[Geralt] Sic transit gloria

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Tandis que le combat faisait rage entre les hallebardiers et les morts relevés devant la porte d’une part et entre la Comtesse Grise et les alliés de Geralt d’autre part, les prisonniers libérés par ce dernier eurent des réactions différentes. Zacharias Fulsang, le percepteur d’impôts libéré le premier, remercia d’un signe de tête son sauveur et fonça ramasser une arme, en l’occurrence la seule disponible, l’épée à deux mains du Comte toujours évanoui, puis se jeta dans la mêlée, désireux d’abattre sa tortionnaire.
Gertrud elle aussi, bien que boitant, voulut retourner se battre. Mais elle s’arrêta net en entendant les paroles prononcées par le Loup Blanc qui libérait Nathalie Jeansigner.

Curieusement, la femme brune sourit en entendant les révélations de Geralt, comme si elle était heureuse à l’idée qu’il ait aussi un côté sombre, lui le chevalier parangon du bien. Nathalie, quant à elle, ne prit pas aussi bien les noires paroles de son ami. Il fallait dire qu’elle avait connu Mendelev, contrairement à Gertrud Teizer. Etonnée, elle regarda Geralt comme si elle ne le connaissait pas, comme si elle le voyait pour la première fois. Dans ses yeux se lisait l’incompréhension, la colère et la déception. La jeune femme leva la main et avant que Geralt n’ait pu l’éviter, lui asséna une gifle magistrale qui lui imprima la marque de ses doigts sur le visage. Ce n’était pas très douloureux en comparaison de ce qu’il avait déjà vécu, mais le message était passé. Dans le même temps, elle fondit en larmes, totalement déboussolée, et releva la main pour frapper encore.

Mais débousollée, telle n’était Gertrud. Cette dernière jaugea du regard son compagnon avec plus de compréhension, et une certaine amitié, même. Puis elle leva son bras et empêcha Nathalie de frapper le Loup Blanc une deuxième fois et lui dit :

Image-Bah ! Comme quoi, ce n’est pas moi la seule à avoir un côté sombre caché par ici. Laisse-la dire et faire, la pauvre, tu lui brises le cœur. En fait, nous sommes semblables, Geralt. Bien plus que tu ne pourrais le croire. Toi et moi, nous sommes des pions, rien de plus. On n’aura jamais droit à une vie normale, tu le sais aussi bien que moi.
Elle soupira puis termina :
Image-D’une certaine manière je suis heureuse que ça finisse comme ça. Je commençais à vous apprécier. Je vais m’occuper de Nathalie le temps de l’amener en sécurité, ensuite, elle ferra ses choix. Adieu j’espère, Geralt.
Puis la brune tira par le bras sa compagnonne aux cheveux châtain-blonds, pour la maintenir à l’écart du Loup Blanc et des combats. Pour l’instant, l’entrée n’était pas dégagée et la sortie serait difficile voire impossible. De plus, le sort de la vampire relevait y compris les nouveaux morts, ce qui rendait la situation de plus en plus complexe. Il fallait faire vite.

Dans le combat opposant la vampire à ses adversaires, celle-ci semblait en difficulté, ployant sous le nombre, elle était obligée de reculer pour ne pas subir de coups. Quand finalement elle arriva dos au mur, Sophie Hohenbach sembla pourtant retrouver ses moyens. Virevoltant pour esquiver les coups et les bloquer de sa lame à la fois, elle semblait aussi se concentrer dans un duel magique silencieux contre Calixyne. Mener les deux actions de front était impossible pour n’importe quel humain, mais elle y parvenait manifestement. Il fallait dire que les armes semblaient toutes ralentir mystérieusement avant d’entrer en contact avec elle, ce qui l’aidait. Mais le prix à payer d’un tel affrontement était qu’elle restait en permanence sur la défensive et ne parvenait pas à riposter.

Dans un premier temps du moins… Car, avec sa main libre, elle sut saisir et repousser un à un ses adversaires, pour se donner un répit. Certains avait été frappés, d’autres éjectés et étaient sonnés. Sannri lui avait dû reculer de plusieurs mètres, contraint de mettre une pause à l’engagement. Se tournant vers Geralt, il décrocha la lame de son dos et la lui jeta en lui disant d’un ton amusé :

Image –Ah ! Moi, manier cette arme d’umgi ! Tu veux rire ! Cela fait des millénaires que ceux de ma race ne fabriquent plus ces armes ou très peu, car elles sont maintenant assimilées à votre peuple. Jamais je ne la manierais, je suis un tueur et j’ai mes haches. Non, cette arme ancestrale te revient, Loup Blanc. Montre t’en digne.

Et maintenant, assez parlé, allons tuer cette damnée vampire !
Une lueur folle dans les yeux, le nain se jeta de nouveau à l’assaut, la hache levée. Quant à Geralt, il tenait maintenant entre ses mains l’arme connue sous le nom, certes probablement erroné mais qui lui était resté quand même, de « Dent d’ Alaric ». Conçue il y a des millénaires par le petit peuple, à une ère précédent l’avènement des hommes et de l’Empire, l’épée était une épée à deux mains à taille naine, dont la lame était frappée d’une rune brillante. Pour un humain, l’épée convenait étonnamment bien, en tant qu’épée bâtarde, maniable facilement à une comme deux mains. Sa légèreté et sa maniabilité étaient même supérieures à celles de toutes les armes de facture humaine que Geralt avait pu manier.

Il avait l’arme, il avait l’adversaire… Qu’attendait-il ?

« Dent d’Alaric » : épée à 2 mains de nain runique (correspond à une épée bâtarde humaine : peut être maniée à 1 ou 2 mains). Surnommée « Dent d’Alaric », par opposition aux crocs runiques beaucoup plus puissants. En réalité probablement pas forgée par Alaric le Fou lui-même, mais par un imitateur ou un apprenti maître des runes, frappée d’une des runes les plus simples (pénétration).
Deux utilisations possibles :
-à 1 main : 16+2D6 dégâts, percutante, perforante [2], lente, 10 parade.
-à 2 mains : 25+1d10 dégâts, percutante, perforante [2], 10 parade.


Du coup, précise moi à chaque utilisation de l'arme si tu la manies à une ou deux mains afin que je puisse savoir, ou donne moi une utilisation par défaut. Sachant que ça ne prend aucun temps de passer d'une utilisation de 1 à 2 mains ou inversement, tu peux alterner autant de fois que tu le souhaites dans un combat sans que ça ne prenne d'action.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

La bataille continuait à faire rage, les échos de l'acier contre l'acier résonnant sans cesse dans l'immense salle du rituel. Tandis que les hommes se battaient avec rage dans le but de tenir leur position pour permettre l'exécution du plan qui avait été mit en place, tandis que les soldats de la non vie eux, harcelaient les combattants, se relevant sans cesse dans le but d'épuiser leurs victimes...
Le percepteur d'impôt avait prit les armes, content d'être libéré, il avait comprit que pour quitter cet enfer, le combat était la seule option. Gertrud et Nathalie, une fois libre, eurent des réactions bien différentes face aux révélations de leurs compagnons.
Gertrud eut un sourire, en rien rassurant, il fallait dire, que même si il n'avait jamais voulu l'avouer, elle et lui se ressemblaient en bien des points : sombres, ayant le goût de la mort et du combat, et plein de secrets... Nathalie fut quand à elle, choquée... Elle avait toujours vu le chasseur de monstre comme un homme de bien, se battant pour les autres, et pourtant, il venait d'avouer son crime, se désignant comme le meurtrier de Mendelev, homme qu'elle avait connu. Le loup blanc, combattant dont la renommé commençait à croitre de jour en jour, n'était il au final pas devenu ce qu'il avait toujours juré de traquer : un monstre ?
La Bretonnienne l'avait observé d'un regard totalement nouveau, comme le voyant pour la première fois, il n'y avait pas de mot à dire pour voir la déception qu'elle portait sur lui, et alors, d'un geste vif, elle le gifla, mouvement que le loup blanc ne tenta nullement d'esquiver. Puis la jeune femme pleura, et sans mot, le loup blanc se mura dans le silence.
Alors qu'elle allait armer une seconde gifle, ce fut Gertrud qui l'arrêta, contente de voir que elle et l'homme aux cheveux blanc étaient au final bien plus proche qu'ils n'auraient pu le penser. Comprenant les volontés de Geralt, elle sembla vouloir prendre le choses en main, désireuse de quitter cette endroit avec Nathalie, puis chacun allant faire sa route, décidant au final de ces choix futurs.


"Oui... Je crois que les gens comme moi et toi, n'auront en effet jamais de vie normal, mais nous connaîtrons tôt au tard une fin tragique... Comme tout ceux ayant tué leur prochain...

Prends soin de Nathalie..."


Il ne porta plus du tout son regard sur les deux femmes, ne sachant si oui ou non, c'était la dernière fois qu'il les voyait ou pas. Dans tout les cas, maintenant, elles allaient devoir tenter de quitter cette endroit, et pour faciliter cette tâche complexe, la seule solution était la mort de Sophie.
Du coté de la comtesse grise, celle ci était acculé de toute part, combattant à la fois grâce à son épée, et dans le même temps par la magie, car Calyxine mettait toute la puissance dont elle disposait pour nuire à la vampire dans un combat silencieux mais en même temps intense.
Mais malgré les difficultés de l'ennemi, celui ci ne comptait en aucun cas se rendre. Restant sur la défensive, elle ne se laisserait en aucun cas vaincre par ceux qu'elle qualifiait de bétail. Dans la mêlée, Sannri le tueur nain, dû reculer dans le but de décrocher la lame runique pendant dans son dos, et sans crier garde, il la jeta à travers la salle vers l'ex guerrier corbeau, et celui ci d'un geste réflexe, la récupéra avant qu'elle ne tombe au sol. Le nain expliqua son geste, ne se sentant en aucun cas apte à manier une telle arme, il revenait donc à son ami de la dompter dans le but de l'utiliser à son plein potentiel.

Rangeant son arbalète à main, dont il n'avait pu réparer le mécanisme et donc n'avait pu délivrer une salve de flèche. Il pesa l'arme et admira les motifs la ornant, celle ci était marqué d'une rune, qu'il ne pouvait déchiffrer, n'ayant pas de connaissance dans le domaine. Moulinant dans l'air, il remarqua la légèreté de l'arme, et même la prise en main au niveau de la garde, aurait pu être spécialement conçu pour lui, tant il était à l'aise. Geralt savait qu'il possédait une arme unique et rare en ces mains. Une épée capable de tenir tête à celle de la comtesse, et peut être, d'en finir avec cette créature.

Mais alors qu'il allait se jeter dans la bataille, il lui fallait en premier lieu avoir une petite discussion... Avec lui même...

***
Son esprit quittant le monde réel, il se retrouva plongée dans le noir, peut être lieu de son être intérieur, reflet de son âme ou de son esprit corrompu. Dans ce lieu fruit de son imagination, rien ne vivait, le temps n'avait aucune influence, la lumière et la vie n'existaient pas. Seul le silence, l'obscurité, et la mort étaient maître ici...

Et devant lui, son double l'observa, le jaugea, arborant son sourire fière et amusé, content de son oeuvre et pensant avoir enfin dominé le loup blanc, attendant de pouvoir reprendre le contrôle de son hôte.


"Te voila enfin Geralt... Seul, fatigué, ayant retrouvé toute ta mémoire, connaissant ta trahison, ton meurtre, désormais tout ceux que tu aimes ton tournée le dos, te voyant sous ton vrai visage : celui d'un monstre.

Il est temps, de laisser ta place, de me laisser jouer mon rôle... Adieu loup blanc... Aucun espoir en vue..."


Son sombre jumeau s'approcha de lui, comme si le moindre contacte allait finir par absorber la personnalité même du loup blanc. Et pourtant, Geralt sachant le danger que représentait sa situation actuel, ne broncha pas, et ne recula pas. Avait il abandonné toute idée de résister ? En aucun cas...

"Je n'ai plus peur de toi... Tu es dans le vrai, tu as toujours eut raison, et j'ai toujours eut tort, je t'ai toujours vu comme le reflet de ma folie, de mon désespoir, mais il n'en ai rien. Tu n'es rien, tu es simplement une part de moi, et ton existence même, n'est que le fruit de mon désir...

Je suis toi, et tu es moi... Voila ce qui nous caractérise, et je l'accepte désormais, je suis le chasseur, tu es le monstre, et ensemble nous ne faisons qu'un. Telle le bien et le mal, nous ne sommes pas voué à nous combattre, mais bel et bien à vivre ensemble en harmonie...

