[Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le chauve sembla apprécier la réponse de Geralt, et lui répondit :
Image-Sage decision, l’ami ! Pour répondre à ta question, on m’appelle “le chauve”. Pour ce que contiennent ces chariots, tu n’as pas besoin de le savoir. Moi-même je n’en ai aucune idée. Je sais juste que mon employeur m’a indiqué que le simple fait de les ouvrir condamnerait à mort la personne qui le ferait. Si tu veux un conseil, mon gars, mieux vaut pas être trop curieux dans ces cas là. On fait le boulot, on est payés, on se barre. Un point c’est tout.

Bon, c’est pas tout ça, prenez place à côté de Gus’. Ramires, Kalström, vous passez sur les chariots de Hans et Fritz. Tâchons de pas perdre de temps.
Devant l’acceptation de Geralt, qui emportait celle de ses amis, le chef des convoyeurs hocha la tête et ses hommes retournèrent à leurs postes près des chariots. Quant au Loup Blanc et à ses deux compagnons, ils furent tous trois placés sur le deuxième chariot du convoi, aux côtés du cocher. Les deux autres hommes qui gardaient normalement le chariot furent quant à eux disséminés chacun sur le toit d’un des autres chariots.

Alors qu’ils étaient sur les chariots et avaient repris leur avancée, le chef des convoyeurs, à leur hauteur, les avertit :

Image-Faites gaffe, restez vigilants. Notre cargaison attise des convoitises. Vous pouvez dormir, mais à tour de rôle, et en gardant vos armes à portée de main.
En montant sur le chariot, Geralt avait pu observer de plus près la conception de celui-ci. C’était une véritable « boîte » sur roues, un parallélépipède rectangle de deux mètres de large environ, sur quatre de long et un mètre quatre vingt de haut environ. Le tout était en bois massif épais, renforcé de lamelles métalliques qui formaient une sorte de quadrillage serré sur toute la surface du contenant.

A priori, de ce qu’il voyait de l’arrière du chariot qui le précédait et avait vu des côtés du sien, on ne pouvait accéder à ces coffres-forts sur roues que par l’arrière, par une porte renforcée avec un petit judas fermé composé à la fois d’une grille et d’une lame de métal qu’on pouvait ouvrir ou fermer avec une clef. En observant attentivement, on notait également sur cette porte une sorte de trappe de forme carrée d’une trentaine de centimètres, semblable à une grosse chatière que l’on pouvait verrouiller.

Comme le chasseur de vampire le constata, le toit était parfaitement plat et étanche, exactement semblable aux autres côtés de la « boîte ». Mais il constata l’existence de nombreux petits trous percés dans les ferrures métalliques qui couvraient l’interstice entre le toit et les « murs » des chariots. Ils étaient suffisamment nombreux pour permettre à l’air de circuler, et donc à des animaux, des gens ou des monstres de survivre à l’intérieur –encore que la circulation de l’air soit relativement faible et donc qu’il y aurait des risques réels d’asphyxie ou de crises pour les sujets atteints de difficultés respiratoires ou s’il y avait trop de consommation d’oxygène-, mais ne permettaient pas de voir à l’intérieur du tout. En fait, il devait probablement y avoir à l’intérieur du chariot un second rideau métallique troué qui n’était pas aligné avec le premier.

Illustration grossière de la situation : Image
Test d’INT : 3. Réussite.
Gus’ le cocher se révéla n’être pas quelqu’un de très loquace. Le visage fermé, un tromblon posé sur la banquette à ses pieds il ignora purement et simplement toute tentative de communication de la part de ses compagnons de chariot. Les roues ferrées des quatre chariots sur la route chaotique, les bruits des bœufs et des gardes ainsi que ceux de chevaux et l’épaisseur des cloisons de bois rendaient difficile à percevoir tout bruit éventuel venant de l’intérieur des chariots. Toutefois, alors qu’ils faisaient route depuis quelques heures et que le chasseur de vampires s’était allongé sur le toit, le Loup Blanc parvint à percevoir de faibles bruits métalliques venant de l’intérieur de son chariot, qui sortait par les petits trous, sans parvenir à en discerner l’origine. De plus, dans le froid du petit matin, il fut surpris de voir une petite buée sortir des mêmes trous, comme s’il y avait une source d’air chaud à l’intérieur. Si tout avait été immobile, il aurait sûrement pu en entendre plus, mais il n’en eut pas le loisir.

Tant qu’il ne s’était pas allongé mais était resté sur le qui-vive, ces choses-là lui avaient été cachées. En effet, pour percevoir tant le bruit que la buée, il fallait réellement avoir la tête au niveau du toit, regardant à raz et écoutant au plus près. Pendant des heures, il était resté vigilant, et ce n’était qu’une fois que Sannri lui avait signe qu’il prenait le relais à côté du cocher qu’il avait pu aller se reposer à côté d’une Gertrud endormie sur le toit du chariot elle aussi car morte de fatigue. Moins fatigué qu’elle, Geralt avait lui pu saisir ces quelques indices potentiellement intéressants sur le contenu des chariots.

En revanche, ce dont il discerna sans peine l’origine, ce furent les flèches qui volèrent en leur direction depuis les fourrés environnants : le convoi subissait une attaque surprise ! Deux cavaliers sur les huit furent tués sur le coup, leurs corps transpercés de flèches. Deux autres étaient blessés, mais encore en état de se battre.

Immédiatement, le chauve hurla aux chariots de foncer, mais un arbre abattu sur la route leur coupait toute option de fuite, d’autant plus qu’ils ne pouvaient pas faire marche arrière, ni demi-tour, la route étant trop étroite à cet endroit. Le combat semblait inévitable.

Réveillée en sursaut, Gertrud banda son arc, tandis que Gus’ le cocher lâchait ses rênes désormais inutiles pour se saisir de son tromblon. Sannri sauta au sol et se précipita en direction des fourrés d’un des deux côtés de la route, tandis que les cavaliers chargeaient eux-aussi dans ces deux directions. Geralt, sur le toit, avait lui compté en tout une dizaine de flèches tirés à peu près. Il devait donc y avoir une dizaine d’assaillants répartis des deux côtés de la route, des humains, d’après les silhouettes qu’il avait pu apercevoir fugacement…
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Geralt
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

L'homme sans cheveux ne donna pas son nom véritable, mais simplement un surnom :"le chauve". Bien, il semblait inutile dans demander plus que cela. Quand au contenu des coffres, comme il s'y étais attendu, aucune information n'allait filtrer, mais quoique ces chariots contiennent, cela semblait être d'une grande valeur, car l'employeur du chauve ferait condamner à mort quiconque tenterait de découvrir ce qu'était sa marchandise... De plus en plus étrange.
Lui, ainsi que Gertrud et Sannri furent placés sur l'un des chariots en question, désormais ils allaient devoir assurer malgré eux la protection du convoi, jusqu'à enfin arrivé à destination, et il semblait que cela n'allait pas être de tout repos, par rapport à la mise en garde que lui fit le chauve. Car le convoi en question pouvait selon lui attirer bien des convoitise.
Perché sur le chariot, le loup blanc put observer quelques détails de celui ci, il avait été bâti entièrement en métal, soit pour protéger une cargaison, soit pour empêcher son contenu de s'échapper... Le seul point d'accès des véhicules était à l'arrière, une grande porte métallique avec un judas, on notait également une sorte de trappe que l'on pouvait s'en doute ouvrir ou fermer avec la clef adéquate. Pour Geralt, ce genre de chariot lui faisait penser à ceux qu'on utilisait pour transporter des prisonniers...
Il observa que de nombreux petits trous avaient été creusé dans le chariot, sûrement dans le but de laisser un minimum d'air circuler et ainsi laisser respirer tout être vivant qui aurait pu se retrouver enfermé la dedans.
Le convoi reprit la route, et désormais lui et ses amis étaient un peu plus tranquille, posté sur le toit du chariot, seul le dénommé Gus', le cocher, était non loin, mais l'homme ne semblait en rien disposé à faire la causette. Geralt s'approcha de Gertrud et lui murmura quelques mots à l'abri des oreilles indiscrètes.


"Tout le monde ne m'est pas inconnu ici... Et crois moi, je ne parle pas d'ami..."

