[Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

L'une des plus riches provinces de l'Empire grâce à ses célèbres chevaux. Les armées d'Averland sont fameuses pour leurs uniformes richement décorés. Bien que le dernier des Comtes Electeurs d'Averland, Marius Leitdorf, soit mort et que nul descendant n'ait été désigné, Averheim n'en reste pas moins la capitale.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Endurance de Gab’ : 10
Résistance accrue : +1
Jet : 18, échec. La beuh monte dans le cerveau de Gab’.



Char de Gab’ : 8
Jet caché
Philipp opina du chef, plusieurs fois, en grommelant. Puis, il passa à nouveau sa pipe pour que Gabriel puisse à nouveau tirer une latte ou deux – et il fallait avouer que c’était franchement agréable. Le paysan se mettait à somnoler, et à sourire sans aucune raison. Totalement détendu, il était capable de trouver n’importe quoi hilare. C’était du chanvre vraiment très fort, le baron savait bien choisir son herbe.

« Hm… Hm… J’entends bien, Gab’, j’entends bien… Ma foi. Le verrat je veux bien le laisser engrosser ta truie si ce n’est que ça. Après tout ça me coûte rien, moi-même je ne suis pas trop porcin je te l’avoue – le porc c’est bien beau pour les gens des villes, ils leur donnent n’importe quoi à bouffer.
Mais j’y pense, tes porcs, il va falloir que tu les engraisses. Or, les glandes, elles sont pas trop sur ta ferme. Tu vas avoir besoin de venir chez moi à un moment, n’est-ce pas. Tu compteras me le payer, ce droit de glandée ? »

Il haussait un sourcil, bien inquisiteur. Puis, soudain, il eut une illumination. Bondissant, il se plaça sur sa canne.

« Attend, bouge pas ! Je sais ! Je sais comment je vais faire ! »

Il fit quelques pas pour aller fouiller dans le bordel de sa baraque, en sifflotant tout le long – Gabriel ne pouvait que le laisser faire, tant il était devenu soudain guilleret et de très très bonne humeur. Lorsque Philipp revint, il jeta un jeu de tarot sur une table basse qu’il tira vers lui, et resservi à nouveau un verre pour lui et le payer.

« C’est quoi ta date de naissance, Gab’ ? Sais-tu quel est ton signe astrologique ?
Je vais consulter les cartes, elles elles me diront quoi faire ! »


Les Averlanders, particulièrement superstitieux et lunaires, avaient un goût immodéré pour ces divinations fort étranges.
Mais Philipp était-il vraiment la meilleure personne pour tirer les cartes, et ainsi décider de tout son avenir ?
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Gabriel Brandt
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Oh putaing, je plane. La Bonne-Mère Rhya a pas pensé à créer qu'des navets et des choux. J'vous l'dis. Ce chanvre là, j'sais pô c'qu'il donne pour faire des cordages ou du textile, mais alors pour faire sortir les yeux d'la tête ma parole c'est du premier choix. Bon allez, maint'nant faut s'concentrer.

Y m'dit qu'c'est bon pour le verrat, qu'il s'en tape. Bon ça c'est bien. Après il parle de glands ... Moi j'en fais un beau, d'gland. J'arrive pas à l'écouter, je regarde mes grosses paluches parce qu'elles picotent puis j'regarde par terre. 'tain c'est un ratagasse crevé ça ? M'enfin. Attendez là il m'a posé une question, sur les glands. Je fais "oui" d'la tête. Plusieurs fois pour être sûr qu'il a bien compris. Faudra éclaircir c'te question d'glands mais pour l'heure j'me disperse pas et j'essaye d'me redresser parce que là j'ai l'impression de m'enfoncer dans mon siège comme dans une tourbière.

Et pis là boum y s'lève d'un coup en m'faisant peur. Malgré sa patte folle il court et tournille à droite à gauche et j'ai du mal à l'suivre, comme si mes yeux étaient trop lents. Bref, c't'uluberlu m'sort des cartes des tarots. Alors là j'me retiens d'me marer. Lui c't'un seigneur et y s'met à vouloir m'lire les lignes de la main comme une vieille strygani ! L'est vraiment fêlé c'pov'type. Bon bref on s'concentre parce qu'il m'demande des trucs là.

Moi j'suis pas bin superstitieux. J'prie le Père Taal, l'Bonne-Mère Rhya, Karog quand j'vais pêcher l'écrevisse, le Saint Sigmar et pis l'Veilleur quand on met quelqu'un en bière. Mais les croyances et les malédictions j'y crois pô trop. Môman par contre elle était rebouteuse, elle connaissait les almanach et les secrets cachés, et elle disait que, quand même, les étoiles c'était important. Moi j'suis bien d'accord, c'est important parce que ça permet d'voir où qu'on va pisser quand on s'lève la nuit. Le reste, j'sais pas si c'est bien utile. Enfin faudrait pas l'vexer, l'seigneur Phillip. Alors j'me redresse, j'essaie d'avoir l'air bien et j'mâche de l'air pour faire passer la pâteuse qui m'goudronne l'intérieur des joues.


- "Moi j'suis né en plein été, quand les moissons croissent et qu'les blés mûrissent, m'seigneur Phillip. Et ça c'est sous l'signe des Deux Boeufs." C'p'têt' pour ça qu'j'aime tant les vaches, teh. "Môman disait qu'c'est l'signe de la terre et d'la Belle Ouvrage." Quant à c'que ça veut dire ... alors là, langue au troll, créfieu. "Et pis elle disait aussi qu'c'est pour ça que j'suis costaud, et pis pas fénéant, et qu'j'aime l'travail qu'est bien fait. Et que quand j'aurai une bonne femme à moi, eh beh elle m'fera plein d'marmots !"

Ah bah tiens d'ailleurs, y viennent comment les marmots. Pas dans les choux ça j'suis sûr, des choux j'en ai vu des brouettes et y'a pô d'bébé dedans. C'doit bien marcher comme pour les bêtes tiens, avec le ... et pis la ... et pis ils ... M'enfin bref, ça quoi. Bon j'vais en rester là avec c'te chanvre là. J'commence à avoir chaud, et bin envie d'sortir d'là. C'quoi c'bruit, c'est Titine qui m'appelle dehors ?
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Philipp avait les yeux qui papillonnaient. Il se léchait les lèvres plus qu’à l’ordinaire, alors qu’il débarrassait la table et plaçait dans tous les coins les cartes, dans une sorte de cercle qui n’avait aucun sens, sinon pour lui – en tout cas, cela ne ressemblait pas aux divinations dont la mère de Gabriel était friande.

