[Geralt] Sic transit gloria

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Geralt avait donc choisi de se replier, ce qui était peut-être une sage décision, ou peut-être une folie, nul n’aurait su le dire. Précédé par le capitaine, et suivi par ses amis, il courut vers les grandes portes non loin derrière lui. Le mercenaire les poussa et sortit, tandis que derrière lui, désorienté par ses visions, le Loup Blanc semblait un peu perdu.

Seule contre sept –puisque son mari ne combattait pas-, Sophie Hohenbach se battait comme une diablesse. Sa lame virevoltait et fauchait ses ennemis aussi facilement que s’ils avaient été en carton mâché. Aucune armure, aucun os ne freinait ses coups, tandis que telle une danseuse serpent, elle se contorsionnait avec grâce et souplesse pour esquiver les multiples attaques qu’elle subissait sans arrêt. Un peu à son image, sa danse fatale avait une beauté froide, mais certaine. Tout comme Geralt, elle était adepte d’un style de combat avec une seule épée à une main et une main libre, et privilégiant l’esquive en défense, y compris acrobatique, domaine où elle était très douée. Elle maniait sa fidèle Glace-les-Cœurs avec un naturel déconcertant, comme s’il s’était agi d’un prolongement de son bras. Sans nul doute l’arme avait-elle forgée spécialement pour elle, voire même par elle.

Toutefois, le chasseur de vampire avait misé juste. S’il semblait que les humains lambda qu’elle affrontait n’avaient aucune chance contre elle à la longue, la Comtesse Grise était retardée par eux, sans quoi elle aurait pu fondre sur les fuyards et les frapper dans le dos. Au lieu de cela, elle se retrouvait bloquée, forcée à combattre les mercenaires et les hochlanders. Elle ne pouvait même pas les ignorer en forçant le passage, sous peine de voir son époux déjà sérieusement blessé massacré.

Alors que le Loup Blanc avait déjà franchi le seuil de la porte donnant sur le grand hall converti en centre-ville et se retournait pour voir où en étaient ses compagnons, faisait fi des exclamations de surprise de ceux qui avaient vu leur capitaine et des ex-prisonniers et probables alliés –car il ne fallait pas oublier qu’ils croyaient que Geralt et les siens étaient des mercenaires et étaient persuadés qu’ils se rangeraient avec le Comte-, surgir précipitamment de la salle du trône, amoché pour l’un d’entre eux, avec en arrière plan d’autres blessés qui fuyaient et étaient presque arrivés à la porte eux aussi, et non loin de là un combat opposant leur maîtresse la Comtesse du Drakwald protégeant son mari contre pas moins de sept assaillants. Enfin, ils n’étaient déjà plus que trois à cet instant, les autres gisant au sol, probablement morts ou agonisants.

Le chasseur de vampire laissa l’ancien chef de l’armée du Comte s’occuper d’expliquer aux siens la situation, tandis qu’il restait concentré sur Sophie Hohenbach. Celle-ci était sur le point de triompher de ses derniers adversaires, mais n’aurait jamais le temps, maintenant, de rejoindre Nathalie, Gertrud et Sannri avant qu’ils ne franchissent la porte. A moins d’un malheur, ils étaient sauvés !

Quoi que… Dans un hurlement de rage alors qu’elle constatait que ses proies s’enfuyaient, la vampire fit tournoyer son épée tout autour d’elle dans une série de moulinets complexes et n’ayant d’autre utilité que de se dégager des lames de ses adversaires. Dans le même mouvement, elle leva sa main gauche et prononça un simple mot. Un linceul noir descendit de sa paume pour recouvrir trois des corps étendus à ses pieds, qui se relevèrent pour affronter leurs camarades horrifiés aux côtés desquels ils venaient juste de combattre !

Laissant ses pantins s’occuper des belliqueux humains restants, elle passa aisément leur barrage, s’aidant de sa main libre pour saisir l’un d’eux et le projeter dans les airs au passage. Le malheureux fit un vol plané de trois mètres avant de s’écraser par terre dans un craquement sinistre, hors-de-combat. S’étant libérée la voix en l’espace de quelques secondes grâce à sa magie, la vampire avait maintenant en ligne de mire Geralt et ses amis. Mais même avec la vitesse surnaturelle propre à sa race, il était clair qu’elle ne parviendrait pas à les atteindre avant qu’ils ne franchissent le palier de la porte qu’ils avaient presque atteint.

Par dépitée le moins du monde pour autant, la Comtesse Grise, sachant exactement quoi faire, se concentra et une nouvelle fois les énergies impies se canalysèrent à travers elle et fondirent depuis ses yeux à la vitesse de l’éclair sur le nain qui s’était avancé et les deux jeunes femmes déjà blessées. Alors qu’ils allaient franchir la porte en même temps, les trois amis de Geralt furent frappés de plein fouet par le sort, au niveau des jambes.

Effets du sort :

Dégâts subis par eux trois :
Sannri : 20. Test d’END (-1 pour son 1 point de maîtrise de l’aethyr [MA] qu’elle a utilisé pour, +1 pour ta compétence résistance accrue) : 10. Réussite. Il continue à se battre normalement.
Nathalie : 17. Test d’END (-1 à cause du point de MA de la Comtesse Grise utilisé pour) : 18. Raté !
Gertrud : 18. Test d’END (-1 à cause du point de MA de la Comtesse Grise utilisé pour) : 18. Raté !
Le nain, bien qu’il n’ait aucune armure étant un tueur, résista relativement bien à la magie de la créature noire. Solide comme un roc, il sut ignorer la douleur et rejoindre Geralt et les autres de l’autre côté de la porte. Tel ne fut pas le cas pour les deux jeunes femmes, qui elles furent fauchées en pleine course par le maléfice, et restèrent à se tortiller de douleur sur le sol, à quelques mètres de Geralt à peine, tandis que déjà, la Comtesse fondait dans leur direction.

A cet instant, au pire moment, une vision assaillit le Loup Blanc, semblable à celles qu’il venait juste d’avoir. Son double maléfique se tenait exactement sur le pas de la double-porte, entre lui et ses amies. Il lui fit un signe négatif de la tête en lui disant :


*Oh non, Loup Blanc ! Pas question d’y aller et de mourir aussi stupidement... Il va te falloir assumer les conséquences de tes actes, maintenant. Vois, vois ce que tu causes à ceux que tu dis tes amis !*

Sannri, pour sa part, était encore essoufflé et n’avait pas compris ce qui venait de se produire. Lorsqu’il se retourna enfin et vit que les deux femmes qui étaient à ses côtés n’avaient pu le suivre, il voulut agir, mais il était déjà trop tard. Quant au capitaine, il était en train de réunir des hommes un peu plus loin et s’apprêtait à délivrer une salve meurtrière de balles vers l’entrée pour empêcher la vampire d’avancer. Face à cette menace, même une créature de la nuit aussi puissante que Sophie Hohenbach ne pourrait avancer aux delà des lourds battants.

Mais telle n’était pas l’intention de la Comtesse. Pas plus, d’ailleurs, et Geralt en fut le premier surpris. Tout se passa très vite, durant l’intervention du côté maléfique du Loup Blanc, que lui seul pouvait voir et entendre, évidemment.

Pendant ce laps de temps, ces quelques secondes, ce fut comme si le temps avait été ralenti pour Geralt, qui ne pouvait pas bouger.

Il voyait Gertrud tomber à plat ventre par terre, et porter les mains à sa jambe gauche, sérieusement blessée. Elle poussa un cri qu’il n’entendait pas, couvert par les paroles moqueuses de son double. Puis la brune serra les dents et se retourna sur le dos pour faire face à Sophie, qui arrivait vaguement, très floue en arrière plan. Avec un air de souffrance mais aussi de défi guerrier sur le visage, elle tira son épée courte de la main gauche, celle qui était encore intacte, et cracha une insulte vers la Comtesse. Mais ses mots étaient muets aux oreilles de Geralt qui n’entendait plus que les paroles, pourtant prononcées d’une voix forte mais sans crier de son double.

De son côté, Nathalie aussi avait été fauchée en pleine course par l’éclair noir et s’était écrasée au sol sur le côté droit, celui où elle avait tous ses membres blessés, son bras depuis son tir, et maintenant sa jambe. La chute sur son côté meurtri la tordit de douleur et les yeux impuissants de Geralt la virent se recroqueviller sur elle-même en hurlant tandis que des larmes de souffrance coulaient sur ses joues. Immédiatement, et instinctivement, elle roula sur son côté intact, afin que ses membres meurtris ne soient plus au contact du sol et ne soutiennent plus son poids. Une fraction de secondes plus tard, elle tentait de ramper vers la porte, sans cesser de pleurer ni de crier sans qu’aucun son ne parvienne aux oreilles du Loup Blanc. Son arc qu’elle avait lâché dans sa chute était tombé non loin devant elle, de même qu’une partie des flèches de son carquois qui avaient roulé par terre tout autour d’elle. Mais ce n’était pas son arme qu’elle voulait récupérer. Geralt la vit lever ses jolis yeux verts et les plonger dans les siens, dans un regard embué de larmes où se mêlaient douleur et détermination. Contrairement à Gertrud qui avait eu une attitude de défi très martiale, elle rampait aussi vite que possible vers lui pour franchir la porte, pour fuir : elle voulait vivre.

En un instant, tout cela disparut et le retour à la vitesse normale fut aussi brusque que déroutant pour notre héros. Il ne parvenait plus à voir aussi nettement aussi clairement les détails qu’il avait perçus jusqu’aux plus infimes durant la période de ralenti durant lequel son côté sombre l’avait invité à voir ce qu’il avait selon lui causé. Maintenant, tout son champ de vision sur la porte devant lui était occupé par la Comtesse Grise de la Drakwald, qui avait dépassé dans sa course les deux jeunes femmes sans même leur accorder un regard, esquivant facilement et sans même ralentir sa course le coup rageur d’épée que Gertrud avait voulu lui donner à son passage.

Sophie Hohenbach, un air mauvais et très énervé sur le visage, avait compris que le Loup Blanc lui était hors d’atteinte pour le moment, se situant dans la zone couverte par les tirs. Avec sa force surhumaine, elle avait pris chacun des battants dans une seule main et refermait la porte avec une vitesse et une facilité déconcertante.

Image –Ce n’est pas fini, Gera…
Lui-dit elle en s’interrompant avant la fin de sa phrase alors que le bruit de deux chocs mats avait retenti, précédés du sifflement caractéristique de flèches. La vampire venait d’encaisser deux flèches tirées à bout portant dans son dos, probablement par Gertrud et Nathalie, mais elle ne semblait même pas souffrir, à peine une pointe d’agacement transparut-elle sur son visage, tandis qu’une mèche de ses cheveux, à l’avant de son visage, prenait une teinte blanche. Le temps des artifices semblait révolu pour Sophie Hohenbach, et elle se montrait sous un jour encore humanoïde voire humain, mais déjà plus conforme au monstre qu’elle était intérieurement.

Encore belle à s’en damner, ses cheveux n’étaient donc pas uniformément noirs naturellement, puisqu’une de leurs mèches, à l’avant, était d’un blanc caractéristique. Quand à ses yeux, ils n’étaient en aucun cas gris clair, mais luisaient d’un éclat rouge sang. Sa peau, quant à elle, était d’un gris terne.

Il ne restait alors déjà plus qu’une dizaine de centimètres de battement entre les deux volets de la porte, espace minuscule qui se referma presque aussitôt sur le visage de la vampire, qui sembla poser sa main gauche sur les deux battant juste avant qu’ils ne soient totalement fermés et prononcer à voix basse un mot de pouvoir qui fit passer une onde verte de sa paume aux portes, tandis qu’un cri vibrant coupé par la fermeture de la porte retentissait derrière elle :

Image-GER…
Lorsque les portes se refermèrent avec un bruit sourd, l’onde verte qui partait de leur centre se propagea rapidement jusqu’aux charnières et à l’encadrement de la porte, un encadrement en pierres runiques datant de l’époque des nains. Même si certaines d’entre elles avaient été perverties ou brisées, les autres, celles qui restaient, se mirent à luire de cette même lumière verte. C’était comme si la lourde porte de chêne était hermétiquement fermée. Aucun son, aucun indice ne pouvait laisser supposer ce qui se passait derrière.

Mais derrière eux le capitaine poussa un hourra triomphant et cria d’un ton jovial à Geralt et Sannri Barbe-Enflammée, qui pour sa part semblait sonné, abasourdi par ce qui venait de se produire, incapable de parler dans l’immédiat, une main serrée sur sa hache à deux mains, l’autre sur la « Dent d’Alaric », l’ex-épée du Comte :


-Ouf, cette damnée sorcière était plus puissante que je ne l’aurais cru ! Qui aurait pensé qu’une aussi jolie femme qui ne payait pas de mine était une chaotique ! Et sa saleté de Glace-les-Cœurs. J’ignorais que son épée était magique, elle ne l’avait jamais tirée jusqu’ici. Mais même elle ne peut rien contre nous, maintenant. On est bien trop nombreux. Je crois qu’après ce qui vient de se passer, on est tous avec vous, Inquisiteur Geralt. Vous disposez de deux-cent hommes de bonne volonté et bien équipés ici, sans compter les prisonniers qu’on va bien sûr immédiatement faire libérer et qui nous rejoindrons sans l’ombre d’un doute. Ahahaha, ça va être foutrement drôle de la faire rôtir. Et entre nous, si vous voulez l’interroger avant, j’en prendrais bien un morceau. Pour la faire parler, bien sûr !