Avec cette simple mise en garde, il venait de donner son avis sur ce convoi. Désormais il était persuadé que Gertrud comprendrai qu'il faudrait rester sur le qui vive. Car la situation pourrait dégénérer pour bien peu de chose.
Geralt fut le premier à prendre son tour de garde, laissant le soin à Gertrud et Sannri de prendre un peu de repos. La nuit fut calme, et le loup blanc resta plongé dans ses pensées, cherchant aussi à détecter le moindre bruit éventuel pouvant provenir de son chariot. Mais le bruit ambiant des bêtes et de roue sur la route, l'empêchait de pouvoir obtenir le moindre indice, mais une chose confirma tout de même ses soupçons, il vit en effet de la buée sortir en très faible quantité des petits trous servant à respirer. Donc... Il était désormais persuadé que quelque chose de vivant était dans ces chariots...
Ce fut le nain qui le remplaça, et il tenta donc de trouver un léger repos, alors que déjà le matin venait d'arriver et que les premiers rayons de soleil réchauffaient l'atmosphère. Mais sa sieste fut de courte duré, car un sifflement attira son attention, se relevant, il vit une volée de flèche foncer sur le convoi, tuant deux cavaliers sur le coup et en blessant deux autres.
La panique s'empara du convoi, et alors que le chauve donnait ces instructions pour fuir ce piège mortel, il comprit que cela était impossible car la route venait d'être bloqué par un arbre abattu au sol. Il semblait que l'attaque dont ils étaient victimes était le fruit d'une bonne préparation. Gertrud réveillée en sursaut, banda son arc dans le but de faire feu, le cocher lui stoppa ces montures pour faire pleuvoir la mort avec son tromblon. Quand à Sannri... Comme à son habitude il fonça dans le tas, toujours prêt pour un bon combat...


"Gertrud ! Occupe toi de Sannri, qu'il ne fasse pas de folie avec son état..."

Geralt sauta alors du chariot, et se dirigea à l'opposé de là où le nain était partie. Ayant été prit en tenaille, il fallait diviser ces forces en deux, choses que les cavaliers avaient fait. Il dégaina sa lame la "dent d'Alaric" et se dirigea dans les sous bois en bordure de route, pour prêter main forte aux mercenaires. S'enfoncer dans les bois le plus rapidement possible rendrait plus compliqué tout tir de flèche dans sa direction et obligerait sûrement les agresseurs à aller au corps à corps.
Dans tout les cas, dans le bazar de la situation, il avait pu à peu prêt compter le nombre de projectiles lancés, et avait supposé qu'il y avait une dizaine d'agresseur, enfin, le bandit qu'il avait reconnu un peu plus tôt et qui était maintenant dans son "camp", avait lui aussi été victime de la première salve de flèche, il était donc possible que cette attaque n'est rien à voir avec ces anciens collaborateur, et notamment le chef de gang estropié de Immelscheld.

Le combat était lancé.

Utilisation de mon arme en mode à deux mains.
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Raison : +2 xps
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le Loup Blanc décida donc de foncer à l’assaut au corps-à-corps, une décision fort étrange lorsqu’on savait qu’il disposait également d’une arbalète à répétition de poing. D’autant plus qu’il ignorait le nombre exact des ennemis cachés dans les bois. Qui savait, peut-être était-ce là un piège pour attirer les défenseurs du convoi à charger et à les massacrer sous l’orée des arbres. Par chance, il n’en fut rien, et le danger sembla vite beaucoup plus modéré que de prime abord.

Les assaillants n’était en effet, du côté de Geralt, qu’au nombre de cinq, et étaient équipés sommairement, tels des miliciens. Vestes de cuir, épées, gourdins, haches, arcs. Pas d’armes à feu ni d’armures, aucun équipement de guerre, ni même de qualité comparable à celle des mercenaires qui défendaient le convoi. La charge des convoyeurs à cheval, justement, malgré le couvert de la forêt, avait obligé les hommes à pied à se reculer et à lâcher leurs arcs pour se saisir de leurs épées et autres armes de combat rapproché. Numériquement, l’affrontement était pour l’instant à peu près égal, à un contre un.

Mais il sembla vite que les défenseurs prenaient le dessus, et assez facilement d’ailleurs. Geralt, pour sa part, était à pied et descendait du toit d’un des chariots, non sans avoir donné des instructions auparavant. Il constata donc cela avant d’arriver au contact et d’engager son adversaire, qui l’attaqua avec un grand cri :


-Crevez espèce de salauds, vous irez rôtir en enfer !
Combat : Geralt VS assaillant. Geralt a l’initiative.

Round 1 :

Attaque de Geralt : 19. Ratée.
Attaque d’assaillant : 10. Ratée.
Attaque 2 de Geralt : 4. Touché. Parade : 10. Ratée. Localisation : Jambe gauche. Dégâts : 41.

Round 2 :

Attaque de Geralt : 1. Réussite critique. Il meurt.
L’homme n’était assurément pas un combattant. Il rata sa première attaque, et ne put parer le coup du chasseur de vampires. Sans armure –il ne portait, tout comme ses camarades, qu’un simple manteau de cuir, conçu comme un vêtement plus qu’une protection et qui ne couvrait efficacement que le torse-, son simple pantalon ne fit pas le poids face à la Dent d’Alaric qui mordit profondément dans la chair, lui arrachant un hurlement de douleur.

Pourtant, contre toute attente pour quelqu’un qui n’était pas habitué au combat, l’homme resta debout, et ne recula pas. Il semblait toujours désireux de se battre, de continuer coûte que coûte. Il n’en eut pas l’occasion, car d’un geste précis et maîtrisé, l’épée naine sépara proprement et rapidement la tête de l’adversaire de Geralt de son corps.

Autour de lui, le massacre était semblable. Les gardes, mieux équipés, montés et surtout beaucoup plus habitués au combat n’eurent aucune difficulté à se débarrasser des assaillants, surtout que ceux-ci ne reculaient pas d’un pouce, préférant mourir que de renoncer à l’attaque du convoi. Rapidement, les ennemis tombèrent, et il n’y plus qu’un homme blessé et à genoux, que le chauve exécuta d’un coup de pistolet dans la tête sans lui laisser le temps de réagir, en hurlant :

Image-Pas de quartiers, pas de prisonniers, tuez ces voleurs jusqu’au dernier !
Et il en fut fait ainsi (de toute façon, il ne restait déjà plus grand monde de vivant à ce moment-là). A part les morts et les blessés initiaux, aucune autre perte ne semblait à déplorer du côté des défenseurs. Lorsqu’ils rejoignirent les chariots pour vérifier que de l’autre côté de la route, ils eurent la confirmation que les choses s’y étaient pareille déroulées. Il n’y avait que quatre assaillants de ce côté, tous des novices au combat également, mais qui s’étaient battus jusqu’à leur dernier souffle comme des lions.

Sur leurs cadavres, on ne trouva rien de particulier. Ni bourse, ni message, ni rien de spécial. Ce n’était pas habituel des bandits, et s’ils n’avaient pas attaqué, ces gens auraient très bien pu être des villageois lambda qui auraient pris les armes, aurait-on dit.

Les gardes du convoi se congratulaient et arboraient des mines réjouies. Ils avaient fait un massacre et cette boucherie –car il n’y avait pas d’autre mot pour désigner cet affrontement : les assaillants n’avaient eu aucune chance et aucun quartier n’avait été fait, ils avaient tous été achevés sans délai- flattait leur égo. Ils se voyaient puissants, forts, rapides, invincibles.

