[Aria von Gaste] La théorie du Chaos : battement d’aile

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Kriegsherr
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La jeune voleuse hocha légèrement la tête en signe de remerciement lorsqu’Aria lui confirma leur destination. Apparemment, elle appréciait le fait d’en savoir un peu plus sur son sort immédiat, ou au moins sur leur destination, puisqu’elle ne semblait avoir aucune idée de pourquoi elles se rendaient dans la capitale du Talabecland. Mais ce léger regain de confiance ne dura guère. En effet, la brûlée tressaillit en entendant sa maîtresse lui poser une énigme. Ses traits faciaux, bien qu’ils aient été déformés par les flammes magiques, se tendirent dans une expression inquiète et elle sembla réfléchir à toute vitesse. Après une plusieurs dizaine de secondes de réflexion, la langue pincée entre les lèvres, elle avoua en haussant les épaules en signe d’impuissance :

-Pardonnez-moi, mademoiselle Ange, mais cela ne me dit rien du tout.

Elle rentra sa tête dans ses épaules, baissa les yeux et courba l’échine en faisant cet aveu. Très clairement, Anna avait peur d’être punie pour sa réponse négative. Aria von Gaste ne lui avait-elle pas dit, peu avant cela, qu’elle ne la gardait en vie qu’à cause de ses connaissances ? Dès lors, que se passerait-il si elle avouait ne pas savoir ? Il y avait de quoi avoir peur. Mais la voleuse s’empressa d’ajouter, comme pour essayer d’échapper à son hypothétique punition :

-Mais attendez mademoiselle Ange… Je… Je pourrais peut-être vous en dire plus si vous me dites à quoi se réfère cette énigme. S’agit-il d’un itinéraire dans un lieu précis ? D’une conduite de vie à tenir ? D’une pure abstraction ? Sans contexte, je ne vous serais pas d’une grande aide, mais si vous me donniez plus de détails, alors peut-être que je pourrais vous aider.

Anna Oberheim n’étant pas à l’aise du tout. Elle se sentait sur le fil du rasoir. Si elle en demandait trop, Aria considérerait peut-être qu’elle était trop curieuse et la punirait pour fouiner dans ce qui ne la regardait pas. Mais à l’inverse, si elle n’en faisait pas assez, elle serait punie pour sa mauvaise volonté ou son inutilité. Entre les deux, sa marge de manœuvre était fine, imaginait-elle. Sans doute se faisait-elle trop de mouron, mais après le traitement qu’elle avait déjà subi des mains de son ex « proie », elle ne serait jamais trop prudente…

***


A la proposition de sa compagnonne de route de lui prêter son masque une fois qu’elles seraient arrivées en ville, Anna répondit de plusieurs sanglots irrépressibles avant de hocher positivement la tête. Ce n’était pas qu’elle trouvait l’offre particulièrement cruelle, encore que l’air satisfait et heureux de celle qui l’avait défigurée lui paraissait particulièrement sadique, comme si elle se délectait de son œuvre. Non, c’était surtout qu’Aria lui rappelait qu’elle serait désormais et à jamais considérée comme laide, affreuse, horrible. Pire encore, sa simple vue dégoûterait la plupart des gens. Elle en serait réduite à devoir se cacher le visage, elle qui naguère était fière de son apparence.

De toute façon, la question ne se poserait pas dans l’immédiat, puisqu’il restait au moins une journée complète de marche avant d’arriver à Talagaad... Et donc un bivouac obligatoire vu l’heure avancée, car déjà, la nuit tombait. Anna ne s’était pas plainte une seule fois durant tout le trajet qu’elles avaient parcouru ensemble, soit quelques heures de marche. Pourtant, il était clair que la voleuse souffrait le martyr. Même si ses sensations de brûlures allaient en décroissant lentement, elles ne disparaîtraient totalement qu’après quelques jours de convalescence.

Alors que le soleil disparaissait à l’horizon derrière la forêt, Anna ouvrit la bouche sans qu’Aria ne lui ait posé une question, pour la première fois depuis leur affrontement, étant restée muette depuis, sauf quand elle avait eu l’ordre de parler :


-Mademoiselle Ange, le soir tombe et je pense qu’il serait prudent de nous arrêter pour la nuit dans un endroit sûr. Je connais quelques planques pas loin d’ici dans la forêt, si vous voulez.

Aria avait beaucoup marché et ressentait une grande fatigue dans ses jambes et dans son corps. Demain, la journée serait longue, car il restait de nombreuses lieues à parcourir pour arriver à Talagaad. En faisant vite, les deux jeunes femmes y seraient dans la soirée. Mais en attendant, il faudrait trouver un endroit où passer cette nuit, à moins qu’Aria n’ordonne de continuer la marche dans le noir, ce qui n’était guère prudent, et la fatiguerait encore plus. A cela, il fallait ajouter une sensation de faim et de soif qui allaient croissantes. La sorcière devait se reposer et se restaurer pour rester en forme.
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Aria von Gaste
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Message par Aria von Gaste »

Même si cela dura à peine quelque seconde, Aria crue que des minutes s'écoulé dans le silence. Elle savait qu'Anna réfléchissait le plus rapidement possible. Hélas la jeune femme ne savait pas quoi répondre à l'énigme que lui avait confié Edwald. Aria put constaté que la voleuse était transis entre deux manières d'agir; demandée plus d'information sur l'énigme ou ne pas risquer de faire croire qu'elle était curieuse. Elle se disait sans doute qu'elle serait puni si elle se tromper de comportement à adopter. La sorcière la regardait, elle laissa s'installé un cour, mais instance, silence avant de reprendre la parole, Aria prit un ton amical, comme si il s'agissait de deux sœurs discutant entre elle:

Abandonné très cher, pour l'heure nous n'en avons point besoin, nous verrons cela en temps voulu.