Et là-dessus, le capitaine éclata de rire, imité par une grande partie de ses hommes. Ce mercenaire semblait n’avoir que peu d’estime pour la vie humaine, car on n’aurait pas dit, en le regardant, qu’il venait juste de perdre cinq de ses compagnons d’armes, des hommes qui lui faisaient confiance, qu’il dirigeait encore une minute plus tôt et qu’il avait envoyé à l’abattoir sans paraître éprouver maintenant l’ombre d’un remords, même rétrospectivement.
Un petit schéma explicatif pas du tout à l’échelle (en réalité la salle est censée être plus longue que large, par exemple, alors que sur le schéma c’est l’inverse, etc. Ne te fie donc surtout pas aux distances indiquées ici sur le schéma. Son objectif est plutôt d’être clair sur les trajets effectués par chacun d’entre les protagonistes [sachant qu’au départ, toi, tu te situais entre Sannri et les filles, donc un peu plus près de la porte qu’elles]). En règle générale, mes descriptions priment toujours sur mes schémas qui servent surtout à m'assurer que la description a bien été comprise réfère toi donc d'abord à la description écrite s'il y a un doute, ou demande moi si ce n'est pas clair ;).

Image

Légende :
-Trait bleu : trajet des filles.
-Rond bleu : point où les filles sont tombés (à 2 mètres environ de la porte).
-Trait rouge : trajet de la Comtesse
-Etoile rouge : zone de combat.
-Carré rouge : position finale de la Comtesse, entre les 2 battants de la porte qu’elle referme.
-Etoile bleue : ta position finale (ton déplacement n’a pas été représenté, mais globalement c’est le même que les filles, sauf que tu partais de plus près et que tu as été plus rapide du fait de ton endurance supérieure et que tu es un homme plus rapide qu’elles sur les sprints, ce qui explique que tu arrives avant).
-Trait vert : trajet de Sannri (lui court moins vite que les autres, mais n’est pas blessé contrairement à elles et à toi, et était plus proche au départ, même s’il a rallongé son trajet en faisant l’aller-retour pour rechercher l’épée, ce qui explique qu’il soit arrivé en même temps que les filles sur le finish)
-Rectangle violet : hommes du capitaine, qui couvrent tout le hall avec leurs armes.
-Croix violettes : trônes.
-Rectangles marron avec sens d’ouverture et nombre de battants : portes.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

La retraite au vu de la situation semblait être la meilleur des choses. Mais le loup blanc, totalement perdu dans ses pensées, ne parvenait plus vraiment à réfléchir à la suite des évènements. Désorienté par ses visions, il était obligé de subir les atroces cauchemars que projetaient son esprit torturé.
Pendant ce temps, le combat faisait rage entre le groupe de mercenaire et la comtesse Grise, mais malgré leur nombre et leur expérience du combat, ils n'étaient que de bien piètres combattants face à la vampire qui faisait preuve d'une agilité et d'une vitesse inégalable. Son style de combat était similaire à celui du loup blanc, frappant d'une main de sa lame tout en esquivant chaque assaut. Son arme, dont elle ventait sans cesse les mérites, était comme une extension de son bras, preuve de sa grande maîtrise d'une arme aussi terrifiante.

Mais malgré cela, dans leur fuite, Geralt put comprendre que le combat de la Comtesse pouvait leur donner le temps nécessaire à leur survie. Le premier du quatuor à passé les grandes portes fut le guerrier corbeau, mais à sa surprise, en sortant il fut repéré par d'autres soldats du comte, qui à la vision d'un prisonnier armée, dégainèrent leur arme, cherchant en même temps à comprendre la situation. Heureusement, le capitaine vint à leur hauteur, et se chargea de la situation, il était facile d'imaginer que si leur chef n'avait pas été là, ces hommes s'en seraient prit à Geralt... Dans le but de défendre leur maître.

Mais soudain, un hurlement déchira l'air, déversant un frisson dans le corps de Geralt qui se retourna pour voir en effet la Comtesse déverser sa colère contre ces opposants, ne voulant en aucun cas laisser fuir ceux qui avaient osé sans prendre à son époux. Alors qu'elle avait déjà tué de nombreux hommes, usant de sa magie noir, elle parvint à faire revenir à la vie certains cadavres, qui purent ainsi se jeter sur le reste des mercenaires, et ainsi laisser le passage libre à leur maîtresse... Une telle magie, était facilement identifiable : La Nécromancie... Une magie interdite au sein de l'empire et permettant de jouer avec la mort, et de corrompre les âmes des plus valeureux.

Geralt observa la vampire, et comprit qu'il fallait partir au plus vite, car déjà pour la comtesse grise, l'idée de se diriger vers sa proie était devenu sa seul priorité, mais heureusement pour le quatuor, la distance les séparant étant assez grande, même avec sa vitesse surhumaine, elle ne pouvait les atteindre... Tout du moins le croyait il... En effet, la créature de la nuit, leva sa main dans les airs, canalisant les vents de magie. A cette visions, Geralt tenta d'avertir tout le monde.


"Attention !!!!"

Mais il était déjà trop tard. Une énergie impie se déversa sur Gertrud, Nathalie et Sannri, fauchant tout sur son passage. Le nain, robuste et aguerrie parvint à résister à cette sombre magie, mais Nathalie et Gertrud elles... Furent projetées au sol, leurs jambes dévorés par les puissances obscures.
Le réflexe de Geralt aurait été de foncer sur la comtesse, et ainsi de protéger les siens, de tenir tête à la vampire, il pouvait en être capable... Mais son sombre fantôme s'interposa dans sa décision, et Geralt se retrouva comme immobilisé, son corps ne souhaitant plus lui répondre, comme tétanisé par la peur.

N'oublie pas Geralt... Aucun espoir en vue... Furent les seules mots qu'il pu discerner dans sa confusion, un bruit assourdissant dans ses oreilles l'empêchant d'entendre quoique se soit d'autre.

Sannri aussi voulu intervenir, mais le choc était aussi total pour lui, reprenant tout juste ses esprits suite à l'attaque magique, il vit son impuissance face à la situation. Les mercenaires eux commencèrent à se rassembler, formant une ligne de tir face à la comtesse, dans le but de l'abattre dès qu'elle serait à distance.
Pour le guerrier corbeau, le temps devint bien plus long, et chaque détail des secondes qui suivirent, apparurent à ses yeux comme étant détaillé à la perfection... Il voyait Gertrud, le visage marqué par la douleur, tentant de crier quelque chose qu'il ne pouvait entendre, pleine de courage et ne voulant se laisser tuer sans résister, elle tenta de prendre sa lame, et de la dresser en direction de la comtesse, un geste bien évidement, totalement inutile...

Puis Nathalie... Geralt la regarda, la jeune femme avait le visage marqué par les larmes coulant le longs de ces joues, ces blessures nombreuses et sérieuses, l'avaient totalement handicapé. Elel tentait dans son désespoir de ramper vers la sortie, dans le but d'échapper à l'horreur de la comtesse. Les yeux de la jeune Bretonnienne, se levèrent en direction du guerrier corbeau, et ce regard brisa entièrement l'esprit du membre de l'Ordre, en effet... Il voyait chez la jeune femme sa volonté de vivre, mais aussi l'espoir qu'elle plaçait en Geralt pour la sortir de là, attendant une réaction de sa part, un plan pouvant la sauver... Mais rien... Il ne bougeait pas d'un pouce, ne pouvant rien faire, son impuissance étant total.
Puis tout redevint normal, et les yeux du chasseur de monstre ne purent se détacher de la comtesse dès à présent, qui allait droit sur lui, mais malgré la puissance de la sombre créature, elle savait aussi que son ennemi juré était hors d'atteinte pour l'instant, de sa force surhumaine, elle décida donc de fermer la porte de son repaire... Préférant sûrement attendre son heure.


"Ne... Ne fait pas ça... Je t'en prie..." Ces quelques mots avaient été dit avec un volume sonore si bas, qu'il était plus que probable que la Comtesse ne put l'entendre, il avait juste d'y ceci, dans son désespoir, voyant qu'il allait perdre Nathalie et Gertrud dans les secondes qui allaient suivre...

La vampire voulut lui délivrer un message, mais elle stoppa son discours quand deux flèches lui perforèrent le dos, les projectiles venant sûrement de ces deux amies, qui avaient vu une faille quand l'ennemi eut le dos tourné. Mais rien ne pouvait faire souffrir ce monstre, la seul chose que cette attaque produisit, fut que la comtesse se montra un peu plus sous son vrai jour, une mèche blanche apparaissant dans sa chevelure, sa peau prit une teinte gris terne, et ces yeux devinrent rouges sang.
La porte se referma... Et le regard de Geralt put à peine se poser sur Nathalie, qui tenta de crier son nom... Puis tout s'arrêta là...

La porte fermé, les charnières et l'encadrement, prirent une teinte verte, sûrement l'œuvre d'une sombre magie permettant de maintenir cette porte fermé à jamais, tout du moins tant que la maîtresse des lieux ne saurait en décider autrement.
Geralt s'avança contre le porte et posa ces deux mains dessus, puis il resta là en silence...

Derrière lui des cris de joie se firent entendre, le capitaine et ces hommes pensant savourer une victoire qu'ils n'avaient en réalité jamais existé... Le capitaine lui adressa quelques mots, expliquant que lui et ces hommes étaient prêt à l'aider dans sa traque contre ce qu'ils désignaient comme une "sorcière"...
Idiot qu'ils étaient, ces hommes ne pensant qu'à l'argent ne pouvaient comprendre la terrible réalité de la situation. Sannri lui l'avait sûrement comprit, la porte scellé devant eux, était devenu infranchissable... Nathalie et Gertrud étaient perdu... Par la faute du loup blanc... Viktor et Albrech avaient eut raison, ayant tenté de l'avertir, le loup blanc causait la mort de tous ceux qui tenaient de lui venir en aide.

Geralt se retourna enfin, enlevant ses mains de la grande porte. Le visage sombre et le regard vide. Il adressa quelques mots au capitaine, sans même lui porter aucune autre attention.


"C'est ... terminé... Libérez vos prisonniers, et quittez cet endroit... Il n'y a plus rien ici..."

Il ne s'expliqua pas plus, ne voulant perdre du temps à faire comprendre la situation à ces combattants avides de sang et d'argent. Le loup blanc, se dirigea vers Sannri, et durant les quelques pas qu'il fit pour arriver à sa hauteur, il se déséquipa, retirant le fourreau et là lame accroché dans son dos. Puis il la jeta au sol au pied du nain, qui tentait sûrement de comprendre la signification d'un telle geste.

"J'arrête... Elles sont mortes par ma faute... Je suis resté là à les regarder... Le loup blanc est mort il y a longtemps déjà, j'ai juste essayé de prouver le contraire... Cette comtesse avait raison, j'ai plus l'air d'un simple mouton... Je"

Il ferma les yeux, serrant ses poings avec rage, la colère voulait s'emparé de lui, tellement il était ridicule et honteux, il saisit de sa main le collier pendant à son cou, celui signifiant son appartenance à l'Ordre de la couvée du corbeau, puis il le regarda une dernière fois... Avant de l'arracher et de le jeter au sol. La chasse du loup blanc était terminé... Il rompait dès lors son serment. Tout était fini pour lui...

"Adieu Sannri..."

Il dépassa le nain, et marcha en direction du centre ville bâti dans la mine, voulant trouver la sortie de cette endroit et disparaître à tout jamais... Laissant derrière lui la mort et une triste fin pour ses amis...

Le loup blanc... Avait perdu...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 28 août 2016, 00:39, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Ainsi, Geralt avait abandonné, cessé de lutter. De guerre lasse, devant l’absence de résultats obtenus jusqu’à présent et les lourdes conséquences de ses actes, il avait décidé que le jeu n’en valait plus la chandelle.

Défaitiste, il jeta son arme et ses deux fourreaux à côté de Sannri Barbe-Enflammée qui effectivement ne comprenait pas cette action. Pas plus qu’il ne comprit les paroles de son ami qui s’en allait, laissant derrière lui celui qui fut son compagnon d’aventure.

Même le capitaine mercenaires et ses hommes qui exultaient semblèrent incrédules en entendant les paroles qui leur étaient adressées. Le capitaine haussa les épaules et répondit :


-Comment ça, c’est tout ? On ne tue pas la sorcière, finalement ?

Mais Geralt était déjà en route pour quitter les lieux, passant devant nombre de gens au regard perdu qui le dévisageait bizarrement. Leur chef venait de leur annoncer que cet homme était un inquisiteur qui allait mener l’assaut, et voilà qu’il rendait les armes et s’en allait, au moment où l’on avait le plus besoin de lui.

Toutefois, personne n’osa se mettre sur son chemin, ni même lui adresser la parole. Le pont levis s’abaissa et les gardes le regardèrent quitter les lieux, se demandant ce qu’il allait faire, s’il comptait revenir. Le sentiment qui dominait était pour l’instant la confusion, l’incompréhension.

Curieusement, Sannri n’avait même pas tenté de l’empêcher de fuir, il n’avait même pas essayé de le raisonner. En fait, il ne lui avait même pas dit un mot. Il s’était contenté, le visage fermé, de ramasser les armes et gaines de son ex-compagnon de route le regarder s’éloigner jusqu’à ce qu’il ait quitté la salle.

Etait-ce là la dernière fois qu’ils se reverraient ? Que comptait maintenant faire Geralt ? Pour la première fois de sa vie, il était libre. Mais avec cette liberté, c’était un prix énorme qu’il avait eu à payer, car il avait également perdu son but, sa raison de vivre. Oui, il était libre d’aller et de faire ce que bon lui semblait. Mais pour faire quoi, justement ? Cette question, il ne se l’était jamais posée, car depuis tout petit, un chemin lui avait été tracé, un chemin dont jusqu’à présent il ne s’était pas éloigné, malgré les difficultés, une route ingrate faite de sacrifices pour l’intérêt général qui ne seraient jamais reconnus, une route faite de solitude et de difficultés, mais une route tout de même.

Aujourd’hui, il était hors des sentiers battus. Renégat, traître, déserteur, lâche. C’est sûrement ainsi qu’il serait considéré par ses anciens camarades de l’Ordre du Suaire. En rompant sa promesse, en rejetant son fardeau, il n’était pas devenu un ennemi pour autant, mais il ne pourrait plus compter sur leur soutien. C’était comme une brebis galeuse exclue du troupeau, un époux infidèle qui était parti, un père ayant abandonné sa famille. Désormais, au sein de l’Inquisition, on refuserait de parler de lui, de l’aider, d’entrer en contact avec lui ou de mentionner son nom. Il aurait fait honte à son Ordre et à son formateur, celui qui l’avait recueilli et élevé.
Mais tout cela, les conséquences matérielles de ses actes, lui importait sûrement peu maintenant. Sans doute devait-il plutôt repenser à ce qui venait de se produire, à tout ce qu’il avait fait, à tous ceux qui étaient morts et à la liste encore plus longue de ceux qu’il avait tué. Tout ce sang versé avait-il un but ? Tout cela n’avait-il pas été vain ? Ces morts, cette souffrance, ces sacrifices avaient-ils un sens ?