Sannri Barbe-Enflammée, beaucoup plus expérimenté et pas du genre à se vanter inutilement d’exploits qu’il n’avait pas accomplis, lui, semblait plus sceptique. En se rasseyant aux côtés du cocher, il se tourna vers Geralt et Gertrud et leur dit d’un ton aussi courroucé qu’étonné :

Image -Je savais déjà qu’il n’y avait pas beaucoup de bons combattants parmi les humains, mais là c’était consternant. Ces types sont allés à la mort sciemment, et pourtant ils étaient aussi déterminés qu’un tueur nain, même lorsqu’ils se sont fait tailler en pièces, ils ont continué. Bizarre… En plus, à neuf, attaquer un convoi aussi bien défendu ? Quelque chose ne tourne pas rond. Qu’en penses-tu Geralt ?
Gertrud semblait partager cet avis, elle aussi. Toutefois, ni le nain, ni l’humaine ne semblait avoir d’indice ou d’hypothèse sur cette attaque. Geralt saurait-il trouver une explication, lui ?
Test d’INT : 9. Réussite.
Cela n’avait peut-être rien à voir, d’ailleurs, mais le convoi s’était arrêté pendant quelques instants après l’attaque, le temps que les mercenaires à cheval dégagent l’arbre. Durant ce temps, où Geralt était revenu près de son convoi pour parler avec ses amis, il crut entendre, durant quelques instants de calme avant qu’il ne réponde à la question de Sannri, de faibles bruits en provenance de l’intérieur du chariot. En plus d’un bruit de petits cliquetis métalliques, il semblait un très léger son qui semblait étouffé :
« Mmm ».
Mais avait qu’il n’ait pu en être certain, le chauve revint et ordonna au convoi de reprendre la route, l’arbre ayant été dégagé. Dès lors, avec les bruits des chevaux, des mercenaires, des roues et des bœufs, il n’était plus possible d’entendre quoi que ce soit.
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

Geralt s'était donc dirigé en lisière de bois, ayant préféré aller au corps à corps plutôt que d'utiliser son arbalète, il n'aimait guère l'idée de devoir subir une nouvelle volée de flèche. Il repéra assez rapidement ces cibles, en comptant cinq en tout, les analysant, ceux ci n'avaient aucun signe d'appartenance commune, peu équipés, ils ressemblaient à des bandits de bas étage, tout du moins c'était l'impression qu'il s'en fit.
Le combat était d'une égalité parfaite, du un contre un en sommes, et Geralt ne tarda pas à arriver à hauteur de son opposant, qui le chargea en lui hurlant des insultes, le loup blanc avec une facilité déconcertante, anticipa largement les attaques de l'ennemi qui frappait sans réellement savoir où il visait. Geralt de son épée runique lui sectionna en partie la jambe, et l'homme hurla de douleur sans pour autant tomber au sol... Il était impressionnant à cet instant de voir dans les yeux de cet homme une tel volonté, en rien il n'avait peur de mourir... Le chasseur de monstre ne se laissa pas pour autant distraire et détacha la tête du malheureux de son corps, mettant ainsi fin à sa vie.

Regardant autour de lui, ce combat n'en avait pas vraiment été un... Il aurait pu comparer cela à un carnage... Etrange, l'attaque avait pourtant eu un semblant de préparation, mais le nombre d'agresseur avait été bien trop insuffisant, de plus le niveau des combattants avait été faible, ressemblant plus à des paysans ayant prit les armes plutôt qu'à des bandits avide de sang et d'argent. Retournant sur la route, le chauve exécuta son dernier opposant, ordonnant d'en finir avec ces "ordures", il ne voulait en aucun cas faire de prisonnier.
Sur les corps rien ne fut trouvé, ni indice sur les raisons de cet assaut, ni bourse, ni objet de valeur. Le combat avait largement augmenté la confiance des hommes du chauve, se sentant tout puissant à cet instant, cela révéla à Geralt qu'il n'était qu'une bande d'idiot, fière de massacrer quand un combat était aussi inégal, mais qui prendrai sûrement leurs jambe à leur cou le jour où il tomberai sur plus fort qu'eux.
Le nain arriva enfin au chariot, et dans la bataille celui ci semblait dans un état tout à fait normal, il semblait que la dénommé Méli n'était pour l'heure plus dans son esprit. Il donna ces impressions pendant le combat pendant qu'ils remontèrent sur le chariot. Au même moment, avant que le loup blanc ne puisse donner son avis, un léger son s'échappa du chariot, un bruit très faible et étouffé, démontrant que quelqu'un était là dedans.


"En effet, cet attaque n'avait rien d'un vol... Ces gens... je ne suis même pas sûre qu'ils étaient des combattants. Et cette détermination... Ils voulaient absolument récupérer le contenue des coffres coûte que coûte... Et croyez moi, je suis persuadé que ceux sont des êtres humains qui se trouve la dedans... Cette affaire est étrange et nous manquons d'information et de temps, car demain nous arriverons en ville."

Il n'aimait guère la tournure que prenait les choses, et si le chauve se moquait de lui, quand à cette histoire d'ordre officiel des autorités impériales, il comptait bien le découvrir. Il n'oubliait pas non plus le bandit qu'il avait reconnu, et si le chef de bande de Immelscheld était lui aussi impliqué là dedans, il faudrait faire preuve de prudence, Geralt connaissant la dangerosité de l'homme. Mais que faire... En premier lieu, il fallait que Geralt gagne du temps.
Il sauta du chariot et se dirigea vers le chef du convoi, c'est à dire le chauve.


"Le chauve ! Nous devons nous arrêter !"

Il s'attendait déjà à ce que son interlocuteur le regarde avec une certaine suspicion.

"Je ne vous ai pas tout dis sur moi, je suis inquisiteur oui, mais aussi spécialisé dans la chasse aux monstres. Vous savez où nous sommes... La vieille forêt est un lieu qui à été touché par le chaos, et il reste encore des vestiges de cela, hommes bêtes et peaux vertes sont toujours présent ! Or le bruit du combat contre ces bandits, et le peu de discrétion que fait notre convoi risque d'attirer bien des choses d'ici peu..."

Il tentait de convaincre son interlocuteur avec cette idée que continuer était bien trop risqué. Geralt tentait cela, en comptant sur le fait que les mercenaires pouvaient être des hommes bien couard, en particulier quand on leur parlait de monstre.

"Je vous demande d'attendre la levée du jour, allumons un feu, les créatures de la nuit redoutent en grande partie les flammes, et au vu de notre nombre, elles ne seront pas assez téméraire pour se jeter sur nous. Dans le même temps cela permettra à vos hommes d'avoir un peu de repos"

Cette histoire de feu était totalement fausse bien évidement, au contraire, elle ne ferait que dévoiler la position du contingent aux créatures pouvant rôder dans les bois, de plus, il ne fallait pas oublier que non loin derrière eux, se trouvait des cadavres et que l'odeur allait sûrement attirer quelque chose... C'était un risque à prendre, soit il pouvait gagner du temps et ainsi découvrir le contenu des chariots, soit des monstres s'en prendraient au convoi, permettant de créer un mouvement de panique et donc de donner sa chance au loup blanc de se débarrasser du chauve et de ces combattants.

Mais allait on le croire ?

Bon je tente un semblant de plan xD. Si le chauve se moque de ma demande, je remonte dans le chariot et on continue la route.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 12 déc. 2016, 21:55, modifié 1 fois.
Raison : +4 xps
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA sous -8, les arguments étant je trouve très peu convaincants (rester sur place pour éviter les monstres rameutés par le bruit ??) : 13. Raté.
Geralt avait mal estimé son coup. Tant le caractère des gardes, qui n’étaient pas comme il le croyait peureux, que sur ses arguments, mal ajustés. De plus, le chauve n’entendait certainement pas s’arrêter. Au contraire, il répliqua d’un ton assuré :
Image-Et bien qu’elles viennent, nous saurons les accueillir ! Quant à nous, on n’est pas là pour fainéanter, le relai est suffisant pour maintenir les hommes en état. Hors de question de s’arrêter, on continue, le convoi n’a déjà pris que trop de retard avec la pitoyable attaque de ces bouseux.
Ces mots furent accueillis par les rires et les sifflets enthousiastes des autres mercenaires. Nul d’entre eux ne paraissait le moins du monde effrayé. Au contraire, ils semblaient excités et prêts à en découdre. Quant à dormir, ils le faisaient déjà chacun à tour de rôle. En effet, il y avait un système de roulement entre les conducteurs, les gardes de chariots et les gardes à cheval. Comme Geralt et les siens avaient pu le constater par la pratique, il était possible de dormir à deux voire même plus sur le toit d’une charrette en mouvement, même s’il fallait avoir le sommeil lourd ou être très fatigué pour réellement trouver le repos.