La tzeetchie n'avait aucune raison de punir la jeune voleuse, après tout cette dernière n'avait pas tout les éléments, de plus elle avait encore besoin d'elle.



La proposition d'Aria avait eu l'effet d'une bombe émotionnelle sur Anna, qui se remit à pleurer sur sa beauté réduite en cendre il y a peu. Malgré le sourire qu'arborait la noble, cette dernière commençait à trouver les larmes de sa comparse pathétique. Anna croyait sans doute que son visage était laid, selon les critères de l'Empire. Mais Aria ne voyait au visage de la voleuse que la réussite du changement; la beauté de la jeune femme n'avait pas disparu, rien ne disparaissait, elle s'était juste transformée.

Mais pour le moment autre chose préoccupait la sorcière; la nuit tombait. La forêt du Drakwald est dangereuse le jour, alors la nuit, l'endroit devenait un véritable cimetière pour les voyageurs égarés. De plus elle était épuisée après une si longue journée de marche. Anna proposa d'aller dans une "planque", Aria aurait sans nul doute refuser, mais la fatigue s'était emparée d'elle, alors elle répondit:

Effectivement Anna, cela ne serait pas de refus. Conduit nous à un de tes abris.

Mais la noble se dit que sa "loyale servante" pouvait la conduire dans un refuge où ses compagnons bandits se trouvaient. De plus Aria doit penser à demander la lame d'Anna avant de dormir, elle n'avait aucune envie de se réveiller la gorge tranchée.
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[MJ] Kriegsherr
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Message par [MJ] Kriegsherr »

La dérobeuse entendit les paroles de son interlocutrice, qui étaient somme toute prévisibles. Elle s’exécuta immédiatement, s’enfonçant dans les profondeurs de la forêt par un petit sentier entre les taillis qu’il aurait été difficile de remarquer si l’on ne connaissait pas son existence. Après cinq bonnes minutes de marche, ce qui était à la fois peu et beaucoup, Anna Oberheim s’arrêta dans un endroit qui ressemblait à tous les autres dans ces bois. Rien de particulier ne semblait distinguer spécialement le lieu par rapport à ceux qu’ils avaient croisés en cheminant sur le sentier forestier. Pourtant, la voleuse semblait sûre d’elle. Elle tira une liane épaisse qui pendait à un grand arbre feuillu au bord de la « route », mais que rien ne différenciait des autres. Aussitôt, une échelle de corde tomba pourtant et elle y grimpa la première sous la surveillance étroite de la sorcière, afin de prouver sa bonne foi.

Et en effet, lorsqu’elle y monta à son tour, Aria put constater qu’une plate-forme en planches avait été construite dans les frondaisons. L’endroit était petit et miteux, comparable à une cabane de gosse dans les arbres. Il y avait juste un plancher avec une trappe, quatre murs et un toit. Du sol, l’endroit était presque invisible car il se confondait avec le bois de l’arbre qui le supportait et formait un camouflage naturel. Une fois la trappe refermée et l’échelle de corde remontée, il était presque impossible de la repérer, à moins de la connaître.

Il n’y avait rien d’autre dans cette planque, qui n’était qu’une petite pièce arrondie d’une surface de quatre mètres carrés environ, sur un peu moins de deux mètres de hauteur. Au final, huit mètres cube à tout casser, sans éclairage, sans eau, sans meuble. Sur les murs avaient été découpés quatre volets que l’on pouvait ouvrir ou refermer afin de voir dans toutes les directions. Evidemment, il n’y avait aucune fenêtre, aucun vitrage et ouvrir un volet laissait directement une ouverture carrée d’une trentaine de centimètres de côté dans la paroi. Dans la pénombre des sous-bois, et en fin de journée, le peu de lumière qui pénétrait par ces ouvertures était trop faible pour voir quoi que ce soit. D’ailleurs, la plupart du temps, il valait mieux, selon Anna, les garder fermés.

La voleuse assura à sa « maîtresse » qu’elle était la seule à connaître l’existence de ce lieu, mais qu’hélas elle n’avait pour l’instant rien. De plus, les deux femmes étaient un peu à l’étroit dans ce repaire déjà petit pour une seule personne.

Heureusement pour elles, Aria possédait une lanterne et pourrait donc les éclairer avant qu’elles ne se couchent, et réchauffer un peu l’endroit qui était frisquet, n’étant que très peu souvent ouvert au soleil. Avec les volets fermés, la pièce était totalement isolée de l’extérieur et on ne risquerait pas de les repérer, quand bien même on s’aventurerait sur le sentier forestier caché qui menait à la cabane d’Anna.

Cette dernière regarda sa compagnonne agir en restant assise, adossée à la paroi et recroquevillée sur elle-même, les jambes relevées contre le corps, les bras autour des jambes et le menton sur les genoux. Son grand manteau de cuir l’enveloppait presque totalement, seule sa tête dépassait, et encore, seulement parce qu’elle avait rabattu sa capuche pour ne pas que les frottements du cuir contre la chair à vif lui fassent mal. Elle ne pleurait plus, mais avait le regard perdu, vide, triste. Elle fixait sans le voir un point devant elle, perdue dans ses pensées, à broyer du noir…

Pendant ce temps, Aria von Gaste qui elle possédait des objets sur elle, et notamment la nourriture d’Edwald Weisfuss. Il y avait là des rations pour trois jours, mais pour une seule personne. Ce n’était pas la panacée, car ces repas de voyage étaient composés de fruits secs, biscuits durs et de lamelles de viande séchée. Cependant, ce repas serait nourrissant et réparateur, il était conçu pour apporter l’énergie et les vitamines nécessaires à endurer une rude journée de marche.