C’est ainsi que, le regard dans le vide et l’âme en peine, Geralt vagabonda sans but et sans repère dans les Collines Hurlantes, durant un temps indéterminé mais assez long, jusqu’à ce que la nuit passe et que le jour se lève. Mais la venue du Soleil ne lui apporta pas plus de réponses que ne l’avaient fait les deux lunes, Mannslieb et Morrslieb. Il était toujours dans la même situation, désœuvré, errant, perdu au sens propre comme au figuré…


***


Sans trop savoir comment il s’était retrouvé là, vers la fin de la journée et alors que le soir approchait, Geralt, qui fût autrefois le Loup Blanc, tomba nez-à-nez avec un groupe d’une trentaine d’hommes en armes, non loin de la lisière de la forêt. Derrière lui étaient les Collines Hurlantes et la montagne qui lui avait tout pris. Devant lui la Drakwald et ses profondeurs inquiétantes.

Cette fois-ci, il était sans arme, sans défense face à tous les dangers du Vieux-Monde. S’il rencontrait un ennemi, ce serait la fin. Pourtant, ces gens ne paraissaient pas hostiles le moins du monde. Parmi eux, trois personnes se détachaient des autres.


Au devant des autres, un homme d’une cinquantaine d’années s’approcha. Il avait des yeux d’un bleu profond au regard captivant, le genre de regard qui vous jauge et vous juge à la fois, le genre de regard sévère, plein d’autorité mais aussi de bonté du père envers le fils, du chef envers ses hommes.
L’homme était de taille moyenne, mais bien bâti et athlétique, l’on voyait qu’il s’entretenait et se battait régulièrement, à la manière d’un combattant vétéran qui ne se laisserait pas aller. Il arborait une magnifique moustache à la gauloise et une longue chevelure blonde tirant sur le blanc, coiffée en tresse derrière sa tête, qui se terminait par un large anneau de bronze.

L’équipement de l’homme était rudimentaire, mais de qualité. En plus d’un petit couteau porté à la ceinture du côté gauche, il était principalement armé d’une épée à une main de solide acier trempé, à la fusée recouverte de cuir et au pommeau de bronze formant un symbole semblable à une triskèle. L’arme se trouvait dans un fourreau maintenu par une sangle sur son dos, par-dessus sa cape.

La dite cape était de cuir bicolore, beige et marron. Au contraire de la cape de la Comtesse Grise, qui pouvait l’envelopper intégralement et dont les bords se rejoignaient au milieu de la face avant du corps et dont l’écartement était réglable via une broche, la cape du combattant était bien différente. Elle ne pouvait pas s’ouvrir, mais était constituée d’une seule pièce rectangulaire trouée vers l’avant pour ne se porter que sur l’arrière, le dos (sauf à s’envelopper dedans en la tenant), alors que celle de la Comtesse Grise était plutôt carrée et était coupée jusqu’à son centre afin d’envelopper entièrement son propriétaire s’il le souhaitait, ou de laisser une ouverture vers l’avant s’il le préférait, mais nécessitait l’usage une broche ou d’une épingle pour tenir en place et se régler.
En outre, l’homme portait des braies par-dessus lesquelles il avait enfilé une solide paire de bottes de fourrure renforcée de cordelettes pour le serrage et qui lui montaient sur toute la longueur du mollet jusqu’aux genoux.
En dessous de ses pectoraux et jusqu’au milieu des cuisses, il portait une protection en « jupe », constituée d’un corset de cuir sur lequel étaient rivetées des pièces de fer. Sous cette armure rudimentaire, il portait également une jupe de tissu rouge qui lui descendait presque jusqu’aux genoux et que l’on ne voyait donc qu’à partir de la moitié des cuisses où elle dépassait de sous la protection de cuir cousu de métal.

Pour compléter son équipement guerrier, l’homme portait à la main un heaume conique de bronze à cimier blanc, muni de protèges-joues et un grand bouclier de bois ovale cerclé de fer et au centre également renforcé de fer. Sur le bouclier, peint de vert et de blanc cassé, étaient représentées deux formes symboliques rappelant vaguement des oiseaux au long cou comme des hérons.

HRP : L’homme ressemble exactement à cela, là l’image est « contractuelle », tu peux te reposer dessus pour compléter la description si besoin.
Image
La seconde personne à attirer son attention était une femme, sans doute l’une des rares que comptait le groupe. Mais celle-ci avait de particulier qu’elle se tenait non loin du chef blond moustachu, légèrement en retrait derrière lui et qu’elle portait des vêtements singuliers. Elle portait une robe ample et simple, peu propice au combat, et une faucille dans la main droite, et allait pieds-nus. Ses cheveux noirs en bataille étaient couronnés de lauriers, comme il était de coutume chez les grands généraux de l’Empire pour les honorer, mais ici cette couronne devait probablement revêtir une autre signification, si tant est qu’elle en avait une. Elle avait les yeux verts, n’était ni belle, ni laide et semblait entre deux âges, entre la trentaine et la quarantaine.
HRP : La femme ressemble exactement à cela, là l’image est « contractuelle », tu peux te reposer dessus pour compléter la description si besoin.
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Enfin, le troisième homme à sortir du lot était un jeune garçon robuste et fier, d’une vingtaine d’années. Equipé de manière semblable au reste de la troupe, à peine moins bien que son chef, il portait les vêtements d’à peu près tout le monde hormis son père et la druidesse. Des braies colorées à rayures, une tunique carrelée, une cape de tissu rouge grossier sur le même modèle que celle de son père, mais qui ne lui couvrait pas les épaules. A sa ceinture, l’homme portait un fourreau côté droit et un couteau côté gauche. Il était équipé d’un bouclier de bois ovaloïde, plus allongé que celui de son père, mais peint aux mêmes teintes avec des symboles différents, plus complexes et rappelant des lianes qui partaient du centre, le seul endroit renforcé de fer. Son épée avait une petite garde en bronze, mais était sinon relativement semblable à celle de son père. Son heaume à cimier blanc était aussi en bronze, et pareil en tous points à celui de son géniteur, comme un signe distinctif supplémentaire. L’homme était rasé et avait un air neutre. Ses yeux étaient bleus et ses cheveux châtains et coupés courts, ils ne dépassaient pas de son casque.
HRP : L’homme ressemble exactement à cela, là l’image est « contractuelle », tu peux te reposer dessus pour compléter la description si besoin.
Image
Le chef et père du garçon, jaugea de haut en bas l’ex-chasseur de vampire puis s’adressa à la druidesse, en parlant d’une voix lente et inexpressive, apparemment, ce groupe était constitué aussi de locaux sauf la druidesse qui pour sa part avait un teint plus coloré et une voix plus douce et tendre :
Image –Non, ce ne peut pas être lui. Il n’a pas d’arme et est seul.
Mais la druidesse l’ignora totalement et s’adressa directement à l’ancien Loup Blanc avec des mots d’une rare douceur qui lui firent du bien, comme une caresse :
Image –N’aie crainte, Geralt. Nous ne te voulons aucun mal. Tu étais blessé, mon enfant, et je lis dans tes yeux un grand désarroi. Mais tu ne peux continuer sur cette voie. Elle ne te mènera à rien d’autre qu’à ta propre destruction, Loup Blanc, et à la perte définitive, non seulement de ceux que tu aimes, mais de tous ceux que tu as contribué à protéger.

La Comtesse Grise, Sophie Hohenbach, crois-tu qu’elle s’arrêtera là ? Elle va mettre à feu et à sang cette province, y imposer sa volonté. Puis, quand elle sera assez puissante, elle se dressera et frappera au cœur de l’Empire.

Tu dois empêcher cela, Loup Blanc, c’est ta destinée, toi seul en a le pouvoir. Le destin des Hommes est entre tes mains. Tout comme l’est celui de tes amies. Oui, elles peuvent encore être sauvées.
Le fils du chef s’impatientait visiblement et osa parler d’une voix faible, et avec l’accent de la région :
Image –Madame, père, pardonnez moi, mais il faut faire vite. Vous aviez parlé du rituel qui aurait déjà commencé… Si nous arrivions trop tard, vous savez ce que cela impliquerait. Avec ou sans ce Geralt, il nous faut agir.
Image–Non, Huldîn, lui seul peut stopper la Comtesse Grise.
Geralt, une de mes amies m’a chargée de vous rapporter ces paroles de sa part :

« vous luttez contre des ennemis puissants, certes, mais que vos amis ne le sont pas moins. Rappelez-vous que ces choses sont l’antithèse même de la vie, et qu’en luttant contre elles, vous défendez tout ce qui vit. Votre combat est noble et juste, bien qu’il soit aussi difficile et dangereux. Si un jour vous doutez, souvenez-vous de contre qui vous vous battez. Souvenez des vies que vous avez sauvées et non de celles pour lesquelles vous n’avez rien pu faire. Même nous ne pouvons sauver tout le monde, et en ce cas, il faut faire au mieux. »

Mais là, le destin du monde pourrait bien être vos mains, Loup Blanc.

Vos amis ont besoin de vous. L’humanité a besoin de vous. Alors, vous venez avec vous ?
Et, une nouvelle fois, Geralt éprouva une sensation de rajeunissement intense et de bien être décuplé, tandis que ses blessures se refermaient par magie et que les yeux verts de l’enchanteresse brillaient d’une lueur surnaturelle. Il était revigoré, frais et dispo, et totalement intact.
Profil mis à jour.

Concernant les capes, voici un schéma : les figures A et D représentent schématiquement et à peu près à l'échelle les capes respectivement du chef rebelle et de la Comtesse Grise, vues du dessus et étalées à plat. Celle de la comtesse grise, comme tu le vois, n'est pas fermée, elle a une fente d'un côté, et trou au milieu. Elle ne tient donc que grâce à une broche qui la ferme et couvre donc l'ensemble du corps (à peu près car on peut régler sur l'avant l'espace laissé entre les deux pans de la cape, à l'aide de la broche, pour par exemple que la cape laisse un triangle plus ou moins grand à l'avant, ou au contraire la fermer totalement).

La cape du chef rebelle (et de son fils qui est conçue sur le même modèle mais avec un trou pour la tête encore plus proche de l'avant de la cape qui ne couvre ainsi même pas les épaules) est elle conçue pour tenir toute seule et permet de se battre efficacement en la portant (alors qu'avec la cape de la Comtesse on ne peut pas se battre efficacement, vu que les bras sont à l'intérieur de la cape et qu'elle gênerait donc les mouvements), mais n'est pas réglable et ne couvre que le dos et les épaules.

Les figures B et C montrent elles un exemple ce que donne la cape quand quelqu'un la porte, vue de face d'une personne représentée par un rectangle, des pieds à la tête (donc par exemple la cape de Sophie la recouvre entièrement des pieds au coup en termes de longueur)

NB : La double flèche horizontale dans le schéma B représente le fameux triangle que la Comtesse peut régler en l'élargissant ou le raccourcissant jusqu'à le fermer complètement, en jouant uniquement sur la broche (représentée par un rectangle orange sur les schémas).
La double flèche verticale sur le schéma C représente la longueur de la cape du chef rebelle vue de face, c'est-à-dire couvrant uniquement ses épaules. Dans le dos, elle est plus longue et descend jusqu'aux genoux).

Image
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Personne ne voulu s'interposer entre lui et la sortie, il dépassa l'armée de mercenaire, qui l'observait avec une incompréhension total. Tous avaient du entendre que cet inquisiteur serait celui qui les mènerait à traquer celle qu'on leur avait désigné comme étant une sorcière : la Comtesse Grise.
Désormais libre de tout serment, Geralt savait qu'il était maintenant un pariât, une fois sa désertion connu de tous, les chances de voir les tueurs de L'Ordre le traquer pour mettre fin à sa vie, seraient énormes. En effet, une fois dans l'Ordre, seul la mort pouvait vous défaire du serment qui vous y liait. Il imaginait déjà la déception des siens... De son maître et mentor tout d'abord, la seul personne qu'il voyait comme un père... Puis bien évidement, il imaginait déjà la trahison dont serait envahi Ubran et Buchwald... Il rompait aussi la promesse faîte au petit Edrik, jamais il ne pourrait lui ramener sa mère...
Il repensa à sa vie, du début, jusqu'à aujourd'hui... Qu'avait il accomplit ? Rien... Un chasseur de monstre, ayant sauvé des vies il était vrai, mais à quel prix ? Pour combien de mort ? Les gens devaient se souvenir de lui comme étant le messager de la mort ? Et non pas comme le messager de l'espoir qu'il voulait être ? "Loup blanc"... Que signifiait ce pseudonyme duquel on l'avait affublé ? Lui même ne le savait plus.
Sans famille, sans but... Il était une ombre errante dans ce monde désormais, prête à recevoir le doux baiser de la mort, et de recevoir le jugement divin de Morr...

Silencieux, il marcha dans les collines hurlantes, ne se méfiant plus de rien, pas même des Skavens parcourant la région, sans arme, sans amis, rien ne pourrait l'aider à affronter une créature se présentant devant lui. Et pourtant, il s'en moquait totalement... Ayant déjà perdu son âme, son esprit brisé, il ne lui restait plus aussi qu'à voir son corps être détruit... Mais les Dieux accepteraient de lui offrir la mort qu'il voulait temps ? Pas si sûre, la sentence était sûrement bien trop douce à leur yeux pour un traître...
La nuit tomba si vite, qu'il s'en retrouva surpris, et la lune remplaça donc le soleil, et avec elle, Geralt craqua... Tombant deux genoux au sol, la tête posé par terre, il sanglota... La honte le rongeait, mais la peur aussi... Il n'arrivait pas à s'enlever le dernier regard que Nathalie avait posé sur lui... Gertrud elle aussi, bien que vaillante, avait du sûrement attendre l'aide de l'ex membre de l'Ordre, et pourtant... Il n'avait rien fait, tétanisé, faible, et impuissant... Agabius était parvenu à faire de lui sa chose... Viktor l'avait prévenu, si il continuait à défier les vampires, à renier cette part obscur en lui... Alors il perdrai tout, entraînant dans sa chute ses propres amis...
Levant les yeux au ciel, il cria dans l'obscurité, sa voix laissant échapper toute sa colère, sa peine, et sa rancœur.