Le reste de la nuit et toute la journée suivante se passèrent sans encombre. Le convoi était trop important pour être inquiété. Vers l’aube, le chauve qui s’était reposé remonta à cheval et donna quelques ordres à ses hommes, dont celui de faire une courte halte « toilettes », ce qui était indispensable. Gertrud Teizer, entre autres, se précipita dans les bois pour se soulager. Quant à Geralt, il y alla également, ensemble –mais quand même hors de vue de Gertrud-, afin que nul du trio ne soit complètement isolé sur le convoi. L’humain fut le plus rapide, et quand il revint, il put observer depuis les fourrés sans être vu, un curieux spectacle.

Les sbires du chauve ouvrirent les trappes de chaque chariot et y firent passer des seaux remplis de liquide, probablement de l’eau. Quant à Geralt, il put surprendre quelques mots échangés entre le chauve et l’homme de main du chef de gang d’Immelscheld. Sannri et Gertrud étaient encore dans les bois, à faire leurs besoins :


-…ne te comprends pas le chauve. Pourquoi ne pas les neutraliser ou les capturer dès maintenant ? Le boss a mis une grosse prime sur leur tête et ils vont finir par avoir des soupçons.
Image-Imbécile, des soupçons, ils en ont. Mais ils sont sur leurs gardes et je n’ai pas envie de perdre des hommes. Ils ne peuvent rien prouver, de toute façon, nul ne les écoutera et même s’ils le faisaient, nos boss ont tout prévu, ils arrosent les bonnes personnes depuis des années, et certains profitent aussi des filles. Crois-moi l’Empire ne fera rien. Alors que là, c’est cocasse de les voir obligés de nous aider alors qu’ils se doutent de ce que nous tramons, surtout ce « Loup Blanc ». Nous sommes en position de force, ils nous guettent et nous les guettons, c’est le jeu. Mais ni nous, ni eux n’avons intérêt à agir. On subirait des pertes et on attirerait l’attention sur nous si on les liquidait.
-Mais leur présence nous empêche d’entretenir la marchandise, elle va s’abîmer ! Et j’ai vu quelques mignonnes en chemin qu’on aurait pu ajouter à notre cueillette. A cause d’eux on loupe ces occasions !
Image-Tu es décidément aussi stupide que tu en as l’air. Heureusement que c’est moi qui commande. J’ai dit qu’il ne fallait pas attirer l’attention sur nous outre mesure. Et une série de disparitions de jeunes filles et de massacres sur notre trajet serait forcément remarquée au long terme. Il faudra d’ailleurs dire à ton boss de s’occuper en amont des familles, c’est particulièrement désagréable de subir le genre d’attaques de l’autre jour. Quant à la marchandise, elle tiendra bien sans manger jusqu’à la prochaine étape, on les nourrira quand les autres seront partis. D’ici-là hors de question de leur enlever leurs bâillons, j’ai pas envie de les entendre pleurnicher et appeler au secours sans arrêt et si on croise du monde ce serait difficile à justifier.
-Mouais, moi je dis qu’il faudrait quand même leur régler leur compte, mais bon, c’est toi le boss. Et pour les familles, on les a zigouillés, pourtant, mais il y en a qui devaient pas être là quand on l’a fait ! Bah, maintenant, il n’y a plus personne.
Image-Assez. Nous n’avons que trop parlé. Ils seront bientôt de retour. Même s’ils ne sont pas dupes, mieux vaut quand même essayer de conserver les apparences. C’est toujours mieux pour nous tous que le bain de sang. L’équilibre de la terreur, en somme. On sait qu’on est ennemis, mais le premier à bouger est un homme mort, et personne ne veut être ce premier, évidemment…
Les hommes du chauve avaient refermés les trappes des portes et repris leurs postes, tout était redevenu parfaitement normal en apparence, mais l’horreur de l’histoire du contenu des chariots était maintenant connue de Geralt, qui fut bientôt rejoint par Sannri et Gertrud. L’un des hommes du chauve les interpella :

-Bon, alors, on y va ?

S’il voulait, Geralt pouvait expliquer la situation en privé à ses compagnons dans le sous-bois, mais il n’avait plus beaucoup de temps avant que le convoi ne reparte, et ils étaient en vue des hommes du chauve.
Vous êtes le soir du 2ème jour depuis le début de ce scénario. Encore 1 nuit de trajet en chariot et vous arriverez à destination (à Bergendorf, bourg de taille moyenne-grande), au petit matin. A pied, il faut rajouter 6 heures, donc vous arriverez vers midi.
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Geralt
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

lool en effet, ce plan était tiré par les cheveux, tu remarqueras que j'ai du mal a trouver de "bons plans" ces derniers temps xD

Mais je vois que tel un Dieu cruel, tu te joue de moi ! Et moi pauvre mortel, je subi cette horrible situation. Mais note ceci, ton petit chef de bande estropié que tu affectionnes et qui me pose plus de problème que les vampires eux même, je compte bien m'en débarrasser tôt ou tard !!!!
Comme on aurait pu s'y attendre, le plan du loup blanc n'avait en aucun cas fonctionné, il semblait que le chauve n'était pas aussi crédule qu'il pouvait le laisser paraître. Et sa bande entière ne semblait en rien terrifié, sûrement habitué, à enchaîner les victoires faciles, ils étaient gonflés de confiance désormais. Ce fut donc ainsi que la nuit s'écoula, et la journée du lendemain, resta tout aussi calme. Le convoi se rapprochant encore et toujours de sa destination final.

Ce fut seulement vers l'aube que le chauve autorisa une courte pose, permettant à tous de pouvoir se soulager un peu. Le loup blanc put aussi noter que de l'eau avait été donné aux "passagers" des chariots. Mais ce fut à son retour, en arrivant en bordure du chemin, protégé par les fourrées environnantes, qu'il entendit une conversation des plus ... Instructif...
En effet, le chauve ainsi que le bandit qu'il avait reconnu lors de sa rencontre avec le convoi, parlaient en effet du chef de bande de Immelscheld, qui comme Geralt s'y était attendu, était bien dans l'organisation de ce convoi des plus étrange. Il semblait que ce chef faisait partie d'un réseau bien organisé, qui graissait la patte aux hautes sphères du pouvoir, cela expliquait donc comment le chauve avait pu présenter au loup blanc le papier officiel intimant tout homme en arme d'aider cette "marchandise" à arriver à destination.
L'interlocuteur du chauve lui, semblait vouloir au plus vite se débarrasser du trinôme, craignant que ceux ci aient des doutes et qu'ils tentent quelque chose, car en plus il semblait qu'une prime avait été mit sur la tête du loup blanc et des autres... Décidément la situation était bien plus compliqué pour eux qu'il n'aurait pu l'imaginer.
Enfin la cargaison du convoi lui fut révélé... Des femmes... Ce convoi n'était en réalité qu'un vaste réseau de commerce humain, servant pour les amusements de ceux qui en avaient les moyens...

Geralt resta de marbres face à ces révélations, et petit à petit une fureur terrifiante s'empara de lui, à cet instant il ignora même ce qui retint son geste de porter sa main sur sa lame et de se jeter sur le chauve et son mercenaire... Mais une telle action aurait été tout simplement suicidaire. Et même si il se dégoutait à penser cela, il était toujours affilier à l'Ordre du corbeau, et ce genre d'affaire n'était hélas pas de son ressort...
Voyant ses compagnons revenir, il en profita pour raconter ses découvertes. Tout en sachant que le temps était compté car déjà l'un des mercenaires les pressait pour repartir.


"Restez totalement neutre et n'ayez en rien l'air surpris par mes révélations. Surtout toi Sannri..."

Il avait donné cette consigne avec un sérieux glaçant, l'urgence de la situation ne permettrait aucune erreur, car il le savait, l'information qu'il possédait pouvait leur sauver la vie, et lui donnait désormais un coup d'avance sur l'ennemi.

"Un commerce humain... Ce sont des femmes qui sont dans les chariots. Tout ceci est financé par l'homme qui était parvenu à me mettre en prison en compagnie de Nathalie à Immelscheld. Et ce même homme par vengeance a mit nos têtes à prix. Il paye des pots de vin aux autorités locales, et donc tout ce trafique malsain se passe dans la l'égalité la plus total..."

Geralt serra ses poings, on pouvait voir que tout cela le révulsait au plus haut point.

"Dès que nous le pourrons, nous devrons quitter ces gens, et changer notre itinéraire, car plus aucune ville n'est sûre pour nous. Et pour ces femmes... Nous ne pouvons rien faire pour elles..."

