteau de guerre à deux mains.


Et, agissant en conformité avec ses dires, Friedrich alla s’assurer que la fouille systématique était bien menée de manière efficace, méthodique. D’abord, il fallait un cordon de sentinelles qui s’assurent que nul ne puisse quitter la ville en catimini en surveillant ses abords. Ensuite, la fouille devait s’effectuer logiquement, pour ne pas disperser ses efforts en contrôlant plusieurs fois le même endroit, ou à l’inverse oublier des endroits. L’idéal serait de diviser la ville en secteurs qui seraient fouillés intégralement l’un après l’autre, et d’interdire la circulation des gens pas encore contrôlés dans les secteurs déjà contrôlés. On pouvait aussi progresser linéairement, exactement comme pour organiser une battue, afin d’avancer en une seule ligne et de finir par acculer les éventuels fuyards aux limites de la ville, où ils seraient cueillis en douceur par le cordon de sentinelles.

Ces deux méthodes auraient l’avantage de la simplicité et de la cohérence. Dans un cas comme dans l’autre, il serait facile de voir le travail déjà fait et celui qu’il restait à accomplir. Il existait bien sûr d’autres méthodes plus complexes, mais ne sachant pas où en étaient les fouilles et la méthodologie employée, notre héros se contenterait des plus simples et faciles à mettre en œuvre. Mettre un peu d’ordre dans ce bazar aiderait sans nul doute à trier plus facilement la population et à trouver les intrus éventuels.

Mais le plus pressant était avant tout de s’assurer que nul ne pourrait s’enfuir de la ville sans être vu. Il était peu probable que le capitaine Steiner et le nouveau sergent Ertezi aient omis de faire surveiller les abords de la ville, discrètement dans l’idéal, afin d’inciter ceux qui le voudraient à fuir en leur faisant croire que le chemin était libre et ensuite de les prendre en flagrant délit de fuite, mais deux vérifications valaient mieux qu’une. Aussi le militaire annonça-t-il ses projets à son ami, à voix basse :


-Je suppose que vous avez fait poster des sentinelles cachées aux frontières de la ville pour choper en flag’ ceux qui n’auraient pas la conscience tranquille et chercheraient à s’enfuir, j’ai bon ?
Et sinon, le bourgmestre fait fouiller en suivant un plan précis, ou complètement au pif ? L’idéal serait quand même de pouvoir s’y retrouver, qu’on sache ceux qu’on a déjà contrôlés et ceux qu’on n’a pas encore vus, et ça vaut pour les personnes et les baraques… Sinon ça risque d’être un beau foutoir, cette traque du Sans-Visage.


Si rien n’était organisé de manière satisfaisante, alors il faudrait vite y remédier afin de gagner en efficacité. Si c’était déjà fait, alors il ne resterait au sergent Hadler qu’à imiter Poigno et à lui aussi se mettre à fouiller selon le plan prévu.
Si j’apprends que rien n’est fait, je cherche à organiser les recherches de manière plus structurée selon le plan donné, c’est-à-dire qu’on fouille de manière linéaire et avec des sentinelles embusquées tout autour de la ville, prêtes à cueillir les éventuels petits malins qui voudraient se faire la malle en catimini.

Si les recherches sont déjà bien organisées, alors j’y participe en allant fouiller des endroits pas encore visités, en respectant l’organisation générale qui a été définie. Je regarde bien partout, y compris dans les tas de pailles/vêtements/ordures, sur les toits, dans les caves, les armoires, sous les lits, dans les puits, etc…
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Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

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• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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