Ce fut en voyant Aria déballer ses provisions que la jeune voleuse sortit de sa léthargie méditative. Cela se manifesta, non par un quelconque mouvement de sa part, mais par un regard de chien battu fixé sur les provisions et un gargouillement criant de sincérité typique d’un ventre affamé. Anna n’osait pas demander, mais elle enviait sa nouvelle maîtresse pour sa nourriture. A vrai dire, quand elle avait écarté les pans de son manteau, Aria avait pu constater que sa servante était très maigre, très mal nourrie. Etre voleuse à son compte ne devait pas lui permettre de manger à sa faim, ou pas tous les jours en tous cas.

En théorie, Aria et Anna atteindraient Talagaad le lendemain soir. En fonction de si elles décidaient de s’arrêter pour manger ou pas le lendemain midi, elles auraient donc plusieurs possibilités. Enfin, en réalité, le groupe n’était pas égalitaire. Il y avait une dominante et une dominée, et en vérité, toute la décision reviendrait à Aria. C’était ses provisions et sa servante, elle ordonnerait, et Anna n’aurait pas d’autre choix que de suivre ses ordres ou de se rebeller, perspective qui semblait très improbable pour l’instant au vu de son immense crainte.

Libre à toi de manger et de t’organiser pour la nuit. Tu peux donner de la nourriture à Anna, mais en ce cas elle sera décomptée. Elle a déjà de l’eau. Tu possèdes la lanterne, tu décides donc de l’allumage ou de l’extinction des feux dans la cabane.

Si tu souhaites lui donner un ordre comme celui de te remettre ses armes et/ou de te laisser la fouiller, considère qu’elle t’obéit sans discuter. Si tu souhaites donner d’autres ordres ou faire d’autres choses qui impliquent une potentielle interaction de sa part, tu peux me demander ses réactions par MP.

Tu peux ensuite t’endormir si tu veux. En ce cas, il faudra me préciser où tu t’endors dans la cabane (en gros il y a la place pour que vous dormiez toutes deux allongées, mais l’une de vous sera en partie sur la trappe (qu’on ne pourra donc pas ouvrir car elle s’ouvre vers l’intérieur de la cabane, vers le haut donc).

Je te laisse donc t’organiser comme tu le souhaites pour cette nuit. Si tu as des questions, n’hésite pas, je suis disponible par les moyens habituels.
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Aria von Gaste
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Re: [Aria von Gaste] La théorie du Chaos : battement d’aile

Message par Aria von Gaste »

Tandis que la voleuse quittait le chemin pour s'enfoncer dans la dangereuse forêt. Aria, quant à elle, suivait sa "chère amie", plonger dans ses pensées Elle réfléchissait encore à l'énigme. Mais ses songes disparurent car, à peine entrer dans la forêt, une branche retenut sa robe, et Aria dut continuer sur toute la longueur du chemin en faisant attention à ne pas s'accrocher à un arbuste. Lorsque Anna s'arrêta au milieu du chemin la sorcière fût surprise et faillit entrer en collision avec sa comparse. Reculant de quelques pas, elle dit:

Que se passe-t-il Anna tu vois quelque chose?

La voleuse ne répondit pas, elle se contenta de tirer une liane. Avant que la chaotique put demander ce que faisait Anna, une échelle rustique tomba. Anna monta la première sous les regards presque admiratifs de la sorcière; comment une simple roturière, sans éducation de plus, avait-elle put élaborer un tel système de protection. Mais même si elle souhaitait demander des réponses à sa "servante", elle ne put se résigner de peur de paraître ridicule.



L'enchantement que ressentait Aria pour cet endroit disparut aussitôt quelle était entré dans la cabane. L'endroit était sale et on se sentait à l'étroit, mais la sorcière positiva; mieux valait être serré ici, que dehors dans la nuit. D'ailleurs la cabane ne contenait aucun meuble, ni lit, ni réserve de nourritures. Lorsque Aria alla ouvrir un volet pour avoir de l'air frais, Anna la prévint que ce n'était pas une bonne idée, la sorcière savait qu'Anna avait trop peur pour s'opposer à elle, donc si elle le faisait, mieux valait l'écouter.

La voleuse dit à la chaotique que seule elle connaissait le lieu. Mais même si Aria ne la croyait qu'à moitié, après tout non seulement elle ne l'avait rencontré qu'aujourd'hui, et de plus, pas dans les meilleurs conditions.

Si le lieu était froid, et sombre Aria possédait une lampe, qu'elle alluma, après avoir appris d'Anna que les volets devaient rester fermés. Excellent; la dernière réelle chaleur que la cultiste avait ressenti était les flammes qu'elle avait utilisé pour assujettir la voleuse. Juste après avoir mangé et avoir récupéré la lame d'Anna, elle éteindra sa lanterne.

Après quelques minutes, Aria, qui était retournée dans ses réflexions, remarqua que son "amie" était aussi dans ses songes, sans doute plus sombres que ceux d'Aria. Cela se voyait dans sa façon de se comporter; comme un enfant qui s'était fait gronder par ses parents. Elle ne savait guère pourquoi mais, la sorcière, tentait de savoir ce qui n'allait pas cher sa comparse; le changement de son état ? Le changement était pourtant beau selon Aria.

Aria fit l'inventaire de son sac; rien de réellement intéressant; elle avait pris ce qui restait dans les ruines du bourg et les provisions de l'ancien messager. Aria s'empara de la nourriture, du moins en partie. Alors qu'elle allait commencer à manger, la sorcière entendit le gargouillement d'Anna. D'abords cela amusa Aria, puis la chaotique donna une ration de nourriture à cette dernière en disant:

Tien, prend ça. Par contre je te conseille d'en garder pour demain. Une longue journée nous attend.

Peu importait vraiment à la sorcière mais bon, un chien bien nourri est bien plus docile. Et donc, sauf si elle était stupide, pour le moment, elle n'attaquera pas la main qui la nourrit.