"Est cela que vous attendez de moi ??!! N'ai je pas déjà tout perdu pour vous ??!! Où étiez vous quand j'avais besoin de vous ??!!"

Son message transporté par le vent dans la nuit noir, était destiné aux Dieux, et tout particulièrement à Morr... Après tout, n'avait il pas assez fait de sacrifice en leur nom ? Déjà jeune, ces mêmes Dieux lui avaient tout prit, ces parents... sa vie... Lui ayant tracé un destin de soldat, affrontant les pires créatures de la nuit, et pourtant, il n'avait jamais reçu le moindre signe où la moindre aide de leur part... Laissant l'homme qu'il était, seule dans sa lutte, lui ôtant tout moyen de triompher...
Il leva les yeux au ciel, comme attendant une réponse, mais bien sûre, il n'y eut rien. Il s'énerva alors, tapant de tout ses forces contre le sol, et en criant sans cesse.


"Soyez maudit !!!!!! Je vous maudit tous ou que vous êtes !!!! Vous m'entendez !!!!! Je vous haïs !!!"

Mais il s'arrêta de frapper le sol avec rage, quand la douleur s'empara de lui, en effet, la blessure causé par la comtesse à son bras droit lui faisait souffrir le martyr, la sombre magie que la vampire avait utilisé contre lui, continuant de lui ronger les chairs. Et bien, peut être au final, qu'une futur infection, mettrait fin à ses tristes jours... Il l'espérait.

Se relevant, il reprit sa marche dans les collines hurlantes, jusqu'à la levée du soleil.

Une nouvelle journée s'écoula, où il marcha sans but, derrière lui, le narguait la montagne qu'il avait quitté, demeure de la comtesse, la forteresse de pierre étant le symbole de sa honte et sa désertion. Mais alors qu'il continuait à errer sans objectif, il rencontra un groupe, le stoppant dans ses sombres pensées. Une trentaine d'homme en marche avait stoppé leur progression pour lui, et tous le regardaient comme si il était un animal de foire. Bien que personne ne semblait hostile à son égard, Geralt eut un réflexe instinctif en prononçant ces quelques mots.


"Je n'ai ni argent... Ni bien..."

Il avait dit cela, car la troupe devant lui, ne ressemblait aucunement à des hommes de l'armée régulière du Hochland. Ils étaient plus comme une groupe de mercenaire où de hors la loi... Et dans cette région de l'empire, un tel groupe armé ne pouvait que lui vouloir du mal. C'était la première impression qu'il eut en tout cas. Se détachant des autres, un homme assez âgé, l'observa avec attention, le jaugeant même. C'était un homme d'une carrure imposante, le visage marqué par le temps et les batailles, il était facile pour Geralt de reconnaître un homme baigné dans la guerre quand il en voyait un, le regard de ce genre de personnage ne trompait pas. Bien que ayant un physique assez banale, le point particulier que l'ancien guerrier corbeau remarqua, était le bouclier qu'il portait, portant des armoiries semblant représenter deux oiseaux ressemblant à des hérons... Cherchant dans sa mémoire, le loup blanc ne put rattacher cet emblème à aucune grande famille de sa connaissance...
Arborant aussi une cape, flottant avec la brise du vent, l'homme était vêtu à la manière des grands chefs de guerre, menant sa troupe à une futur bataille. Geralt repensa alors à la troupe qui avait poursuivit son groupe avant sa rencontre avec les hommes du comte... La troupe en question était elle celle devant ses yeux ? Possible mais difficile à confirmer.

Bien qu'il était déjà peu singulier de croiser une telle bande en ce lieu, bien que depuis qu'il était dans les collines hurlantes, il avait pu voir que rien n'était normal ici, un autre personnage attira son regard aiguisé, en effet, une femme faisait partie du groupe... La seul femme d'ailleurs, une chose étrange mais après tout possible, car certaines combattantes valaient bien dix hommes, ici les vêtements de la femme en question était plus que étrange, elle portait en effet une robe simple et ample... Tenu inapproprié pour se battre. De plus dans la main droite, elle portait une faucille, et était pied nu... Ce genre d'accoutrement... Bien que singulier, n'était pas inconnu de Geralt, en effet, il avait déjà croisé la route d'une femme du genre, c'était dans le Nordland : Dame Myrianna... La belle et jeune mage blonde, qui avait soigné ses blessures, des semaines de cela. Il n'avait pu oublier cette femme, de part son jolie minois déjà, mais aussi parce qu'elle avait été capable en des temps troublés, de rassurer les maux de Geralt par ces sages conseils.
Dans tout les cas, la femme devant lui, d'une beauté commune, et arborant une couronne de laurier, était lié à la magie du domaine de la nature et de la vie... Le chasseur de monstre ne pouvait se tromper.

Enfin, un dernier personnage se détacha, jeune garçon robuste et fière, il ressemblait énormément au chef de bande, les années du temps en moins sur le visage, il était facilement possible de penser, qu'un lien de parenté existait entre les deux hommes. Etant aussi équipé comme un puissant guerrier, il observa en silence l'homme aux cheveux blanc, attendant sûrement que son père n'ouvre la conversation.
Mais alors que Geralt pensait devoir décliner son identité, il fut surpris par l'approche du chef de bande, car en effet, de par ces mots, le groupe semblait chercher quelqu'un, et bien que le vieux guerrier était le chef de cette bande, il demanda conseil à la femme du groupe sur la marche à suivre.

La jeune femme, posa son regard sur celui qui se faisait encore appelé il y a peu le loup blanc. Et les mots de la jeune femme raisonnèrent en lui comme des mots réparateurs, bien que n'oubliant pas dans quel désespoir il était plongé, l'espace de quelques secondes, l'âme de Geralt se retrouva comme ... Libéré...
Telle le messager des Dieux, elle délivra quelques mots à son interlocuteur. Expliquant, qu'il ne devait pas continuer dans cette voie, qu'elle le mènerait à sa propre perte... Mais Geralt se sentait comme déjà perdu... N'étant plus que l'ombre de lui même, il n'avait plus la force, ni la volonté de continuer son dur combat.
D'après les dires de la mystérieux femme, la comtesse Sophie Hochenbach, avait des ambitions bien plus démesuré, que ce que Geralt avait pu penser, en effet, elle ne visait pas seulement qu'à prendre le contrôle de cette région, mais louchait déjà sur les provinces voisines et sur l'empire tout entier. Voulant mettre à feu et à sang cette terre, Geralt le savait, cette vampire était un danger, mais que pouvait il y faire ? Il ne pouvait rien contre elle...
Pour la mage, Geralt était le guerrier de la providence, un destin tracé : Celui qui devait et pouvait vaincre la comtesse. La lumière affrontant la sombre noirceur des ténèbres... Un portrait flatteur, mais auquel Geralt ne croyait pas. L'idée de destin où chemin tracé... Il avait abandonné ce genre de croyance, car il ne pouvait croire que les divinités avaient décidé de se jouer de lui en lui infligeant tant de souffrances et de peines. Puis, la femme à la faucille, parla de Nathalie et Gertrud... Geralt fut surpris tout d'abord, que cette interlocutrice qu'il ne connaissait pas, en sache temps sur lui et sur les récents événements... Dans tout les cas, pour elle, il était encore possible de les sauver, et ces quelques mots firent réagir l'ancien loup blanc.


"Je les ai abandonné... Elles sont mortes par ma faute, pour mon impuissance. Je ne peux protéger personne, je suis une ombre errant sans but et étant perdu..."

Malgré qu'il ne connaissait personne de ce groupe, il s'était confié le plus facilement possible, la femme aux cheveux noirs inspirait en lui une confiance total. Puis, le jeune homme qui était sans nul doute le fils du chef de bande, s'autorisa à s'exprimer, d'une voix assez faible, preuve qu'il craignait l'interlocutrice de Geralt. Le temps semblait compter pour eux, et bien que ayant l'esprit embrouillé, Geralt put comprendre que quelque chose se tramait et était en lien avec la comtesse grise. Il était question d'un rituel à première vue... Pourtant dans l'antre de la vampire, il n'avait rien vu faisant penser à un rituel ou à quelque chose du genre. Sans nul doute n'avait il vu que la surface de l'iceberg, et que quelques choses de terrible se préparait dans l'ombre de cette montagne et de cette mine...
Pourtant malgré que le temps semblait une denrée rare pour ces gens, la mage brune ne semblait pas disposer à partir sans Geralt. Elle délivra un message, les quelques mots que Myrianna lui avait dit quand il s'était mit à douté. En effet, il ne pouvait sauver tout le monde... Il avait apprit à le reconnaître, mais ne pouvait totalement l'accepté. Il repensa à tout ces mots... Il repensa au visage de Nathalie... Le plongeant encore plus dans le doute... Et pourtant, l'espoir demeurait toujours... En effet, il était parvenu à mettre Edrik en sécurité après tout... A protéger le convoi de Klaus des monstres du chaos... Des gens croyaient en lui, comme Tsaqra... La Nordique qui avait toujours vu en lui, un homme droit et juste... L'espoir n'était peut être pas mort chez lui finalement...

Mais plus que le sort de ses amis, il semblait que la bataille qui s'annonçait dans l'avenir pourrait bien décider de l'avenir de l'empire tout entier... Il semblait que des informations manquaient à Geralt.

Une sensation de jeunesse et de bien être s'empara de lui, avant même qu'il ne puisse comprendre ce qui lui arrivait, il vit que la blessure à son bras cicatrisa. Les vents de magie s'engouffrant dans son corps. Désormais, il devait décider ou non de suivre ce groupe d'inconnu, où plutôt de suivre cette femme semblant lié à la mage qu'il avait rencontré au Nordland, cette sorte de ange gardien, s'étant attaché à lui.
Bien que se sentant mieux, il n'avait pour autant toujours pas récupéré son esprit combatif. Le doute et son esprit brisé et rongé par le mal l'avait trop touché déjà. Et pourtant, il se décida à suivre le groupe, sentant que cette rencontre, n'était peut être pas du au hasard, mais était peut être le message que les Dieux lui avait envoyé en guise de réponse à son appel de la nuit auparavant.


"J'ignore qui vous êtes... mais il semble que vous êtes en lien avec Dame Myrianna. Peut être même venez vous de sa part... J'ignore pourquoi elle et vous voulez temps m'aider, mais il semble que j'aurais les réponses à toutes mes questions en décidant de vous suivre... Alors d'accord... Mais..."

Car oui, il y avait un "mais", Geralt voulait bien faire comprendre à cette femme, qu'elle se trompait à son sujet, et qu'il n'était en aucun cas la solution au problème de la comtesse grise.

"Tout comme vous, Myrianna semblait me porter en estime... Mais je ne suis pas votre champion... Ni celui du Dieu Morr. Et je ne suis pas de taille contre la comtesse, j'ai déjà échoué contre elle, et j'en ai payé le prix, en abandonnant les miens..."Il resserra ses poings avec force et rage en repensant à Nathalie et Gertrud, aux mains de la vampire... "J'ignore le but de votre entreprise, mais je vous dirai tout ce qui sera susceptible d'aider."

En effet, bien qu'il semblait que la femme était au courante de bien des choses, peut être ignorait elle tout de l'armée de mercenaire à la mine et du comte marié à la vampire. Aussi la tiendrait il au courant de la porte runique et scellé par la comtesse pour empêcher l'accès à son entre, un problème de taille en effet... Prêt à les suivre docilement, une dernière pensée lui vint à l'esprit, qu'il adressa à tous.

"Oh... Une dernière chose... Ne me nommez plus loup blanc... Ce pseudonyme est mort avec moi. Je ne le mérite plus, et à mes yeux il est plus synonyme de malheur que d'espoir..."

Le désespoir de Geralt était encore très fort, il ne fallait pas oublier qu'il était selon les événements, toujours un déserteur de l'Ordre, même si ces pas le ramenait de nouveau à la mine, son collier était le seul emblème de son appartenance, et pour le moment il ne l'avait plus et ne se considérait de toute façon plus assez digne pour le porter.
Dans tout les cas, le trajet pour arriver à destination lui servirait à savoir qui était chacun des protagonistes qu'il avait décidé de suivre, aussi pourraient ils l'éclairer sur leurs noms, leurs objectifs, ainsi que sur cette histoire de rituel... Il resta prêt de la femme aux cheveux noir, et marcha en sa compagnie.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 sept. 2016, 22:31, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

On aurait dit que rien n’aurait pu faire plus plaisir à la femme que la réponse que venait de lui faire son interlocuteur déprimé. Alors que tous les autres le regardaient avec des mines curieuses ou étonnée, voire franchement dubitatives, elle semblait tout simplement ravie. Aussi répondit-elle d’une voix légère :
Image –Comme vous voudrez, Geralt. Je m’appelle Calixyne, et non, ce n’est pas Myrianna qui m’envoie, encore que d’une certaine manière si. Je vous présente les vaillants défenseurs du Drakwald, Tarnos le vieux ronchon qui a un cœur d’or et son fils Huldîn Aldrech, taillé dans le même bois que son père, ainsi que leurs compagnons dont je vous énumérerai bien les noms si vous voulez. Mais le temps presse, venez, mettons nous en marche.
Geralt, malgré ses doutes encore présents et son hésitation, décida donc de suivre le groupe armé qui l’accueillit sans lui poser de question, du moins pas immédiatement. Car comme l’avait dit le dénommé Huldîn, le temps semblait presser et le groupe se mit à courir en direction de la montagne au pied de laquelle se trouvait la mine. Pourtant, les guerriers n’étaient en rien fatigués par cet effort, car il semblait que la vie tout entière s’alliait à leur course pour les aider à atteindre plus facilement leur objectif. Etait-ce là un signe que la terre elle-même se révoltait contre la noirceur des projets de Sophie Hohenbach, ou était-ce simplement un effet de la magie de Jade, plus communément appelée domaine de la Vie, aussi connue par les initiés dont Geralt n’était pas comme le Vent de Ghyran.