« Oui… Oui, les Deux Bœufs… Très, très a propos, le Gab’…
Ta mère était une femme intelligente. »

Tirage du tarot des arcanes, sur un d22
Jet : 20
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Il posa la première carte qu’il tira à la gauche de Gabriel. Un enfant nu sur un cheval, traversant un champ de tournesols.

« Le Soleil. C’est cela, ta plus grande force. Oui… Prospère, fertile… Taal sourit sur toi, mon garçon, c’est certain. L’herbe ne pourrit pas sous tes pieds. Tu seras riche, toujours croissant, toujours grandissant. »

Tirage du tarot des arcanes, relance si 20. d22 :
Jet : 14
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En tirant la seconde carte, le visage de Philipp s’obscurcit. Il parut grave, un instant, avant de reprendre.

« Morr. Le Veilleur. Voilà ton plus grand danger. Tu as perdu ton père récemment. Tu es tout seul. Et cela n’est pas fini.
Je ne vais pas te mentir, Gabriel. Tirer le Veilleur, en deuxième carte… Ce n’est jamais bon signe. Quelques fois cette carte peut se révéler être positive, c’est que tu es promis à la sérénité, aux rêves, à retrouver ton chemin… Mais tirée en deuxième ?
Les gens proches de toi risquent de souffrir. »

Tirage du tarot, 20 et 14 exclus.
Jet : 9.
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Un petit sourire taquin réapparu, néanmoins, lorsqu’il tira une nouvelle carte. Verena se tenant en majesté, sous sa forme d’incarnation de Déesse-Magistrate, épée à la main.

« La Justice… À présent, cela est très, très intéressant !
As-tu la conscience claire, Gabriel ? As-tu commis des torts ? As-tu spolié des gens ? Ou bien, à l’inverse, t’as-t-on volé ? Fait du mal ?
Dans tous les cas, la rétribution des torts arrive. Il faut que tu fasses attention à toi, si tu es une mauvaise personne, mais que tu te réjouisses si à l’inverse il y a des gens de mal autour de toi. Ils paieront pour tout les torts que l’on t’as fait. »

20, 14 et 9 exclus.
Jet : 17.
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« Sigmar te garde !
La Tour… Pour l’amour des Dieux. Cela confirme ce que je pensais, oui. La Justice, puis la Tour ensuite ? C’est…
Je suis désolé pour toi, Gabriel. Ton monde tranquille va être chamboulé. Peut-être en bien. Peut-être en mal. Mais en tout cas, pas pacifiquement, pas simplement. Tu vas être touché par la violence. Par de grandes révélations impitoyables. Par... »

Nouveau et ultime jet.
Jet : 10
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La toute dernière carte fut placée au centre.

« La Force ? La Force… Très bien…
Voilà ce que tu dois faire, Gabriel : Peu importe ce qui t’arrive dans les prochaines semaines, rien ne doit te troubler. Ni la colère, ni la joie. Tu dois maîtriser tes émotions. C’est ainsi que tu surmonteras les épreuves. En gardant le cap. En te concentrant sur ce que tu dois faire. »




Le vieux noble s’allongea dans le canapé, et fuma à nouveau son chanvre. Il souriait en coin.

« Impressionnant que tout cela… Mais je ne sais toujours pas quoi faire avec toi.
Tu es, en tout cas, quelqu’un de bien plus intrigant que ta bonhomie laisse penser. »


Il fronça les sourcils, pensif.

« Tu sais quoi, laissons la nuit le décider.
J’observerai les étoiles ce soir. Si ce que je vois me convient, alors, tu auras droit à ton verrat. Et je t’aiderai pour ton élevage. Qu’en dis-tu ? »
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par Gabriel Brandt »

Milediou de con de diou, mais qu'est-ce qu'il raconte ce vieux barjot ... Oui Môman elle tirait les cartes aussi, c'est vrai. Mais d'jà elle l'faisait pour le chaland parce que ça nous rapporterai quelques piécettes, pô pour nous. Alors j'me suis toujours dit qu'c'était certainement pô si authentique qu'ça quouè. Môman elle lisait surtout les signes du Père Taal et d'la Bonne-mère Rhya : la direction dans laquelle volent les étourneaux, le moment où les premières pousses d'endives pointent, le poids des nuages. Ca c'était une bonne science, la science d'Môman. Elle s'trompait jamais. La fois qu'elle a dit "il pleuvra pô d'l'été", bah j'peux vous dire qu'la terre s'est craqu'lée et qu'heureusement qu'on avait l'puits. Quand elle a dit "c'te saillie l'était bien costaude, elle donn'ra deux mulets" bah t'sais quouè ? La jument à Michaud elle a donné deux petits.

Mais lô l'aut' illuminé y m'fait un discours qu'j'y comprends rien. D'jà j'plane complet. Et y m'raconte des prédictions d'vieille gitane à la mord-moi-l'noeud. Honnêt'ment j'l'écoute pô mais j'essaie d'faire mine d'si. J'hoche la tête comme ça, avec un air ahuri, et j'prends des airs en fonction de c'qui m'dit, tantôt content, tantôt effrayé. P'têt' avec un peu trop d'retard, j'suis défoncé et mauvais acteur. Faudra travailler ça. La comédie, pas la défonce. Bref.

Et pis l'aut' qui m'dit qu'on verra demain. L'est fumé complet c'lui là, j'suis sûr que si on ouv' son crâne c'est d'jà tout cuit à l'intérieur, comme l'gros crabe qu'on avait pêché dans l'lac et qu'Pôpa avait mit tout rond dans une marmite d'eau bouillante. Alors là j'évalue vite fait mon état, j'pense fort à Titine pis j'me dis qu'c'est pô une bonne idée d'rentrer si tard, surtout pour rev'nir demain.


- "M'sieur monseigneur, c'est qui s'fait tard et j'habite pô à côté. Pendant qu'vous euh r'gardez les étoiles, z'auriez pô une remise ou un appentis où j'peux donc passer la nuit 'vec ma truie ?"

J'ai les paupières lourdes. J'donnerai beaucoup pour qu'il en finisse 'vec ses conneries et qu'j'aille dormir sur d'la bonne paille bien fraîche 'vec ma Titine pour m'tenir chaud !
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Philipp ne répondit pas tout de suite à Gabriel. Il regardait plutôt les cartes, l’air dément, les pupilles dilatées, probablement à cause des lattes qu’il avait partagés avec le paysan. Soudain, il leva le museau avec un petit bruit, puis agita la tête de haut en bas tout rapidement.