Après avoir demandé à Anna de lui donner son ou ses arme(s) pour la nuit, Aria décida d'éteindre les lumières, elle prit la place au dessus de la trappe, certes un peu moins confortable mais bon, non seulement Anna était à l'opposé, donc cela serait compliqué d'échanger les places, mais en plus Aria préférait être au dessus de la seule sortie. La sorcière plaça les armes de façon à ce qu'il soit impossible à Anna de les récupérer sans la réveiller.

Puis Aria ferma les yeux pensant à la longue route qu'elle parcourrait demain, aucun arrêt ne sera possible, la volonté du Grand Sorcier n'attend pas.
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Message par [MJ] Kriegsherr »

Pour la première fois depuis qu’elle l’avait rencontrée, Aria vit s’allumer dans les yeux d’Anna une lueur de reconnaissance lorsqu’elle lui donna de la nourriture. Un bref éclat de reconnaissance et de remerciement passa dans son regard qu’elle avait fixé une seconde sur Aria, avant qu’elle ne baisse de nouveau la tête et ne se précipite sur la ration généreusement accordée par la noble. D’une voix timide, elle lui glissa un petit « Merci mademoiselle Ange », puis commença à engloutir voracement les denrées. Elle devait réellement mourir de faim vu l’enthousiasme qui était le sien. Pourtant, Anna suivit le conseil de sa maîtresse et choisit de se rationner, afin d’en garder un peu pour demain.

Certes, il n’y avait pas assez de vivres pour nourrir deux personnes pendant deux jours complets, puisqu’il n’y avait que trois portions et non quatre qui auraient été nécessaires. Cependant, Anna Oberheim semblait habituée à devoir se serrer la ceinture, et elle saurait faire durer sa nourriture sur deux jours sans problème, du moins si la situation ne durait pas trop dans le temps, sans quoi elle commencerait à s’affaiblir. Aria von Gaste, quant à elle, n’aurait pas se problème puisqu’elle s’était gardée deux rations sur trois, soit juste assez pour manger convenablement durant le trajet jusqu’à Talagaad.

Une fois les estomacs bien remplis, ou pas tout à fait assez mais déjà un peu plus plein pour Anna, l’extinction des feux ne se fit pas attendre, plongeant la cabane dans le noir. A partir de cet instant, ni l’une, ni l’autre des compagnonnes ne se voyaient plus, seul le bruit de leurs respirations témoignant encore de leurs présences respectives. Aria avait la respiration la plus régulière et la plus calme, Anna, une respiration plus douloureuse, sans doute rendue irrégulière par la douleur physique, psychologique et quelques petits sanglots discrets de temps en temps, mais rien de vraiment dérangeant. D’ailleurs, la tzeentchie s’endormit la première, sans aucun problème.

La sorcière avait bien fait de prendre toutes ses précautions. En effet, rien ne vint troubler la tranquillité du sommeil de la jeune femme noble durant cette nuit. Bien sûr, rien ne permettait non plus de dire qu’il se serait passé quelque chose si elle n’avait pas pris des mesures de prudence, mais elle ne le saurait jamais. En attendant, elle se réveilla après une bonne nuit réparatrice et se sentit en pleine forme.

La von Gaste était la première à s’être réveillée. Sans ouvrir un volet, il lui était impossible dans le noir complet de la cabane de deviner quelle heure il pouvait être. En revanche, à entendre la respiration calme, douce et régulière de sa camarade, il ne faisait aucun doute qu’elle était endormie. Un rapide coup d’œil par un volet qu’elle poussa informa Aria qu’il devait être aux alentours de huit heures du matin, soit largement le temps de partir si les deux jeunes filles voulaient arriver le soir même à Talagaad. Le rayon de lumière tamisée par les feuillages qui s’engouffrait par l’ouverture révéla une Anna roulée en boule sur elle-même, en position fœtale, qui dormait d’un sommeil réparateur enveloppée dans son long manteau usé qui recouvrait un corps frêle et mince qui n’avait pas quitté son armure rapiécée en cuir même pour dormir. A part cette armure faite de morceaux de cuir et ce grand manteau de la même matière, la seule possession d’Anna, -outre son épée courte rouillée et ébréchée qui coupait mal et au bout brisée qui n’était plus pointu-, était des haillons déchirés qui recouvraient mal sa peau. En été, cela devait encore aller, avoir beaucoup de peau nue n’était pas un problème du moment qu’on cachait l’essentiel, mais elle avait dû subir des hivers très rudes.

D’une manière générale, cette voleuse respirait la pauvreté extrême, et la vulnérabilité aussi, endormie comme elle l’était aux pieds de la magicienne qui avait déjà changé sa vie à jamais.

Libre à toi de la réveiller et de manger ou non avant le départ. Tu peux lui rendre son épée ou la conserver sur toi. Tu peux reprendre la route et lui poser des questions aussi si tu le souhaites.
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Re: [Aria von Gaste] La théorie du Chaos : battement d’aile

Message par Aria von Gaste »

Et bien, tout ceci était surprenant; Anna montrait pour la première fois, depuis sa rencontre avec Aria, un autre sentiment que la tristesse ou la peur. Elle semblait montrer, sur son visage calciné, une réelle reconnaissance envers son tortionnaire; ses yeux avaient une lueur de remercîment, la sorcière crue même voire un demi-sourire de la part de sa comparse, mais cela ne devait être qu'une illusion de son esprit. Néanmoins son remercîment oral, lui, était réelle tous comme le sourire sympathique qu'arborait la sorcière. Puis Anna sauta sur la ration que lui confia Aria, prouvant, en plus de sa maigre stature, que la voleuse était affamée.

Suite à l'extinction de la lampe, seule source de lumière de la pièce, la "petite compagnie" s'endormait lentement et, mise à part les quelques bruits que provoquait Anna par ses sanglots, rien ne viens troublait le sommeil de la noble. La nuit se passa bien somme toute. La voleuse ne tenta rien pendant la nuit, heureusement pour elle et pour Aria.