Et ce fut sur ces atroces derniers mots qu'il abandonna les siens, les laissant digérer tout cela. Le Loup blanc se dirigea donc vers le chariot et reprit place sur le toit.
L'air songeur, il observa droit devant lui, car une nouvelle fois son impuissance était total, et encore, il devrait laisser des innocents condamnés à leur sort, lui le loup blanc, lui qui avait toujours voulu être un symbole d'espoir, en était réduit à assurer la protection de brigand... Il ne pouvait s'empêcher de comparer sa situation à celle où il avait laissé tomber Nathalie pour qu'elle finisse entre les mains de Sophie... Et peu à peu, la colère laissa place au dégout qu'il avait pour lui même.
Il repensa alors à Tosot, le chevalier de l'Ordre qui avait plongé dans les ténèbres, embrassant la cause de Agabius, peut être était ce à cause de ce genre de situation qu'il avait sombré et avait abandonné tout espoir dans l'Ordre. Car même si les vampires étaient dangereux, ce commerce humain était quelque chose de bien plus ignoble aux yeux du chasseur de monstre. Les humains étaient au final bien pire encore que ceux qu'ils qualifiaient de monstre...


***Est ce cela Agabius ? ... Cela que tu veux montrer... Qu'au final humains et vampires ne sont pas si différents ? ...***

Bien sûre tout n'était pas toujours noir, car il avait croisé des gens bien depuis le début de son voyage, mais le mal était toujours omniprésent, telle un virus se propageant sur terre.
Alors que la nuit n'allait pas tarder à tomber, il s'allongea sur le toit du chariot, faisant mine de vouloir prendre un peu de repos. Mais en réalité il approcha son visage d'un des petits trous d'airs servant aux prisonniers pour respirer. Et il murmura ces quelques mots, sachant pertinemment au plus profond de lui qu'il était peu probable que quelqu'un puisse l'entendre.


"Pardonnez moi... Je suis tellement désolé... Je reviendrai pour vous... Je..."

Il stoppa de parler, se sentant ridicule, tout en réalisant que les hommes qui les avaient attaqué la nuit précédente, n'était sans doute en réalité que les maris, ou les pères de ces jeunes filles enlevées... Et lui, avait participé à leur massacre, honteux, il savait désormais que ces âmes innocentes, maudiraient à jamais son nom... Les prochaines heures seraient longues pour lui car il ne pourrait trouver le sommeil se soir.

Aucun espoir en vue loup blanc... Aucun espoir en vue...
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le reste de la route jusqu’à Bergendorf se passa sans nouvelle anicroche. Toutefois, s’il n’y eu aucun évènement notable à déclarer, l’ambiance était extrêmement tendue. Sannri Barbe-Enflammée et Gertrud Teizer avaient accepté les révélations de Geralt sur le contenu du convoi, mais tout comme lui, ils ne pouvaient rien faire. Et d’une certaine manière, en cela, la folie de Sannri avait aidé. En effet, si le nain n’avait pas renoncé à son serment de tueur par amour, sans doute aurait-il été impossible de l’empêcher de se jeter dans la mêlée et de déclencher les hostilités, quitte à se condamner et à condamner ses amis avec lui. En l’occurrence, la seule chose qui l’avait empêché de massacrer les gardes du convoi était la peur de perdre à jamais son aimée s’il mourrait, ce qui était quasi-certain en risquant l’affrontement contre des ennemis aussi nombreux.

Cependant, il paraissait très mal à l’aise, et la gêne ainsi que la colère et la haine étaient visibles sur son visage. Tout comme Geralt, il savait ce qu’il était obligé de faire : escorter, participer à ce trafic horrible, et pire encore, il avait massacré des innocents qui avaient désespérément tenté de sauver leurs proches, leurs femmes, leurs sœurs, leurs filles. Une telle révélation était un choc difficile à digérer pour le petit être qui avait de hautes valeurs morales. Mais il n’eut pas d’autre choix que de l’accepter, d’assumer ses actes.

Quant à Gertrud, elle avait pour toute réaction haussé les épaules et répondu qu’elle s’était attendue à quelque chose du genre. Comme habituée à la barbarie humaine, elle ne s’en était pas formalisée. Elle savait très bien et le rappela d’ailleurs à ses deux amis, que tenter quelque chose serait aussi inutile que suicidaire et qu’il fallait donc continuer à jouer la comédie, que c’était le mieux à faire plutôt que de mourir stupidement et en vain pour l’honneur et le bien.

Les bandits -puisqu’ils savaient maintenant à quoi s’en tenir sur leur compte- et notamment le chauve poursuivirent eux aussi leur petite comédie, semblant particulièrement s’amuser de la situation. Il ne faisait plus beaucoup de doutes qu’ils savaient que leurs trois « invités » savaient. La discrétion n’étant pas le fort du nain, il avait fait la tête aux trafiquants durant tout le trajet et n’avait pas retiré les mains de ses deux haches qu’il serrait fermement.

Pourtant, certainement à cause du leadership du chauve, aucun affrontement n’avait éclaté entre les deux groupes, car celui-ci aurait été préjudiciable aux deux parties : l’extermination pour les trois voyageurs, des pertes lourdes et un regain d’attention sur eux pour les malfrats.

Les choses ne changèrent guère lorsqu’ils arrivèrent au bourg, au petit matin. Ils y étaient attendus par un notable corpulent et richement vêtu, et une demi-douzaine de gardes de la ville qui avaient ouvert les portes de l’enceinte murale en pierre pour eux. Le chauve fut accueilli à bras ouvert par le bourgeois. Il sauta à terre et alla le serrer dans ses bras. Au cours de l’étreinte, Geralt, bien qu’en retrait sur le toit du deuxième chariot, crut voir une bourse passer de main en main. Puis le notable fit signe au convoi d’avancer, et escorté par sa milice, les quatre véhicules entrèrent en ville. A part la milice et le notable, personne ne semblait encore debout à cette heure-ci et les rues étaient désertes, même si certaines cheminées fumaient déjà et que quelques rares fenêtres commençaient à s’éclairer.

Les quatre chariots s’arrêtèrent dans l’arrière cour du bâtiment central de la ville, une cour intérieure à l’abri des regards et bien gardée, entre le poste de garde et l’hôtel de ville. Mais les convoyeurs ne restèrent pas aussi longtemps. A l’entrée de la ville, ils avaient mis pied à terre, et fait descendre le trio également, sur l’instruction du chauve :

Image-Je m’occupe de remplir quelques formalités avec le bourgmestre et je vous rejoins. D’ici là, quartiers libres, mais veillez à ce que nos amis soient bien traités, c’est compris ?
« Bien traités ». Il avait particulièrement regardé l’homme que Geralt avait reconnu en prononçant ces mots, et ce dernier hocha la tête. Puis les brigands entourèrent l’homme, la femme et le nain et Geralt entendit le cliquètement caractéristique du chien d’un pistolet qu’on chargeait tandis que l’homme de main du chef de bande d’Immerscheld lui disait avec un grand sourire :

-Nous allons prendre un verre à la taverne. Bien entendu, vous êtes nos invités.

La main droite fixée dans la poche profonde de son long manteau, il « invita » Geralt et ses compères au débit de boisson local, tandis que les gardes de la milice montaient sur les chariots et les amenaient à la place.

Même en l’absence du chauve parti au centre de la ville avec les chariots et le bourgmeste, ainsi que des deux blessés partis eux chez le médecin se faire soigner, les bandits restaient nombreux, très nombreux, trop nombreux pour qu’on puisse tenter quelque chose raisonnablement. Ils n’étaient encore pas moins de seize, dont une partie non négligeable armés d’armes à poudre noire.

Leur chef semblait être, après le chauve, le sbire que Geralt connaissait. Il ne le lâchait pas d’une semelle, d’ailleurs, la poche droite de son manteau toujours pointée sur lui. Encadré par les trafiquants, le trinôme entra dans l’une des tavernes de Bergendorf, qui n’était sans doute pas la mieux famée.