« Oh ? Oui oui ! Oui pas de soucis ! Oui y a un chenil juste à l’extérieur, oh mais les chiens ils sont très gentils ne t’inquiète pas, je… Oui, oui va te reposer dedans, et ce soir, ce soir je regarde les étoiles ! Et demain, demain je te dis, y a pas de soucis ! »


Puis il sembla à nouveau scotcher dans le vide. Son regard se perdait vers ses meubles poussiéreux, ses toiles de maître recouvertes de draps blancs, ses miroirs et ses commodes qui bougeaient tellement peu que des toiles d’araignées se mettaient à les émailler. Il ne raccompagna même pas Gabriel – en même temps, cela l’aurait fait probablement souffrir avec sa patte folle. Gabriel dû donc se relever tout seul, en manquant de tomber sur quelque chose qui traînait au sol. Mais enfin, il parvint à retourner jusqu’à la porte d’entrée aux mille serrures et loquets, et les déverrouiller un à un pour pouvoir respirer l’air frais du dehors.

« Je me contrefous de savoir quelles ont été vos instructions ! Vous avez vu l’état de ce manoir ?! Je demande immédiatement à entrer ! Sur-le-champ ! »

Une femme était en train de crier. Lorsque Gab’ mit le pied dehors, il s’aperçut que plusieurs cavaliers attendaient autour d’un gros fiacre noir entouré de liserés d’or. Juste devant la maison, deux vachers, des gardes armés de la résidence, montraient leur dos au paysan. Il tournèrent tous deux la tête, tels des chouettes, pour observer maître Brandt. En face d’eux, la femme les poussa vivement, et fit face à Gabriel.
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Une grande dame, toute fine, les joues creuses et les cheveux longs. Le plus frappant étaient les vêtements qu’elle portait : Quand bien même elle était légèrement maquillée et avait les cheveux soigneusement tressés, elle était vêtue de frusques de mâle. Doublet, manteau tailladé, et, pire que tout pour une femme, un pantalon de cavalier. Elle semblait très en colère, parce qu’elle pointa du doigt le paysan et se mit à le prendre à parti :

« Vous, là ! Je peux savoir qui vous êtes et ce que vous foutez chez mon père ?!
Cela va faire des mois qu’il refuse de me parler, qu’il s’enferme chez lui, et il fait rentrer chez lui le premier gueux venu ?! Écartez vous de cette porte ! Je vous jure que s’il sort pas je vais brûler cette baraque ! »


Les deux vachers semblaient soudain très mal à l’aise de cette remarque. Ils observaient Gabriel avec de grands yeux aussi vides que les bovins qu’ils étaient censés surveiller.
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par Gabriel Brandt »

Dormir dans l'chenil, ah bah voilà qu c'est bien un truc d'nobliau ça. Ce fada il a un manoir qu'est plus qu'grand m'a ferme et qui doit y avoir j'sais pas combien d'chambres dedans avec des gros lits et pis même des édredons avec d'la bonne plume d'oie et lui y m'dit "va dormir au chenil". Môman elle disait "chasse l'naturel il revient l'eul'galop." Bah elle avait bien raison. Y la beau s'trouver sympa à m'faire fumer son chanvre, ça empêche pas qu'c'est un bel enfoiré.

Bon j'étouffe là pis j'veux aller r'trouver Titine pour aller faire un somme. Et pis si les cabots ils essayent d'la croquer bah j'leur casse l'échine avec un bâton par Taal l'Bon Père ! Alors j'me casse de là, j'y vais devant sa porte de forteresse là et j'l'ouvre pour aller r'trouver ma Titine.

OH bonnemère mais qu'est-ce-que-c'est-qu'ça encore ! V'là-t-y pas qu'y'a une bonne femme qui gueule sur les aut' vachers ! Oh con elle c'est qu'elle est colère, même qu'le Reikmarshall y s'mettrait au garde-à-vous j'vous l'dis. Et pis c'est qu'elle est habillée comme un gus en plus d'ça ! Pantalons et tout, mais d'où qu'elle sort. Elle est pas vilaine, elle a même un p'tit minois mais bon ... Ca manque quand même d'formes, moi j'aime bien les filles qu'elles sont généreuses, avec d'belles hanches pis des joues rondes et roses pis des belles grosses mains pour bien pétrir la pâte. La pâte à pain. Elle c'est une putaing de tige et pis une tige pas contente avec ça. Les deux couillons là y savent pas quoi faire. Moi j'me décale j'essaie d'me faire petit et j'me mets à côté d'Titine qu'est accrochée mais, mais elle m'charge comme le taureau du Père Simeon ! OH con ! En plus c'est la fille d'l'autre taré !


- "EUH bah rien m'dame ... J'suis Gabriel Brandt m'dame ... J'venais juste d'mander à vot' bon père l'seigneur que si il voulait bien qu'son verrat il s'occupe d'ma Titine ci-joint présente m'dame." Que j'lui dis. J'essaye d'mettre les formes, j'baisse bien la tête, j'la regarde pas dans les yeux, j'croise les mains dans l'dos. "J'passe comme ça m'dame. Il m'a lu les étoiles et pis les cartes pis il m'a dit d'dormir dans l'chenil m'dame. Voilà c'est tout m'dame." Et pis j'm'écarte bien pour pas m'prendre un coup d'rapière, créfieu.

Et pis elle m'dit "le premier gueux venu". Hé, pétasse. Bon ça j'lui dit pô ... J'ferme ma boîte à fromage et j'regarde l'bout d'mes sabots. Elle peut bien la cramer cette baraque, tant qu'le cochon il fait son affaire avec Titine !
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La noble dame était déjà bien en colère ; En entendant l’excuse que lui servait le gros Gab’ pour être rentré dans la demeure de son propre père, qui lui était apparemment interdite, elle se mit à virer rouge. Il n’avait fait qu’énoncer la pure vérité, mais elle semblait plus dérangeante qu’autre chose à ses yeux ;

« Un… Un cochon ?!
Philipp von Weidhausen, Grand-Croix de l’Ordre du Sang de Sigmar, traite des affaires de cochons ?! »


La porte du fiacre noir s’ouvrit, et un jeune homme tout précieux, plus petit et plus grassouillet que la femme, vêtu d’une coiffe feutrée toute élaborée et d’un doublet violacé, fit quelques pas dans une gadoue qui semblait l’incommoder fortement : Contrairement à la fille de Philipp qui portait de grosses bottes de cavalerie, lui était vêtu de beaux souliers vernis qu’il venait de souiller en marchant dans la terre.
Alors que l’homme s’approchait d’un petit pas tout discret dans le dos de l’enragée, celle-ci agitait son doigt juste sous le museau de Gab’, ses yeux dardés de haine :