Suis je de l'Ordre ? Suis je un soldat de Agabius ? Je ne saurais le dire. Mais ma décision viendra, une fois que je l'aurais rencontré "LUI". Toute cette histoire, cette mission avec Tosot... C'est le chemin que le destin et les Dieux ont tracé pour moi, et au bout de cette voie, je ressortirai soit comme le héros de l'Ordre, défenseur des hommes, le loup blanc marchant dans l'obscurité... Où bien je deviendrai le vampire que Agabius désire que je sois, le fléau de l'humanité, et malédiction de l'Ordre du corbeau..."


Son double se stoppa net, jaugeant son interlocuteur, puis il afficha un sourire, comme comprenant que enfin, le loup blanc, à moitié complet, venait d'accepter d'être entier, d'accepter sa part d'ombre. Son sombre jumeau se mit alors à reculer, et disparu dans le noir... N'ayant que pour seules et derniers mots :

"Alors enfin... Je vois en toi le loup que tu as toujours été... Et j'ai hâte d'admirer ta transformation, en bien, ou en mal..."

Et ainsi cette discussion, s'arrêta...
***
Geralt émergea de nouveau dans le monde réel, son esprit plus clair que jamais, plus de voix, plus de vision, le calme était en lui... Ses yeux avaient retrouvé leur teinte d'origine, signe qu'il n'y avait plus de division en lui. Bien sûre, il se souvenait toujours de son pacte avec les vampires, de son meurtre envers le trappeur... Et pourtant, il n'avait plus de regret, car ce qui était arrivé, n'était que la route tracé de son propre destin.
Se sentant de nouveau soldat de l'Ordre, il n'avait en même temps plus de rancœur ou de haine envers Agabius, car le vampire à travers cauchemars et visions, lui avait ouvert les yeux. Deviendrait il son soldat ou bien son ennemi, seul l'avenir allait le dire.

De nouveau en pleine possession de ses moyens, il serra la garde de sa nouvelle lame, la maintenant à deux mains. Puis il s'élança en direction de la comtesse, prêt à mettre fin à toute cette histoire, où à mourir aujourd'hui, car si il se demandait encore qui il allait servir à la fin : les hommes ou les vampires, il savait au moins une chose : qu'il était... Le Loup blanc...


"Sophie !!!!"Son cri perça la salle, et dès lors, le combat final était lancé.
Alors pour le combat, j'utilise ma dent d'Alaric en mode arme à deux mains.
Niveau action, j'utilise mes deux actions majeurs pour attaquer, et ma mineur pour esquiver.
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

La vampire n’en avait pas terminé avec ses assaillants, et le savait bien, même si elle était parvenue à gagner un répit en les repoussant. Souriante mais concentrée, elle fit tournoyer Glace-les-Cœurs et se prépara à recevoir un nouvel assaut, tout en lançant une phrase à destination des Aldrech père et fils :
Image –C’est si gentil à vous de venir vous offrir à moi. Votre mort scellera à la fois la fin de votre minable rébellion, mais sonnera aussi comme un avertissement à tous ceux qui oseront se dresser sur ma route. Et en s’éteignant, votre lignée de traîtres ne ferra que renforcer ma légitimité. Les Aldrech sont une erreur de l’histoire, des pantins à la solde de ceux qui ont démantelé la province des Hohenbach, MA province. C’est moi la Comtesse Electrice, et personne d’autre.
Le jeune fils, Huldîn, répondit le premier, en s’approchant l’arme et le bouclier levés. Il répliqua :
Image –Ni moi ni mon père n’avons la prétention de défaire le passé, monstre ! Ce qui est fait est fait, que votre fou de mari et vous le vouliez ou non, il n’y a plus et n’y aura plus jamais de province du Drakwald, aujourd’hui. Mais il est vrai que s’il devait y avoir des héritiers légitimes de cet endroit, ce serait nous et tu le sais. Le dernier Comte Electeur de la Drakwald n’était pas un Hohenbach, mais bien Konrad Aldrech.
L’affrontement reprit de plus belle. En même temps que Geralt, tous les autres s’étaient jetés simultanément à l’assaut de la surpuissante créature des ténèbres. En dépit de son apparence, de sa force, de son endurance et de sa dangerosité extrême, nul parmi eux ne semblait céder à la peur. Non, il n’y aurait pas de fuite, mais un combat terrible, qui ne pourrait se terminer que par la destruction totale d’une des deux parties.

Intelligente, Sophie Hohenbach n’espérait pas vaincre seule et avec ses seuls talents d’épéistes une brochette d’ennemis aussi talentueux que Geralt, Sannri, les Aldrech, véritables héritiers du dernier Comte Electeur de la province, Zacharias Fulsang le percepteur aguerri et le capitaine Nida, mercenaire vétéran, sans compter l’appui de la druidesse Calixyne. Evidemment, elle se doutait bien que ses adversaires allaient miser sur leur nombre pour l’emporter, c’est pourquoi, au lieu de rester campée sur sa position, se retira-t-elle au dernier moment avec un mouvement de retraite circulaire, de manière à isoler le premier assaillant, à se servir de son corps pour faire barrage aux autres, pour le temps de la charge tout du moins.

Round 0 :
Test d’INI de la vampire : 1. Réussite critique : imbattable : elle parvient à isoler Nida pour un round.
Attaque de Sophie sur le plus avancé (déterminé au hasard : capitaine Nida) : 6. Touché. Parade : 14. Ratée.
Attaque du capitaine sur Sophie : 17. Ratée.
Attaque de Sophie : 16. Ratée.
Attaque du capitaine : 10. Touchée. Esquive : 16. Réussie (oui, normalement elle devrait être loupée à cause des degrés de réussite, mais là ce n’est pas le cas à cause d’un objet magique).
Attaque de Sophie : 12. Parade du capitaine : 12. Echec. Il meurt.
A la vitesse de l’éclair, la Comtesse Grise pivota sur son épaule et effectua une roulade arrière dans l’axe de charge du capitaine Nida, l’isolant de tous les autres qui devaient maintenant freiner et réorienter leurs charges en réévaluant les distances. Sans les attendre, la vampire ouvrit le bal et les hostilités d’un coup d’épée porté alors qu’elle se redressait avec grâce, qui passa facilement sous la garde du capitaine et taillada ses protections, ses chairs et ses os comme s’il avait été fait de beurre. Le vétéran hurla de douleur, mais il était encore assez vivant pour tenter une riposte instinctive, qui manqua lamentablement sa cible, mais eu pour effet d’obliger son adversaire à se reculer. Il parvint ainsi à éviter sa deuxième attaque, et même à porter une nouvelle estocade qui en temps normal aurait touché la vampire au flanc. Mais alors que la lame allait frapper, la couronne en forme de cobra que portait Sophie s’anima, et ce fut comme si l’énergie impie du serpent se diffusait dans le corps sans vie de la Hohenbach, lui permettant de tordre son corps de manière impossible, suffisamment en tous cas pour qu’il lui évite la blessure. Sophie eut un sourire mauvais et lui susurra en même temps qu’elle l’embrochait sans pitié :
Image –Je dois reconnaître que mon mari t’avait bien choisi. Peu de gens auraient été capables de ce que tu as fait. Mais tu es un traître, et en tant que tel, tu es viré !
L’échange de coups avait été aussi bref que violent, mais maintenant au moins, les autres étaient prévenus. Il n’y aurait pas de quartier. Alors qu’elle retirait Glace-les-Cœurs de l’organe gelé de celui qui fut le capitaine de son armée, elle se prépara à recevoir l’assaut des autres. Cette fois, ils étaient moins pressés, plus coordonnés, et le mur runique derrière elle l’empêchait de reculer. Dos au mur, elle n’aurait plus de ruse possible, il lui faudrait se battre à une contre cinq, et cette perspective ne semblait pas l’effrayer, pas plus que ses assaillants d’ailleurs.
Sophie Hohenbach attaque des adversaires au hasard (en réalité elle fait en fonction des opportunités qu’elle a dans le combat, puisqu’elle est submergée par le nombre, elle n’a pas réellement le choix, elle fait en fonction de ce qui lui est possible de faire).

Round 1 :
Attaque de Sophie sur Zacharias : 9. Touché. Parade : 15. Ratée. Localisation : torse. Hors-combat pendant ce tour.
Attaque de Geralt : 12. Touché ! Esquive de Sophie : 7. Réussite.
Attaque de Huldîn : 4. Touché ! Localisation : jambe droite. Elle perd 20 PVs.
Attaque de Tarnos : 16. Raté.
Attaque de Sannri : 3. Touché. Localisation : torse. Dégâts : 55 !!
Attaque de Sophie sur Sannri : 10. Touché. Parade : 13. Réussite. Localisation : torse. Il ne peut plus attaquer ce tour.
Attaque de Geralt : 20. Echec critique. OK.
Attaque de Huldîn : 19. Raté.
Attaque de Tarnos : 13. Raté.
Attaque de Sophie sur Tarnos : 10. Touché. Parade : 18. Relance bouclier : 17. Pas de bol. Il est tué net.
Attaque de Sophie sur Sannri : 4. Touché. Localisation : tête. Il est hors de combat pour le reste du combat.

Round 2 : Sophie a regagné 35 PVs !
Attaque de Sophie sur Zacharias : 4. Touché. Parade : 4. Réussite. Localisation : tête : il est quand même décapité.
Attaque de Geralt : 18. OK ces jets pourris.
Attaque de Huldîn : 6. Touché. Esquive de Sophie : 9. Réussite.
Attaque de Sophie sur Huldîn : 15. Touché. Parade : 6. Réussite. Localisation : torse => bouclier coupé en deux.
Attaque de Geralt : 20. Echec critique. C’est la mort qui souffle dans ton cou ou quoi ?
Attaque de Huldîn : 1. Réussite critique : pas d’esquive possible. Localisation torse. Dégâts infligés : 22 !
Attaque de Sophie sur Geralt : 18. Ratée.
Attaque de Sophie sur Huldîn : 19. Ratée. Bon, elle a aussi des jets pourris ça compense.

Round 3 :
Sophie attaque Geralt : 1. Réussite critique : pas de parade ni d’esquive possible. +> Effet scénarisé spécial.
Attaque de Geralt : 5. Touchée ! Esquive : 6. Réussite.
Attaque de Huldîn : 5. Réussite. Localisation : jambe gauche. Elle perd 18 PVs !
Attaque de Sophie sur Geralt : 19. Ratée.
Attaque de Geralt sur Sophie : 1. Réussite critique possible : elle ne peut l’esquiver ! Localisation : bras gauche. Dégâts : 30. Tu la tues.
L’affrontement fut particulièrement violent et sanglant. Sophie avait décidé, semblait-il, de tout miser sur l’offensive pour rapidement diminuer son nombre d’adversaires, espérant ensuite prendre le dessus sur les survivants. Et cela faillit arriver !
Une première attaque portée à Zacharias Fulsang lui perfora le poumon droit et l’envoya au sol, incapable momentanément de se battre. Puis la créature de la nuit esquiva facilement un coup facile de Geralt et une attaque placée bien plus redoutable d’Huldîn Adlrech, ainsi qu’une attaque précipitée de son père. Mais la vampire avait sans doute sous-estimé le tueur de dragons qui abattit son arme en plein milieu de sa poitrine dans un terrifiant cri de guerre ! L’attaque de la hache à deux mains naines était suffisamment puissante pour blesser sérieusement n’importe quelle créature sur cette terre. Même les écailles d’un vieux dragon n’auraient pas suffi à le protéger d’une telle frappe.

Sophie Hohenbach ne fit pas exception. Bien qu’elle ne fût pas tuée par ce coup qui lui ouvrit la poitrine en deux et lui brisa la moitié des os du torse, y compris la colonne vertébrale, elle n’était depuis longtemps plus vivante et les énergies impies la maintenaient en vie, lui permettant même d’ignorer la douleur. Mais si elle n’avait pas peur ni mal, elle n’en était pas moins très surprise et vulnérable, grandement affaiblie, ses yeux reflétèrent l’espace d’un instant le doute, un doute terrible. Elle entrevoyait maintenant une éventualité qu’elle n’avait jusqu’alors même pas prise en compte sérieusement. Elle envisagea durant une fraction de secondes sa défaite, et c’était déjà ce qui scellerait son destin.