Il devait être entre cinq et six heures du matin, et il n’y avait pas grand monde dans la salle commune, mais quand même déjà une bonne dizaine de clients, plus le barman et quatre gorilles de la sécurité à la mine patibulaire, deux à l’entrée, un derrière le comptoir et un dans la salle. Le patron, un homme grand et mince, à la barbe poivre et sel courte et mal entretenue et aux cheveux de même, qui portait un tablier qui fut blanc mais à la propreté plus que douteuse, les accueillit sans se soucier des mines contraintes des trois « invités ». Ce n’était pas ses affaires et il n’allait pas s’en mêler. C’était comme ça que ça se passait dans ce genre d’établissement, dans ce genre de quartiers. Geralt le savait, chacun pour sa peau, et personne ne risquerait la sienne pour autrui. Tout le monde se mêlait de ses affaires et tout était pour le mieux ainsi.

Les brigands passèrent commande et obligèrent les trois compères à faire de même. Puis leur chef alla s’asseoir à une table deux places et plaça Geralt en face de lui. Sa bière à la main gauche, il plaça les pieds sur la table et se détendit avec un « aah » de satisfaction, sa dextre toujours serrée sur la crosse de son arme cachée dans sa poche. Pendant ce temps, les autres s’étaient éparpillés dans la salle selon leurs affinités ou au gré de leurs envies. Sannri et Gertrud, eux aussi, avaient la liberté de se déplacer librement dans la salle tant qu’ils ne tentaient rien d’agressif ou ne faisaient pas mine de sortir.

A ce propos, le chasseur de vampire entendit Sannri s’approcher d’un groupe de clients et leur demander d’une voix suffisamment forte pour que tous dans la salle l’entendent :

Image –Une couronne d’or à celui qui m’indiquera où je peux trouver une émissaire elfe dénommée Mélianor Eskeladel. Une pistole d’argent à celui qui me donnera des informations sur comment la retrouver sinon.
Aussitôt, une bonne partie des clients, y compris les bandits, ainsi que le barman et certains hommes de la sécurité se rapprochèrent de lui pour discuter avec lui. A part Gertrud Teizer qui semblait en grande discussion à voix basse avec un client vêtu de noir dont le visage était dissimulé par une capuche rabattue dans un coin de l’auberge, et quelques autres, tout le monde semblait envieux de gagner de l’argent facile en renseignant le nain.

Mais Geralt n’eut pas le loisir d’observer la salle d’avantage. Après avoir bu de longues gorgées de sa choppe, son vis-à-vis s’adressa à lui :


-Ton imbécile d’ami ne me distrait pas. Le chauve veut qu’on vous garde en vie, au moins un temps. A mon avis, il fait une erreur, d’autant plus que le boss a mis une prime intéressante sur vos têtes. Donne-moi une occasion, une seule, et je me ferai un plaisir de la saisir. Un tir et je t’étale raide, à cette distance, impossible que je rate ou que tu en réchappes.

Il agita la main dans sa poche à ces mots, en éclatant de rire. Puis il continua :

-Mais au fait, où est l’autre pute blonde qui a blessé le chef ? C’est elle qui vaut le plus cher, et de loin… Et elle aurait parfaitement sa place dans les chariots.

Un grand sourire sur le visage, l’homme semblait prendre un plaisir sadique à narguer et à pousser à bout Geralt, sans doute pour le faire réagir et pouvoir l’abattre à bout portant. Mais avant que le Loup Blanc n’ait pu réagir à cette dernière provocation, il sentit une main se poser sur son épaule. C’était Gertrud, qui avait cessé sa discussion avec l’homme en noir, que Geralt avait perdu de vue. La jeune brune jeta un regard noir au bandit, et se pencha pour murmurer à l’oreille de son ami :
Image-Du calme, pas maintenant. Bientôt, il y aura une occasion, une seule. Il faudra la saisir. On s’enfuit directement, et sans tuer personne. Pas le temps de se battre ou on va crever et en plus on aura la milice au cul.
Le bandit but une nouvelle gorgée de son breuvage et aboya à Gertrud :

-Toi salope tu perds rien pour attendre, ça suffit les messes basses. Casse-toi d’ici et laisse-moi parler avec ton petit copain. Ton heure viendra, crois-moi, et tu regretteras d’être née.

Avec un regard de dégoût, Teizer se retira et alla s’approcher de Sannri, sans doute pour lui transmettre les mêmes instructions, alors que l’homme de main continuait, d’un air menaçant et très sérieux, il avait cessé de rire et de sourire :

-Maintenant assez rigolé, pauvre connard. Je vais te dire ce que tu vas faire. Tu vas me dire où est ta pute blonde, sinon je vais devenir méchant et ça va te faire mal. Oh tu joues les gros durs, je sais, mais combien de temps tiendras-tu si je torture devant toi ta petite copine, ton pote nain ou encore des filles au hasard ? Tu supporteras ça, tu crois ? Et puis, en prime, on te livrera à Gus’. Tu sais, notre bon vieux cocher… Il aime bien les garçons dans ton genre, sauvages, durs… Il adore les monter et les dompter, et crois-moi, quand on prend ça par là où je pense, on est plus vraiment un homme, il en a brisé des plus durs que toi.

Alors, on va parler, maintenant, Loup Blanc ? Si tu me dis ce que je veux savoir, je promets de te tuer d’une balle dans la tête lorsque le moment viendra, ainsi que tes amis.


Soudain, alors que le monstre à forme humaine terminait sa phrase, un de ses hommes s’effondra sur la table en la reversant, un poignard planté dans le dos. Le chef, qui s’était stabilisé avec ses pieds sur la table, sa chaise en équilibre sur les deux pieds arrière, tomba à la renverse, tandis qu’une bagarre se déclenchait dans le bar. Déjà, il voyait deux silhouettes familières filer droit vers la sortie, et son interlocuteur hurler en tentant de se relever. Geralt n’avait que quelques secondes d’avance, il devait faire vite !
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

Le reste du voyage se passa donc sans encombre, et aucune autre attaque ne fut à déplorer, au grand regret de Geralt car un nouvelle assaut aurait pu lui donner l'occasion qu'il attendait temps pour se débarrasser des bandits. Les révélations qu'il avait fait à ses amis, avaient été accueillit de façon différente, pour Sannri, fière nain qu'il était et dont la notion "d'honneur" comptait plus que tout, se sentait outré par la situation, obligé de condamner de pauvres femmes, et ayant massacré de pauvres innocents. Il n'arrivait sûrement qu'à maintenir sa rage par sa folle idée de retrouver sa dulcinée : Méli. La mort n'était plus une priorité pour lui.
Gertrud elle... Fut égal à elle même, aussi froide que la glace, elle connaissait la réalité de ce monde et ne s'en étonna en rien. C'était la force de la jeune femme, qui était capable selon le loup blanc de dépasser toute émotion, là où lui même arrivait encore à s'étonner de la cruauté des hommes...

Arrivant à Bergendorf, le convoi fut accueillit à bras ouvert par un bourgeois avant d'être escorté par la milice en ville. Geralt n'était pas dupe, toute cette histoire de commerce humain était bien rodé, et le chauve était donc capable d'obtenir tous les passes droits avec la somme d'argent nécessaire en échange. Les chariots s'arrêtèrent donc dans l'arrière cour du bâtiment central de la ville, un endroit protégé et empêchant tous fouineurs de venir observer le contenu de la marchandise d'un peu trop prêt.
Le chauve prit congé, devant régler quelques affaires d'ordre "privé", il donna à ses hommes quartier libre, sans pour autant oublier Geralt et ses amis, qui allaient devoir contre leur gré, continuer de suivre les bandits.
L'homme de main du chef de bande d'Immerscheld, "invita" tout le monde à l'auberge du coin, et le loup blanc vit bien que refuser l'invitation n'était pas envisageable, car l'homme de main tenait fermement dans sa poche ce qui devait être une arme à feu en direction de l'inquisiteur. Cernée de toute part, il se plia docilement à la situation.