« Espèce de petit gueux, est-ce que tu te rends compte de l’homme à qui tu parles ?! Philipp von Weidhausen était à la chancellerie au temps du bon comte Marius ! Il possède un cheptel de trois cents têtes, et il faudrait qu’il soit dérangé, dans sa demeure, par toi, un gueux qui l’embête pour engrosser un cochon !
Tu n’es pas un homme, Gabriel Brandt, tu es… Tu es un testicule ! Tout à fait bonhomme ! Tu as une tête de testicule, je le dis ! Que vas-tu faire, hein ?! »


Les deux vachers gardant la maison paraissaient effroyablement gênés. Fort heureusement pour Brandt, l’espèce de peigne-cul descendu du fiacre posa une main sur l’épaule de la nobliaude, et prit une toute petite voix de fausset pour tenter de la rassurer :

« Allez, ma chérie… ça ne sert à rien de t’énerver contre un pauvre paysan… Il ne t’a rien fait, il n’a rien demandé à personne…
Nous repasserons… Ton père ne peut pas passer sa vie dans ce manoir ! Il est fatigué, c’est tout, il reviendra bien sur ses opinions un jour ou l’autre... »


La jeune femme continua de regarder le gros Gab’ en coin pendant un long moment. Puis, elle se contenta de cracher par terre, fit un demi-tour à 180°, et marcha à grandes enjambées jusqu’au fiacre.
Tout gêné, son « chéri » fit un petit sourire à Brandt puis aux vachers.

« Pardonnez-la pour le dérangement…
Messieurs, vous direz à votre maître que nous sommes passés et que nous resterons à Heideck encore quelques jours, s’il désire parler à sa fille.

– Oui-da, m’sire. »

Le peigne-cul rattrapa sa compagne en trottant à toute vitesse. Elle avait déjà ouvert la portière du fiacre toute seule, ce qui ne l’empêcha pas de tenter de lui offrir une main par galanterie ; Elle lui opposa un magnifique vent et grimpa toute seule comme une grande. Ferma derrière eux, le cocher donna un coup de fouet aux chevaux de l’attelage ponctué d’un « yah ! », et toute la petite escorte faite d’une bonne douzaine de gardes du corps portant pistolets, et de valets sur roncins, put disparaître dans un nuage de poussière.
Soudainement détendus, les vachers grommelèrent dans leur barbe, en observant Gabriel Brandt de la tête aux pieds. L’un d’eux ricana un peu.

« Beh ‘té, mon gars, t’viens d’faire l’agréable connaissance d’m’dame Hannah von Weidhausen. Féti gaffe parce que quand l’vieux Philipp va casser sa pipe, céti elle qu’va hériter du bled et des Longues-Cornes.
– Sigmar et Taal nous en gardent, p’tain
, répondit son collègue. Elle est p’tain d’tarée la donzelle. Pô étonnant qu’l’vieux Philipp l’envoie bouler, va, j’le comprends c’bon vioc. »

Gabriel put rejoindre le chenil pour pioncer. Les lévriers du vieux seigneur vivaient une vie de rêve ; Alors que sa chaumière paysanne avait été difficile à vivre durant tout l’hiver, les chiens profitaient d’un bâtiment bien isolé, avec de la paille partout et des gamelles pleines de viande fraîche, plus que les occasionnelles protéines qu’il trouvait principalement dans les œufs de ses poulettes. Il y avait de quoi être jaloux de ces gros molosses et limiers aux rangées de dents qui dormaient bien gras et bien au chaud, plus que beaucoup de sujets de l’Empire.
Tranquillisé par le chanvre, et fatigué de sa journée, il fit un gros somme dans un coin, Titine à ses côtés pour le réchauffer.




Aux aurores, alors que le coq avait tout juste commencé à chanter, la porte du chenil s’ouvrit. Les chiens rentrés pour la nuit s’agitèrent dans tous les sens, pensant certainement avoir un bon petit déjeuner. Ils furent éloignés par des sifflements, et, bien dressés, ils se regroupèrent en haletant et en agitant leurs queues dans tous les sens.
Philipp était sorti de son manoir. Aidé de sa canne, il repoussa les chiens pour aller jusqu’à Gabriel Brandt.

« J’ai passé la nuit à regarder les étoiles, mon garçon…
J’accepte. Je vais faire engrosser ta truie, et tu ne me devras rien en échange. Rhya te sourit, mon grand garçon ! Je l’ai vu dans les étoiles, oui-da ! »

Jet d’astrologie du vieux Philipp fou à lier pour savoir s’il aide Gabriel :
7. Dans son cerveau malade de vieux Averlander maboule, Philipp décide que Brandt a une bonne étoile sur lui. Il accepte de faire engrosser Titine par un de ses verrats.


Hans accepte de te prêter sa charrue et deux de ses jeunes fils pour t’aider à ton champ. Tout dans la vie paysanne ne fonctionne pas de façon monétaire : Tu es endetté en journées de travail auprès de lui, que tu devras rembourser avec une part de récolte ou d’autres échanges de bon procédé.

Une charrue et deux personnes peuvent labourer une acre en une journée. Tu disposes de 30 acres cultivable, soit un mois de travail. Puisque Hans ne fait pas confiance au dégel, il te laisse disposer gratuitement de sa charrue et de ses enfants pendant quinze jours gratuits. Si tu as besoin de la charrue plus longtemps, il faudra le convaincre.

Tu disposes de 15 boisseaux de froment, de seigle et d’orge. L’orge et le seigle prennent un boisseau par acre à cultiver, le froment deux. À toi de faire les choix de culture que tu veux pour cette saison.

De plus, tu peux acheter à Weidhausen bei Heideck quelques améliorations pour ta ferme ou outils qui te seront utiles en argent (On jouera en RP l’achat pour découvrir les habitants de Weidhausen si ça te plaît).
Exemples de choses que tu peux acheter, liste non-exhaustive :

– Herminette (Outil pour travailler le bois ; Peut être louée à d’autres) : 2 couronnes d’or
– Maillet : 1,5 couronnes d’or

– Meule (Sert à aiguiser et rectifier les outils ; Possibilité de gagner de l’argent en la prêtant) : 30 couronnes d’or
– Épouvantail (Réduit les risques d’avoir un champ vidé de ses graines par les oiseaux) : 5 pistoles d’argent / Efficacité : 10 acres
– Poulailler fermé : 5 couronnes d’or
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Gabriel Brandt
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par Gabriel Brandt »

Olala mais qu’est-que-qu’c’est encore toutes ces cagagneries ! Et v’la-t-y pas qu’la bonne femme elle s’énerve contre moi comme une fada. Moi j’dis rien bien sûr mais j’ai bien envie d’lui répondre attends ! Un gueux ouais j’suis un gueux et pis fier de l’être, pisseuse ! Si nous les paysans bah qu’on était pas là tu mangerais du fer et tu chierais des clous d’abord. Et pis elle m’dit que j’suis un testicule … Alors là j’écarquille les mirettes, j’avoue j’ai pas compris. D’abord c’est bien naze comme insulte et pis en plus les testicules c’est très bon quand c’est frais si tu l’fais frire dans la graisse de cochon comme qu’elle faisait Môman quand j’étais p’tit. Bref une grande folasse, comme son papa. Moi j’m’en émeut pas. Ah ouais il a trois cent têtes ? Pas du verras ma dinde, un jour j’en aurai l’double. Non même, p’têt’ le triple. Bah ouais. Bref. Heureusement qu’y’a son p’tit type qui vient la calmer et qu’ils se cassent là. Ca m’fait de l’air tiens.