Toujours est-il que la troupe put à la fois courir à bonne vitesse en armes sans se fatiguer malgré les reliefs et tenir une conversation avec leur nouveau membre. Ce fut la druidesse qui prit la parole en premier. Elle semblait voler au dessus des herbes, ses pieds délicats ne faisant apparemment qu’effleurer le sol, à moins qu’il ne s’agisse d’un effet d’optique. Après avoir énuméré les compagnons des deux chefs, dont Geralt ne retint pas bien les noms, elle répondit en tournant sa tête vers l’ancien chasseur de vampire avec un mine enjouée, et lui dit :

Image –Allons, pourquoi cette mine défaite ? Vous n’êtes pas mort, et celles que vous aimez non plus, car oui, c’est bien de l’amour qui vous cause tout ce mal. Pas forcément de l’amour marital, mais de l’amour quand même. Au sein de mon Collège, l’une des premières choses que l’on apprend est que « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ».

Et oui, je connais très bien Myrianna. C’est une magicienne encore très jeune, mais bourrée de talent, plus puissante que je ne le serais jamais. D’ailleurs, c’est pour ça qu’elle est déjà au service de l’armée au rang de mage de bataille. Mais elle n’aurait pas été enchantée que vous l’appeliez « Dame », car elle n’est pas noble et qu’elle dit que cela la vieillit. J’étais un peu comme sa grande sœur au sein du Collège, car j’étais déjà apprentie de près de vingt ans alors qu’elle venait juste d’entrer novice. Un joli petit bout de chou de rien du tout, toute petite, mais déjà avec un cœur grand comme tout, avec une joie de vivre comme j’en ai rarement vu. C’est ce qui fait sa force, je pense, toujours croire en la vie. C’est quelque chose de très important dans notre domaine.
Les autres hommes écoutaient la conversation qui n’avait rien de privé, la mage ne se cachant aucunement, mais ils semblaient un peu dubitatifs. Sans doute ces gens ne connaissaient-ils pas, même de nom, la sorcière dont parlait Geralt, aussi la conversation ne les intéressait-elle guère. Mais après cette digression, elle reprit, un sourire heureux toujours rivé sur le visage :
Image –Je crois qu’elle a raison sur vous. Vous êtes trop dur avec vous-même, vous ne vous rendez pas compte de ce que vous êtes, de ce que vous faites, et l’importance de vos actions. Oui, vous êtes bien tel qu’elle vous avait décrit.
Elle se tut avec son petit air satisfait sur le visage, comme si elle était persuadée que malgré son air défait, Geralt était tout de même la clef de la victoire, et même une arme certaine. Sa confiance énorme, placée en un homme qui semblait plus croire du tout en lui-même, était déroutante. Elle interloquait en tous cas les autres membres du groupe, mais aucun n’osa poser la question, tous doutaient, mais faisaient confiance à leur druidesse. Finalement, ce fut le chef qui rompit le silence le premier :
Image –Je ne sais pas ce qu’elle te trouve, mais crois-moi mon garçon, cette fille-là ne se trompe jamais. On lui doit tous la vie dix fois ici, et sans elle la province serait depuis longtemps entre les mains de Karol Hohenbach et de sa femme la maudite Comtesse Grise. Je la suivrai en enfer les yeux fermés, comme tous les autres d’ailleurs. Personnellement, pour être franc, je ne pense pas que tu puisses être de quelque utilité que ce soit, mais elle croit en toi, et je crois en elle, ça me suffit. Mais tu n’as pas intérêt à la décevoir ou alors…
D’une voix pleine d’assurance, la druidesse répondit :
Image –Il ne me décevra pas. Et même si ça devait arriver, nous ne sommes pas comme Elle, et il n’aurait pas à payer pour mes erreurs. Geralt, quoi qu’il arrive, soit sûr que ces gens ne te feront aucun mal. Ils sont un peu bourrus mais ils ont tous un bon fond.
Le chef se tût, et s’excusa d’un signe de tête envers Geralt. Le fils enchaîna, apportant davantage de précisions :
Image –Depuis qu’on a appris votre arrivée ici, Calixyne s’est mise en tête de vous retrouver. Elle disait que vous étiez la solution, l’homme qui allait tout dénouer, l’élu en quelque sorte. On s’est immédiatement lancés à votre poursuite, et on a été renseignés par deux amies de la résistance qui ont payé un très lourd tribut par le passé. Elles ne voulaient plus aider la résistance, mais quand Calixyne leur a parlé seule à seules, je ne sais pas ce qu’elle leur a dit, mais elles nous indiqué par où vous étiez partis. Vous leur avez rendu espoir. Vous nous avez rendu espoir. On vous a suivi pendant quelques jours, puis enfin on vous a vu.
C’était hier... On était un petit groupe d’une dizaine pour être plus mobiles et moins facilement repérables, mais vous avez dû nous voir et prendre peur. On n’a pas pu vous rejoindre et c’est finalement ce qu’on voulait éviter à tout prix qui s’est produit : les troupes de Karol vous sont tombées dessus les premières. La suite, un de nos agents infiltrés dans leurs rangs nous l’a dit. On est aussi responsables que toi, mon gars. On aurait pu vous éviter tout ça. Mais faut pas oublier à qui revient la faute dans tout ça : Karol Hohenbach et la Comtesse Grise.
Tarnos reprit, d’une voix ferme, mais qui ne cachait pas une certaine curiosité :
Image –Il n’empêche, fiston. Je ne vois pas ce qu’un homme seul et sans arme pourrait faire. Mais Calixyne nous a toujours montré le chemin depuis son arrivée, et même si elle souvent la seule à le voir, on arrive toujours à bon port avec elle. Alors, dis-moi, sauveur, qu’as-tu de si spécial qui nous donnera la victoire ? Le sais-tu toi-même ? J’ai plus l’impression que tu ne vas même pas chercher à te battre si tu veux mon avis. Elle doit percevoir quelque chose en toi que même toi tu ne vois pas.
Libre à toi de discuter avec eux pendant le trajet. Si tu n'as plus rien à dire et que tu veux passer à la suite dis-le moi.
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

La mine défaitiste de Geralt eut au moins le bon coté de faire sourire la mage, tandis que les guerriers autour d'elle, l'observaient d'une mine dubitative, il semblait que ceux ci avaient eut une description bien différente de l'homme qu'ils avaient en face d'eux à l'heure actuel. Cette rencontre ne semblait en aucun cas du au hasard, et même Geralt devait admettre que la curiosité s'était emparé de lui. La femme brune se présenta, elle portait le nom de Calixyne, et malgré qu'elle connaissait en effet Myrianna, elle ne venait pas de sa part, tout du moins pas tout à fait... C'était le problème des mages, toujours à parler sous forme d’énigmes ou de paroles à double sens. La troupe armé qui voyageait avec elle, se nommait les défenseurs du Drakwald, sûrement un groupe rebelle, voulant faire face aux plans diaboliques du comte et de la comtesse grise, décidément, beaucoup d'acteurs avaient leur mot à dire dans cette sombre région. Le chef de meute se nommait Tarnos, tandis que son fils avait prit le nom de Huldîn Aldrech... Deux personnages totalement inconnu de l'ex loup blanc.

Mais malgré les nombreuses questions que l'ex chasseur désirait poser, le temps pressant, il dû se résigner à suivre le groupe dans l'espoir de pouvoir en apprendre plus. A une allure soutenu, les guerriers parcoururent donc les collines hurlantes, portés par une fougue et une détermination sans faille, Geralt pensait que cela était lié au vent de magie que dégageait la mage brune. Cette magie de la vie avait des dons bien utiles, et cela faisait plusieurs fois que Geralt en goûtait les effets bénéfiques.
Une mine toujours bien sombre, Geralt s'était pour l'heure muré dans le silence, attendant que la parole lui soit donné, il voyait en effet que la dénommé Calixyne était un personnage charismatique et emblématique de la région, voyant où lisant travers l'homme aux cheveux blanc, la mage se demanda pourquoi il affichait une telle mine, expliquant qu'il n'était pas encore mort, ni perdu... Résumant la vie à une phrase simple mais pleine de sens : "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir..." La chose était vrai, mais Geralt ne possédait plus vraiment cette flamme de l'espoir, son combat n'ayant plus le même sens à ses yeux qu'il n'avait pu en avoir des années auparavant.


"Hum... Mon corps est peut être toujours vivant, mais mon âme elle..."

Il tint sa langue, voyant en effet que la mage n'avait pas fini de parler, elle expliqua le lien qu'elle partageait avec la dénommé Myrianna, la mage dont il avait fait la connaissance au Nordland. Il semblait que les deux femmes partageaient une relation de soeur à soeur, s'étant rencontré lors de leur formation au collège de la magie de la vie. Selon cette femme, la jeune et belle Myrianna était une femme de talent parmi les siens, si jeune et prometteuse, qu'elle avait rapidement pu rejoindre les rangs de l'armée en temps que mage de bataille... Ainsi cela expliquait pourquoi le chasseur de monstre l'avait croisé en compagnie d'un régiment du Nordland.
Myrianna était un personnage au grand coeur, Geralt l'avait rapidement vu, elle avait été capable de toucher au plus profond de son être l'homme au cheveux blanc peu de temps après son combat contre Viktor et Albrech, ces mots avaient été réparateur, et avait guidé les pas du loup blanc durant les dernières semaines... Jusqu'à présent...


"Pardonnez moi... Le terme "Dame" est celui qui m'était apparu le plus juste lorsque l'on s'adressait à des personnes de votre rang. Mais après tout vous êtes une catégorie à part de la société... Alors soit, j'utiliserai donc seulement vos noms désormais.

Oui, la dernière fois que j'ai croisé Myrianna, elle était en effet avec un régiment du Nordland, et la description que vous venez de faire d'elle, correspond parfaitement à la jeune et belle femme dont les pas ont croisé les miens. Son aide m'a été grandement utile, et elle a eut les mots juste capable de me faire sortir la tête de l'eau... Jusqu'à maintenant... J'ai une dette envers elle, et quelque chose me dit que je vais en avoir une auprès de vous."


Myrianna avait fait la prédiction que un jour, les pas de l'ancien guerrier corbeau recroiserai les siens, il ne l'avait jamais dis, mais il espérait en effet revoir cette femme un jour. Elle avait su trouver les mots juste capable de le toucher, et la beauté de la jeune blonde, non négligeable, n'avait en rien laissé indifférent l'homme qu'il était. Qui sait, peut être que le destin du vieux combattant était étroitement lié à celui de cette femme ? Seul les Dieux auraient pu l'éclairer sur cette question.
Calixyne, ne cachait en rien la conversation qu'elle avait avec lui, des autres hommes du groupe, et on pouvait dire que ceux là ne se privaient pas d'écouter, ils semblaient tous attendre quelque chose de Geralt, comme une révélation, où quelque chose d'autre... Dans tout les cas, tous le regardaient d'une étrange façon. Tout comme lui avait dit la mage blonde, la mage brune elle aussi trouva que son interlocuteur était trop dur avec lui même, ne comprenant pas que même la plus petite de ces actions, avaient son importance...


"J'ai cru un temps comprendre mes choix et mes décisions, pouvoir les assumer pleinement... mais j'étais dans le faux, et j'ai perdu cette volonté que mes ennemis pouvaient craindre."

La mage affichait un sourire plein de sens, elle voyait dans le loup blanc, l'espoir de cette région, son champion, certes défait, et pourtant toujours capable de l'aider, le voyant comme celui qui porterai le coup fatal à la comtesse grise... Geralt semblait ne pouvoir voir, ce qu'elle voyait en le regardant. La troupe de guerrier avait un tout autre regard, doutant totalement de cet homme au cheveux blanc dont il semblait qu'on leur avait temps vanté les mérites, et qui pourtant affichait une mine sombre et défaitiste, se baladant sans arme telle un guerrier déchu.
Le chef de bande, du nom de Tarnos, donna son ressentit, cherchant lui aussi ce que la mage pouvait bien lui trouver, il n'avait aucunement confiance en l'homme qui venait de rejoindre leur groupe, mais croyait par contre en la mage du domaine de la vie. Dans tout les cas, une menace fut prononcé par le vieux guerrier, en aucun cas, le loup blanc ne devrait être la déception de Calixyne.
Mais la jeune femme, s'interposa bien vite, expliquant qu'elle ne se trompait pas sur son champion, et que lui même n'avait pas à sans faire, et que personne ici ne lui ferait de mal. Geralt l'avait bien compris, ce groupe avait une mission, celui de tuer la comtesse grise, mais de nombreuses zones d'ombres devaient être éclairé pour Geralt, et ce fut le fils de Tarnos qui lui expliqua les événements des derniers jours.

Comme il l'avait pensé, la dénommé Calixyne était partie à sa recherche, vendant l'homme qu'il était comme la solution au problème de la comtesse grise, l'élu capable de la vaincre. Dans tout les cas, ils avaient pu retrouver sa trace ainsi que celle de Gertrud, Nathalie et Sannri, grâce à des informateurs, anciennement membre du groupe de la résistance... Geralt n'était pas dupe, et pensa directement à Germaine et Mathilda... Elles étaient les seules personnes à avoir parlé au loup blanc. Plein de secret et n'ayant pu obtenir leur confiance, si l'inverse était arrivé, Geralt aurait pu s'éviter bien des ennuis... mais le destin avait décidé de se jouer de lui à ce moment.
Huldîn confirma aussi les hypothèses de Geralt concernant le groupe qui avait suivit sa trace avant sa rencontre avec les hommes du comte, et en effet, c'était bien la mage et ces amis qui avaient retrouvé leur trace... Hélas ils n'avaient pu les rejoindre avant que les mercenaires du comte ne leur tombe dessus.