Mais la rage et la révolte remplirent bientôt ce corps qui n’était plus qu’un réceptacle de haine pure et d’énergies noires. Perdant tout aspect humain, la vampire devint un monstre virevoltant, rien de plus qu’une bête féroce blessée et acculée. Se maudissant pour sa faiblesse, elle concentra ses attaques sur le tueur nain et l’envoya au tapis d’une série de frappes instinctives, dont la dernière, à la tête, fit s’écrouler le nain, mort ou assommé, mais en tous cas le crâne certainement brisé.

Une fois le tueur tombé, Sophie ne s’arrêta pas. Elle tourna sa rage contre les Aldrech, ses vieux rivaux, dont le jeune fils venait de la blesser à plusieurs reprises. Se débarrassant du père en le décapitant d’un revers de sa lame, elle trancha en deux le bouclier du fils, le dominant. Puis elle se tourna vers son ultime adversaire, le Loup Blanc, qui jusque là avait été d’une criante inefficacité, ne parvenant même pas à toucher la Comtesse Grise. Cette dernière ne lui ferrait pas de cadeau pour autant. Elle leva son arme pour frapper, prête à lui transpercer le cœur, sa cible favorite. Et elle y serait parvenue, si, dans un cri désespéré, Nathalie ne s’était pas jetée en travers du coup pour l’encaisser.

Le corps sans vie de la bretonnienne retomba au sol. Elle s’était sacrifiée pour sauver Geralt.

Le sang ne coulait pas des blessures infligées par Glace-les-Cœurs, il gelait instantanément, mais pourtant, il y avait par terre une petite mare de sang, qui s’écoulait des blessures de la vampire. Les capacités de régénération de celle-ci étaient déjà en œuvre, et il fallait faire vite pour espérer la tuer. Combinant leurs efforts, les deux humains qui venaient tous deux de perdre un être cher, une amie et un père, attaquèrent sans relâche, au mépris de leurs vies.

Et soudain, grâce à un coup subtil d’Huldîn qui atteignit Sophie à la jambe gauche, ce fut l’ouverture tant attendue qui s’offrit à Geralt ! Déséquilibrée, la créature tendit son bras qui ne tenait pas Glace-les-Cœurs pour reprendre son appui. Il n’en fallut pas tant pour que Geralt saisisse l’occasion et ne le lui sectionne entre le coude et l’épaule.

Dans un cri inhumain, la vampire s’effondra par terre. Elle n’avait presque plus de sang dans le corps, et ses dernières forces s’envolaient en même temps que ses morts-vivants chancelaient. Son sortilège s’affaiblissait à vue d’œil en même temps qu’elle agonisait.

Hoquetant de surprise et peut-être même de douleur, elle reprit une forme proche de celle de l’humaine qu’elle avait été, à part ses dents pointues, ses yeux rouges et sa mèche blanche. Son diadème argenté en forme de serpent était de travers, ses yeux hagards, perdus. Ses jambes lacérées ne pouvaient plus la porter, son bras gauche gisait à côté d’elle. Sa poitrine était déchiquetée, en lambeaux, ses cottes brisées et sa colonne vertébrale cassée. Seule sa main forte serrait toujours sa fidèle Glace-les-Cœurs, mais elle ne semblait plus en mesure de porter une attaque.

Elle était tombée dos au mur, mais sa magie l’abandonnait, dissipée et neutralisée par Calixyne, qui à l’inverse semblait plus puissante et rayonnante que jamais. Les ténèbres étaient vaincues, dissipées par la lumière.

Sophie Hohenbach savait qu’elle avait perdu, même si elle ne comprenait pas pourquoi. Elle allait disparaître à jamais, ayant depuis longtemps perdu son âme. Contrairement aux humains, elle ne serait plus rien, et cette perspective, qu’elle avait toujours connue mais refusé d’envisager, devait la terrifier. Pourtant, c’est vers son mari, le Comte Karol, qu’elle baissa les yeux une dernière fois, avant de parler avec difficulté, d’une voix faible. Du sang coulait par sa bouche sans qu’elle ne puisse le retenir : elle n’en avait plus pour longtemps et le savait :

Image –Im… possible… Tu aurais dû mourir… Pourquoi cette femme a-t-elle fait ça ? Qui se sacrifierait pour un autre, en renforçant mon sortilège de plus ? Et pourtant c’est sa folie qui t’a permis de… Mais abrégeons. Je sais que vous allez me détruire… Dommage pour Karol, son rêve n’était pas si différent du mien, au final. J’aurais pu être une déesse bonne et protectrice, récompensant ses fidèles. Rétablir la Justice et la Paix dans mon Empire, arrêter la corruption et le Chaos. Tu en doutes, mais pourtant je l’aurais fait, certes pas pour vous, mais pour moi. Et surtout… Prendre ma revanche sur vous tous. J’ai échoué.

Je ne demanderai qu’une seule chose avant de me soumettre à mon sort : laisse-moi embrasser mon mari, une dernière fois. Considère cela comme la dernière volonté d’une ancienne humaine, car oui, Geralt, je n’étais pas si différente de toi, avant… Beaucoup plus proche même que tu ne le croirais jamais. Qui sait, Agabius te rendras peut-être exactement semblable. Alors tu me comprendras peut-être enfin, Loup Blanc…
La décision ne dépendait bien sûr pas uniquement de lui, mais Geralt pouvait choisir d’accéder ou non à la requête de la vampire. Son mari, le « Comte » Karol Hohenbach, gisait toujours gravement blessé et inconscient, non loin de là. Sophie ne pourrait jamais arriver à lui sans son accord.
J'ai volontairement relativement peu décrit. Je te laisse le faire si tu veux rajouter des détails. Tu as le droit de l'achever (tu peux l'écrire donc). En revanche, si tu veux accéder à sa dernière volonté, il n'est pas sûr que les autres te laissent faire (ne dis donc pas qu'elle le fait). ;)
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Le combat éclata, et la violence qui en résulta fut terrifiante, tant l'ennemi était puissant et dangereux. La vampire était doué, bien meilleur que n'importe qui une fois la lame en main. Et hélas, le premier à en faire les frais fut le capitaine Nidas, qui se retrouva bien vite en difficulté, car isolé contre la créature de la nuit qui grâce à une sombre magie avait été capable de mouvoir son corps d'une façon tout à fait inhumaine et ainsi décider de la trajectoire de la bataille.
Le problème de Geralt et ses camarades, était que bien que en groupe, ils n'étaient en aucun cas coordonné, en effet, à part le loup blanc et le nain, aucun n'avait prit part à un combat ensemble avant cette affrontement final. Et le chaos de la bataille, reflétait pour le mieux ce point de détail. Or, la vampire profitant de cela, le capitaine des mercenaires bien que vétéran des batailles, ne put tenir face à la vitesse et la puissance de Sophie, et d'un geste vif, la lame du monstre perfora le corps du pauvre homme, la magie glacial de la lame se répendant dans son organisme, gelant son sang.
Le corps du pauvre homme s'écroula par terre, et les ardeurs de chacun furent toutes calmées, en l'espace de quelques secondes, une vie venait d'être ôté. Le chasseur de monstre comprit alors que la moindre erreur de sa part pourrait être fatal. La comtesse grise était quasi toute puissante, elle n'avait rien à voir avec le vampire Viktor, que Geralt avait pu affronter en duel. Ici, un combat seule aurait été pure folie, même pour le chasseur de vampire.

Désormais prit en tenaille, la fuite et la ruse n'était plus possible pour Sophie, et l'affrontement débuta. Préférant jouer sur l'offensive, plutôt que rester en défense et subir les assauts de ces agresseurs, Sophie comptait faire tomber chaque combattant le plus vite possible. La première des cibles fut le percepteur d'impôt qui se retrouva le poumon perforé, s'écroulant de douleur, sa respiration en devint plus que saccadé, signe de la gravité de cette blessure. Geralt monta à l'assaut, mais la trajectoire de son attaque, fut facilement deviné, et la vampire esquiva sans mal.
Mais dans son mouvement, Sophie ne put voir l'attaque du nain Sannri, qui avec dextérité et puissance, écrasa sa hache contre la cage thoracique de la comtesse, lui brisant les os et ouvrant sa poitrine en deux. Les vampires ne ressentant aucune douleur, on aurait pu croire que même une telle blessure ne pouvait lui nuire, mais Geralt savait que dans son état, la comtesse était vulnérable, la magie du médaillon de l'ex guerrier corbeau, ayant gravement blessé la jeune femme, de plus la création de son rituel avait usé en partie ces forces. L'espace d'un instant, tous purent voir le doute habiter les yeux de la créature de la nuit. Il semblait que malgré tout son pouvoir, elle put enfin concevoir que la défaite était quelque chose de possible.
Mais la rage s'empara d'elle, obligeant tout le monde à reculer par crainte, désormais, elle montrait sa véritable apparence, une créature sombre et ne reflétant plus aucune beauté, et virevoltant dans tout les sens, elle concentra ses assauts sur le tueur nain, qui ne put lui tenir tête, recevant deux coups à la tête, dont un le faisant virevolter dans la pièce, son corps s'écroulant lourdement dans la salle de rituel, gisant sans vie, était il mort ou non ? Personne ne pouvait et n'avait le temps de le vérifier, mais Geralt avait nettement entendu le bruit des os du crâne du nain se briser...
Une telle violence, un telle pouvoir, le loup blanc n'avait jamais rien vu de telle, il repensa alors à son affrontement en compagnie de ses frères de l'Ordre contre le vampire Agabius... Ce jour là à Bielen, il était certain que le vampire s'était joué d'eux, s'amusant avec ses proies, car comme lui avait confirmé Sophie, Agabius était bien plus fort qu'elle. Cette seule pensée fit frissonner le loup blanc.

Toujours prit dans sa folie meurtrière, la vampire s'en prit à Tarnos, dont elle fit décoller la tête de son corps avec une facilité déconcertante, puis trancha le bouclier du fils, qui ne devait surement la vie qu'à son outil de parade. Geralt voyait chaque combattant autour de lui, tomber les uns après les autres... Tant de mort... Pour un simple vampire, il maudissait intérieurement sa faiblesse, sa condition humaine le rendant en effet bien moins fort que les vampires. Même lui, ne pouvait stopper la folie de Sophie...
Pourtant plein de conviction, il se jeta sur Sophie, sa lame runique virevoltant et découpant l'air, sans pour autant jamais atteindre sa cible. Il était bien peu de chose face à Sophie, la vampire ne le craignant nullement.

Puis vint la contre attaque, car levant déjà sa lame, visant le cœur du loup blanc, le temps pour esquiver était dès lors déjà dépassé... Geralt le savait, il avait perdu, et l'heure de rejoindre Morr était arrivé. Il ne put que regarder la lame s'abattre sur lui, totalement impuissant...
Mais soudain... Sortie de nul part, un cri se fit entendre, et sans qu'il ne puisse réagir, une silhouette se posta devant lui, et prit le coup à sa place, la lame perforant celle qui venait de sauver le loup blanc.
A ce simple instant, le temps se figea pour lui, car il reconnu presque immédiatement celle qui venait de se voir ôter la vie par Sophie... Nathalie... Son petit corps avait fait barrage à l'attaque de la vampire, et son corps s'écroula devant son ami... Pourquoi... Pourquoi une telle folie... Pourquoi un telle geste ?! Pourtant, le loup blanc lui avait avoué son crime, lui qui avait tué Mendelev... Et pourtant, elle avait encore choisit de donner sa vie pour lui, sûrement pas par devoir, car n'ayant aucun lien avec l'Ordre, mais sûrement par l'amour qu'elle portait envers l'homme aux cheveux blanc.
Le corps inerte, il aurait voulu se jeter sur elle à cette instant, ne voulant croire qu'elle venait d'être tué sous ses yeux, en l'espace de quelques secondes, sans que de nouveau il ne puisse agir... Mais la chose était impossible pour le moment, car Sophie était toujours debout, commençant déjà à se régénérer, mais ayant stoppé sa folie vengeresse, car elle aussi choqué par l'intervention inopinée de Nathalie.
Dans le même moment, la mort de la jeune femme avait renforcé le rituel, et le rayon d'action de la vil magie n'en fut que plus grand. Désormais, Gertrud qui semblait avoir disparu, était la seule des quatre prisonniers liés au rituel encore en vie.

Profitant de ce moment d'égarement de Sophie, le jeune Huldîn put se relever, et porta un coup subtil à la jambe gauche de la comtesse, l'empêchant à ce moment de se mouvoir et ayant fait baisser sa garder, il put offrir une ouverture à Geralt qui dans un cri de peine et de rage, abatis sa lame runique sur le bras de la comtesse, un blessure de trop qui fit s'effondrer la comtesse grise au sol...

