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Le voyage se déroula tranquillement, au rythme du pas régulier des deux poneys sur les routes aménagées mais non pavées menant à Mirhaber . Même si la carriole fut parfois fortement secouée par les trous et les pierres jonchant la route, Gammo et son ami prirent grand plaisir à cette petite excursion.
Il faut dire que le spectacle était ravissant, ils traversèrent une magnifique forêt verdoyante. On pouvait entendre au loin différents oiseaux revendiquer ostensiblement leur territoire grâce à de jolis chants. En amateur d’oiseaux, tu as pu reconnaitre un pinson du Moot ou encore une mésange des bois qui a la surprenante capacité de reproduire les sifflements des autres oiseaux et autres sons qu’elle entend. Tout long du voyage, vous pouvez admirer de magnifiques champs entretenus quelques fois par de braves paysans Stirlandais qui ne vous adressent pas le moindre regard et d’autres fois par de vaillants Mootlandais qui cultivent avec amour de sublimes potirons, carottes ou encore navets et qui vous adressent de grands saluts, appuyés sur leur fourche.
Les couleurs des différents champs formaient un tableau chatoyant dont on ne pouvait détourner les yeux que pour admirer un autre tableau plus éblouissant encore. Au crépuscule, le soleil, avec ses lumières rougeoyantes et orangées, s’amuse à peindre à son tour, mêlant ses couleurs à celles des fleurs, des arbres et des champs, c’est comme si Florelinia, elle-même avait pris ses pinceaux pour exprimer sa beauté à travers ce décor. Quiconque aurait vu ce que vous avez vu serait instantanément tombé amoureux du Moot et de ces habitants.
Cependant la nuit était en train de tomber sur vous et d’ici une ou deux heures vous vous trouveriez dans le noir total. Hal’ vous fit comprendre que vous arriveriez après le Grand repas du midi, mais que vous deviez vous reposer un peu cette nuit afin que les poneys soient frais pour la fin du voyage.
Vous passez la nuit à l’arrière de la carriole, la nuit fut fraiche mais sans encombre, quelques bruits léger de pas dans les fourrés ou quelques grognements d’animaux quelconques. Votre repos fût réparateur et le premier petit-déjeuner que Hal’ vous a préparé vous redonne de l’énergie en attendant le prochain encas.
Mirhaber
Petite communauté mixte Halfelings – Stirlandais, à la frontière du Moot et du Stirland, Mirhaber n’est connu pour absolument rien, ni ses saucisses, ni ses tartes au potiron, ni son fromage qui est pourtant l’une des principales activités de commerce de cette petite bourgade.
Le village est constitué d’une vingtaine de maisons de fermiers. Les maisons se ressemblent toutes : la base, construite en grosses pierres grises non taillées, est de forme rectangulaire avec une cheminée, de la même pierre, montant un bon mètre au-dessus des toits de chaume d’un jaune délavé et couvert de mousse noirâtre. A première vue le village n’était pas entretenu, une charrette en ruine attendait vainement que quelqu’un ait le courage de la réparer ou d’en faire du petit bois pour les premiers froids à venir, tandis que de l’autre côté un muret en ruine continuait à s’effriter lentement. On note aussi une forte odeur de détritus en putréfaction, chose courante dans les grandes villes, mais moins lorsque la population y est moindre.
Les quelques enfants qui jouaient avant votre arrivée se sont arrêtés pour vous observer.
Vous poursuivez votre route jusqu’à arriver un peu plus loin dans le « quartier des Halfelings », enfin si l'on pouvait appeler cela un quartier car le village n'était réellement pas immense. Il s’agit du même type d’habitation que celles des humains, à ceci près que celles-ci sont entretenues et, sur leur toit, certaines arborent de magnifiques lys des marais qui ne sont malheureusement plus en floraisons, mais qui devaient être magnifiques il y a une bonne quinzaine de jours. Vous pouvez voir toutes sortes de choses sur les cotés des maisons, des établis de bricolages, des roues de charriot en réparation, des outils de jardin en "raffistolage", ainsi qu'une quantité effarante de choses inutiles et entassées.
Au loin un jeune halfeling se met à courir à votre vue, il part dans la direction opposé comme si des chiens enragés avaient été lancé à ses trousses.
Vous pouvez entendre :
« Les voilà… les voilà…. Venez sur la place !!!!!! »
Vos poneys continuent sur la route principale que vous avez empruntée pour finir sur une petite place aménagée, tant bien que mal, entre plusieurs maisons. Là, en rang d’oignon, dans des tenues plus bariolées les unes que les autres, avec de jolis chapeaux décorés, tu peux apercevoir une douzaine de valeureux halfelings. A première vue certains de semblent valeureux, mais il y a en a un qui attire ton attention, un très jeune halfeling, qui n’avait certainement jamais connu la chaleur d’une femme et qui n’avait pas encore fondé de foyer.