Poussé par la curiosité, Tarnos se décida enfin à demander ce que le loup blanc pouvait bien posséder pouvant leur donner la victoire contre la comtesse... En réalité, il n'en savait rien, et comme l'avait dit le chef de bande, il ne savait toujours pas si il allait se décider ou non à se battre à nouveau, après tout avait il encore un objectif ? Peut être que Nathalie et Gertrud étaient encore en vie... Peut être que non... Mais dans tout les cas, cela ne lui ferait jamais oublier l'impuissance dont il avait fait preuve, incapable d'aider les deux femmes, son esprit corrompu l'ayant empêché d'agir. Geralt se mura dans le silence et le vieux Tarnos comprit alors qu'il n'aurait aucune réponse à ces interrogations.
Se voulant le plus discret possible, il adressa quelques mots à la mage.


"J'ignore ce que vous attendez de moi... J'ignore ce que vous avez dis à ces hommes, pensant voir un sauveur ou un élu capable de rivaliser avec la comtesse... Mais l'homme que vous cherchez n'existe pas. Ne leur donnez pas de faux espoirs..."

La mine sombre, Geralt baissa le regard, n'osant même plus regarder dans les yeux son interlocutrice. Une nouvelle fois, des gens croyant en lui, seraient vite déçu de l'homme qu'il était. Mais si il ne se considérait pas comme le héros qu'on voulait le faire devenir, il pourrait au moins aider en délivrant quelques informations, et aussi en se renseignant sur cette histoire de rituel dont il avait entendu parler plus tôt...

"Sachez dans tout les cas, que la situation vous sera favorable à la mine. La comtesse est dangereuse, mais elle est isolé, son époux le comte est gravement blessé, et son armée de mercenaire l'a abandonné. Ces hommes étaient prêt à se battre pour moi, craignant plus mon courroux et celui de l'inquisition plutôt que de celle qu'ils voient comme une sorcière... Si ces hommes et mon ami nain sont encore sur place, ils vous aideront.

Mais... la vampire est terré dans son antre, protégé par une porte magique et dont les runes ont été corrompu, j'ai bien peur que même vous Calixyne, ne puissiez faire céder cette barrière... De plus, cette femme possède... Une arme étrange, elle l'a nomme "glace les coeurs", une épée capable de glacer l'air elle même. Et même si je me doute qu'il est difficile de l'admettre... Personne ici ne pourra la vaincre, dans les conditions actuels..."


Il regarda droit dans les yeux la mage, et se décida enfin à dire ce qu'il pensait depuis un moment déjà.

"Sérieusement Calixyne... Vous et vos amis, vous vous jetez dans une bataille perdu d'avance contre cette femme... Le combat est inutile, elle ne possède plus rien, plus aucune armée, elle ne peut que se terrer dans sa mine, et n'aura plus d'influence sur la région. Vous avez fait mention d'un rituel tout à l'heure, j'ignore de quoi vous parlez, mais rien n'indiquait que quelque chose de louche avait commencé en ce lieu.

Mes amies... Vous le savez, ils sont morts, la comtesse veut sa vengeance contre moi, et je connais suffisamment les vampires pour vous dire, qu'ils ne font pas de prisonniers, préférant se nourrir de leur proie..."


Ainsi donc, Geralt pensait que le combat de ces rebelles était stupide, aucun ne pourrait tuer la comtesse, et selon le loup blanc, bien que toujours dangereuse, sans armée, ses plans de conquête étaient réduit à néant. Et une fois que la rumeur d'une sorcière vivant dans cette mine se serait propagé, plus aucun homme ne s'approcherai de cette endroit... Geralt ne pouvait comprendre pourquoi prendre le risque de causer plus de mort encore...
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

La magicienne sourit aux paroles de Geralt, et lui répondit d’un ton assuré à propos de Myrianna :
Image –Je ne crois pas qu’elle considère que vous lui deviez quoi que ce soit, pour sa part. Quant à moi, c’est plutôt moi et nous tous d’ailleurs qui allons vous être redevables.
Mais bien plus intéressantes encore furent ses réponses à propos des confidences que l’ancien Loup Blanc lui avaient faites, lui livrant ses doutes et pourquoi il considérait l’action menée comme inutile. Cette fois-ci, et pour la première fois, la druidesse prit un air grave. Elle parla d’une voix forte, pas seulement pour Geralt, mais pour que tous l’entendent :
Image –Aucun de vous n’étant mage ou sensible à la magie, il est peu probable que vous puissiez percevoir ce que je perçois. Pourtant, il n’y aucune doute possible.

Geralt, comme vous l’avez vous-même dit, seul et en l’espace de quelques heures, vous avez été capable de blesser sérieusement ce pauvre Karol Hohenbach, de le priver de son armée et d’échapper à sa terrible femme, celle qui tire réellement les ficelles.

Et comme vous l’avez-dit, cette armée était prête à vous suivre. Voilà pourquoi vous êtes indispensable, voilà pourquoi vous êtes la clef. Il me faudra l'aide de ces hommes pour renverser la Comtesse Grise, et ils ne suivront que vous.

Avant votre arrivée, pensiez-vous réellement que j’avais une chance, avec mon petit groupe de rebelles, de lutter contre la Comtesse Grise et ses sbires, beaucoup plus nombreux, beaucoup mieux équipés et retranchés dans une véritable forteresse ? Non, la vérité, que vous le reconnaissiez ou non, c’est que vous lui avez déjà infligé une terrible défaite. Sans vous, la province était condamnée au bas mot, et il aurait sans doute fallu des années voire des décennies pour la vaincre.

Mais, contrairement à ce que vous pensez, vous n’avez gagné qu’une bataille et non la guerre. En agissant comme vous l’avez fait, vous l’avez forcé à dévoiler son jeu, à abattre sa dernière carte, son ultime atout bien avant ce qu’elle avait initialement prévu et voulu. Sans doute n'aurait-elle même agi de la sorte qu'en dernier recours, pour avancer masquée le plus longtemps possible sans révéler sa véritable nature et dresser les hommes les uns contre les autres sans même avoir besoin d'abattre son atout, qu'elle n'aurait utilisé alors que pour porter le coup de grâce, auquel cas il aurait été trop tard pour la stopper. Vous avez détruit tous ces plans bien huilés, elle ne peut plus agir au long terme ce qui aurait été encore bien plus terrible que ce qu'elle prépare en ce moment. Mais, telle une bête blessée et acculée, la Comtesse Grise ne s’en révèle que plus dangereuse à très court terme.
Chacun était suspendu aux paroles de la magicienne de la vie, qui finit de parler en annonçant une terrible nouvelle :
Image –Depuis hier dans la nuit, j’ai ressenti un grand bouleversement magique, d’une ampleur gigantesque, quelque chose d’énorme, d’inédit, que je ne pensais pas possible jusqu’à présent. J’ignore comment la Comtesse Grise fait, mais un nuage sombre est en ce moment même en train de se concentrer autour de la montagne. Oh, pas un nuage que vous pouvez voir, mais un nuage d’énergies magiques noires, les énergies de la mort. C’est comme si chaque parcelle de cette énergie dans un immense rayon de plusieurs dizaines de kilomètres était pompée, aspirée.

Je ne connais qu’un rituel qui nécessite un tel afflux, et encore, normalement, il se pratique à une échelle bien inférieure. Même le plus puissant des vampires n’aurait pas assez de force pour concentrer une telle quantité, sans-doute se sert-elle de runes naines perverties, car l’on sait que le plus talentueux seigneur des runes nain qui ait jamais foulé cette terre, à part leurs dieux, avait élu son domicile dans cette mine. Sans doute la Comtesse Grise aura-t-elle trouvé un moyen de pervertir une ou plusieurs de ces runes afin d’augmenter son pouvoir.

Ce qui est sur, c’est qu’une fois que la Comtesse Grise aura canalisé suffisamment d’énergie, un voile de ténèbres va commencer à se répandre autour d’elle, réveillant tous les morts en commençant par les plus proches et les plaçant sous son contrôle. Au départ, ce sera ceux de la mine. Puis, ceux des environs immédiats. Enfin, ceux de toute la province ! Et vous savez qu’à quelques lieues d’ici est un très vieux champ de bataille, le Mandredsfeld. Si jamais les énergies parviennent jusque là avant que nous n’ayons pu la détruire, alors elle disposera d’une armée gigantesque de morts-vivants. Une armée telle qu’elle n’aura aucun mal à prendre le contrôle de la province et à se lancer à l’attaque du reste du Hochland. Voilà pourquoi ce n’est pas fini, voilà pourquoi il nous faut agir au plus vite et la stopper coûte que coûte.
Calixyne fit une pause pour laisser le temps aux autres de digérer ses paroles et révélations et tout ce qu’elles impliquaient. L’enjeu était évidemment de taille. Si la sorcière disait vrai, on parlait là de dizaines voire de centaines de milliers de morts-vivants au minimum ! Avec une telle armée, Sophie Hohenbach serait en mesure de lancer une attaque surprise au cœur de l’Empire et de tuer ou réduire en esclavage des dizaines de milliers d’impériaux. Elle pourrait mettre à feu et à sang non seulement la Drakwald et le Hochland, mais également toutes les provinces voisines.
Image –Tout n’est pas encore perdu, mais il nous faut la neutraliser au plus vite. Une chance pour nous, ce rituel est long et très complexe. Il nécessite plusieurs sacrifices humains pour le clore et relâcher les énergies noires accumulées et les maintenir ensuite dans la durée, ce qui me fait dire que vos amies sont toujours en vie à l’heure qu’il est.

Elle dû faire un maximum de prisonniers possibles, car chaque sacrifice augmentera la rapidité de propagation du voile noir qui relèvera les morts, et lui permettra de maintenir son sort plus longtemps. Assez de temps, je présume pour que ses esclaves morts-vivants lui rapportent d’autres proies et que le sort s’autoalimente ensuite, par ses conquêtes. Et comme vous l’avez forcée à s’enfermer dans un endroit où ne se trouvait personne d’autre qu’elle, son mari et quelques autres, elle aura voulu en prendre le plus possible vivants.

Un autre avantage qui joue pour nous est la concentration nécessaire pour accomplir un tel rituel, de cette ampleur. Sans les runes, elle n’aurait pas pu le faire sur autant de lieues à la ronde, aucun mage ne l’aurait pu, pas même les Comtes Von Cartsein au faîte de leur puissance. Mais même avec l’aide des runes, la Comtesse Grise doit concentrer toute son énergie et sa force mentale exclusivement sur son sortilège. Une seule erreur l’enverrait dans les royaumes du chaos. Si nous parvenons à percer ses défenses alors qu’elle n’a pas encore fini, elle sera totalement vulnérable, incapable même de simplement nous regarder.

Et même si nous arrivons à elle juste après qu’elle ait fini le sortilège et fait les sacrifices, il nous faudrait quand même tout tenter pour la tuer, à n’importe quel prix, même au prix de nos vies, car la détruire mettrait fin au maléfice, et que plus tôt nous aurons agi, moins le voile aura eu le temps de s’étendre, et donc moins de morts auront été dérangés dans leur sommeil.

Cela vous paraît une raison suffisante pour agir, Geralt ? Ou avez-vous à ce point perdu votre âme que vous seriez prêt à abandonner non seulement vos amies, mais aussi des dizaines de milliers d’innocents à un sort pire que la mort ?
Un silence de mort s'était abattu sur le groupe qui redoubla d'ardeur pour arriver au plus vite jusqu'à la mine fortifiée. Calixyne ne plaisantait pas, elle était très sérieuse, et persuadée que devant l'ampleur du danger, Geralt réagirait. Il était la clef de tout. Sans lui, elle ne pourrait pas convaincre les mercenaires de l'aider ni stopper la Comtesse Grise. Sans lui, la Drakwald et le Hochland étaient perdus, et l'Empire condamné à la guerre.
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Il était étrange de voir les doutes de Geralt quand à son rôle concernant le futur combat face à la comtesse, contrairement à la mage Calixyne qui elle, avait pleinement confiance en son champion, comme si les Dieux eux même, lui avait donné le don de vision, et qu'elle avait pu voir l'avenir qu'offrirai celui qui il y a peu encore se faisait nommer "loup blanc". Dans tout les cas, la femme aux cheveux brun pensait que l'ex guerrier corbeau ne lui devrait rien, bien au contraire.
Une explication lui fut donc fournit pour contrer son argumentation concernant la comtesse et ces projets avortés, il était vrai que comme il l'avait souligné, la vampire bien que toujours dangereuse, n'avait plus personne sur qui gouverner, sans armée, ces actions sur la région allaient s'en retrouvé amoindrit. Mais la réalité était bien plus complexe qu'il n'y paraissait. Selon la mage du domaine de la vie, sous la montagne, se préparait quelque chose de terrible, le ciel allait gronder, et déjà des nuages de sombres magies commençaient à se rassembler sur la région. Le chasseur de monstre n'était en aucun cas sensible au vent de magie, mais il devait reconnaître que chaque pas le rapprochant de l'antre de la vampire, provoquait chez lui un malaise toujours plus profond. Celui qui avait renié son Ordre, avait en effet porté un coup dur à la comtesse, blessant son époux, tout en lui retirant son armée de mercenaire, une armée dont l'aide serait nécessaire pour entraîner la chute de Sophie Hohenbach, une armée qui avait choisit de suivre Geralt par crainte de représailles de l'inquisition...
Les propos de la mage était logique, car même avec l'aide de sa petit armée, jamais elle n'aurait pu faire face à l'armée de mercenaire du comte, et là, telle la destinée, était arrivé Geralt, qui par quelques actions, avait totalement changé la donne, donnant une opportunité aux rebelles, de frapper. Dès lors, la comtesse, dos au mur avait du dévoiler sa terrible nature, si bien que, elle devait mettre ses plans à exécution de façon bien plus rapide et brutal que prévu, une bonne chose pour les rebelles, car la précipitation pourrait conduire la vampire à faire une erreur.