Lorsque la sorcière se réveilla elle ne put constater sa situation, l'obscurité l'en empêcher, elle décida d'entrouvrir un des volets de la pièce, elle put constater qu'il faisait jour depuis moins de quelques heures, le soleil était déjà lever et il s'emblait que le temps été doux; elle put ainsi constater que sa servante dormait encore, dans une position peu confortable. La noble put constater qu'Anna était toujours dans son armure sous ses habits en lambeaux. La hors-la-loi s'empalait être l'incarnation de la pauvreté et, malgré son métier de bandit, la faiblesse.

Aria s'approcha d'Anna, la secouant doucement, et dit avec un sourire:

Il est l'heure de se réveiller ma chère amie... Une longue route nous attend.

Juste après que la voleuse se soit levée la noble lui rendit sa piteuse lame. Elles devaient partir au plus vite, la jeune noble ouvrit la trappe et descendit en première de l'échelle. Et attendit quelques secondes que sa compare descende de l'échelle, pour enfin partir sur les routes, il n'y aura pas d'arrêt jusqu'à Talagaad, néanmoins Aria, et probablement Anna, prit une minute pour manger sa dernière ration.
Puis elle repris la route gardant un silence religieux durant toute la durée du voyage, Aria ne posa pas de question elle était trop obnubilé par sa mission et par l'énigme qui lui permettrait de la réussir.
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Message par [MJ] Kriegsherr »

La route jusqu’à Talagaad fut longue, mais fort heureusement se déroula sans embûche. Il fallait dire qu’à l’approche d’une grande ville la probabilité de tomber sur des hors-la-loi ou des monstres diminuait fortement. Ou, pour être plus exact, si monstres ou hors-la-loi il y avait, au moins ces deniers étaient-ils plus discrets, fondus dans le paysage, se cachant parfois sous une apparence angélique... Ou pas.

Tel était d’ailleurs le cas d’Aria von Gaste et d’Anna Oberheim quand on y pensait. L’une était une servante de Tzeentch, une magicienne à l’apparence aussi douce qu’elle était dangereuse, l’autre une voleuse ratée, une hors-la-loi minable et défigurée.

Dès leur départ de la cabane, Anna avait d’ailleurs remis sa capuche pour ne plus l’enlever, recouvrant son crâne momentanément chauve le temps que ses cheveux ne repoussent, et dissimulant dans l’ombre son visage détruit. Elle avait cessé de se plaindre et de pleurer, même en cachette. Sans doute commençait-elle lentement à accepter son sort. La douleur devait aussi se faire moins forte, car la veille, tout contact même le plus doux avec ses chairs brûlées lui aurait été un véritable supplice, elle avait donc dû marcher tête nue.

La voleuse n’avait pas pipé mot depuis leur réveil. Pas même un seul lorsqu’Aria l’avait réveillée. Pas même lorsqu’elle avait englouti en marchant les restes de sa ration de la veille. Elle s’était contentée de se forger un masque de froideur et d’indifférence sur son visage crispé, même si elle serrait continuellement les dents, sans doute à cause de la douleur résiduelle qui était toujours forte. Derrière cette apparence neutre, il était certain qu’elle devait ressentir des émotions, mais sans doute ne souhaitait-elle pas les montrer à sa maîtresse, et qu’elle était plutôt douée pour ça !

Lorsqu’ils rejoignirent la grand-route et commencèrent durant la journée à croiser des gens, d’abord de petits groupes ça et là, puis des groupes plus importants et enfin en toute fin de journée, quelques patrouilles, curieusement, la voleuse n’eut aucune réaction. Elle s’était contentée de prendre le masque que lui avait proposé Aria pour le tenir devant son visage et d’avancer, sans manifester aucun signe quelconque en croisant les différents protagonistes, qu’ils fussent membres des forces de l’ordre ou simples paysans, seuls ou très nombreux. Si Anna avait des envies de fuite, de dénonciation ou de rébellion, une chose était certaine : elle ne le ferait pas devant la sorcière. Sans doute avait-elle retenu la leçon donnée par la jeune cultiste aux dons flamboyants !

Par peur, par intérêt ou par fidélité, ou même encore pour une autre raison inconnue d’Aria, la Oberheim ne l’avait pas trahie. Pas encore, du moins. Car pour l’instant, il lui était impossible de prédire l’avenir, et d’ailleurs, qui était réellement capable de démêler l’écheveau du destin ? Tzeentch ne prenait-il pas un malin plaisir à bouleverser systématiquement l’avenir, et à contrecarrer même les propres plans de ses sbires ? Tout n’était que perpétuel changement, et s’il y a une chose qu’Aria savait, c’était qu’elle ignorait de quoi demain serait fait. Anna la trahirait-elle ? La tuerait-elle finalement, ou serait-elle tuée par elle ? Deviendraient-elles amies, finalement ? Tout était possible.

La seule chose certaine était que jusque là elle n’avait manifesté aucun signe, aucun geste, aucune attitude, aucune parole même qui aurait pu laisser penser à ne serait-ce que l’ébauche d’une trahison. Au contraire, elle semblait telle à un parfait petit agneau docile et obéissant.

Quoi qu’il en fut, à la tombée de la nuit, les deux jeunes femmes arrivèrent en vue de Talagaad, la ville qui servait de port fluvial à Talabheim, la capitale du Talabecland sise sur l’autre rive, et cachée derrières les hautes murailles naturelles renforcées par l’homme que constituait le Taalbastion, autrement dit les bords de l’immense cratère qui contenait la ville toute entière et bien plus encore. Il suffisait de traverser la rivière Talabec et on changeait de province. Sur la rive où se trouvaient nos deux compères, c’était le Hochland. Sur l’autre, le Talabecland. Mais on ne traversait pas le puissant Talabec si facilement. Car le cours d’eau était puissant, profond et rapide. Seul un excellent nageur aurait de bonnes chances de le traverser indemne, à moins de passer par le « gué du sorcier », le nom trompeur donné au pont qui enjambait la rivière. La seule autre possibilité de traverser était le bac. Dans tous les cas sauf pour la nage, cela impliquait obligatoirement comme préalable d’entre sur le rive Nord de la cité de Talagaad.