Bon c’qui est bien c’est que l’autre cabourd il vient m’dire que j’sais pas quoi les étoiles s’alignent et que il veut bien qu’son verrat il fasse son affaire à ma Titine. Alors bah si tout l’monde est disposé on s’occupe de ça, moi j’tourne la tête parce que quand même voir ma Titine s’faire malmener comme ça par un goret ça m’fend l’cœur mais bon faut c’qui faut. Et après j’me taille, c’est bien joli tout ça mais faut commencer à penser au boulot. Et du boulot y’en a.

Déjà c’que j’vais proposer au père Hans c’est d’tourner qu’avec un seul d’ses fils en même temps. On a b’soin d’être deux pour la charrue donc j’peux faire deux semaines avec l’un pis deux semaines avec l’autre. On va voir c’qu’il en pense mais si ça lui va bah on va faire comme ça.

Pour mes champs j’me dis que je défricherais une aut’ fois parce que là pour l’instant y’a déjà beaucoup d’travail et pis on s’ra qu’deux en même temps donc autant s’en occuper bien et l’reste on verra après. C’que j’vais faire avec les semences qu’j’ai dans la réserve, c’est que déjà j’vais planter une dizaine d’boisseaux d’froment. J’vais pouvoir aller vendre ça au meunier j’sais qu’ça part bien après, la farine de froment à la ville. Sûr que Fridi c’est un bel enfoiré mais bon en attendant il est comme tout l’monde y veut gagner son pain. Tiens pas mal celle-là. Gagner son pain. Meunier. Bref. Donc voilà, j’fais vingt acres de froment pis l’reste en orge on sait jamais. Pôpa il fournissait aux brasseurs parfois pis bon « faut diversifier » qu’il disait parce même que si j’pense qu’la météo elle s’ra bonne bah on peut pas toujours s’y fier. Donc on va faire ça. Va falloir bosser mais si ça rend bien j’vais m’en mettre plein les fouilles pour continuer la prochaine saison.

Bon après si j’ai l’temps le soir ou au p’tit matin faut qu’je m’occupe du potager. Si la Bonne-Mère Rhya m’sourit j’aurai d’bien beaux navets pis des salades à amener au marché. J’vais faire un rang d’navets pis un rang d’salades, ça sur deux acres. En plus moi j’aime bien les navets. Quand on en levait des trop p’tits pour la marchande on avait l’droit d’les manger, avec la Margoton. Comme qu’ils étaient petits et bien ronds, on les pelait pis on les mangeait crus comme ça. Ça croque, c’est frais, c’est bon. Bon par contre tu lâches des caisses toutes la nuit et comme qu’on dormait tous dans la même piaule j’vous raconte pas l’tintamarre. Bref.

Mais avant d’faire tout ça j’vais aller faire un tour au village. D’jà j’dois causer à Hans pour lui dire que j’pense que c’est mieux d’refaire la route de Heideck parce que bon j’risque moi-même d’pas mal la prendre. Et pis faut qu’j’embarque ses fils. Mais aussi j’vais m’acheter un bel épouvantail. Créfieu, j’voudrais pas que les piafs viennent m’prendre toutes les semences quand même ! Môman elle disait qu’le Bon-Père Taal il aime pas qu’on bute les oiseaux et qu’y a bien des graines qui doivent leur revenir mais moi franchement j’ai pas l’temps pour ces fadaises, là faut qu’je fasse du blé si j’veux pouvoir acheter les trucs que j’ai besoin. Comme d’quoi faire une vraie porcherie par exemple, pour Titine et ses marmots. Pis aussi faudra qu’j’pense à acheter du matos pour retaper la grange et l’poulailler mais bon ça attendra ça. Teh déjà on va commencer par se faire quelques piécettes : j’vais prendre la charrette à bras pis embarquer les bottes de carottes qu’j’ai ici. Y’en environ deux boisseaux, p’t’êt’ que j’pourrais vendre ça au maraicher du village.


Froment x10 pour 20 acres.
Orge x10 pour 10 acres.
Salade x1 pour 1 acre.
Navet x1 pour 1 acre.

Si jamais je peux actionner mes compétences Agriculture et Météorologie sur la période je le fais, afin d’assurer un bon entretien des champs et du potager et de prévenir les incidents de météo. De même si il s’agit de s’occuper de la truie j’ai Soin des animaux.

Pour l’action immédiate je vais à Weidhausen bei Heideck pour :
- Essayer de trouver du matériel pour construire la porcherie
- Donner mon avis à Hans sur sa question en me prononçant pour la réparation de la route
- Acheter un épouvantail
- Vendre les deux boisseaux de carotte que j’ai en stock
Gabriel Brandt, Voie du Fermier
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Titine rentra à la ferme avec, il fallait l’espérer, de petits porcelets dans le ventre. On saurait bien assez vite si son ventre commence à grossir. Au pire, il faudrait à nouveau aller déranger le seigneur fêlé, en espérant que cette fois les constellations ne soient pas contre Gabriel Brandt…

Il avait du boulot à faire. Les deux semaines qui passèrent furent, en tout cas, bien mouvementées.


La dernière récolte de carottes lui avait laissé tout un tas de légumes tout frais et de très bonne qualité. Il fallait vite vendre ou consommer ce qu’on choisissait de ne pas replanter, c’était le souci de ces denrées se conservant moins longtemps que les céréales.
Il alla donc parler au vieux Niedhart Übel, surnommé « la Limace » à cause de sa façon de parler très lente – on disait qu’il était tombé sur la tête enfant, et depuis, était incapable de s’exprimer sans bien dé-com-po-ser les syll-abes. Übel tenait le magasin général du village, celui où on pouvait acheter des denrées de la ville, et qui était couplé au relais de poste. Übel fut merveilleusement convaincu par le démarchage de Gab’ ; Il se fit pigeonner comme pas permis, acheta sans sourciller les deux boisseaux de carottes qu’il irait vendre au reste du village sur le marché. Si elles étaient bien bonnes, nul doute que Gab’ se ferait une petite réputation dans le coin, il y avait peut-être de quoi investir dans le potager.