La victoire venait donc d'être provoqué par le coup fatal de Geralt, mais le prix à payé de cette victoire semblait bien trop lourd. Comme l'avait prédis Calixyne, le défaite de la comtesse mit un terme au rituel, la magie s'écoulant dans la salle s'arrêta, et les morts vivants toujours aux prises avec les soldats du Hochland, s'écroulèrent, comme de simple pantin dont on ne pouvait plus tirer le ficelle.

Fatigué et chancelant, Geralt ne quitta pas du regard la comtesse, sa lame pointé dans sa direction, en guise de menace.


"C'est... C'est terminé Sophie ! Tu as perdu !" Parvint il à articuler en voulant reprendre son souffle.

Agonissant par terre, Sophie faisait désormais peine avoir, ses blessures trop importantes, ne pouvant plus être régénéré. Son bras sectionné gisant à coté d'elle, elle maintenait pourtant toujours son épée de l'autre, détail que remarqua le loup blanc qui se dépêcha de mettre un coup de pied dans l'épée pour faire lâcher prise à Sophie, car même dans son état, l'ex guerrier corbeau l'a pensait toujours dangereuse.
Observant droit devant elle, le regard perdu, elle semblait chercher à comprendre d'où venait sa défaite. Elle qui normalement aurait dû remporter son combat, s'était retrouvé à perdre par l'intervention d'une simple archère Bretonnienne... Le sens du sacrifice... Voila ce qui avait tout coûté à la vampire.


"Tu n'arrives pas à comprendre pourquoi tu as perdu... C'est la perte de ton humanité qui ta fait perdre, tu n'arrive même pas comprendre comment un humain peut se sacrifier pour un autre, et c'est ce sacrifice qui te coûte tout... Cette petite... Nathalie... Viens de te donner une leçon, et ta mort n'est dû qu'à elle... Notre force réside dans l'amour que nous portons chez les autres... Une chose que vous ne pouvez comprendre les vampires, qui ne pensez que par le pouvoir.

Tu as tout de même raison, toi et moi sommes pareil, et peut être aurions nous pu nous comprendre dans une autre vie. A force de chasser les monstres, je comprends que moi même j'en suis devenu un.
J'ignore ce que Agabius pourra m'apprendre, mais je compte bien le découvrir... Et alors le choix de me dresser ou non contre lui me sera donné...

Quand à ta requête..."


Son regard se tourna vers le comte Karol, mais croisa aussi celui du corps de Nathalie gisant au sol. La rage et la colère monta chez l'ex guerrier corbeau.

"J'ignore si tu éprouve vraiment de l'amour envers le comte, mais moi je sais que j'en éprouvais pour Nathalie... Et tu me l'a prise...

Si nos situations étaient inversées à cet instant, je ne pense pas que tu aurais accomplie ma dernière volonté... Adieu Sophie !"


Pour accompagner ses mots, la lame de Geralt se leva et s'abattit sur Sophie, la perforant en plein cœur, et mettant ainsi fin au joue de la comtesse grise sur la Drakwald...

Il s'éloigna du corps de son adversaire, et se dirigea vers le corps sans vie de Nathalie, rangeant sa lame, il posa ses deux genoux au sol, et passa sa main sur la joue de la jeune femme, soulevant une mèche de cheveux qui cachait son regard. Il l'effleura comme si la jeune femme était devenu une fleur qu'il ne voulait et ne devait en aucun cas abimer. Sa peau était aussi froide que la glace, œuvre de la magie de l'épée de Sophie, il semblait pour le loup blanc, que malgré les conditions de sa mort, la jeune femme lui affichait un sourire, comme ayant trouvé le repos, fière de sa dernière action.


"Espèce d'idiote... Je t'avais demandé de partir... Je..."

Puis, il souleva la jeune femme, et la serra aussi forte qu'il pouvait contre sa poitrine. Et dès lors le silence qui avait envahie la pièce après la fin du combat, laissa place au sanglot de Geralt qui pleura la perte de cet être cher, cette personne si jeune et tellement bienveillante. Dans ses sanglots, on pouvait discerner que Geralt n'arrêtait pas de dire : "Je suis désolé... Tellement désolé..."

Ainsi venait de s'éteindre la belle Nathalie... Mercenaire de profession... Et pourtant aujourd'hui, la victoire contre Sophie lui revenait entièrement, car par son sacrifice. Elle venait de se comporter comme une vrai chasseuse... Comme une véritable membre de l'Ordre de la couvée du Corbeau... Elle était celle qui dans l'ombre des royaumes des hommes, venait de sauver l'empire ...
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Sophie Hohenbach n’était plus, et avec elle ses rêves s’étaient envolés, tandis que ses hordes de morts-vivants retournaient à leur sommeil éternel qu’ils n’auraient jamais dû quitter. Mais le prix à payer pour sa destruction avait été énorme : des dizaines d’hommes et de femmes avaient perdu la vie en l’affrontant, elle et ses sbires.

Dans la pièce où trônait l’Enclume du Destin pervertie, la mort était partout, et chacun avait des amis, des proches à pleurer. Nathalie Jeansigner, Tarnos Aldrech, mais aussi le percepteur Zacharias Fulsang, le sergent des hallebardiers, et le capitaine mercenaire Nida, sans compter la totalité des soldats du Hochland, sauf un. Huldîn se pencha sur le corps de son père, tandis que Geralt faisait de même avec celui de l’archère si jeune, trop jeune.

A part eux, il n’y avait que cinq autres survivants dans la pièce : Gertrud Teizer, qui avait ramassé une arme et s’était battue contre les morts-vivants jusqu’à la fin, l’ultime hallebardier du Hochland, qui semblait perdu, entouré par les corps sans vie de ses camarades et supérieurs, Calixyne la druidesse, le visage concentré, qui n’avait pas pris un instant de répit et s’était immédiatement penchée sur Sannri Barbe-Enflammée lorsque la vampire avait été détruite par la Dent d’Alaric. Evidemment, Sannri lui-même, mais également le Comte Karol Hohenbach n’étaient pas morts non plus, bien que tous deux très grièvement blessés.

Le temps du deuil commençait déjà pour certains, mais pour la magicienne du domaine de la vie, elle avait encore beaucoup de travail avant de pouvoir commencer à pleurer les morts.

Après un certain temps de recueillement, Geralt, soutenu par Gertrud, qui l’avait rejoint sans un mot et s’était contentée de poser la main sur son épaule pour lui signifier qu’elle était avec lui, remonta avec les autres vers la salle des trônes afin de porter les corps dans la grande salle et d’observer l’état des autres hommes, les mercenaires et les ex-rebelles.

En revenant dans la salle, ils déclenchèrent durant un instant un mouvement de panique. Les humains survivants craignaient sans doute de voir surgir la Comtesse ou ses hommes de la porte. Mais les épées furent vite remises aux fourreaux, les flèches et carreaux dans leurs carquois et les pistolets rengainés lorsque les hommes s’aperçurent qu’il s’agissait d’amis.

Des vaillants défenseurs libres du Drakwald, les hommes de Tarnos, il ne restait qu’une poignée de braves. Ils étaient ceux qui avaient subi le plus lourd tribut, à défendre la porte avec acharnement pour éviter que Sophie Hohenbach ne puisse recevoir de renforts du gros de ses troupes. Mais les hommes qui avaient naguère constitué la fière « armée du Drakwald », à la solde du Comte Karol, étaient eux aussi décimés et choqués. A cause du rituel, ils avaient dû affronter encore et encore les morts qu’ils tuaient sans cesse, ainsi que leurs amis qui se relevaient et retournaient leurs armes contre eux à chaque mort dans leurs rangs.

Cela prit un certain temps, mais tous les corps furent finalement disposés en rangées dans la grande salle où régnait un silence de mort, à peine troublé par les cris des blessés, les bruits de pas hagards, les chuchotements et les sanglots des vivants qui pleuraient leurs morts.

Leur ennemi était vaincu, mais n’y avait nulle réjouissance, et encore moins parmi les rangs des habitants de la province, les plus durement touchés. Parmi les disparus qui avaient constitué l’armée de la Comtesse Grise on comptait beaucoup des leurs.

Un petit groupe était descendu remonter les corps des héros de la salle inférieure également, sauf celui de la Comtesse, que personne n’osa toucher. Effrayante et digne jusque dans la mort, elle était morte Glace-les-Cœurs à la main, dans une ultime et vaine tentative pour parer l’attaque finale de Geralt. Il ne restait plus d’elle qu’une femme complètement éventrée aux longues canines et au bras gauche coupé, couverte de sang, le diadème de travers, l’épée bleutée toujours serrée dans sa main droite.

Calixyne avait formellement interdit qu’on tue le Comte Karol Hohenbach comme beaucoup de mercenaires souhaitaient le faire pour se venger de lui. Elle avait pu stabiliser son état, ainsi que celui du nain, et déambulait maintenant parmi les autres blessés, aidant sans compter tous ceux qu’elle pouvait de toute ses forces, jusqu’à l’épuisement complet.

Un groupe de mercenaires avait défoncé la seconde porte, celle des appartements, à la gauche des trônes en venant de l’entrée de la mine, mais là encore, la druidesse leur avait interdit de toucher aux serviteurs terrifiés et aux gardes qui s’y trouvaient. Ils avaient simplement été faits prisonniers. Calixyne avait aussi interdit de toucher à quoi que ce fut avant qu’elle n’en ait fait l’inventaire, ce qu’elle ne ferrait pas avant le lendemain au plus tôt, puisqu’elle faisait passer les vies des blessés bien avant le pillage, et qu’elle aurait besoin de se reposer après tous ses soins et sorts de la journée.

Durant toute la nuit jusqu’à l’aube, ce spectacle continua. Les survivants avaient du mal à trouver le sommeil. La plupart restaient auprès de proches. Le visage de plus en marqué et fatigué, la magicienne de Jade quittait le chevet du dernier de ses patients, éreintée, et alla s’allonger sur un matelas non loin, près des corps de ceux, morts ou blessés, qui avaient été dans la salle de l’Enclume. En passant devant Geralt, devant le corps de Nathalie, elle l’effleura du bout du doigt. Et aussitôt, le Loup Blanc, qui submergé de tristesse n’avait pu trouver le sommeil jusqu’alors, s’endormit d’un sommeil réparateur, sans rêves ni pensées.

Lorsqu’il se réveilla, les choses n’avaient guère évoluées, si ce n’était qu’il devait bien être midi, maintenant. Allongée non loin, la druidesse dormait encore à poings fermés. Huldîn Aldrech, lui, était avec ceux qui étaient maintenant ses hommes à côté du corps de son père et de leurs camarades tombés au combat, à quelques mètres à peine.

Gertrud était déjà réveillée et était assise adossée contre le mur. Elle était encore blessée, car durant les heures où elle avait soigné sans répit, Calixyne n’avait pas eu le temps de réparer toutes les blessures, elle s’était concentrée uniquement sur les cas les plus graves afin de sauver le maximum de monde. Les blessures qui ne mettaient pas la vie en danger, elles, attendraient.

La brune salua d’un signe de tête sombre son ami. Elle avait récupéré ses armes et veillé sur lui durant son sommeil. Non loin à côté d’eux, gisaient, toujours inconscients, Sannri Barbe-Enflammée dont la tête était enveloppée dans une sorte de bandage-turban qui la faisait doubler de volume, et le Comte Karol Hohenbach, sorti de son armure.

Aujourd’hui serait le jour des funérailles des nombreux morts, mais également de la liquidation de tout ce qui restait de l’empire des époux Hohenbach. Leurs biens, leurs serviteurs,… Il faudrait se charger de tout cela, puis continuer, toujours plus loin, toujours vers l’Ouest, vers l’abbaye de Saint Æthelbert le Vigilant, quartier général de l’Ordre du Suaire, situé dans la ville de Sigfriedhof, à la frontière de la Sylvanie.

Tu peux réveiller la druidesse si tu le souhaites. Libre à toi aussi de faires d'autres actions dans la limite du raisonnable (si tu penses qu'une action pourrait être soumise à un véto ou une intervention de ma part tu peux me demander par MP). Tu peux commencer à fouiller et préparer des funérailles,...
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Certaines actions ont été vu par MP avec Krieg ainsi que leur résultat (style la fouille sur Nathalie, ou les ordre donné aux soldats.)
Gardant le corps de Nathalie dans ses bras, il resta là immobile, continuant à pleurer la perte de cet être chère. Voici donc qu'elle était le prix de sa terrible lutte, après tant de gens mort auprès de lui, il aurait cru qu'il s'y était habitué, et pourtant chaque perte était toujours de plus en plus irremplaçable et difficile à digérer. Dans la salle du rituel, la mort était omniprésente, des cadavres de chaque camp décoraient la sombre pièce. Pour le loup blanc, son regard ne pouvait plus se détacher de la Bretonnienne, il ne pouvait réaliser encore l'ampleur des pertes.