La première chose qui frappa Aria en sortant de la forêt, lorsque sa vue fut dégagée sur les champs entourant la ville, fut la pauvreté terrible qui régnait ici en maîtresse absolue.

Les paysans n’avaient pas l’air trop à plaindre, du moins pas les propriétaires des terrains, ni ceux qui les exploitaient. Au contraire, leurs champs étaient labourés et semés par une main d’œuvre abondante, et de nombreux gardes les surveillaient en permanence, armés de lourds gourdins et l’air prêt à s’en servir si on faisait mine de s’en prendre aux récoltes. Malgré cela, un certain nombre de miséreux en haillons, beaucoup plus important qu’il n’y paraissait, tentaient quand même leur chance, y compris des enfants. La plupart était repoussée sans concession et sans douceur par les rudes gardiens, mais de temps en temps, un ou deux chanceux passaient entre les mailles du filet, emportant qui une gerbe de blé, qui un sac de patates, qui quelques navets sous le manteau.

Ces nécessiteux avaient faim, tout simplement, et ils n’avaient pas d’autre choix pour se nourrir. Car juste devant les murs de Talagaad, se trouvait un immense camp de tentes, de cabanes et de masures faites de bric et de broc. L’endroit puait affreusement la pauvreté. Les regards, les démarches des gens qui peuplaient ce lieu ne laissaient guère de doute sur leur identité. Des réfugiés de guerre. Plusieurs centaines au moins, qui s’entassaient dans un véritable bidonville aux portes d’un havre qu’ils avaient espéré meilleur mais qui ne leur apportait que déception et épreuves supplémentaires. Alors la plupart sombraient dans la boisson, la malhonnêteté voire pire encore, pour survivre et oublier, oublier leur vies miséreuses et dures.

Aria von Gaste savait que la plupart d’entre eux étaient originaires de sa province, le Hochland, qui avait été l’une des plus durement frappées par la Tempête du Chaos. L’apparence indéniablement noble et le caractère insolite du duo de jeunes filles seules qui arrivaient dans ces lieux attirèrent vite l’attention. L’attention et les convoitises. Deux oisillons tombés du nid sans défenses et pleins aux as. Voilà comment on devait les percevoir, deux proies qui pouvaient disparaître sans laisser la moindre trace. Surtout à la tombée de la nuit, alors que les ombres s’allongeaient et que le Soleil disparaissait derrière l’horizon, laissant la pénombre reine.

Anna, habituée des lieux, analysa rapidement la situation et en fit part à Aria avant qu’elles ne se soient trop enfoncées vers les portes de la ville. A cause de son masque, on ne la reconnaissait pas. Ses relations ne pourraient donc pas jouer si elle n’était pas identifiée. Mais d’un autre côté, défigurée comme elle l’était, il n’était pas sûr qu’on la reconnaisse de toute façon même si elle se montrait. Et même si c’était le cas, une aussi minable voleuse n’avait aucun poids dans un coupe-gorge comme celui-ci. Certes, elle connaissait des gens, certes, seule, elle n’aurait même pas été regardée, car les gens la considéraient comme une moins que rien. Mais en compagnie d’une petite « richetonne » à l’air frêle et sans défense, elle devenait une proie juteuse. Jusque là, il avait suffit qu’elle ouvre son manteau assez pour laisser voir le fourreau de son épée courte pour dissuader les gens un peu trop entreprenants d’approcher. Mais cela ne suffirait plus. Et bien qu’il ne restât peut-être que cinq cent mètres à parcourir pour atteindre les portes Nord de Talagaad, elles risquaient bien de ne jamais y arriver, disparues toutes deux sur le parcours. L’usage de la magie était à proscrire aussi, car les lieux fourmillaient de monde.


-Mademoiselle Ange. Nous ne pouvons avancer plus. Nous allons nous faire massacrer ou pire encore si continuons. Mais je ne crois pas non plus que nous puissions rebrousser chemin, d’ici quelques minutes on ne verra plus le soleil et les détrousseurs sortiront de leur cachette pour nous attaquer, même si nous repartons, nous serons suivis. Il faut comprendre mademoiselle Ange : vous semblez si riche par rapport à eux qu’ils seraient prêts à tuer ou à mourir pour avoir ne serait-ce qu’une des pièces d’or qu’ils vous pensent posséder. D’autres… N’ont pas vu de belles femmes depuis si longtemps que s’ils vous mettaient la main dessus, je vous conseillerais de vous trancher la gorge mademoiselle.

Il fallait trouver une solution, et très vite. Ce ne serait pas l’épée courte rouillée, ébréchée, émoussée, tordue et épointée d’Anna qui retiendrait bien longtemps les appétits. Surtout si elle la dégainait et que les gens constataient son état déplorable, car au fourreau elle faisait encore illusion.

Fort heureusement pour elle, plusieurs éléments pouvaient aider Aria à s’en tirer, potentiellement…

Non loin derrières elles, à environ quarante mètres, il y avait la présence d’une patrouille de gardes de la milice qu’elles avaient croisé trente mètres plus tôt et qui s’éloignaient dans la direction opposée. Mais c’était des miliciens, peut-être la tzeentchie serait-elle donc réticente à faire appel à eux.

A dix mètres devant eux, une bande d’une dizaine de flagellants menés par un moine sigmarite qui hurlait sur le bord de la route, sur une petite place entre les taudis, en essayant d’attirer à lui des pauvres réfugiés avides de trouver dans la religion une échappatoire à leur misère, ou à défaut un sens à leurs yeux. Mais c’était un religieux sigmarite !