La deuxième chose que Gab’ voulu faire, ce fut d’acheter un épouvantail. La veuve Inge, une femme énergique de quarante ans qui avait perdu son mari, tué à la guerre contre le Chaos lorsqu’il avait été enrôlé avec les Troupes d’État de l’Averland. Une gentille mégère malgré son œil qui louche et son zozottement de la langue, elle était connue pour tresser de jolis épouvantails. Gab’ parvint à négocier un petit rabais, mais il était clair que cela ne faisait pas plaisir à la bonne Inge ; Elle lui dit qu’elle aurait fini dans deux bonnes semaines, bien avant l’ensemencement donc.

La dernière chose que Gab’ souhaitait faire, c’était d’entreprendre la construction d’une porcherie pour loger décemment Titine et ses futurs porcelets… Mais il ne savait pas trop par où commencer.

C’est ainsi qu’il décida d’aller rendre visite au bon Rannalt Knapp, celui qui possédait la seule auberge du village de Weidhausen bei Heideck.
Rannalt Knapp était un type assez étrange. Un homme venu de Streissen il y a des années de cela, éduqué et lettré ; Gab’ connaissait le bourg de Streissen. Tous les Averlanders savaient ce qui s’était passé en l’An de Sigmar 2502. Autrefois une sorte de ville faite de bourgeois précieux et de rats de bibliothèques, ils avaient cru pouvoir établir une commune indépendante qui n’aurait plus à payer d’impôts. La famille Von Alptraum avait purgé la cité dans le sang, et les meneurs de cette petite insurrection avaient fini pendus aux balcons de leurs maisons à colombage. Rannalt Knapp était un ancien universitaire qui avait fui. Autrefois poursuivi et avec une prime sur la tête, le chaos qui régnait actuellement dans l’Averland avec la mort de Marius Leitdorf devait lui avoir permis de refaire surface. Avec de l’argent tiré d’on ne sait-où, il avait ouvert son auberge, et vivait depuis paisiblement, un peu à part des histoires du village auquel il n’appartenait pas.
Son commerce, son bagout et ses connaissances étaient néanmoins bienvenues ; Knapp était quelqu’un de sympathique, qui d’ailleurs avait offert un très bon verre de vin local à Gab’ sans lui laisser débourser le moindre sou. Son auberge était un vrai lien avec les gens de la ville, avec les étrangers de passage qui s’y arrêtaient toujours bien avant la chapelle de Taal. Sûrement qu’un gars comme Knapp devait se tenir au courant de partout et savoir les rumeurs du coin.

Knapp dirigea Gab’ vers la famille Stark. De gros alleutiers un peu à part de Weidhausen, Knapp déclarait que les Starks étaient assez richards, quand bien même ils étaient de la bonne roture et ne possédaient pas de bétail là où on mesure la puissance d’un Averlander à son nombre de Longues-Cornes. Apparemment, les hommes Starks étaient connus, comme leur nom l’indiquait (« Costauds » en reikspiel) pour quitter leurs foyers avant l’hiver, atteignant la ville d’Averheim où ils louaient leurs bras pour la construction ou la rénovation de bâtiments à moindre coût par rapport aux salariés des guildes bien protégés. Ils auraient construit une porcherie il y a quelques années, et s’y connaissaient donc un peu.

Pourtant, en s’y rendant, Gabriel Brandt eut la méchante impression que le patriarche Stark, un gros homme âgé, barbe grisonnante, bien costaud et élégant malgré sa bonne tenue de paysan, se foutait royalement de sa tronche. Il se mit à parler du prix de la brique, des outils, de journées de travail… Il lui proposait de construire une porcherie durant l’été, pour la modique somme de soixante pièces d’or ; En voyant les yeux horrifiés de Brandt (Le prix équivalait tout de même à plus d’un an de ventes de récoltes), il se mit à ricaner, avant de proposer à Brandt d’aller à Heideck emprunter de l’argent, car voilà, lui était un homme qui ne rechignait pas à échanger des espèces sonnantes et trébuchantes, qu’on pouvait le payer en plusieurs fois sur plusieurs années, qu’il acceptait même les lettres de change dans une banque, car il y avait bien une succursale d’une grande banque à Heideck.
Brandt avait de quoi être déçu par la proposition. Il souhaitait construire une porcherie, pas une nouvelle maison. Nul doute qu’il pouvait la faire lui-même, sa porcherie – mais pour ça, il fallait qu’il trouve de quoi cuire sa propre brique, et qu’il y consacre un temps précieux.


Du temps, malheureusement, il n’en avait pas. L’heure était venue de se mettre au boulot.
Hans respecta bien sa promesse. Gab’ rentra chez lui avec Hans, le fils, un solide gaillard de dix-neuf ans qui avait l’air de savoir ce qu’il faisait. Cela ferait du bien à Gab’, d’avoir une paire de bras pour l’aider, surtout qu’il disposait maintenant d’une belle charrue avec deux vieilles carnes à diriger.
Du moins, c’est ce que Brandt croyait.
Si Gab’ était tout excité à l’idée de faire ses labours, et que du matin au soir il était heureux de conduire l’attelage avec force et adresse, il ne put s’empêcher de voir comment Hans traînait de la patte. Mauvais colocataire, celui-ci dormait jusqu’à bien après que le coq sonne, et se resservait toujours en pain beurré au petit déjeuner. Le froid et la fatigue semblaient le ronger, et il se trouvait bien atteint par l’usure, s’essoufflant bien rapidement et forçant Gab’ à écourter les journées de travail. Ce n’était pas avec lui qu’il allait labourer toute sa virgate…

Le temps, en plus, semblait se couvrir. Hans Junior se croyait malin, à raconter que le sol allait regeler et que Gab’ était bien suicidaire d’ainsi s’épuiser à ensemencer un champ où toutes ses graines allaient être tuées. Mais Gab’ savait qu’il était plus malin que ce jeune blanc-bec ; Sa mère lui avait bien appris. Lui avait appris à interpréter les signes et la météo. Ce n’étaient que des nuages de passage. Rhya serait bonne cette année. Pas pour autant une raison de faire du zèle et d’expliquer à Hans pourquoi il avait tort – que les gens de Weidhausen aient trop peur pour s’occuper de leurs champs alors qu’il s’acharnait tout seul à la tâche voulait simplement dire qu’il aurait une longueur d’avance sur eux.