Pas un mot, pas un bruit, déjà on commençait à chercher si il restait parmi les corps des survivants, la tâche avait logiquement été prit en compte par la mage du domaine de la vie, dont la magie était capable de bien des miracles. Le loup blanc lui, ne fut ramené à la dure réalité que par le contacte de la main de Gertrud sur son épaule. La jeune femme brune, était armé et avait semble il combattu les hordes de morts vivants jusqu'à la fin. Il semblait que tout comme Nathalie, elle avait décidé de revenir se battre, et de ne pas écouter les consignes du chasseur de monstre. Pouvait il la blâmer de la mort de Nathalie ? En aucun cas, il connaissait le caractère de la jeune femme, et quand la Bretonnienne avait une idée en tête, il était impossible de la faire changer d'avis. C'était sûrement ce qui avait du arriver quand elle avait prit la décision de se sacrifier pour lui... Et cela Gertrud n'aurait rien pu y faire.

Gertrud lui fit signe qu'il ne fallait pas rester ici, et qu'il fallait remonter pour voir le reste des dégâts causé par la bataille, car en effet, à l'étage, les mercenaires et les rebelles s'étaient confrontés aux hordes de mort vivants de la comtesse grise. Geralt remonta donc, emmenant avec lui le corps de son amie.
Une fois arrivé en haut, l’accueil qui leur fut réservé, fut celui accordé par des hommes terrifiés, qui venaient pour la plupart d'échapper à une mort terrible. En effet, ils pointèrent leurs armes en direction des vainqueurs de la comtesse, preuve que ceux ci s'étaient attendu à voir remonter la créature de la nuit pour qu'elle puisse finir son travail...

Comprenant que leurs amis avaient triomphé, la tension baissa d'un cran, mais aucun cri de joie ne fut prononcé, tant les pertes avaient été lourdes. Décimé et choqué, il ne restait que peu de chose des rebelles du Drakwald, ainsi que des anciens hommes de main du comte Karol. Pour la plupart de ces guerriers, affronter des morts vivants, ainsi que leur propres camarades, étaient une première, la nécromancie était une chose assez choquante pour des non initié...

Les corps furent disposé en rangées, on put recouvrir la plupart d'entre eux de draps, dans le but que les vivants ne puissent plus se confronter au visage des défunts. Geralt lui avait posé le corps de Nathalie à l'écart, et il resta là, auprès d'elle, comme s'attendant à la revoir revenir à la vie, une chose que pourtant il savait totalement impossible.
Le reste de la journée passa, agrémenté par les hurlements des blessés, que Calixyne tentait de sauver, s'occupant en priorité des plus gravement touché. Seul le corps de la comtesse grise n'avait pas été remonté de la salle du rituel, les hommes étant trop craintif de toucher la créature que le loup blanc avait achevé. Pour le commun des mortels, les vampires n'étaient après tout que de simples créatures qu'on utilisait dans les contes et les fables pour terrifier les enfants... Et pourtant, les récents événements de la mine s'étaient belles et bien déroulés...
Dans le même temps, beaucoup de survivants observaient Geralt du coin de l’œil, chuchotant à son égard, et en même temps terrifié par cet homme qui avait pu tuer la vampire... Car déjà, même si il n'avait pas été le seul à la combattre, il était considéré comme étant celui qui avait tué la bête, à la fois admiratif, beaucoup craignaient aussi le loup blanc, car après tout, il ne fallait sûrement pas être totalement humain pour être capable de tuer un tel monstre qu'était Sophie... Idiot était le commun des mortels à penser ce genre de chose... Car au final, personne ne pourrait comprendre que la victoire de Geralt n'était dû qu'au choix de Nathalie... Mais elle, personne ne se souviendrait de son nom...

Le reste des lieux fut fouillé, et dans les appartements de Sophie, on trouva quelques serviteurs et gardes ayant servi la comtesse, leur vie fut sauve à la demande de la mage qui se refusa à faire couler plus de sang, et tout pillage des lieux étaient pour l'heure interdit. En plus de devoir s'occuper des blessés, il semblait que Calixyne devait aussi tenir le reste de l'armée, une tâche qui aurait du normalement revenir à Huldîn, mais pour l'heure, il était en train de pleurer son père... Et Geralt... La mage avait comprit que celui ci n'était aucunement en état de prendre le commandement.

Et ainsi donc, la nuit tomba...

La nuit s'écoula, sans que jamais Calixyne ne se relâche, et puis enfin, elle fini par stabiliser le dernier des blessés graves, et s'abandonna enfin à un peu de repos. Elle passa devant Geralt qui comme depuis de longues heures déjà, restait devant le corps de son amie, ne pouvant trouver le sommeil rongé par le poids du chagrin. Cherchant sûrement à apaiser l'âme de son champion, elle l'effleura, usant de sa magie pour lui offrir un peu de répit. A son contacte, Geralt s'écroula pour rejoindre le pays des songes.

Il se réveilla dans les alentours de midi, et la situation dans la mine n'avait guère beaucoup évolué. Chacun était auprès des siens, tandis que la mage continuait à se reposer. Gertrud elle aussi était réveillé, le regard du loup blanc se posa sur elle, et il remarqua qu'elle portait encore des blessures des récents combats, rien de grave sûrement, mais le moment venu, il faudrait que Calixyne s'occupe de ça. La brune le salua d'un signe de tête, auquel il répondit par la même gestuel. Elle semblait veiller sur lui désormais... Sannri lui était toujours inconscient, la gravité de sa blessure à la tête, ayant été prit en charge, il lui faudrait tout de même du temps pour être de nouveau en forme et conscient... Le corps du comte lui gisait aussi au sol, il avait été soigné, mais n'avait toujours pas émergé de son coma, il était donc resté sous bonne garde.

Pour la première fois, Geralt se releva, et laissa le corps de Nathalie seul, il ramassa au sol un drap, et se dirigea seul vers la salle du rituel, sous le regard des différents protagonistes présent dans la salle. Descendant les escaliers menant au sous sol, il se retrouva de nouveau dans la pièce où il s'était confronté à Sophie. S'approchant du corps de la vampire, il l'observa quelques instants en silence.


"Tu n'es plus de ce monde Sophie... Et pourtant je ne trouve toujours aucune satisfaction à ta mort... Suis je vraiment le vainqueur de notre combat ?"

Puis son regard se posa sur la lame qui se tenait prêt de son ancienne maîtresse. "Glace les coeurs" continuait de s'illuminer d'une couleur bleutée, signe que la magie du puissant artefact continuait à agir même après la mort de la vampire. Ne sachant que peu de chose de cette arme, il savait tout de même que l'objet avait été pervertie par la magie vampirique, aussi pour l'heure son utilisation était trop risqué même pour Geralt, il enroula donc la lame dans le drap qu'il avait amené, de telle sorte à cacher la lame aux yeux de tous. Cette arme ne devait plus jamais tomber entre de mauvaise main, aussi pour le loup blanc, le meilleur endroit pour la garder en sécurité restait le QG de L'Ordre de la couvée du corbeau.
Il en profita aussi pour fouiller le corps de la comtesse, s'attendant à ne rien trouver de particulier, il préféra quand même vérifier si elle ne possédait plus rien de dangereux où susceptible de nuire.

Après quelques minutes, il remonta dans la salle principal. Retournant prêt du corps de Nathalie, il parvint à fixer la lame enroulée dans le drap, autour de son corps, la portant en bandoulière. Il s'attarda alors sur le corps de son amie, et se mit à la fouiller, une chose qui ne l'enchantait guère, mais qui lui était nécessaire, car en effet, il espérait trouver un contrat lui expliquant qui l'avait embauché dans le but de le protéger.
Mais... Il ne trouva rien... Pas une trace écrite rien, seulement l'équipement de la jeune femme, ainsi que quelques pièces, il remit tout en place, et soupira de désespoir, n'ayant toujours aucune réponse à ses interrogations. Il effleura le visage de la jeune femme de sa main, et la recouvra d'un drap pour ne plus avoir à se confronter à son visage, un moyen de tenter d'oublier un peu qu'il venait de perdre la jeune fille.

Il se dirigea vers un groupe de soldat, anciennement mercenaire.


"Faîtes monter un bûcher à l'extérieur de la mine, que cela soit fait avant la tombée de la nuit."

Les soldats s’exécutèrent sans broncher, craignant toujours plus l'inquisiteur qu'il était. Il n'expliqua même pas pourquoi il voulait faire dresser un bûcher, mais en réalité la chose était facile à deviner. Il comptait en effet brûler le corps de Nathalie, dans le but de lui offrir le repos éternel, et d'ouvrir à son âme les portes du royaume de Morr. Une place l'attendait là bas, il en était persuadé, car la jeune femme, bien que n'étant pas affilier à l'Ordre du corbeau, s'était sacrifié comme une de ces plus fidèle servante. Le loup blanc comptait bien lui offrir les même funérailles que n'importe quel chasseur de vampire.

Enfin, il se dirigea vers Calixyne, et se proposa de la réveiller, avant de lui expliquer la situation, car il ne fallait pas oublier que même si le chagrin le rongeait toujours terriblement, le temps était un luxe qu'il n'avait pas. Car en effet, même si Sophie était tombé, Geralt était sur les traces d'un ennemi bien plus puissant et bien plus terrifiant encore...


"Calixyne... J'ai besoin de fouiller les appartements de la comtesse, et je le ferai avec ou sans votre consentement... Vous savez aussi bien que moi, que même si votre combat ici est terminé, le mien ne fait que commencer... Un mal bien plus puissant que la comtesse grise m'observe et m'attends...

Le temps est un luxe que je ne possède pas. Et Sophie détenait peut être des informations qui pourraient servir le combat que mène l'Ordre du corbeau. En effet, pour une raison que j'ignore encore, la comtesse ne craignait guère le courroux des autres vampires, même les plus puissant d'entre eux, je suis persuadé qu'il y avait une raison à cela. Car même si elle était parvenu à accomplir son rituel, la jalousie et la colère de ces pairs lui seraient tôt ou tard tombé dessus...

J'ai fais ce que vous m'aviez demandé, et la comtesse n'est plus... Et j'en ai payé un lourd tribut..."
Il tourna son regard vers le corps de Nathalie pour accompagner ses paroles"Maintenant... C'est à vous de m'aidez... J'ai besoin de réponses... Et peut être puis je les trouver dans les appartements de notre ennemi."

Sans attendre de réel réponse de la part de la mage, il se dirigea vers la porte à gauche des trônes, et attendit que la mage daigne le rejoindre. Si jamais celle ci se refusait à le faire dans le but de s'occuper du reste des blessés, alors il serait seule à s'enfoncer dans les appartements de la comtesse.
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Lorsqu’il ramassa Glace-les-Cœurs, Geralt se félicita d’avoir placé un drap plié suffisamment épais entre sa main et l’arme. En effet, celle-ci semblait ne pouvoir être utilisée efficacement que par sa défunte créatrice. Tout autre chose ou créature qui la touchait ou s’en approchait à moins d’un centimètre environ était instantanément gelé. Aussi le tissu utilisé se rigidifia-t-il dans l’instant, devenant ainsi aussi dur que fragile et cassant. Au moindre choc, le drap se briserait en morceaux et l’arme terrible se retrouverait de nouveau dangereuse. Lorsqu’il constata cela, le chasseur de vampire réalisa que si par malheur il avait touché ne serait-ce que la fusée, le pommeau ou la garde de l’épée avec ses doigts ou pire, sa main, il en aurait perdu définitivement l’usage : il venait d’échapper au pire... Mais le corps de Sophie Hohenbach recelait encore peut-être d’autres objets magiques. Toujours aussi imprudent et dérogeant sciemment aux ordres de Calixyne, notre héros se mit en tête de la fouiller lui-même.