Arrivant à l'auberge de la ville, le loup blanc comprit rapidement à la vue de l'établissement, qu'il ne trouverai aucune aide ici, il y avait en effet une sécurité, mais dans ce monde chacun préférait s'occuper de ces affaires. Le "chef provisoire" se posta sur une table à deux place, intimant Geralt à le rejoindre, il semblait en effet penser que le loup blanc était le plus dangereux du trio. Gertrud et Sannri eux, purent voguer à leur guise, mais restaient tout de même sous étroite surveillance.
Sans un mot, le chasseur de monstre jaugea du regard l'homme devant lui, tandis que lui l'observait sourire au lèvre, s'affichant pied sur la table, telle un monarque se sentant intouchable. Gardant son arme fermement fixé sur Geralt, il ne craignait en rien l'inquisiteur. Au même moment, Sannri attira les regards sur sa personne, et fit une révélation
En effet, il proposa de l'argent en échange de tout renseignement pour pouvoir trouver une dénommée Mélianor Eskeladel, une émissaire elfe... Mélianor... Méli... Le loup blanc aurait presque pu en tomber à la renverse, ainsi donc, cette Méli dont il criait tant les louanges, était en réalité une elfe ?!! Elle n'avait rien à voir avec la magister humaine dont Geralt s'était épris. Le membre de l'Ordre de la couvée du corbeau aurait pu se gifler face à sa bêtise. Mais même avec cette découverte, il restait inquiet pour son ami nain, qui voulait rompre son serment par amour... Pour une elfe !!!! Tous dans le vieux monde savaient bien que les deux races n'étaient en rien de bons amis...

Mais l'heure n'était pas de penser à tout cela, car son interlocuteur ne se laissa en rien distraire par la situation, avide de pouvoir et de richesse, il ne semblait pas du tout d'accord sur l'idée du chauve de garder le trinôme en vie, et il lui rappela bien qu'au moindre geste suspect de sa part, il décorerait son corps d'un jolie trou causé par son arme à feu.
Restant de marbre, Geralt nota que Gertrud était en pleine discussion avec un homme à la capuche rabattu.... Que faisait elle donc ?
Mais le regard de l'homme aux cheveux blanc se reporta sur l'homme de main du chauve, car il cita Nathalie dans ces propos, la qualifiant de "pute blonde"... A cet instant, le regard de Geralt changea du tout au tout, tel un loup en furie, son regard traduisait bien la mort qu'il désirait infliger au bandit. La sujet de Nathalie était devenu tabou pour lui, et il ne pouvait considérer que cette pourriture puisse parler d'elle en mal. Comprenant la situation, l'homme de main n'attendait qu'un geste du loup blanc pour en finir, affichant un sourire de satisfaction voyant que sa stratégie fonctionnait.
D'une seconde à l'autre, Geralt aurait pu lui sauter à la gorge, mais son action fut réfréné par Gertrud qui était revenu vers lui, sentant peut être la rage qui s'était emparé de son ami, et souhaitant l'empêcher de commettre une folie... Elle lui intima de rester patient, car une occasion allait se présenter... Bien sûre Geralt ne pouvait en dire plus, mais la belle brune avait un plan selon toute vraisemblance.

Enervé d'avoir été coupé par Gertrud, l'interlocuteur de Geralt la congédia, n'hésitant pas à l'insulter au passage. Celle ci s'esquiva donc, allant auprès de Sannri, sûrement pour lui donner les même instructions qu'elle avait donné au chasseur de monstre.
Pendant ce laps de temps, le bandit toujours désireux de savoir où était Nathalie, dont la tête avait été mise à prix pour une somme supérieur à celle de Geralt, continua de questionner celui qu'il considérait comme son otage, n'hésitant pas à le menacer sur le fait qu'il ferait souffrir toutes les personnes qui lui était proche, laissant même le dénommé Gus' dont les penchants sexuels semblaient tourner vers les hommes, abuser de lui si il refusait de répondre à ces questions.
Ces menaces ne firent en rien sourciller Geralt, les menaces de mort n'étaient pas une chose nouvelle pour lui. Et il avait affronté des ennemis qui lui avait réservé un sort bien plus terrible encore. Il posa ses mains sur la table et d'un air menaçant, le regard noir, il dit :


"Tu ne sauras rien de moi pourriture... Mais en bon chien que tu es, tu pourras transmettre ceci pour ton chef... Le loup blanc est sur ces traces, et tôt ou tard, je compte le trouver, et lui infliger une mort lente et douloureuse. Cela n'a rien à voir avec l'inquisition, c'est devenu d'ordre ... Personnel... Chacun d'entre vous paiera pour ces crimes, j'en fais le serment, et que Mórr en soit témoin !"

A peine eut il fini sa phrase qu'un des hommes du chauve s'effondra sur leur table un couteau planté dans le dos, la renversant et faisant tomber l'interlocuteur du Geralt par la même occasion car déstabilisé par sa position. Une bagarre générale éclata dans le bar, et Geralt comprit que le plan de Gertrud avait été mit en action. Voyant ses amis se diriger vers la sortie, il ne se fit pas prier et fila lui aussi, sachant pertinemment qu'il n'avait que quelques précieuses secondes devant lui.
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Réactions de Geralt recueillies par MP.
Les trois compères choisirent donc l’option la plus sage, celle de la fuite. Ils avaient quelques secondes devant eux, le temps que les autres comprennent ce qui leur arrivait et réagissent. Il semblait bien, estima Geralt sans pouvoir s’attarder à vérifier son impression, que c’était l’homme en noir qui était passé à l’action et avait frappé le premier. Armé de dagues, il avait éliminé un homme en toute discrétion avant de le jeter sur la table et d’en engager un autre de manière moins discrète et subtile, mais de façon à déclencher une bagarre générale. Evidemment, les hommes du chauve, devant cette agression aussi soudaine qu’imprévue d’un client, réagirent avec une violence extrême, n’hésitant pas à sortir leurs armes en menaçant tout le monde sans distinction. Voyant cela, et par effet de réaction en chaîne, le propriétaire, ses quatre hommes et certains des clients restants firent de même.

Mais un homme au moins avait vu clair dans leur petit manège et ne comptait pas laisser à Geralt et ses compagnons le loisir de s’échapper, imaginant sans doute la rage du chauve lorsqu’il apprendrait que seize de ses hommes n’avaient pas été capables de surveiller trois prisonniers durant sa courte absence ! Il s’agissait bien évidemment du sous-chef, mais pour l’instant, ce dernier était à terre et devait encore se relever, ce qui ne l’empêcher de hurler ses ordres, et si tout le monde ne l’écouta pas, au moins quelques uns de ses sbires l’entendirent.

L’avance très légère des fuyards suffirait-elle pour qu’ils atteignent la porte et quittent le bâtiment ?

Tests d’INI comparées (Geralt VS homme de main de l’importun) : 17 VS 19 ! Et bé vous n’êtes pas des flèches sur ce coup là !

Test de chance (selon une échelle propre prédéterminée qui ne dépend pas des caractéristiques du PJ) : 2. Très bonne réussite.
Le Loup Blanc avait un peu de retard sur ses compagnons partis légèrement avant lui et qui étaient déjà levés, mais il fut suffisamment rapide pour franchir le pallier de la porte à l’instant même où une première détonation retentit dans son dos, venant frapper le malheureux qui avait été un tout petit peu moins rapide que lui. L’homme en noir s’effondra sur le seuil de la porte, atteint par une balle. Mais ni Gertrud, ni Sannri, ni Geralt n’eurent le temps de s’apitoyer sur son sort, car avec tout ce raffut, la garde et le chauve n’allaient pas tarder à rappliquer. Il fallait donc fuir la ville au plus vite. Par une chance incroyable, une voiture était justement garée non loin et s’apprêtait à partir. Son propriétaire avait fait atteler deux chevaux à sa calèche, mais en entendant les coups de feu tirés dans l’auberge à côté, avait décidé de rentrer se barricader chez lui !

Gertrud prit donc les rennes du véhicule, tandis que Geralt et Sannri sautaient dans la caisse de la calèche, et fonça vers la sortie opposée. L’alerte n’ayant pas été donnée, les portes de la ville n’étaient pas fermées, et le groupe put sans mal sortir de Bergendorf, en trombe. Le chasseur de vampire avait finalement choisi d’emprunter l’itinéraire du Nord, celui qui passait par fort Schippel, et l’indiqua à la conductrice. Cette dernière ne s’arrêta que quatre heures plus tard, pour laisser souffler les chevaux, après avoir traversé et dépassé la ville de Heedenhof en direction de Fort Schippel. La brune avait poussé les chevaux à fond, et ils étaient déjà arrivés, en quatre heures, à la lisière entre la forêt et les collines de Weiss. Il s’agissait de petites collines arrondies et très peu élevées, quelques centaines de mètres au plus. L’endroit était une lande marécageuse en grande partie, avec ça et là des bosquets d’arbres sur les coteaux. C’était le domaine des Comtes-Electeurs du Hochland, et fort Schippel en était la garde. Le lieu était relativement peu peuplé, mais paradoxalement très giboyeux.