Une quinzaine de jours étaient passés. Gab’ pourrait refaire le chemin jusqu’au village pour changer de fils, et peut-être en profiter pour participer au conseil de village qui allait bientôt avoir lieu – après tout, sa famille était justiciable de Weidhausen, et les conseils de village étaient une bonne occasion de rencontrer du monde et d’échanger.



Il faisait nuit. Gab’ et Hans se réchauffaient autour d’une soupe chaude après une bonne journée de travail. Le jeune Hans était déjà en train de piquer du nez, à deux doigts de s’effondrer de sommeil, tandis que Gab’ lui profitait de sa soirée à vaquer à ses petites occupations moins épuisantes que de manier une grosse charrue. Il alla s’assurer que les deux roncins de Hans soient bien au chaud – il était important de ménager des bêtes qui ne lui appartenaient pas – lorsqu’il entendit quelque chose venant de la route.
Des aboiements, et quelques grognements.

Il s’empressa de sortir voir quel était ce raffut inhabituel. S’il s’agissait de chiens errants, il y avait de quoi être inquiet – La guerre avait laissé son lot de chiens de bergers livrés à eux même, qui se constituaient en bandes mangeant les poules, et parfois les enfants qu’on ne surveille pas. Pour se débarrasser d’eux, il fallait prier pour qu’un bourreau soit de passage afin de rémunérer ses basses œuvres, ou alors organiser soi-même une petite milice pour aller doctement les bastonner.
Mais non. S’il y avait bien un chien, un beau chien de berger au poil épais et tout sale, qui était en train d’aboyer après les poules traumatisées qui se planquaient dans leur poulailler, ce molosse était en train d’être rouspété et engueulé par un homme qui courrait après :

« Couché ! Ouste ! Couché ! Nan mais, j’vais t’apprendre moi ! »

L’homme agita son bâton, avec lequel il menaça de frapper son chien. Celui-ci baissa les oreilles et s’éloigna en pignant, visiblement déçu de ne pas avoir une poule à pourchasser.

L’homme semblait avoir été balancé d’un hospice. Il avait deux bottes à ses pieds, mais l’une était trouée, si bien qu’on pouvait voir ses orteils noircis. Il avait recouvert ses mains de vieille toile, ce qui n’empêchait pas les gelures. C’était un gars sale, aux joues rouges, couvertes d’une barbe mi-noire mi-blanche. Des yeux vitreux. Un gros pif visiblement tordu par les coups qu’il avait reçu dans sa vie. Gab’ ne pouvait pas le sentir, mais à voir sa dégaine et ses vêtements, il devait deviner qu’il puait la sueur, et peut-être la gnôle.
Il portait pourtant un très beau chapeau, trop beau, qui tranchait avec sa dégaine de pèlerin lié aux routes.
C’était un chapeau de soldat. Il avait vu les doubles-soldes du régiment de son frère en porter.

En tout cas, le pouilleux retira le chapeau de sa tête, afin de découvrir son crâne chauve. Il parut tout gêné, et fit une petite révérence à Brandt.

« Pardon mon bon gars… Désolé d’vous déranger si tard dans la nuit...
Zauriez pas le gîte et l’couvert pour un vétéran d’l’armée d’Karl Franz ? Ou une ‘tite pièce, au moins ? »

Prix de base de la production de carotte : 252 sous/boisseau (Je me suis gouré dans la conversion, c’est plus que ce qui est écrit dans le supplément)
Jet de négociation pour la vente des carottes : 1, réussite critique.
Jet de résistance à la négociation du maraîcher : 13, échec de 4.

Un meilleur prix est bien obtenu : Augmentation du prix de base de 15 %.
Tu obtiens 580 sous de la vente de tes carottes ; Et hop, 5 couronnes et 8 pistoles à rajouter sur ta fiche. Get money.

Jet de négociation pour le prix de l’épouvantail : 9, échec de 1.
Jet de résistance à la négociation de la tresseuse d’épouvantails : 16, échec de 8.
Prix en légère baisse par rapport à celui annoncé (-5%).
Tu perds donc 4 pistoles et 7 sous pour l’achat d’un magnifique épouvantail. Tu es encouragé à lui donner un nom et à lui filer des vêtements pour augmenter sa beauté.

Total : Gain de 5 couronnes, 3 pistoles et 3 sous. Transférés sur ta fiche.


Ton avis sur la question à Hans a bien été transmis – La chose sera débattue lors du prochain conseil de village, auquel tu es invité à participer.


Tu prospectes pour obtenir de l’aide pour la construction d’une porcherie.
Jet d’intelligence : 12, échec.
Malheureusement, même si tu poses quelques questions à des notables autour du village, tu n’es pas certain de trouver une aide véritablement utile.
Tu sais que si tu obtenais quelques bras de la part de la famille Stark, qui a construit une magnifique porcherie pour la ville d’Averheim il y a cinq ans, ils te feraient payer soixante couronnes (Prix négociable) pour un bel édifice en briques de terre cuite.
Tu as l’impression qu’ils cherchent un peu à t’arnaquer et que tu peux trouver des prix plus intéressants ailleurs. Plus que tout, tu pourrais t’économiser le coût de la main d’œuvre en construisant ta porcherie toi-même.
Deuxième jet d’intelligence : 18, échec.
Malheureusement, tu n’as pas trop de connaissances dans la construction de bâtiments. Tu penses au jugé que tu pourrais essayer avec des briques de terre cuite toi-même ; Une cinquantaine de briques pourraient peut-être faire l’affaire, mais il te faudrait trouver de l’équipement pour cuire tes propres briques.


Maintenant, il est temps de se mettre au travail dans ton champ.


Les quinze premiers jours sont totalement gratuits et se déroulent avec Hans junior, l’aîné de Hans, dix-neuf ans et très vif pour son âge. À vous deux, vous aller pouvoir labourer le champ très facilement.
Je vais rouler quatre jets d’endurance pour vous deux pour déterminer comment le travail se passe ;
Pour Gab’ : 17, 1, 10, 7 → 3 réussites dont une critique, et un échec
Pour Hans Jr. : 16, 15, 14, 18 → Que des échecs

Le travail se passe très bien de ta part ; Hans parvient à bien faire son boulot, mais malgré sa carrure qu’on aurait imaginée plus que capable, il se retrouve vite à s’épuiser et à être complètement exténué au bout de deux semaines de boulot. Il tire la langue et Hans risque de s’inquiéter de voir son fils se crever pour bosser sur un autre champ.


Jet aléatoire de météo : (1d6 : 3)
Résultat caché.


Jet de météorologie de Gab’ : 7, réussite.
Eh bien bon sang, ça se passe bien !