Sur elle, il ne trouva pas grand-chose d’intéressant. Mis à part sa broche en or pur qui maintenait sa cape, la Comtesse Grise ne portait pas sur elle d’objets de valeur intéressant. Excepté peut-être son bandeau d’argent en forme de cobra royal. Celui-ci était sans doute un objet magique maléfique, mais il était impossible de connaître son utilité ou son usage à première vue. A moins de le mettre -et encore, il ne pourrait pas passer le bandeau à son front mais juste le poser sur sa tête, celui-ci ayant été conçu sur mesure exactement pour la taille de tête de la vampire, sans doute par elle-même d’ailleurs-, il lui serait impossible d’en déterminer les effets. Mais il était peu probable que Geralt prenne ce risque après ce qu’il avait vu de l’épée. C’est pourquoi il dut rentrer dans la salle commune ainsi.

Avec mille et une précautions, il plaça Glace-les-Cœurs en bandoulière. Puis, après avoir vainement fouillé le corps de son amie, il réveilla la druidesse, qui semblait encore un peu fatiguée. Elle mit un certain pour se mettre debout et ses yeux trahissaient sa fatigue. Toutefois, on y lisait aussi le doute et la perspicacité, et cela s’entendit lorsqu’elle répondit le Loup Blanc en ces mots d’un ton à la fois las et interrogateur :

Image -Allons, cessez de faire l’enfant, Geralt. Au cas où vous ne l’ayez pas encore remarqué, beaucoup d’objets ici ont un pouvoir qui vous dépasse tous et pourrait non seulement vous détruire vous, mais causer d’énormes dommages à cause d’une maladresse. Je suis la seule à maîtriser parmi vous cette magie, et à pouvoir comprendre et décrypter les éventuels pièges.

Donc non, vous ne fouillerez et ne toucherez à rien du tout sans mon consentement et ma présence. J’espère que vous ne l’avez pas déjà fait durant mon sommeil, d’ailleurs. Sinon, je vous invite à me remettre tous les objets que vous avez trouvés avec la plus extrême précaution.
Elle regarda fermement le chasseur de vampire dans ses yeux qui s’illuminèrent de magie pour bien lui faire comprendre que c’était elle et non loin qui faisait la loi en ce lieu. Mais son visage s’adoucit bien vite et elle continua :
Image -Par chance pour vous, une fois que j’aurai fini de guérir tout le monde, je m’occuperai de cette fouille, d’ici-là, vous ne bougez pas. Allez donc préparer le bûcher funéraire pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de survivre à cette tragédie.

Quant à vos interrogations sur Sophie Hohenbach, je peux y répondre en partie. Avec son rituel, elle serait devenue une puissance régionale totalement nouvelle et imprévue, surtout si on lui avait laissé le temps d’exécuter son plan dans l’ombre de son mari comme elle l’avait prévu. Elle serait devenue si puissante que même ses pairs n’auraient pas été une menace directe pour elle. Oui, il existe des vampires plus puissants qu’elle, mais ils ne sont pas très nombreux, et son pouvoir aurait attiré à elle d’autres serviteurs. Au pire, il y aurait donc eu une guerre. C’est pourquoi elle ne les craignait pas. Et il faut rajouter qu’elle était une forgeronne enchanteresse hors-pair, sans doute une des vampires les plus douées, sinon la plus douée dans ce domaine, d’ailleurs.
Des heures durant, le bûcher fut préparé et les hommes soignés. Puis vint le temps de la fouille des appartements. Celle-ci ne révéla pas grand-chose –ou du moins tout ce qui était ou aurait pu être intéressant (documents, livres, lettres, objets, potions, ingrédients rares,...) était verrouillé systématiquement par Calixyne car souvent piégé, la Comtesse Grise ayant pris soin de vérifier que ces petites affaires ne tombent pas entre les mains de n’importe qui- si ce n’est une petite somme d’or, qui fut partagée entre les survivants du camp vainqueur. Chacun, y compris Geralt, reçut la somme de 20 couronnes d’or. Ce moment signa la dispersion des mercenaires dans la nature. Ayant été payés, les soldats de fortune disparurent les uns après les autres, n’ayant plus rien à faire ici.

Pourtant, nombre des locaux, qui s’étaient tous rangés sous la bannière d’Huldîn Aldrech, préfèrent comme leur chef consacrer cette somme à la reconstruction de leur province qui avait tant souffert sous le règne de la Comtesse Grise. Le hallebardier survivant avait d’abord refusé cette somme, estimant qu’en tant que soldat, il ne pouvait accepter de cadeaux venant de personnes privées. Mais il avait fini par accepter, afin de dédommager les familles de ses frères d’armes morts au combat qui en auraient sans doute besoin. Il promit également de conter son histoire dans son rapport, et d’appuyer Huldîn Aldrech comme Comte légitime de la Drakwald, non pas Comte Electeur, mais bien en tant que simple vassal d’Aldrebrand Ludenhof du Hochland. Ainsi, suivant les pas de son ancêtre, il dirigerait cet endroit en tentant de réparer les dégâts causés par les Hohenbach.

Quant aux prisonniers vivants qui avaient servi la vampire, ils furent tous graciés par la magicienne, à la condition qu’ils quittent les lieux et ne reviennent jamais.

Puis vint le soir et le temps du deuil, de l’incinération…

Je te laisse décrire à ta guise l’incinération.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

L'épée de Sophie qu'il portait maintenant dans le dos, semblait comme il l'avait soupçonné, n'être utilisable que part la comtesse grise en personne, en effet l'objet gelait tout ce qui pouvait entrer en contacte direct avec elle. Aussi le drap que Geralt avait enroulé entour, devint aussi dur que la glace, mais dans le même temps était devenu transportable. Il remercia son intuition, car si sa chair était entré en contact de cet objet maléfique, il y aurait eut de grande chance pour qu'il y perde quelques doigts, voir sa main entière.
En fouillant le corps de la vampire, il n'avait rien trouvé de vraiment utile, bien sûre, elle possédait un ou deux objets de valeurs, dont l'usage devait être magique, mais à la vue des pouvoir de l'épée Glace-les-cœurs, il aurait été pure suicide de tenter de découvrir à quoi pouvait bien servir le reste de l'attirail de Sophie.

Après être remonté dans la salle principal, ou tous pleuraient encore la perte de leurs proches, il avait décidé de réveillé Calixyne, lui demandant de l'accompagner pour fouiller les appartements de l'ennemi, mais la jeune femme au caractère bien trempée, ne comptait en aucun cas laisser le loup blanc prendre des décisions hâtives et enfantines. Défiant Geralt, même le chasseur de monstre pouvait ressentir la puissante magie de Calixyne, et il préféra ne point envenimer une situation déjà bien compliqué.
Il préféra ne pas informer la mage qu'il possédait désormais l'épée de Sophie, cette lame serait remit à l'Ordre de la couvée du corbeau avec ou sans son consentement, car même si depuis Bielen, les mages du domaines de la vie semblaient vouloir participer au destin de Geralt, ils n'avaient pour autant aucun pouvoir sur lui... Tout du moins le croyait il...
Mais dans tout les cas, Calixyne comptait elle aussi fouiller les lieux une fois le reste des blessés prit en charge, même si elle avertit Geralt de ne pas trop se faire d'idée pour son éventuel théorie que la comtesse grise possédait peut être objets ou informations susceptible de l'aider dans sa guerre contre les créatures de la nuit. Car même si certains vampires étaient bien supérieur à Sophie, ils étaient tout de même peu nombreux. Et avec une armée de mort vivant, et une prise de pouvoir au sein de l'empire, elle se serait sûrement attirer les faveurs de nombreux alliés, la rendant quasi toute puissante d'où sa terrible confiance. Il semblait aussi que la vampire tombé au combat, était une forgeronne enchanteresse hors pair, chose tout à fait compréhensible quand on avait pu voir l'arme qu'elle maniait au combat, et surtout son utilisation quasi parfaite des runes de la mine.

Sur les consignes de Calixyne, Geralt patienta, tendit que dans le même temps des bûchers furent mit en place. Puis l'heure de fouiller les appartements de la comtesse fut arrivé, et les recherches ne donnèrent aucune satisfaction à l'homme aux cheveux blanc, en effet il semblait que la plupart des objets et ouvrages étaient piégés par de puissants sortilèges... Une nouvelle fois, le loup blanc resta bloqué au point de départ...
De l'or fut trouvé et partagé entre les survivants vainqueurs de la bataille, et même Geralt put recevoir une compensation, chose qu'il accepta car sachant que le reste du voyage qui l'attendait demanderai des fonds pour survivre. Les mercenaires qui avaient été commandé par le défunt Nidas, prirent congé, ayant remplit leur contrat et après avoir été payé, le pardon leur fut donné, mais sûrement n'oublieraient ils jamais le combat qu'ils venaient de mener...
Enfin, une bonne partie des locaux de la région avait décidé de se rallier à Huldîn Aldrech, qui avec la mort de son père était devenu le commandant du reste de l'armée. Désormais la mission qui lui était confié, était de reconstruire la province du Drakwald, et d'oublier les malheurs causés par la comtesse grise et son époux Karol.
Enfin, le survivant des troupes du Hochland, promit de raconter l'histoire qui s'était déroulé dans la région, de telle sorte à en informer le comte électeur Aldrebrand Ludenhof pour qu'il désigne Huldîn comme comte vassal légitime de la Drakwald.

Puis vint le temps du soir, et l'heure du deuil...

Geralt quitta la mine torche en main, avec non loin derrière lui, Gertrud dont les blessures avaient été prit en charge par la mage Calixyne. Les bûchers avaient été mit en place non loin, à seulement deux ou trois minutes de marches de l'entrée de l'ancienne mine des nains. La lune était haut dans le ciel, brillant d'un belle éclat, mais caché par quelques sombres nuages qui amenèrent avec eux une pluie fine et légère. Le loup blanc avançait lentement, le cœur serré, sachant pertinemment, qu'il allait devoir faire un dernier adieu à Nathalie Jeansigner...
Le corps de la jeune femme avait été soigneusement placé sur un tas de bois, construit de façon à pouvoir allonger le corps de Nathalie dessus, un peu à la façon d'un autel. Un autre bûcher avait été mit en place non loin dans le but de brûler le reste des défunts, c'est à dire mercenaire, soldat, et bien sûre Tarnos... Mais la tâche de s'occuper de ces incinérations était revenu à Huldîn.
Arrivant à hauteur du corps de son amie, il éclaira son visage et resta pensif et silencieux une bonne minute, on pouvait tout de suite voir la difficulté de sa tâche, et il n'arrivait toujours pas à réaliser la mort de la jeune femme, s'attendant tout bonnement à la voir revenir d'entre les morts et de lui offrir son plus jolie sourire... Mais pourtant jamais plus elle ne se relèverai...
De sa main droite, il effleura la joue de la jeune femme, puis il lui adressa quelques mots.


"Tu as toujours été si jolie... Si gentille... Tu as toujours vu du bon en moi, même lorsque que je t'ai révéler mes plus sombres secrets, jusqu'au bout, tu m'auras offert ton pardon et... Tu es morte pour ça... Morte pour moi..."

Il s'arrêta de parler, car les larmes lui montèrent. On pouvait dès lors entendre le terrible chagrin qui le rongeait dans le ton de sa voix.

"Je donnerai tout pour être à ta place Nathalie ! Si seulement j'avais été plus fort, rien ne serait arrivé... Tu es le terrible prix de ma faiblesse...

Tu sais, depuis mon entrée dans l'Ordre, je n'ai jamais envisager de fonder ou d'avoir une famille... Mais... Si j'avais pu avoir un enfant... Sache que tu aurais été la progéniture que j'aurais désiré.

Je t'ai emmené au cœur des ténèbres, et tu as toujours fais preuve de courage, et même de bonté envers moi et les autres... Les derniers mots que je t'aurais dis, auront conduit à te faire pleurer, et je m'en voudrai toute ma vie pour ça..."


Il fouilla de son armure de cuir, et en sortit le médaillon de l'Ordre représentant un corbeau. Il s'approcha du cou de la jeune femme et accrocha le bijou à elle.

"Je t'avais demandé de rejoindre l'Ordre une fois notre voyage arrivé à son terme, et j'aurai été fière de t'introniser parmi nous...

A cause de moi, tu ne connaîtra jamais cette vie. Tu n'auras pas pu vivre comme une chasseuse, mais tu seras morte comme une véritable membre de l'Ordre de la couvée du corbeau. Les gens diront que le loup blanc aura été celui qui aura triomphé de la comtesse grise, mais moi... Je connaitrais la véritable histoire, celle où Nathalie Jeansigner aura vaincu Sophie Hohenbach..."


Il se pencha sur le corps de la jeune femme, et l'embrassa sur le front avant de murmurer :

"Adieu Nathalie..."