Gertrud et Sannri dressèrent avec Geralt un rapide bilan de la situation. Ils n’avaient plus que pour deux jours de nourriture pour trois personnes. La calèche qu’ils avaient empruntée ne pouvait suivre que la route, il faudrait donc dans tous les cas l’abandonner une fois arrivés au fort. S’ils voulaient rejoindre le fort avant le lendemain, cela serait possible, à condition de repartir immédiatement, d’accepter arriver dans la nuit et de tuer les chevaux d’épuisement, et en admettant qu’il n’y ait aucun incident. Sinon, ils devraient dormir dans les collines…

Il est attendu que tu choisisses le mode de transport. Avec ou sans escale, sachant que sans escale tu vas tuer les chevaux. Il y a aussi plus de risque d’accident.

Tu peux parler aux autres aussi pendant le voyage et/ou la pause (sachant que si tu choisis l’option rapide vous arrêtez tout de suite la pause et donc tu parles pendant le voyage).
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

Le plan de Gertrud marcha à la perfection, donnant le temps nécessaire au trinôme de s'échapper du bar qui était devenu une véritable zone de bagarre. Le sous chef, toujours au sol, avait bel et bien compris que cette mascarade n'était là que pour permettre à Geralt et les siens de fuir, et le loup blanc n'osait imaginer la rage qu'allait éprouver le chauve en apprenant que ces hommes avaient laissé fuir ces prisonniers.
Le chasseur de monstre sortit juste derrière Sannri et Gertrud, mais le malheureux derrière lui, l'homme à la capuche, n'eut pas cette chance, la détonation d'un coup de feu lui percuta le dos, le laissant mort sur le coup. N'ayant le temps de s'apitoyer sur cette mort tragique, la chance sourit pour le trio, car dehors, une calèche était libre, les chevaux déjà prêt, son propriétaire avait du fuir en entendant les coups de feu. Geralt et le nain s'engouffrèrent dans leur nouveau moyen de transport sans perdre un instant, tandis que la brune du groupe prit les commandes et lança les montures à toute allure. L'alerte n'ayant pas été donné, ils purent donc quitter la ville sans encombre.

Durant quatre heures, les chevaux furent poussés à leur limite, et Gertrud ne décida de leur donner qu'un petit moment de répit, qu'une fois la ville de Heedenhof dépassé. L'itinéraire avait changé, et Geralt en avait fait part aux autres, les villes n'étant plus sûre pour eux, il faudrait dès lors les éviter le plus possible. Désormais, ils se dirigeaient en direction du fort Schippel. Leur allure fut tellement rapide qu'ils étaient déjà arrivés à la lisière de la forêt et les collines de Weiss, le terrain allait désormais se compliquer, car une zone marécageuse s'offrait à leur vue, et les chevaux ne pourraient guère circuler dans ce genre de paysage sauf en continuant sur la route principal, de plus, ce n'était plus qu'une question de temps avant que les chevaux ne meurt d'épuisement...
Les provisions du groupe étaient faibles, et de ce fait, soit il devait prendre la décision de faire poursuivre les chevaux et donc prendre l'itinéraire par la route, et arriver dans le meilleur des cas la nuit tombée, où alors, il faudrait dormir au sein des collines, avec les risques qui allaient avec. Geralt avait déjà son idée sur la question et l'exposa à ses deux compères.


"Suivre la routes ne me semble plus sûre, le chauve et ces hommes sont sûrement sur nos traces, ils n'abandonneront pas... Après tout nos têtes ont été misent à prix. Ils s'attendent à ce que nous empruntions le chemin le plus rapide et le plus sûre... Je propose donc que dès que possible, nous abandonnions la calèche, et que nous nous enfoncions dans les collines de Weiss..."

Il se doutait bien du risque d'une telle action, la zone étant peu habitable, il était certain que dans ce genre d'endroit sordide, certains prédateurs devaient roder. Mais son instinct de chasseur de monstre lui dictait que son choix était le bon. Etant spécialiste en créature en tout genre, il se sentait capable de dompter le terrain ainsi que d'éviter ces différents dangers naturels.

"Le chauve avait des chiens avec lui, et lui et ces hommes ne se risqueront pas dans les collines, de plus ce genre de zone marécageuse permet de couvrir nos traces aisément, ainsi que nos odeurs... Nous devrions pouvoir leur échapper pour un moment"

Attendant les réactions de chacun, il profita des moments d'égarement du nain qui étaient encore constant, concernant la dénommé Mélianor, pour pouvoir discuter avec Gertrud tranquillement. Le regard plongé dans le vide, ne l'observant pas, les mots qu'il prononça lui étaient belle et bien destiné mais ressemblaient dans le même temps à une sorte de monologue.

"Merci... Tu es intervenu au bon moment dans l'auberge, quand cet ordure a parlé de Nathalie... J'ai bien cru que..."

Il ne continua pas, il était simple de deviner ce qu'il aurait fait, quitte à mourir et à emporter tout le monde avec lui, pourtant d'ordinaire un homme calme et réfléchit, il n'aurait pas hésiter à se jeter sur le bandit pour le tuer. Cette colère aurait pu coûter chère au loup blanc...
Mais il ne s'arrêta pas là, se livrant soudainement, une chose inhabituel pour lui, surtout qu'il savait très bien que Gertrud n'était pas le genre de femme capable de vous rassurez où d'ôtez les doutes qui pesaient sur vous. Elle avait toujours eut un caractère assez froid mais peut être que le membre de l'Ordre pensait que se confier le soulagerai légèrement ?


"Tu sais... Tu es la seule à avoir vu comment j'étais... A savoir ce que j'ai fais..."Il faisait référence bien sûre au meurtre de Mendelev. "Mais... Il y a plus horrible encore, j'ai aussi condamné la sœur d'un de mes frères... Et quand tout sera révélé... Là où nous allons, au QG de l'Ordre, toi et Sannri vous aurez un endroit sûre où on vous donnera protection et repos... Mais pour moi... C'est la mort qui m'attends là bas."

Il n'avait jamais osez le dire, mais la réalité de la situation était bel et bien là, depuis le début de cette aventure, le QG de l'Ordre était comme la destination final, capable de lui apporter l'aide et la rédemption nécessaire, mais la réalité était bien cruel... Son lien avec Agabius, son "pacte" avec Viktor et Albrech concernant la sœur de Buchwald... Tout cela faisait de lui un traître, un danger pour l'Ordre... Sa mission lui paraissait bien loin désormais...
Là bas, le Loup blanc disparaîtrait à jamais, il en était certain... Et il avait accepté ce sort... Car après tout, où aurait il pu aller d'autre ? L'Ordre était son foyer, sa seul famille... Et il avait fait une promesse au petit Edrik... Loin d'être sûre de pouvoir lui ramener sa mère, il était du devoir de Geralt de dire à son père où se trouvait son fils, et qu'il était en lieu sûre.
Secouant sa tête, il sortie de ses sombres pensées, car une question lui vint à l'esprit concernant la jeune femme.


"Comment as tu fais ? Pour provoquer cette bagarre là bas ? L'homme à la capuche qui était ce et que lui as tu promis ?... Ah moins que tu ne désires encore rester toujours aussi secret avec moi..."

Connaissant le caractère de la jeune femme, il n'était point sûre qu'elle daigne vouloir lui répondre, elle restait toujours un mystère pour lui. Ne sachant d'ailleurs toujours pas qui l'avait employé pour veiller sur lui, et qu'elle était le véritable but de sa "mission", mais le temps lui donnerai les réponses qu'il voulait, il en était persuadé.
Ainsi donc, dès qu'ils purent le faire, ils abandonnèrent leur calèche, pour s'engouffrer au cœur des collines de Weiss, gardant toujours comme cap le fort Schippel.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 12 déc. 2016, 21:56, modifié 1 fois.
Raison : +4 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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