Le temps commence à se couvrir et de gros nuages s’accumulent dans le ciel. On dirait que le printemps a du mal à venir…
...Pourtant, tu as l’infime conviction que ceci n’est que du crachat inconséquent. Alors que les gens de Weidhausen commencent à s’inquiéter et continuent de remettre à plus tard leurs labours, tu restes persuadé que tout va bien se passer et qu’il n’y aura pas de regel. Les gens de Weidhausen te prennent pour un fêlé, mais tu leur prouveras bien qu’ils ont tort.

Tu gagnes +1 en PdC de Rhya pour tes bonnes connaissances de la météo.
Tu gagnes +1 en PdC de Taal pour la force et la vigueur de bœuf dont tu fais preuve.

Je considère que quinze jours sont passés ; On fait une pause à présent pour un petit interlude.
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Gabriel Brandt
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Re: [Gabriel Brandt] Pays de Cocagne

Message par Gabriel Brandt »

Bon bah mes p’tits gars les affaires roulent, ça ouais ! Le pitchoune du Père Hans l’est bien séché mais bon, on a bossé et on a fait c’qui avait à faire. L’grain il est planté, et la Bonne-Mère Rhya elle m’a pas fait défaut ! Y’a pas de gel, et j’vais voir une bonne récolte j’en suis sûr. Enfin j’touche du bois et j’manquerai pas de la prier encore une fois pour qu’elle donne un coup d’pouce quand même. Parce que bon j’peux pas me rater maintenant. J’ai même un joli épouvantail pour aller dans mon champ, va falloir que j’pense à l’décorer. P’t’êt’ avec un chapeau ou un vieux casque ou des plumes de poule j’sais pas trop encore. Et pis j’ai même vendu mes bottes de carotte ! Aaaaaah mes aïeux, j’suis bien content ! Bon y’a juste le truc avec ces Starks là, et la porcherie. J’ai comme l’impression qu’ils me prennent pour un nigaud, un type pas sérieux. Et ça m’fait monter la moutarde au pif parce qu’entre gueux faut s’serrer les coudes et eux ils pètent plus haut qu’leur cul sous prétexte qu’on vient les voir d’Averheim pour monter des trucs. Ca m’plait pas. J’vais essayer d’me démerder sans eux ou alors si j’ai pas l’choix j’vais essayer d’renégocier bref on verra bien. Pour l’instant c’est l’dernier soir du p’tit, j’suis bien content alors on mange notre soupe dans la seule pièce d’la ferme qu’a encore quatre murs, avec ma Titine qu’elle est grosse si la Bonne-Mère le veut. Et pis comme y’a un air de fête malgré l’autre qui tire la langue, bah si j’peux j’ai même fait quelques œufs durs et j’ai p’têt’ même retrouvé un fond d’vieille gnôle d’Pôpa.

Pis là y’a un chien qu’aboie dehors, alors j’prends un bâton parce que j’voudrais pas qu’il emporte mes poules. J’avoue tout d’un coup je fais pas l’fier parce que moi aussi j’ai entendu parler des histoires avec les chiens errants qui suivent les armées en campagne, qui mangent les morts pis qui viennent rôder dans les villages et qu’emportent les gosses. Mais bon faut bien qu’j’aille défendre mes poulettes contre les chiens et les goupils ! Et même la marte, tiens ! Une fois Pôpa l’en a attrapé une collet j’peux te dire qu’il l’a bien rossée. Après il lui a tiré la peau en haut des pattes jusqu’en bas d’la tête et il est allée la vendre en ville, mais il a gardé une patte pour la poser devant l’petit autel du Bon-Père Taal, dans une vieille souche du bois derrière le champ. Bref.

Donc là j’sors et j’vois le chien. Pis j’vois son maître. Cagagne, il a une sale troche lui … D’l’ancienne soldatesque ça. Tout d’un coup j’suis pas à l’aise, j’aime pas ça, c’est dans mon échine j’sens un frisson. Môman elle disait qu’les soldats c’était de la racaille, qu’ils pillaient pis qu’ils faisaient des trucs pas bien sigmarites aux femmes partout qu’ils allaient, et qu’ils vidaient les greniers des honnêtes paysans. Elle était pô contente quand les frangins sont partis sous les drapeaux. Alors instinctivement j’aime pas ça. Il vient m’parler. Punaise, on dirait vraiment un pouilleux, et c’est moi qui dit ça.

Bon il demande pas grand-chose, quand même. L’gîte et le couvert. Une p’tite pièce. Môman elle aimait pas la soldatesque, mais elle avait grand cœur. Elle disait toujours qu’la P’tite-Sœur Shallya voulait qu’on soit bons avec ceux qu’avaient encore moins qu’nous. Qu’c’est comme ça que entre p’tites gens on pouvait s’en sortir, parce que c’est pas bien les seigneurs qu’allaient nous aider. Qu’il fallait s’serrer les coudes et qu’les Dieux nous le rendraient. Moi j’vois c’type qu’est venu jusqu’à la Fourche pour faire la manche, j’me dis qu’il doit bien en avoir marre d’vagabonder. Bon allez, Môman r’garde moi d’puis l’Jardin du Veilleur, regarde comment t’as pas élevé un salaud.


- « Hé compagnon. » que j’lui lance en baissant mon bâton. « Par la terre, l’arbre pis les os t’es l’bienvenue dans ma ferme. » Ca c’est Pôpa il disait ça. Un truc avec la bénédiction du Bon-Père je crois. « Rentre donc, qu’il fait froid là. Je suis déjà avec le copain, et on a d’la soupe chaude dans la marmite. »

Alors j’lui fais signe de rentrer avec moi, pis d’faire rentrer son clébard aussi. J’le préfère dedans à nous tenir chaud même s’il a des puces plutôt qu’à bouffer tout mon poulailler. J’lui sers d’la soupe, pis même un œuf dur et un fond d’gnôle si j’peux bien.

- « Tu vois nous on est que d’pauvres paysans. » que j’dis, au cas qu’il aurait dans l’idée d’nous détrousser. Comme ça il sait bien qu’on a pas grand-chose d’plus que lui. Enfin … c’est c’que j’veux faire croire moi. « Mais on partage not’ souper avec toi, pis tu peux même dormir ici compagnon, parce qu’il fait pas bon traîner dehors quand il caille comme ça. Lui c’est l’Petit Hans et moi c’est l’Gros Gab’. Et toi comment tu t’appelles l’ami, pis tu viens d’où comme ça. »

J’fais comme si d’rien était mais quand même dans mon dos j’serre bien fort mon sécateur. On sait jamais.
Gabriel Brandt, Voie du Fermier
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