Puis il fit un pas en arrière, et se prépara à embrasser le bûcher

" Ô Mórr, Toi qui règne sur le Royaume d'en bas
Sur les caveaux d'insondable mystère...
Ô Mórr, nous t'adressons d'ici
Notre reconnaissance infinie
D'avoir recueilli en ton Royaume, à jamais, Nathalie Jeansigner...
Qu'il en soit ainsi !"


Puis il abaissa sa torche sur l'autel de la défunte, le bois s'embrassant au contacte des flammes, tendit que le feu dévorait le corps de la jeune femme... Le loup blanc resta là sans un mot, observant ce triste spectacle...

Après de longue minutes dans le silence, il se retourna, Gertrud était elle aussi resté bien silencieuse, et avait observé cette triste cérémonie, ayant été selon toute vraisemblance une amie de la Bretonnienne ces dernières semaines. Le loup blanc arriva à sa hauteur, et malgré le chagrin qui le rongeait encore, il se décida à discuter de la suite des évènements avec la jolie brune.


"Dès demain matin... Je reprendrai la route. Sannri est encore blessé, et même avec la magie de Calixyne, il lui faudra sûrement du temps pour se remettre, on ignore même si il n'aura pas des séquelles importants au vu de la terrible blessures que Sophie lui à infligé... Je n'ai pas le temps d'attendre..."

Son regard transperça celui de son interlocutrice, car en effet, il était venu le temps pour le loup blanc de savoir la vérité sur cette femme, car même si elle était parvenu à gagner sa confiance, elle était pleine de secret. Elle et lui se ressemblaient sur bien des points, des personnages sombres, dont la mort était le fardeau, le loup blanc pouvait le deviner en observant Gertrud.

"Quand à toi... J'ignore encore si tu désires ou non me suivre, mais si c'est le cas, j'ai besoin de savoir la vérité Gertrud. Tu m'as dis que toi et moi étions décidément étrangement semblable, c'est pourquoi je peux encore concevoir de t'emmener avec moi. Depuis le début, je respecte les règles de cette guerre... Et j'en paye toujours un peu plus le prix en perdant ceux qui me sont proche... Mais il temps de changer tout cela..."

Il ne préféra pas plus s'expliquer pour le moment, mais on voyait bien que la perte de Nathalie avait fait réaliser encore bien des choses chez le loup blanc.

"Lors de mon affrontement contre les Skavens, je t'ai entendu dire ceci à mon égard : <<-Putain de bordel de Merd* ! Il a fallu que ce salaud joue aux héros ! Si je m’en sors ils vont me tuer, c’est sûr…>>

J'ai besoin de savoir de qui tu parlais Gertrud... J'ai appris à te connaître ces dernières semaines, et je suis persuadé que notre rencontre n'est aucunement dû au hasard... Au vu de tes capacités, le jour où je t'ai sauvé la vie, tu aurais été selon moi parfaitement en mesure de te débarrasser des deux crétins qui t'ont agressé.

Je vais être franc avec toi... Je peux t'emmener jusqu'au QG de l'Ordre, et t'assurer une protection durable là bas. Mais j'ai besoin que tu lèves les doutes que j'ai... Qui ta demandé d'entrer en contacte avec moi ?
Est ce que... C'était Viktor et Albrecht ?! Si c'est le cas, sache que je ne t'en tiendrai pas rigueur, tu avais la confiance de Nathalie et tu as la mienne... Mais je dois savoir qui et surtout où sont les ennemis qui me guettent dans l'ombre..."


Il espérait avoir enfin des réponses, s'en voulant encore de ne pas avoir pu découvrir qui avait embauché Nathalie pour assurer sa protection, il espérait en savoir plus sur Gertrud, sachant très bien qu'elle lui cachait depuis longtemps déjà quelque chose, dans tout les cas, si elle désirait continuer à le suivre dans son voyage, elle allait devoir lui donner des éléments de réponses concrets.
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

+4 PdCs envers Morr pour organisation et participation à un rituel majeur (vu le nombre de morts).
Les bûchers qui flambaient dans la pénombre du soir et du début de la nuit illuminaient le ciel, la montagne et les collines environnantes à des lieues à la ronde, comme un fanal de lumière dans la nuit, prouvant qu’à la fin même après de grands malheurs, la vie, le bien gagnait toujours. De toute la Drakwald, des gens étaient venus rendre un dernier hommage à leurs sauveurs. On comptait une multitude de petits autels de bois individuels, montés par les survivants pour leurs proches, leurs frères d’armes, leurs amis, leurs familles. Mais la grande majorité des morts, y compris de ceux qui avaient transformés l’espace de quelques heures en zombies, étaient placés sur une énorme butte de bois, dressée comme une pyramide pour incinérer tous ceux qui n’avaient pas la chance d’avoir une cérémonie privée.

Tarnos Aldrech, l’ancien Comte légitime devenu chef rebelle depuis l’arrivée de Sophie et l’usurpation de Karol Hohenbach, avait droit à tous les honneurs et tous les regards. Ses funérailles étaient dignes d’un roi, d’un sauveur, d’un noble qui s’était sacrifié pour son peuple. Maintenant, son fils unique et successeur, Huldîn, lui succédait, et le jeune homme était plein de promesses. Tout comme son père, il s’était battu contre la tyrannie, tout comme lui, il avait risqué sa vie pour ces gens qui étaient maintenant son peuple.

Toutes les cérémonies funéraires furent émouvantes, de la plus mise en valeur à la plus humble, chacune avait son lot d’émotion. Mais aux yeux de Geralt, celle qui comptait le plus était indéniablement celle de Nathalie Jeansigner.

Aux yeux du peuple autochtones, c’était Huldîn le héros, c’était lui qui avait tué la Comtesse et les avait libérés. C’était bien normal, car le jeune homme était des leurs. Il avait grandi parmi eux, avait souffert et s’était battu à leur côté. Il faisait leur fierté. Mais pour les autres, les mercenaires principalement, les choses étaient bien différentes. Ils n’oubliaient pas que c’était Geralt, le Loup Blanc, le chasseur de vampire redoutable et présenté comme telle par Calixyne à son arrivée, qui avait été le déclencheur de tout, et qui avait porté, disait-on, le coup fatal au monstre.

L’unique soldat du Hochland survivant, lui, était l’un des rares à avoir tout vu et à connaître ce qui s’était réellement passé dans cette pièce maudite. Pour lui, les responsabilités étaient plus partagées, chacun avait eu sa part, y compris les nombreux morts au combat, et aucun, individuellement, n’aurait pu réussir.

Vers le milieu de la nuit, après le temps des larmes, vint le temps de retourner dans la mine pour y passer une dernière nuit avant de reprendre la longue marche qui les attendait.

Mais Geralt n’alla pas de suite se coucher. Encore près du bûcher, il se retourna et s’adressa à Gertrud Teizer, qui était juste derrière lui. Il était plein de questions, de doute, de suspicion. La brune soutint un moment son regard, semblant se demander si elle devait ou non répondre à sa question. Elle n’avait montré aucune trace d’émotion à l’évocation des doutes de Geralt et des noms des vampires : il était impossible de déchiffrer son regard. Puis elle soupira et répondit d’une voix lasse :

Image-Tu es plus perspicace que je ne l’aurais cru, Geralt. Oui, j’ai bien été mandatée pour toi, et oui, c’était bien une mise en scène. Mais crois-moi, je ne souhaite pas te tuer, sinon il y a bien longtemps que je l’aurais fait, j’ai eu mille occasions. En fait, je suis payée pour veiller sur toi, pour un temps du moins. Ta vie importe aux yeux de mes employeurs, et ils souhaitent la préserver. Cependant, je suis une professionnelle et tu sais très bien qu’en tant que telle je ne peux pas te révéler leur identité. Mais un jour prochain, je le ferrai. Quand ma mission arrivera à son terme, je te dirai tout. D’ici là, patience. C’est à toi de décider. Tu peux continuer avec ou sans moi, mais si tu veux me laisser, il va falloir m’y forcer parce que je ne te lâcherai pas d’une semelle, avec ou sans ton consentement.
Gertrud avait terminé et s’éloigna un peu. Elle était très fatiguée par les évènements récents, et sa jambe blessée par la magie noire, bien que guérie depuis, semblait encore la faire souffrir résiduellement. C’était supportable, certes, mais nul ne pouvait dire si un jour elle retrouverait ses sensations d’avant ou si la douleur serait désormais permanente.

Quant à Geralt, il fut approché par les deux bergères qui l’avaient déjà recueilli et sauvé une première fois suite à l’attaque des hommes-rats. Comme la plupart des habitants de la province, elles avaient fait le déplacement. Et sur leurs visages, Geralt put voir, mêlée à la douleur du deuil, la reconnaissance. Tous ces gens, il les avait sauvés et ils le savaient. Grâce à lui, entre autres, ils vivraient, et libérés du joug de la Comtesse Grise. Pour la première fois, les locaux ne paraissaient pas impassibles et gris, mais c’était dans la douleur et l’espoir du renouveau que le sacrifice de tous ces gens leur avait offert, que toute leur dignité s’exprimait.

Mathilda et sa grand-mère avaient pourtant prévenu Geralt et les siens, elles avaient pressenti ce qui arriverait et lui avait dit que les gens comme eux empestaient la mort et la rependaient partout. Pourtant, ni l’une, ni l’autre, ne paraissait en vouloir à Geralt. Au contraire, elles attendirent qu’il se retire pour aller se recueillir elles aussi sur les cendres de l’autel funéraire de Nathalie Jeansigner, gratifiant le Loup Blanc en passant de remerciement qui ressemblaient à des mea culpa. La vieille parla en premier, la voix chargée d’émotions :


-Je m’étais trompée sur vous, Loup Blanc, sur vous et vos compagnons. Je sais ce que vous ressentez, nous le savons toutes deux mieux que quiconque, Mathilda et moi. Je suis désolée… Vous êtes la meilleure chose qui soit arrivée sur cette terre depuis bien longtemps. Vous nous avez sauvés, vous avez redonné du sens à nos vies et au sacrifice de nos êtres aimés.
Sigmar vous bénisse, vous et cette jeune fleur qui a été fauchée bien trop vite, pour que la mienne puisse vivre aujourd’hui. Cette jeune femme, elle méritait mieux. Vous méritez tous mieux. Puissiez-vous un jour trouver le repos que vous méritez tant, loin de la guerre et du sang.


Mathilda, sa fille de quatorze ans, parla elle aussi d’une voix tremblante :

-Je ne sais quoi vous dire sinon merci. Etrangers, vous êtes venus sur nos terres, simplement de passage. Et pourtant, vous avez tout risqué pour nous tirer d’une situation qui ne vous regardait pas, en dépit de notre accueil si froid. Je me sens stupide de vous avoir traités ainsi. Je comprends maintenant que tout ce que vous avez fait, vous l’avez fait pour nous, comme Tarnos et Huldîn Aldrech. Sauf que contrairement à eux, vous n’êtes pas d’ici, vous n’aviez aucune responsabilité envers nous. Et pourtant, elle a donné sa vie pour nous, et vous avez tous risqué les vôtres. Etrangers, même si je sais que vous allez repartir, sachez que vous serez toujours les bienvenus ici, n’importe quand et dans n’importe quel circonstance. Le peuple entier a une dette envers vous et il n’oubliera pas, jamais. Nous n’oublierons pas, je raconterai cette histoire à mes enfants et mes petits enfants, et l’on saura qu’un jour, avec l’aide providentielle d’étrangers, le mal qui opprimait la région a été vaincu, ici, à Khrazi Drudd.

Puis les deux femmes s’agenouillèrent et prièrent toute la nuit, mais cela, Geralt ne put que le supposer, puisqu’il devait se reposer afin de pouvoir reprendre la route dès demain. Mais alors qu’il allait s’étendre sur sa couche dans la salle des trônes encore souillée de sang, et maintenant étrangement vide puisqu’il n’y restait que les blessés et les dormeurs, le Loup Blanc surprit une discussion entre le Comte Karol Hohenbach, qui paraissait fraîchement sorti du coma, et la druidesse Calixyne :
Image –Va, Karol, et repense à tes actes si tu veux qu’un jour ton âme puisse espérer le salut. Tu n’auras pas assez de ta vie pour te repentir de tes pêchés, mais assez de sang a coulé par ta faute. Nul ne te ferra de mal.
La magicienne de la vie tourna son regard vers Geralt qui approchait, un air énigmatique sur le visage tandis qu’elle le scrutait comme si elle l’analysait au laser. Mais ce ne fut pas elle qui s’approcha pour lui parler, mais bien Karol Hohenbach, qui marcha droit vers lui et s’arrêta. Face à face, dans cette pièce couverte de sang, où seuls les ronflements des dormeurs venaient troubler le silence pesant, le seigneur déchu chuchota :
Image-Toi, Geralt, tu m’as tout pris. Mon château, mes hommes, mon or, mon pouvoir, mon titre, mes ambitions, ma femme, mon amour… Et bien pire encore, tu m’as pris mes espoirs.