Geralt et les hommes de Tarnos écoutèrent attentivement les mises en garde de la mage, dévoilant quels étaient les sombres machinations que la vampire avait mit en place. Un rituel avait donc débuté au plus profond de la mine, un rituel si puissant et si terrible, qu'il n'aurait normalement jamais pu être accomplit, mais la vampire pleine de ressource s'était semble il aidé des runes magiques naines de la mine, ce lieu recelant encore de nombreux secrets du légendaire seigneur des runes qui y avait vécu. Le but de la comtesse était simple : canaliser le plus d'énergie maléfique possible, dans le but de déverser le tout sur la région et ainsi de faire se relever les morts... De la nécromancie à grande échelle... Voici donc comment la vampire comptait assouvir sa vengeance sur l'Empire, et avec le Mandredsfeld non loin, elle disposerait d'une ressource inépuisable de morts vivants... Une armée de ténèbres se déversant sur le monde, sans personne pour pouvoir l'arrêter, tandis que les armées de l'empire protégeaient les différentes frontières, un ennemi venant directement de l'intérieur risquait de les détruire...

La situation semblait désespérer, et même Geralt n'aurait pensé que l'Empire était à ce point en danger, l'Ordre du corbeau lui même, ayant pourtant un réseau d'information des plus important, n'avait pu anticiper une telle chose. Ne connaissant sûrement même pas l'existence de cette comtesse grise.
Mais dans leur malheur, l'espoir demeurait encore selon Calixyne. En effet, ce rituel étant puissant, son exécution demandait du temps et de la concentration, de plus il demandait de nombreux sacrifices humains, et cela fit réagir le loup blanc, car en effet, si les dires de la mage était vrai, alors il y avait encore une forte chance pour que Nathalie et Gertrud soient toujours en vie pour servir de cobaye à ce rituel... Et donc puissent être sauvé.
Mais l'information la plus importante, était que la vampire durant son rituel serait vulnérable, et peut être qu'un coup fatal pourrait lui être porté. Dans le cas contraire, si les choses se déroulaient au plus mal, l'échec ne serait alors pas une option, car si le rituel arrivait à terme, il faudrait à tout prit vaincre et tuer la comtesse, dans le but de stopper son armée de mort vivant... Cette deuxième option n'enchantait en rien le loup blanc, qui même si il ne voulait pas le dire, savait que personne ne pourrait vaincre cette femme si elle était en pleine possession de ces moyens. Les échecs de Geralt avaient décidément totalement brisé sa volonté.

L'explication terminé, la jeune femme demanda à Geralt si il était enfin décidé à se battre... La question lui trottina dans la tête, après tout que lui restait il ? Il avait renié son Ordre, il était donc un traître et un paria... Mais en même temps, il pouvait peut être encore sauver les siens... Mais... Et si une nouvelle fois, l'impuissance s'emparait de lui ?... Les questions se mélangeaient dans sa tête... Et pourtant, la mage avait raison, même si pour l'heure il ne se considérait plus comme assez digne des préceptes et du code morale de l'Ordre, il ne pouvait laisser tomber l'Empire... Laissez tomber des dizaines de millier d'innocents, de toute façon, si il refusait de combattre, plus aucun endroit ne serait sûre pour lui, car les morts dévasteraient tout sur leur passage.
La mine basse, il se décida donc, son combat n'étant pas terminé, il restait pourtant l'ombre de lui même, cette bataille qui s'annonçait à l'horizon pourrait peut être lui permettre de reprendre goût au combat, et ainsi pouvoir se rappeler les raisons pour lesquelles, il avait décidé de combattre le mal, là où personne n'osait aller.


"Très bien... J'essayerai de vous aider. Si ma dernière bataille doit se produire ici, alors qu'il en soit ainsi. Et si mon destin est d'affronter la comtesse, alors je ferai ce qu'il faut." Le ton de sa voix, traduisait un manque de confiance total dans ses capacités, mais après tout, il avait décidé d'aider les rebelles et la mage, c'était déjà un premier pas...

Le groupe de rebelle accéléra l'allure, et Geralt fit de même, dès lors on pouvait voir que la montagne se rapprochait à vue d’œil, et la distance total restant à parcourir n'était plus que l'affaires de quelques heures.
Geralt pensa à Nathalie et Gertrud, et espéra au plus profond de lui même pouvoir arriver à temps... La guerre était en marche.

***
Mais dans l'ombre... Un autre acteur avait écouté avec attention le récit de la mage... Le sombre coté de Geralt, en réalité simple reflet de l'esprit dément et brisé du loup blanc suite à sa rencontre avec le vampire Agabius, s'était délecté et amusé de la situation en court. Durant sa discussion avec Calixyne, il n'avait de cesse de parler avec le loup blanc, celui ci faisant mine de ne pas l'écouter, et surtout ne voulant pas montrer sa folie. Car en effet une chose avait changé... Depuis la capture de ses amis, son double était devenu omniprésent, n'apparaissant plus seulement sous forme de vision, mais belle et bien de façon permanente... Quelque chose qui n'augurait rien de bon quand à la santé mental du chasseur de monstre.

"Décidément mon petit loup... J'aurais essayé de te protéger... Moi qui pense seulement à ton bien être. Voila que tu retournes là bas, pensant toujours pouvoir aider, alors que tu vas seulement être confronté aux cadavres de ceux que tu aimes tant..."Il afficha un sourire carnassier et de prédateur se régalant de la détresse de sa proie.

"Toujours à cacher mon existence, pourquoi ne pas dire à cette mage que je suis là ? Mmmmm Car tu te demande si je suis réel où non... Après tout fais tu encore la différence entre la vision et la réalité ? La démence ne te va pas bien petit loup."

Le reflet de sa sombre personnalité se rapprocha de lui, lui murmurant ces derniers mots à l'oreille.

"Laisse une dernière fois le désespoir te toucher, et tu ne pourras plus m'arrêter, et enfin, il sera l'heure pour moi de faire mon entrée... Mmmmm j'ai hâte de pouvoir discuter avec tes amis, qu'ils te voient sous ton vrai jour... Leur trancher la gorge sera une libération pour nous... N'oublie jamais, je suis toi et tu es moi... Aucun espoir en vue Geralt... Aucun espoir en vue..."Il éclata de rire, un rire sournois, sombre et terrifiant... Le rire d'un homme dément, prêt à commettre des actes horribles une fois libéré de sa cage..."

Un sombre avenir menaçait Geralt, et les futurs événements allaient sûrement impacter sa vie à jamais... A force de s'enfoncer toujours plus dans les ténèbres, Geralt ne finirai t'il à y rester bloqué à tout jamais ?
Je pense avoir obtenu assez d'information comme ça, on peut passer au retour à la mine si tu es ok.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 sept. 2016, 22:31, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par [MJ] Kriegsherr »

Apparemment satisfaite de la décision de Geralt de les aider, Calixyne ne prononça plus un mot durant le reste de leur course, pas plus que Tarnos Aldrech et ses hommes d’ailleurs. La montagne était encore lointaine mais se rapprochait à grande vitesse. Il n’avait fallu qu’une nuit d’errance à un homme ayant perdu la force de ses convictions pour arriver à la lisière de la forêt. Il en faudrait beaucoup moins pour rejoindre la mine. En quelques heures, le trajet pouvait être effectué... Et il le fut.

Mais l’arrivée des rebelles coïncida avec un attroupement aux portes des fortifications de la mine. Seul, Sannri le nain barrait le pont-levis à l’armée entière des mercenaires en beuglant et en gesticulant :

Image –Pas question que vous partiez, bande de pleutres ! Y a un monstre qui ne demande qu’à être tué dans c’te mine et vous allez m’y mener de ce pas !
Ce à quoi la voix du capitaine des mercenaires, agacée, répondit :

-A quoi bon, vieux fou ! Même l’inquisiteur s’est barré la queue entre les jambes. Pourquoi on risquerait nos vies avec cette sorcière ? Pour tes beaux yeux ? Dernier avertissement, nain, tu nous laisses passer ou on te troue la peau et on passe quand même !

Jusqu’à présent, le fort dénivelé jusqu’à l’entrée de la mine avait empêché le capitaine et ses hommes de voir arriver la troupe. S’il était resté ne serait-ce qu’un seul homme sur les remparts, il aurait aisément pu voir la troupe arriver, mais ce n’était pas le cas. Tous les habitants de la ville-mine semblaient avoir bouclé leurs bagages et être prêts à s’en aller. Quant à Sannri Barbe-Enflammée, il leur tournait le dos et était bien trop occupé à hurler sur les humains comme à son habitude pour avoir perçu quoi que ce soit.

C’est alors que Calixyne, Tarnos, Huldîn et les autres arrivèrent à hauteur du pont-levis, juste derrière le tueur de dragons.

Un sourire fugace traversa le visage de la magicienne d’Ambre lorsqu’elle entendit le chapelet continu d’injures que le petit être déversait sans aucune peur sur la masse qui lui faisait face, puis elle prit la parole d’une voix forte qui couvrit toutes les autres, mais sans crier pour autant. C’était comme si le volume de tous les autres sons avaient brutalement baissé et que le sien avait dans le même temps fortement augmenté.

Image –Vous vous trompez, capitaine Nida. L’inquisiteur n’a pas fui. Il ne vous a pas abandonné. Il venait seulement chercher du renfort et un moyen de franchir la barrière magique mise en place par la Comtesse Grise.

Aujourd’hui, il réclame de vous tous une pleine et entière collaboration. En échange de quoi vous obtiendrez évidemment forte rémunération. Tous vos crimes et pêchés vous seront pardonnés, et vous aurez le droit de vous servir librement parmi les biens de vos anciens employeurs.

N’est ce pas, inquisiteur Geralt ?
La magicienne attendit la confirmation de ce dernier pour continuer. C’était maintenant plus que jamais qu’elle avait besoin de Geralt. Si ce dernier se dérobait, s’il fuyait ses responsabilités à cet instant, tout serait perdu. La druidesse n’avait pourtant besoin que d’un simple signe de tête de sa part, d’un acquiescement, d’un oui.

A son grand soulagement, celui-ci arriva. Et elle put continuer. Sans perdre de temps, elle franchit le pont-levis et s’engouffra dans la mine, ordonnant aux autres de la suivre. Arrivée devant la porte scellée magiquement et recouverte d’une sorte de champ de force vert, elle eut un petit rire nerveux, et se retroussa les manches en disant à voix basse pour elle-même, mais sans chercher à ne pas être entendue :

Image -Non, franchement là tu me déçois Sophie, j’attendais mieux de ta part. Allons-y, comme à l’école…
Puis elle se retourna et s’adressa aux autres :
Image –Ecoutez, je vais avoir besoin d’un peu de concentration et de temps pour ouvrir cette porte.

Lorsque je l’aurais fait, il est probable que la Comtesse Grise soit elle-même incapable d’intervenir en personne ou de se défendre. En conséquence, elle a certainement placé toutes les défenses dont elle disposait encore entre elle et nous.

Capitaine Nida, vous connaissez la disposition des lieux. S’il y a une pièce où vous n’avez jamais eu le droit d’entrer, c’est bien là qu’elle se trouve. Il faudra y parvenir à n’importe quel prix. N’IMPORTE LEQUEL. Aucun sacrifice ne sera trop grand pour la tâche qui nous attend. Des dizaines de milliers de vies sont en jeu, ne l’oubliez pas. Tarnos, prends le commandement opérationnel. Tu sais ce qui doit être fait.
Aussitôt, elle se tourna vers la porte et commença à marmonner des paroles incompréhensibles en agitant les mains tandis qu’une énergie jaune se concentrait en elle. La druidesse plaça les mains sur la porte, une sur chaque battant, et lentement, très lentement, deux petits cercles jaunes se formèrent autour de chacune de ses mains, remplaçant le champ de force vert, et s’agrandirent.

Pendant ce temps, Tarnos demandait des informations au capitaine. Geralt put saisir cette conversation :

Image –Donc, résumons. La pièce se situe après un long corridor, situé immédiatement à droite de la salle du trône. Il y a une petite porte c’est cela ?
-Oui, tout à fait.
Image –Quelles sont les forces qu’elle pourra nous opposer ? Presque toute votre armée est ici, non ?
-Il doit rester la Comtesse, le Comte et une dizaine de serviteurs et gardes personnels dans les appartements. A, oui, et aussi, je ne sais pas pourquoi, mais il y a une pièce là-bas, où elle m’a fait entasser des dizaines et des dizaines de cadavres. Peut-être même des centaines.
Image –Traître n’as-tu pas honte ! Ces cadavres, ce sont ceux de nos gens ! Des habitants de la région, et de tes hommes ! Et dire que tu vas échapper à toute justice, pourriture ! Ca me dégoûte ! Père, encore hier nous luttions contre ce type ! Vous avez vu comment il agissait. Ce n’est même pas un soldat, il n’a aucune loyauté, aucune morale, aucun honneur. Ce n’est qu’une épée à louer sans foi ni loi, qui vendrait père et mère pour de l’argent, prêt à obéir sans discuter à l’ordre le plus abject.
-Ouais et alors, ça te pose un problème le puceau ? Quand t’auras connu le monde comme je le connais, tu comprendras que la seule chose qui compte, c’est sauver ses miches et s’en tirer le mieux possible. Tout le reste, c’est que des sornettes de beaux parleurs pour diriger le peuple et donner une raison de mourir à de pauvres cons manipulés. On doit tous crever un jour, et dis-toi bien que tout le monde doit souffrir en ce monde. Alors moi, je prends mon plaisir et je suis mon intérêt. C’est déjà bien assez sans que j’ai à m’occuper de valeurs à la con ou des autres. Chacun sa merde, petit.