Non loin derrière eux, à une quinzaine de mètres à peine, se trouvaient un marchand itinérant juché sur un chariot, son convoi escorté par trois malabars à cheval, tous armés de gourdins, d’épées, de haches et d’arbalètes de poing ou de pistolets. Néanmoins, il n’était pas sûr que ces types à ne veuillent aider bénévolement deux jeunes filles juste pour leurs beaux yeux.

Enfin, un peu en retrait sur les bords de la route se tenaient plusieurs types armés à l’air désœuvré qui la regardaient distraitement. Anna lui expliqua qu’il s’agissait de « gardes du corps » à louer, utiles pour traverser et protéger les voyageurs aisés durant leur passage à Talagaad. Tous n’étaient pas sûrs, cependant, et beaucoup étaient des bandits prêts à amener leur employeur dans un piège pour lui trancher la gorge et lui voler toutes ses pièces. Heureusement, Anna connaissait suffisamment les quartiers mal famés pour dires à sa maîtresse lesquels étaient dignes de confiance. Cependant, cette option aurait un prix.

Une ultime solution aurait été de s’en remettre à la générosité de certains habitants du quartier qui pourraient les héberger et les protéger en attendant le lendemain. Là encore Anna savait à qui l’on pourrait se fier, parmi les pauvres hommes et femmes assis devant leurs cabanes et tentes qui les regardaient avec un air de chien battu ayant pitié. Mais cette solution était plus que risquée, car Anna prévint sa patronne qu’il n’y aurait aucun endroit sûr. Les mafias et criminels qui dirigeaient cet endroit étaient toutes puissantes et ce n’était pas une femme, un homme ou une famille de bonne volonté, seule, qui pourrait les arrêter. Le risque serait dans ce cas là qu’ils meurent tous ou qu’ils se fassent livrer pour sauver la vie de leurs hôtes.

Une chose était sûre : en l’absence de choix, tous ceux là ne lèveraient pas le petit doigt pour aider nos deux héroïnes. Elles pourraient tout aussi bien être massacrées, égorgées, dépouillées ou violées devant eux qu’ils ne bougeraient pas d’un pouce. C’était la loi du quartier : mieux valait fermer les yeux sur les affaires qui ne nous regardaient pas, surtout celles mêlant des étrangers, et cela valait même pour la milice. Il faudrait donc obligatoirement prendre les devants ou accepter d’encourir de grands risques.
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Re: [Aria von Gaste] La théorie du Chaos : battement d’aile

Message par Aria von Gaste »

La sorcière fut agréablement surprise, Anna n'avait point gémi, ou pleurer depuis son réveil, elle avait dû se résignais sur son sort et la douleur à dut, en partit, s'estomper. Néanmoins, puisqu'Anna cacher ses sentiments, il sera plus difficile à la chaotique de pouvoir "lire" en elle.

Cela faisait des heures que la petite compagnie marchait. Et grâce aux faveurs de Tzeentch, ou au moins grâce au destin, le duo ne subit guère d'attaque de bandits, ou de plus sombres créatures. Au fil du voyage Aria commençait peu à peu à relâcher sa vigilance, elle qui depuis son enfance était une "citadine", elle était heureuse de quitter les dangereux sentiers du bois pour enfin arriver dans une grande ville. D'ailleurs ce c'était la première fois qu'elle vit une des "capitales" de l'Empire.

La cultiste et sa servante croisèrent plusieurs groupes autant civils que militaires, grand comme petit. Chaque fois que la sorcière rencontrée l'un de ces groupes elle redoublait de vigilance, autant envers ces inconnus qu'envers Anna, qui contre toute attente ne semblait pas vouloir trahir la jeune noble... en tout cas pour le moment.

Comme convenu la voleuse prit le masque d'Aria, de ce fait, et aussi grâce à sa capuche, Anna passera, plus ou moins, inaperçus.

La nuit tombait sur le Hochland lorsque la sorcière atteignit enfin le pont que l'on surnomme le "gué du sorcier"...
Lorsqu'Aria apprit le nom de ce pont elle eut un déclique: "Suis la voie de la magie". Peut-être n'était-il pas question de ce pont après tout Edwald venait du Stirland, donc pour venir il n'avait guère besoin de passer par ce pont. A moins que... La sorcière pensa à une seconde hypothèse: et si l'Architecte du changement avait prévu l'échec d'Edward, que l'énigme ne pouvait être résolue que par elle. Aria fut à la fois heureuse de cette idée mais aussi en proie au doute; si la mission est aussi importante pour que le Tisseur de Destin s'en intéresse, pourquoi envoyait une jeune femme n'ayant que rarement voyager, de plus Il devait possédait une légion de fidèle bien plus puissante qu'elle. Elle, qui n'avait reçu Son don que depuis quelques semaines. Ou alors... une idée, qui terrifie au plus haut point l'esprit corrompu de la noble. Et si elle avait été "créer" pour ça, et si Tzeentch l'avait sauver de la mort pour ça. Si c'était le cas elle ne devait, en aucun cas, échouer ou abandonner.

La pauvreté qui régnait en cet endroit se faisait visible. Sa province, le Hocland, avait été mit à feu et à sang pendant la Tempête du Chaos. Mais par un étrange coup du destin, elle et son bourg avait eu la chance de ne pas subir trop de combats contre les forces hérétiques.

La plupart de ces pauvre hères semblait observer l'étrange équipe: une noble, aux apparences innocente et faible mais qui cache un don que peu de gens possèdent, et une souillonne, qui cache sous sa capuche un visage calciné par celle qu'elle est dorénavant obligée de suivre dans l'hérésie.