Pauvre fou. Tu as condamné cette province à la ruine et à la déchéance en croyant la sauver. J’étais le dernier espoir de redonner un second souffle à la Drakwald. Par ta faute, tout est perdu maintenant, regarde ces gens pitoyables. Ils vont vivre un temps heureux, oui, mais les skavens et mille autres dangers plus dangereux encore rongent cet endroit. La population ne fait que décliner, les jeunes migrent vers les villes et abandonnent leurs racines, et bientôt dans quelques générations, il ne restera plus rien ni personne, que des ruines.

Sophie… Elle… Elle est morte, tu l’as tuée, monstre. Je la comprenais, et je crois qu’elle me comprenait. Nous étions si proches. Malgré sa malédiction, elle aurait tant fait pour nous. Oui, elle aurait été une déesse pour nous, mais une déesse bonne et protectrice. Froide, Toute-Puissante et autoritaire, mais penses-y, le monde n’aurait-il pas été meilleur dominé par son intelligence supérieure ? N’aurait-elle pas été la mieux à même de nous protéger, nous, humains, des dangers qui nous guettent de toutes parts ? Les vampires ne sont pas nos ennemis. Ce sont nos maîtres naturels, certes, des surhumains, mais ils ont besoin de nous. C’est pourquoi ils nous auraient protégés, en échange de quoi nous les aurions servis.

Regarde autour de toi, Geralt, c’est comme ça que le monde marche et tu le sais. Les paysans obéissent aux seigneurs humains pour exactement la même raison ! Le plus fort et le plus intelligent règne, et protège et dirige le plus faible en contrepartie, incapable qu’il serait de savoir ce qui est bon pour lui. Et crois-moi, je la connaissais mieux que quiconque, Sophie était la meilleure d’entre eux, pas la plus forte, mais sans doute la plus juste. Tu as tué une ange, une ange emprisonnée dans un corps de démon, oui, mais une ange, une future déesse.

Tu as condamné l’humanité et ma province à sa perte, tu m’as tout pris. Et maintenant vous me laissez vivre après m’avoir brisé, soi-disant par gentillesse. Vous me condamnez à vivre une torture chaque jour jusqu’à ma mort, cruels que vous êtes.

Je n’essayerai même pas de me venger, ce serait inutile, je préfère te laisse vivre et comprendre un jour la futilité et l’imbécillité de ton action. Si un jour tu voyais le monde comme je le vois, tu comprendrais et alors, alors enfin, tu souffriras autant que moi car tu auras compris tout ce que tu as fait perdre à ce monde.

Puisses-tu vivre éternellement, Geralt, puisses-tu vivre éternellement...
Et le descendant des Empereurs et Comtes-Electeurs du Drakwald tourna le dos au Loup Blanc et s’éloigna lentement dans la nuit, complètement perdu. Il n’avait plus rien, plus de but, plus d’espoir, il n’était plus qu’un corps en vie, une coquille vide qui errait au hasard, une âme en peine dont la rédemption était hélas bien improbable…

Quant à Geralt, il était las, très très fatigué. Le sommeil le gagnait, mais il pouvait aussi répondre ou agir avant d’aller se coucher.

Libre à toi d’agir ou de répondre à n’importe quel moment du post si tu veux interagir/prolonger la discussion avec n’importe quel PNJ (tu peux me demander par MP éventuellement si tu ne sais pas ce que tu peux faire ou pas), et/ou t’endormir.

Il est conseillé pour passer à la suite de t’endormir sur ta couche à la fin de ton post.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Alors qu'il avait fait part de ses interrogations et ses suppositions à Gertrud, celle ci était resté de marbre, car tout comme Geralt, elle était difficile à percer à jour, comme sachant très bien garder ces plus sombres secrets. Mais, enfin, elle accepta de se dévoiler un peu, lui confirmant que en effet, elle avait été mandaté par quelqu'un tout comme Nathalie, pour veiller sur lui... Simple coïncidence, où bien le mystérieux employeur était il lié aux deux protagonistes ? Il était pour l'heure impossible de le deviner. Or donc, la rencontre entre la brune et le loup blanc n'était en rien dû au hasard, une information en rien surprenante, mais malgré ces maigres découvertes, Gertrud n'en dirait pas plus, se refusant pour l'heure à donner l'identité de ceux qui l’embauchait et les modalités précises de son contrat... La seul chose à savoir, était qu'elle était ici pour le protéger, et non lui nuire, car il était vrai que si elle l'avait désiré, elle aurait pu lui ôtez la vie depuis longtemps déjà.

Déterminé à remplir sa mission et à continuer à suivre Geralt même sans son consentement, elle s'éloigna quelque peu de lui, désirant prendre congé, pour obtenir un peu de repos, car souhaitant se remettre de ces blessures.


"Gertrud..."Dit il dans le but de la retenir encore quelques secondes. "Prépare tes affaires... Nous reprenons la route demain à l'aube... Ensemble..."

La jeune femme ne dit pas un mot et s'éloigna. Le loup blanc acceptait de garder la jeune femme avec lui, car il lui faisait tout d'abord confiance, une confiance certes pas total, mais suffisante pour qu'elle puisse encore le suivre. De plus, elle était une combattante douée, il ne pouvait guère le nier, et enfin, même si il restait de nombreuses réponses en suspens, elle lui avait révélé une partie de la vérité quand à leur rencontre, cela était pour l'heure suffisant pour Geralt.
Désormais seul, il vit les deux bergères qui lui avait sauvé la vie suite à sa confrontation avec les Skavens, se diriger vers lui, le visage fermé, et sûrement accablé par un certain chagrin. La voix chargé d'émotion, la grand mère de Mathilda s'exprima en première, et gratifia le loup blanc et les siens de remerciement, considérant le chasseur de monstre comme ayant été une bonne chose pour la patrie qu'était la leur, car désormais libéré du joug de la comtesse grise, la vie pourrait reprendre son cours... Elle exprima ses condoléances pour la jeune Nathalie, jeune et belle fleur, que la vie avait trop tôt fauché...
Les paroles de la vieille femme furent gentilles à l'égard du guerrier corbeau, et lui rappelèrent précisément celle que son ami Klaus, lui avait dîtes... Que les gens comme lui méritait mieux que le sang et la guerre, et qu'un jour, il devrait trouver la paix et la rédemption, une vie normal et loin de tous ces conflits... Une vision utopique de son avenir que Geralt ne pouvait pour l'heure pas imaginer.
La petite Mathilda vint alors à sa rencontre, s'excusant de la façon dont elle s'était comporté à son égard et envers son groupe. Tandis que des héros comme Tarnos et Huldîn s'étaient battu pour des valeurs patriotiques, Geralt, Nathalie, Gertrud et Sannri... S'étaient battu alors que rien n'aurait pu les y obliger... Ils avaient risqué leur vie pour cette terre où rien ne les rattachait... Pour la jeune fille, ils étaient les vrais héros de cette histoire, une histoire qu'elle tenterai d'entretenir de génération en génération, considérant que désormais la Drakwald serait une terre où il serait toujours bien accueillit... En guise de réponses à ces éloges, Geralt afficha un sourire à la jeune fille et sa grand mère.

Les deux bergères se recueillirent sur l'autel de Nathalie, tandis que lui porta un dernier regard sur le bûcher avant de disparaître dans la nuit, se dirigeant vers la mine.

Désireux de pouvoir reprendre un peu de repos, il regagna sa couche où se trouvait tout autour de nombreuses traces de sang, certaines appartenant à son amie défunte. Puis, il surprit une conversation entre Calixyne et le comte Karol qui semblait avoir finalement récupéré de son combat contre Geralt, et était donc sortie du coma. Comme convenu, le pardon fut offert à cet homme qui devrait désormais porter le fardeau de ces pêchés pour le restant de sa vie. La mage de la vie remarqua la présence du loup blanc, et tenta de scruter son esprit comme cherchant à y découvrir qu'elle pouvait être la suite des projets de son champion, il s'attendait à ce qu'elle vienne lui parler d'une seconde à l'autre, mais ce fut en réalité Karol qui vint à lui.
L'homme désormais seul et malheureux, ayant perdu tout espoir, blâma son ennemi de lui avoir tout prit, se lançant dans un monologue, tentant de justifier ses choix, et dans le même temps de faire comprendre que la victoire de Geralt n'était en réalité que éphémère.
Une fois terminé, le chasseur de monstre se saisit du comte, le brutalisant en le maintenant par le col, on pouvait voir à ce moment la rage et la colère de Geralt exploser, et même Calixyne s'était préparé à intervenir au cas où Geralt tentait une chose irrationnel et stupide comme attenter à la vie de Karol.


"Ton rêve et celui de Sophie ont été construit sur la mort de centaine d'innocent ! Tu as offert ta patrie au mal, l'esprit troublé par de nombreuses promesses. Ta "femme" était envieuse et ne voulait que pouvoir et vengeance, et elle n'aurait pas hésité à te tuer où à décimer la population entière pour arriver à ses fins !

Tu ne sais rien des vampires ! Nous ne sommes que du bétail pour eux, et ceux qui les vénèrent ne sont que des hommes et des femmes qu'ils détiennent par la peur !

J'ai tué une ange ?! Elle m'aurait arraché le coeur par simple fierté, et elle ma prit un être chère qu'elle désirait sacrifier pour créer son armée de mort vivant ! Est ce la la vision que tu as de ta Drakwald ressuscité ? Tu n'es qu'un idiot et un fou ...

Te venger ?!"
Il approcha son visage de l'époux de la défunte Sophie, les yeux des deux hommes se défièrent de longues secondes alors."Si je le désire, je peux te faire brûler pour avoir collaboré avec le mal, et tu ne mérite qu'une mort atroce et douloureuse, si je le voulais, personne ne pourrait m’en empêcher, car ton peuple lui même ne comprend pas pourquoi nous t'avons offert le pardon... Mais je me plierai aux volontés de Calixyne, car trop de sang à déjà été versé.

Je t'ai déjà vaincu, mais sache une chose... Si ma route recroise la tienne un jour, et bien cette fois, rien ne m'empêchera de d'ôter la vie ! Hors de ma vue !"


Il relâcha le comte et le laissa partir, sans un mot, telle une âme perdu et errante dans la nuit...

Mais durant cette altercation, le comte gris avait peut être dit des choses justes, au final la mort et Sophie était pour Geralt une bonne chose, car elle était après tout une reine tyrannique et dangereuse selon lui, mais dans le même temps, maintenant qui défendrai la région contre les Skavens ? Les hommes rats allant sûrement vite apprendre que la vampire qui les tenait en échec depuis longtemps, n'était désormais plus de ce monde, les attaques de ces ignobles créatures allaient augmenter sans aucun doute...
Même si les projets de Sophie étaient dangereux et totalement fou, peut être au final aurait elle pu être une solution envisageable pour la région... Désormais l'avenir dirait si Huldîn serait capable de redonner de l'espoir à la patrie dont il avait la charge...
Il était curieux de voir à quel point Karol était épris de Sophie, mais cette amour était il réciproque ?! Jamais Geralt ne pourrait le savoir.

Dans tout les cas, suite à la perte de Nathalie, et aux interrogations que l'on pouvait se poser quand à l'avenir de la région, Geralt commençait à trouver que sa victoire contre Sophie avait un goût encore plus amer qu'il ne l'aurait cru...

Il trouva le sommeil, et ce soir là, il rêva, revoyant Nathalie comme si elle avait toujours été en vie. Mais dans ce rêve, où il était en compagnie de celle qui avait été comme la fille qu'il n'aurait jamais, une chose le troublait, en effet, elle tentait de lui parler, de le prévenir de quelque chose, mais Geralt ne pouvait l'entendre, comme si le destin voulait lui faire comprendre que telle une malédiction, il verrait à jamais la jeune fille le hanter, sans pour autant ne jamais plus pouvoir entendre le doux son de sa voix...

Voila je pars me coucher, dans l'optique de me lever à l'aube et de reprendre la route en compagnie de Gertrud, sans vraiment en parler à personne, pas même Calixyne.
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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