Vexé, Huldîn s’apprêter à répliquer lorsque son père tonna :
Image –IL SUFFIT ! Mon fils, apprend à tenir ta langue. Quant à toi, mercenaire, tu as intérêt à remplir ton marché ou tu payeras pour tes crimes, je peux te l’assurer. N’empêche, je me demande bien à quoi servent tous ces cadavres ramenés là-bas. Ce ne peut être simplement pour le rituel, sinon, quel besoin de les approcher. Bah, en tous les cas, peu importe, il devrait être facile d’atteindre la Comtesse avec si peu de défenses.
En parallèle de cette discussion, Sannri prit à partie Geralt et l’emmena un peu à l’écart du reste des mercenaires qui s’entassaient dans le hall-centre-ville. Il se plaça fermement campé sur ses deux pieds face à Geralt qui avait le mur de la porte de la salle du trône derrière lui et lui dit, plantant des yeux accusateurs dans les siens. Il cracha par terre et regarda le Loup Blanc droit dans les yeux sans ciller. Barbe Enflammée n’avait pas ses armes en main. Ses deux haches à une main étaient attachées à sa ceinture, sa hache à deux mains dans son dos, ainsi que l’épée à deux mains de nain, nommée par le Comte Karol Hohenbach la « Dent d’Alaric », et l’épée à une main de Geralt. Il parla d’un ton sévère, qui n’admettait aucune réplique, un ton bien connu des jeunes nains qui avaient commis une bêtise très grave et se faisaient sermonner par leurs ancêtres, car chez les nains, le respect de l’âge était primordial :
Image –Ch’ui pas dupe, bonhomme. La magicienne a peut-être embobiné les autres en disant que tu allais chercher du renfort, mais ce que tu as fait là-bas, c’est détestable.

Abandonner ainsi tes amis, au moment où elles avaient le plus besoin de toi. Abandonner ta cause. Abandonner ton peuple, ton pays ! Tu t’es couvert de honte. Chez nous, quand on perd tout, on a au moins le courage d’assumer ses décisions. Oui, t’aurais été un nain, tu n’aurais eu plus qu’un seul choix à présent : prêter le serment que moi-même j’ai prêté.

Tu n’as même pas l’excuse de la jeunesse. Même si pour moi tu n’es encore qu’un gamin, selon les critères de ta race, tu es déjà expérimenté. BAH ! Peste soit de vous autres les humains ! Jeunes et fougueux un jour, et le lendemain tu parais encore plus vieux que moi ! Mais aujourd’hui, tu as l’occasion de te racheter. Contrairement au mien, ton peuple te pardonnera pour tes actes. Tu as le droit à une seconde chance, ce n’est pas donné à tout le monde. Saisis-là !

Tous ces gens… Tous ces guerriers de ton peuple. Ils croient en toi. Ils ont besoin de toi. Sois ce que l’honneur te commande d’être, Geralt. Sors tes griffes, aiguises tes crocs, Loup Blanc. Sauve tes amies et BORDEL DE MERDE ARRETE DE TE COMPORTER COMME CA !
Visiblement très remonté par le comportement qu’avait eu Geralt, le nain dégaina l’épée à une main de ce dernier et la lui fourra de force dans la main avant de tourner son regard vers la porte dont l’enveloppe mystique avait maintenant presque entièrement viré au jaune. Bientôt, les portes s’ouvriraient. Bientôt, ce serait l’instant de vérité. Mais qu’allaient-ils trouver derrière cette porte ?

Le capitaine et Tarnos s’attenaient à ne rencontrer aucune résistance sérieuse. Ils avaient près de trois cent hommes en tout. Les rebelles, les prisonniers libérés dont les soldats réguliers hochlanders et d’autres rebelles, et enfin l’armée du Comte. D’ailleurs, les hallebardiers du Hochland avaient été informés que leur sergent et leur précepteur d’impôt étaient peut-être encore en vie, prisonniers tous comme Gertrud et Nathalie.

Geralt, fin connaisseur de la non vie, avait peut-être une idée de ce qui pouvait les attendre derrière cette porte. En ce cas, il devait sans tarder la communiquer à Tarnos, avant que les portes ne s’ouvrent.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Geralt
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Re: [Geralt] Sic transit gloria

Message par Geralt »

Ils rejoignirent donc la mine bien plus rapidement que Geralt n'avait pu la quitter une nuit auparavant. Alors le chasseur de monstre s'attendait à observer un calme plat sur place, il reconnu les hurlements distinctifs du nain Sannri qui d'après ces propos semblaient tenir tête au capitaine et à ces hommes dans le but de les empêcher de fuir. Il semblait que le nain, même après la désertion de Geralt, n'avait en aucun cas perdu espoir, voulant toujours se confronter à la comtesse, et la vaincre ou bien obtenir la mort glorieuse qu'il désirait temps.

Geralt, Calyxine, Tarnos et son fils ainsi que le reste des combattants, arrivèrent au même moment, sous les yeux étonnés du capitaine et de son armée de mercenaire, sûrement surpris de voir le loup blanc revenir ici alors qu'il était partie précipitamment . La mage entonna un discours, dans le but d'apaiser les tensions de tous, prétextant que l'inquisiteur Geralt n'avait en aucun cas fui, mais qu'il était partie chercher l'aide nécessaire pour pouvoir atteindre la comtesse... Un bien beau mensonge en sommes, que tous semblaient croire, sauf Sannri, qui afficha un regard sévère envers l'ex guerrier corbeau.
Pour être sûre que l'armée de mercenaire se joindrai à eux, il fut conclu que leurs crimes seraient pardonnés, Calixyne parla à ce moment là au nom de l'inquisiteur, demandant son appuie, qu'il donna d'un signe de tête positif. En effet, même si les hommes du dénommé capitaine Nida, avaient commis de nombreux crimes sur la population de la région, la sentence revenait en sommes au dirigeant du Hochland. Geralt lui ne pouvait en réalité que juger ces hommes, au crime d'avoir collaboré avec un vampire, un crime qu'il pardonnait car ces mercenaires ne connaissaient en rien le vrai visage de la comtesse grise, et avaient décidé de lui tourner le dos à la première occasion une fois la vérité révélé. Ils étaient donc pour Geralt totalement innocent.

La chose réglé, la mage du domaine de la vie, s'approcha de la porte scellé par la vampire, l'observant minutieusement, elle semblait penser pouvoir l'ouvrir avec aisance, si bien sûre on lui offrait un peu de temps. Elle prononça tout de même un avertissement, le rituel allant lui demander du temps et de la concentration, la vampire ne pourrait pour l'heure se défendre seule, il était donc probable qu'elle déploie tout les moyens de défense à sa disposition pour se protéger.
La capitaine Nida connaissant les lieux plus que quiconque, il serait pour Geralt l'homme à suivre, en espérant qu'il pourrait le mener à la comtesse grise et ainsi auprès de Gertrud et de Nathalie. Tarnos lui serait le commandant de cette alliance entre rebelle et mercenaire, une bonne chose, le loup blanc n'étant pour l'heure pas dans l'état de commander quoique se soit. On pouvait en effet observer dans ses yeux, que tout ne tournait pas rond chez lui.

La mage commença à user de sa magie, et pendant ce temps, une discussion fut lancé entre le capitaine des mercenaires et le chef rebelle. Le loup blanc écouta et il semblait donc que l'armée de la comtesse ne comptait au bas mot plus que quelques serviteurs et gardes personnels... Mais un détail troublant, donnant ensuite lieu à une dispute en Huldîn et Nida, fut soulevé par le mercenaire, il semblait qu'une des salle de la mine avait servit d'entrepôt à cadavre, se comptant peut être par centaine... Geralt comprit tout de suite de quoi cela pouvait s'agir... Mais alors qu'il comptait intervenir dans la conversation, le nain Sannri l'en empêcha et l'amena à part du groupe d'en le but d'avoir une petite discussion avec lui.

Le nain, loin d'être bête, savait très bien que la fuite de Geralt n'avait été en rien dans le but d'aller chercher du renfort, tout ce mensonge n'était en réalité qu'une simple coïncidence du destin. Sannri eut des paroles durs à l'encontre du loup blanc, et la chose était compréhensible, après tout, il avait choisit d'abandonner le combat et de laisser ses amis au moins de la comtesse... Une telle chose ne pouvait être pardonné pour le nain, et pourtant, il semblait que Geralt possédait une seconde chance.
Voulant faire réagir son ami, dans le but de lui redonner l'envie et le goût du combat, comme il avait pu l'avoir lors de la bataille contre les Skavens, le petit nain cria et s'énerva contre lui, lui donnant son épée en main, avant de lui tourner le dos et ainsi se diriger vers la porte runique qui n'allait plus tarder à s'ouvrit.

Geralt observa son arme, perdu dans ses songes, il s'attarda sur la garde de sa lame, où le nain Sannri avait enroulé le petit pendentif à forme de Corbeau, symbole de l'Ordre des chasseurs de vampires. Il détacha la chaine de l'épée, puis observa le petit objet de métal dans le creux de sa main... L'Ordre... Sa vie... Sa famille... Son but... Il referma ses doigts sur le petit objet le serrant de toutes ses forces, puis le rangea dans l'une des poches de sa veste.

Pour l'heure, reporter autour du cou cet objet était quelque chose d'impossible pour lui, n'arrivant plus à reconnaître l'homme qu'il était. Etait il même encore capable d'être un chasseur de vampire ? Le loup blanc, que les monstres avaient apprit à craindre existait il encore vraiment ? Pouvait il être encore une source d'espoir ? Les prochaines heures allaient le dire.

***
Son coté sombre, vision de son esprit brisé, avait vu la petite altercation entre le loup blanc et son ami nain. S'approchant de son hôte, il tourna autour de lui, telle un esprit nuisant, et voulant se faire remarquer.

"Dire que une fois, j'aurais pu me débarrasser de ce petit nain..."

Geralt ne pouvait comprendre cette phrase prononcé par son fantôme, n'ayant toujours pas pu se rappeler des certaines crises d'amnésies dont il était parfois victime et qui l'avait conduit à faire des choses terribles, comme le meurtre de ce pauvre Mendelev.
Le colère s'emparant de Geralt, et voyant que personne ne regardait vers lui, où ne semblait lui prêter attention, il murmura quelques mots à sa vision, tel un fou discutant avec une force invisible.


"Tait toi ! Je veux que tu l'as ferme !"

Son double à la sombre personnalité s'esclaffa, contant que enfin, Geralt lui parle et ainsi reconnaisse son existence.

"Et bien, et bien ! Que de progrès mon petit loup ! Plus fou tu meurs ! ahahahaha"

La réponse du loup blanc à cette nouvelle provocation, fut qu'il lança une attaque sur son fantôme, cherchant à le perforer, comme espérant qu'un geste de violence le fasse disparaître pour de bon. Si une personne extérieur l'avait vu à ce moment, il n'aurait vu qu'un homme aux cheveux blancs, lançant sa lame dans le vide.
Mais dans l'esprit de Geralt, la lame fit mouche, perforant son double, mais alors qu'il cligna des yeux, la vision du loup blanc changea, et ce n'était plus son propre reflet qu'il avait devant lui, lame planté en plein cœur, mais belle et bien la jeune Nathalie, qui l'observa d'un regard choqué, les yeux mouillés et des larmes perlant le longs de ces joues, et un filet de sang s'écoulant du coin de ces lèvres.


"Pour... Pourquoi... Ge..." Prononça t'elle difficilement, le sang obstruant sa gorge.

Prit de panique face à cette vision, tant elle lui semblait réel, le loup blanc recula en arrière, terrifié et baissant en même temps sa lame, qui faillit lui glisser des mains, tant elles étaient tremblantes de peur...

La dernière chose qu'il pu entendre, ce fut un rire sadique et dément raisonner dans son crâne... Son propre rire...

***
Il lui fallut de longues minutes pour se reprendre, mais une fois fait, il se décida à se diriger vers Tarnos, dans le but de s'entretenir avec lui, ainsi que avec le capitaine Nida. Il avait en effet des théories et des révélations à faire, étant un spécialiste du combat contre la non mort, il était le plus apte à les préparer contre la bataille qui allait s'annoncer.

"J'ai entendu votre discussion tout à l'heure... La comtesse, ne sera pas seul. Je suis persuadé que les cadavres stockés par le capitaine Nida et ces hommes, seront les premiers morts vivants à subir les effets du rituel de la comtesse et ainsi à revenir à la vie...

Les victimes de nécromancie, sont des guerriers simple à combattre, des cadavres putréfiés, se mouvant généralement lentement. Mais leur force réside dans le nombre et la peur qu'ils peuvent produire chez les vivants. C'est pour cela, qu'il faudra que vous capitaine, et ainsi que vous Tarnos, fassiez tenir leur position à vos hommes. Croyez moi que dans ce genre de combat, le courage et le moral sont des facteurs primordiaux...

De plus... Il est fortement possible, que nos propres pertes, se relèves et se dressent contre nous, la magie du rituel sera en effet la plus forte ici dans cette mine. Or donc, la bataille qui s'annonce ne devra en aucun cas durer... Un combat dans le temps signifiera notre perte à tous..."


Il marqua une pause, voulant expliquer où il voulait en venir.

"Si Calixyne dit vrai... Alors il faut que vous m'ouvriez le passage à travers les morts, dans le but d'atteindre la comtesse au plus vite, elle est la clé de ce rituel. Et j'ai peut être le moyen de pouvoir la tuer..."

Il montra autour de son cou le médaillon du souvenir du héros, un artefact unique et ancien, qu'il avait acquis auprès de l'Ordre et béni par une magie ancienne

"Ce petit objet, renferme un pouvoir capable de porter des coups à toutes créatures maléfiques, là où des armes traditionnels ne feront rien, un objet dans lequel ce pouvoir s'associe, peut causer la mort. Et la comtesse n'échappera pas à cette règle. Tout du moins si j'arrive à l'approcher... Mais attention... Je n'aurais le droit qu'à une chance, le pouvoir de mon médaillon ne pouvant fonctionner qu'une seule et dernière fois..."

Ainsi donc, le plan de Geralt avait été énoncé, mais sa réalisation était compliqué et pleine de risque. Mais après tout, un autre plan était il envisageable ?! Dans tout les cas, pour le loup blanc, l'idée de au moins pouvoir blesser gravement la comtesse pourrait peut être permettre de stopper le rituel et ainsi sauver l'empire.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 sept. 2016, 22:32, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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