Bien que si proche de la ville, cette dernière semblait si lointaine, sans doute a cause de l'immense coupe-gorge qu'était le camp de réfugier qui faudrait traverser. Tant de pauvreté aurait, il y a un an, mis en larmes la jeune noble mais aujourd'hui elle ne voyait plus que des animaux aux formes humaines ce déchirant entre eux plutôt que de chercher une solution. Aria se demanda même comment elle avait pu considérer ces erreurs humaines comme son peuple. Elle ne partageait pour eux aucune pitié, aucune compassion, tous ce que ce "bétail humain" lui inspirer c'était une profonde envie de carnage. Mais elle devait se retenir, le Maitre de la Magie n'aime guère ce genre d'attitude peu subtile digne des fidèles sanguinaire du dieu Khorne.

Lorsqu'Anna exposa ses... "crainte" à Aria, la sorcière répondit avec un léger grognement en signe d'approbation, puis révisa ses options:

Elle pourrait tenter de demander de l'aide au milicien, peut-être en charmant leur officier mais tout d'abord il ne s'agissait que de milicien, des gens du coin potentiellement recruter de force. Il ce pouvait donc qu'il soit pire que certains brigands du camp de réfugier.
Les Sigmarite pourraient être une option intéressante, il y a peu de chances qu'ils la trahissent et ne fuirons pas si la jeune femme ce fait agresser, ils sont bien trop zélé pour ça.
L'idée d'engager des gardes du corps, qu'ils soient sous les ordres du marchant ou indépendant, ne plût pas beaucoup à Aria.
Ou sinon elle pouvait jouer sur la gentillesse des gens de la région, même si ce dernier choix était très dangereux.

La sorcière expira, et ce dirigea vers le groupe de Sigmarite, elle haïssait cette religion mais en ce moment elle semblait être la voie la plus... accueillante, à ses yeux du moins.
Aria von Gaste, Voie du Sorcier de Tzeentch
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Aria von Gaste] La théorie du Chaos : battement d’aile

Message par [MJ] Kriegsherr »

Lorsqu’elle s’approcha des flagellants qui entouraient leur prophète, Aria von Gaste attira l’attention de ces derniers sur elle et sur Anna qui la suivait. Mais au moins, la jeune fille semblait avoir vu juste : les autres dangers étaient pour le moment écartés. Nul, même un affamé vivant parmi les bidonvilles les plus pauvres de l’Empire, ne prendrait le risque de s’opposer frontalement à une bande de flagellants. Non seulement ces gens-là étaient complètement cinglés et ne craignaient rien ni personne, mais en plus, ils n’en restaient pas moins très pieux, et encourir la colère des dieux en plus de celle de fous-furieux n’était pas une très bonne idée. Il n’en restait pas moins qu’à l’inverse, les approcher, surtout lorsqu’on était une cultiste secrète de Tzeentch, était toujours un acte dangereux voire totalement imprévisible. Après tout, quand on voyait comment ces gens se traitaient eux-mêmes, par une suite ininterrompue de châtiments permanents tous plus cruels et douloureux les uns que les autres, il y avait de quoi se poser des questions et y réfléchir à deux fois avant d’essayer de les côtoyer ou de demander leur aide. C’est pourtant le choix qu’avait fait Aria von Gaste, pour le meilleur ou pour le pire. Elle était suivie par une Anna Oberheim hésitante et visiblement pas très sûre d’elle, mais qui n’avait guère le choix.
Test de CHA : 2. Réussite.
Heureusement pour nos deux jeunes humaines, par chance, le moine qui dirigeait la bande et haranguait la foule était là pour « recruter » des fidèles parmi ses suivants, comme son discours sur l’imminence de la fin du monde et la nécessité de se repentir avant cet évènement le laissait facilement deviner. Aussi n’allait-il pas chasser les deux seules personnes qui venaient volontairement vers lui. Au contraire, le moine fou, une sorte de personnage truculent, qui mesurait un petit mètre soixante cinq et était de carrure moyenne, était complètement chauve et imberbe (il n’avait même pas de sourcils) et portait de nombreuses traces de brûlures et scarifications en tout genre sur le visage et les rares parties de son corps visibles sous sa robe de bure marron. L’homme était en effet complètement nu sous ce vêtement usé, semblait-il : l’on voyait ses pieds écorchés dépasser en dessous et par tous les trous de la robe, sa peau était apparente. Levant bien haut un marteau de forgeron à deux mains, le prophète s’écria à l’attention de notre héroïne et de sa suivante :

-Hosanna, hosanna, le seigneur Sigmar soit loué ! Deux pécheresses viennent confesser leur impiété et se repentir sur le chemin de la rédemption ! Voyez, mes frères, accueillez-les comme il se doit ! Acclamez Sigmar le miséricordieux pour leur avoir inspiré cette action qui va sauver leurs âmes !

Sur ces paroles, la bande d’excités qui suivait le moine dingue s’agita encore plus, chacun adressant des prières en hurlant et en s’auto-frappant avec force et conviction. Ce spectacle lugubre fit frissonner Anna Oberheim, car c’était bien de réelles tortures que s’infligeaient eux-mêmes et volontairement ces cinglés ! Après quelques secondes « d’accueil », le moine frappa le sol de son marteau pour réclamer le silence de ses congénères et reprit :

-Allons, mes brebis égarées revenues, n’ayez crainte, venez prendre place parmi nous. Les souffrances terrestres sont nécessaires pour expier nos fautes et laver la souillure de nos vies ! Elles ne sont rien en comparaison de celles qui attendent ceux qui ne se seront pas repentis à temps dans les enfers, pour l’éternité ! Et croyez-moi, la fin est proche, très proche même ! Il faut se dépêcher de se racheter en prouvant et en mettant à l’épreuve notre foi dans la douleur, avant qu’il ne soit trop tard ! Car c’est bien pour cela que vous venez, non ?
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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